Domaine Technique de l'invention
[0001] L'invention concerne un dispositif de verrouillage pour bloquer une articulation
en rotation entre un bas de coque et un collier d'une chaussure de sport, notamment
une chaussure de ski. L'invention porte aussi sur une chaussure de sport, notamment
une chaussure de ski, comprenant un tel dispositif de verrouillage.
Etat de la technique antérieure
[0002] Pour la pratique du ski on connaît des chaussures de sport comprenant un bas de coque
et un collier articulé en rotation autour du bas de coque. Le bas de coque enveloppe
le pied en dessous de la cheville tandis que le collier enveloppe le bas de la jambe
au-dessus de la cheville. L'articulation entre le bas de coque et le collier permet
une insertion aisée du pied dans la chaussure, ainsi qu'une marche naturelle puisque
l'articulation de la cheville n'est pas bloquée. Lorsque la chaussure est utilisée
en descente pour la pratique du ski alpin, l'articulation entre le bas de coque et
le collier doit être bloquée afin de contrôler efficacement les skis.
[0003] Afin de bloquer ou de libérer l'articulation entre le bas de coque et le collier,
on connaît l'utilisation de dispositifs de verrouillage, également dénommés selon
l'anglicisme "ski-walk". Ces dispositifs comprennent un levier actionnable à la main,
et permettant de choisir entre deux configurations de la chaussure. La première configuration,
dite "ski", bloque l'articulation entre le collier et le bas de coque. La deuxième
configuration, dite "walk" ou "marche", libère l'articulation entre le collier et
le bas de coque.
[0004] Les dispositifs de verrouillage connus de l'état de la technique comprennent tout
ou partie des inconvénients suivant :
- ils sont complexes à fabriquer;
- ils ont une fiabilité limitée, c'est-à-dire qu'ils peuvent se casser et/ou s'user
facilement ou passer intempestivement d'une configuration à l'autre;
- ils sont lourds et/ou volumineux;
- ils sont difficiles à manipuler;
- ils ne permettent pas d'atteindre une amplitude de mouvement suffisante pour atteindre
un confort de marche satisfaisant.
[0005] Lorsque l'amplitude de rotation du collier relativement au bas de coque est faible,
il est plus difficile de percevoir l'activation de la configuration "marche". Ainsi,
il arrive fréquemment que des skieurs utilisent leurs chaussures pour la pratique
du ski alpin en descente avec la configuration "marche". Les efforts du skieur sont
alors moins bien transmis aux chaussures, et donc aux skis fixés aux chaussures. Il
s'en suit un guidage médiocre des skis et un risque augmenté de chute.
Présentation de l'invention
[0006] Le but de l'invention est de fournir un dispositif de verrouillage remédiant aux
inconvénients ci-dessus et améliorant les dispositifs de verrouillage connus de l'art
antérieur.
[0007] En particulier, l'invention vise à proposer des dispositifs de verrouillage qui soient
simples à fabriquer, fiables, robustes, légers, compacts, et faciles à manipuler.
[0008] Un autre objectif de l'invention est de proposer une chaussure de ski empêchant la
pratique involontaire du ski alpin avec des chaussures en configuration "marche".
Résumé de l'invention
[0009] L'invention se rapporte à un dispositif de verrouillage pour bloquer une articulation
en rotation entre un bas de coque et un collier d'une chaussure de sport, le dispositif
de verrouillage comprenant un élément de blocage mobile entre une position de blocage
et une position de déblocage, et un élément conjugué apte à coopérer avec l'élément
de blocage pour bloquer l'articulation en rotation lorsque l'élément de blocage est
en position de blocage, l'élément de blocage étant écarté de l'élément conjugué pour
libérer ladite articulation en rotation lorsque l'élément de blocage est en position
de déblocage, le dispositif de verrouillage comprenant en outre un arbre solidaire
de l'élément de blocage, un boîtier comprenant au moins une première lumière de guidage,
un chariot mobile par rapport au boîtier, le chariot comprenant au moins une deuxième
lumière de guidage, l'arbre coopérant avec l'au moins une première lumière de guidage
et avec l'au moins une deuxième lumière de guidage de sorte qu'un déplacement du chariot
relativement au boîtier entraîne un déplacement de l'élément de blocage.
[0010] L'élément de blocage peut être mobile parallèlement à un premier axe entre sa position
de blocage et sa position de déblocage, l'au moins une première lumière de guidage
étant orientée parallèlement au premier axe, le chariot étant mobile par rapport au
boîtier parallèlement à un deuxième axe, l'au moins une deuxième lumière de guidage
étant orientée parallèlement à un troisième axe, le troisième axe formant avec le
premier axe un angle non nul, le troisième axe formant avec le deuxième axe un angle
non nul.
