[0001] La présente invention concerne un dispositif d'immobilisation d'un sectionneur de
poste électrique d'un réseau électrique de transport et/ou distribution d'électricité.
[0002] Un tel sectionneur est un appareil électromécanique permettant de séparer, de façon
mécanique, un circuit électrique et son alimentation, tout en assurant physiquement
une distance de sectionnement satisfaisante électriquement. L'objectif est notamment
d'assurer la sécurité de personnes travaillant sur la partie isolée du réseau électrique
lorsque le sectionneur est ouvert ou bien de condamner provisoirement une partie du
réseau en dysfonctionnement pour pouvoir en utiliser les autres parties. En pratique,
lorsque le sectionneur est en position fermée, le courant passe et la transmission
d'électricité est assurée ; lorsque le sectionneur est en position ouverte avec la
distance de sectionnement satisfaisante convenue, la sécurité est assurée pour une
intervention sur la partie de réseau ainsi condamnée.
[0003] Le sectionneur doit pouvoir être immobilisé, notamment en position ouverte pour satisfaire
aux normes de sécurité en vigueur.
[0004] L'invention s'applique plus particulièrement à un dispositif d'immobilisation de
sectionneur comportant un corps principal de maintien et des moyens d'immobilisation
du sectionneur.
[0005] Un premier dispositif de ce type est par exemple présenté dans le document de brevet
WO 2010/089781 A1. Il se présente sous la forme d'un mécanisme électromécanique complexe entourant
un arbre d'entraînement en rotation du sectionneur. Il ne peut pas être posé ou déposé
de façon simple et affecte la structure même du sectionneur.
[0006] Un deuxième dispositif de ce type est par exemple présenté dans le document de brevet
WO 2018/032304 A1. Il se présente sous la forme d'un mécanisme d'ouverture et fermeture graduelle du
sectionneur à engrenages. Il est beaucoup plus simple que le précédent, purement mécanique,
mais peu sécurisant. En outre, il ne peut pas non plus être simplement posé ou déposé
et affecte la structure du sectionneur.
[0007] Par ailleurs, dans les deux cas, il est manifeste que le dispositif d'immobilisation
du sectionneur est disposé à proximité de ce dernier, notamment en pied de pôle du
sectionneur.
[0008] Il existe aussi des dispositifs d'immobilisation à goupilles, là aussi simples mais
prévus pour être disposés à proximité et en pieds de pôles des sectionneurs.
[0009] Or ces points d'immobilisation proches des sectionneurs sont souvent situés dans
des zones à haute tension, parfois aussi en hauteur et accessibles uniquement par
échelle. Il devient alors nécessaire d'isoler électriquement plus globalement toute
une partie du poste électrique autour du sectionneur pour pouvoir intervenir en sectionnement.
[0010] Il peut ainsi être souhaité de prévoir un dispositif d'immobilisation de sectionneur
qui permette de s'affranchir d'au moins une partie des problèmes et contraintes précités.
[0011] Il est donc proposé un dispositif d'immobilisation d'un sectionneur de poste électrique
d'un réseau électrique, comportant un corps principal de maintien et des moyens d'immobilisation
du sectionneur, caractérisé en ce que les moyens d'immobilisation comportent :
- une première pince d'ancrage du corps principal de maintien sur une charpente porteuse
du sectionneur, fixée au corps principal de maintien ; et
- une deuxième pince d'immobilisation en rotation d'un arbre d'entraînement en rotation
du sectionneur, fixée au corps principal de maintien.
[0012] Ainsi, en tirant profit du fait que tout arbre d'entraînement en rotation de sectionneur
pour l'ouvrir ou le fermer peut se prolonger à distance du sectionneur lui-même, notamment
vers le bas et à l'extérieur de toute zone sensible nécessitant une mise hors tension
des éléments de poste électrique voisins, il est proposé un dispositif très simple,
facile à poser et déposer puisqu'il agit à l'aide de pinces sur l'architecture porteuse
et l'arbre d'entraînement du sectionneur, n'affectant pas la structure du sectionneur
et de son arbre d'entraînement et permettant un déport du point d'immobilisation.
