DOMAINE TECHNIQUE
[0001] L'invention se rattache au domaine du tir à l'arc pratiqué en club ou en loisir.
[0002] Elle vise plus spécifiquement la conception d'une poignée d'arc ambidextre formée
par l'association d'un grip et d'un corps de poignée.
[0003] L'invention peut avantageusement être utilisée en intérieur ou en extérieur et s'adapter
à des archers de tous niveaux.
ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE
[0004] De manière classique, un arc est composé d'une poignée, aux extrémités de laquelle
s'étendent deux branches sur lesquelles une corde est tendue.
[0005] En particulier, les poignées des arcs diffèrent si l'archer est gaucher ou droitier.
Un gaucher utilise une poignée adaptée pour un gaucher tandis qu'un droitier utilise
une poignée adaptée pour un droitier.
[0006] Parmi les différentes catégories d'arcs, il existe une première catégorie, principalement
utilisée en loisir, dans des activités extérieures et/ou destinée aux archers débutants.
Cette première catégorie est généralement réalisée d'un seul bloc dans des matériaux
résistants aux coups et aux intempéries. Par exemple, le brevet
EP 1 070 933 décrit un arc dont la poignée et les branches sont réalisées d'un seul tenant.
[0007] Dans cet arc, la poignée présente en son centre une forme ergonomique destinée à
accueillir la main d'un archer. Pour ce faire, deux formes d'arcs distinctes doivent
être réalisées pour couvrir les besoins des archers gauchers et droitiers.
[0008] Une autre catégorie d'arcs, destinée à des archers plus chevronnés, pratiquant le
tir à l'arc en club, comprend une pièce supplémentaire appelée « grip » et destinée
à être fixée au centre d'un corps de poignée, de sorte à faciliter la préhension de
l'arc et à augmenter le confort et les sensations de l'archer. L'association du grip
sur le corps de poignée permet ainsi de former une poignée d'arc.
[0009] Pour ce faire, deux formes de poignées doivent être réalisées pour couvrir les besoins
des archers gauchers et droitiers. Une première forme, destinée aux gauchers, comporte
un corps de poignée de gaucher et un grip de gaucher et une seconde forme, destinée
aux droitiers, comporte un corps de poignée de droitier et un grip de droitier. Par
exemple, le brevet
US 4 966 124 décrit un grip, en forme de « U » allongé, destiné à venir s'encastrer sur l'arrière
de la tranche d'un corps de poignée.
[0010] Dans cadre d'une pratique du tir à l'arc en club, le plus souvent, les archers empruntent
un arc appartenant au club. Parmi ces archers, certains sont droitiers et d'autres
sont gauchers. Pour les clubs, il existe donc une problématique de gestion des stocks
pour permettre à tous les archers présents au même moment sur un pas de tir de disposer
d'un arc adapté à leurs caractéristiques physiologiques.
[0011] La demande de brevet
US5697358 décrit un arc dont la poignée est réversible pour s'adapter soit à un droitier, soit
à un gaucher. L'inversion s'effectue en démontant les branches de l'arc et en effectuant
une rotation autour d'un axe longitudinal de la poignée.
[0012] Cependant, l'adaptation de cet arc à un droitier ou un gaucher est longue et fastidieuse
car elle nécessite de démonter la corde et les branches. De plus, la poignée est neutre
et ne présente pas d'aspérités permettant de faciliter la prise en main de l'arc par
l'archer car celle-ci doit pouvoir être saisie par un droitier ou un gaucher.
[0013] Ce type d'arc n'est donc pas adapté à un archer chevronné qui recherche un au haut
degré de perfectionnements dans son arc.
[0014] Le problème technique que se propose de résoudre l'invention est donc de réaliser
un arc pouvant s'adapter à un gaucher et un droitier, tout en permettant à des archers
expérimentés d'utiliser un tel arc sans ressentir une baisse de confort ou des performances
de tir.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0015] Pour résoudre le problème évoqué ci-dessus, l'invention propose de mettre au point
un corps de poignée destiné à former, avec un grip, une poignée d'un arc ambidextre.
Le corps de poignée comporte :
▪ une partie centrale présentant une encoche destinée à positionner le pouce d'un
archer ; et
▪ deux bras s'étendant depuis ladite partie centrale dans des directions opposées,
une extrémité de chaque bras étant destinée à fixer une branche dudit arc ambidextre.
