Domaine technique
[0001] La présente invention concerne une machine de traitement d'une surface de béton.
Art antérieur
[0002] Pour traiter une surface de béton, il est connu d'utiliser une machine munie d'un
outil dédié à cet effet. Dans certains cas, l'outil est fixé contre le châssis de
la machine, celle-ci se déplaçant au fur et à mesure du traitement de la surface.
Ce type de machine est typiquement de petite taille et de faible puissance. Elle est
utilisée pour des surfaces de tailles réduites. Dans d'autres cas, l'outil est couplé
mécaniquement à l'extrémité d'un bras télescopique, appelé « boom », de façon à être
déplaçable au-dessus de la surface selon une direction d'extension du bras, à partir
d'une unité de base. Le bras s'étendant sur des distances généralement de 4 à 9 mètres,
voire davantage, il est ainsi possible de traiter rapidement une surface en forme
d'une bande de béton à partir d'une seule position et orientation de la machine. C'est
précisément ce type de machine avec boom qui fait l'objet de la présente invention.
[0003] Un exemple de traitement d'une surface de béton connu est le nivèlement du béton
non pris (ou non durci), cette opération étant aussi connue sous le nom de « screed
». Par exemple, le document
EP3728739A1 divulgue une réalisation de machine pour niveler une surface de béton munie d'un
boom telle que connue de l'état de la technique.
[0004] Une telle machine comprend en général un compartiment creux pour le bras agencé dans
une partie supérieure de l'unité de base. Cette dernière comprend également une partie
inférieure qui est couplée à la partie supérieure et autour de laquelle la partie
supérieure peut tourner pour orienter adéquatement le bras et l'outil en une position
donnée de la machine. Le déplacement de la machine peut être obtenu via deux essieux
supportant chacun deux roues et fixés sur la partie inférieure. Comme représenté à
titre exemplatif sur la figure 1 du document cité, chacun des deux essieux s'étend
selon la direction d'extension, les essieux étant alignés selon une direction orthogonale
avec celle d'extension du bras. Les roues permettent ainsi de déplacer la machine
selon cette direction orthogonale entre le traitement de deux surfaces. Ainsi, il
est possible successivement de déplacer via les roues et d'orienter via la rotation
de la partie supérieure le bras et l'outil entre chaque traitement de surface de béton.
[0005] Si les roues permettent de supporter la machine lorsque le bras est rétracté dans
le compartiment creux, elles ne suffisent toutefois en général pas à stabiliser et
supporter la machine en toute circonstance, et en particulier lorsque le bras est
déployé, compte tenu du poids de l'outil et du bras. C'est la raison pour laquelle
ce type de machine avec boom comprend des pieds stabilisateurs fixés à la partie inférieure,
amovibles et/ou ajustables, pour supporter la machine en position lors du traitement
de la surface de béton. Ces pieds stabilisateurs permettent aussi de donner une incidence
souhaitée au bras. Les pieds stabilisateurs doivent toutefois être enlevés et/ou ajustés
à la fois avant et après le traitement de chaque surface de béton. Le positionnement
et stabilisation de la machine, ainsi que l'orientation du bras, avant de traiter
une surface de béton prend donc un temps considérable sur chantier.
Exposé de l'invention
[0006] Un objet de la présente invention est de fournir une telle machine avec boom qui
permette de traiter efficacement des surfaces de béton.
[0007] Dans ce but, la présente invention propose une machine de traitement d'une surface
de béton comprenant :
- un outil de traitement d'une surface de béton couplé mécaniquement à une extrémité
d'un bras mécanique télescopique (i.e. le « boom »), de façon à ce que l'outil soit
déplaçable au-dessus de la surface de béton selon une direction d'extension du bras
;
- un compartiment creux pour le bras formé dans un châssis de la machine s'étendant
principalement le long de la direction d'extension ;
- des roues couplées au compartiment et agencées pour déplacer la machine ; et dans
laquelle le châssis susdit comprend deux portions extrémales au niveau de chacune
desquelles est fixé au moins un essieu s'étendant transversalement à la direction
d'extension et supportant au moins une des roues, et de préférence deux des roues
de part et d'autre du châssis, les roues étant à la fois orientables et adaptées pour
supporter la machine.
[0008] La machine selon présente invention permet de traiter plus efficacement des surfaces
de béton que les machines similaires de l'art antérieur. En effet, comme les roues
de la machine sont orientables, la machine est plus manoeuvrable. En particulier,
il n'est pas nécessaire de prévoir une unité de base composée de deux parties mobiles
en rotation l'une par rapport à l'autre pour orienter le bras et l'outil car cette
orientation peut être prodiguée par les roues. Par ailleurs, les roues étant adaptées
pour supporter la machine, typiquement pour toute position de l'outil le long de la
direction d'extension, il n'est alors pas nécessaire de prévoir des pieds stabilisateurs.
Les roues peuvent, par elles seules (c'est-à-dire, sans autre contact nécessaire au
sol) directement et complètement supporter et stabiliser la machine en position. Le
traitement de surfaces de béton avec la machine est ainsi rendu plus efficace, car
il n'est pas nécessaire :
- d'enlever ou d'ajuster de tels pieds stabilisateurs avant le traitement de chaque
surface - ce qui induit un gain de temps considérable ;
- de manipuler à la fois une orientation entre deux parties d'une unité de base et un
avancement des roues selon une seule direction orthogonale à la direction d'extension
afin de positionner et orienter convenablement la machine et l'outil.
[0009] Ces caractéristiques ayant trait aux roues, particulièrement leur adaptation à supporter
la machine, produisent pleinement leurs effets compte tenu de la façon avec laquelle
elles sont agencées sur la machine, et couplées mécaniquement au compartiment. En
effet, afin de supporter, et notamment de stabiliser, la machine, il est avantageusement
prévu que le centre de gravité de la machine surmonte ou soit dans un espace entre
les roues, quelle que soit la position de l'outil le long de la direction d'extension.
Il s'agit d'une difficulté majeure qui n'est pas surmontable aisément sur base d'un
agencement des roues tel que connu de l'art antérieur vu que les essieux des roues
sont alors alignés orthogonalement au bras au niveau de l'extrémité du bras opposée
à celle à laquelle est couplé mécaniquement l'outil. Pour surmonter ceci, la machine
est munie d'un châssis s'étendant principalement le long de la direction d'extension
et dans lequel est formé le compartiment. Les essieux sont alors fixés au niveau de
deux portions extrémales du châssis, selon la direction d'extension, les essieux s'étendant
transversalement, et de préférence perpendiculairement, à celle-ci. En particulier,
contrairement aux machines de l'art antérieur, les essieux sont nécessairement alignés
selon la direction d'extension, et agencés aux niveaux de portions extrémales du châssis
suffisamment éloignés l'une de l'autre le long de la direction d'extension de sorte
que le centre de gravité de la machine surmonte ou est dans un espace entre les roues,
quelle que soit la configuration de la machine.
[0010] Ces caractéristiques, dont le but est de permettre aux roues de supporter la machine,
pourraient pénaliser la manoeuvrabilité de la machine car elles induisent la nécessité
d'un châssis, typiquement central, s'étendant suffisamment le long de la direction
d'extension, afin de pouvoir fixer les essieux suffisamment loin l'un de l'autre au
niveau des sections extrémales du châssis. Fort heureusement, il n'en est rien car
les roues sont orientables et permettent donc de déplacer la machine facilement en
toute position, malgré son châssis. La caractéristique d'orientation des roues est
donc intimement liée aux moyens techniques en termes de châssis et d'essieu permettant
de réaliser la caractéristique de support de la machine par les roues dans le cadre
technique de la présente invention.
[0011] Le châssis est de façon préférée qualifié de central et/ou de principal. Il est de
préférence le seul châssis de la machine. En particulier, comme les roues sont orientables,
il n'est pas nécessaire de prévoir deux parties séparées d'une unité de base comme
décrit selon l'art antérieur, l'ensemble de la machine pouvant être agencée sur base
d'un seul châssis allongé le long de la direction d'extension et orientable via les
roues. Comme le compartiment est formé dans le châssis, une orientation du châssis,
induit une orientation du bras et donc de l'outil. Le châssis est en particulier directement
lié au train roulant orientable de la machine comme décrit ci-dessus. Le compartiment
est en outre de préférence apte à contenir au moins 85% du bras mesuré selon la direction
d'extension, et de préférence tout le bras, dans une configuration rétractée.
