Domaine technique
[0001] La présente invention concerne de manière générale le domaine de la ventilation,
et plus précisément un procédé d'auto calibration d'une installation de ventilation
de type VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée), comprenant :
- un caisson central comportant un ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air
à vitesse variable,
- N gaines d'extraction ou d'insufflation d'air, une première extrémité de chaque gaine
d'extraction ou d'insufflation d'air étant raccordée à un piquage d'entrée ou de sortie
d'air dudit caisson central,
- au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air, et
- un régulateur de débit à ouverture de passage réglable pour chaque gaine d'extraction
ou d'insufflation d'air.
Arrière-plan technologique
[0002] Comme schématisée sur la figure 1, un exemple non limitatif d'installation de ventilation
résidentielle connue comporte un système de ventilation comprenant un ventilateur
1 d'extraction d'un flux d'air à vitesse fixe ou variable, placé de préférence dans
une volute d'un caisson central 2 comportant un nombre N de piquages d'entrée d'air
tels que les trois piquages d'entrée d'air 3
1, 3
2, 3
3 visibles sur la figure 1, reliés chacun à une première extrémité d'une gaine d'extraction
d'air 4
1, 4
2, 4
3, une pluralité de bouches d'extraction d'air telles que les trois bouches d'extraction
5
1, 5
2, 5
3 reliées chacune à l'autre extrémité d'une gaine d'extraction, et au moins un dispositif
de rejet 6 tel qu'un chapeau de toiture, relié à une sortie 7 du caisson central 2
via une gaine de rejet 8. Les gaines d'extraction équipées de bouches d'extraction
débouchent par exemple dans des pièces humides (salle d'eau, toilettes, cuisine) et
sont constituées de pièces mécaniques pouvant adapter l'ouverture (ou section de passage)
de l'air en fonction d'un ou plusieurs paramètres tels que, de façon non limitative,
le taux d'humidité de la pièce, la détection de présence d'une personne, ou par une
quelconque action mécanique (tirette cuisine etc.). Le ventilateur 1 d'extraction
d'air et les bouches d'extraction sont généralement indépendants les uns des autres.
Le ventilateur 1 d'extraction d'air extrait un débit d'air global en mettant à disposition
des bouches une pression globale leur permettant de fonctionner au bon débit d'extraction.
Chaque bouche d'extraction constitue un régulateur de débit à ouverture de passage
réglable qui opère en modifiant la section de passage de l'air entrant dans la gaine
correspondante en fonction de l'humidité ou des besoins clients sans tenir compte
de l'état du ventilateur 1 d'extraction centralisée. Dans un système dit à saut de
vitesse en fonction du débit, le système peut détecter une variation du débit et adapter
la vitesse du ventilateur 1 afin de modifier la pression disponible pour les bouches.
[0003] En variante, comme schématisée sur la figure 2, les bouches d'extraction 5
1, 5
2, 5
3 de la figure 1 sont remplacées par des bouches

et

dont la fonction est purement esthétique, et les régulateurs de débit à ouverture
de passage réglable sont constitués par des registres

et

comprenant chacun un volet mobile, et placés à l'intérieur des piquages d'entrée
d'air du caisson central 2. Chaque registre va régler la position du volet afin de
répondre au besoin en débit d'extraction de la pièce auquel il est relié via la gaine
d'extraction, en fonction d'informations issues de capteurs tels que, de façon non
limitative, des capteurs d'humidité, de COV ...
[0004] Dans certains systèmes connus, chaque piquage est en outre équipé d'un capteur de
débit. Chaque registre peut ainsi réguler la position du volet associé pour faire
correspondre le débit mesuré par le capteur de débit à un débit de consigne. Les capteurs
de débit sont cependant des dispositifs onéreux.
[0005] Or, pour maitriser les débits d'extraction de chaque pièce sans avoir recours à des
capteurs de débit onéreux, il est nécessaire de connaître précisément d'une part,
la pression rendue disponible par le ventilateur 1 d'extraction, et d'autre part,
les pertes de charges pour chaque gaine de l'installation, à savoir les différences
de pression dans chaque gaine à un débit donné. A la première mise en service d'un
système de ventilation à ventilateur d'extraction tel que celui schématisé sur l'une
quelconque des figures 1 ou 2 précédentes, les pertes des charges induites par le
réseau aéraulique propre à l'installation sont généralement inconnues.
[0006] En outre, au bout d'une certaine durée d'utilisation de l'installation, les pertes
de charges peuvent avoir évolué, par exemple en raison d'un encrassement des gaines
d'extraction.
Résumé de l'invention
[0007] La présente invention a pour but de pallier les limitations de l'art antérieur en
proposant une solution simple pour déterminer précisément les pertes de charge d'une
installation de ventilation, consistant à déterminer in situ les pertes de charge
de l'installation, que ce soit au moment de la première mise en service de l'installation,
ou à tout moment au cours de l'utilisation de l'installation.
[0008] Plus spécifiquement, la présente invention a pour objet un procédé d'auto calibration
d'une installation de ventilation mécanique contrôlée, VMC, ladite installation VMC
comprenant :
- un caisson central comportant un ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air
;
- N gaines d'extraction ou d'insufflation d'air, une première extrémité de chaque gaine
d'extraction ou d'insufflation d'air étant raccordée à un piquage d'entrée ou de sortie
d'air dudit caisson central ;
- au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air, et
- un régulateur de débit à ouverture de passage réglable pour chaque gaine d'extraction
ou d'insufflation d'air,
ledit procédé d'auto calibration étant caractérisé en ce qu'il consiste à déterminer
et mémoriser in situ un coefficient de perte de charge associé à chaque gaine d'extraction
ou d'insufflation d'air.
[0009] Dans un premier mode de réalisation possible, la détermination in situ d'un coefficient
de perte de charge k
i associé à la i
ème gaine d'extraction ou d'insufflation d'air comporte les étapes successives suivantes
:
- a) on commande le régulateur de débit associé à la ième gaine d'extraction ou d'insufflation d'air pour qu'il soit dans une position ouverte
et tous les autres régulateurs de débit pour qu'ils soient dans une position fermée
;
- b) on active le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air à une vitesse donnée
;
- c) on détermine le débit QT du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et on mesure la différence ΔP
entre la pression atmosphérique P0 et la pression P- mise à disposition par le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air ;
- d) on calcule le coefficient de perte de charge ki à partir du débit QT déterminé et de la différence ΔP mesurée.
[0010] Dans ce cas, le coefficient de perte de charge k
i peut être calculé à l'étape d) par application de la relation

