[0001] La présente invention concerne un mécanisme d'horlogerie à came. La présente invention
concerne en particulier un mécanisme d'horlogerie à came dans lequel la chaine cinématique
entrainant la came comprend une paire de mobiles non circulaires aux profils conjugués
en prise directe l'un avec l'autre et configurés pour permettre une lecture optimale
de l'information transmise par la came.
[0002] Les cames sont communément utilisées en horlogerie, par exemple pour mesurer et/ou
mémoriser une information horaire qui sera lue par un palpeur en appui contre le profil
de la came. Typiquement, le palpeur est fixé à l'extrémité d'un levier, l'autre extrémité
du levier étant configurée pour actionner par exemple un mécanisme d'affichage ou
une sonnerie en fonction de l'information lue sur la came. De tels mécanismes à came
sont utilisés par exemple dans les quantièmes, dans les répétitions ou sonneries passantes,
dans les chronographes, etc.
[0003] Dans certaines applications, l'information transmise par la came réside dans la valeur
du diamètre de la came, par exemple dans la hauteur d'un échelon se trouvant en regard
du palpeur. Si la came comprend plusieurs échelons, chaque échelon peut correspondre
par exemple à une valeur discrète d'une information horaire, par exemple un nombre
de fractions de seconde mesurées par un mécanisme de chronographe, un nombre d'heures,
de quarts d'heure et/ou de minutes à sonner, un jour de la semaine à afficher, etc.
Le palpeur est alors de préférence mis en contact avec le profil de la came à la demande
d'un utilisateur ou à des moments déterminés par le mécanisme horloger.
[0004] Dans d'autres applications, l'information transmise par la came réside dans le passage
en regard du palpeur d'un saut du profil de la came, c'est-à-dire d'un segment très
court comportant une variation significative du rayon de la came. Le palpeur est alors
par exemple en contact continu avec le profil de la came au cours de sa rotation et
provoque à chaque saut détecté par exemple l'incrémentation de l'affichage d'un quantième
ou le déclenchement d'une sonnerie.
[0005] Quelle que soit l'application, le passage d'un saut du profil de la came en regard
du palpeur est un moment critique car il correspond à une phase de transition entre
deux états du mécanisme horloger. Des erreurs de positionnement de la came, en particulier
d'un saut du profil, par rapport au palpeur, dues par exemple aux tolérances de fabrication
des pièces et aux différents jeux de fonctionnement, peuvent induire des erreurs de
lecture de l'information sur la came et/ou un décalage horaire dans l'affichage de
l'information.
[0006] Dans le cas de limaçons, c'est-à-dire de cames comprenant un ou plusieurs bras comprenant
chacun plusieurs échelons, il est connu d'utiliser un dispositif mécanique additionnel
appelé surprise afin d'éviter toute erreur si une lecture de l'information est demandée
tandis qu'un saut entre l'échelon le plus haut et l'échelon le plus bas est proche
du point de lecture. Ce dispositif de sûreté est fixé sur le limaçon et prolonge le
plus haut échelon si une lecture de l'information est demandée à ce moment-là. Un
inconvénient de cette solution est qu'elle est relativement volumineuse. La surprise
augmente en effet l'épaisseur de la came et occupe donc de la place en hauteur par
exemple dans un boitier de montre. De plus, la commande de la surprise nécessite l'ajout
de pièces supplémentaires. En outre, des accordages, par exemple par limage, doivent
souvent être réalisés sur le « bec » du palpeur pour assurer la bonne lecture sur
les échelons des limaçons.
[0007] Un but de la présente invention est de proposer un mécanisme horloger avec came présentant
une grande fiabilité de lecture des informations sur une came tout en étant relativement
compact et simple de réalisation.
[0008] Ce but est atteint à l'aide du mécanisme horloger tel que revendiqué à la revendication
1 et une pièce d'horlogerie selon la revendication 10.