[0012] Avantageusement, le châssis permet aussi de répartir de façon encore plus adéquate
les masses de la machine pour assurer un positionnement du centre de gravité de la
machine surmontant ou étant dans un espace entre les roues. Par exemple, les éléments
lourds de la machine tels que des batteries ou des moteurs peuvent être agencés au
niveau de la portion extrémale du châssis à l'opposé de l'outil pour contrebalancer
le poids de l'outil. En particulier, une masse d'une partie de la machine s'étendant
devant (dans le sens de déploiement du bras le long de la direction d'extension) l'essieu
fixé au niveau de la portion extrémale du châssis la plus proche de l'outil est typiquement
inférieure à une masse d'une partie de la machine s'étendant derrière cet essieu.
[0013] Le tangage éventuel du châssis est en outre limité grâce à l'agencement des roues
via les essieux, le train roulant étant de préférence rigide. Par exemple, les roues
peuvent comprendre des pneus plein remplis d'une mousse de silicone, ce qui assure
une bonne rigidité aux roues. Ainsi, les pneus ne s'écrasent pas sous les mouvements
du bras lors du traitement d'une surface de béton.
[0014] Dans le cadre de ce document, le terme « béton » fait en général référence, dans
un état non pris (ou non durci), à une pâte souple à homogénéité variable, comprenant
de préférence un mélange d'un sable et d'un ciment, destinée à être coulée dans un
espace dédié préalablement à son durcissement. Celui-ci survient après un temps de
prise. L'espace dédié est, par exemple, un support, un moule ou une cavité. Le béton
est un matériau de construction très largement connu qui permet de former des revêtements
et des éléments de construction d'une grande solidité.
[0015] Dans le cadre de la présente invention, le béton est de préférence coulé de façon
à former une surface bétonnée. Le terme « traitement » est susceptible de concerner
différentes étapes de la formation de cette surface. Par exemple, l'outil peut être
un outil de nivèlement de surface de béton non pris (opération connue sous le nom
de « screed ») ou un outil de finition pour appliquer une poudre de finition sur la
surface (opération connue sous le nom de « spread »).
[0016] Le terme de « surface » n'est pas à comprendre dans ce document comme se référant
à un objet (mathématique) strictement bidimensionnel. En particulier, comme le comprendrait
un homme du métier, une surface de béton a forcément une certaine épaisseur de béton.
Le terme « surface » est utilisé compte tenu du fait qu'en général, la surface extérieure
du béton une fois prise et traitée est celle qui est visible extérieurement, typiquement
lors de la conception d'un revêtement, d'un sol ou d'une dalle en béton. Ainsi, par
exemple, avant le nivèlement d'une surface de béton, le béton non pris et coulé dans
l'espace dédié à la formation de la surface comprend en général des irrégularités
et variations d'épaisseur formant un relief, d'où la nécessité de niveler cette surface
avec une machine prévue à cet effet. Ce béton ne s'étend donc pas uniquement bidimensionnellement.
De façon générale, dans le cadre de ce document, le terme « surface » est interchangeable
avec le terme « étendue ».
[0017] Dans le cadre de ce document, le bras mécanique télescopique correspond à un « boom
» tel qu'introduit dans l'art antérieur. Il sera compris d'un homme du métier qu'un
tel bras se distingue de moyens d'attache maintenant l'outil contre le châssis ou
d'une extension directe de moins de 1 mètre de ces moyens d'attache. Le bras est de
préférence apte à s'étendre le long de la direction d'extension d'au moins 4 mètres,
et de préférence d'une longueur d'extension maximale comprise entre 4 et 9 mètres,
par exemple d'environ 5,5 ou 6,0 mètres, typiquement lors de son déploiement, ou alternativement
de porter l'outil à cette distance du châssis.
[0018] Dans le cadre de ce document, le terme « principalement » en référence à une direction
dans laquelle s'étend d'une partie de la machine correspond au fait que cette partie
de la machine s'étend (significativement et/ou visiblement) plus selon cette direction
que dans d'autres directions de base l'espace. En particulier, le châssis de la machine
s'étend avant tout selon la direction d'extension du bras, mais bien entendu également
selon les deux autres directions de l'espace qui lui sont perpendiculaires et sont
perpendiculaires entre elles. Par exemple, le châssis s'étend selon ces deux directions
sur une distance variable le long de la direction d'extension et comprise entre 0,5
et 1,0 mètre.
[0019] De préférence, au moins deux des roues, et plus préférentiellement, toutes les roues
sont individuellement et/ou indépendamment orientables. Chaque roue peut ainsi être
orientée d'une façon choisie indépendamment des autres roues, et en particulier d'une
éventuelle roue couplée au même essieu. Une large gamme de mouvements de la machine
est ainsi rendu possible comme illustré en figure 2 ci-après introduite.
[0020] De préférence, les essieux sont directement fixés sur le châssis. Le châssis suit
ainsi directement le mouvement induit par l'essieu et les roues, simplifiant la manoeuvrabilité
de la machine. Le terme « directement » est utilisé présentement pour faire référence
à une fixation de préférence sans intermédiaire. Les essieux sont donc de préférence
fixés contre le châssis et/ou prolongent le châssis.
[0021] Dans le cadre de ce document, le terme de portion « extrémale » au niveau de laquelle
est fixé un essieu ne correspond pas nécessairement à une extrémité du châssis considérée
selon la direction d'extension, mais plutôt à une portion du châssis située à proximité
d'une telle extrémité. Suivant l'exposé ci-dessus, deux portions du châssis complètement
situées à proximité de chacune des extrémités du châssis, de préférence de part et
d'autre du milieu du châssis considéré selon la direction d'extension, peuvent être
considérées comme « extrêmales » si, les essieux étant fixés au niveau de ces portions,
le centre de gravité de la machine surmonte ou est dans un espace entre les roues.
[0022] En d'autres termes, ce n'est pas parce que le châssis s'étend, à strictement parler,
au-delà d'un des essieux le long de la direction d'extension que l'essieu en question
n'est pas fixé au niveau d'une portion extrêmale du châssis.
[0023] En ce sens, l'invention peut alternativement être introduite comme étant une machine
de traitement d'une surface de béton comprenant :
- un outil de traitement d'une surface de béton couplé mécaniquement à une extrémité
d'un bras mécanique télescopique, de façon à ce que l'outil soit déplaçable au-dessus
de la surface de béton selon une direction d'extension du bras ;
- un compartiment creux pour le bras formé dans un châssis de la machine s'étendant
principalement le long de la direction d'extension ;
- des roues supportées par des essieux fixés sur le châssis pour déplacer la machine
;
dans laquelle les roues sont orientables et agencées de façon à ce que le centre de
gravité de la machine surmonte ou soit dans un espace entre les roues pour toute position
de l'outil le long de la direction d'extension. Ledit espace correspond de préférence
à l'intérieur d'un polygone (simple) ayant les roues pour sommets. Typiquement, le
polygone est un rectangle non carré, par exemple défini par deux essieux parallèles
supportant deux roues en leurs extrémités, mais l'invention n'est pas limitée à cette
forme géométrique. Les différents modes de réalisation et avantages de l'invention
mentionnés ci-dessus ou ci-après s'appliquent de façon équivalente à cette introduction
alternative de l'invention.
[0024] L'usage, dans ce document, du verbe « comprendre », ou de ses variantes, ainsi que
leurs conjugaisons, n'exclut aucunement la présence d'éléments autres que ceux mentionnés.
De façon semblable, l'usage, dans ce document, de l'article indéfini « un », « une
», ou de l'article défini « le », « la » ou « l' », pour introduire un élément n'exclut
pas la présence d'une pluralité de ces éléments.