[0016] Chaque bras présente un évidement formant une fenêtre de tir et des moyens de fixation
du grip. Le corps de poignée présente, quant à lui, un plan de symétrie de sorte que
l'archer peut sélectionner l'un des bras pour fixer le grip et l'autre bras pour former
la fenêtre de tir. La sélection de chaque bras est réalisée par un basculement de
180° autour d'un axe du plan de symétrie, afin d'obtenir une poignée adaptée pour
un gaucher ou un droitier.
[0017] Autrement dit, la conception du corps de poignée permet à un archer d'adapter l'arc
à sa main directrice en un nombre limité d'étapes et sans avoir à démonter ni les
branches du corps de poignée, ni la corde de l'arc. Il suffit de démonter le grip,
retourner l'arc et remonter le grip sur le bras opposé.
[0018] Par exemple, sachant que la proportion de gauchers est d'environ 10%, un club achète
ainsi dix corps de poignée, un grip gaucher et neuf grips droitiers pour espérer fournir
un arc adapté à tous les archers licenciés dans le club. S'il s'avère que la proportion
de gauchers inscrits au club est plus importante que la statistique, le club n'aura
qu'à acheter un grip gaucher supplémentaire et non un arc complet pour s'adapter à
ces variations. Ainsi, l'invention permet de faire des économies et de mieux gérer
les stocks de matériel.
[0019] Selon une caractéristique de l'invention, les moyens de fixation du grip correspondent
à au moins un trou débouchant dans l'évidement de chaque bras ; l'au moins un trou
débouchant étant destiné à accueillir au moins une vis pénétrant dans le grip.
[0020] Autrement dit, pour fixer le grip sur le corps de poignée, l'archer peut réaliser
une simple opération de vissage. Le grip est ainsi moins susceptible de bouger ou
de se désolidariser du corps de poignée lorsque l'arc subit des efforts de torsion
et/ou de déformation liés au tir d'une flèche.
[0021] De préférence, les moyens de fixation du grip sont également configurés pour fixer
un repose flèche et/ou un bouton de Berger dans l'évidement du bras formant la fenêtre
de tir.
[0022] Selon l'invention, un « bouton de Berger » ou "bouton compensateur" est composé d'un
ressort interne qui appuie sur le tube de flèche. Le bouton de Berger sert d'amortisseur
à la flèche lorsqu'elle est propulsée et réduit ses ondulations.
[0023] Ainsi, sachant que les moyens de support du grip sont présents de manière symétrique
sur chaque bras du corps de poignée, un archer droitier ou gaucher peut utiliser les
moyens de support du grip opposés à ceux déjà occupés par un grip pour fixer des accessoires
supplémentaires de façon à améliorer son expérience de tir. Ceci permet donc d'adapter
l'arc au niveau de l'archer en ajoutant ou non des accessoires de compensation et/ou
de stabilisation du tir.
[0024] En prenant en considération un archer en position de tir, il est possible de définir
une géométrie du corps de poignée comportant :
▪ une face avant du corps de poignée, à partir de laquelle la pointe d'une flèche,
correctement encochée sur l'arc, dépasse ;
▪ une face arrière du corps de poignée, opposée à la face avant du corps de poignée,
destinée à recevoir la paume de main de l'archer ; et
▪ deux faces latérales du corps de poignée, sensiblement perpendiculaires aux faces
avant et arrière du corps de poignée.
[0025] De manière avantageuse, les moyens de support du grip correspondent à deux trous
traversants et débouchant sur les faces latérales du corps de poignée.
[0026] De cette manière, le grip peut être fixé latéralement sur le corps de poignée, contrairement
aux grips de l'état de la technique, qui s'emboitent sur la face arrière du corps
de poignée. Les grips peuvent donc être monoblocs, contrairement aux grips de l'état
de la technique, qui ont une forme en U. Les grips monoblocs sont ainsi globalement
plus résistants aux déformations ou à la casse.
[0027] Selon une autre caractéristique, chaque bras présente des seconds moyens de fixation
d'un clicker et/ou d'un viseur.
[0028] Un clicker correspond à un accessoire produisant un signal sonore indiquant à un
archer qu'il doit relâcher sa flèche. Un tel accessoire permet à un archer de rendre
plus fluide son mouvement de tir. Par ailleurs, le fait d'utiliser un seul type de
moyen de fixation pour plusieurs accessoires différents permet de diminuer les coûts
de production du corps de poignée.
