Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la fabrication de pièces pour l'horlogerie.
L'invention concerne plus particulièrement un procédé de limitation de la déformation
d'une pièce d'horlogerie en silicium, notamment un spiral en silicium.
Etat de la technique
[0002] Les mouvements de montres mécaniques sont régulés au moyen d'un régulateur mécanique
comprenant un résonateur, c'est-à-dire un composant déformable élastiquement et dont
les oscillations déterminent la marche de la montre. De nombreuses montres comportent
par exemple un régulateur comprenant un spiral comme résonateur, monté sur l'axe d'un
balancier et mis en oscillation grâce à un échappement. La fréquence propre du couple
balancier-spiral permet de réguler la montre et dépend notamment de la raideur du
spiral.
[0003] En effet, la fréquence f de l'organe régulateur formé par le spiral de raideur R
accouplé à un balancier d'inertie I est donnée par la formule :

[0004] La raideur du spiral définit également ses caractéristiques vibratoires intrinsèques,
comme la fréquence propre et les fréquences de résonance. Dans la présente demande,
la fréquence propre d'un système élastique (un résonateur seul ou un couple résonateur
- balancier) est la fréquence à laquelle oscille ce système lorsqu'il est en évolution
libre, c'est-à-dire sans force excitatrice. Par ailleurs, une fréquence de résonance
d'un système élastique soumis à une force excitatrice est une fréquence à laquelle
on peut mesurer un maximum local d'amplitude de déplacement pour un point donné du
système élastique. En d'autres termes, si le système élastique est excité avec une
source d'excitation de fréquence variable au cours du temps, l'amplitude de déplacement
suit une pente ascendante avant cette fréquence de résonance, et suit une pente descendante
après, en tout point qui ne correspond pas à un nœud de vibration. Typiquement, lors
d'un tel essai, l'enregistrement de l'amplitude de déplacement en fonction de la fréquence
d'excitation présente un pic d'amplitude de déplacement ou pic de résonance qui est
associé ou qui caractérise la fréquence de résonance.
[0005] La raideur d'un résonateur de type spiral dépend typiquement des caractéristiques
du matériau dans lequel il est réalisé, ainsi que de ses dimensions et en particulier
de l'épaisseur (c'est-à-dire de la largeur) de ses spires le long de son barreau.
La raideur est donnée plus spécifiquement par :

avec :
ϕ, l'angle de torsion du ressort, et
M, le couple de rappel du ressort spiral,
où M, pour un barreau de section constante constitué d'un matériau spécifique, est
donné par :

avec :
E, le module d'Young du matériau employé pour le barreau,
L, la longueur du barreau,
h, la hauteur du barreau, et
e, l'épaisseur ou la largeur du barreau.
[0006] La fréquence propre de l'organe régulateur formé par le spiral de raideur R accouplé
à un balancier d'inertie I est notamment proportionnelle à la racine carrée de la
raideur du spiral. La spécification principale d'un ressort spiral est sa raideur,
qui doit se trouver dans un intervalle bien défini pour pouvoir être appairé avec
un balancier, qui forme l'élément inertiel de l'oscillateur. Cette opération d'appairage
est indispensable pour régler précisément la fréquence d'un oscillateur mécanique.
[0007] Il est très important que les caractéristiques de l'oscillateur soient aussi stables
que possible, afin d'avoir une marche de la montre qui soit également stable. L'importance
des champs magnétiques dans l'environnement moderne, a poussé les horlogers à utiliser
depuis quelques années, des spiraux en silicium, moins sensible aux perturbations
magnétiques que des spiraux métalliques.
[0008] Très avantageusement, on peut fabriquer plusieurs centaines de spiraux en silicium
sur une seule plaquette (en anglais « wafer ») en utilisant les technologies de micro-fabrication.