[0025] Selon un mode de réalisation de l'invention, un empattement de la machine mesuré
selon la direction d'extension est compris entre 35 et 65%, de préférence entre 40
et 55%, par exemple environ 45%, d'une longueur d'extension maximale du bras mesurée
selon la direction d'extension. Tel qu'il est connu d'un homme du métier, l'empattement
correspond à la distance séparant des axes des essieux les plus éloignés l'un de l'autre
selon la direction d'extension. Tel qu'exposé ci-avant, la longueur d'extension maximale
est généralement comprise entre 4 et 9 mètres, par exemple d'environ 5,5 ou 6,0 mètres,
lorsque le bras est totalement déployé. Ainsi, l'empattement de la machine est, par
exemple, d'environ 2,5 à 3,0 mètres pour un boom d'une longueur d'extension maximale
d'environ 5,5 à 6,5 mètres. Il s'agit d'un empattement plus grand que sur les machines
de l'art antérieur pour lesquels il est d'environ 1,6 à 1,9 mètres pour des booms
similaires.
[0026] Comme abordé ci-avant, cet empattement en particulier permet de s'assurer que le
centre de gravité de la machine reste dans un espace entre les roues ou surmonte cet
espace en permanence, même lorsque le boom est en mouvement ou déployé au maximum.
Cet agencement des essieux améliore la stabilité de la machine.
[0027] De préférence, les roues sont agencées aux sommets d'un rectangle (plane) non carré
dont le plus grand côté s'étend parallèlement à la direction d'extension. La longueur
de ce dernier correspond alors à l'empattement susdit. La longueur de l'essieu (mesurée
perpendiculairement à la direction d'extension) correspond alors à la longueur du
plus petit côté du rectangle. De préférence, le plus grand côté est au moins deux
fois plus long, de préférence au moins trois fois plus long que le petit côté.
[0028] Selon un mode de réalisation de l'invention, chaque essieu comprend :
- une partie axiale (ou axe) s'étendant principalement transversalement, de préférence
perpendiculairement, à la direction d'extension, à partir du châssis ;
- deux jambes dont chacune comprend :
- une extrémité supérieure couplée mécaniquement à une extrémité de la partie axiale
par l'intermédiaire de moyens, de préférence mécaniques, de giration agencés pour
permettre une rotation relative entre la partie axiale et la jambe,
- une extrémité inférieure fixée au niveau d'un moyeu d'une des roues.
En particulier, chaque essieu selon cette réalisation est couplé mécaniquement et
supporte deux roues par l'intermédiaire des deux jambes.
[0029] Avantageusement, chaque couple formé par une roue et une jambe est ainsi apte à tourner
par rapport au reste de l'essieu, et donc en particulier par rapport au châssis, via
les moyens de giration, de préférence de façon indépendante des autres tels couples.
Les roues sont ainsi tout à fait orientables grâce au couplage mécanique simple et
pratique des jambes avec la partie axiale. Comme les roues tournent avec les jambes,
la machine est plus stable et plus solide. Les efforts au sein de la machine sont
notamment mieux repris au niveau des essieux et des roues. Les deux jambes permettent
en outre de déporter les roues sous le plan du châssis, et de préférence en décalage
latéral avec châssis, ce qui permet d'autant plus de supporter et à stabiliser efficacement
la machine. De préférence, l'essieu est symétrique de part et d'autre de la direction
d'extension et/ou du châssis, ce qui induit une reprise en général symétrique des
efforts au sein de la machine, et donc la stabilité de cette dernière.
[0030] De préférence, les moyens de giration comprennent un moteur de giration couplé mécaniquement
à une couronne d'orientation. De préférence, le moteur est un moteur hydraulique.
La couronne d'orientation confère de préférence une amplitude en rotation d'au moins
180°, de préférence de 360°. Il est ainsi possible de diriger la machine selon toutes
les directions. Ces moyens de giration forment ainsi en particulier un roulement.
La couronne d'orientation permet de transmettre adéquatement la puissance issue du
moteur hydraulique aux fins de la rotation de la jambe. La couronne d'orientation
est de préférence une couronne à billes. Les moyens de giration peuvent être incorporés
dans un espace dédié et abrité entre l'extrémité supérieure de la jambe et l'extrémité
associée (en vis-à-vis) de la partie axiale, lesquels présentent préférentiellement
une forme principalement étendue parallèlement au plan défini par la direction d'extension
(du bras) et une direction transverse selon laquelle s'étend la partie axiale.
[0031] De préférence, chaque jambe est arquée. Cette forme permet d'entourer en partie la
roue pour mieux la supporter et donc de mieux stabiliser la machine dans son ensemble.
De préférence, les extrémités supérieure et inférieure de la jambe sont alignées selon
une direction orthogonale à la direction d'extension. Les roues s'étendent ainsi sous
le châssis, en décalage latéral au moins partiel avec lui, ceci contribuant à supporter
efficacement l'ensemble de la machine.
[0032] De préférence, les roues de la machine selon l'invention, sont motorisées, plus particulièrement
individuellement motorisées. De façon plus préférée, chaque roue comprend un moyeu
au sein duquel est agencé un moteur, de préférence un moteur électrique, d'avancement
de la roue.
[0033] L'avancement des roues via les moteurs respectifs permet ainsi de déplacer de façon
rapide et efficace la machine selon une direction quelconque définie par l'orientation
des roues. L'extrémité inférieure de chaque jambe d'essieu étant fixée au niveau,
et de préférence directement sur, le moyeu d'une roue, pour les modes de réalisation
concernés, il est possible d'utiliser les jambes et/ou la partie axiale de l'essieu,
ainsi que le châssis pour amener des éléments de raccordement et/ou d'alimentation
du moteur électrique de la roue à une source d'énergie éventuelle (par exemple, des
batteries) présente ailleurs dans la machine, de préférence en partie arrière du châssis
pour équilibrer les masses selon la direction d'extension.
[0034] De façon générale, les essieux (et en particulier les jambes et/ou les parties axiales
des essieux pour les modes de réalisation concernés), et/ou le châssis peuvent servir
de conduite de déserte pour les fonctions électriques, hydrauliques et/ou mécaniques
de la machine. L'encombrement correspondant à la mise en œuvre de ces fonctions est
ainsi réduit, de même que les alimentations, tuyauteries et autres câblages correspondant
sont protégés au sein de la machine. La chaîne énergétique de la machine peut en particulier
être abritée dans le châssis.
[0035] Par ailleurs, en termes énergétiques, la machine se distingue des machines de traitement
de surfaces de béton connues de l'art antérieur en ce qu'elle est de préférence totalement
électrique. De façon plus exacte, la machine comprend de préférence une alimentation
électrique, par exemple, une ou plusieurs batteries, couplée à un ou plusieurs moteurs
électriques et à un système hydraulique pour alimenter des fonctionnalités de la machine,
ces fonctionnalités comprenant tout déplacement des roues, du bras et de l'outil.
Plus préférentiellement, toutes les fonctionnalités de la machine sont ainsi alimentées.
Une orientation d'une roue est considérée comme un déplacement vu que la roue tourne
alors sur elle-même. Comme évoqué ci-avant, les moteurs électriques peuvent être agencés
au niveau des moyeux des roues pour l'avancement de la machine, mais aussi au niveau
du bras pour son déploiement selon la direction d'extension. Le système hydraulique
comprend, quant à lui, de préférence des moteurs hydrauliques et/ou actionneurs pour
orienter les roues comme décrit ci-dessus, et/ou orienter le bras (ou de façon plus
précise, son incidence), par exemple en modifiant une élévation des roues, comme décrit
ci-après, et/ou modifier une élévation de l'outil en extrémité du bras comme décrit
ci-après également.
[0036] Le fait que la machine soit totalement électrique, dans le sens exposé ci-dessus,
permet d'éviter la solution d'alimentation énergétique de la machine par un ou plusieurs
moteurs thermiques couplés à un système hydraulique telle que connue de l'art antérieur.
En effet, cette solution, en outre d'être évidemment très polluante et peu écologique,
est moins efficace énergétiquement. Il a ainsi pu être mise en évidence que l'efficacité
énergétique de la machine illustrée en figure 1 ci-après introduite est accrue de
30 à 85% par rapport aux machines connues de l'art antérieure. De plus, comme ces
machines sont régulièrement utilisées dans des ateliers ou sites mi-clos il va sans
dire que l'absence d'émission de gaz issus de la combustion de gasoil par le ou les
moteurs thermiques est bénéfique pour la santé des opérateurs de ces machines et de
tout autre ouvrier à proximité.
[0037] Selon un mode de réalisation préféré de la machine de l'invention, au moins un des
essieux comprend des moyens d'élévation agencés pour permettre une variation d'une
distance entre le châssis et la au moins une roue, et de préférence les deux roues,
supportée par l'essieu.