Il permet une immobilisation du sectionneur en position ouverte, pour une sécurisation
de toute intervention sur la partie de réseau ainsi condamnée, ou en position fermée,
pour empêcher toute coupure intempestive dans le poste électrique.
[0013] De façon optionnelle, un dispositif d'immobilisation selon l'invention peut comporter
un organe intermédiaire de fixation de la deuxième pince d'immobilisation au corps
principal de maintien, cet organe intermédiaire de fixation comportant :
- un fond de fixation, notamment par boulonnage, contre un bras porteur de la deuxième
pince ;
- deux parois latérales s'étendant en branches de U à partir du fond de fixation ;
- une poulie cylindrique montée libre en rotation entre les deux parois latérales ;
et
- des moyens de fixation, notamment par boulonnage, du corps principal de maintien à
la poulie cylindrique.
[0014] De façon optionnelle également, la deuxième pince d'immobilisation comporte une mâchoire
fixe et une mâchoire mobile à serrage réglable montée en coulisseau dans un bras porteur
de la mâchoire fixe.
[0015] De façon optionnelle également, le coulisseau de la mâchoire mobile est monté en
liaison glissière hélicoïdale autour d'une tige filetée interne au bras porteur de
la mâchoire fixe et à extrémité libre actionnable en rotation par manivelle.
[0016] De façon optionnelle également, un dispositif d'immobilisation selon l'invention
peut comporter :
- une manivelle à manchon d'entraînement libre coopérant avec l'extrémité libre de la
tige filetée interne au bras porteur de la mâchoire fixe pour l'entraîner en rotation
; et
- un capuchon de remplacement de la manivelle muni de moyens d'entrave à l'accès à la
tige filetée pour empêcher de l'entraîner en rotation.
[0017] De façon optionnelle également, la manivelle à manchon d'entraînement libre, ou une
goupille de fixation de la manivelle à manchon d'entraînement libre à l'extrémité
libre de la tige filetée interne au bras porteur de la mâchoire fixe, et le capuchon
de remplacement sont mécaniquement reliés, à l'aide de cordons, au bras porteur de
la mâchoire fixe de la deuxième pince ou, le cas échéant, à l'organe intermédiaire
de fixation.
[0018] De façon optionnelle également :
- le capuchon de remplacement comporte une première plaque trouée s'étendant dans un
plan orthogonal à l'axe de la tige filetée interne au bras porteur de la mâchoire
fixe lorsque le capuchon est disposé en remplacement de la manivelle à manchon d'entraînement
libre ;
- le bras porteur de la mâchoire fixe comporte une deuxième plaque trouée s'étendant
dans un plan orthogonal à son axe de tige filetée interne ; et
- le dispositif d'immobilisation comporte en outre un élément de fixation, notamment
un cadenas, coopérant avec les trous des première et deuxième plaques trouées.
[0019] De façon optionnelle également, le corps principal de maintien comporte une tige
filetée fixée par vissage et à l'aide d'au moins un écrou à la deuxième pince d'immobilisation.
[0020] De façon optionnelle également, la première pince d'ancrage prend la forme d'un étau
de terre monté sur un tube cylindrique disposé en liaison pivot glissant autour du
corps principal de maintien.
[0021] De façon optionnelle également, le tube cylindrique sur lequel est monté l'étau de
terre est immobilisable par écrous sur la tige filetée.
[0022] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 représente schématiquement en vue de face la structure générale d'un dispositif
d'immobilisation de sectionneur de poste électrique, selon un mode de réalisation
de l'invention,
- la figure 2 illustre partiellement le dispositif de la figure 1 dans une première
configuration de serrage,
- la figure 3 illustre partiellement le dispositif de la figure 1 dans une deuxième
configuration d'immobilisation,
- la figure 4 représente schématiquement en vue de face coupée la structure générale
d'un sectionneur de poste électrique avec sa charpente porteuse, tel qu'immobilisé
en ouverture par le dispositif de la figure 1,
- la figure 5 représente schématiquement le sectionneur et la charpente porteuse de
la figure 4, selon une vue latérale A indiquée sur la figure 4,
- la figure 6 illustre les étapes successives d'un procédé d'ouverture et immobilisation
d'un sectionneur de poste électrique à l'aide du dispositif de la figure 1.
