Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention se rapporte à un dispositif de remontage, notamment d'un barillet d'horlogerie,
muni d'un rochet débrayable.
[0002] L'invention se rapporte également à un mouvement d'horlogerie comportant un tel dispositif
de remontage.
Arrière-plan technologique
[0003] La plupart des montres mécaniques actuelles à remontage automatique comportent en
général une masse oscillante entraînant un rouage par gravité, dont la rotation du
tambour permet d'armer une lame-ressort, le ressort de barillet, enroulé dans un tambour
autour d'un axe, par entraînement dudit axe.
[0004] Cependant, lorsque le ressort est complètement armé, il faut éviter un sur-armage
susceptible de provoquer une casse du ressort, ou un rebat de l'oscillateur, durant
lequel l'amplitude d'oscillation augmentant au point que le balancier vient en butée
contre le revers des cornes de l'ancre, et provoque une dérive de marche due au rebond
du balancier contre ces butées.
[0005] Pour éviter ces risques, de tels barillets possèdent en général un système de limitation
de l'armage du ressort de barillet.
[0006] Cette limitation s'opère en général par glissement de la dernière lame externe du
ressort contre la paroi interne du tambour. Lorsque le ressort est complètement armé
et enroulé autour de l'arbre de remontage du barillet, la dernière spire enroulée
appuie contre la paroi externe du tambour.
[0007] Ainsi, lorsque le couple d'armage dépasse le couple de frottement contre la paroi
de la dernière spire, cette dernière se met à glisser. Pour éviter un glissement incontrôlé,
des encoches permettent à l'extrémité de lame d'interrompre son glissement, dès que
le couple d'armage a suffisamment baissé.
[0008] Néanmoins, l'inconvénient d'un tel système réside dans le processus de glissement-frottement
de la dernière spire à l'intérieur du tambour. En effet, lorsque le mécanisme à entraîner
requiert un couple important, les efforts d'appui et le frottement de la lame du ressort
contre la paroi sont accentués, ce qui conduit à de l'usure et une dégradation des
performances du barillet, même en présence de graisse, qui se retrouve évacuée hors
de la piste de frottement après un certain temps.
[0009] En outre, au sein d'un barillet automatique, il est nécessaire de répondre à des
critères contradictoires pour maximiser le rendement, tels des frottements réduits
entre les spires, et des frottements importants entre le ressort et le tambour pour
garantir un bon couple d'armage.
[0010] Il faut encore éviter les détériorations sur le tambour, telles que l'arrachement
du revêtement, la formation de cambouis, l'usure des parois sous la pression de la
lame du ressort complètement armée.
Résumé de l'invention
[0011] Le but de la présente invention est de pallier tout ou partie des inconvénients cités
précédemment en proposant un dispositif de remontage muni d'un système de limitation
de l'armage d'un ressort, qui se substitue à un système basé sur le glissement d'une
lame contre des encoches d'une paroi interne du tambour.
[0012] A cet effet, l'invention se rapporte à un dispositif de remontage, notamment d'un
barillet d'horlogerie doté d'un ressort, comprenant un rochet monté sur un arbre de
remontage rotatif, l'arbre de remontage rotatif étant par exemple un arbre de remontage
du barillet dont la rotation arme le barillet, et un rouage de remontage engrenant
avec le rochet, la rotation du rouage de remontage entraînant la rotation du rochet
et celui de l'arbre de remontage rotatif par application d'un couple sur le rochet.
[0013] L'invention est remarquable en ce que le rochet est déformable pour pouvoir débrayer
le rochet du rouage de remontage.
[0014] Ainsi, en se déformant, le rochet n'est plus entraîné par le rouage de remontage,
car ce dernier n'engrène plus le rochet. Par exemple, lorsque le couple appliqué sur
le rochet est trop élevé, en particulier quand le barillet est complètement armé,
le rochet se déforme et se désengage du rouage de remontage, qui ne transmet plus
le couple de rotation au rochet, de sorte que le rouage de remontage continue de tourner,
mais le rochet ne tourne plus.
[0015] Grâce à l'invention, on évite les risques d'usure prématurée du barillet, car le
dispositif de limitation est agencé en amont et à l'extérieure du barillet. De plus,
on évite d'utiliser les dispositifs de limitation d'armage classiques, basés sur un
frottement du ressort à l'intérieur du barillet.
[0016] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet comprend une
première denture périphérique coopérant avec une deuxième denture du rouage de remontage,
lorsque le couple appliqué sur le rochet est sensiblement inférieur à une valeur seuil.