[0009] Ce but et d'autres avantages sont atteints en particulier par un mécanisme d'horlogerie
comprenant une chaine cinématique comprenant un premier mobile fixé en rotation autour
d'un premier axe de rotation et un deuxième mobile fixé en rotation autour d'un deuxième
axe de rotation, le premier mobile étant en prise avec le deuxième mobile en un point
de contact, le premier mobile étant configuré pour être entrainé directement ou indirectement
par un organe moteur et pour entrainer directement le deuxième mobile, une came pour
la mesure et/ou la mémorisation d'une information horaire, la came comprenant un profil
à diamètre variable avec au moins un échelon et au moins un saut, la came étant directement
ou indirectement entrainée par le deuxième mobile, et un palpeur pour lire l'information
horaire par appui contre le profil de la came, le premier mobile et le deuxième mobile
étant des mobiles non circulaires aux profils conjugués, et la chaine cinématique
étant configurée de sorte que le rapport entre une première distance mesurée entre
le premier axe de rotation et le point de contact et une deuxième distance mesurée
entre le deuxième axe de rotation et le point de contact est plus grand lorsque la
au moins une marche est en regard du palpeur que lorsqu'une partie du au moins un
échelon est en regard du palpeur. De préférence, la chaine cinématique est configurée
de sorte que le rapport entre une première distance mesurée entre le premier axe de
rotation et le point de contact et une deuxième distance mesurée entre le deuxième
axe de rotation et le point de contact est plus grand lorsque la au moins une marche
est en regard du palpeur que lorsque le milieu du au moins un échelon est en regard
du palpeur.
[0010] L'utilisation de mobiles non circulaires pour l'entrainement de la came permet ainsi
de moduler le mouvement de rotation de la came et faire en sorte que le pas angulaire
de la came soit plus grand lors du passage d'un saut du profil de la came en regard
du palpeur que lors du passage d'un échelon, ou au moins d'une partie d'un échelon,
en regard du palpeur. De cette manière, la transition entre deux états du mécanisme
horloger se fait rapidement, évitant ainsi les erreurs de lecture et de représentation
de l'information transmise par la came.
[0011] Le premier mobile et/ou le deuxième mobile a par exemple un profil en forme d'ellipse
et/ou en forme de polygastéroïde.
[0012] Le premier mobile et le deuxième mobile sont par exemple configurés pour que le deuxième
mobile effectue un tour complet autour du deuxième axe de rotation lorsque le premier
mobile effectue un tour complet autour du premier axe de rotation.
[0013] Selon d'autres formes d'exécution, le premier mobile et le deuxième mobile sont configurés
de sorte que le deuxième mobile effectue un nombre entier de tours complets autour
du deuxième axe de rotation lorsque le premier mobile effectue un tour complet autour
du premier axe de rotation, ou de sorte que le deuxième mobile effectue un tour complet
autour du deuxième axe de rotation lorsque le premier mobile effectue un nombre entier
de tours complets autour du premier axe de rotation.
[0014] De préférence, la came comprend un nombre entier d'échelons et le même nombre entier
de sauts, chaque saut étant séparé du prochain saut le long du profil par un échelon,
le premier mobile et le deuxième mobile étant configurés pour que le rapport entre
la première distance et la deuxième distance soit toujours plus grand lorsqu'un quelconque
des sauts est en regard du palpeur que lorsqu'un quelconque des échelons est en regard
du palpeur.
[0015] Le mécanisme d'horlogerie est par exemple un mécanisme de chronographe ou un mécanisme
de quantième ou un mécanisme de répétition ou de sonnerie passante.
[0016] Le but énoncé ci-dessus et d'autres avantages sont également atteints par une pièce
d'horlogerie comprenant un mouvement de montre et un tel mécanisme d'horlogerie.
[0017] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée
illustrée par les figures, où :
- La figure 1 illustre une came sous la forme d'un colimaçon comprenant un bras unique
avec dix échelons ;
- La figure 2 illustre un engrenage non circulaire selon une forme d'exécution de l'invention
;
- La figure 3 illustre la modulation du pas angulaire obtenu à l'aide de l'engrenage
de la figure 3 ;
- La figure 4 illustre un mécanisme horloger selon une forme d'exécution de l'invention
;
- La figure 5 illustre un mécanisme horloger selon une autre forme d'exécution de l'invention.