[0038] Ce mode de réalisation est très avantageux car il permet à l'opérateur de la machine
la possibilité d'ajuster l'élévation des roues via un contrôle sur la distance entre
le châssis et les roues supportées par l'essieu. Il est ainsi possible d'incliner
le bras en faisant varier la hauteur de l'essieu, et donc du châssis au niveau duquel
il est fixé. Ceci permet de compenser la courbure du bras, au niveau de sa portion
extrémale portant l'outil, due au poids de l'outil lorsque le bras est déployé. Il
est tout à fait suffisant d'incorporer les moyens d'élévations dans un seul essieu
pour obtenir cet effet technique. L'essieu choisi peut être tant l'essieu avant (i.e.
le plus proche de l'outil) que l'essieu arrière (i.e. le plus loin de l'outil) par
exemple.
[0039] Avantageusement, les moyens d'élévations permettent de s'affranchir d'une articulation
entre le bras et le compartiment ou d'un réglage en élévation de pieds stabilisateurs
pour ajuster l'inclinaison du bras, tel qu'utilisés au sein de machines connues de
l'art antérieur. Ceci contribue par conséquent à l'efficacité d'utilisation et à la
simplicité de la machine pour traiter des surfaces de béton.
[0040] Dans le cadre de ce document, le terme « distance » entre deux objets fait référence
à la plus courte distance entre deux points appartenant chacun à un de ces objets.
[0041] De préférence, selon les modes de réalisation susmentionnés pour lesquels l'essieu
comprend une partie axiale et deux jambes, chaque jambe dudit essieu muni des moyens
d'élévation comprend une liaison pivot autour de laquelle deux parties de la jambe
s'articulent. Les moyens d'élévation comprennent quant à eux de préférence un vérin
hydraulique agencé ou couplé au niveau de cette liaison pivot. De cette façon, la
variation en hauteur de l'essieu induit un mouvement au niveau de la liaison pivot,
à l'image d'un genou en flexion pour chaque jambe. Le vérin hydraulique est, par exemple,
couplé à un moteur hydraulique faisant partie des moyens d'élévation qui peut être
agencé au niveau de l'extrémité supérieure de la jambe.
[0042] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, un moteur électrique est agencé
dans le châssis pour mouvoir le bras par l'intermédiaire d'une courroie, de préférence
crantée, engagée au niveau du moteur électrique. Il est ainsi possible de mouvoir
(et donc de déployer à partir du compartiment et de rétracter dans le compartiment)
le bras uniquement via ce moteur électrique et cette courroie, sans faire usage de
vérin hydraulique comme dans les machines connues. La machine selon l'invention en
est d'autant plus efficace car la puissance d'entrainement du bras n'est ainsi plus
limitée par le vérin hydraulique : il est possible de solliciter au maximum le moteur
électrique. Ceci est tout particulièrement utile lorsque le bras doit être étendu
ou rétracté dans le compartiment sans contact entre l'outil et le béton (ce qui est,
par exemple, typiquement le cas pour un outil de nivèlement lors du repositionnement
de l'outil au début d'une surface de béton). Dans ce cas, bien que la puissance déployée
par le vérin hydraulique soit faible, sa vitesse est limitée par le débit maximal
disponible, le bras se mouvant alors lentement. L'utilisation d'un moteur électrique
pallie ce défaut et permet d'augmenter la vitesse du moteur en restant à sa puissance
nominale dans un tel cas, d'où le bras est mû plus rapidement et le temps de repositionnement
de l'outil est réduit, ce qui rend l'utilisation de la machine selon l'invention plus
efficace pour traiter des surfaces de béton.
[0043] L'homme du métier comprendra que les considérations relatives au moteur électrique
susdit dans le présent document dépassent le cadre de la présente invention telle
qu'elle est revendiquée en revendication 1 et pourraient faire l'objet d'une invention
à part entière, y compris pour une machine comprenant des pieds stabilisateurs.
[0044] La courroie couple typiquement de façon mécanique le moteur électrique et le bras,
par un engagement de part et d'autre. La courroie est crantée pour éviter les glissements
éventuels et transmettre plus de couple entre le bras et le moteur électrique. Une
courroie crantée présente également l'avantage d'être adaptée à l'agencement d'un
capteur de tour (ou encodeur ou codeur) de celle-ci au niveau de celle-ci ou au niveau
de son entrainement par le moteur électrique. De manière précise, ce capteur est par
exemple agencé sur une poulie d'entraînement de la courroie. Ce capteur peut alors
être utilisé pour déterminer la position du bras et/ou de l'outil selon le nombre
de tours effectués par la courroie, par exemple, déterminé au niveau de la poulie.
Cette donnée peut ensuite être utilisée pour réguler la vitesse de déplacement du
bras le long de la direction d'extension, notamment lors de son déploiement, pour
éviter qu'il ne bute pas en fin de course vu sa longueur d'extension maximale limitée,
ce qui risquerait d'endommager la courroie et/ou le moteur électrique. Cette régulation
fait en particulier l'objet d'une méthode (A) explicitée ci-après.
[0045] Selon un mode de réalisation de l'invention, l'outil de traitement est couplé mécaniquement
à l'extrémité du bras via une structure porte-outil qui est fixée à l'extrémité du
bras, et de part et d'autre de laquelle sont agencés deux vérins d'élévation portant
l'outil pour modifier une élévation de ce dernier. Il est ainsi rendu possible d'adapter
la hauteur de l'outil selon la qualité et la fluidité du béton, la tolérance de nivellement
souhaitée et/ou d'autres paramètres. Les deux vérins d'élévation sont de préférence
des vérins hydrauliques. Toutefois d'autres types de vérins comme des actionneurs
électriques ne se départirait pas du cadre de l'invention.
[0046] La détermination de l'élévation (ou hauteur) de l'outil repose généralement sur un
système laser comme il est connu d'un homme du métier. De façon plus précise, un plan
de référence est généré, dans la zone d'opération de la machine, au moyen d'une source
d'un ou plusieurs faisceaux laser. Ce plan de référence peut ensuite être capté par
des récepteurs prévus à cet effet et montés sur l'outil ce qui permet de s'assurer
que l'outil reste à une élévation souhaitée par rapport à ce plan de référence. En
cas de déviation par rapport à cette élévation souhaitée, les vérins d'élévation susmentionnés
permettent d'ajuster l'élévation de l'outil.
[0047] La machine, notamment l'outil, et la zone d'opération de la machine sont de préférence
dotées de cette technologie. Dans le cas d'un outil de nivèlement de la surface de
béton, ceci est très avantageux pour mettre la surface à niveau de façon suffisamment
plane et à la bonne hauteur. Cette opération est souvent désignée par « laser screed
».
[0048] Toutefois, l'exploitation de cette technologie peut être entravée dans le cas où
un obstacle physique serait présent entre la source du ou des faisceaux laser et les
récepteurs montés sur l'outil, car alors les récepteurs ne peuvent capteur le plan
de référence. Pour surmonter cette difficulté, chacun des vérins d'élévation est de
préférence équipé d'un capteur de position. Ainsi, lorsque un ou plusieurs des récepteurs
ne captent plus le plan de référence, l'élévation de l'outil via le ou les vérins
d'élévation correspondant peut être calquée sur sa ou leurs dernières valeurs de position
connues grâce au ou aux capteurs de position. La régulation correspondante de l'élévation
de l'outil fait en particulier l'objet d'une méthode (B) explicitée ci-après.
[0049] Les régulations susdites de la vitesse de déplacement (ou de la position) du bras
et/ou de l'élévation de l'outil, et/ou le pilotage en position de la machine selon
l'invention peuvent se faire totalement manuellement par un opérateur au moyen de
commandes manuelles placées sur la machine, par exemple via des données de position
ou des données capteurs susdits reçues sur une interface.