[0023] Le dispositif 10 d'immobilisation représenté schématiquement en vue de face sur la
figure 1 comporte un corps principal de maintien 12 se présentant, par exemple, sous
la forme d'une simple tige filetée aux extrémités de laquelle sont prévus des moyens
d'immobilisation d'un sectionneur de poste électrique (non illustré) en position ouverte
ou fermée.
[0024] Ces moyens d'immobilisation comportent :
- une première pince 14 d'ancrage du corps principal de maintien 12 sur une charpente
16 porteuse du sectionneur et avantageusement reliée électriquement au référentiel
terrestre de potentiel, cette première pince 14 étant fixée au corps principal de
maintien 12, par exemple disposée à une première extrémité 12A de ce corps principal
de maintien 12, et
- une deuxième pince 18 d'immobilisation en rotation d'un arbre 20 d'entraînement en
rotation du sectionneur, cette deuxième pince 18 étant également fixée au corps principal
de maintien 12, par exemple disposée à une deuxième extrémité 12B de ce corps principal
de maintien 12.
[0025] La fonction de l'arbre 20 est d'entraîner le sectionneur en rotation pour l'ouvrir
ou le fermer.
[0026] La première pince d'ancrage 14 est montée sur un tube cylindrique 22 disposé en liaison
pivot glissant autour du corps principal de maintien 12, notamment à sa première extrémité
12A, comme indiqué respectivement par les deux flèches F1 et F2 sur la figure 1. Lorsque
le corps principal de maintien 12 est une simple tige filetée, le tube cylindrique
22 peut être immobilisé en rotation et translation sur cette dernière à l'aide d'écrous
24 à ses extrémités. Cela permet le réglage en translation et rotation du positionnement
de la première pince 14 sur la charpente 16.
[0027] En pratique, la première pince 14 peut être montée en fixation par boulonnage sur
le tube cylindrique 22. Elle peut prendre la forme simple d'un étau de terre, c'est-à-dire
une pince de mise électrique à la terre à montant en U 26 dans lequel une butée 28
est déplaçable en translation entre les deux branches du U à l'aide d'une tige filetée
30 manipulable par manivelle 32 et elle-même montée en liaison glissière hélicoïdale
dans l'une des branches taraudée du montant en U 26. L'ancrage s'opère par enserrement
de la portion de charpente 16 visée entre la butée 28 et l'autre des branches du montant
en U 26.
[0028] La deuxième pince d'immobilisation 18 se présente par exemple sous la forme d'une
mâchoire fixe 34 et d'une mâchoire mobile 36 à serrage réglable montée en coulisseau
38 dans un bras porteur 40 de la mâchoire fixe 34, pour un serrage de l'arbre d'entraînement
20 entre les deux mâchoires l'empêchant de pivoter autour de son axe longitudinal.
Le coulisseau 38 est monté en liaison glissière hélicoïdale autour d'une tige filetée
42 interne au bras porteur 40 de la mâchoire fixe 34, par exemple montée en système
à vis sans fin. Cette tige filetée 42 présente une extrémité libre 44 dépassant de
la base du bras porteur 40 de sorte qu'elle puisse être actionnable en rotation à
l'aide d'une manivelle 46.