[0018] La figure 1 illustre à titre d'exemple une came 1 sous la forme d'un limaçon dont
le profil périphérique comprend dix échelons 11 et dix sauts 12, chaque échelon 11
étant séparé de l'échelon 11 suivant par un saut 12. Une telle came dans un mécanisme
horloger permet par exemple de mesurer et/ou mémoriser une information horaire pouvant
prendre dix valeurs discrètes distinctes, par exemple un chiffre de zéro à neuf correspondant
à une fraction de temps : minutes, secondes, fraction de seconde, ou à toute autre
information horaire.
[0019] La lecture de l'information se fait de manière connue par exemple à l'aide d'un palpeur,
non représenté sur les figures, en appui contre le profil du limaçon 1. La valeur
de l'information est déterminée par la hauteur de l'échelon 11 au point de lecture,
c'est-à-dire au rayon du limaçon 1 en regard du palpeur. La représentation de la valeur
lue se fait alors de manière également connue, par exemple à l'aide d'une aiguille,
d'un disque associé à un guichet, un mécanisme de sonnerie. Le palpeur est par exemple
fixé à une extrémité d'un levier dont l'axe de rotation est fixe par rapport à l'axe
de rotation 10 de la came 1, tandis que l'autre extrémité du levier est liée au mécanisme
de représentation de l'information qui est configuré pour représenter la valeur lue
sur la came par le palpeur.
[0020] Selon l'invention, la came 1 est entrainée en rotation autour de son axe 10 par une
chaine cinématique comprenant au moins deux mobiles non circulaires en prise l'un
avec l'autre. Un exemple de mobiles non circulaires selon l'invention est illustré
à la figure 2. Selon cette forme d'exécution, les mobiles non circulaires sont deux
roues dentées elliptiques 2, 3 dont les profils primitifs sont conjugués, de sorte
qu'elles restent constamment en prise l'une avec l'autre lorsqu'elles tournent autour
de leurs axes de rotation 20, 30 respectifs. Selon les formes d'exécution, les dents
visent le centre de rotation ou sont normales à la primitive. Dans la forme d'exécution
illustrée, les profils primitifs des deux roues dentées elliptiques 2, 3 sont configurés
de sorte que le rapport de transmission moyen est de 1, la roue dentée elliptique
menée 3 effectuant exactement un tour complet lorsque la roue dentée elliptique menante
2 effectue un tour complet.
[0021] Les roues dentées 2, 3 étant non circulaires, leurs rayons R1, R2 respectifs au point
de contact 4, c'est-à-dire la distance mesurée entre leurs axes de rotation 20, 30
respectifs et le point de contact 4 correspondant au point de contact des trajectoires
primitives des roues dentées 2, 3, varient en fonction de leur position angulaire.
Le rapport entre les vitesses angulaires de deux mobiles en prise l'un avec l'autre
étant inversement proportionnel au rapport entre leurs rayons au point de contact,
le rapport entre les vitesses angulaires des roues dentées elliptiques 2, 3 varie
également en fonction de leur position angulaire. Comme illustré de manière schématique
à la figure 3 pour les mobiles non circulaires 2, 3 illustrés à la figure 2, ce rapport
varie de manière périodique et passe par un maximum a1 et par un minimum a2 à chaque
tour des roues dentées elliptiques 2, 3.
[0022] D'autres formes d'exécution sont cependant possibles dans le cadre de l'invention.
Il est par exemple possible d'envisager un engrenage non circulaire dont le rapport
d'engrenage est différent de 1 et/ou dont les mobiles sont de forme plus complexe
qu'une ellipse, par exemple en forme d'étoile, comme expliqué plus loin. Le nombre
de maxima ou minima absolus ou relatifs du rapport des vitesses angulaires par tour
de l'un ou l'autre des mobiles peut alors différer de 1.