Il est notamment connu de réaliser une pluralité de spiraux en silicium avec une très
haute précision en utilisant des procédés de photolithographie et d'usinage / gravure
dans une plaquette en silicium. Les procédés de réalisation de ces spiraux mécaniques
utilisent généralement des plaquettes de silicium monocristallin, mais des plaquettes
en d'autres matériaux sont également utilisables, par exemple en silicium polycristallin
ou amorphe, en d'autres matériaux semi-conducteurs, en verre, en céramique, en carbone,
en nanotubes de carbone ou en un composite comprenant ces matériaux. Pour sa part,
le silicium monocristallin appartient à la classe cristalline cubique m3m dont le
coefficient d'expansion thermique (alpha) est isotrope.
[0009] Le silicium présente une valeur du premier coefficient thermoélastique très négative,
et par conséquent, la raideur d'un résonateur en silicium, et donc sa fréquence propre,
varie fortement selon la température. Afin de compenser au moins partiellement cet
inconvénient, les documents
EP1422436,
EP2215531 et
WO2016128694 décrivent un résonateur mécanique de type spiral réalisé à partir d'une âme (ou de
deux âmes dans le cas de
WO2016128694) en silicium monocristallin et dont les variations en température du module d'Young
sont compensées par une couche en oxyde de silicium (SiO
2) amorphe entourant l'âme (ou les âmes), ce dernier étant un des rares matériaux présentant
un coefficient thermoélastique positif.
[0010] Il est connu d'ajuster les dimensions des spiraux après gravure, notamment pour réduire
la dispersion de raideurs que l'on observe entre les spiraux, selon leur positionnement
sur la plaquette dans laquelle ils sont réalisés. Cet ajustement se fait par une succession
d'oxydation et de désoxydation, qui permet de modifier avec précision la dimension
des spiraux, mais également de lisser les flancs de ces spiraux. L'opération d'oxydation
est effectuée thermiquement, par une opération de chauffage typiquement effectuée
entre 600 et 1300°C.
[0011] On observe que ces opérations induisent des déformations sur les spiraux, particulièrement
les spiraux présentant des orientations cristallographiques isotropes, c'est-à-dire
particulièrement les spiraux réalisés dans du silicium <100> et <110>. Une telle déformation
peut notamment se traduire par une élongation du spiral et donc un déplacement de
son extrémité extérieure. On observe également une déformation sous l'influence du
propre poids du spiral, particulièrement lorsque l'oxydation est effectuée dans un
four horizontal, dans lequel les plaquettes sont disposées verticalement. Les spires
sont alors déformées par la gravité et ne sont plus enroulées régulièrement.
[0012] Le document
WO2019/180596 propose de disposer les plaquettes horizontalement et sur un support, permettant
de limiter les déformations liées au propre poids du spiral et à la chaleur.
[0013] Pour des wafers disposés verticalement, il est jusqu'alors nécessaire de procéder
à N étapes d'oxydation, et d'effectuer entre chacun d'elles une rotation du wafer
dans son support de 360/N°, afin d'obtenir une compensation entre les différentes
déformations. Cela impose des manipulations qui ralentissent le flux de production
et qui créent autant d'occasions de casse ou de pollution des wafers.
[0014] Les demanderesses ont trouvé une autre solution inattendue permettant de résoudre
ce problème. La solution identifiée peut être généralisée à d'autres pièces d'horlogerie
en silicium pour lesquelles il est primordial de contrôler les dimensions et tolérances
de fabrication.
Divulguation de l'invention
[0015] De façon plus précise, l'invention concerne un procédé de limitation de la déformation
d'une pièce d'horlogerie en silicium ménagée dans une plaquette, au cours d'une oxydation
thermique, caractérisé par le fait que l'oxydation thermique est effectuée sur une
pièce d'horlogerie en silicium fortement dopé.
[0016] Un autre aspect de l'invention concerne une utilisation d'un wafer comprenant au
moins une couche de silicium fortement dopé, pour limiter la déformation d'une pièce
d'horlogerie ménagée dans ladite couche de silicium fortement dopé, au cours d'une
oxydation thermique.