[0011] L'élément de blocage peut comprendre un ergot, et l'élément conjugué peut comprendre
une ouverture comprenant une forme complémentaire à une forme de l'ergot, l'ergot
étant positionné à l'intérieur de l'ouverture lorsque l'élément de blocage est en
position de blocage, et l'ergot étant positionné hors de l'ouverture lorsque l'élément
de blocage est en position de déblocage.
[0012] Ledit élément conjugué peut comprendre une lame destinée à être fixée au bas de coque
de la chaussure de sport selon une liaison en rotation autour d'un quatrième axe,
la lame étant apte à coulisser relativement au boîtier lorsque l'élément de blocage
est en position de déblocage.
[0013] Ledit boîtier peut être destiné à être fixé au collier de la chaussure de sport selon
une liaison en rotation autour d'un cinquième axe.
[0014] Le boîtier et la lame peuvent comprendre des surfaces métalliques en vis-à-vis, et
le dispositif de verrouillage peut comprendre un élément glissant interposé entre
le boîtier et la lame, l'élément glissant étant configuré pour faciliter le coulissement
de la lame relativement au boîtier.
[0015] Le dispositif de verrouillage peut comprendre en outre un câble, le câble comprenant
une première extrémité fixée au chariot pour exercer un effort de traction sur le
chariot, le câble comprenant une deuxième extrémité destinée à être fixée à un moyen
de manoeuvre.
[0016] Ladite deuxième lumière de guidage peut être orientée de sorte qu'un déplacement
du chariot consécutif d'un effort de traction dudit câble entraîne le déplacement
de l'élément de blocage vers sa position de déblocage.
[0017] Le dispositif de verrouillage peut comprendre un moyen de rappel configuré pour déplacer
le chariot, de sorte à entraîner le déplacement de l'élément de blocage vers sa position
de blocage.
[0018] Le boîtier peut comprendre un moyen de guidage en translation de l'élément de blocage
parallèlement à un premier axe, et/ou le boîtier peut comprendre un moyen de guidage
en translation du chariot parallèlement à un deuxième axe.
[0019] L'élément de blocage peut comprendre une première portion cylindrique coopérant avec
une ouverture de forme complémentaire dans le boîtier pour guider l'élément de blocage
en translation entre sa position de blocage et sa position de déblocage, et l'élément
de blocage peut comprendre une deuxième portion cylindrique apte à coopérer avec une
ouverture de forme complémentaire dans l'élément conjugué pour bloquer l'articulation
en rotation lorsque l'élément de blocage est en position de blocage, un diamètre de
la première portion cylindrique étant strictement supérieur à un diamètre de la deuxième
portion cylindrique.
[0020] L'invention se rapporte également à une chaussure de sport comprenant un bas de coque,
un collier articulé en rotation par rapport au bas de coque et un dispositif de verrouillage
tel que défini précédemment.
[0021] Ledit boîtier peut être solidaire du collier, et ledit élément conjugué peut être
solidaire du bas de coque.
[0022] Le collier peut comprendre une paroi externe recouvrant un mécanisme du dispositif
de verrouillage.
[0023] Le bas de coque peut comprendre une échancrure arrière, la chaussure de sport comprenant
en outre un spoiler arrière mobile en rotation relativement au bas de coque autour
d'un axe transversal, le spoiler arrière étant mobile entre une première position
où il referme l'échancrure et une deuxième position pivotée vers l'arrière de la chaussure.
[0024] L'invention se rapporte également à un dispositif de verrouillage pour bloquer une
articulation en rotation entre un bas de coque et un collier d'une chaussure de sport,
le dispositif de verrouillage comprenant un boîtier destiné à être fixé au collier,
et une lame destinée à être fixée au bas de coque, le boîtier comprenant un élément
de blocage mobile entre une position de blocage et une position de déblocage, l'élément
de blocage coopérant avec la lame pour bloquer l'articulation en rotation entre le
bas de coque et le collier lorsque l'élément de blocage est en position de blocage,
la lame étant apte à coulisser dans le boîtier lorsque l'élément de blocage est en
position de déblocage, le boîtier étant destiné à être fixé au collier selon une liaison
en rotation autour d'un cinquième axe.
[0025] L'élément de blocage peut comprendre un ergot, et la lame peut comprendre une ouverture
comprenant une forme complémentaire à une forme de l'ergot, l'ergot étant positionné
à l'intérieur de l'ouverture lorsque l'élément de blocage est en position de blocage,
et l'ergot étant positionné hors de l'ouverture lorsque l'élément de blocage est en
position de déblocage.
