Domaine technique
[0001] La présente invention concerne de manière générale de domaine des radiofréquences
(RF), et en particulier un dispositif de contrôle des faisceaux électromagnétiques
RF, notamment pour contrôler l'émission et/ou la réception des faisceaux électromagnétiques
selon un angle d'incidence de faisceau par rapport au dispositif, ainsi qu'un procédé
de fabrication d'un tel dispositif.
[0002] Il est connu d'utiliser des dispositifs de contrôle de faisceaux, provenant de sources
de signaux électromagnétiques RF, constitués d'un réseau d'éléments rayonnants de
faibles dimensions dans lesquels circule une onde électromagnétique RF, tel que décrit
par exemple dans la demande de brevet
FR3117685A1. De tels dispositifs, généralement planaires, sont configurés pour émettre et/ou
recevoir des faisceaux électromagnétiques caractérisés par une direction formant un
angle d'incidence de faisceau par rapport au dispositif planaire. Chaque élément rayonnant
(et ainsi le dispositif induit) peut être caractérisé par une impédance active.
[0003] Dans de tels dispositifs, il existe un couplage mutuel important entre les ondes
électromagnétiques RF adjacentes d'un même réseau. Le couplage mutuel entre éléments
rayonnants contribue à modifier, en fonction de l'angle d'incidence d'un faisceau
par rapport au dispositif, l'impédance active des éléments rayonnants et limite ainsi
de façon significative les performances de transmission de faisceaux RF d'un dispositif
sur un secteur angulaire de faible élévation et/ou sur certaines directions spécifiques,
appelées « directions d'aveuglement », comme décrit par exemple dans l'article "
Mutual impédance effects in large beam scanning arrays" de P. Carter et al., IRE Transactions
on Antennas and Propagation, vol. 8, no. 3, 1960, pages. 276-285.
[0004] Certaines solutions connues, dites d'adaptation, sont utilisées pour stabiliser l'impédance
active d'un dispositif de contrôle selon la direction de propagation de faisceaux.
Ces solutions d'adaptation comprennent par exemple l'implémentation des écrans WAIM
(acronyme pour l'expression anglo-saxonne de
Wide Angle Impédance Matching) comme décrit par exemple dans l'article "
Wide-angle impédance matching of a planar array antenna by a dielectric sheet" de
E. Magill et al., IEEE Transactions on Antennas and Propagation, vol. 14, no. 1, 1966,
pages. 49-53, ou dans l'article "
Wide angle impédance matching metamaterials for waveguidefed phased-array antennas"
de S. Sajuyigbe et al., IET Microwaves, Antennas & Propagation, vol. 4, no. 8, 2010,
pages. 1063-1072. D'autres solutions d'adaptation connues comprennent l'utilisation de dipôles fortement
couplés entre eux par des capacités interdigités, tel que décrit dans l'article "
The Planar Ultrawideband Modular Antenna (PUMA) Array" de S. S. Holland et al., IEEE
TAP, vol. 60, no. 1, 2012, pages. 130-140. Cependant, la conception de ces solutions d'adaptation est complexe, et leur fabrication
comprend de nombreuses contraintes, telles que la mise en oeuvre des technologies
à base de substrats diélectriques, susceptibles d'induire des pertes ohmiques dans
les fréquences de bande passante compatible du système de télécommunication.
[0005] Il existe ainsi un besoin pour un dispositif amélioré permettant de contrôler des
faisceaux d'ondes électromagnétiques RF selon un large secteur angulaire de dépointage
de faisceau par rapport au dispositif et pour réduction des directions d'aveuglement,
via une solution d'amélioration de la stabilité de l'impédance active du dispositif.
Résumé de l'invention
[0006] La présente invention vient améliorer la situation en proposant un dispositif de
contrôle de faisceaux radiofréquences défini dans un repère orthogonal (X,Y,Z). Le
dispositif s'étend généralement dans le plan (X,Y) du repère orthogonal (X,Y,Z). Le
dispositif comprend un ensemble d'au moins une cellule correspondant à un élément
rayonnant. La cellule comprend un cadre de support et un élément d'excitation de l'élément
rayonnant, chaque faisceau radiofréquence étant défini selon une direction de propagation
donnée ayant un angle d'incidence θ par rapport au dispositif. Le cadre de support
est inscrit dans une forme généralement tubulaire orientée selon l'axe Z du repère
orthogonal (X,Y,Z). La forme tubulaire a une longueur d
z donnée selon l'axe du cadre Z et une section transverse définie dans le plan (X,Y).
La section transverse a un périmètre P, le cadre de support comprend une entrée de
cadre et une sortie de cadre. Le cadre de support comprend en outre un nombre N de
fentes s'étendant, selon l'axe du cadre Z, entre la sortie de cadre et une position
de fente Z
0n le long de l'axe de cadre Z. La position de fente Z
0n est située entre l'entrée de cadre et la sortie de cadre, chaque fente a une largeur
de fente
wn variable le long de l'axe du cadre Z. La largeur de fente
wn a une valeur minimale de fente