[0017] Selon ces deux aspects, il est possible de limiter, voire de supprimer les déformations
subies par une pièce d'horlogerie en silicium, lorsqu'elle est soumise à une oxydation
thermique, entre 600 et 1300°C, sans devoir manipuler les plaquettes.
Brève description des dessins
[0018] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description
qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel :
- la figure 1 est une représentation schématique d'une installation d'oxydation de plaquettes
de silicium dans un four à chargement horizontal, les plaquettes étant disposés verticalement,
- la figure 2 représente un spiral non dopé, déformé après une oxydation thermique dans
un four, selon la disposition de la figure 1,
- la figure 3 représente un spiral dopé, après une oxydation thermique dans un four,
selon la disposition de la figure 1.
Mode de réalisation de l'invention
[0019] Le document
WO2019/180596 décrit les étapes qui permettent de graver des composants horlogers, particulièrement
des spiraux, dans une plaquette (également appelée wafer) de silicium. Ces étapes
de lithographie sont bien connues de l'homme du métier et sont intégrées par référence
à la présente demande.
[0020] Cette plaquette peut être de différents types, comprenant une simple couche de silicium,
ou une couche de silicium disposée sur une couche d'oxyde de silicium (SOI), ou plusieurs
couches de silicium, avec une couche d'oxyde de silicium intercalée entre les couches
de silicium. Selon les configurations, le composant est gravé dans la couche de silicium
ou dans un groupe de couches de silicium.
[0021] Le silicium peut être de différentes natures, monocristallin, polycristallin ou encore
amorphe.
[0022] Parmi les étapes de fabrication, on effectue une voire plusieurs étapes d'oxydation
thermique. Ces étapes d'oxydation peuvent avoir différents buts :
- ajustement dimensionnel ou lissage des flancs lorsque l'étape d'oxydation est suivie
d'une désoxydation,
- ajustement du coefficient thermique d'élasticité du spiral, grâce au fait que l'oxyde
de silicium présente un coefficient thermique d'élasticité de signe opposé à celui
du silicium,
- renforcement mécanique du composant.
[0023] Comme illustré à la figure 1, ces étapes d'oxydation sont effectuées dans un four
d'oxydation 10, à des températures comprises typiquement entre 600°C et 1300°C, ce
qui permet de former une couche d'oxyde de silicium (SiO
2) qui recouvre la plaquette et les composants gravés, en consommant du silicium de
la plaquette.
[0024] Dans certains process, les wafers sont chargés dans le four en étant disposé horizontalement.
Comme dans le document
WO2019/180596, il est proposé de disposer les wafers sur des supports munis d'entretoises, pour
empêcher ou du moins limiter la déformation des spiraux sous l'effet de la gravité.
Cependant, cette solution ne peut fonctionner pour des wafers 12 disposés verticalement,
notamment dans des fours 10 à chargement horizontal, tel que représenté sur la figure
1.
[0025] Les demanderesses ont remarqué avec surprise, que les déformations subies par les
composants lors des opérations d'oxydation thermique, sous l'effet de la chaleur et
du propre poids des composants, étaient très limitées, voire quasi nulles, en utilisant
une plaquette dont la ou les couche(s) de silicium est/sont en silicium dopé. De préférence,
le dopage est un dopage élevé au bore ou au phosphore. Par dopage élevé (cette expression
étant équivalente à « fortement dopé »), on entend une concentration moyenne de dopant
au sein du même wafer plus grande que 1x10
18, plus particulièrement plus grande que 1x10
19, encore plus particulièrement plus grande que 5x10
19 atomes par cm
3. On peut alternativement définir un dopage élevé comme un dopage correspondant à
une résistivité plus petite que 0.01 ohm.cm, ou encore une résistivité comprise entre
0.0045 et 0.0055 ohm.cm, encore plus particulièrement une résistivité de 0.005 ohm.cm.
[0026] De manière avantageuse, les effets du dopage sont particulièrement sensibles avec
des spiraux en silicium monocristallin, présentant notamment des orientations cristallines
<100> ou <110>. Ce sont en effet les typologies de silicium qui sont particulièrement
sujettes à une déformation lors d'une opération d'oxydation thermique.