[0023] Les roues dentées elliptiques 2, 3 sont par exemple entrainées par un mouvement de
montre mécanique. Elles tournent alors pas-à-pas et le rapport entre les pas angulaires
des roues dentées elliptiques 2, 3 varie également de manière similaire. La roue dentée
elliptique menante 2 est par exemple entrainée directement ou indirectement par un
mouvement de montre à une vitesse de rotation constante, c'est-à-dire avec un pas
angulaire constant. Par conséquent, le pas angulaire de la roue dentée elliptique
menée 3 varie pour atteindre un pas angulaire maximum α1 et un pas angulaire minimum
a2 à chaque tour complet.
[0024] Il est cependant envisageable d'entrainer l'engrenage non circulaire de l'invention
par d'autres moyens et/ou selon un rythme différent, par exemple par un mouvement
continu et/ou non constant.
[0025] Selon l'invention, la chaine cinématique entrainant la came 1 et comprenant deux
mobiles non circulaires, est configurée pour que le pas angulaire de la came soit
plus élevé lorsqu'un saut passe en regard du palpeur que lorsqu'une partie plus centrale
d'un échelon est en regard du palpeur. En d'autres termes, la chaine cinématique entrainant
la came 1 et comprenant les deux mobiles non circulaires est configurée de sorte que
la vitesse angulaire de la came soit plus élevée lorsque la position de la came correspond
à une phase de transition entre deux états du mécanisme horloger que lorsque la position
de la came correspond à un autre moment d'une telle phase.
[0026] Dans le cas d'un engrenage non circulaire tel que celui illustré à la figure 2 entrainant
une came 1 telle que celle illustrée à la figure 1, par exemple, la came 1 est par
exemple entrainée par la roue menée 3 à travers un rouage démultiplicatif non représenté,
ou rouage réducteur, avec un rapport 1 : 10 configuré de sorte que les roues dentées
elliptiques 2, 3 sont dans une position angulaire correspondant au pas angulaire maximum
a1 chaque fois qu'un saut 12 de la came 1 est en regard ou proche du palpeur et que
les roues dentées elliptiques 2, 3 sont dans une position angulaire correspondant
au pas angulaire minimum a2 chaque fois que le centre d'un échelon 11 est en regard
ou proche du palpeur. De cette manière, la rotation du limaçon 1 est ralentie lorsque
les parties centrales des échelons 11 sont en regard du palpeur et accélérée lorsque
les sauts 12 passent en regard du palpeur.
[0027] D'autres configurations des mobiles non circulaires et/ou de la came sont toutefois
possibles dans le cadre de l'invention. Par exemple, les profils des mobiles non circulaires
peuvent être choisis de sorte que le rapport de transmission moyen soit différent
de 1. Par ailleurs, la came peut prendre toute forme appropriée pour transmettre une
information horaire discrète et comporter par exemple un seul saut et un seul échelon,
ou plusieurs bras comportant chacun un ou plusieurs sauts et échelons, etc. Il est
également envisageable dans le cadre de l'invention de cumuler plusieurs engrenages
non circulaires dans un train de rouage pour générer en sortie des variations de vitesse
angulaire adaptées à des limaçons qui auraient des échelons dont le pas n'est pas
constant, ou pour générer en sortie une rotation avec une vitesse angulaire constante
alors que certains mobiles intermédiaires tournent à des vitesses angulaires variables.
[0028] Selon un premier exemple, le mécanisme horloger de l'invention est un mécanisme de
chronographe avec affichage digital configuré pour permettre le comptage et l'affichage
d'une information horaire au dixième de seconde, dont une partie de la chaine cinématique
est illustrée schématiquement à la figure 4. L'affichage digital du temps mesuré se
fait par exemple de manière connue à l'aide de d'un mécanisme d'affichage non représenté,
comprenant des disques portant des chiffres à afficher au travers de guichets. Les
chiffres comprennent par exemple un chiffre des dixièmes de seconde, un chiffre des
secondes, un chiffre des dizaines de seconde, etc. Selon certaines formes d'exécution,
le mécanisme d'affichage est par exemple mixte, comprenant l'affichage de chiffre
pour les dixièmes de seconde, les secondes et les dizaines de seconde, et un affichage
par aiguille, par exemple rétrograde, pour les minutes et/ou les heures.