[0017] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet se déforme
lorsque le couple appliqué sur le rochet excède sensiblement ladite valeur seuil,
en particulier lorsque le barillet est complètement armé, de sorte que la première
denture périphérique ne coopère plus avec la deuxième denture
[0018] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet comprend une
pluralité de cliquets flexibles formant la première denture du rochet, les cliquets
flexibles engrenant avec la deuxième denture, lorsque le couple est inférieur à la
valeur seuil.
[0019] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, les cliquets flexibles
se courbent lorsque le couple est sensiblement supérieur à la valeur seuil, de sorte
que les cliquets flexibles n'engrènent plus avec la deuxième denture, la rotation
du rouage de remontage n'entraînant plus le rochet.
[0020] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet comprend un
moyeu sur lequel sont agencés les cliquets flexibles, les cliquets flexibles s'étendant
autour du moyeu.
[0021] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, chaque cliquet comprend
une lame flexible et une dent agencée à l'extrémité libre de la lame flexible, les
dents des cliquets flexibles coopérant avec la deuxième denture
[0022] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, les cliquets flexibles
sont répartis angulairement autour du rochet.
[0023] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet comprend une
jante périphérique, de préférence rigide, munie de la première denture.
[0024] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet comprend un
moyeu, la jante périphérique étant reliée au moyeu par au moins un ressort, de préférence
plusieurs ressorts de liaison.
[0025] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le ou les ressorts de
liaison se contractent ou s'étirent lorsque le couple est sensiblement supérieur à
la valeur seuil, de sorte que la jante périphérique est éloignée du rouage de remontage,
la rotation du rouage de remontage n'entraînant plus le rochet.
[0026] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, les ressorts de liaison
sont répartis angulairement autour du moyeu.
[0027] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le ou les ressorts de
liaison sont une ou des lames flexibles.
[0028] Selon une forme de réalisation particulière de l'invention, le rochet est monté sur
le barillet, l'arbre de remontage rotatif étant l'arbre de remontage du barillet permettant
d'armer le ressort du barillet.
[0029] L'invention se rapporte également à un mouvement horloger comprenant un barillet,
le mouvement horloger comportant un tel dispositif de remontage du barillet.
Brève description des figures
[0030] Les buts, avantages et caractéristiques de la présente invention apparaîtront à la
lecture de plusieurs formes de réalisation données uniquement à titre d'exemples non
limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement une vue de dessus d'un dispositif de remontage
selon un premier mode de réalisation de l'invention, en position embrayée,
- la figure 2 représente schématiquement une vue de dessus du dispositif de remontage
selon le premier mode de réalisation de l'invention de la figure 1, en position débrayée,
notamment lorsque le ressort du barillet est complètement armé,
- la figure 3 représente schématiquement une vue de dessus d'un dispositif de remontage
selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, en position embrayée, et
- la figure 4 représente schématiquement une vue de dessus du dispositif de remontage
selon le deuxième mode de réalisation de l'invention de la figure 3, en position débrayée,
notamment lorsque le ressort du barillet est complètement armé.
Description détaillée de l'invention
[0031] Les figures 1 et 2 représentent un premier mode de réalisation d'un dispositif de
remontage 1, ici d'un barillet 2 d'horlogerie, selon l'invention.
[0032] Le dispositif de remontage 1 du barillet 2 comprend un rochet 3 et un rouage de remontage
4. Le rouage de remontage 4 engrène avec le rochet 3, de sorte que lorsque le rouage
de remontage 4 est mis en rotation dans un premier sens, le rochet 3 est entraîné
en rotation dans un deuxième sens inverse du premier sens.
[0033] Le rochet 3 est monté solidaire sur un arbre de remontage, l'arbre de remontage permettant
le remontage du barillet 2. L'arbre de remontage est de préférence cylindrique.
[0034] Dans l'exemple, l'arbre de remontage est l'arbre de remontage du barillet 2, le rochet
3 étant agencé sur le barillet 2. Le rochet 3 comprend un moyeu 7 monté solidaire
sur l'arbre de remontage.
[0035] Dans une variante, non représentée sur les figures, l'arbre de remontage n'est pas
monté sur le barillet, l'arbre de remontage comprenant un pignon engrenant avec un
mobile entraînant l'arbre de remontage du barillet pour armer le ressort, si le rochet
n'est pas monté sur le barillet.
[0036] Le rochet 3 comprend une première denture 11 externe répartie autour du rochet 3.