à la position de fente Z
0n, et une valeur maximale de fente

au niveau de la sortie du cadre, la valeur maximale de fente

étant déterminée en fonction du périmètre P de la section transverse et du nombre
N de fentes. Chaque cellule est configurée pour réaliser une émission et/ou une réception
de faisceaux radiofréquences invariante selon la direction de propagation.
[0007] Chaque fente peut être associée à au moins deux bords de fente, les bords de fentes
représentant les limites du cadre de support reliant la position de fente Z
0n à la sortie de cadre. Chaque bord de fente peut être associé à une fonction de variabilité,
la fonction de variabilité étant une fonction polygonale concave et/ou convexe.
[0008] Dans des modes de réalisation, l'élément d'excitation peut comprendre un nombre H
de nervures métalliques longitudinales agencées à l'intérieur de la forme tubulaire.
Une nervure peut s'étendre selon l'axe du cadre Z entre l'entrée de cadre et une position
de nervure Z
h. La position de nervure Z
h peut être définie entre l'entrée de cadre et la sortie de cadre.
[0009] En particulier, le nombre H de nervures peut être égal au nombre N de fentes.
[0010] Les nervures de la cellule peuvent être identiques entre elles et les fentes de la
cellule peuvent être identiques entre elles. La position de nervure Z
h peut être définie entre la position de fente Z
0n et la sortie de cadre.
[0011] Dans des modes de réalisation, l'élément d'excitation peut comprendre une transition
antipodale dite « Vivaldi » agencée au moins en partie à l'intérieur de la forme tubulaire.
La transition peut comprendre au moins une première gravure métallique et une deuxième
gravure métallique s'étendant selon l'axe du cadre Z entre l'entrée de cadre et une
position de gravure Z
0g. La position de gravure Z
0g peut être définie entre l'entrée de cadre et la sortie de cadre.
[0012] Dans des modes de réalisation, l'élément d'excitation peut comprendre un nombre T
d'éléments métalliques planaires agencés à l'intérieur de la forme tubulaire, un élément
planaire s'étendant selon le plan (X,Y) au niveau d'une position planaire Z
t. La position planaire Z
t peut être définie entre l'entrée de cadre et la sortie de cadre.
[0013] Les fentes de la cellule peuvent être identiques entre elles, la position planaire
Z
t étant définie entre la position de fente Z
0n et la sortie de cadre.
[0014] Le dispositif peut être en partie métallique, La section transverse peut avoir une
forme de cercle ou de polygone.
[0015] L'invention fournit également un procédé de fabrication du dispositif de contrôle
de faisceaux radiofréquences caractérisé en ce que le dispositif est au moins partiellement
métallique, et le procédé de fabrication utilise au moins une technique d'impression
3D.
[0016] Le dispositif selon les modes de réalisation de l'invention permet de contrôler des
faisceaux d'ondes électromagnétiques RF selon un large secteur angulaire de dépointage
de faisceau par rapport au dispositif et une diminution des directions d'aveuglement,
grâce à une amélioration de la stabilité de l'impédance active du dispositif.
[0017] Un tel dispositif est particulièrement adapté aux bandes passantes RF compatibles
avec les systèmes antennaires de télécommunication. Il fournit en outre une solution
efficace, tout en limitant la complexité et les coûts de fabrication, et permet d'obtenir
un poids réduit et une compacité significative. En particulier, dans le domaine spatial,
un tel dispositif n'impacte pas la charge utile du satellite.
Description des figures
[0018] D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront à la
lecture de la description faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemple.
[Fig.1] La figure 1 est un schéma représentant un dispositif de contrôle de faisceaux
radiofréquences, selon des modes de réalisation de l'invention.
[Fig.2] La figure 2 est un schéma représentant un système antennaire, selon des modes
de réalisation de l'invention.
[Fig.3] La figure 3 est un schéma représentant le cadre de support d'une cellule du
dispositif de contrôle de faisceaux radiofréquences, selon des modes de l'invention.
[Fig.4] La figure 4 est une vue en perspective d'une cellule du dispositif de contrôle
de faisceaux radiofréquences montrant le cadre de support et des nervures interne
de la cellule, selon des modes de l'invention.
[Fig.5] La figure 5 est une vue en perspective d'une cellule du dispositif de contrôle
de faisceaux radiofréquences montrant le cadre de support et une transition antipodale
interne de la cellule, selon des modes de l'invention.
[Fig.6] La figure 6 est une vue en perspective d'une cellule du dispositif de contrôle
de faisceaux radiofréquences montrant le cadre de support et des éléments planaires
internes de la cellule, selon des modes de l'invention.
[Fig.7a] et [Fig 7b] Les figures 7a et 7b sont des ensembles de graphiques illustrant
les performances radioélectriques atteintes par un dispositif de contrôle de faisceaux
radiofréquences selon des exemples de réalisation de l'invention.
[Fig.8] La figure 8 est un ensemble de graphiques illustrant les performances radioélectriques
atteintes par un dispositif de contrôle de faisceaux radiofréquences, selon des exemples
de réalisation de l'invention.
[0019] Des références identiques sont utilisées dans les figures pour désigner des éléments
identiques ou analogues. Pour des raisons de clarté, les éléments représentés ne sont
pas à l'échelle.
Description détaillée
[0020] La figure 1 représente schématiquement un dispositif de contrôle de faisceaux radiofréquences
(RF) 10 selon des modes de réalisation de l'invention.
[0021] Le dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 (appelé également 'dispositif 10' par
la suite) peut être utilisé dans un système antennaire 1. Par exemple et sans limitation,
un système antennaire peut être implémenté sous la forme d'une antenne active montée
à bord d'un satellite en orbite basse (ou LEO pour
Low Earth Orbit selon l'appellation anglaise) et appartenant à une constellation de satellites destinée
à fournir des services de télécommunication sur toute la Terre.
[0022] Un système antennaire 1 peut ainsi être configuré pour émettre et/ou recevoir des
faisceaux (ou signaux) d'ondes électromagnétiques RF. Un faisceau d'onde électromagnétique
RF est associé à une bande de fréquences RF (étant inversement proportionnelle à une
longueur d'onde
λ). Par exemple, un système antennaire 1 peut être configuré pour émettre un signal
RF dans des bandes fréquentielles spécifiques. Une telle bande fréquentielle spécifique
peut correspondre à une bande de basses fréquences, telle que par exemple une « bande
L » ou une « bande S » comprise typiquement entre 1 et 2 GHz ou 2 et 4 GHz. Une telle
bande fréquentielle spécifique peut également correspondre à une bande de plus hautes
fréquences (utilisée pour les systèmes de télécommunication à haut débit par exemple),
telle que par exemple une « bande Ku », une « bande Ka » ou une « bande Q/V » comprise
typiquement entre 12 et 18 GHz ou 22.5 et 40 GHz. Une onde électromagnétique d'un
signal RF peut être en outre caractérisée par une phase donnée, une amplitude donnée
et une polarisation donnée. Les faisceaux RF émis par le système antennaire 1 sont
désignés par la notation SRF10 sur les figures 1 et 2, et les faisceaux RF reçus par
le système antennaire 1 sont désignés par la notation SRF20 sur les figures 1 et 2.
[0023] Le dispositif de contrôle de faisceaux radiofréquences 10 peut être configuré pour
émettre les faisceaux SRF10. En outre, le dispositif de contrôle de faisceaux radiofréquences
10 peut également être configuré pour réceptionner des faisceaux SRF20 externes. Ainsi,
tel qu'utilisé ici, le terme « contrôle de faisceaux radiofréquences » (encore appelé
'manipulation de faisceaux radiofréquences') fait référence à divers phénomènes liés
à des ondes électromagnétiques qui peuvent se produire lorsqu'un faisceau RF interagit
avec la matière d'un objet donné (ici le dispositif 10). Ces phénomènes peuvent comprendre
notamment l'émission, la réception, la transmission, la réflexion, l'absorption, la
diffusion, la réfraction et/ou la diffraction de l'onde électromagnétique.
[0024] Comme représenté sur la figure 1, le dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 est
défini dans un repère (X,Y,Z). En particulier, le dispositif 10 comprend une première
face 11 (également appelée 'face d'entrée') et une deuxième face 12 (également appelée
'face de sortie') opposée à la première face 11. Le faisceau SRF10 est émis depuis
la deuxième face 12 du dispositif 10 tandis que le faisceau et SRF20 est reçu par
la deuxième face 12. Les termes « entrée » ou « sortie » sont utilisés ici en fonction
du sens de circulation des ondes radiofréquence (RF) dans le dispositif 10 quand celui-ci
fonctionne en émission, c'est-à-dire selon le sens de circulation allant de la première
face 11 vers la deuxième face 12.
[0025] Les deux faces 11 et 12 sont distantes l'une de l'autre d'une distance
dz représentant l'épaisseur du dispositif 10. La valeur d'épaisseur du dispositif
dz est très petite par rapport à la taille globale du système antennaire, le dispositif