[0050] De préférence, la machine comprend un module informatique central apte à assister
l'opérateur dans tout ou partie de ces régulations et/ou ce pilotage, par exemple
en contrôlant de façon automatisée tout ou partie des régulations et/ou certaines
étapes du pilotage de la machine. Dans ce cas, l'opérateur reste apte à contrôler
la machine de façon manuelle à tout moment, mais des composantes du fonctionnement
de la machine peuvent aussi être contrôlées automatiquement par ce module informatique
central. Dans ce cas, il est bien entendu nécessaire que la machine soit munie des
capteurs correspondant aux composantes en question, ou de tout autre élément équivalent,
et que ceux-ci soient couplés (électriquement et/ou électroniquement) au module information
central de sorte que ce dernier soit en mesure de baser son contrôle sur base des
données reçues des capteurs. Un couplage (électronique et/ou électromécanique) est
alors également prévu entre le module informatique central et les parties de la machine
à actionner et/ou sur lesquelles agir pour accomplir le contrôle des composantes du
fonctionnement de la machine souhaité. Ainsi, par exemple, pour réguler l'élévation
de l'outil, il est nécessaire que le module informatique central puisse recevoir des
données des récepteurs et/ou capteurs de position, et actionner les deux vérins d'élévation
correspondant.
[0051] L'homme du métier comprendra que les considérations relatives au module informatique
central dans le présent document, et les différentes méthodes qui y sont associées,
dépassent le cadre stricte de la présente invention telle qu'elle est revendiquée
en revendication 1 et pourraient faire l'objet d'une invention à part entière, y compris
pour une machine comprenant des pieds stabilisateurs pour les cas pour lesquels cela
s'applique.
[0052] De préférence, le module informatique central est de nature électronique et est couplé
de façon électrique, électronique et/ou électromécanique, selon le cas, aux roues
et/ou moteur(s) électrique(s) et/ou vérin(s) et/ou système hydraulique et/ou capteur(s)
de la machine, selon les éléments mécaniques et le mode de réalisation considérés,
et ce de façon à mettre en œuvre une ou plusieurs des méthodes de régulation susdites
et/ou contrôler le déplacement de la machine au moins selon certain mode et/ou dans
certaines circonstances, par exemple, dans le cas de la méthode (C) de traitement
explicitée ci-après.
[0053] De préférence, lorsque un essieu comprend des moyens d'élévation tel que susmentionné,
un capteur, par exemple un capteur magnétique, est prévu dans le vérin hydraulique
agencé ou couplé au niveau de la liaison pivot de chaque jambe de l'essieu, pour capter
une position du vérin hydraulique et donc la distance entre le châssis et les roues
supportées par l'essieu. Ces capteurs magnétiques et les vérins hydrauliques correspondant
peuvent être couplés au module informatique central, lequel sera, par exemple, configuré
pour réguler une inclinaison du bras selon les positions des vérins hydrauliques.
Ces couplages peuvent par exemple être exploités pour réguler l'élévation de l'outil
en combinaison avec les couplages du module électronique de données avec les capteurs
de positions et les vérins hydrauliques d'élévation introduits ci-dessus.
[0054] Dans le cas de ce document, les termes « sur base de » faisant référence à une détermination,
une régulation ou un calcul à partir de paramètres ou données ne doivent pas être
interprétés comme le fait que ces derniers sont limitatifs et/ou que leur liste est
exhaustive.
[0055] Il est introduit ci-après quelques méthodes évoquées ci-dessus pouvant être mise
en œuvre avec la machine selon l'invention. Les modes de réalisation et les avantages
de la machine selon l'invention se transposent mutatis mutandis à ces méthodes.
[0056] L'invention propose notamment une méthode (A) de régulation d'une vitesse de déplacement
du bras de la machine dans le contexte des modes de réalisation décrits ci-dessus
en référence à la méthode (A). La présente méthode s'applique donc pour une machine
munie d'un moteur électrique agencé dans le châssis afin de mouvoir le bras (en le
déployant ou en le rétractant) via une courroie au niveau de laquelle est agencé un
capteur de tour. La méthode comprend une régulation de la vitesse de déplacement du
bras en boucle fermée, typiquement mise en œuvre par ordinateur couplé audit capteur
de tour et audit moteur électrique, par exemple au moyen d'un module informatique
central tel qu'introduit ci-dessus, sur base de données mesurées par le capteur de
tour. La vitesse de déploiement du bras peut ainsi être décrue lorsqu'il est presque
entièrement déployé pour éviter qu'il n'endommage la courroie ou le moteur électrique
en ne butant sur une limite de son extension.
[0057] De préférence, la méthode (A) s'applique pour une machine vérifiant aussi le contexte
des modes de réalisation décrits ci-dessus en référence à la méthode (B). L'outil
est alors porté par des vérins d'élévation pour modifier son élévation dont chacun
est équipé d'un capteur de position. Dans ce cas, la régulation de la vitesse de déplacement
du bras, typiquement mise en œuvre par ordinateur également couplé aux capteurs de
position, par exemple au moyen du module informatique central, se fait de préférence
en boucle fermé sur base de données mesurées à la fois par les capteurs de tour et
de position.
[0058] Ce mode de réalisation de la méthode (A) permet une meilleure régulation de la vitesse
du bras lorsqu'il se rétracte. En effet, tenir compte de l'élévation de l'outil permet
de tenir compte de l'effort qu'exerce le béton sur l'outil, et donc sur le bras, et
de mieux adapter la vitesse de rétraction du bras à cette élévation selon la nature
du traitement. Par exemple, dans le cas d'un outil de nivèlement, il est possible
de déterminer cette vitesse en fonction de la qualité de nivellement (fine ou standard,
par exemple) souhaitée et de l'élévation de l'outil. Par exemple, cette qualité peut
être préprogrammée au niveau du module informatique centrale sous la forme d'options
que l'opérateur de la machine n'a plus qu'à sélectionner via une interface, de sorte
que la vitesse de déplacement du bras soit automatiquement régulée, de façon spécifique
à la qualité, en boucle fermée sur base des données mesurées par les capteurs de tour
et de position.
[0059] L'invention propose aussi une méthode (B) de régulation d'une élévation de l'outil
dans le contexte des modes de réalisation décrits ci-dessus en référence à la méthode
(B). La méthode s'applique pour une machine dont l'outil est porté par des vérins
d'élévation pour modifier son élévation et dont chacun est équipé d'un capteur de
position comme décrit ci-avant. Dans ce cas, la méthode comprend une régulation de
l'élévation de l'outil, typiquement mise en œuvre par ordinateur couplé aux capteurs
de position et vérins d'élévation, par exemple au moyen d'un module informatique central
tel qu'introduit ci-dessus, en boucle fermé sur base d'une donnée de fluidité (et/ou
de qualité) du béton et de données mesurées par les capteurs de position. La méthode
permet de s'assurer que l'élévation de l'outil est en correspondance avec une élévation
souhaitée lors de l'opération de la machine. En particulier, la méthode est tout à
fait avantageuse lorsque cette élévation est contrôlée sur base de la réception laser
d'un plan de référence comme exposée ci-dessus, car elle permet alors de compléter
et/ou de suppléer celle-ci de façon temporaire.
[0060] De manière plus précise, la méthode (B) peut être complétée comme suit :
- tant qu'au moins un faisceau laser peut être reçu par chacun des récepteurs :
- déterminer les données de position issues des capteurs de position comme étant celles
correspondant au plan de référence étant donné l'ajustement instantané en position
des vérins d'élévation qui est rendue possible via les récepteurs ;
- mémoriser (par exemple au moyen d'un support de données dudit module informatique
central) la différence entre les données de positions issus des deux capteurs de position
;
- lorsqu'un des récepteurs ne reçoit plus de faisceau laser, estimer l'élévation de
l'outil de ce côté, c'est-à-dire, au niveau de ce récepteur, par rapport au plan de
référence, comme la différence entre la donnée de position issue du capteur de position
de ce même côté et la donnée de position issue de l'autre capteur de position corrigée
par ladite différence mémorisée.
[0061] Ces étapes fournissent un exemple d'implémentation pratique de la méthode (B) dans
le cas d'émission d'un plan de référence dans l'environnement dans lequel opère la
machine. Lorsque les récepteurs reçoivent le ou les faisceaux laser qui correspondent
au plan de référence, la régulation en boucle fermée sur base des données de position
issues des capteurs de position tient notamment du faite que les données de positions
correspondent de toute façon à l'ajustement en position des vérins obtenue via les
récepteurs. Une telle régulation est bien sûr toujours possible indépendamment de
ce contexte, en particulier lorsque les données de position cibles sont connues au
niveau de la surface de béton.