[0027] Il est connu d'utiliser du silicium dopé, voire fortement dopé, pour réaliser des
composant horlogers. Cependant, les effets connus d'un tel dopage concernent les propriétés
mécaniques du silicium, telles que sa dureté et son module de Young. Il a également
été proposé de doper une portion d'un spiral en silicium pour obtenir une thermo-compensation
de la raideur du spiral, en d'autres termes pour limiter les variations du couple
élastique du spiral en fonction de la température. Les effets d'un dopage sur la déformation
thermique du silicium n'ont jusqu'à présent pas été identifiés ou décrits.
[0028] Pour illustrer ces effets, on a représenté sur la figure 2 un spiral non dopé réalisé
dans un wafer <100> ayant subi une oxydation thermique en étant positionné verticalement
dans un four d'oxydation. La flèche symbolise l'orientation du champ gravitationnel
lors de l'étape d'oxydation. On constate que les spires sont décalées progressivement
par rapport à leur position nominale sous l'effet de leur poids. Après l'opération
d'oxydation, la déformation induite est définitive et le spiral au repos et à plat
reste déformé. Pour quantifier la déformation, un segment a été disposé radialement
et parallèlement au champ gravitationnel sur la figure 2. Il arrive au niveau de la
7
ème spire sur le spiral non dopé, en partant du centre.
[0029] On a représenté sur la figure 3 un spiral réalisé dans un wafer <100> présentant
un dopage élevé, au sens des paragraphes ci-dessus, ayant subi une oxydation thermique
en étant positionné verticalement dans un four d'oxydation. Dans sa géométrie, il
est très proche de sa forme avant oxydation. On a représenté un segment de même longueur
que celui représenté sur la figure 2 et positionné de manière identique. On constate
qu'il se termine au niveau de la 5
ème spire, soit un décalage de 2 spires entre un spiral en silicium non dopé (figure
2) et un spiral fortement dopé (figure 3).
[0030] On a également mesuré le pas entre l'avant dernière-spire et la dernière spire de
spiraux réalisés dans un wafer <100> fortement dopé (échantillon A), et de spiraux
réalisés dans un wafer<100> non dopé (échantillon B), les spiraux ayant subi une oxydation
thermique dans un four à chargement horizontal, en étant positionnés verticalement.
[0031] Sur des échantillons de 20 spiraux, le pas moyen depuis le centre et dans la direction
de la gravité mesuré pour l'échantillon B s'est réduit de plus de 15%, tandis que
le pas moyen depuis le centre et dans la direction de la gravité pour l'échantillon
A ne s'est réduit que d'une valeur inférieure à 3%, par rapport aux spiraux avant
l'étape d'oxydation thermique. Les autres paramètres (temps d'oxydation, température
d'oxydation, position du wafer dans le four, position de l'attache, géométrie du spiral
etc..) étant par ailleurs constants, cette amélioration du comportement du spiral
à l'oxydation est dû au dopage.
[0032] Ainsi, on constate que l'utilisation d'un wafer en silicium fortement dopé permet
d'éviter les déformations rencontrées avec des wafers en silicium non dopé, lors d'étapes
d'oxydation thermique au cours desquelles les wafers sont disposés verticalement,
cela sans devoir retourner ou modifier l'orientation des wafers entre des étapes d'oxydation
successives. L'effet est également obtenu lorsque les plaquettes sont disposées horizontalement,
même si cette déformation est moins sensible, il n'en demeure pas moins que les spiraux
peuvent se déformer en-dehors du plan du wafer, sous l'effet de leur poids, et qu'une
telle déformation est également limitée avec des spiraux fortement dopés.