10 peut avoir une structure généralement plane, définie dans le plan (X,Y) orthogonal
à l'axe Z. Ainsi, le dispositif 10 s'étend généralement dans le plan (X,Y).
[0026] Dans un mode de réalisation, les deux faces 11 et 12 du dispositif 10 peuvent être
parallèles entre elles. Dans un tel mode de réalisation, les deux faces 11 et 12 peuvent
être des surfaces définies selon deux dimensions dans le plan (X,Y) orthogonal à l'axe
normal Z. En variante, les deux faces 11 et 12 peuvent être des surfaces définies
selon trois dimensions dans le repère (X,Y,Z). Dans ces modes de réalisation, l'épaisseur
du dispositif
dz entre les deux faces 11 et 12 parallèles est homogène le long du dispositif 10.
[0027] Alternativement, l'épaisseur du dispositif
dz entre les deux faces 11 et 12 est inhomogène le long du dispositif 10, l'épaisseur
du dispositif
dz variant selon l'axe X et/ou selon l'axe Y. Dans ce mode de réalisation avec épaisseur
du dispositif variable, au moins une des deux faces 11 et 12 peut être définie comme
une surface définie selon trois dimensions dans le repère (X,Y,Z). Par exemple et
de façon non limitative, le dispositif 10 peut comprendre un centre O positionné dans
le plan (X,Y), l'épaisseur du dispositif
dz variant de façon croissante ou décroissante à partir de ce centre O selon l'axe X
pour former un élément quasi-optique, pouvant être un élément concave ou convexe.
[0028] Le dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 selon les modes de réalisation de l'invention
comprend un ensemble de cellules 100 agencées dans le plan (X,Y), comme représenté
sur la figure 1.
[0029] Un faisceau SRF10 émis par le dispositif 10 peut être caractérisé par une direction
d'incidence d'émission donnée. Comme représenté sur la figure 1, la direction d'incidence
d'émission d'un faisceau SRF10 forme avec l'axe normal Z du dispositif 10 un angle
d'incidence d'émission noté θ
e.
[0030] Un faisceau SRF20 reçu par le dispositif 10 peut être caractérisé par une direction
d'incidence de réception donnée. Comme représenté sur la figure 1, la direction d'incidence
de réception d'un faisceau SRF20 forme avec l'axe normal Z du dispositif 10 un angle
d'incidence de réception noté θ
r.
[0031] Les faisceaux SRF10 émis et/ou SRF20 reçus par le dispositif 10 peuvent également
être caractérisés par un secteur angulaire maximal
θmax, les angles d'incidence d'émission θ
e et de réception θ
r étant alors compris entre 0 et
θmax. Les faisceaux SRF10 émis et/ou SRF20 reçus sont alors qualifiés de 'dépointés'. Par
exemple et sans limitation, le secteur angulaire maximal noté
θmax peut être égal à ±55°. Les faisceaux SRF10 émis et/ou SRF20 reçus peuvent également
être associés à un secteur angulaire de vision noté
θ1 et correspondant à un secteur angulaire où la transmission de faisceau doit être
effectuée, c'est-à-dire un secteur angulaire sans « aveuglement ».
[0032] Dans l'exemple de réalisation représenté schématiquement sur la figure 2, le système
antennaire 1 comprend le dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 et une unité de
formation de faisceaux 20.
[0033] L'unité de formation de faisceaux 20 (encore appelée plus simplement 'unité 20' dans
la suite de la description) peut être un formateur multifaisceaux tel que décrit par
exemple dans la demande de brevet
FR2986377A1.
[0034] L'unité de formation de faisceaux 20 peut être configurée pour générer et transmettre
au dispositif 10 un ou plusieurs signaux d'ondes électromagnétiques, désignés par
la notation SRF12 sur la figure 2. Avantageusement, l'unité de formation de faisceaux
20 peut être configurée pour transmettre à chaque cellule 100 du dispositif 10 un
signal SRF12 distinct.
[0035] Dans certains modes de réalisation de l'invention, l'unité 20 peut être configurée
pour appliquer sur ces signaux SRF12 une modification de la phase et/ou de l'amplitude,
de manière à dépointer les faisceaux SRF10 émis selon des angles d'incidence d'émission
θ
e distincts et/ou variables entre 0 et
θmax.
[0036] Dans ces modes de réalisation, l'unité 20 peut donc être configurée pour recevoir
un ou plusieurs signaux RF SRF22 issus de la transmission du faisceau SRF20 externe
reçu par le dispositif 10. Ainsi, l'unité 20 peut être configurée recevoir de chaque
cellule 100 un signal SRF22 distinct à traiter. L'unité 20 peut être configurée pour
appliquer sur ces signaux SRF22 une mesure de la phase et/ou de l'amplitude de manière
à estimer la direction d'incidence de réception du faisceau SRF20 reçu. L'unité 20
peut également être configurée pour appliquer une combinaison pondérée des signaux
RF SRF22 en fonction de la direction estimée. Avantageusement, le système antennaire
1 peut comprendre une unité de traitement (par exemple un processeur de la charge
utile du satellite non représenté sur les figures) configurée pour traiter les signaux
SRF22 reçus et traités par l'unité 20.
[0037] Chaque cellule 100 du dispositif 10 correspond à un élément rayonnant et comprend
un cadre de support externe de cellule 130 et un élément d'excitation interne de la
cellule 150. Le dispositif 10 est ainsi qualifié de 'panneau rayonnant'.
[0038] La figure 3 ne montre que le cadre de support 130, pour faciliter la compréhension
de l'invention. Les figures 4, 5 et 6 illustrent des vues en perspective d'une cellule
100 comprenant un cadre de support 130, selon différents modes de réalisation.
[0039] Le cadre de support 130 d'une cellule 100 est inscrit dans une forme généralement
tubulaire ayant un axe principal s'étendant selon l'axe Z, encore appelé « axe du
cadre ».
[0040] Tel que représentée sur la figure 3, le cadre de support 130 d'une cellule 100 (également
appelé guide d'onde) comprend une entrée de cadre 131, agencée dans le plan (X,Y),
au niveau de la face d'entrée 11. La position
Z0 de l'entrée de cadre 131 selon l'axe Z est appelée « position d'entrée ». Le cadre
de support 130 d'une cellule 100 comprend en outre une sortie de cadre 132, alignée
dans le plan (X,Y) au niveau de la face de sortie 12. La position
Zc de la sortie de cadre 132 selon l'axe Z est appelée « position de sortie ».
[0041] Le cadre de support 130 est constitué d'un ensemble de « murs » ayant une épaisseur
de mur m. Le cadre de support 130 a une longueur de cadre définie selon l'axe du cadre
Z. La longueur de cadre de support peut être sensiblement égale à l'épaisseur du dispositif
dz, tel que
dz =
Zc -
Z0. Par exemple et sans limitation, l'épaisseur du dispositif
dz peut être inférieure ou égale à une valeur sensiblement égale à
λ/2. Dans les modes de réalisation où l'épaisseur du dispositif
dz est variable dans le plan (X,Y), chaque cellule 100 peut être associé à une longueur
spécifique de cellule
dz(n).
[0042] La forme tubulaire du cadre de support 130 comprend une section transverse définie
dans un plan (X,Y) perpendiculaire à l'axe Z. La section transverse est caractérisée
par une forme donnée et une valeur de périmètre P calculée en fonction des dimensions
de la forme de la section transverse. Par exemple et sans limitation, la section transverse
peut être de forme circulaire, ovale, carré, rectangulaire, ou polygonal.
[0043] Dans certains modes de réalisation où la section transverse est un polygone comprenant
un nombre
Nc de côtés, la forme tubulaire peut correspondre à un polyèdre à
Nc facettes ayant chacune une forme de parallélogramme. Chaque facette (ou « face prismatique
» correspondant aux murs) s'étend selon l'axe du cadre Z. Un tel polyèdre peut être
par exemple un polygone régulier d'ordre pair, et en particulier un polygone parallélépipède
carré (où
Nc = 4), dit cuboïde, ou un prisme hexagonal (où
Nc = 6), tel que représenté sur la figure 3. Dans un tel mode de réalisation, les
Nc facettes sont reliées entre elles par
Nc arêtes orientées selon l'axe du cadre Z.
[0044] Le cadre de support 130 d'une cellule 100 comprend également un nombre N de fentes
(ou entailles) notées 133-n, « n » étant un indice associé aux différentes fentes,
avec
n ∈ [1,
N]. Chaque fente 133-n s'étend selon l'axe du cadre Z, de la position
Zc de sortie de cadre 132 à une position de fente (ou position initiale de fente) notée
Z0n. Comme représenté sur la figure 3, la position de fente
Z0n est agencée entre l'entrée de cadre 131 (i.e. position d'entrée
Z0) et la sortie de cadre 132 (i.e. position de sortie
Zc). Ainsi, chaque fente 133-n a une longueur de fente
dn définie selon l'axe du cadre Z, tel que
dn =
Zc -
Z0n et
dn <
dz (ou
dn <
dz(n))
. Chaque fente 133-n est en outre associée à au moins deux bords de fentes, notés respectivement
n1 et n2, représentant les limites du cadre de support 130 et reliant la position
de fente
Z0n à la position de sortie
Zc comme indiqué sur la figure 3. Chaque bord de fentes, n1 ou n2, peut être caractérisé
par une fonction prédéfinie dite de variabilité, notée respectivement
fn1 ou
fn2. En conséquence, chaque fente 133-n a une largeur de fente
wn variable, selon l'axe du cadre Z, construite à partir des fonctions de variabilité
fn1 et
fn2.
[0045] En particulier, les fentes peuvent être évasées en direction de la position de sortie
132. Ainsi, la largeur de fente