[0062] Un autre avantage de l'utilisation des capteurs de position via la méthode (B) est
d'éviter l'utilisation d'un inclinomètre mesurant un angle de roulis au niveau de
l'outil comme donnée additionnelle à celles obtenues via les récepteurs. En effet,
le signal d'un tel inclinomètre pourrait être perturbé par les vibrations de l'outil,
ce qui en réduirait la fiabilité.
[0063] Comme pour la méthode (A), la donnée de fluidité (ou de qualité) du béton peut être
une variable correspondant à une élévation souhaitée de l'outil et qui peut être préprogrammée
au niveau du module informatique centrale sous la forme d'options que l'opérateur
de la machine n'a plus qu'à sélectionner via une interface, de sorte que l'élévation
de l'outil soit automatiquement régulée, de façon spécifique à la fluidité, en boucle
fermée sur base des données mesurées par les capteurs de position. Ceci est tout spécifiquement
avantageux car l'opérateur de la machine n'a pas besoin de régler spécifiquement l'élévation
de l'outil, le module informatique central étant configuré à cette fin sur base de
la données de fluidité. Un gain de temps est rendu possible, notamment car cette fluidité
est susceptible de changer au cours d'une journée d'opération avec la machine. Il
n'est ainsi pas nécessaire de prévoir des temps de pose pour reparamétrer l'élévation
de l'outil en fonction de la variation de la fluidité du béton, la communication de
la variation en question par simple option sur l'interface étant suffisante à cet
égard. Ce mode de réalisation est avantageux dans le cas d'un outil de nivèlement
pour lequel la fluidité du béton influence généralement significativement le résultat
obtenu par la machine. La donnée de fluidité du béton est par exemple à choisir ou
considérer parmi des « slump ranges » (par exemple S1, S2, S3, S4 ou S5).
[0064] L'invention propose aussi une méthode (C) de traitement d'une succession de surfaces
de béton semblables alignées le long d'une direction de guidage, au moyen de la machine
selon l'invention, celle-ci comprenant en outre au moins un capteur rotatif (ou encodeur)
agencé au niveau d'au moins une des roues afin de mesurer une distance parcourue par
cette roue. La méthode (C) comprend alors les étapes suivantes :
(0) positionner la machine face à la première surface de béton à traiter de la succession,
de sorte que la direction d'extension surmonte la surface de béton, les roues de la
machine étant orientées selon la direction de guidage ;
(i) traiter la surface de béton au moyen de la machine ;
(ii) déplacer la machine d'une distance prédéterminée de sorte que la direction d'extension
surmonte la surface de béton à traiter suivante dans la succession, laquelle comprend
une bande de recouvrement extrémale avec la surface de béton traitée à l'étape (i)
s'étendant parallèlement à la direction d'extension ;
(iii) itérer les étapes (i) et (ii) ;
l'étape (ii) étant régulée au moyen d'un module informatique central de la machine
couplé de façon électronique et/ou électromécanique aux roues et sur base de données
reçues du au moins un capteur rotatif.
[0065] Cette méthode (C) est rendue possible compte tenu du caractère orientable des roues
et de leur capacité à supporter la machine quelle que soit la position de l'outil.
En particulier, la méthode (C) permet de traiter successivement rapidement un grand
nombre de surfaces de béton sans nécessité de placer et d'enlever des pieds stabilisateurs
de la machine. En particulier, la machine se déplace ainsi « en crabe ».
[0066] L'orientation des roues selon la direction de guidage et le déplacement de la machine
d'une distance prédéterminée permet également d'éviter toute perte de temps pour ajuster
manuellement « à l'oeil » la position de la machine lorsque les surfaces de béton
sont semblables et alignées. La méthode (C) peut être adaptée et/ou complétée par
une étape (ii)' consistant en un ajustement en position de la machine pour des surfaces
de béton qui ne sont pas semblables le long de la direction d'extension, mais restent
alignées. Les roues sont alors, de préférence, réorientées selon la direction de guidage,
si besoin, avant ou après le traitement.
[0067] De préférence, la distance prédéterminée correspond à la différence entre la largeur
de l'outil et celle de la bande de recouvrement extrémale, ces largueurs étant mesurées
selon la direction de guidage.
[0068] La bande de recouvrement extrémale vise à faire une jonction propre entre le traitement
d'une surface de béton et la surface de béton adjacente. Elle est en particulier utile
lorsque l'outil aplanit ces surfaces de béton car le bord d'une telle surface a tendance
à s'affaisser après mise à niveau lorsqu'il n'est pas maintenu (et donc lorsqu'il
jouxte une surface sans béton, ou sur laquelle le béton n'a pas encore été mis à niveau).
[0069] Le couplage électronique et/ou électromécanique des roues avec le module informatique
central est semblable à celui discuté précédemment. Il concerne de préférence les
moteurs électriques d'avancement dans les moyeux des roues et les moyens de giration
des roues selon les modes de réalisation y afférant. Ainsi, le module informatique
central peut piloter l'avancement et l'orientation des roues sur base des données
reçues du ou des capteurs rotatifs. Ceci est possible car ils fournissent une information
sur la distance parcourue par la ou les roues, donc la distance à parcourir pour déplacer
la machine de la distance prédéterminée.
[0070] De préférence, l'étape (ii), bien qu'étant régulée par le module informatique central,
est débutée sur base d'une instruction reçue de l'opérateur de la machine, par exemple
via une interface, lorsque l'étape (i) est achevée.
[0071] L'invention propose enfin une méthode de fabrication d'une surface de béton comprenant
une utilisation d'une machine selon l'invention pour traiter la surface en béton.
Le cas où le traitement est un nivèlement (et donc où l'outil est dédié à ce traitement)
est préféré mais l'invention n'y est pas limité.
Brève description des figures
[0072] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée qui suit pour la compréhension de laquelle on
se reportera aux figures annexées parmi lesquelles :
- la figure 1 représente une vue tridimensionnelle globale d'une machine selon un mode
de réalisation préféré de l'invention lorsque son bras est rétracté dans le compartiment
;
- les figures 2A, 2B et 2C illustrent schématiquement du dessus des orientations des
roues de la machine représentée en figure 1 ;
- la figure 3 illustre schématiquement du dessus le positionnement du centre de gravité
de la machine représentée en figure 1 par rapport à ses roues ; et
- la figure 4 illustre schématiquement du dessus une réalisation de la méthode de traitement
de surfaces de béton successives selon l'invention et au moyen de la machine représentée
en figure 1.
[0073] Les dessins des figures ne sont généralement pas à l'échelle. Des éléments semblables
peuvent être dénotés par des références semblables dans les figures. En particulier,
les éléments identiques ou analogues peuvent porter les mêmes références. En outre,
la présence de numéros ou lettres de référence aux dessins n'est pas limitative, notamment
lorsque ces numéros ou lettres sont indiqués dans les revendications.
Description de modes de réalisation de l'invention
[0074] Il est présenté une description détaillée de modes de réalisation préférés de l'invention.
Celle-ci est décrite avec des réalisations particulières et des références à des figures
mais l'invention n'est pas limitée par celles-ci. Les dessins ou figures décrits ci-dessous
ne sont que schématiques et ne sont pas limitants.
[0075] En particulier, les modes de réalisation décrits ci-dessous concernent le cas où
le traitement est un nivèlement. En particulier, la machine est une niveleuse de surfaces
de béton non pris (ou non durci) et l'outil est un outil de nivèlement dédié à cet
usage. L'invention n'y est cependant pas limitée.
[0076] L'outil en question est représenté en figure 1 et référencé par 2. Il comprend une
tête formée d'une règle à araser agencée pour se déplacer sur une surface de béton
grâce à la machine 1. Cette tête permet d'établir une pente souhaitée sur la surface
de béton. Cet outil 2 est largement connu de l'homme du métier.
[0077] L'outil 2 est couplé mécaniquement à l'extrémité d'un bras 3 télescopique, ce qui
permet le déplacement susmentionné selon une direction d'extension d. Le couplage
mécanique se fait via une structure porte-outil 21 fixée à l'extrémité du bras 3 supportant
l'outil 2. Deux vérins hydrauliques d'élévation 22 sont agencés de part et d'autre
de la structure porte-outil 21 et permettent de supporter l'outil 2 en ses extrémités.