La première denture 11 coopère avec une deuxième denture 12 agencée sur le rouage
de remontage 4. Le rouage de remontage 4, qui est par exemple un pignon dans ce mode
de réalisation, est muni de la deuxième denture 12 agencée à sa périphérie.
[0037] Le barillet 2 comporte un ressort spiral (non représenté sur les figures), agencé
à l'intérieur du barillet 2, qui doit être armé, soit par un système de remontage
automatique, soit par un système de remontage manuel.
[0038] A cette fin, le dispositif de remontage 1 comprend en outre un système de rouages
13, par exemple entraîné par une masse de remontage automatique (non représentée sur
les figures) du mouvement d'horlogerie. Le système de rouages 13 peut aussi être entraîné
par une tige de remontoir (non représentée sur les figures) actionnable au moyen d'une
couronne, dans la cas d'un remontage manuel.
[0039] Un mobile 21 du système de rouages 13 engrène avec la deuxième denture 12 du rouage
de remontage 4. Ainsi, en actionnant le système de rouages 13, on applique un couple
sur le rochet 4, qui le transmet au moins en partie à l'arbre de remontage par l'intermédiaire
du rouage de remontage 4 entraîné par le mobile 21, et par l'intermédiaire du rochet
3 entraîné par le rouage de remontage 4.
[0040] Selon l'invention, le rochet 3 est déformable pour pouvoir débrayer le rochet 3 et
le rouage de remontage 4. En particulier, le rochet 3 se déforme lorsque le couple
appliqué sur le rochet 3 excède sensiblement une valeur seuil, en particulier lorsque
le barillet 2 est complètement armé, de sorte que la première denture 11 périphérique
ne coopère plus avec la deuxième denture 12.
[0041] A cette fin, le rochet 3 comporte une pluralité de cliquets flexibles 15 s'étendant
depuis le moyeu 7 vers l'extérieur. Les cliquets flexibles 15 sont répartis angulairement
autour du moyeu 7, dans le plan du rochet 3. Les cliquets flexibles 15 coopèrent avec
la deuxième denture 12, de sorte que la rotation du rouage de remontage 4 engendre
la rotation du rochet 3, et donc de l'arbre de remontage, lors du remontage du barillet
2.
[0042] Chaque cliquet 15 comprend une lame flexible 16 s'étendant depuis le moyeu 7 du rochet
3. A l'extrémité libre de chaque lame flexible 16, est agencée une dent 17 capable
de coopérer avec la deuxième denture 12 de l'arbre de remontage. Les dents 17 des
cliquets 15 forment la première denture 11 coopérant avec la deuxième denture 12.
Pendant le remontage, les dents 17 des cliquets flexibles 15 peuvent s'insérer dans
la première denture 11 pour faire tourner le rochet 3.
[0043] Les moyens de débrayage 10 comprennent de préférence au moins huit cliquets flexibles
15, de préférence au moins quinze cliquets flexibles 15. Le nombre de cliquets flexibles
15 dépend de la flexibilité des lames flexibles 16, et de la valeur seuil du couple
au-delà duquel les moyens de débrayage 10 sont configurés pour débrayer le rochet
3 et l'arbre de remontage.
[0044] Dans ce mode de réalisation, le rochet 3 comprend trente-deux cliquets flexibles
15 répartis autour du moyeu 7 et de l'arbre de remontage.
[0045] Les lames flexibles 16 sont configurées pour se courber au-delà d'un seuil de couple
usuellement nécessaire pour armer le barillet. Ainsi, au-delà d'une valeur seuil,
lorsque le couple est trop élevé, les lames flexibles 16 se courbent, de sorte que
les dents 17 des cliquets flexibles 15 s'escamotent de la trajectoire de la deuxième
denture 12 et les cliquets flexibles 15 ne sont plus entraînés par la deuxième denture
12.
[0046] Autrement dit, lorsque le rouage de remontage 4 appuie fortement sur un ou plusieurs
cliquets flexibles 15, ces derniers se courbent et s'écartent de la deuxième denture
12. Par conséquent, le rochet 3 ne tourne plus malgré la rotation du rouage de remontage
4.
[0047] Sur la figure 1, en configuration de remontage, le couple de remontage exercé sur
le rochet 3, et en particulier sur les cliquets flexibles 15, est inférieur à la valeur
seuil, de sorte que les lames flexibles 16 des cliquets flexibles 15 restent sensiblement
droites. Ainsi, les cliquets flexibles 15 et le rochet 3 sont entraînés par le rouage
de remontage 4. La première denture 11 périphérique coopère avec une deuxième denture
12 du rouage de remontage 4 lorsque le couple appliqué sur le rochet 3 est sensiblement
inférieur à une valeur seuil.