[0029] Le mécanisme de chronographe est de préférence destiné à être intégré dans une pièce
d'horlogerie, par exemple dans une montre bracelet, et est configuré pour être entrainé
par un organe moteur, par exemple le mouvement de la pièce d'horlogerie et/ou un organe
moteur dédié. Pour des raisons de lisibilité, l'organe moteur n'est pas représenté
sur les figures. L'organe moteur est par exemple un mouvement mécanique dont la fréquence
est de 5Hz, effectuant ainsi un pas chaque dixième de seconde. Lorsque le chronographe
est actionné, une roue de chronographe 5 du mécanisme de chronographe est entrainée
en rotation par l'organe moteur, par exemple par l'intermédiaire d'une roue d'embrayage
non représentée et/ou par le redémarrage de l'organe moteur.
[0030] Le mouvement de chronographe comprend en outre une came 1, par exemple pour la mesure
et la mémorisation du chiffre des unités des secondes, et une came 9, par exemple
pour la mesure et la mémorisation des dixièmes de seconde. Ces cames 1, 9 sont mises
en rotation par le mouvement de la roue de chronographe 5 pendant le chronométrage
au travers de la chaine cinématique 5, 6, 7, 2, 3 du mécanisme de chronographe. Lorsque
le chronométrage est arrêté, les cames 1, 9 sont immobilisées et l'information concernant
le chiffre des secondes mesurées et concernant le chiffre des dixièmes de seconde
mesurés pendant le chronométrage est alors lue sur le profil de chaque came 1, 9 par
un palpeur respectif et affichée, par exemple par un mécanisme d'affichage spécifique
sur une partie dédiée du cadran de la montre bracelet. Les cames 1, 9 sont par exemple
des limaçons comme celui illustré à la figure 1, c'est-à-dire des limaçons comprenant
chacun dix échelons 11 séparés par dix sauts 12, chaque échelon correspondant à une
valeur de zéro à neuf. Lors du chronométrage, le limaçon des secondes 1 tourne d'un
tour toutes les dix secondes, tandis que le limaçon des dixièmes de seconde 9 effectue
un tour par seconde.
[0031] La chaine cinématique du mécanisme de chronographe comprend la roue de chronographe
5 qui entraine un rouage multiplicatif comprenant par exemple deux mobiles 6, 7 entrainant
à leur tour le limaçon des dixièmes de seconde 9. Pendant le chronométrage, la roue
de chronographe 5 effectue par exemple un tour par minute. Le rouage multiplicatif
6, 7 est configuré de sorte que le limaçon des dixièmes de seconde 9 effectue un tour
par seconde. La fréquence du mouvement de montre étant de 5 Hz, le limaçon des dixièmes
de seconde 9 effectue ainsi dix pas de de 36° par tour complet. La position angulaire
du limaçon des dixièmes de seconde 9 sur son axe est de préférence déterminée de sorte
qu'à chaque pas le milieu d'un échelon du limaçon des dixièmes de seconde 9 soit positionné
en regard du palpeur correspondant.
[0032] Selon l'invention, le limaçon des secondes 1 est entrainé par l'intermédiaire de
mobiles non circulaires, par exemple par l'intermédiaire de deux roues dentées elliptiques
2, 3 aux profils conjugués, pour effectuer un tour en dix secondes lors du chronométrage.
La roue dentée elliptique menante 2 est par exemple solidaire en rotation du limaçon
des dixièmes de seconde 9 et entraine la roue dentée elliptique menée 3 à la même
fréquence, soit un tour par seconde. La roue dentée elliptique 3 menée entraine ensuite
le limaçon des secondes 1 par l'intermédiaire d'un rouage réducteur ayant un rapport
de transmission de 1 : 10, comprenant par exemple un pignon 4 coaxial et solidaire
de la roue dentée elliptique menée 3 et une roue 13 entrainée par le pignon 4, coaxiale
et solidaire de la came des secondes 1.