variable prend une valeur maximale de fente

à la sortie du cadre de support 132 et une valeur minimale de fente

à la position
Z0n. La valeur maximale de fente

peut être déterminée en fonction du périmètre P de la section transverse de la cellule
100 et du nombre N de fentes 133-n. La valeur minimale de fente

est inférieure à la valeur maximale de fente

, soit :

[0046] Par exemple et sans limitation, une fonction de variabilité de fente
fn peut être une fonction linéaire (cf. figure 5), une fonction en escalier ou toute
autre fonction (monotone ou non, polygonale croissante dite concave et/ou convexe
comme illustré sur les figures 3, 4 et 6 par exemple) de sorte à faire varier la largeur
wn de la fente 133-n selon l'axe du cadre Z d'une valeur minimale

à une valeur maximale

Avantageusement, une fonction de variabilité de fente
fn peut être définie par une fonction exponentielle de manière à faire varier la largeur
wn de façon exponentielle entre la valeur minimale

à la valeur maximale

[0047] Dans certains modes de réalisation, les bords de fentes n1 et n2 d'une fente 133-n
peuvent être symétriques entre elles par rapport à un axe Z défini au centre de cette
fente 133-n. En particulier, dans les modes de réalisations où la fente 133-n est
positionnée sur une facette du cadre de support 130, les bords de fentes n1 et n2
peuvent être symétriques par rapport à un axe
Z défini au centre de cette facette.
[0048] Les dimensions des fentes (c'est-à-dire les largeurs
wn et variabilités
fn, et/ou les longueurs de fentes
dn par exemple) d'une même cellule 100 et/ou des fentes de l'ensemble des cellules 100
du dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 peuvent être identiques ou différentes
entre elles en fonction des applications de l'invention. Par exemple, et de façon
non limitative, un dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 peut comprendre des modulations
de profil de fentes 133-n (de quelques micromètres par exemple) par rapport au centre
O du dispositif 10 afin de moduler spatialement la phase du faisceau incident, de
manière à traiter certains effets de bords. Ainsi, le dispositif de contrôle de faisceaux
RF 10, s'étendant généralement dans un plan (X,Y), peut comprendre un ensemble de
plusieurs cellules 100 ayant des formes géométriques et des dimensions de cadre de
support et de fentes variables dans le plan (X,Y) choisies de manière à modifier de
façon très fine (à l'échelle de la cellule) la phase et le front d'onde associé de
l'onde électromagnétique dans le plan (X,Y).
[0049] Dans les modes de réalisation où les longueurs de fente
dn des fentes d'une même cellule 100 sont identiques, le cadre de support 130 de cette
cellule 100 peut être décomposé en deux parties, représentées sur la figure 3, comprenant
:
- Une première partie de longueur d0n (ou d0) correspondant à un cadre de support 130 sans fente, et
- Une deuxième partie de longueur dn (ou d) correspondant à un cadre de support 130 avec fentes.
[0050] Selon certains modes de réalisation, la longueur de la première partie
d0n d'une fente 133-n (tel que
d0n =
Z0n -
Zc) peut être égale à l'épaisseur de mur
m. Par exemple, la première partie sans fente peut être négligeable pas rapport à la
deuxième partie avec fentes dans le cas où toutes les fentes d'une même cellule 100
est caractérisé par une même longueur
d0n de première partie alors égale à l'épaisseur de mur m, tel que
Z0n ≅
Z0, comme représenté sur la figure 6.
[0051] La valeur minimale

de la largeur d'une fente 133-n peut être égale à 0, soit

et

comme représenté sur les figures 5 et 6. Alternativement, la valeur minimale de fente

peut être supérieure ou égale à l'épaisseur de mur m, comme représenté sur les figures
3 et 4. Une telle valeur minimale de fente

différente de zéro permet d'obtenir une conception de cellule 100 compacte selon l'axe
Z.
[0052] La valeur maximale

de la largeur d'une fente 133-n est supérieure à l'épaisseur de mur m. En particulier,
la valeur maximale de fente

peut être définie en fonction du rapport entre le périmètre P de la section transverse,
du nombre
N de fentes 133-n, et d'un coefficient de proportion noté
εn, tel que défini par l'expression (02) suivante :

[0053] En particulier, la somme des coefficients de proportion
εn sur l'ensemble des fentes 133-n est inférieure ou égale à N, selon l'expression (03)
suivante :

[0054] Dans des modes de réalisation, les valeurs maximales

de largeur des fentes d'une même cellule 100 peuvent être identiques.
[0055] En particulier, les coefficients de proportion
εn peuvent être égaux pour les
N fentes 130-n d'une cellule. Par exemple et sans limitation, les paramètres de largeur
εn =
ε peuvent être égaux à 1, avec Σ
n εn = Σ
ε =
N, comme représenté sur les figures 3, 4 et 6, tandis que les valeurs maximales

de largeur de fente 133-n sont définies selon l'équation (04) suivante :

[0056] En variante, les paramètres de largeur peuvent être inférieurs à 1, avec Σ
ε <
N, tel que représenté sur la figure 5 où Σ ε =
N/2, tandis que les valeurs maximales de largeur de fente 133-n sont égales à
wmax =
P/4
.
[0057] Dans les modes de réalisation où la section transverse est un polygone régulier,
une fente 133-n peut être positionnée sur une des facettes du polyèdre de largeur

. La valeur maximale

de largeur d'une fente peut être par exemple définie selon l'équation (05) suivante
:

[0058] Dans certains modes de réalisation où la section transverse est un polygone régulier,
une fente 133-n peut être positionnée de manière à ce qu'elle coïncide avec une arrête
du polyèdre.
[0059] Le nombre
N de fentes 133-n peut être égale au nombre
Nc de côtés, comme représenté sur les figures 3, 4 et 6.
[0060] En variante, le nombre
N de fentes 133-n peut être inférieur au nombre
Nc de côtés, tel que représenté sur la figure 5. En particulier, dans les modes de réalisation
où la section transverse est un carré et où l'onde électromagnétique du signal RF
circulant dans le guide d'onde 130 comprend une polarisation linéaire donnée définie
selon un axe X' défini dans le plan (X,Y), le nombre N de fentes 133-n peut être égal
à 2 et chaque fente 133-n peut être positionnée sur une facette du polyèdre parallèle
à l'axe de polarisation X' (i.e. les fentes étant alors agencées parallèlement au
champ électrique de l'onde électromagnétique du signal RF circulant dans le guide
d'onde 130).
[0061] En variante, le nombre
N de fentes 133-n peut être supérieur au nombre
Nc de côtés (non représenté sur les figures). Par exemple et sans limitation, une facette
du polyèdre peut comprendre au moins deux fentes 133-n. En particulier, dans ces modes
de réalisations, les fentes 133-n positionnées sur une même facette de cadre de support
130 peuvent être symétriques par rapport à un axe Z défini au centre de cette facette.
[0062] Avantageusement, dans les modes de réalisation où l'épaisseur du dispositif
dz(n) est variable dans le plan (X,Y), les dimensions associées aux fentes longitudinales
133-n (en particulier, différentes longueurs de fentes
dn d'un même cadre de support 130) sont adapter pour compenser cette variabilité d'épaisseur
dz(n), permettant l'ajustement des fentes 133-n à la variabilité des longueurs de murs
entre cellules adjacentes.
[0063] Par ailleurs, le cadre de support 130 peut être entièrement ou partiellement métallique
de sorte à former une structure électriquement conductrice. L'ouverture par entailles
des cadres de support 132 au niveau des N fentes 133-n permet de simuler un matériau
partiellement diélectrique et d'élargir significativement la bande de transmission
du dispositif de contrôle de faisceaux RF 10.
[0064] Le cadre de support 130 d'une cellule 100 est en outre caractérisé par une impédance.
En particulier, les dimensions associées aux fentes longitudinales 133-n permettent
d'ajuster l'impédance caractéristique de la cellule 100. La variabilité de la largeur
wn des fentes longitudinales 133-n, et en particulier une fonction de variabilité définie
par une fonction croissante ou exponentielle, permet de modifier progressivement l'impédance
de la deuxième partie de cadre avec fentes, à partir d'une impédance d'entrée du guide
d'onde (suivant l'impédance d'une première partie de cadre sans fente, typiquement
une centaine d'ohms) jusqu'à une adaptation de l'impédance de l'espace libre (c'est-à-dire
à 377 Ω). Cette modification progressive de l'impédance du cadre de support 130 (et
donc du dispositif 10) permet en particulier de stabiliser l'impédance active des
éléments rayonnants du dispositif 10 dans un système antennaire quel que soit l'angle
de dépointage du faisceau incident.
[0065] Par conséquent, un cadre de support 130, métallique et entaillé par les
N fentes longitudinales 133-n (ou fendus), agit comme un guide d'onde permettant la
propagation d'ondes électromagnétiques en mode TEM à transmettre par le dispositif
de contrôle de faisceaux RF 10. De tels cadres de support 130 peuvent ainsi fonctionner
comme éléments rayonnants dans toutes les bandes de fréquences des signaux RF, et
peuvent être en particulier utilisés pour des bandes L, S, C, Ku, Ka et Q/V. En effet,
les fentes longitudinales permettent aux champs électriques de ne pas s'annuler totalement
sur les côtés du guide d'onde, ce qui permet aux ondes électromagnétiques en mode
TEM de s'installer.
[0066] L'ensemble de cellules 100 forme un agencement périodique de guides d'ondes (ou un
réseau de cellules 100) dont le dimensionnement est petit par rapport à la longueur
d'onde
λ associée à la bande de fréquence du faisceau RF émis ou réceptionné (SRF10 et SRF20).
Le champ électrique excité dans un guide d'onde se couple alors aux guides d'onde
avoisinants, induisant un couplage important entre cellules, ce qui permet de propager
les ondes électromagnétiques en mode sur une large bande de fréquence, et d'assurer
un fort couplage mutuel avec entre guides adjacents. Un tel ensemble de cellules 100
forme une fenêtre de transmission large bande permettant de ne pas introduire de dispersion
fréquentielle dans les sections du guide d'onde.
[0067] Les différentes cellules 100 du dispositif 10 sont adjacentes et connectées entre
elles, selon l'axe de cadre Z, par des parties de cellule communes. Par exemple et
sans limitation, pour une section transverse de cellule polygonale, les différentes
cellules 100 peuvent être connectées par les faces prismatiques.
[0068] L'agencement périodique de cellules peut être caractérisé par une taille de maille
du réseau noté
φ définie à partir de la forme et des dimensions associées aux sections transverses
des cellules 100.
[0069] Dans un mode de réalisation dans lequel la section transverse des cellules 100 est
de forme circulaire, la taille de maille
φ correspond au diamètre de la section circulaire. Dans un mode de réalisation dans
lequel la section transverse des cellules 100 est de forme polygonale, la maille du
réseau
φ correspond par exemple au diamètre du cercle circonscrit à la section polygonale
ou à la largeur
lc de côté du polygone.
[0070] Avantageusement, la maille du réseau
φ du dispositif 10 peut être uniforme ou variable dans le plan (X,Y) en fonction des
modes d'application de l'invention. En particulier, la maille du réseau
φ peut être déterminée par rapport à une valeur de maille maximale notée
φmax. La valeur de maille maximale
φmax peut être définie en fonction de la longueur d'onde
λ du faisceau RF émis ou réceptionné (SRF10 et SRF20), le secteur angulaire maximal
de dépointage ±
θmax et le secteur angulaire de vision ±
θ1. La valeur de maille maximale
φmax peut être définie par exemple selon l'expression (06) suivante :

[0071] Par exemple, la maille du réseau
φ peut être inférieure à la valeur de maille maximale
φmax tel que
φ <
φmax. Dans ce mode de réalisation, la maille du réseau
φ permet de ne pas entraîner l'apparition de lobes de réseau générés par un effet de
périodicité associé à la maille. En outre, la maille du réseau
φ peut être déterminée de manière à minimiser le nombre d'éléments rayonnants dans
le dispositif de contrôle de faisceaux RF 10. Avantageusement, la maille du réseau
φ peut être comprise entre 0.4
λ et 0.6
λ. En particulier, dans les modes de réalisation où les faisceaux SRF10 et/ou SRF20
sont des signaux dits bi-bandes, c'est-à-dire comprenant deux bandes de fréquences
RF distinctes, la maille du réseau
φ peut être égale à 0.4.
[0072] Par ailleurs, l'épaisseur de murs communs entre deux cellules 100 peut être définie
comme étant égale à une valeur 2 ×
m. L'épaisseur
m du cadre de support 132 peut être faible et être en outre ajustée, par exemple minimisée,
de manière à atténuer les pertes de transmission des faisceaux SRF10 et/ou SRF20 aux
interfaces entre l'air et le guide d'onde (par exemple en entrée de cadre 131 et/ou
en sortie de cadre 132). Il est à noter que les pertes de transmission sur une bande
de fréquence et un secteur angulaire donnés sont proportionnelles au rapport
m/
φ. La réduction de la bande passante et la réduction du secteur angulaire associé à
l'onde RF peuvent être corrélées à la quantité de matière métallique formant le cadre
de support 130. La minimisation de l'épaisseur de mur
m peut de surcroît entraîner une minimisation de la masse totale du dispositif 10,
tout en garantissant sa rigidité. Avantageusement, l'épaisseur de mur
m est inférieure à la longueur d'onde
λ, ce qui permet de conférer une stabilité de transmission de l'onde RF par rapport
à la variation de l'angle d'ouverture d'incidence (notamment de réception θ
r) sur le dispositif 10. En particulier, l'épaisseur de mur
m selon les modes de l'invention peut être comprise entre 250µ
m et 500µ
m. L'épaisseur de mur
m peut être en outre définie en fonction des avantages et contraintes associées au
processus de fabrication du dispositif 10. Par exemple et de façon non limitative,
lorsque le dispositif est fabriqué en utilisant un processus de fabrication additive
(ou technique d'impression 3D), l'épaisseur de murs entre deux cellules 100 d'un dispositif
de contrôle de faisceaux RF 300 peut être égale à une valeur 2 ×
m = 500µ
m. Lorsque le dispositif est fabriqué en utilisant un processus de fabrication dit
traditionnelle, l'épaisseur de murs entre deux cellules 100 peut être égale à une
valeur 2 ×
m = 1
mm.
[0073] Dans certains modes de réalisation, l'entrée de cadre 131 peut être « refermée »
(ou « scellée ») dans le plan (X,Y) par une paroi de fermeture 11 -0 (non représentée
sur la figure 3 mais illustrée sur la figure 6). Avantageusement, l'épaisseur de cette
paroi de fermeture 11 -0 peut être égale à l'épaisseur de mur m. En particulier, chaque
cadre de support 130 peut comprendre une entrée de cadre 131 refermée suivant la face
d'entrée 11 du dispositif 10. Un dispositif 10 comprenant des parois de fermeture
11-0 de l'entrée de cadre 131 des cellules présente des avantages de fabrication et
de solidité de structure. Cette paroi de fermeture 11 -0 peut être métallique.
[0074] Dans les modes de réalisation où la section transverse des cellules 100 du dispositif
10 est polygonale, les différentes cellules 100 étant adjacentes et connectées entre
elles par les faces prismatiques, l'ensemble des parois de fermeture 11-0 de l'entrée
de cadre 131 des cellules peut former une plaque d'entrée unique. Cette plaque d'entrée
correspond à un plan de masse du dispositif 10.
[0075] Pour un dispositif 10 comprenant des cellules 100 de section transverse polygonale
comprenant un nombre de côtés
Nc ≤ 4, le dispositif 10 peut présenter des avantages de fabrication puisque la structure
globale présente moins de matière. Alternativement, pour un dispositif 10 comprenant
des cellules 100 de section transverse circulaire ou polygonale définie selon
Nc > 4, le dispositif 10 peut présenter de meilleures propriétés d'impédance (en partie
d'entrée active) des éléments rayonnants par rapport à la variation de l'angle d'ouverture
(i.e. l'orientation angulaire) des faisceaux SRF10 et/ou SRF20 au niveau des interfaces
entre l'air et le guide d'onde.
[0076] Chaque cellule 100 du dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 comprend un élément
d'excitation interne 150 de la cellule 100 tel que représenté sur les figures 4, 5
et 6. L'implémentation d'un élément d'excitation 150 interne au cadre de support 130
permet de préserver les propriétés intrinsèques large bande du guide d'onde. En particulier,
l'implémentation d'un élément d'excitation 150 interne dans le cadre de support 130
permet la conversion progressive du mode fondamental du signal RF circulant dans le
guide d'onde vers le mode TEM du signal RF qui se propage dans les sections à fentes.
[0077] Selon certains modes de réalisation, un élément d'excitation 150 peut comprendre
un nombre
H de structures métalliques longitudinales 152-h s'étendant selon l'axe du cadre
Z et agencées à l'intérieure de la cellule 100. « h » est un indice associé aux différentes
fentes, avec
h ∈ [1,
H]. Chaque structure métallique 152-h, également appelée « nervure », est connectée
au cadre de support 130 par un bord de nervure h0 défini, selon l'axe du cadre Z,
s'étendant de l'entrée de cadre 131 (i.e. position d'entrée
Z0) jusqu'à une position de nervure notée
Zh. Comme représenté sur la vue en perspective d'une cellule de la figure 4, la position
de nervure
Zh est agencée entre l'entrée de cadre 131 (i.e. position d'entrée
Z0) et la sortie de cadre 132 (i.e. position de sortie
Zc). Ainsi, chaque nervure 152-h a une longueur de nervure
dh selon l'axe du cadre Z, tel que
dh =
Zh -
Z0 et que
dh <
dz (ou
dh <
dz(n))
.
[0078] La répartition de l'ensemble des nervures à l'intérieur du cadre de support 130 peut
être déterminée en fonction du périmètre P de la section transverse de la cellule
100 et du nombre
H de nervures 152-h.
[0079] Dans le mode de réalisation où la section transverse de la cellule 100 est une section
transverse polygonale, une nervure 152-h peut être disposée à l'intérieur du cadre
au niveau d'une arête du polyèdre formant la cellule et orientée selon l'axe du cadre
Z. Le nombre
H de nervures dans une cellule peut en outre être défini en fonction du nombre
N de fentes 133-n et/ou du nombre
Nc de côtés de la section transverse polygonale d'une cellule 100. Par exemple et sans
limitation, le nombre
H de nervures 152-h peut être égal au nombre
N de fentes 133-n. L'ensemble des nervures peuvent être régulièrement réparties autour
du guide d'onde selon un espacement régulier entre les nervures, par exemple égal
au rapport du périmètre P sur le nombre
H. Comme représenté dans l'exemple de la figure 4, chaque nervure 152-h peut être positionnée
au niveau de chaque arête du polyèdre formant la cellule (tel que