Ces vérins permettent de modifier l'élévation de l'outil 2 en ses extrémités. Chacun
est surmonté d'un récepteur 24 laser pour détecter un plan de référence laser généré
dans l'environnement d'opération de la machine 1 comme décrit dans l'exposé de l'invention.
Les vérins hydrauliques d'élévation 22 sont de façon connue contrôlés sur base de
signaux émis par ces récepteurs 24, de façon à contrôler l'élévation de l'outil 2
par rapport au plan de référence et à garantir que le nivèlement se fait selon la
pente et/ou le plan souhaité.
[0078] Dans le cas du mode de réalisation de la figure 1, les vérins hydrauliques d'élévation
22 sont équipés chacun d'un capteur de position 23 qui permettent de réguler aussi
l'élévation de l'outil 2 comme détaillé dans l'exposé de l'invention, en particulier
lorsque la réception laser est compromise.
[0079] La machine 1 comprend un châssis 5 principal et central s'étendant de façon principale
selon la direction d'extension d, dans lequel est formé un compartiment creux pour
le bras 3 lorsque ce dernier est rétracté. Le châssis supporte une zone de contrôle
manuelle de la machine 1 comprenant un siège 91 pour un opérateur, des commandes de
contrôle 92 (présentant par exemple une forme de joysticks comprenant potentiellement
des boutons) et un écran 93 de préférence interactif. L'opérateur peut contrôler manuellement
toutes les opérations de la machine 1 au moyen des commandes de contrôle 92 et éventuellement
via l'écran 93. L'écran 93 permet en outre à l'opérateur de superviser le fonctionnement
de la machine 1. Par exemple, un joystick à deux axes d'une commande de contrôle 92
permet de commander la direction et l'accélération de la machine 1.
[0080] Les données de contrôle qui suivent des interactions de l'opérateur avec les commandes
de contrôle 92 et l'écran 93 transitent par un module informatique central 8 (ou «
module électronique central ») agencé en extrémité de châssis 5 opposée au bras 3
pour des raisons d'équilibre du centre de gravité de la machine 1. Ce module informatique
central 8 est couplé électriquement, électroniquement et/ou électromécaniquement selon
le cas aux commandes de contrôles 92, mais aux composantes de la machine qui permettent
de contrôler les fonctionnalités de la machine, et en particulier de mettre en œuvre
les instructions de l'opérateur. De préférence, la machine 1 comprend des capteurs
au niveau de ces composantes (par exemple, les capteurs de position 23) couplés au
module informatique central 8, de sorte que celui-ci peut contrôler automatiquement
au moins une partie des opérations de la machine 1, et/ou réguler des paramètres du
fonctionnement de la machine 1 tel qu'exposé en détails dans l'exposé de l'invention.
[0081] La machine 1 comprend deux essieux 61, 62 fixé directement (voire même prolongeant
le cas échéant) au niveau de deux portions extrémales 51, 52 resp. du châssis 5. Chaque
essieu 61, 62 comprend une partie axiale 611, 621 resp. s'étendant perpendiculairement
à la direction d'extension d, à partir du châssis 5, et deux jambes 612, 622 resp.
arquées de support de roues, de part et d'autre de la partie axiale 611, 621. Chacune
des jambes 612, 622 comprend une extrémité supérieure 613, 623 resp. couplée mécaniquement
à une extrémité de la partie axiale 611, 621 par l'intermédiaire de moyens de giration
7. Ceux-ci permettent une rotation relative entre la partie axiale 611, 621 et la
jambe 612, 622 resp. De tels moyens de giration 7 peuvent se réaliser comme un moteur
hydraulique de giration couplé mécaniquement à une couronne d'orientation.
[0082] Une extrémité inférieure 614, 624 de chaque jambe 612, 622 est prévue pour être fixée
au niveau d'un moyeu 43 d'une roue 41, 42 resp.
[0083] La machine 1 comprend au moins deux paires de roues 41, 42 supportées par les essieux
61, 62 resp. et couplées mécaniquement à ceux-ci. Le moyeu 43 de chaque roue 41, 42
est fixé à une extrémité inférieure 614, 624 d'une des jambes 612, 622, et un moteur
électrique d'avancement de la roue 41, 42 y est agencé. Ainsi, les roues sont indépendamment
orientables, préférentiellement à 360°. La machine peut ainsi se déplacer sur ses
roues 41, 42 via les moteurs électriques susdits selon toute direction en combinant
translation et rotation.
[0084] Les figures 2A-C illustrent la liberté des mouvements possibles au moyen de ces couplages
roues-essieux sur le châssis 5. Sur la figure 2A, les roues 41, 42 sont orientées
de façon à déplacer longitudinalement la machine 1 avec un rayon de braquage (mode
roues en contre-braquage). Sur la figure 2B, les roues 41, 42 sont orientées de façon
à déplacer latéralement « en crabe » la machine 1 (mode roues parallèles). Sur la
figure 2C, les roues 41, 42 sont orientées pour faire subir une rotation sur place
à la machine 1, celle-ci étant utile pour orienter le bras 3.
[0085] Vu que les essieux 61, 62 supportant les roues 41, 42 sont fixés au niveau des portions
extrémales 51, 52 resp. du châssis 5, l'empattement E de la machine 1 est 30 à 50%
plus grand que sur les machines connues de l'état de l'art comme décrit dans l'exposé
de l'invention. Il est rendu possible que le centre de gravité de la machine 1 soit
et reste dans un espace P entre (ou qui surmonte) les roues 41, 42 comme illustré
en figure 3 où le centre de gravité est indiqué par une croix, et ce quelle que soit
position de l'outil 2 le long de la direction d'extension d. Cette position, comme
d'autres paramètres (par exemple, l'inclinaison du bras 3), est en effet susceptible
de déséquilibrer la machine 1 vu le poids de l'outil 2 et du bras 3. Grâce à l'agencement
des roues 41, 42 et des essieux 61, 62 directement sur les portions extrémales 51,
52 resp. du châssis 5, le centre de gravité de la machine 1 reste dans une zone V
comprise dans l'espace P. Il s'ensuit que la machine 1 est supportée et stabilisée
sur ses quatre roues 41, 42 quelle que soit la position de l'outil 2, sans nécessiter
de pieds stabilisateurs. La machine 1 n'en comprend d'ailleurs pas.
[0086] Dans le cas représenté en figure 1, l'essieu 62 arrière est muni de moyens d'élévation
agencés pour permettre une variation d'une distance entre le châssis 5 et les roues
42 supportée par l'essieu 62. En d'autres termes, ils permettent une variation en
hauteur de l'essieu 62, donc de l'arrière de la machine 1, permettant de modifier
l'inclinaison du bras 3. En particulier, lorsque le bras 3 est déployé, il est utile
d'abaisser l'arrière de la machine 1 car le bras 3 a tendance à se courber dû à son
poids. Les moyens d'élévation comprennent une liaison pivot 625 dans chaque jambe
622 de l'essieu 62, les deux parties des jambes 622 s'articulant, de part et d'autre
de la liaison pivot 625. Un vérin hydraulique est agencé ou couplé au niveau de la
liaison pivot 625 pour permettre la variation de la distance susdite.
[0087] La figure 4 illustre quant à elle une partie d'une exécution d'une méthode de traitement
de surfaces de béton S semblables et alignées successivement selon une direction de
guidage g. Dans ce cas, un capteur rotatif est agencé au niveau des roues 41, 42 et
couplé au module informatique central 8 pour mesurer une distance parcourue par les
roues 41, 42, et donc la machine 1.
[0088] La machine 1 est d'abord positionnée face à la première surface de béton S à traiter,
de sorte que la direction d'extension d du bras 3 surmonte la surface de béton S.
Les roues 41, 42 de la machine sont alors orientées selon la direction de guidage
g.
[0089] La surface de béton S est ensuite nivelée. Pour ce faire, le bras 3 se déploie au-dessus
de la surface de béton S puis est rétracté en direction de la machine 1 comme illustré
en figure 4. Le module informatique central 8 permet de réguler de façon automatique
différents aspects de cette étape, et notamment l'inclinaison du bras 3 via les vérins
hydrauliques couplés au niveau des liaisons pivot 625, la vitesse de rétraction du
bras 3, l'élévation de l'outil 2, etc. tels que détaillés dans l'exposé de l'invention,
et ce potentiellement sur base de données introduites par l'opérateur au moyen des
commandes de contrôle 92 ou de l'écran 93 tels que la donnée de fluidité du béton
et/ou la qualité du nivellement souhaitée.