dans laquelle kreg
i est un coefficient de perte de charge connu du régulateur de débit associé à la i
ème gaine d'extraction ou d'insufflation d'air.
[0011] Dans un deuxième mode de réalisation possible, la détermination in situ d'un coefficient
de perte de charge k
i associé à la i
ème gaine d'extraction ou d'insufflation d'air comporte les étapes successives suivantes
:
- a) on commande le régulateur de débit associé à la ième gaine d'extraction ou d'insufflation d'air pour qu'il soit dans une position ouverte
et tous les autres régulateurs de débit pour qu'ils soient dans une position fermée
;
- b) on active le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air à une première vitesse
donnée v1;
- c) on détermine, pour cette première vitesse donnée, le débit QTv1 du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et on mesure la différence ΔPv1 entre la pression atmosphérique P0 et la pression P- mise à disposition par le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air ;
- d) on active le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air à une deuxième vitesse
donnée v2;
- e) on détermine, pour cette deuxième vitesse donnée, le débit QTv2 du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et on mesure la différence ΔPv2 entre la pression atmosphérique P0 et la pression P- mise à disposition par le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air ;
- f) on calcule le coefficient de perte de charge ki à partir des débits QTv1 et QTv2 déterminés et des différences ΔPv1 et ΔPv2 mesurées aux étapes c) et e).
[0012] Dans ce cas, le coefficient de perte de charge k
i peut être calculé à l'étape f) par résolution du système d'équations :

dans lequel kreg
i est un coefficient de perte de charge connu du régulateur de débit associé à la i
ème gaine d'extraction ou d'insufflation d'air.
[0013] Dans des modes de réalisations possibles, ladite position ouverte correspond de préférence
à une position maximale pour laquelle le régulateur de débit associé à la i
ème gaine d'extraction ou d'insufflation d'air permet le passage d'un débit maximum.
[0014] Dans des modes de réalisations possibles, le procédé comporte en outre la détermination
et mémorisation in situ d'un coefficient de perte de charge k
R associé à ladite au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air.
[0015] Dans le cas du premier mode de réalisation précité, la détermination in situ du coefficient
de perte de charge k
R est réalisée au niveau de l'étape d), par application de la relation suivante :

dans laquelle ΔP
v est la pression connue du ventilateur.
[0016] Dans ce cas, la détermination in situ du coefficient de perte de charge k
R peut être réalisée par les étapes additionnelles suivantes :
e) on commande tous les régulateurs de débit pour qu'ils soient dans une position
ouverte ;
f) on active le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air à une vitesse donnée
;
g) on détermine le débit QT du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et on mesure la différence ΔP
entre la pression atmosphérique P0 et la pression P- mise à disposition par le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air ;
h) on calcule le coefficient de perte de charge kR par application de la relation suivante :