[0026] Le boîtier et la lame peuvent comprendre des surfaces métalliques en vis-à-vis, et
le dispositif de verrouillage peut comprendre un élément glissant interposé entre
le boîtier et la lame, l'élément glissant étant configuré pour faciliter le coulissement
de la lame relativement au boîtier.
[0027] L'invention se rapporte également à une chaussure de sport comprenant un bas de coque,
un collier articulé en rotation par rapport au bas de coque et un dispositif de verrouillage
tel que défini précédemment.
[0028] Ledit boîtier peut être solidaire du collier, et ladite lame peut être solidaire
du bas de coque.
[0029] Le collier peut comprendre une paroi externe recouvrant un mécanisme du dispositif
de verrouillage.
[0030] Le bas de coque peut comprendre une échancrure arrière, la chaussure de sport comprenant
en outre un spoiler arrière mobile en rotation relativement au bas de coque autour
d'un axe transversal, le spoiler arrière étant mobile entre une première position
où il referme l'échancrure et une deuxième position pivotée vers l'arrière de la chaussure.
Présentation des figures
[0031] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante d'un mode de réalisation particulier fait à
titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
La figure 1 est une vue de profil d'une chaussure de ski selon un mode de réalisation
de l'invention.
La figure 2 est une vue de profil d'une partie de la chaussure de ski comprenant un
bas de coque, un collier et d'un dispositif de verrouillage.
La figure 3 est une vue en coupe longitudinale et verticale de la partie de chaussure
de ski de la figure 2.
La figure 4 est une vue en perspective d'un dispositif de verrouillage selon un mode
de réalisation de l'invention, le dispositif de verrouillage étant en configuration
marche.
La figure 5 est une vue en perspective du dispositif de verrouillage de la figure
4, le dispositif de verrouillage étant en configuration ski.
La figure 6 est une deuxième vue en perspective du dispositif de verrouillage de la
figure 4.
La figure 7 est une vue en perspective d'une partie du dispositif de verrouillage
de la figure 4.
La figure 8 est une vue en perspective d'une première partie d'un boîtier et d'un
chariot du dispositif de verrouillage de la figure 4.
La figure 9 est une vue en coupe longitudinale et verticale du dispositif de verrouillage
de la figure 4, le dispositif de verrouillage étant en configuration marche.
La figure 10 est une vue en coupe longitudinale et verticale du dispositif de verrouillage
de la figure 4, le dispositif de verrouillage étant en configuration ski.
La figure 11 est une vue en perspective de dessus d'un dispositif de manoeuvre de
la chaussure de ski.
La figure 12 est une vue en perspective de dessous du dispositif de manoeuvre de la
figure 11.
La figure 13 est une vue schématique en coupe d'une partie de la chaussure de ski.
La figure 14 une vue en perspective arrière d'un bas de coque et d'un dispositif de
verrouillage selon un mode de réalisation de l'invention.
La figure 15 est une vue en perspective d'un spoiler arrière du bas de coque de la
figure 14.
Description détaillée
[0032] La figure 1 illustre schématiquement une chaussure de ski 1 selon un mode de réalisation
de l'invention. La chaussure de ski est destinée à envelopper le pied et le bas de
la jambe d'un utilisateur et à être fixée, de manière amovible, à une planche de glisse,
notamment un ski, pour la pratique d'un sport de glisse sur neige. En particulier,
la chaussure de ski 1 peut être adaptée à la pratique du ski alpin et/ou du ski de
randonnée.
[0033] Dans ce document, l'axe X désigne l'axe longitudinal de la chaussure de ski. L'axe
X est orienté de la zone du talon d'un utilisateur de la chaussure de ski 1 vers la
zone des orteils de l'utilisateur, c'est-à-dire dans le sens dans lequel un ski fixé
à la chaussure de ski s'étend vers l'avant. L'axe Y désigne l'axe transversal de la
chaussure de ski. L'axe Y est orienté de la gauche vers la droite, la gauche et la
droite étant définies selon le point de vue de l'utilisateur. L'axe Y est ainsi un
axe sensiblement parallèle à l'axe d'articulation de la cheville de l'utilisateur.
L'axe Z désigne l'axe perpendiculaire à l'axe X et à l'axe Y. On considère que la
chaussure de ski repose par l'intermédiaire de sa semelle sur un sol horizontal. L'axe
Z est un axe vertical, orienté de bas en haut. Les axes X, Y et Z forment un repère
orthogonal.