[0033] Les mobiles non circulaires 2, 3 du mécanisme de chronographe étant elliptiques,
le pas angulaire de la roue dentée elliptique menée 3 passe par un maximum et par
un minimum à chaque tour, comme illustré à la figure 3. Le limaçon des secondes 1
étant entrainé par le mobile elliptique mené 3 par l'intermédiaire du rouage réducteur
4, 13 ayant un rapport de transmission de 1 : 10, sa vitesse angulaire, et donc son
pas angulaire, passe par dix maximas et par dix minimas à chaque tour. Selon l'invention,
le limaçon des secondes 1 est orienté sur son axe de telle manière que le pas angulaire
est à un maximum lorsqu'un saut du limaçon des dixièmes de seconde 1 est en regard
ou au moins à proximité immédiate du palpeur des dixièmes de seconde, et que le pas
angulaire est à un minimum lorsque le milieu d'un échelon 11 du limaçon des secondes
1 se trouve en regard ou au moins à proximité immédiate du palpeur des secondes.
[0034] Le limaçon des secondes 1 étant configuré pour effectuer un tour en dix secondes
et la fréquence du mouvement de la montre étant de 5Hz, le limaçon des secondes 1
effectue dix pas par seconde, soit cent pas par tour. Le pas angulaire moyen est donc
théoriquement de 3,6°. Selon l'invention, il a été calculé qu'avec des roues elliptiques
2, 3 mesurant par exemple 4 mm x 2,2 mm, le pas maximal du limaçon des dixièmes de
seconde est de 21,98°. En disposant le limaçon de telle manière que le pas angulaire
soit maximal lorsqu'un saut 12 passe en regard ou est au moins à proximité immédiate
du palpeur des dixièmes de seconde, il est possible d'éviter qu'une lecture du temps
mesuré ne se fasse sur un saut 12 ou sur l'extrémité d'un échelon, malgré les erreurs
de positionnement possibles dues à la précision de fabrication des mobiles de la chaine
cinématique, qui peuvent mener à des erreurs de positionnement de quelques degrés.
L'homme du métier comprendra que la position angulaire de la came 1 par rapport à
la position angulaire du rouage non elliptique sera déterminée en fonction de la position
angulaire du palpeur par rapport à l'axe 10 de la came.
[0035] Pour des raisons de lisibilité, seules les cames 9, 1 permettant la mesure et la
mémorisation du chiffre de l'unité des secondes mesurées et des dixièmes de seconde
sont représentées. Le mouvement de chronographe comprend cependant de préférence une
troisième came pour la mesure et la mémorisation du chiffre des dizaines des secondes
mesurées. La troisième came comprend ainsi par exemple six échelons et six sauts et
effectue un tour par minute. La came des dizaines de seconde est par exemple entrainée
par un rouage démultiplicateur entrainé par la roue des secondes 13 ou par un autre
mobile du mouvement de chronographe. La came des dizaines de seconde est par exemple
également entrainée par l'intermédiaire d'un rouage non circulaire.
[0036] La figure 5 illustre une autre forme d'exécution d'un mouvement de chronographe selon
l'invention. Selon cette autre forme d'exécution, la chaine cinématique comprend un
rouage multiplicateur 6, 8 pour entrainer le limaçon des dixièmes de seconde 9 d'une
part, et un rouage multiplicateur 6, 2', 3' pour entrainer le limaçon des secondes
1. Selon cette forme d'exécution, la chaine cinématique 6, 2', 3' entrainant le limaçon
des secondes 1 comprend un premier mobile non circulaire 2' sous la forme d'un mobile
polygastéroide à cinq branches et un deuxième mobile non circulaire 3' au profil conjugué
sous la forme d'un mobile polygastéroïde à dix branches. Le rapport de transmission
moyen entre les deux mobiles non linéaires est donc de 1 :2, le mobile polygastéroïde
mené 3' effectuant un tour complet tandis que le mobile polygastéroïde menant 2' en
fait deux.