[0029] L'invention concerne également un grip destiné à être monté sur un corps de poignée
tel que décrit précédemment.
[0030] En particulier, le grip comporte :
▪ une partie haute destinée à être montée sur la partie centrale du corps de poignée
pour assurer le positionnement du pouce et au moins de l'index de l'archer ; ladite
partie haute comportant :
- une première face latérale présentant une portion destinée à être insérée dans l'encoche
de la partie centrale du corps de poignée ; et
- une seconde face latérale, opposée à la première face latérale, présentant un évidement
destiné à laisser visible au moins une fraction de la partie centrale dudit corps
de poignée ; et
▪ une partie basse destinée à être montée sur un bras dudit corps de poignée ; ladite
partie basse comportant :
- une première face latérale, opposée à ladite première face latérale, présentant une
surface plane dans laquelle sont ménagés des moyens de fixation du grip destinés à
coopérer avec les moyens de fixation dudit corps de poignée, et
- une seconde face latérale bombée destinée à assurer le positionnement de la paume
et des autres doigts de l'archer.
[0031] En pratique, la partie haute comporte une excroissance sur sa première face latérale,
destinée à former, avec l'évidement d'un bras dudit corps de poignée, la fenêtre de
tir.
[0032] Ainsi, c'est l'association du grip et du corps de poignée qui permet de former la
fenêtre de tir.
[0033] Un tel grip est en outre une pièce dont la manipulation est aisée. En effet, la fixation
peut être réalisée en plaquant le grip sur une face du corps de poignée et en alignant
les moyens de fixations du grip sur le corps de poignée.
[0034] Par exemple, selon un mode de réalisation, les moyens de fixation du grip correspondent
à au moins un trou borgne fileté configuré pour recevoir au moins une vis de fixation.
[0035] De manière avantageuse, le grip comporte également un tube fileté configuré pour
accueillir un stabilisateur localisé au niveau d'une partie basse d'une face arrière
du grip. De cette façon, le stabilisateur peut être intégré sur la poignée d'arc sans
avoir à réaliser un évidement dans le corps de poignée, ce qui aurait pour effet de
fragiliser le corps de poignée qui est soumis à de fortes contraintes de torsions
lorsque l'arc est bandé et lorsque la flèche est relâchée.
[0036] L'invention porte également sur une poignée d'arc ambidextre comprenant un corps
de poignée et un grip tels que décrits précédemment.
[0037] L'invention porte enfin sur un arc ambidextre comportant une poignée telle que décrite
ci-dessus, aux extrémités de laquelle deux branches sont montées, et une corde tendue
aux extrémités des deux branches.
[0038] Ainsi, un arc comprenant un tel corps de poignée et un tel grip est très versatile
car il peut s'adapter à tous les niveaux, depuis un archer débutant qui ne se sert
pas d'accessoires jusqu'à un archer confirmé qui pratique le tir à l'arc en compétition
et qui utilise de nombreux accessoires tels qu'un stabilisateur, un bouton de Berger,
un viseur et/ou un clicker.
DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES
[0039] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront
bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
La figure 1 est une vue de la face arrière d'un corps de poignée selon un mode de
réalisation de l'invention,
La figure 2 est une vue de côté du corps de poignée de la figure 1,
La figure 3 est une vue du côté opposé du corps de poignée de la figure 2,
La figure 4 est une vue de la face arrière d'un grip selon un mode de réalisation
de l'invention,
La figure 5 est une vue de côté du grip de la figure 4,
La figure 6 est une vue du côté opposé du grip de la figure 5,
La figure 7 est une vue d'une face arrière d'une poignée d'arc ambidextre comprenant
un corps de poignée et un grip selon un mode de réalisation de l'invention,
La figure 8 est une vue de côté de la poignée de la figure 7, et
La figure 9 est une vue du côté opposé de la poignée de la figure 8.
DESCRIPTION DETAILLEE
[0040] En prenant en considération un archer en position de tir, un corps de poignée
1000 comporte :
▪ une face avant, à partir de laquelle la pointe d'une flèche, correctement encochée
sur l'arc, dépasse ;
▪ une face arrière 100, opposée à la face avant, destinée à recevoir la main de l'archer ; et
▪ deux faces latérales 101, 102, sensiblement perpendiculaires aux faces avant et arrière 100 du corps de poignée 1000.