[0034] La chaussure de ski 1 comprend un bas de coque 2 destiné à envelopper le pied de
l'utilisateur, un collier 3 destiné à envelopper le bas de la jambe de l'utilisateur,
et un moyen d'articulation en rotation 4 entre le bas de coque 2 et le collier 3.
Le moyen d'articulation en rotation 4 est configuré pour permettre une rotation du
collier 3 relativement au bas de coque 2 autour d'un axe de rotation Y1 parallèle
à l'axe Y. L'axe de rotation Y1 est sensiblement aligné avec un axe de rotation de
la cheville de l'utilisateur. L'axe de rotation Y1 passe notamment par les deux malléoles
interne et externe de l'utilisateur.
[0035] En remarque, la présente description se limitera essentiellement à des explications
relatives à une chaussure de ski, sans que cela ne doive être interprété comme une
limitation de l'objet de la présente invention qui, au contraire, trouve également
application pour toute chaussure de sport comprenant un bas de coque et un collier
articulé en rotation autour du bas de coque.
[0036] La chaussure de ski 1 comprend un ensemble de moyens de serrage 5 pour serrer la
chaussure de ski autour du pied et du bas de la jambe de l'utilisateur. Chaque moyen
de serrage 5 comprend un dispositif de manoeuvre 6 fixé sur un premier rabat du bas
de coque ou respectivement du collier, et un moyen d'accroche 7 fixé sur un deuxième
rabat du bas de coque ou respectivement du collier. Chaque dispositif de manoeuvre
6 comprend une boucle de serrage 8 coopérant avec le moyen d'accroche 7 pour rapprocher
le premier rabat du deuxième rabat et ainsi serrer le bas de coque autour du pied,
ou respectivement pour serrer le collier autour du bas de la jambe. Le moyen d'accroche
7 peut, par exemple, comprendre une crémaillère. Selon le mode de réalisation présenté,
la chaussure de ski 1 comprend deux moyens de serrage 5 agencés sur le bas de coque
et deux moyens de serrage 5 agencés sur le collier. En variante, le nombre de moyens
de serrage pourrait être différent. Le bas de coque 2 et le collier 3 peuvent être
en matériau plastique injecté. Le bas de coque 2 comprend en outre un trottoir avant
9A et un trottoir arrière 9B destinés à coopérer avec un dispositif de fixation pour
fixer la chaussure de ski 1 à une planche de glisse.
[0037] La chaussure de ski 1 comprend en outre un dispositif de verrouillage 10 configuré
pour bloquer l'articulation en rotation entre le bas de coque 2 et le collier 3. Le
dispositif de verrouillage 10 permet d'utiliser la chaussure soit dans une configuration
dite "marche" dans laquelle l'articulation en rotation entre le bas de coque 2 et
le collier 3 est libre, soit dans une configuration dite "ski" dans laquelle l'articulation
en rotation entre le bas de coque 2 et le collier 3 est bloquée. En configuration
marche, la chaussure de ski suit l'articulation naturelle du pied et de la jambe,
ce qui facilite la marche. En configuration ski, le blocage de l'articulation permet
une transmission optimale des efforts du pied et du bas de la jambe à la chaussure
de ski, ce qui permet un guidage précis de la planche de glisse fixée à la chaussure
de ski.
[0038] Le dispositif de verrouillage 10 est agencé à l'arrière de la chaussure de ski. Il
est représenté schématiquement par un rectangle sur la figure 1. Comme nous le verrons
plus en détail par la suite, le dispositif de verrouillage 10 est avantageusement
relié par un câble 11 à un dispositif de manoeuvre 6 de la chaussure de ski, notamment
à un dispositif de manoeuvre 6 fixé au collier 3. Dans l'exemple de réalisation représenté,
le dispositif de manoeuvre 6 auquel est relié le câble 11 est positionné le plus vers
le haut parmi les différents dispositifs de manoeuvre 6. En variante, le câble 11
pourrait être relié à tout autre dispositif de manoeuvre disposé sur la chaussure.
Le dispositif de manoeuvre relié au câble 11 pourrait être indépendant d'un moyen
de serrage 5.
[0039] La figure 2 illustre le bas de coque 2 et le collier 3 de la chaussure de ski. Le
dispositif de verrouillage 10 est logé au moins partiellement dans une excroissance
formée à l'arrière du collier 3. Le dispositif de verrouillage 10 est notamment recouvert
au moins partiellement par une paroi externe 15 du collier. Le dispositif de verrouillage
10 pourrait également être emprisonné entre deux couches de la paroi arrière du collier,
formant alors un logement pour la réception du dispositif de verrouillage. Il est
ainsi protégé des chocs et des projections de neige ou de glace. Plus précisément,
et comme cela est mieux visible sur la figure 3, le dispositif de verrouillage 10
comprend un mécanisme 20 solidaire du collier et un élément conjugué, ou autrement
dit un élément complémentaire, sous forme d'une lame 12, solidaire du bas de coque.