), tandis que chaque fente 133-n peut être positionnée sur un côté de la cellule 100.
Dans une variante, chaque nervure 152-h peut être positionnée au niveau d'une surface
latérale intérieure de la cellule 100.
[0080] En particulier, dans les modes de réalisation où l'onde électromagnétique du signal
RF circulant dans le guide d'onde 130 comprend une polarisation linéaire donnée définie
selon un axe X' défini dans le plan (X,Y), chaque nervure 152-h peut être positionnée
dans un plan orthogonal aux fentes 133-n de la cellule 100, les fentes étant alors
agencées parallèlement au champ électrique de l'onde électromagnétique du signal RF
circulant dans le guide d'onde 130.
[0081] Dans des modes de réalisation, la position de nervure
Zh selon l'axe du cadre Z peut être agencée entre l'entrée de cadre 131 (i.e. position
d'entrée
Z0) et une position de fente
Z0n, de sorte que la nervure 152-h se situe dans une première partie de longueur
d0n correspondant au cadre de support 130 sans fente avec
dh ≤
d0n. Alternativement, la position de nervure
Zh peut être agencée entre la sortie de cadre 132 (i.e. position de sortie
Zc) et une position
Z0n d'une fente 133-n, tel
dh >
d0n. Dans ce cas, une partie de la nervure 152-h et une partie de la fente 133-n peuvent
se recouvrir (ou être « superposées ») au moins partiellement sur une distance de
recouvrement comprise entre
Zh et
Z0n. Une cellule 100 comprenant une superposition entre des nervures et des fentes permet
d'assurer une conversion progressive du mode fondamental du signal RF circulant dans
le guide d'onde (guide nervuré dans ce cas) vers le mode TEM du signal RF qui se propage
dans les sections à fentes (guide à fentes). Une telle superposition entre des nervures
et des fentes permet également d'obtenir une conception de cellule 100 compacte.
[0082] En outre, chaque nervure 152-h a une épaisseur
mh et une largeur
lh. L'épaisseur de nervure
mh et/ou la largeur de nervure
lh sont des dimensions variables selon l'axe Z tel que chaque nervure 152-h comprend
une pluralité de « marches » distribuées le long de l'axe du cadre Z.
[0083] Dans certains modes de réalisation, l'épaisseur de nervure
mh et/ou la largeur de nervure
lh prend une valeur maximale (respectivement

et

) à l'entrée de cadre 131 (i.e. position d'entrée
Z0), et une valeur minimale (respectivement

et

) à la position de nervure
Zh. Le nombre de marches et leur dimensions peuvent être déterminées en fonction de
la longueur de nervure
dh et de valeurs maximales et minimales de nervures (

et

), selon un profil de variabilité de nervure noté
fh. Avantageusement, la valeur minimale de l'épaisseur de nervure