dans laquelle ΔP
v est la pression connue du ventilateur.
[0017] Dans un autre mode de réalisation possible dans lequel, le ventilateur d'extraction
ou d'insufflation d'air est à vitesse variable, la détermination in situ d'un coefficient
de perte de charge associé à chaque gaine d'extraction ou d'insufflation d'air et
d'un coefficient de perte de charge k
R associé à ladite au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air peut comporter les
étapes suivantes:
- a) sélectionner une paire constituée d'un premier régulateur de débit et d'un deuxième
régulateur de débit de l'installation de ventilation;
- b) commander le premier régulateur de débit de la paire sélectionnée pour qu'il soit
dans une position ouverte et tous les autres régulateurs de débit pour qu'ils soient
dans une position fermée ;
- c) activer le ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air à une vitesse donnée
;
- d) déterminer le débit QT du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et mesurer la pression ΔPv_i du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air;
- e) commander le premier régulateur de débit de la paire sélectionnée pour qu'il soit
dans une position fermée, et le deuxième régulateur de débit de la paire sélectionnée
pour qu'il soit dans une position ouverte ;
- f) réitérer les étapes c) et d) ci-dessus de manière à déterminer le débit QT du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et mesurer la pression ΔPv_i+1 du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air ;
- g) commander le premier régulateur de débit et le deuxième régulateur de débit de
la paire sélectionnée pour qu'ils soient simultanément dans une position ouverte ;
- h) réitérer les étapes c) et d) ci-dessus de manière à déterminer le débit QT du ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air et mesurer la pression ΔPv_ i _i+1 du ventilateur 1 d'extraction ou d'insufflation d'air ;
- i) déduire les valeurs des coefficients ki, ki+1 associées aux gaines des deux régulateurs de débit de la paire sélectionnée, et le
coefficient kR associé à ladite au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air (8);
les étapes a) à i) étant réitérées avec une autre paire comportant au moins un régulateur
de débit différent de ceux constituant la paire de l'itération précédente, jusqu'à
ce que l'on ait obtenu le coefficient de chaque régulateur de débit de l'installation.
[0018] La présente invention a également pour objet une installation de ventilation comprenant
:
- un caisson central comportant un ventilateur d'extraction ou d'insufflation d'air
;
- N gaines d'extraction ou d'insufflation d'air, une première extrémité de chaque gaine
d'extraction ou d'insufflation d'air étant raccordée à un piquage d'entrée ou de sortie
d'air dudit caisson central ;
- au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air, et
- un régulateur de débit à ouverture de passage réglable pour chaque gaine d'extraction
ou d'insufflation d'air,
ladite installation étant caractérisée en ce que le caisson central comporte des moyens
d'auto-calibration aptes à déterminer et mémoriser in situ un coefficient de perte
de charge associé à chaque gaine d'extraction ou d'insufflation d'air par implémentation
des étapes du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10.
[0019] Chaque régulateur de débit peut être une bouche d'extraction ou d'insufflation d'air
disposée à une deuxième extrémité de la gaine d'extraction ou d'insufflation d'air
correspondante. En variante, chaque régulateur de débit est un registre disposé à
l'intérieur du piquage d'entrée ou de sortie d'air correspondant dudit caisson central.
[0020] Les moyens d'auto calibration peuvent en outre être aptes à déterminer un coefficient
de perte de charge k
R associé à ladite au moins une gaine de rejet ou d'entrée d'air.
Brève description des figures
[0021] La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples
non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle
peut être réalisée. Sur les figures annexées :
- La figure 1, déjà décrite ci-avant, illustre schématiquement une installation de ventilation
à bouches d'extraction réglables ;
- La figure 2, déjà décrite ci-avant, illustre schématiquement une installation de ventilation
à registres d'extraction réglables ;
- La figure 3 représente une modélisation des pertes de charge correspondant à une installation
de ventilation à registres d'extraction réglables de la figure 2 ;
- La figure 4 illustre des étapes possibles pour un premier procédé d'auto calibration
conforme à la présente invention ;
- La figure 5 illustre des étapes possibles pour un deuxième procédé d'auto calibration
conforme à la présente invention.
Description de mode(s) de réalisation
[0022] Dans les figures, les éléments identiques ou équivalents porteront les mêmes signes
de référence. Les différents schémas ne sont pas à l'échelle.
[0023] Dans une installation de ventilation telle que représentée schématiquement sur la
figure 2, les pertes de charges induites par le réseau aéraulique dépendent d'une
part, de chaque branche d'extraction (chaque branche comportant une gaine d'extraction
et, aux deux extrémités de la gaine, une bouche d'extraction et un registre d'extraction),
et d'autre part, de la ou des branches de rejet (chaque branche de rejet comportant
une gaine de rejet et un chapeau de toiture).
[0024] La figure 3 représente une modélisation du réseau aéraulique d'une installation similaire
à celle représentée schématiquement sur la figure 2, comportant N branches référencées
B
1 à B
N. Les notations et références suivantes sont utilisées pour ce schéma :
- P- est la pression mise à disposition par le ventilateur 1 d'extraction d'air au niveau
du caisson central 2;
- P0 est la pression atmosphérique (considérée dans la suite comme nulle par souci de
simplification);
- ΔP est la différence entre la pression P0 et la pression P- mise à disposition par le ventilateur 1 d'extraction d'air ;
- PR est la pression au niveau de la sortie 7 du caisson central 2, reliée à la gaine
de rejet 8 ;
- kR est un coefficient de perte de charge de la branche de rejet composée de la gaine
de rejet 8 et du moyen de rejet 6 ;
- ΔPv est la pression générée par le ventilateur ;
- ΔPi est la perte de charge de la branche de rejet ;
- Bi est une ième branche du réseau aéraulique (i étant un entier variant de 1 à N) ;
- Pi est la pression à l'entrée du registre 5"i de la branche Bi ;
- ΔPi est la perte de charge créée par le registre 5"i de la branche Bi ;
- ΔPgi est la perte de charge créée de la branche Bi , en dehors du registre 5"i, en d'autres termes, la perte de charge associée à la gaine d'extraction 4i ;
- kregi est le coefficient de perte de charge créée par le registre 5"i de la branche Bi, pour une position donnée du registre 5"i;
- ki est le coefficient de perte de charge associé à la branche Bi, en dehors du registre 5"i, en d'autres termes, le coefficient de perte de charge associé à la gaine d'extraction
4i ;
- Qi est le débit au niveau de chaque branche Bi ;
- QT est le débit du ventilateur 1 d'extraction d'air.
[0025] Le ventilateur 1 d'extraction d'air peut être un ventilateur dont la turbine tourne
à vitesse fixe. En variante, le ventilateur peut être à vitesse variable. Dans ce
cas, on peut commander la vitesse de rotation de la turbine (par exemple par une commande
à vitesse constante ou à pression constante ou à débit constant, ou à couple constant).
[0026] Il est connu que la perte de charge ΔPg
i peut être calculée classiquement par la relation (1) suivante :
[Math. 1]