La lame 12 est fixée au bas de coque 2 au niveau de son extrémité inférieure et est
saillante vers le haut. La lame 12 peut être une plaque de forme rectangulaire dont
l'extrémité supérieure est insérée dans le mécanisme 20. La lame 12 peut être de forme
rectiligne. En variante, la lame 12 pourrait avoir une forme recourbée, afin de garantir
sa bonne intégration à la paroi arrière de la chaussure, ainsi qu'une meilleure résistance
mécanique, notamment une meilleure résistance en flexion. Le mécanisme 20 est recouvert
par la paroi externe 15 du collier.
[0040] Ledit mécanisme 20 comprend un boîtier 21 pourvu d'une ouverture inférieure à l'intérieur
de laquelle la lame 12 est engagée. La lame 12 est guidée en translation à l'intérieur
du boîtier 21 parallèlement à l'axe dans lequel la lame s'étend. Lorsque le dispositif
de verrouillage 10 est en configuration de marche, la lame 12 est libre de coulisser
à l'intérieur du boîtier. La lame 12 est donc mobile en translation relativement au
boîtier 21. Lorsque le dispositif de verrouillage 10 est en configuration de ski,
la lame 12, elle-même liée au bas de coque, est bloquée à l'intérieur du boîtier,
lui-même lié au collier. Le collier est ainsi empêché de pivoter relativement au bas
de coque autour de l'axe de rotation Y1.
[0041] Les figures 4 et 5 illustrent respectivement le dispositif de verrouillage 10 en
configuration de marche et en configuration de ski. Le dispositif de verrouillage
comprend un élément de blocage 22 mobile parallèlement à un premier axe X1 entre une
position de blocage et une position de déblocage. La position de blocage de l'élément
de blocage 22 correspond à la configuration de ski du dispositif de verrouillage 10
et est illustrée à la figure 5. La lame 12 coopère alors avec l'élément de blocage
22 pour bloquer l'articulation en rotation entre le collier et le bas de coque. La
position de déblocage de l'élément de blocage 22 correspond à la configuration de
marche du dispositif de verrouillage 10 et est illustrée à la figure 4. L'élément
de blocage 22 est alors écarté de la lame 12 pour libérer l'articulation en rotation
entre le collier et le bas de coque.
[0042] Le premier axe X1 peut être sensiblement parallèle à l'axe longitudinal X pour une
orientation donnée du collier relativement au bas de coque. Lorsque le dispositif
de verrouillage est en configuration de ski, le premier axe X1 peut, par exemple,
former avec l'axe longitudinal X un angle inférieur ou égal à 30°.
[0043] Selon le mode de réalisation présenté, l'élément de blocage 22 comprend un ergot,
et la lame 12 comprend une ouverture 14 comprenant une forme complémentaire à une
forme de l'ergot. L'ergot est positionné à l'intérieur de l'ouverture 14 lorsque l'élément
de blocage est en position de blocage, et l'ergot est positionné hors de l'ouverture
lorsque l'élément de blocage est en position de déblocage. En particulier, selon le
mode de réalisation présenté, l'élément de blocage 22 comprend une forme cylindrique
dont l'axe X1 est l'axe de révolution. L'ouverture 14 comprend une forme circulaire
dont le diamètre est légèrement supérieur au diamètre de la forme cylindrique de l'élément
de blocage. Avantageusement, l'élément de blocage 22 et la lame 12 sont fabriqués
en métal, de manière à résister aux efforts importants que peut exercer un utilisateur
lors de la pratique du ski alpin.
[0044] En variante, d'autres formes de l'élément de blocage 22 et de l'ouverture 14 pourraient
être envisagées, par exemple une forme triangulaire, carrée, rectangulaire, polygonale,
ou ovoïde. Selon d'autres modes de réalisation, l'élément de blocage 22 et l'élément
conjugué coopérant avec l'élément de blocage pourraient être différents. Ces deux
éléments pourraient par exemple comprendre des reliefs, tels que par exemple des surfaces
de crémaillère, destinés à venir en contact l'une contre l'autre lorsque l'élément
de blocage est en position de blocage. Plus généralement, les deux éléments peuvent
comprendre chacun une surface de butée configurée pour empêcher l'élément conjugué
de coulisser dans le mécanisme 20 lorsque l'élément de blocage est en position de
blocage.