[0033] Si les effets découlant de l'invention ont pu être montrés sur des spiraux, on les
retrouve de manière identique avec d'autres pièces horlogères en silicium, pour lesquelles
il est primordial de contrôler les dimensions et tolérances de fabrication. Il est
effet connu de l'homme de l'art, qu'une étape d'oxydation thermique est présente dans
quasiment tous les procédés de mise en œuvre d'une pièce en silicium, au moins dans
l'un des buts cités ci-dessus (ajustement dimensionnel, lissage, ajustement du coefficient
thermique, renforcement mécanique). On pourra notamment viser des ancres, des roues,
des systèmes à pivot virtuel tels que des ancres, des balanciers ou des oscillateurs
complets, c'est-à-dire comprenant un organe de rappel et une masse inertielle.
1. Procédé de limitation de la déformation d'une pièce d'horlogerie en silicium ménagée
dans une plaquette, au cours d'une oxydation thermique, caractérisé par le fait que l'oxydation thermique est effectuée sur une pièce d'horlogerie en silicium fortement
dopé.
2. Procédé de limitation selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce d'horlogerie est réalisée en silicium monocristallin.
3. Procédé de limitation selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce d'horlogerie est réalisée en silicium monocristallin d'orientation <100>
ou <110>.
4. Procédé de limitation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de fourniture d'une plaquette en silicium fortement dopé.
5. Procédé de limitation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le silicium présente une concentration de dopant plus grande que 1x1018, plus particulièrement plus grande que 1x1019, encore plus particulièrement plus grande que 5x1019 atomes par cm3.
6. Procédé de limitation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le silicium présente une résistivité plus petite que 0.01 ohm.cm, plus particulièrement
une résistivité de 0.005 ohm.cm.
7. Procédé de limitation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dopant est choisi parmi du bore ou du phosphore.
8. Procédé de limitation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est effectué avec des pièces d'horlogerie formées dans une plaquette disposée verticalement
dans un four d'oxydation.
9. Procédé de limitation selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il ne comprend pas d'étape de retournement ou de rotation de la plaquette.
10. Procédé de limitation selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la pièce d'horlogerie est choisie parmi un spiral, une ancre, une roue, un système
à pivot virtuel tels que qu'une ancre, qu'un balancier ou un oscillateur.
11. Utilisation d'un wafer comprenant au moins une couche de silicium fortement dopé,
pour limiter la déformation d'une pièce d'horlogerie ménagée dans ladite couche de
silicium fortement dopé, au cours d'une oxydation thermique.
12. Utilisation selon la revendication 11, caractérisée en ce que la pièce d'horlogerie est réalisée en silicium monocristallin.
13. Utilisation selon la revendication 12, caractérisée en ce que la pièce d'horlogerie est réalisée en silicium monocristallin d'orientation <100>
ou <110>.
14. Utilisation selon l'une des revendications 11 à 13, caractérisée en ce qu'il comprend une étape de fourniture d'une plaquette en silicium fortement dopé.
15. Utilisation selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisée en ce que le silicium présente une concentration de dopant plus grande que 1x1018, plus particulièrement plus grande que 1x1019, encore plus particulièrement plus grande que 5x1019 atomes par cm3.
16. Utilisation de réalisation selon l'une des revendications 11 à 15, caractérisée en ce que le silicium présente une résistivité plus petite que 0.01 ohm.cm, plus particulièrement
une résistivité comprise entre 0.0045 et 0.0055 ohm.cm, encore plus particulièrement
une résistivité de 0.005 ohm.cm.
17. Utilisation selon l'une des revendications 11 à 16, caractérisée en ce que le dopant est choisi parmi du bore ou du phosphore.
18. Utilisation selon l'une des revendications 11 à 17, caractérisée en ce qu'il est effectué avec des pièces d'horlogerie formées dans une plaquette disposée verticalement
dans un four d'oxydation.
19. Utilisation selon la revendication 18, caractérisée en ce qu'il ne comprend pas d'étape de retournement ou de rotation de la plaquette
20. Utilisation selon l'une des revendications 11 à 19, dans laquelle la pièce d'horlogerie
est choisie parmi un spiral, une ancre, une roue, un système à pivot virtuel tels
que qu'une ancre, qu'un balancier ou un oscillateur.