dans laquelle a est un coefficient permettant de prendre en compte les effets turbulents
dus aux frottements à l'intérieur des gaines qui modifient le comportement de la perte
de charge.
[0027] Dans des implémentations possibles du procédé selon l'invention, on peut considérer
que ce coefficient a est égal à 2, de sorte que la relation (1) ci-dessus devient
la relation (2) suivante :
[Math. 2]

[0028] Un procédé d'auto calibration conforme à l'invention a pour but de permettre à des
moyens d'auto-calibration compris dans le caisson central 2 (typiquement un contrôleur
non représenté) de déterminer in situ au moins le coefficient k
i de perte de charge associé à chaque gaine de chaque branche B
i de l'installation. Les coefficients k
i ainsi déterminés sont mémorisés dans une mémoire (non représentée) associée au contrôleur.
A l'issue de l'auto calibration, le contrôleur est alors en mesure de calculer, à
n'importe quel moment lors du fonctionnement de l'installation de ventilation, la
perte de charge réelle ΔPg
i d'une gaine 4i de la branche B
i pour tout débit Q
i, par application de la première égalité de la relation (1) ou (2).
[0029] Plusieurs procédés d'auto calibration conformes à la présente invention vont à présents
être décrits. Tous ces procédés consistent à déterminer in situ au moins les coefficients
k
i de perte de charge pour l'ensemble des gaines de l'installation, en commandant les
registres pour qu'ils occupent différentes positions d'ouverture, selon un séquencement
particulier différant d'un procédé à l'autre, et en mesurant ou estimant in situ les
débits Q
T obtenus à différentes étapes du séquencement. Ces procédés diffèrent entre eux selon
que l'on dispose ou non, dans le système de ventilation (en l'occurrence dans le caisson
central 2), d'un capteur pour mesurer la différence ΔP entre la pression P
0 et la pression P
- mise à disposition par le ventilateur 1 d'extraction d'air.
Cas 1 : Mesure ΔP disponible
[0030] On suppose dans ce cas que le système de ventilation est équipé, à l'intérieur du
caisson central 2, d'un capteur de pression (non représenté) qui mesure la valeur
ΔP. Ce capteur de pression a un point de mesure placé entre le pavillon du ventilateur
1 d'extraction de flux d'air de débit d'air et les piquages d'entrée d'air 3
1, ...3
i, ...3
N, et un autre point de mesure à l'extérieur pour mesurer la pression atmosphérique
P
0 servant de référence.
[0031] La figure 4 représente les étapes possibles d'implémentation d'un procédé d'auto
calibration conforme à la présente invention :
[0032] Le procédé débute de préférence par une phase préliminaire 100 visant à définir la
référence (mise à zéro) de la position des volets des différents registres 5"
i et à estimer les fuites d'air internes de l'installation. La connaissance par le
contrôleur de la position des registres peut en effet être rendue nécessaire selon
la technologie utilisée pour ces registres, par exemple dans le cas non limitatif
où ces registres utilisent un moteur pas à pas sans capteur de position pour changer
la position du registre, c'est-à-dire pour faire évoluer un volet entre une position
ouverte et une position fermée correspondant à des butées mécaniques.
[0033] La phase préliminaire 100 débute par une étape 101 lors de laquelle le contrôleur,
positionné de préférence à l'intérieur du caisson central 2, envoie à chaque registre
5"
i (i variant de 1 à N) un ordre de recherche de butée. Lorsque tous les registres sont
en butée, le contrôleur commande la fermeture de tous les registres (étape 102) de
sorte que chaque registre 5"
i se retrouve dans une position fermée dans laquelle il permet le passage d'un débit
de fuite minimum.
[0034] Le contrôleur active alors le ventilateur 1 d'extraction d'air à au moins une vitesse
donnée et déclenche la mesure ou l'estimation du débit d'air Q
T du ventilateur (étape 103). Cette mesure ou estimation peut être mise en oeuvre de
diverses manières.
[0035] Une première solution consiste à utiliser un capteur de débit en sortie du ventilateur,
le capteur de débit étant par exemple un capteur à ultrason ou un débitmètre à hélice/iris
avec mesure de perte de charge.
[0036] Une autre solution consiste à utiliser une cartographie du ventilateur mémorisée
au préalable dans la mémoire associée au contrôleur, cette cartographie donnant d'une
part, la valeur du débit Q
T en fonction de la puissance absorbée par le ventilateur, de sa vitesse de rotation
et de sa commande, et d'autre part, la pression P
- mise à disposition par le ventilateur 1 d'extraction d'air en fonction du débit Q
T. Ainsi, en mesurant la puissance consommée et la vitesse du ventilateur, on peut
obtenir une estimation du débit Q
T, et de la pression P
-.
[0037] Une autre solution peut être utilisée si le ventilateur 1 est un ventilateur à réaction.
En effet, dans ce cas, les courbes reliant la pression P
- au débit Q
T pour différentes vitesses du ventilateur sont bijectives. La mesure de la pression
P
- par le capteur de pression permet ainsi de déduire le débit Q
T.
[0038] D'autres solutions pourraient consister à mesurer la différence de pression dans
le pavillon et l'admission d'air dans le caisson central 2.
[0039] Quelle que soit la solution choisie pour mesurer ou estimer le débit Q
T, ce débit mesuré ou estimé doit être très faible et correspond aux seules fuites
internes du caisson puisque tous les registres sont fermés.
[0040] Si le débit Q
T mesuré ou estimé correspondant aux fuites internes est trop élevé, par exemple supérieur
à un seuil mémorisé Q
fseuil dans la mémoire associée au contrôleur, cela peut signifier qu'une entrée d'air n'est
pas fermée (piquage non raccordé, bouchon manquant sur le caisson, etc). Dans ce cas,
le contrôleur génère de préférence une alarme visuelle et/ou sonore (étape 104) et
le processus d'auto calibration prend fin, jusqu'à ce que le problème soit réglé.
[0041] Dans le cas contraire, la phase préliminaire 100 se termine par une étape 105 au
cours de laquelle le contrôleur mémorise dans sa mémoire associée la valeur du débit
Q
T mesuré ou estimé, divisée par le nombre N de registres, de manière à pouvoir prendre
en compte ultérieurement ces valeurs de fuite par registre.
[0042] Le processus d'auto calibration peut être poursuivi par les étapes permettant de
déterminer au moins le coefficient de perte de charge k
i de chaque gaine 4
i dans chaque branche B
i, et de préférence également le coefficient de perte de charge k
R de la gaine de rejet.
Sous-cas 1 : le coefficient a est égal à 2 :
[0043] Comme vu précédemment, la perte de charge ΔPg
i peut être calculée dans ce cas par la relation (2) donnée ci-avant. Ainsi, chaque
coefficient de perte de charge k
i peut être déterminé par la relation (3) suivante :
[Math. 3]