[0045] Avantageusement, le boîtier 21 comprend un moyen de guidage 25 apte à guider l'élément
de blocage 22 en translation parallèlement au premier axe X1. Ce moyen de guidage
25 est notamment formé par une chemise dont la forme correspond à la forme profilée
de l'élément de blocage 22. En particulier, comme l'élément de blocage présente ici
une forme cylindrique, la chemise formée dans le boîtier comprend également une forme
cylindrique. Ce moyen de guidage permet de bien maîtriser le mouvement de translation
de l'élément de blocage, et ainsi de limiter tout risque de coincement entre l'élément
de blocage et la lame 12.
[0046] L'élément de blocage 22 comprend une première portion cylindrique coopérant avec
la chemise de forme complémentaire dans le boîtier 21 pour guider l'élément de blocage
en translation parallèlement au premier axe X1, et une deuxième portion cylindrique
apte à coopérer avec l'ouverture 14 de forme complémentaire dans la lame 12. Avantageusement,
un diamètre de la première portion cylindrique est strictement supérieur à un diamètre
de la deuxième portion cylindrique. L'épaulement formé à l'interface entre la première
portion cylindrique et la deuxième portion cylindrique peut ainsi venir en butée contre
le bord de l'ouverture 14, ce qui permet de bien immobiliser la lame 12 lorsque le
dispositif de verrouillage est en configuration de ski.
[0047] Comme visible sur la figure 6, le boîtier 21 peut comprendre une forme globalement
parallélépipédique. Le boîtier 21 peut comprendre une première partie 21A et une deuxième
partie 21B formant un couvercle de la première partie 21A. Le moyen de guidage 25
est formé dans la deuxième partie 21B du boîtier. La première partie 21A et la deuxième
partie 21B sont fixées rigidement l'une à l'autre, notamment au moyen de deux axes
23 et 24 coopérant avec des trous agencés respectivement au niveau d'un bord inférieur
et d'un bord supérieur de chacune des deux parties 21A et 21B du boîtier 21. Le boîtier
21 peut être dans un matériau plastique et/ou métallique. En particulier, la première
partie 21A peut être en métal et/ou la deuxième partie 21B peut être en plastique.
[0048] Selon l'invention, le mécanisme 20 permet de déplacer l'élément de blocage 22 entre
sa position de blocage et sa position de déblocage d'une manière particulièrement
avantageuse. Ce mécanisme 20 va à présent être décrit plus en détail en référence
aux figures 7, 8.
[0049] Outre le boîtier 21 et l'élément de blocage 22 décrits précédemment, le mécanisme
20 comprend un chariot 26 mobile par rapport au boîtier 21 parallèlement à un deuxième
axe Z2. Le deuxième axe Z2 peut être sensiblement parallèle à l'axe vertical Z pour
une orientation donnée du collier relativement au bas de coque. Le deuxième axe Z2
forme un angle non nul avec l'axe X1, de préférence un angle sensiblement égal à 90°.
[0050] La première partie 21A du boîtier 21 comprend deux flancs latéraux 28 s'étendant
parallèlement l'un à l'autre et reliés ensemble par les deux axes 23 et 24. Le chariot
26 comprend globalement la forme d'un U. Le chariot comprend notamment une base 29
et deux flancs latéraux 30 reliés à la base 28. Les flancs latéraux 30 du chariot
s'étendent parallèlement l'un à l'autre le long de faces internes des flancs latéraux
28 du boîtier. Les flancs latéraux 28 du boîtier coopèrent avec les flancs latéraux
30 du chariot de sorte à former un moyen de guidage en translation du chariot relativement
au boîtier. Le chariot est relié au câble 11 notamment par l'intermédiaire de sa base
29. Une première extrémité du câble 11 est insérée au travers d'un trou prévu dans
la base 29 du chariot 26. Cette première extrémité est munie d'un moyen de retenue
35 destiné à prendre appui sur le bord dudit trou. Une traction du câble 11 entraîne
ainsi un coulissement, ou autrement dit une translation, du chariot 26 à l'intérieur
du boîtier 21 parallèlement au deuxième axe Z2.
[0051] Sur la figure 8, seuls sont représentés la première partie 21A du boîtier 21 et le
chariot 26. Les deux flancs latéraux 28 du boîtier 21 comprennent chacun une première
lumière de guidage 31 orientée parallèlement au premier axe X1. Les deux flancs latéraux
30 du chariot 26 comprennent chacun une deuxième lumière de guidage 32 orientée parallèlement
à un troisième axe A3. Le troisième axe A3 forme avec le premier axe X1 un angle B
différent de 90°.