[0037] Le limaçon des secondes 1 est solidaire en rotation du mobile polygastéroïde mené
3' qui effectue un tour en dix secondes, avec un pas tous les dixièmes de seconde.
Lors du chronométrage, la vitesse angulaire du mobile polygastéroïde menant 2' est
de préférence régulière, tandis que la vitesse angulaire du mobile polygastéroïde
mené 3' passe par dix maximas et dix minimas à chaque tour complet. La position angulaire
du limaçon des secondes 1 par rapport à la position angulaire des mobiles polygastéroïdes
2', 3' est alors choisie de sorte que le pas angulaire est à un maximum lorsqu'un
saut du limaçon des secondes 1 est en regard du palpeur des secondes, et que le pas
angulaire est à un minimum lorsque le milieu d'un échelon 11 du limaçon des secondes
1 se trouve en regard du palpeur des secondes.
[0038] Selon encore une autre forme d'exécution de l'invention, le mécanisme horloger est
un mécanisme de répétition ou de sonnerie passante. De manière connue, une ou plusieurs
cames avec un nombre d'échelons approprié sont utilisées pour déterminer les heures,
les quarts d'heures et/ou les minutes à sonner à la demande et/ou au passage de l'heure
dite.
[0039] Selon l'invention, une ou plusieurs cames du mécanisme de répétition ou de sonnerie
passante sont entrainées par une chaine cinématique similaire aux chaines cinématiques
décrites ci-dessus et comprenant au moins un premier mobile non-circulaire menant
entrainé directement ou indirectement par un mouvement de montre, en prise avec un
deuxième mobile non circulaire mené au profil conjugué à celui du premier mobile non
circulaire. La ou les cames entrainées par cette chaine cinématique sont ensuite disposées
angulairement de sorte que la vitesse angulaire de la came soit maximale lorsqu'un
saut de leur profil passe en regard du palpeur correspondant et que la vitesse angulaire
soit minimale lorsque le milieu d'un échelon se trouve en regard du palpeur. De préférence,
le nombre de maximas et minimas de la vitesse angulaire, ou du pas angulaire par tour
complet de la came correspond au nombre de sauts et d'échelons que comprend le profil.
De cette manière, la lecture de l'heure pour une sonnerie à la demande et/ou la précision
horaire de la sonnerie peut être optimisée sans utilisation d'un mécanisme de surprise.
[0040] Selon une autre forme d'exécution, le mécanisme horloger de l'invention est un mécanisme
de quantième. De manière connue, le mécanisme de quantième comprend par exemple une
came à saut unique pour incrémenter l'affichage de la date et/ou une came comprenant
plusieurs sauts et plusieurs échelons correspondant par exemple aux mois de l'année
et/ou aux jours de la semaine.
[0041] Selon l'invention, une ou plusieurs de ces cames sont entrainées par une chaine cinématique
comprenant au moins un premier mobile non circulaire menant en prise avec un deuxième
mobile non circulaire mené qui entraine à son tour une ou plusieurs cames. La ou les
cames sont de préférence disposées sur la chaine cinématique de sorte que leur vitesse
angulaire soit maximale au moment du changement de date, c'est-à-dire lorsqu'un saut
de leur profil passe en regard du palpeur correspondant, par exemple un palpeur suiveur
configuré pour incrémenter un affichage de quantième. La came, par exemple une came
à saut unique et échelon unique, est entrainée par le mouvement de montre par l'intermédiaire
de la chaine cinématique du mécanisme de quantième de l'invention. La came effectue
par exemple un tour en vingt-quatre heures et est accélérée lorsque l'heure affichée
par la pièce d'horlogerie, par exemple une montre-bracelet, approche de minuit, de
sorte que le changement de l'affichage de la date se fasse le plus rapidement possible
et le plus près possible de minuit.