[0029] De façon optionnelle mais avantageuse pour des raisons de sécurité, la manivelle
46 est solidarisable et désolidarisable de la tige filetée 42. Elle présente ainsi
un manchon d'entraînement libre 48, apte à coopérer avec l'extrémité libre 44 pour
l'entraîner en rotation. De façon particulièrement simple mais non limitative, cette
possibilité de solidarisation et désolidarisation est matérialisée par un trou traversant
50 aménagé dans l'extrémité libre 44, un trou traversant 52 similaire et correspondant
dans la base du manchon d'entraînement 48, ainsi qu'une goupille 54. Pour solidariser
la tige filetée 42 et la manivelle 46, il suffit d'emmancher l'extrémité libre 44
dans la base du manchon d'entraînement 48, de placer les trous traversants 50 et 52
en correspondance, puis de glisser la goupille dans ces trous. Pour désolidariser
la tige filetée 42 et la manivelle 46, il suffit de retirer la goupille 54. Dans le
mode de réalisation particulièrement simple de la figure 1, la manivelle 46 présente
en outre un bras de manivelle 56 formé d'une tige filetée vissée dans le manchon 48
et fixée longitudinalement à l'aide d'au moins un écrou 58.
[0030] De façon optionnelle mais avantageuse pour des raisons de sécurité, le dispositif
d'immobilisation 10 comporte en outre un capuchon 60 de remplacement de la manivelle
46 muni de moyens d'entrave à l'accès à la tige filetée 42 pour empêcher de l'entraîner
en rotation. Ce capuchon 60 est conformé pour recouvrir complètement l'extrémité libre
44 qui dépasse de la base du bras porteur 40. Il peut même s'engager partiellement
dans le bras porteur 40.
[0031] Les moyens d'entrave du capuchon 60 comportent une première plaque 62 trouée 64 s'étendant
dans un plan orthogonal à l'axe de la tige filetée 42 lorsque le capuchon 60 est disposé
en remplacement de la manivelle 46. Ils coopèrent avec une deuxième plaque 66 trouée
68 s'étendant elle aussi dans un plan orthogonal à l'axe de la tige filetée 42 à partir
du bras porteur 40 de la mâchoire fixe 34. En disposant le capuchon 60 à la place
de la manivelle 46 et en plaçant le trou 64 de sa première plaque 62 en vis-à-vis
du trou 68 de la deuxième plaque 66, il est alors possible de fixer l'ensemble et
d'entraver ainsi l'accès à la tige filetée 42, par exemple à l'aide d'un cadenas 70
traversant les trous 64 et 68, de sorte que l'immobilisation en ouverture du sectionneur
soit sécurisée.
[0032] La deuxième pince d'immobilisation 18, plus précisément son bras porteur 40, est
fixée à la deuxième extrémité 12B du corps principal de maintien 12, par exemple à
l'aide d'écrous lorsque ce dernier est une tige filetée.
[0033] Dans l'exemple particulier non limitatif de la figure 1, cette fixation est réalisée
à l'aide d'un organe intermédiaire 72 configuré en U et comportant :
- un fond de fixation 74, notamment par boulonnage 76, contre le bras porteur 40 de
la deuxième pince d'immobilisation 18, et
- deux parois latérales 78, 80 s'étendant en branches de U parallèles à partir du fond
de fixation 74.
[0034] Par ailleurs, une poulie cylindrique 82 est montée libre en rotation entre les deux
parois latérales 78 et 80, et la deuxième extrémité 12B de la tige filetée 12 formant
le corps principal de maintien 12 y est vissée et fixée à l'aide d'au moins un écrou
84. Ainsi, la deuxième pince d'immobilisation 18 est à la fois fixée à la deuxième
extrémité 12B du corps principal de maintien 12 et libre en rotation autour de l'axe
de la poulie 82 comme indiqué par la flèche F3 sur la figure 1.
[0035] Afin de ne pas perdre les éléments constitutifs du dispositif d'immobilisation 10,
la manivelle 46, la goupille 54 et le capuchon 60 et sa plaque 62 peuvent être mécaniquement
reliés, à l'aide de cordons, au bras porteur 40 de la deuxième pince 18 ou à l'organe
intermédiaire de fixation 72. Dans l'exemple de la figure 1, ce sont la goupille 54
et la plaque 62 solidaire du capuchon 60 qui sont reliés par cordons au boulonnage
76 de l'organe intermédiaire de fixation 72.