[0052] Les lumières de guidage 31 et 32 sont des ouvertures traversantes de forme oblongue
agencées respectivement dans les flancs 28 et 30 respectivement du boitier 21 et du
chariot 26. L'orientation d'une lumière de guidage 31, 32 désigne l'orientation dans
laquelle la forme oblongue s'étend. Autrement dit, l'orientation d'une lumière de
guidage 31, 32 est parallèle à l'orientation de la plus grande dimension de la lumière
de guidage.
[0053] Le mécanisme 20 comprend également un arbre 33 solidaire de l'élément de blocage
22. L'arbre 33 s'étend globalement parallèlement à l'axe transversal Y et traverse
l'élément de blocage 22. L'arbre 33 peut être fixé rigidement à l'élément de blocage
22 ou être inséré en jeu dans une ouverture transversale prévue dans l'élément de
blocage. Selon une variante de réalisation, l'arbre 33 et l'élément de blocage 22
pourraient former une seule et même pièce. Par ailleurs, l'arbre 33 est agencé au
travers des lumières de guidage 31 et 32. Les lumières de guidage 31 et 32 possèdent
une largeur légèrement supérieure au diamètre de l'arbre 33, de sorte que l'arbre
33 puisse librement coulisser au sein de ces lumières de guidage. L'arbre 33 peut
comprendre des moyens d'arrêt à chacune de ses extrémités pour garantir son bon maintien
en position au travers des lumières de guidage 31 et 32.
[0054] Lorsque le chariot 26 est en position haute, comme cela est représenté sur la figure
9, les deuxièmes lumières de guidage 32 se positionnent en vis-à-vis d'une extrémité
arrière des premières lumières de guidage 31. L'arbre 33 qui s'étend au travers des
premières lumières de guidage 31 et des deuxièmes lumières de guidage 32 est donc
dans une position davantage vers l'arrière. L'élément de blocage 22, solidaire de
l'arbre 33, est alors en position de déblocage.
[0055] Inversement, lorsque le chariot 26 est en position basse, comme cela est représentée
sur la figure 10, les deuxièmes lumières de guidage 32 se positionnent en vis-à-vis
d'une extrémité avant des premières lumières de guidage 31. L'arbre 33 est donc dans
une position davantage vers l'avant. L'élément de blocage 22 est alors en position
de blocage. L'élément de blocage 22 est ainsi apte à venir en prise avec l'ouverture
14 de la lame 12.
[0056] Lorsque le chariot 26 est déplacé relativement au boîtier 21 suivant le deuxième
axe Z2, les bords des lumières de guidage 32, lesquels s'étendent parallèlement au
troisième axe A3, exercent un appui sur l'arbre 33, ce qui force le déplacement de
l'arbre 33. L'arbre 33 étant également guidé par les lumières de guidage 31, le déplacement
de l'arbre 33 se fait nécessairement parallèlement au premier axe X1. Par conséquent,
le déplacement du chariot 26 selon le deuxième axe Z2 entraîne automatiquement le
déplacement de l'élément de blocage 22 selon le premier axe X1. On comprend donc que
l'arbre 33 coopère avec les lumières de guidage 28 et 30 de sorte qu'un déplacement
du chariot 26 relativement au boîtier parallèlement au deuxième axe Z2 entraîne un
déplacement de l'élément de blocage parallèlement au premier axe X1.
[0057] Le mécanisme 20 permet avantageusement de transformer le déplacement sensiblement
vertical du chariot 26 en un déplacement sensiblement longitudinal de l'élément de
blocage. Le mécanisme 20 réalisant cette transformation est à la fois particulièrement
compact et fiable. Le mécanisme 20 peut ainsi être commandé au moyen d'un câble 11
s'étendant parallèlement à une paroi de la chaussure de ski. Selon le mode de réalisation
présenté, le câble 11 s'étend vers le haut depuis le mécanisme 20 mais en variante,
le dispositif de verrouillage pourrait être adapté de sorte que le câble 11 s'étende
vers les côtés droit ou gauche, ou encore vers le bas, ou encore toute direction perpendiculaire
au premier axe X1.
[0058] Plus l'angle B formé entre le premier axe A1 et le troisième axe A3 est proche de
90°, plus la course du chariot 26 devra être importante pour déplacer l'élément de
blocage 22 entre sa position de blocage et sa position de déblocage, ce qui contribue
à l'augmentation du volume du mécanisme 20. Cet angle B est nécessairement différent
de 90° car sinon le déplacement du chariot ne générerait aucun déplacement de l'arbre
33.