1. Mécanisme d'horlogerie comprenant :
- une chaine cinématique comprenant un premier mobile (2, 2') fixé en rotation autour
d'un premier axe de rotation (20, 20') et un deuxième mobile (3, 3') fixé en rotation
autour d'un deuxième axe de rotation (30, 30'), le premier mobile (2, 2') étant en
prise avec le deuxième mobile (3, 3') en un point de contact (4), le premier mobile
(2, 2') étant configuré pour être entrainé directement ou indirectement par un organe
moteur et pour entrainer directement le deuxième mobile (3, 3'),
- une came (1) pour la mesure et/ou la mémorisation d'une information horaire, la
came (1) comprenant un profil à diamètre variable avec au moins un échelon (11) et
au moins un saut (12), la came (1) étant directement ou indirectement entrainée par
le deuxième mobile (3, 3'), et
- un palpeur pour lire l'information horaire par appui contre le profil de la came
(1),
caractérisé en ce que le premier mobile (2, 2') et le deuxième mobile (3, 3') sont des mobiles non circulaires
aux profils conjugués, et
en ce que la chaine cinématique est configurée de sorte que le rapport (R1/R2) entre une première
distance (R1) mesurée entre le premier axe de rotation (20, 20') et le point de contact
(4) et une deuxième distance (R2) mesurée entre le deuxième axe de rotation (30, 30')
et le point de contact (4) est plus grand lorsque la au moins une marche (12) est
en regard du palpeur que lorsqu'une partie du au moins un échelon (11) est en regard
du palpeur.
2. Mécanisme d'horlogerie selon la revendication précédente, dans lequel la chaine cinématique
est configurée de sorte que le rapport (R1/R2) entre une première distance (R1) mesurée
entre le premier axe de rotation (20, 20') et le point de contact (4) et une deuxième
distance (R2) mesurée entre le deuxième axe de rotation (30, 30') et le point de contact
(4) est plus grand lorsque la au moins une marche (12) est en regard du palpeur que
lorsque le milieu du au moins un échelon (11) est en regard du palpeur.
3. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le
premier mobile (2, 2') et/ou le deuxième mobile (3, 3') a un profil en forme d'ellipse.
4. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le
deuxième mobile (3, 3') et/ou le premier mobile (2, 2') a un profil en forme de polygastéroïde.
5. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le
premier mobile (2, 2') et le deuxième mobile (3, 3') sont configurés pour que le deuxième
mobile (3, 3') effectue un tour complet autour du deuxième axe de rotation (30, 30')
lorsque le premier mobile (2, 2') effectue un tour complet autour du premier axe de
rotation (20, 20').
6. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le premier
mobile (2, 2') et le deuxième mobile (3, 3') sont configurés de sorte que le deuxième
mobile (3, 3') effectue un nombre entier de tours complets autour du deuxième axe
de rotation (30, 30') lorsque le premier mobile (2, 2') effectue un tour complet autour
du premier axe de rotation (20, 20').
7. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le premier
mobile (2, 2') et le deuxième mobile (3, 3') sont configurés de sorte que le deuxième
mobile (3, 3') effectue un tour complet autour du deuxième axe de rotation (30, 30')
lorsque le premier mobile (2, 2') effectue un nombre entier de tours complets autour
du premier axe de rotation (20, 20').
8. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la
came comprend un nombre entier d'échelons (11) et le même nombre entier de sauts (12),
chaque saut (12) étant séparé du prochain saut le long du profil par un échelon (11),
le premier mobile et le deuxième mobile étant configurés pour que le rapport entre
la première distance (R1) et la deuxième distance (R2) soit toujours plus grand lorsqu'un
quelconque des sauts (12) est en regard du palpeur que lorsqu'un quelconque des échelons
(11) est en regard du palpeur.
9. Mécanisme d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, le mécanisme d'horlogerie
étant un mécanisme de chronographe ou un mécanisme de quantième ou un mécanisme de
répétition ou de sonnerie passante.
10. Pièce d'horlogerie comprenant un mouvement de montre et un mécanisme d'horlogerie
selon une des revendications précédentes, le mécanisme d'horlogerie étant configuré
pour être entrainé par le mouvement de montre.