[0041] Tel qu'illustré sur la figure 1, le corps de poignée
1000, vu depuis sa face arrière
100, présente une partie centrale
12 en forme de « C », hachurée sur la figure 1, comportant une encoche
10 permettant de caler le pouce de l'archer. La face opposée
11 est de préférence bombée pour permettre à la partie centrale
12 d'avoir une épaisseur sensiblement constante, typiquement entre 2 et 5 centimètres.
La partie centrale
12, qui concentre la plupart des efforts engendrés par le bandage de l'arc et/ou la libération
de la flèche
17, possède ainsi une résistance suffisante pour ne pas se casser ou se déformer sous
l'effet de ces efforts.
[0042] Tel qu'illustré sur les figures 1 à 3, de part et d'autre des extrémités de la partie
centrale
12, deux bras
13 s'étendent verticalement sur une longueur comprise entre 50 et 70 centimètres et
une épaisseur sensiblement constante, typiquement comprise entre 2 et 5 centimètres.
Une première arrête des bras
13, située du même côté que l'encoche
10, présente un aspect sensiblement rectiligne. L'arrête opposée
15 présente un aspect arqué lié à la présence d'un évidement
16 sur la face latérale
101. Cet évidement
16 est destiné à former une fenêtre de tir dans laquelle l'archer pourra positionner
sa flèche
17 et viser une cible.
[0043] L'extrémité des bras
13 la plus proche de la partie centrale
12 présente deux trous
22 de diamètre compris entre 0.2 et 1 centimètre situés à une distance comprise entre
1 et 5 centimètres de la partie centrale
12 et à une distance comprise entre 3 et 7 centimètres du centre de la partie centrale
12. Les deux trous sont distants l'un de l'autre de 0.5 à 3 centimètres et de 1 à 3 centimètres
des extrémités latérales des faces latérales
101 et
102. Les deux trous
22 sont positionnés sur chaque bras
13, de manière symétrique par rapport à la partie centrale
12. De manière alternative, les bras
13 peuvent ne comporter qu'un trou ou trois trous sans changer l'invention.
[0044] Avantageusement, une fraisure de diamètre élargi, présente au niveau des extrémités
des trous
22, permet de loger la tête des vis. Celles-ci ne dépassent alors pas et ne gênent pas
la prise en main de l'archer.
[0045] Les trous
22 peuvent être destinés à fixer un grip
2000 et/ou des accessoires tels qu'un repose flèche ou un bouton de berger.
[0046] L'extrémité des bras
13 s'étendant à l'opposé de la partie centrale
12 est plus large, typiquement comprise entre 5 et 7 centimètres et forme des surfaces
sensiblement planes destinées à recevoir les branches de l'arc.
[0047] A cet effet, il existe plusieurs modes de réalisation de l'arc, dans lesquels les
bras
13 sont configurés pour recevoir un type de branche en particulier. A titre d'exemple,
les bras
13 peuvent être configurées pour recevoir des branches d'initiation ou encore des branches
d'arc appartenant au système standardisé ILF (pour «
International Limb Fitting System » dans la littérature anglophone, correspondant à un système de fixation des branches).
Un archer peut ainsi choisir la technicité de ses branches en fonction de son niveau.
[0048] Contrairement à ce qui est représenté sur les figures 1 à 3, les deux extrémités
opposées des bras
13 sont généralement identiques. Cependant, afin de représenter plusieurs types de fixations
de branches, le bras
13 supérieur du corps de poignée
1000 est représenté avec un système de fixation de branches ILF, tandis que le bras
13 inférieur du corps de poignée
1000 est représenté avec un système de fixation de branches d'initiation.
[0049] Ainsi, le système de fixation d'une branche d'initiation est ménagé d'une empreinte
18A sensiblement rectangulaire permettant de positionner la branche à fixer. L'empreinte
s'étend ainsi depuis l'extrémité du bras
13, sur une longueur comprise entre 7 et 10 centimètres. L'empreinte
18A comporte également une ouverture
25 de diamètre compris entre 0,5 et 1 centimètre comportant un filetage. L'ouverture
25 est destinée à recevoir une vis
26 de fixation des branches, également appelée tillier. Afin de fixer la branche au
système de fixation, l'extrémité de la branche comportant une ouverture traversante
est alignée avec l'empreinte
18A, puis la vis
26 de fixation vient traverser la branche et se ficher dans l'ouverture
25, généralement borgne.