[0036] La figure 2 illustre la deuxième pince d'immobilisation 18, ainsi que son organe
intermédiaire de fixation 72 au corps principal de maintien 12, lorsque ses deux mâchoires
sont positionnées autour de l'arbre 20 d'entraînement en rotation du sectionneur et
avant serrage. La manivelle 46 est montée sur la tige filetée 42 et tenue par la goupille
54. Le serrage de l'arbre 20 peut être effectué. On note que le capuchon 60 n'est
pas utilisé mais reste accroché par cordon à l'ensemble.
[0037] La figure 3 illustre la deuxième pince d'immobilisation 18, ainsi que son organe
intermédiaire de fixation 72 au corps principal de maintien 12, lorsque ses deux mâchoires
serrent suffisamment l'arbre 20 pour immobiliser le sectionneur en position ouverte
ou fermée. La manivelle 46 a été retirée par extraction de la goupille 54 et remplacée
par le capuchon 60. Ce dernier est maintenu en place pour entraver tout accès à la
tige filetée 42 grâce au cadenas 70 inséré dans les trous 64 et 68 des plaques 62
et 66. On note que la goupille 54 n'est pas utilisée mais reste accrochée par cordon
à l'ensemble.
[0038] L'installation représentée schématiquement sur la figure 4 illustre un exemple de
sectionneur 86 de poste électrique, en partie haute, monté sur une charpente 16 elle-même
montée sur un socle stabilisant 88.
[0039] La charpente 16 porteuse du sectionneur 86 est reliée électriquement à la terre et
présente par exemple une forme générale quadrilatérale formée de poteaux d'angles
90, de plaques transversales de maintien 92 et d'une structure supérieure 94 à poutres
(non détaillée car bien connue) sur laquelle est montée le sectionneur 86.
[0040] Le sectionneur 86 est constitué de deux branches symétriques comportant chacune un
volet latéral conducteur 96, destiné à être au contact du volet latéral conducteur
de l'autre branche en disposition fermée du sectionneur 86. Ces volets 96 sont solidarisés
en ouverture et fermeture par un mécanisme 97 (non détaillé car bien connu) de support
et actionnement du sectionneur 86. Ce mécanisme 97 est plus précisément monté sur
la structure supérieure 94 à poutres et sur un arbre commun 20 d'entraînement en rotation
des volets 96 pour commander l'ouverture ou la fermeture du sectionneur 86. Une série
d'isolants 98 est par exemple disposée entre le volet latéral conducteur 96 de chaque
branche du sectionneur 86 et le mécanisme 97. L'arbre d'entraînement 20 s'étend en
outre largement sous la structure supérieure 94 à poutres jusqu'en partie basse de
la charpente 16, notamment à hauteur d'homme.
[0041] Sur cette figure 4, le sectionneur 86 est illustré en position ouverte par pivotement
conjoint de ses deux volets latéraux conducteurs 96 entraînés en rotation par l'arbre
d'entraînement 20. La position ouverte est maintenue de façon sécurisée par le dispositif
d'immobilisation 10 disposé en partie basse de la charpente 16. Ce dernier est ainsi
ancré par serrage de sa première pince 14 (non visible sur cette figure) sur l'une
des plaques transversales de maintien 92 de la charpente 16 et en disposition d'immobilisation
du sectionneur 86 par serrage de l'arbre d'entraînement 20 à l'aide de sa deuxième
pince 18. La pince 18 est maintenue serrée de façon sécurisée conformément à la configuration
de la figure 3, c'est-à-dire à l'aide du capuchon 60, des plaques 62, 66 (non visibles
sur cette figure) et du cadenas 70.