dans laquelle ΔP
i est une fonction traduisant le comportement du registre 5"
i dépendant du débit Q
i et de la position d'ouverture α du registre et kreg
i est le coefficient de perte de charge créée par le registre 5"
i de la branche B
i, pour une position donnée du registre 5"
i. Chaque registre ayant été caractérisé au préalable, les valeurs ΔP
i et kreg
i sont connues pour chaque valeur de débit possible Q
i et pour chaque position α possible du registre, et mémorisées dans la mémoire associée
au contrôleur.
[0044] Les étapes suivantes sont réalisées pour calculer chaque coefficient de perte de
charge k
i et le coefficient de perte de charge k
R de la branche de rejet :
[0045] Le contrôleur commande l'ouverture, de préférence maximale, d'un seul registre 5"
i, par exemple le registre 5"
1 (i = 1) et la fermeture de tous les autres registres (étape 110). Le contrôleur commande
alors le démarrage du ventilateur 1 à une vitesse donnée (quelconque), ce qui permet
au système de délivrer une pression disponible P
- (étape 120).
[0046] Lors d'une étape 130, le contrôleur déclenche la mesure de ΔP (par le capteur de
pression) et la mesure du débit d'air Q
T selon l'une quelconque des méthodes décrites ci-avant. Comme seul le registre 5"
i est en position ouverte, le débit d'air Q
T mesuré correspond au débit Q
i dans la branche B
i, aux fuites de piquages près, de sorte que le contrôleur peut procéder (étape 140)
au calcul du coefficient de perte de charge en appliquant la relation (4) suivante
:
[Math. 4]