[0050] Concernant le système de fixation de branches ILF, l'empreinte
18B présente une extrémité arrondie, un trou
19 et une ouverture de forme oblongue
20. Afin de monter la branche ILF sur l'empreinte
18B, l'ouverture de forme oblongue de la branche ILF est alignée avec le trou
19 de l'empreinte
18B et le trou de la branche ILF est aligné avec l'ouverture de forme oblongue
20 de l'empreinte
18B. La branche ILF et l'empreinte
18B sont ensuite vissées ensemble grâce à une vis de fixation
21. Eventuellement, le trou
19 peut être traversant et un contre-écrou de verrouillage peut être utilisé pour bloquer
la rotation de la vis de fixation
21.
[0051] En variante, le système de fixation peut être adapté pour accueillir à la fois des
branches ILF et des branches d'entrainement classiques.
[0052] Les bras
13 comportent également des trous
23, 24 de plus faible diamètre, typiquement compris entre 0.1 et 0.7 centimètres. Ces trous
23, 24 sont destinés à la fixation d'autres accessoires tels qu'un viseur ou un clicker.
[0053] Avantageusement, la face avant, non représentée sur les figures, peut également comporter
des ouvertures borgnes permettant d'insérer une rallonge de clicker.
[0054] De préférence, le corps de poignée
1000 est formé en bois, en fibres de carbone ou dans un matériau métallique, typiquement
en aluminium, et recouvert d'une couche de peinture et/ou de décorations.
[0055] La gamme peut comporter plusieurs corps de poignées de plusieurs tailles, typiquement
une poignée 21 pouces, une poignée 23 pouces et une poignée 25 pouces.
[0056] En prenant en considération un archer en position de tir, un grip
2000 comporte :
▪ une face avant, par laquelle débouche la flèche ;
▪ une face arrière 200, opposée à la face avant, destinée à recevoir la paume de main de l'archer ; et
▪ deux faces latérales 201, 202, sensiblement perpendiculaires aux faces avant et arrière 200 du grip 2000.
[0057] Tel qu'illustré sur les figures 4 à 6, un grip
2000 présente une forme monobloc d'une hauteur comprise entre 10 et 20 centimètres comportant
une partie haute
220 destinée à assurer le positionnement du pouce et au moins de l'index de l'archer
et une partie basse
210 destinée au montage du grip
2000 sur un bras
13 du corps de poignée
1000.
[0058] La partie haute
220 comporte un évidement
51, ménagé sur une première face
202 du grip 2000, contre lequel le pouce de l'archer vient se positionner. La face opposée
201 de l'évidement
51 est destinée à recevoir l'index de l'archer.
[0059] La face opposée
201 comporte également, en son extrémité supérieure, une excroissance
52 faisant saillie, perpendiculairement à la longueur du grip
2000, sur une longueur comprise entre 0.5 et 1.5 centimètre. L'excroissance
52 est destiné à former, associé au corps de poignée
1000, une fenêtre de tir.
[0060] La partie basse
210 comporte une portion bombée sur la face opposée
201 à l'évidement
51. La portion bombée permet d'assurer le positionnement des autres doigts de l'archer,
tandis que la première face
202 est destinée à recevoir la paume de l'archer. En outre, la partie basse
210 comporte avantageusement une portion tubulaire
53 creuse présentant de préférence un filetage interne faisant saillie en direction
de la face avant du grip
2000. Cette portion tubulaire 53 creuse est destinée à l'insertion d'un stabilisateur,
soit par vissage, soit par insertion en force.
[0061] En variante, le stabilisateur peut être indépendant du grip
2000 et s'adapter sur l'arc dans les deux configurations droitier et gaucher.
[0062] La face opposée
201 comporte également deux trous
54 de diamètre compris entre 0.2 et 1 centimètre. Les deux trous sont distants l'un
de l'autre de 0.5 à 3 centimètres.
[0063] Ces trous
54 sont destinés à la fixation du grip
2000 sur le corps de poignée
3000.