[0048] Sur la figure 2, lorsque le barillet 2 est complètement armé, le couple de remontage
exercé sur les cliquets du rochet par le rouage de remontage 4 est supérieur à la
valeur seuil, de sorte que les lames flexibles 16 des cliquets flexibles 15 se courbent.
Autrement dit, le couple demandé pour faire tourner le rochet 3 est trop important
pour les cliquets flexibles, qui ne peuvent rester droits.
[0049] Par conséquent, les dents 17 des cliquets flexibles 15 en contact avec le rouage
de remontage 4 sont écartées, la deuxième denture 12 du rouage de remontage 4 n'ayant
plus de prise sur la première denture 11, pour entraîner le rochet 3. La première
denture 11 périphérique ne coopère plus avec la deuxième denture 12. Le rouage de
remontage 4 continue de tourner, mais le rochet 3 ne tourne plus.
[0050] Ces moyens de débrayage permettent de protéger le barillet 2 d'un sur-armage, et
évite une usure prématurée à l'intérieur du barillet 2.
[0051] Le barillet 2 comporte en outre une troisième denture 18 périphérique configurée
pour coopérer avec une quatrième denture 19 d'un mobile 20 du mouvement d'horlogerie.
Le mobile 20 est par exemple un mobile de centre ou une roue de moyenne, voire un
mobile de sonnerie. Une fois armé, le barillet 2 fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement
du mouvement d'horlogerie par l'intermédiaire du mobile 20.
[0052] Les figures 3 et 4 représentent un deuxième mode de réalisation d'un dispositif de
remontage 1, ici d'un barillet 2 d'horlogerie, selon l'invention.
[0053] Le dispositif de remontage 1 du barillet 2 comprend un rochet 30 et un rouage de
remontage 4. Le rouage de remontage 4 engrène avec le rochet 30, de sorte que lorsque
le rouage de remontage 4 est mis en rotation dans un premier sens, le rochet 30 est
entraîné en rotation dans un deuxième sens inverse du premier sens.
[0054] Le rochet 30 est monté solidaire sur un arbre de remontage, l'arbre de remontage
permettant le remontage du barillet 2. L'arbre de remontage est de préférence cylindrique.
[0055] Dans l'exemple, l'arbre de remontage est l'arbre de remontage du barillet 2, le rochet
30 étant agencé sur le barillet 2. Le rochet 30 comprend un moyeu 7 monté solidaire
sur l'arbre de remontage.
[0056] Dans une variante, non représentée, l'arbre de remontage n'est pas monté sur le barillet,
l'arbre de remontage comprenant un pignon engrenant avec un mobile entraînant l'arbre
de remontage du barillet pour armer le ressort, si le rochet n'est pas monté sur le
barillet.
[0057] Le rochet 30 comprend une première denture 11 externe répartie autour du rochet 30.
La première denture 11 coopère avec une deuxième denture 12 agencée sur le rouage
de remontage 4. Le rouage de remontage 4 comprend ici un pignon muni de la deuxième
denture 12 agencée à sa périphérie.
[0058] Le barillet 2 comporte un ressort spiral (non représenté sur les figures), agencé
à l'intérieur du barillet 2, qui doit être armé, soit par un système de remontage
automatique, soit par un système de remontage manuel.
[0059] A cette fin, le dispositif de remontage 1 comprend en outre un système de rouages
13, par exemple entraîné par une masse de remontage automatique (non représentée sur
les figures) du mouvement d'horlogerie. Le système de rouages 13 peut aussi être entraîné
par une tige de remontoir (non représentée sur les figures) actionnable au moyen d'une
couronne, dans la cas d'un remontage manuel.
[0060] Un mobile 21 du système de rouages 13 engrène avec la deuxième denture 12 du rouage
de remontage 4. Ainsi, en actionnant le système de rouages 13, on applique un couple
sur le rochet 4, qui le transmet au moins en partie à l'arbre de remontage par l'intermédiaire
du rouage de remontage 4 entraîné par le mobile 21, et par l'intermédiaire du rochet
30 entraîné par le rouage de remontage 4.