[0047] Lors de cette étape 140, le contrôleur peut également procéder au calcul du coefficient
de perte de charge k
R de la branche de rejet en appliquant la relation (5) suivante :
[Math. 5]

dans laquelle ΔP
v est la pression du ventilateur obtenue par cartographie, comme décrit ci-avant.
[0048] A l'issue de l'étape 140, la mémoire associée au contrôleur dispose du coefficient
de perte de charge k
i pour la branche B
i testée et du coefficient de perte de charge k
R.
[0049] Les étapes 110 à 140 sont réitérées jusqu'à ce que les coefficients de perte de charge
associées aux N branches aient été déterminés.
[0050] On constate que selon ce procédé, le calcul du coefficient de perte de charge k
R de la branche de rejet est réalisé à chaque itération des étapes 110 à 140. En pratique,
les valeurs de k
R obtenues à chaque itération ne sont jamais égales. On doit alors réaliser un choix
par une méthode permettant d'obtenir la valeur de k
R la plus proche de la réalité, par exemple en effectuant une moyenne des valeurs de
k
R obtenues à chaque itération.
Sous-cas 2 : le coefficient a n'est pas égal à 2 :
[0051] Comme vu précédemment, la perte de charge ΔPg
i peut être calculée dans ce cas par la relation (1) donnée ci-avant. Ainsi, chaque
coefficient de perte de charge k
i et le coefficient de perte de charge k
R peuvent être déterminés par les relations (6) suivantes :
[Math. 6]

avec kreg
i correspondant au coefficient de perte de charge créée par le registre 5"
i de la branche B
i, pour une position donnée du registre 5"
i.
[0052] Des étapes similaires aux étapes 110 à 140 et décrites ci-avant vont dans ce cas
devoir être réalisées pour calculer chaque coefficient de perte de charge k
i et le coefficient de perte de charge k
R de la branche de rejet. Néanmoins, pour pouvoir s'affranchir de la non connaissance
du coefficient a, les étapes 120 et 130 vues précédemment doivent être conduites non
pas pour une seule vitesse du ventilateur 1 d'extraction d'air, mais pour au moins
deux vitesses différentes v1 et v2 du ventilateur 1, de manière à avoir deux couples
de mesures [ΔP
v1, Q
Tv1] et [ΔP
v2, Q
Tv2], et résoudre le système d'équations (7) suivant :
[Math. 7]