[0042] La figure 5 est une vue latérale, selon la direction A indiquée sur la figure 4,
du sectionneur 86 et de sa charpente porteuse 16. Elle permet de mieux visualiser
le dispositif d'immobilisation 10 ancré par serrage de sa première pince 14 sur l'une
des plaques transversales de maintien 92 de la charpente 16 et en disposition d'immobilisation
du sectionneur 86 par serrage de l'arbre d'entraînement 20 à l'aide de sa deuxième
pince 18, du capuchon 60, des plaques 62, 66 et du cadenas 70.
[0043] Un procédé d'ouverture, ou fermeture, et d'immobilisation du sectionneur 86 va maintenant
être détaillé en référence à la succession d'étapes de la figure 6.
[0044] Au cours d'une première étape 100, le sectionneur 86 est ouvert, ou fermé, par actionnement
en rotation de l'arbre d'entraînement 20. Cette action se fait à hauteur d'homme en
partie basse de la charpente 16 et de l'arbre 20, notamment à bonne distance du sectionneur
86 lui-même.
[0045] Au cours d'une étape suivante 102, le dispositif d'immobilisation 10 est approché
et disposé en partie basse de la charpente 16, toujours à hauteur d'homme.
[0046] Au cours d'une étape suivante 104, il est fixé à la charpente 16 par serrage de sa
première pince d'ancrage 14, comme illustré sur la figure 5.
[0047] Au cours d'une étape suivante 106, il est fixé à l'extrémité inférieure de l'arbre
d'entraînement 20 sollicité à l'étape 100 par serrage de sa deuxième pince d'immobilisation
18 à l'aide de la manivelle 46, comme illustré sur la figure 2.
[0048] Enfin, au cours d'une dernière étape 108, le sectionneur 86 est immobilisé en position
ouverte, ou fermée, de façon sécurisée par le capuchon 60 cadenassé, comme illustré
sur les figures 3, 4 et 5.
[0049] Il apparaît clairement qu'un dispositif d'immobilisation de sectionneur tel que celui
décrit précédemment permet d'agir de façon très simple, sans impact sur la structure
du sectionneur, tout en restant à distance de toute zone sensible par déport du point
d'immobilisation. Il est facile à poser et déposer sur une structure existante.
[0050] On notera par ailleurs que l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit
précédemment.
[0051] En particulier, un seul type de sectionneur a été envisagé dans la description détaillée
d'un mode de réalisation préféré de la présente invention. Mais celle-ci est compatible
avec un grand nombre de types de sectionneurs, tels que les sectionneurs pantographes
par exemple. Il suffit que le sectionneur soit du type à être ouvert ou fermé par
une rotation exerçable à distance sur un arbre d'entraînement.
[0052] De même, des modes de réalisation simples ont été décrits pour le corps principal
de maintien du dispositif d'immobilisation, ses première et deuxièmes pinces, mais
bien d'autres configurations équivalentes peuvent être envisagées à partir du moment
où le corps de maintien s'étend solidement entre les deux pinces, où la première pince
permet un ancrage sur un élément de charpente porteuse du sectionneur et où la deuxième
pince permet un serrage de l'arbre d'entraînement sollicité en ouverture.
[0053] Il apparaîtra plus généralement à l'homme de l'art que diverses modifications peuvent
être apportées au mode de réalisation décrit ci-dessus, à la lumière de l'enseignement
qui vient de lui être divulgué. Dans la présentation détaillée de l'invention qui
est faite précédemment, les termes utilisés ne doivent pas être interprétés comme
limitant l'invention au mode de réalisation exposé dans la présente description, mais
doivent être interprétés pour y inclure tous les équivalents dont la prévision est
à la portée de l'homme de l'art en appliquant ses connaissances générales à la mise
en œuvre de l'enseignement qui vient de lui être divulgué.
1. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) de poste électrique d'un réseau
électrique, comportant un corps principal de maintien (12) et des moyens d'immobilisation
du sectionneur (86),
caractérisé en ce que les moyens d'immobilisation comportent :
- une première pince (14) d'ancrage du corps principal de maintien (12) sur une charpente
(16) porteuse du sectionneur (86), fixée au corps principal de maintien (12) ; et
- une deuxième pince (18) d'immobilisation en rotation d'un arbre (20) d'entraînement
en rotation du sectionneur (86), fixée au corps principal de maintien (12).
2. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon la revendication 1, comportant
un organe intermédiaire (72) de fixation de la deuxième pince d'immobilisation (18)
au corps principal de maintien (12), cet organe intermédiaire de fixation (72) comportant
:
- un fond de fixation (74), notamment par boulonnage (76), contre un bras porteur
(40) de la deuxième pince (18) ;
- deux parois latérales (78, 80) s'étendant en branches de U à partir du fond de fixation
(74) ;
- une poulie cylindrique (82) montée libre en rotation entre les deux parois latérales
(78, 80) ; et
- des moyens de fixation, notamment par boulonnage (84), du corps principal de maintien
(12) à la poulie cylindrique (82).
3. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon la revendication 1 ou
2, dans lequel la deuxième pince d'immobilisation (18) comporte une mâchoire fixe
(34) et une mâchoire mobile (36) à serrage réglable montée en coulisseau (38) dans
un bras porteur (40) de la mâchoire fixe (34).
4. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon la revendication 3, dans
lequel le coulisseau (38) de la mâchoire mobile (36) est monté en liaison glissière
hélicoïdale autour d'une tige filetée (42) interne au bras porteur (40) de la mâchoire
fixe (34) et à extrémité libre (44) actionnable en rotation par manivelle (46).
5. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon la revendication 4, comportant
:
- une manivelle (46) à manchon d'entraînement libre (48) coopérant avec l'extrémité
libre (44) de la tige filetée (42) interne au bras porteur (40) de la mâchoire fixe
(34) pour l'entraîner en rotation ; et
- un capuchon (60) de remplacement de la manivelle (46) muni de moyens (62, 64) d'entrave
à l'accès à la tige filetée (42) pour empêcher de l'entraîner en rotation.
6. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon la revendication 5, dans
lequel la manivelle (46) à manchon d'entraînement libre (48), ou une goupille (54)
de fixation de la manivelle (46) à manchon d'entraînement libre (48) à l'extrémité
libre (44) de la tige filetée (42) interne au bras porteur (40) de la mâchoire fixe
(34), et le capuchon de remplacement (60) sont mécaniquement reliés, à l'aide de cordons,
au bras porteur (40) de la mâchoire fixe (34) de la deuxième pince (18) ou, le cas
échéant, à l'organe intermédiaire de fixation (72).
7. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon la revendication 5 ou
6, dans lequel :
- le capuchon de remplacement (60) comporte une première plaque (62) trouée (64) s'étendant
dans un plan orthogonal à l'axe de la tige filetée (42) interne au bras porteur (40)
de la mâchoire fixe (34) lorsque le capuchon (60) est disposé en remplacement de la
manivelle (46) à manchon d'entraînement libre (48) ;
- le bras porteur (40) de la mâchoire fixe (34) comporte une deuxième plaque (66)
trouée (68) s'étendant dans un plan orthogonal à son axe de tige filetée interne (44)
; et
- le dispositif d'immobilisation (10) comporte en outre un élément de fixation, notamment
un cadenas (70), coopérant avec les trous (64, 68) des première et deuxième plaques
(62, 66) trouées.
8. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon l'une quelconque des
revendications 1 à 7, dans lequel le corps principal de maintien (12) comporte une
tige filetée fixée par vissage et à l'aide d'au moins un écrou (84) à la deuxième
pince d'immobilisation (18).
9. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon l'une quelconque des
revendications 1 à 8, dans lequel la première pince d'ancrage (14) prend la forme
d'un étau de terre monté sur un tube cylindrique (22) disposé en liaison pivot glissant
autour du corps principal de maintien (12).
10. Dispositif (10) d'immobilisation d'un sectionneur (86) selon les revendications 8
et 9, dans lequel le tube cylindrique (22) sur lequel est monté l'étau de terre est
immobilisable par écrous (24) sur la tige filetée.