[0090] Le module informatique central 8 permet, sur base des données reçues des capteurs
rotatifs, de contrôler un déplacement de la machine 1 (dont les roues 41, 42 sont
déjà orientées « en crabe » vers la surface de béton S suivante) d'une distance prédéterminée
(et/ou préprogrammée) égale à la largeur L de l'outil 2 de laquelle est retirée la
largeur L' désirée d'une éventuelle bande de recouvrement extrémale R, cette largeur
L' pouvant être nulle dans le cas où aucune telle bande ne serait nécessaire. Cette
largeur L' est cependant de préférence non nulle, tout particulièrement dans le cas
d'une machine niveleuse.
[0091] Le nivèlement des surfaces de béton S est ainsi rendu simple et efficace pour l'opérateur,
et ce grâce à l'orientabilité des roues 41, 42, leur capacité à supporter et stabiliser
la machine 1 en toute circonstance, la présence du module informatique central 8 qui
permet de contrôler le déplacement de la machine 1 et de réguler différents paramètres
de son fonctionnement.
[0092] En bref, la présente invention concerne une machine 1 de traitement d'une surface
de béton comprenant un outil 2 de traitement couplé mécaniquement à une extrémité
d'un bras télescopique, un châssis 5 dans lequel est formé un compartiment pour le
bras 3, ainsi que deux essieux 61, 62 fixés au niveau de deux portions extrémales
51, 52 respectives du châssis 5 supportant chacun au moins une roue 41, 42. Les roues
41, 42 sont orientables et leur agencement via les essieux 61, 62 et le châssis 5
susdits est tel qu'elles permettent de supporter la machine 1 quelle que soit la position
de l'outil 2 et du bras 3.
[0093] L'invention a été exposée et décrite dans ce document en relation avec des modes
de réalisation spécifiques ayant une valeur purement illustrative. Ceux-ci ne doivent
pas être considérés comme limitatifs. D'une manière plus générale, il apparaîtra évident
pour un homme du métier que la présente invention n'est pas limitée aux exemples illustrés
et/ou décrits ci-dessus.
1. Machine (1) de traitement d'une surface de béton comprenant :
- un outil (2) de traitement d'une surface de béton couplé mécaniquement à une extrémité
d'un bras (3) mécanique télescopique, de façon à ce que l'outil (2) soit déplaçable
au-dessus de la surface de béton selon une direction d'extension (d) du bras (3) ;
- un compartiment creux pour le bras (3) ;
- des roues (41, 42) couplées au compartiment et agencées pour déplacer la machine
(1) ;
caractérisé en ce que :
- le compartiment est formé dans un châssis (5) de la machine (1) s'étendant principalement
le long de la direction d'extension (d) ;
- le châssis (5) comprend deux portions extrémales (51, 52) au niveau de chacune desquelles
est fixé au moins un essieu (61, 62) s'étendant transversalement à la direction d'extension
(d) et supportant au moins une des roues (41, 42) ;
- les roues (41, 42) sont orientables et adaptées pour supporter la machine (1) pour
toute position de l'outil (2) le long de la direction d'extension (d).
2. Machine (1) selon la revendication 1, ayant un empattement (E) mesuré selon la direction
d'extension (d) compris entre 35% et 65% d'une longueur d'extension maximale du bras
mesurée selon la direction d'extension (d).
3. Machine (1) selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle chaque essieu (61, 62) comprend
:
- une partie axiale (611, 621) s'étendant principalement transversalement à la direction
d'extension (d), à partir du châssis (5) ;
- deux jambes (612, 622) dont chacune comprend :
• une extrémité supérieure (613, 623) couplée mécaniquement à une extrémité de la
partie axiale (611, 621) par l'intermédiaire de moyens de giration (7) agencés pour
permettre une rotation relative entre la partie axiale (611, 621) et la jambe (612,
622),
• une extrémité inférieure (614, 624) fixée au niveau d'un moyeu (43) d'une des roues
(41, 42).
4. Machine (1) selon la revendication 3, dans laquelle les moyens de giration (7) comprennent
un moteur de giration couplé mécaniquement à une couronne d'orientation.
5. Machine (1) selon la revendication 3 ou 4, dans laquelle chaque jambe (612, 622) est
arquée, les extrémités supérieure (613, 623) et inférieure (614, 624) étant alignées
selon une direction orthogonale à la direction d'extension (d).
6. Machine (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle au
moins un des essieux (62) comprend des moyens d'élévation agencés pour permettre une
variation d'une distance entre le châssis (5) et la au moins une roue (42) supportée
par l'essieu (62).
7. Machine (1) selon la revendication 6 lorsqu'elle dépend de l'une quelconque des revendication
3 à 5, dans laquelle chaque jambe (622) de l'essieu (62) comprend une liaison pivot
(625) autour de laquelle deux parties de la jambe (622) s'articulent, les moyens d'élévation
comprenant un vérin hydraulique agencé ou couplé au niveau de la liaison pivot (625).
8. Machine (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle chaque
roue (41, 42) comprend un moyeu (43) au sein duquel est agencé un moteur électrique
d'avancement de la roue (41, 42).
9. Machine (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant une
alimentation électrique couplée à au moins un moteur électrique et à un système hydraulique
pour alimenter des fonctionnalités de la machine (1), lesquelles comprennent tout
déplacement des roues (41, 42), du bras (3) et de l'outil (2).
10. Machine (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant un moteur
électrique agencé dans le châssis (5) pour mouvoir le bras (3) par l'intermédiaire
d'une courroie, de préférence crantée, engagée au niveau du moteur électrique.
11. Machine (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle l'outil
(2) est couplé mécaniquement à l'extrémité du bras (3) via une structure porte-outil
(21) fixée à l'extrémité du bras (3) de part et d'autre de laquelle sont agencés deux
vérins d'élévation (22) portant l'outil (2) pour modifier une élévation de ce dernier,
chaque vérin d'élévation (22) étant équipé d'un capteur de position (23).
12. Méthode de régulation d'une vitesse de déplacement du bras (3) d'une machine (1) selon
la revendication 11 lorsqu'elle dépend de la revendication 10, la machine (1) comprenant
en outre un capteur de tour de la courroie crantée agencé au niveau de celle-ci, la
méthode comprenant une régulation de la vitesse de déplacement du bras (3) en boucle
fermée sur base de données mesurées par les capteurs de position (23) et de tour.
13. Méthode de régulation d'une élévation de l'outil (2) d'une machine (1) selon la revendication
11, la méthode comprenant une régulation de l'élévation de l'outil (2) en boucle fermé
sur base d'une donnée de fluidité du béton et de données mesurées par les capteurs
de position (23).
14. Méthode de traitement d'une succession de surfaces de béton (S) semblables alignées
le long d'une direction de guidage (g), au moyen d'une machine (1) selon l'une quelconque
des revendication 1 à 11, la machine (1) comprenant en outre au moins un capteur rotatif
agencé au niveau d'au moins une des roues (41, 42) pour mesurer une distance parcourue
par cette roue (41, 42), la méthode comprenant les étapes suivantes :
(0) positionner la machine (1) face à la première surface de béton (S) à traiter de
la succession, de sorte que la direction d'extension (d) surmonte la surface de béton
(S), les roues (41, 42) de la machine étant orientées selon la direction de guidage
(g) ;
(i) traiter la surface de béton (S) au moyen de la machine (1) ;
(ii) déplacer la machine (1) d'une distance prédéterminée (L-L') de sorte que la direction
d'extension (d) surmonte la surface de béton (S) à traiter suivante dans la succession,
laquelle comprend une bande de recouvrement extrémale (R) avec la surface de béton
(S) traitée à l'étape (i) s'étendant parallèlement à la direction d'extension (d)
;
(iii) itérer les étapes (i) et (ii) ;
l'étape (ii) étant régulée au moyen d'un module informatique central de la machine
(1) couplé de façon électronique et/ou électromécanique aux roues (41, 42) et sur
base de données reçues du au moins un capteur rotatif.
15. Méthode de fabrication d'une surface de béton comprenant une utilisation d'une machine
(1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11 pour traiter la surface en béton.