dans lequel
ΔPv1 est la différence ΔP pour la vitesse v1 ;
ΔPv2 est la différence ΔP pour la vitesse v2 ;
QTv1 est le débit QT pour la vitesse v1 ;
QTv2 est le débit QT pour la vitesse v2 ;
ΔPV_v1 est la pression du ventilateur, obtenue par cartographie, pour la vitesse v1 ; et
ΔPV_v2 est la pression du ventilateur, obtenue par cartographie, pour la vitesse v2.
Variante pour la détermination du coefficient kR :
[0053] Dans le procédé décrit en référence à la figure 4, on a vu que le calcul du coefficient
de perte de charge k
R de la branche de rejet était réalisé à chaque itération des étapes 110 à 140. En
variante cependant, ce calcul peut être effectué indépendamment, par exemple avant
ou après que tous les coefficients de perte de charge k
i ont été calculés par application des relations (4) ou (7) indiquées ci-avant et mémorisés
dans la mémoire associée au contrôleur. Pour ce faire, on peut procéder par exemple
de la manière suivante, dans le cas où le coefficient a est égal à 2 :
- le contrôleur commande l'ouverture, de préférence maximale, de l'ensemble des N registres,
puis commande alors le démarrage du ventilateur 1 à une vitesse donnée (quelconque),
ce qui permet au système de délivrer une pression disponible P- ;
- le contrôleur déclenche la mesure de ΔP (par le capteur de pression), et la mesure
ou l'estimation du débit d'air QT et de la pression disponible P- selon l'une quelconque des méthodes décrites ci-avant. Comme tous les registres sont
en position ouverte, le débit d'air QT mesuré correspond à la somme des débits Qi dans la branche Bi, aux fuites de piquages près ;
- le contrôleur détermine alors le coefficient de perte de charge kR par application de la relation (5).
[0054] On note que les étapes précédentes pourraient être effectuées pour n'importe quelles
positions des registres. Néanmoins, l'ouverture maximale des registres est préférée
car plus le débit total Q
T est élevé, plus grande est la précision sur le calcul de K
R.
[0055] Dans le cas où le coefficient a n'est pas égal à 2, les deux premières étapes précédentes
sont effectuées pour deux vitesses v1 et v2 différentes du ventilateur 1, de sorte
que le contrôleur peut déterminer alors le coefficient de perte de charge k
R par résolution de la relation (7b) ci-avant.
[0056] Il convient de noter que la détermination du coefficient k
R n'est pas obligatoire ici en ce sens que la connaissance de ce coefficient ne sert
pas à déterminer le débit dans chaque Q
i branche.
Cas 2 : Mesure ΔP non disponible
[0057] A la différence du cas précédent, on suppose ici que le système de ventilation ne
dispose d'aucun capteur de pression et n'est donc pas en capacité de mesurer la valeur
ΔP.
[0058] La figure 5 représente les étapes possibles d'implémentation d'un procédé d'auto
calibration conforme à la présente invention et particulièrement adapté à ce cas de
figure, et pour lequel le ventilateur 1 est ici un ventilateur à vitesse variable
:
[0059] Le procédé débute de préférence par la phase préliminaire 100 visant à définir la
référence (mise à zéro) de la position des volets des différents registres 5"
i et à estimer les fuites d'air internes du caisson central 2, décrite ci-avant en
référence à la figure 4.
[0060] Le contrôleur doit alors procéder en sélectionnant des paires de registres, comme
cela va être décrit ci-après :
[0061] Le contrôleur commande l'ouverture, de préférence maximale, d'un premier registre
5"
i d'une première branche B
i, par exemple le registre 5"
1 (i = 1) et la fermeture de tous les autres registres (étape 210). Le contrôleur commande
alors le démarrage du ventilateur 1 à une vitesse donnée (quelconque), ce qui permet
au système de délivrer une pression disponible P
- (étape 220).
[0062] Lors d'une étape 230, le contrôleur déclenche la mesure ou l'estimation du débit
d'air Q
T selon l'une quelconque des méthodes décrites ci-avant. Comme seul le premier registre
5"
i est en position ouverte, le débit d'air Q
T mesuré correspond au débit Q
i dans la première branche B
i, aux fuites de piquages près. Lors de l'étape 230, le contrôleur déclenche également
la mesure de la valeur ΔP
v_i qui correspond à la pression du ventilateur 1 lorsque seul le premier registre de
la première branche B
i est ouvert. Cette mesure est obtenue en utilisant la cartographie du ventilateur,
telle que mémorisée dans la mémoire associée au contrôleur.
[0063] Le contrôleur commande ensuite la fermeture du premier registre 5"
i, et l'ouverture, de préférence maximale, d'un second registre 5"
i+1 d'une seconde branche B
i+1, par exemple le registre 5"
2 et (étape 240). Des étapes similaires aux étapes 220 à 230 sont alors appliquées
pour cette seconde branche B
i+1. Ainsi, le contrôleur commande le démarrage du ventilateur 1 à une vitesse donnée
(quelconque), ce qui permet au système de délivrer une nouvelle pression disponible
P
- (étape 250). Puis, lors d'une étape 260, le contrôleur déclenche la mesure du débit
d'air Q
T selon l'une quelconque des méthodes décrites ci-avant. Comme seul le second registre
5"
i+1 est en position ouverte, le débit d'air Q
T mesuré correspond au débit Q
i+1 dans la seconde branche B
i+1, aux fuites de piquages près. Lors de l'étape 260, le contrôleur déclenche également
la mesure de la valeur ΔP
v_i+1 qui correspond à la pression du ventilateur 1 lorsque seul le second registre de
la seconde branche B
i+1 est ouvert.
[0064] Le contrôleur commande alors l'ouverture simultanée, de préférence maximale, des
registres de la première branche B
i et de la seconde branche B
i+1 (étape 270), commande ensuite le démarrage du ventilateur 1 à une vitesse donnée
(quelconque), et déclenche la mesure du débit d'air Q
T selon l'une quelconque des méthodes décrites ci-avant (étape 290). Comme le premier
et le second registres des branches B
i et B
i+1 sont en position ouverte, le débit d'air Q
T mesuré correspond à la somme des débits Qi et Q
i+1 dans la première et la seconde branche, aux fuites de piquages près. Lors de l'étape
290, le contrôleur déclenche également la mesure de la valeur ΔP
v_i_i+1 qui correspond à la pression du ventilateur 1 lorsque seuls le premier registre et
le second registre de la première branche B
i, respectivement la seconde branche B
i+1, sont ouverts.
[0065] A l'issue de l'étape 290, la mémoire associée au contrôleur dispose donc de trois
couples de mesures, à savoir :
- le couple (Qi ; ΔPv_i) obtenu à l'étape 230 ;
- le couple (Qi+1 ; ΔPv_i+1) obtenu à l'étape 260 ;
- le couple (QT ; ΔPv_i_i+1) obtenu à l'étape 290 ;
[0066] Ces trois couples de valeurs sont suffisants pour permettre au contrôleur d'effectuer,
lors d'une étape 300, les calculs des coefficients de perte de charge k
i, k
i+1 et k
R. En effet, d'après la modélisation représentée sur la figure 3, lorsque seul le premier
registre de la première branche B
i est ouvert (étapes 220 et 230), on a la relation (8) suivante :
[Math. 8]

soit, en combinant avec la relation (2) donnée ci-avant, la relation (9) suivante
:
[Math. 9]

avec K
i = k
i+ kreg
i
[0067] Par ailleurs, lorsque seul le second registre de la seconde branche B
i+1 est ouvert (étapes 250 et 260), on a la relation (10) suivante :
[Math. 10]

soit, en combinant avec la relation (2) donnée ci-avant, la relation (11) suivante
:
[Math. 11]

avec K
i+1 = k
i+1 + kreg
i+1
[0068] Enfin, lorsque le premier registre et le second registre des branches B
i et B
i+1 sont simultanément ouverts (étapes 280 et 290), on a la relation (12) suivante :
[Math. 12]