[0064] Avantageusement, une fraisure de diamètre élargi, présente au niveau des extrémités
des trous
54, permet de loger la tête des vis de fixation. Celles-ci ne dépassent alors pas et
ne gênent pas la prise en main de l'archer.
[0065] De préférence, le grip
2000 est formé par une unique opération d'injection. La matière utilisée pour former le
grip
2000 est de préférence une matière plastique, un matériau polymère tel que polyamide aromatique,
de préférence choisi, seul ou en mélange, dans le groupe comprenant des polyacrylamides,
des cristaux liquides, des polyamides imides. En variante, le grip
2000 pet être réalisé en bois ou en aluminium.
[0066] Le montage du grip
2000 sur le corps de poignée
1000 permet d'obtenir une poignée d'arc
3000 telle qu'illustrée sur les figures 7 à 9.
[0067] Afin de monter sa poignée d'arc
3000, un droitier tiendra le corps de poignée
1000 dans la configuration de la figure 7, c'est-à-dire qu'il tiendra le corps de poignée
1000 dans sa main gauche afin de tendre la corde de l'arc avec sa main droite. En variante,
un gaucher tiendra le corps de poignée
1000 dans sa main droite afin de tendre la corde de l'arc avec sa main gauche. Ainsi,
pour passer de la configuration droitier de la figure 7 à celle d'un gaucher, l'archer
effectue une rotation du corps de poignée
1000 de 180° autour de l'axe
D de sorte à inverser les bras
13. Le bras
13 initialement situé en bas se retrouve ainsi en haut et vice versa. L'archer oriente
également la partie centrale
12 du corps de poignée
1000 afin que son pouce repose dans l'encoche
10.
[0068] Tel qu'illustré sur les figures 7 à 9, le grip
2000 peut être monté sur le corps de poignée
1000 en plaquant le grip
2000 contre une face latérale
201, 202 du corps de poignée
1000. En particulier, dans la configuration droitier, le grip
2000 est accolé à la face latérale
102 du corps de poignée
1000. Lorsque le grip
2000 est correctement positionné, la première face latérale
201 du grip
2000 comporte une portion
55 recouvrant au moins partiellement l'encoche
10 de la partie centrale
12 du corps de poignée
1000. L'épaisseur de la portion
55 étant de plus en plus fine, passant typiquement de 0.5 centimètre à 0.01 centimètre,
afin d'améliorer la transition entre le grip
2000 et le corps de poignée
1000 et de ne pas créer de bosse ou de surépaisseur qui détériorerait la prise en main
de la poignée
3000.
[0069] La seconde face latérale
202 du grip
2000 comporte un évidement
51 permettant de laisser visible au moins une fraction de la partie bombée
11 de la partie centrale
12 du corps de poignée
1000. Ainsi, l'index de l'archer vient directement en contact avec le corps de poignée
1000 lors de la prise en main de la poignée
3000. Ceci permet de ne pas épaissir la zone de préhension, ce qui détériorerait la prise
en main de l'archer.
[0070] La partie basse
210 du grip
2000 s'étend sur la face latérale
101 du bras
13 inférieur du corps de poignée
1000. L'association du corps de poignée
1000 et de la partie basse
210 du grip
2000 forme une surépaisseur permettant de caler les doigts. Ainsi, la largeur totale de
la zone de positionnement des doigts est comprise entre 5 et 7 centimètres. Le grip
2000 s'étend également en direction de la face arrière du corps de poignée
1000, dépassant de celle-ci sur environ 2 à 5 centimètres.
[0071] Afin de fixer le grip
2000 sur le corps de poignée
1000, le grip comporte des trous
22 traversant de sorte que l'archer peut visser depuis une face latérale
101, 102 du corps de poignée
100 jusque dans le grip
2000, disposé sur la face latérale opposée
101,102 du corps de poignée
1000. Alternativement, les trous
22 peuvent être des trous borgnes. L'archer peut ainsi visser depuis une face latérale
du grip
2000, jusque dans le corps de poignée
1000, disposé sur la face latérale opposée du grip
2000. Encore alternativement, les vis peuvent traverser à la fois le grip
2000 et le corps de poignée
1000.