[0061] Selon l'invention, le rochet 30 est déformable pour pouvoir débrayer le rochet 30
et le rouage de remontage 4. En particulier, le rochet 30 se déforme lorsque le couple
appliqué sur le rochet 30 excède sensiblement une valeur seuil, en particulier lorsque
le barillet 2 est complètement armé, de sorte que la première denture 11 périphérique
ne coopère plus avec la deuxième denture 12.
[0062] A cette fin, le rochet 30 comprend un moyeu 27 et une jante périphérique 8, de préférence
rigide, le moyeu 27 étant agencé à l'intérieur de la jante périphérique 8. Le moyeu
27 et la jante périphérique 8 ont une forme d'anneaux circulaires, le moyeu 27 ayant
un rayon plus petit que celui de la jante périphérique 8. Le moyeu 27 et la jante
périphérique 8 s'étendent de préférence dans un même plan.
[0063] La jante périphérique 8 comprend la première denture 11 externe répartie le long
de la jante périphérique 8 autour du rochet 30.
[0064] Le moyeu 27 et la jante périphérique 8 sont reliés par au moins un ressort de liaison9,
de préférence plusieurs ressorts de liaison répartis angulairement autour du moyeu
27. Le ou les ressorts de liaison 9 sont par exemple une ou des lames flexibles en
serpentin.
[0065] Le nombre de bras flexibles 15 dépend de la flexibilité des lames flexibles 16, et
de la valeur seuil du couple au-delà duquel les moyens de débrayage 10 sont configurés
pour débrayer le rochet 30 et l'arbre de remontage. Dans ce mode de réalisation, le
rochet 30 comprend quatre ressorts de liaison 9 disposés au quatre points cardinaux.
[0066] Le ou les ressorts de liaison 9 sont configurés pour se contracter ou s'étirer lorsque
le couple est sensiblement supérieur à la valeur seuil de couple usuellement nécessaire
pour armer le barillet 2, de sorte que la jante périphérique 8 est éloignée du rouage
de remontage 4.
[0067] Autrement dit, lorsque le rouage de remontage 4 appuie fortement sur la jante périphérique
8, celle-ci se déplace en s'écartant de la deuxième denture 12.
[0068] Par conséquent, la première denture 11 n'engrène plus avec la deuxième denture 12,
la rotation du rouage de remontage 4 n'entraînant plus le rochet 30.
[0069] Sur la figure 3, en configuration de remontage, le couple de remontage exercé sur
le rochet 30 est inférieur à la valeur seuil, de sorte que les ressorts de liaison
9 ne changent pas de forme. Ainsi, la première denture 12 et le rochet 30 sont entraînés
par le rouage de remontage 4.
[0070] Sur la figure 4, lorsque le barillet 2 est complètement armé, le couple de remontage
exercé sur le rochet 30 par le rouage de remontage 4 est supérieur à la valeur seuil,
de sorte que les ressorts de liaison 9 se contractent ou s'étendent selon leur disposition.
Autrement dit, le couple demandé pour faire tourner le rochet 30 est trop important
pour les ressorts de liaison 9, qui ne peuvent rester dans leur forme initiale.
[0071] Dans cet exemple, les deux ressorts de liaison 9 disposés du côté du rouage de remontage
4 se contractent, tandis que les deux ressorts de liaison disposés de l'autre côté
du moyeu 27 s'étendent.
[0072] Par conséquent, la jante 8 s'écarte du rouage de remontage 4, la deuxième denture
12 du rouage de remontage 4 n'ayant plus de prise sur la première denture 11, pour
entraîner le rochet 30. Le rouage de remontage 4 continue de tourner, mais le rochet
30 ne tourne plus.
[0073] Ces moyens de débrayage permettent de protéger le barillet 2 d'un sur-armage, et
évite une usure prématurée à l'intérieur du barillet 2. On peut ainsi bloquer l'arbre
de remontage lorsque le ressort du barillet est complètement armé, sans risquer de
casser le ressort du barillet 2.
[0074] Le barillet 2 comporte en outre une troisième denture 18 périphérique configurée
pour coopérer avec une quatrième denture 19 d'un mobile 20 du mouvement d'horlogerie.
Le mobile 20 est par exemple un mobile de centre ou une roue de moyenne, voire un
mobile de sonnerie. Une fois armé, le barillet 2 fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement
du mouvement d'horlogerie par l'intermédiaire du mobile 20.
[0075] L'invention se rapporte également à un mouvement d'horlogerie, non représenté sur
les figures, le mouvement comprenant un barillet et un dispositif de remontage du
barillet tel que décrit précédemment.