avec la variable

[0069] Avec les relations (9), (11) et (12) ci-dessus, le contrôleur dispose d'un système
de trois équations à trois inconnues constituées par les trois coefficients de perte
de charge k
i, k
i+1 et k
R recherchés et peut donc calculer puis mémoriser ces coefficients à l'étape 300.
[0070] Les étapes 210 à 300 sont réitérées pour une autre paire de branches, jusqu'à ce
que tous les coefficients de perte de charge k
i aient été calculés. On peut par exemple, comme indiqué sur la figure 5, incrémenter
i de la valeur 2 si N est pair ou de la valeur 1 si N est impair. Le processus prend
alors fin lorsque la valeur de i incrémentée est supérieure à N dans le cas où N est
pair, ou est égale à N dans le cas où N est impair.
[0071] Comme dans le cas du procédé décrit en référence à la figure 4, on note que le calcul
du coefficient de perte de charge k
R de la branche de rejet est réalisé à chaque itération des étapes 210 à 300. En pratique,
les valeurs de k
R obtenues à chaque itération ne sont jamais égales. On doit alors réaliser un choix
par une méthode permettant d'obtenir la valeur de k
R la plus proche de la réalité, par exemple en effectuant une moyenne des valeurs de
k
R obtenues à chaque itération.
[0072] En résumé, lorsque le système ne dispose pas de capteur de pression lui permettant
de mesurer ou d'estimer la valeur ΔP, le procédé selon la figure 5 consiste à:
- a) sélectionner une paire constituée d'un premier registre et d'un deuxième registre;
- b) commander (étape 210) le premier registre de la paire sélectionnée pour qu'il soit
dans une position ouverte et tous les autres registres pour qu'ils soient dans une
position fermée ;
- c) activer (étape 220) le ventilateur 1 d'extraction d'air à une vitesse donnée ;
- d) déterminer (étape 230) le débit QT du ventilateur (1) d'extraction d'air et mesurer la pression ΔPv_i du ventilateur 1 d'extraction d'air ;
- e) commander (étape 240) le premier registre de la paire sélectionnée pour qu'il soit
dans une position fermée, et le deuxième registre de la paire sélectionnée pour qu'il
soit dans une position ouverte ;
- f) réitérer les étapes c) et d) ci-dessus de manière à déterminer (260) le débit QT du ventilateur 1 d'extraction d'air et mesurer la pression ΔPv_i+1 du ventilateur 1 d'extraction d'air ;
- g) commander (étape 270) le premier registre et le deuxième registre de la paire sélectionnée
pour qu'ils soient simultanément dans une position ouverte ;
- h) réitérer les étapes c) et d) ci-dessus de manière à déterminer (290) le débit QT du ventilateur 1 d'extraction d'air et mesurer la pression ΔPv_i_i+1 du ventilateur 1 d'extraction d'air ;
- i) déduire (étape 300) les valeurs des coefficients ki, ki+1 associées aux deux registres de la paire sélectionnée, et le coefficient kR.
[0073] Les étapes a) à i) ci-dessus sont réitérées pour une autre paire de registres comportant
au moins un registre différent de ceux constituant la paire de l'itération précédente,
jusqu'à ce que l'on ait obtenu le coefficient associé à chaque gaine de l'installation.
[0074] Les procédés d'auto calibration conformes à l'invention ont été décrits de façon
non limitative dans le cas d'une installation de ventilation à extraction d'air. Les
principes de l'invention sont néanmoins applicables au cas où l'installation de ventilation
est à insufflation d'air. Il suffit dans ce cas de remplacer le ventilateur 1 d'extraction
d'air par un ventilateur d'insufflation d'air. Les N gaines d'extraction d'air 4
1, 4
2, 4
3 deviennent des gaines d'insufflation d'air, et la gaine de rejet 8 devient une gaine
d'entrée d'air, équipée de préférence d'un filtre d'air. Dans ce cas, la perte de
charge de ce filtre doit être prise en compte dans le calcul du coefficient k
R. En outre, les procédés ont été décrits dans le cadre de l'installation schématisée
sur la figure 2 pour laquelle les régulateurs de débit à ouverture de passage réglable
sont des registres

installés dans les piquages du caisson central 2. En variante, les régulateurs de
débit peuvent être les bouches réglables 5
1, 5
2, 5
3 schématisées sur l'installation de la figure 1.
[0075] Dans tous les cas, il est possible de lancer une procédure d'auto calibration à tout
moment, que ce soit à la première installation du caisson central 2 et des bouches
associées, ou après cette première installation (par exemple lors d'une opération
de maintenance, ou suite à un incident), et de connaître ainsi avec précision les
coefficients de pertes de charges de l'environnement dans lequel évolue le système
de ventilation. Grâce à l'invention, on peut notamment réévaluer régulièrement les
coefficients k
i, et estimer ainsi l'état d'encrassement des gaines. Dans le cas d'une installation
d'insufflation d'air, une réévaluation régulière du coefficient k
R permet d'évaluer également l'état d'encrassement du filtre de la gaine d'entrée d'air,
et procéder à son changement si nécessaire.