[0072] Pour conclure, l'invention permet de réaliser un arc pouvant s'adapter à un gaucher
et un droitier, tout en permettant à des archers expérimentés d'utiliser un tel arc
sans ressentir une baisse de confort ou des performances de tir grâce à la présence
de nombreux sites de réceptions d'accessoires tels qu'un stabilisateur, un bouton
de Berger, un viseur et/ou un clicker.
1. Corps de poignée (1000) destiné à former, avec un grip (2000), une poignée (3000)
d'un arc ambidextre ; ledit corps de poignée (1000) comportant :
▪ une partie centrale (12) présentant une encoche (10) destinée à positionner le pouce
d'un archer ; et
▪ deux bras (13) s'étendant depuis ladite partie centrale (12) dans des directions
opposées, une extrémité de chaque bras (13) étant destinée à fixer une branche dudit
arc ambidextre ;
chaque bras (13) présentant un évidement (16) formant une fenêtre de tir et des moyens
de fixation (22) dudit grip (2000) ;
ledit corps de poignée (1000) présentant un plan de symétrie de sorte que l'archer
peut sélectionner l'un des bras (13) pour fixer ledit grip (2000) et l'autre bras
(13) pour former ladite fenêtre de tir ; et
la sélection de chaque bras (13) étant réalisée par un basculement de 180° autour
d'un axe (D) dudit plan de symétrie, afin d'obtenir une poignée (3000) adaptée pour
un gaucher ou un droitier.
2. Corps de poignée selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de fixation du grip (2000) correspondent à au moins un trou débouchant
(22) dans l'évidement de chaque bras (13) ; l'au moins un trou débouchant (22) étant
destiné à accueillir au moins une vis pénétrant dans le grip (2000).
3. Corps de poignée selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens de fixation du grip (2000) sont configurés pour fixer un repose flèche
et/ou un bouton de Berger dans l'évidement du bras (13) formant la fenêtre de tir.
4. Corps de poignée selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens de fixation du grip (2000) correspondent à deux trous traversants (22)
et débouchant sur des faces latérales dudit corps de poignée (1000).
5. Corps de poignée selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que chaque bras (13) présente des seconds moyens de fixation (23, 24) d'un clicker et/ou
d'un viseur.
6. Grip selon la revendication 6 destiné à être monté sur un corps de poignée (1000)
selon l'une des revendications 1 à 5 ; ledit grip (2000) comportant :
▪ une partie haute (220) destinée à être montée sur la partie centrale (12) du corps
de poignée (1000) pour assurer le positionnement du pouce et au moins de l'index de
l'archer ; ladite partie haute (220) comportant :
- une première face latérale (201) présentant une portion destinée à être insérée
dans l'encoche (10) de la partie centrale (12) du corps de poignée (1000); et
- une seconde face latérale (202), opposée à la première face latérale (201), présentant
un évidement (51) destiné à laisser visible au moins une fraction de la partie centrale
(12) dudit corps de poignée (1000) ; et
▪ une partie basse (210) destinée à être montée sur un bras (13) dudit corps de poignée
(1000) ; ladite partie basse (210) comportant :
- une première face latérale (201), opposée à ladite première face latérale, présentant
une surface plane dans laquelle sont ménagés des moyens de fixation (54) du grip (2000)
destinés à coopérer avec les moyens de fixation (22) dudit corps de poignée (1000),
et
- une seconde face latérale (202) bombée destinée à assurer le positionnement de la
paume et des autres doigts de l'archer.
7. Grip selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite partie haute (220) comporte une excroissance (52) sur sa première face latérale
(201), destinée à former, avec l'évidement (16) d'un bras dudit corps de poignée (1000),
ladite fenêtre de tir.
8. Grip selon l'une des revendications 6 à 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation (54) du grip (2000) correspondent à au moins un trou borgne
fileté configuré pour recevoir au moins une vis de fixation.
9. Grip selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte un tube (53) fileté configuré pour accueillir un stabilisateur localisé
au niveau d'une partie basse (210) d'une face arrière (200) du grip (1000).
10. Poignée d'arc (3000) ambidextre, caractérisée en ce qu'elle comprend un corps de poignée (1000) selon l'une des revendications 1 à 5 et un
grip (2000) selon l'une des revendications 6 à 9.
11. Arc ambidextre comportant une poignée (3000) selon la revendication 10 aux extrémités
de laquelle deux branches sont montées, et une corde tendue aux extrémités des deux
branches.