[0076] Naturellement, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits en
référence aux figures et des variantes pourraient être envisagées sans sortir du cadre
de l'invention.
1. Dispositif de remontage (1, 10), notamment d'un barillet (2) doté d'un ressort, comprenant
un rochet (3, 30) monté solidaire sur un arbre de remontage rotatif , l'arbre de remontage
rotatif étant par exemple un arbre de remontage du barillet (2) dont la rotation arme
le barillet (2), et un rouage de remontage (4) engrenant avec le rochet (3, 30), la
rotation du rouage de remontage (4) entraînant la rotation du rochet (3, 30) et celui
de l'arbre de remontage rotatif par application d'un couple sur le rochet (3, 30),
caractérisé en ce que le rochet (3, 30) est déformable pour pouvoir débrayer le rochet (3, 30) du rouage
de remontage (4).
2. Dispositif de remontage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le rochet (3, 30) comprend une première denture (11) périphérique coopérant avec
une deuxième denture (12) du rouage de remontage (4), lorsque le couple appliqué sur
le rochet (3, 30) est sensiblement inférieur à une valeur seuil.
3. Dispositif de remontage selon la revendication 2, caractérisé en ce que le rochet (3, 30) se déforme lorsque le couple appliqué sur le rochet (3, 30) excède
sensiblement ladite valeur seuil, en particulier lorsque le barillet (2) est complètement
armé, de sorte que la première denture (11) périphérique ne coopère plus avec la deuxième
denture (12).
4. Dispositif de remontage selon la revendication 3, caractérisé en ce que le rochet (3) comprend une pluralité de cliquets flexibles (15) formant la première
denture (11) du rochet (3), les cliquets flexibles (15) engrenant avec la deuxième
denture (12) lorsque le couple est inférieur à la valeur seuil.
5. Dispositif de remontage selon la revendication 4, caractérisé en ce que les cliquets flexibles (15) se courbent lorsque le couple est sensiblement supérieur
à la valeur seuil, de sorte que les cliquets flexibles (15) n'engrènent plus avec
la deuxième denture (12), la rotation du rouage de remontage (4) n'entraînant plus
le rochet (3).
6. Dispositif de remontage selon l'une, quelconque, des revendications 4 et 5 caractérisé en ce que le rochet (3) comprend un moyeu (7) sur lequel sont agencés les cliquets flexibles
(15), les cliquets flexibles (15) s'étendant autour du moyeu (7).
7. Dispositif de remontage selon l'une, quelconque, des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que chaque cliquet (15) comprend une lame flexible (16) et une dent (17) agencée à l'extrémité
libre de la lame flexible (16), les dents (17) des cliquets flexibles (15) coopérant
avec la deuxième denture (12).
8. Dispositif de remontage selon l'une, quelconque, des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que les cliquets flexibles (15) sont répartis angulairement autour du rochet (3).
9. Dispositif de remontage selon la revendication 3, caractérisé en ce que le rochet (30) comprend une jante périphérique (8), de préférence rigide, munie de
la première denture (11).
10. Dispositif de remontage selon la revendication 9, caractérisé en ce que le rochet (30) comprend un moyeu (27), la jante périphérique (8) étant reliée au
moyeu (27) par au moins un ressort de liaison (9), de préférence plusieurs ressorts
de liaison.
11. Dispositif de remontage selon la revendication 10, caractérisé en ce que le ou les ressorts de liaison (9) se contractent ou s'étirent lorsque le couple est
sensiblement supérieur à la valeur seuil, de sorte que la jante périphérique (8) est
éloignée du rouage de remontage (4), la rotation du rouage de remontage (4) n'entraînant
plus le rochet (30).
12. Dispositif de remontage selon l'une, quelconque, des revendications 10 et 11, caractérisé en ce que les ressorts de liaison (9) sont répartis angulairement autour du moyeu (27).
13. Dispositif de remontage selon l'une, quelconque, des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que le ou les ressorts de liaison (9) sont une ou des lames flexibles.
14. Dispositif de remontage selon l'une, quelconque, des revendications précédentes, caractérisé en ce que le rochet (3, 30) est monté solidaire sur le barillet (2), l'arbre de remontage rotatif
étant l'arbre de remontage du barillet (2) permettant d'armer le ressort du barillet
(2).
15. Mouvement d'horlogerie comprenant un barillet (2) et un dispositif de remontage (1,
10) du barillet (2) selon l'une, quelconque, des revendications précédentes.