et/ou de la largeur de nervure

peut être égale à l'épaisseur de mur m.
[0084] Les différentes dimensions de la nervure 152-h sont configurées pour contribuer à
la conversion de modes dans le guide d'onde de la cellule 100. De manière générale,
les épaisseurs et les hauteurs des marches des nervures 152-h peuvent notamment varier
de façon décroissante selon l'axe Z, de la position d'entrée
Z0 à la position de nervure
Zh.
[0085] Avantageusement, les dimensions des nervures d'une même cellule 100 et/ou des fentes
de l'ensemble des cellules 100 du dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 peuvent
être identiques ou différentes entre elles en fonction des modes d'application de
l'invention.
[0086] En l'absence de ces éléments de nervures 152-h, et avec une maille du réseau
φ faible (entre 0.4
λ et 0.6
λ), il n'est plus possible de propager un mode sur une large bande RF pour exciter
l'élément rayonnant.
[0087] Dans des modes de réalisation, un cadre de support 130 associé à des nervures 152-h
peut comprendre un polariseur (ou polariseur dit 'à septum' et non représenté sur
les figures) permettant de générer un rayonnement à double polarisation circulaire.
Tel qu'utilisé ici, un « polariseur » fait référence à un élément destiné à convertir,
d'une part, les signaux SRF20 reçus ayant une polarisation circulaire en des signaux
SRF22 ayant une polarisation linéaire et, d'autre part, les signaux SRF12 à émettre
ayant une polarisation linéaire en des signaux SRF10 ayant une polarisation circulaire.
Le polariseur peut être formé par une lame interne s'étendant selon l'axe du cadre
Z et générée à partir de deux nervures 152-h reliées au moins en partie entre elles
à l'intérieur de la cellule 100. Par exemple, les deux nervures 152-h reliées pour
former le polariseur peuvent être issues de arêtes opposées du cylindre droit polygonal
ou sur deux surfaces latérales intérieures opposées du cylindre droit polygonal.
[0088] Les figures 7(a), 7(b) et 8 sont des graphiques illustrant des exemples de performances
radioélectriques atteintes par un dispositif 10 comprenant un élément d'excitation
150.
[0089] En particulier, les graphiques de la figure 7(a) montrent l'évolution du coefficient
de réflexion actif simulé en fonction de la fréquence pour un dispositif 10 dont chaque
cellule 100 comprend des nervures 152-h, selon des modes de réalisation de l'invention.
La détermination par simulation du coefficient de réflexion actif permet notamment
de caractériser la variation de l'impédance active du dispositif 10, en prenant en
compte un élément rayonnant entouré d'une infinité d'éléments rayonnants semblables
(i.e. réseau infini) associés à un gradient de phase d'une onde électromagnétique.
Le gradient de phase permet d'orienter le faisceau résultant en émission du dispositif
10 selon un angle d'incidence θ donné. Les graphiques de la figure 7(a) mettent en
évidence une stabilisation de l'impédance active sur un grand secteur angulaire. En
effet, le coefficient de réflexion actif représenté sur la figure 7(a) est inférieur
à -10 dB pour une large bande de fréquences Ka et X de l'onde électromagnétique quelle
que soit la direction de propagation du faisceau d'émission (i.e. selon les coordonnées
sphériques θ, avec phi = 0° et phi = 60°).
[0090] Les graphiques de la figure 7(b) montrent l'évolution du gain simulé d'une onde électromagnétique
dans une continuité de directions d'émission θ (ou phi) données du faisceau résultant
en émission, en co-polarisation et cross-polarisation de la source RF, pour un dispositif
10 dont chaque cellule 100 comprend des nervures 152-h, selon des modes de réalisation
de l'invention. La détermination par simulation d'un tel diagramme de rayonnement
sur un secteur angulaire donné peut être corrélé à la variation de l'impédance active
sur ce secteur angulaire d'un élément rayonnant alimentée par une onde électromagnétique
et positionné au centre d'un petit réseau (par exemple au centre de 24 autres éléments
rayonnants similaires et connectés à une charge), prenant ainsi en compte le couplage
mutuel entre les éléments rayonnants ainsi que les effets de bord associés à ce petit
réseau. Les graphiques de la figure 7(b) mettent en évidence une stabilisation du
diagramme de rayonnement dans tous les plans d'émission du dispositif 10, ainsi qu'une
faible diminution de gain en polarisation croisée allant de 3 à 5 dB. En effet, la
variation du gain en polarisation principale de ce diagramme de rayonnement dit «
environné » (i.e. graphiques de la figure 7(b)) est reliée à la variation de l'impédance
active en fonction de la direction du faisceau. Ainsi, plus le gain est stable sur
un ensemble de directions d'incidence du faisceau, plus la dégradation de l'impédance
active est faible lorsqu'un faisceau est pointé dans ces directions.
[0091] Le mode de transmission des ondes hyperfréquences dans les amplificateurs et dans
le panneau rayonnant 10 sont différents. En effet, les ondes à la sortie du panneau
rayonnant sont transmises par l'intermédiaire d'un guide d'onde (ridgé) alors que
les ondes dans l'amplificateur se propagent généralement à l'aide d'une ligne dite
« ligne microruban » ou « ligne microstrip » (« microstrip line » en anglais) qui
peut être tout type de ligne de transmissions hyperfréquences adaptée. Le passage
du mode de propagation des ondes HF en guide d'ondes depuis le panneau rayonnant vers
la ligne microstrip des amplificateurs est réalisé via l'intermédiaire d'une transition
adaptée.
[0092] Selon certains modes de réalisation, un élément d'excitation 150 peut comprendre
une transition antipodale dite « Vivaldi » 154 agencée à l'intérieure de la cellule
100, permettant de réaliser une transition entre un guide d'onde et une ligne microstrip.
[0093] Comme représenté sur la vue en perspective d'une cellule de la figure 5, une transition
antipodale 154 comprend une première structure métallique 154-1 s'étendant dans un
premier plan (X',Z), et une deuxième structure métallique 154-2 s'étendant dans un
deuxième plan (X',Z) parallèle au premier plan (X',Z).
[0094] Selon certains modes de réalisation, la transition antipodale 154 peut être une «
structure tri-plan » (ou « ligne tri-plaque ») telle que la transition antipodale
154 comprend une troisième structure métallique 154-3 s'étendant dans un troisième
plan (X',Z) parallèle aux premier et deuxième plans (X',Z). En particulier, la première
structure métallique 154-1 peut être disposée entre la deuxième structure métallique
154-2 et la troisième structure métallique 154-3. Dans ce cas, la troisième structure
métallique 154-3 a une forme équivalente à la deuxième structure métallique 154-2.
[0095] Dans des modes de réalisation, une transition antipodale 154 peut comprendre en outre
un substrat diélectrique 154-0 comprenant au moins une première face diélectrique
et une deuxième face diélectrique, la deuxième face diélectrique étant opposée et
parallèle à la première face diélectrique, les première et deuxième faces diélectriques
s'étendant l'axe du cadre Z. Dans ces modes de réalisation, la première structure
métallique 154-1 correspond à une première gravure métallique 154-1 disposée sur la
première face diélectrique, et la deuxième structure métallique 154-2 correspond à
une deuxième gravure métallique 154-2 disposée sur la deuxième face diélectrique.
Dans les modes de réalisation où la transition antipodale 154 est une « structure
tri-plan », le substrat diélectrique 154-0 peut comprendre une troisième face diélectrique
s'étendant l'axe du cadre Z et parallèle aux première et deuxième faces diélectriques.
En particulier, la première face diélectrique peut être disposée entre la deuxième
et la troisième face du substrat diélectrique 154-0. Dans ce cas, la troisième structure
métallique 154-3 correspond à une troisième gravure métallique 154-3 disposée sur
la troisième face diélectrique et ayant une forme équivalente à la deuxième gravure
métallique 154-2.
[0096] Dans certains modes de réalisation, le substrat diélectrique 154-0 peut être positionné
à l'intérieur du cadre de support 130 et relié par une ou deux arêtes opposées ou
bien par deux surfaces latérales intérieures opposées du cadre de support 130, par
un bord de substrat, et/ou un premier et un deuxième bords de substrat noté g0-1 ou
g0-2, de longueur de substrat
dg et définis selon l'axe du cadre Z, à partir de l'entrée de cadre 131 (i.e. position
d'entrée
Z0) jusqu'à une position de substrat notée
Zg, tel que
dg =
Zg -
Z0 et que
dg <
dz (ou
dg < dz(n))
.
[0097] Dans des modes de réalisation, la position de substrat
Zg selon l'axe du cadre Z peut être agencée entre l'entrée de cadre 131 et une position
de fente
Z0n, de sorte que le substrat diélectrique 154-0 se situe dans une première partie de
longueur
d0n correspondant au cadre de support 130 sans fente avec
dg ≤
d0n. Alternativement, la position de substrat
Zg peut être agencée entre la sortie de cadre 132 (i.e. position de sortie
Zc) et une position
Z0n d'une fente 133-n, tel
dg > d0n. Dans ce cas, une partie du substrat diélectrique 154-0 et une partie de la fente
133-n peuvent se recouvrir (ou être « superposées ») sur une distance de recouvrement
comprise entre
Zg et
Z0n.
[0098] En outre, la première structure métallique (ou gravure) 154-1 peut former un microruban
conducteur agencé à l'entrée de cadre 131 (i.e. position d'entrée
Z0). La première structure métallique (ou gravure) 154-1 est progressivement élargie
dans le premier plan (X',Z), à l'intérieur du guide d'onde jusqu'à une première position
de gravure
Z0g de manière à être connectée à un premier bord de substrat g0-1. La deuxième structure
métallique (ou gravure) 154-2 (et éventuellement la troisième structure métallique
ou gravure 154-3) peut former un plan de masse à partir d'une position
Zm inférieure à la position d'entrée
Z0 de l'entrée de cadre 131 jusqu'à une deuxième position de gravure
Zmg. La deuxième structure métallique (ou gravure) 154-2 (et éventuellement la troisième
structure métallique ou gravure 154-3) peut également former un microruban conducteur
progressivement élargi dans le deuxième plan (X',Z),à l'intérieur du guide d'onde
de la deuxième position de gravure
Zmg jusqu'à la première position de gravure
Zg de manière à être connectée au deuxième bord de substrat g0-2. Il est à noter que
le champ électrique s'établit alors entre la première structure métallique (ou gravure)
154-1 et la deuxième structure métallique (ou gravure) 154-2 (et éventuellement entre
la première structure métallique ou gravure 154-1 et la troisième structure métallique
ou gravure 154-3) selon l'axe de polarisation X' représenté sur la figure 5.
[0099] Avantageusement, la première position de gravure
Z0g, selon l'axe du cadre Z, est disposée entre l'entrée de cadre 131 et la position
de substrat
Zg, et la deuxième position de gravure
Zmg, selon l'axe du cadre Z, est disposée entre l'entrée de cadre 131 et la première
position de gravure
Z0g.
[0100] Dans les modes de réalisation où la position de substrat
Zg est agencée entre la sortie de cadre 132 et une position
Z0n d'une fente 133-n, la première position de gravure
Z0g selon l'axe du cadre Z peut être agencée entre la position de substrat
Zg et la position
Z0n de la fente 133-n. Dans ce cas, une partie des première et deuxième gravures métalliques
et une partie de la fente 133-n peuvent se recouvrir (ou être « superposées ») au
moins partiellement sur une distance de recouvrement comprise entre
Zg et
Z0n.
[0101] Dans des modes de réalisation, les structures métalliques (ou gravures) 154-1, 154-2
(et éventuellement 154-3) peuvent être caractérisées par une épaisseur
ms définie dans un plan perpendiculaire aux plans (X',Z). En particulier, l'épaisseur
ms de chaque structure métallique (ou gravure) peut être égale à l'épaisseur de mur
m.
[0102] Avantageusement, la forme de chaque gravure métallique de la transition antipodale
154 est configurée pour faire « tourner » le champ électrique.
[0103] Selon certains modes de réalisation, un élément d'excitation 150 peut comprendre
un nombre T d'éléments métalliques planaires 156-t s'étendant dans le plan (X,Y) et
disposés les uns au-dessus des autres selon l'axe du cadre Z. « t » est un indice
associé aux différentes fentes, avec
t ∈ [1,
T]. Avantageusement, dans de tels modes de réalisation, l'élément d'excitation 150
comprend en outre une paroi de fermeture 11-0 agencée au niveau de l'entrée de cadre
131 de la cellule (et par extension de la face d'entrée 11 du dispositif 10).
[0104] En particulier, chaque élément planaire 156-t (également appelé élément rayonnant
planaire ou 'patch') peut être de forme quelconque. Par exemple et sans limitation,
un élément planaire 156-t peut être de forme circulaire ou de forme polygonale comprenant
un nombre
Nc de côtés. Un élément planaire 156-t peut en outre être centré à l'intérieure du cadre
de support 130. Chaque élément planaire 156-t peut être agencé à une position planaire
Zt définie entre l'entrée de cadre 131 (i.e. position d'entrée
Z0) et la sortie de cadre 132 (i.e. position de sortie
Zc), comme représenté sur la figure 6.
[0105] Dans des modes de réalisation, une position planaire
Zt définie selon l'axe du cadre Z peut être située entre l'entrée de cadre 131 (i.e.
position d'entrée
Z0) et une position de fente
Z0n, de sorte qu'un élément planaire 156-t se situe dans une première partie de longueur
d0n correspondant au cadre de support 130 sans fente avec
dh ≤
d0n. Alternativement, une position planaire
Zt peut être située entre la sortie de cadre 132 (i.e. position de sortie
Zc) et une position
Z0n d'une fente 133-n, tel
dh > d0n. Dans ce cas, l'élément planaire 156-t peut être situé au-dessus de la position
Z0n de fente 133-n au niveau de la position
Zt. Une cellule 100 comprenant au moins un élément planaires 156-t situé au-dessus de
la base de l'ensemble des fentes (i.e. position
Z0n) permet d'obtenir une conception de cellule compacte.
[0106] En outre, chaque élément planaire 156-t peut être séparé d'un espacement
δz entre la paroi de fermeture 11-0 et/ou un des autres éléments planaires 156-t. Chaque
élément planaire 156-t peut être caractérisé par une épaisseur
mt et une largeur
Dt. En particulier, l'épaisseur
mt de chaque élément planaire 156-t peut être égale à l'épaisseur de mur
m.
[0107] Avantageusement, les éléments planaires 156-t peuvent être reliés entre eux et/ou
à la paroi de fermeture 11-0 par un ou plusieurs substrats 156-0, s'étendant selon
l'axe du cadre Z à l'intérieur du cadre de support 130. Par exemple et sans limitation,
un substrat 156-0 d'un élément planaire 156-t peut être métallique de manière à former
une cellule 100 entièrement métallique. Alternativement, un substrat 156-0 d'un élément
planaire 156-t peut être diélectrique.
[0108] Le couplage électromagnétique entre plusieurs patchs de dimensions différentes produit
des résonances supplémentaires qui permettent d'accroitre la bande passante, comme
illustré sur les graphiques de la figure 8 présentant l'évolution du coefficient de
réflexion actif simulé en fonction de la fréquence, pour un dispositif 10 dont les
cellules 100 comprennent des éléments planaires 156-t selon des modes de réalisation
de l'invention, en fonction de différentes directions de faisceau d'émission (i.e.
θ = 25° et θ = 50°).
[0109] Dans des modes de réalisation, un élément planaire 156-t peut comprendre un nombre
Tx de cavités 156-tx qui permet notamment de modifier la fréquence de résonnance de
la cellule 100. L'agencement de cavités 156-tx sur élément planaire 156-t de la cellule
100 permet également de diminuer la masse de l'élément planaire 156-t.
[0110] Les différentes dimensions des éléments planaires d'une même cellule 100 et/ou des
éléments planaires de l'ensemble des cellules 100 du dispositif de contrôle de faisceaux
RF 10 peuvent être identiques ou différentes entre elles en fonction des applications
de l'invention. Par exemple et sans limitation, la largeur
Dt des éléments planaires peut être progressivement réduite entre la largeur d'un élément
planaire à la sortie de la cellule 100 par rapport à la largeur d'un élément planaire
à l'entrée de la cellule 100. Cette réduction de largeur
Dt d'éléments planaires permet de contribuer à l'adaptation progressive de l'impédance
de la cellule avec l'impédance de l'espace libre.
[0111] Les modes de réalisation où l'élément d'excitation 150 comprend des éléments métalliques
planaires sont particulièrement adaptés à une utilisation pour les éléments rayonnants
dans des bandes de basses fréquences L ou S. En outre, ces modes de réalisation permettent
la conception d'un dispositif compact, d'encombrement vertical réduit notamment selon
l'axe Z, et de faible masse profitable à des applications antennaires sur satellite.
[0112] Le dispositif de contrôle de faisceaux RF 10 peut être fabriqué en utilisant différentes
techniques. Une technique de fabrication peut être une technique d'impression 3D,
encore appelée fabrication additive. Certaines techniques d'impressions 3D permettent
d'obtenir un dispositif 10 uniforme, ne comportant pas de diélectrique et entièrement
métallique, en utilisant un matériau électriquement conducteur tel que l'aluminium
ou le titane par exemple. Le matériau électriquement conducteur comme le titane peut
ensuite être recouvert d'un autre matériau électriquement conducteur tel que l'argent
par exemple afin de réduire les pertes ohmiques. Ces techniques d'impressions 3D sont
particulièrement adaptées à une utilisation du dispositif 10 dans des bandes Ku, Ka
et Q/V. Une technique de fabrication des patchs relatifs à une utilisation du dispositif
10 dans des bandes basses fréquences L ou S, peut être mise en oeuvre par une fabrication
classique et un assemblage de pièces tout métalliques, ou par une fabrication additive
du cadre de support associée à un assemblage de patchs obtenus par une technologie
imprimée.
[0113] II est à noter que, sauf indication contraire ou techniquement impossible, les différents
modes, variantes et alternatives de réalisation de l'invention peuvent être combinés.
Le dispositif de contrôle de faisceaux RF en particulier peut ainsi comporter l'une
ou plusieurs des caractéristiques précédemment énoncées prises isolément ou suivant
toutes combinaisons techniques possibles.
[0114] En outre, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits
ci-avant à titre d'exemple non limitatif. Elle englobe toutes les variantes de réalisation
qui pourront être envisagées par l'homme du métier. En particulier, l'homme du métier
comprendra que l'invention n'est pas limitée aux géométries de cellules, de cadre
correspondant à l'élément rayonnant, et de l'élément d'excitation décrites à titre
d'exemple non limitatif.