[0059] Par ailleurs, plus l'angle B formé entre le premier axe A1 et le troisième axe A3
est proche de 0°, plus les efforts de réaction de l'arbre 33 sur les bords des lumières
31 et 32 seront importants, ce qui peut générer des efforts de frottement et une usure
prématurée du mécanisme. Avantageusement, le troisième axe A3 peut former avec le
premier axe X1 un angle B compris entre 10° et 85° inclus, de préférence entre 40°
et 75° inclus, de préférence encore entre 50° et 70°.
[0060] Le mécanisme 20 comprend en outre un moyen de rappel 34 configuré pour déplacer le
chariot 26 dans le sens opposé au sens de déplacement contrôlé par l'actionnement
du câble 11. Le moyen de rappel 34 peut notamment être obtenu par un ressort de compression
comprenant une première extrémité en appui contre la base 29 du chariot et une deuxième
extrémité en appui contre une paroi de la deuxième partie 21B du boîtier. Lorsqu'un
effort de traction est exercé sur le câble 11, le chariot 26 se déplace vers le haut
et le ressort de compression est comprimé. Ainsi, l'élément de blocage 22 n'est plus
en prise avec la lame 12 et le mécanisme est en position de déverrouillage. Lorsque
le câble 11 est relâché, le ressort de compression repousse le chariot vers le bas.
Ainsi, l'élément de blocage 22 coopère avec l'ouverture 14 de la lame 12 et le mécanisme
est en position de verrouillage. En variante, l'agencement du câble pourrait être
modifiée. Le câble pourrait par exemple exercer un effort de traction vers le bas
sur le chariot 26 et le moyen de rappel pourrait tendre à faire remonter le chariot.
[0061] Les lumières de guidage 32 du chariot sont orientées vers le bas et vers l'arrière,
si bien que la position basse du chariot correspond à la position de blocage de l'élément
de blocage, et la position haute du chariot correspond à la position de déblocage
de l'élément de blocage. Une traction sur le chariot 26 par le câble 11 entraîne donc
le déplacement de l'élément de blocage vers sa position de déblocage. Inversement,
en l'absence de tension sur le câble 11, l'élément de blocage est dans sa position
de blocage.
[0062] En variante, les lumières de guidage 32 pourraient être orientées vers le bas et
vers l'avant de sorte que la position haute du chariot corresponde à la position de
blocage de l'élément de blocage, et la position basse du chariot corresponde à la
position de déblocage de l'élément de blocage.
[0063] Avantageusement, le câble 11 comprend une deuxième extrémité fixée à un dispositif
de manoeuvre 6 articulé sur la chaussure de ski. Ainsi, l'utilisateur peut facilement
contrôler la configuration de la chaussure de ski en manipulant de dispositif de manoeuvre
6.
[0064] Les figures 11 et 12 illustrent un mode de réalisation d'un dispositif de manoeuvre
6 relié au câble 11. Le dispositif de manoeuvre 6 comprend un premier levier 41 solidaire
d'une boucle de serrage 8 et un deuxième levier 42, distinct du premier levier 41,
et solidaire du câble 11.
[0065] Le premier levier 41 est mobile entre une première position, ou position fermée,
et une deuxième position, ou position ouverte. Lorsque le premier levier 41 est dans
sa première position, il est apte à exercer un effort de traction sur la boucle de
serrage 8 permettant ainsi de serrer la chaussure de ski autour du pied et/ou du bas
de la jambe de l'utilisateur. Inversement, lorsque le premier levier 41 est dans sa
deuxième position, le moyen de serrage 5 correspondant est desserré, ce qui permet
d'écarter les deux rabats du bas de coque ou du collier, par exemple afin d'insérer
ou d'extraire le pied de l'utilisateur de la chaussure de ski.
[0066] De même, le deuxième levier 42 est mobile entre une première position et une deuxième
position. Lorsque le deuxième levier 42 est dans sa première position, il n'exerce
aucun effort de traction sur le câble 11. L'élément de blocage 22 est alors en position
de blocage grâce à l'effet du moyen de rappel 34. Inversement, lorsque le deuxième
levier 42 est dans sa deuxième position, le câble 11 est sous tension. Le chariot
26 est alors déplacé à l'encontre du moyen de rappel 34 et l'élément de blocage 22
est en position de déblocage. L'articulation du collier sur le bas de coque est libérée
et le collier peut pivoter vers l'arrière ou vers l'avant.
[0067] Sur les figures 11 et 12, les deux leviers 41 et 42 sont représentés tous les deux
dans leur première position. Le premier levier 41 et le deuxième levier 42 sont configurés
pour prendre appui l'un sur l'autre de sorte que lorsque le premier levier 41 est
dans sa première position, le deuxième levier est automatiquement dans sa première
position, et lorsque le deuxième levier 42 est dans sa deuxième position, le premier
levier 41 est automatiquement dans sa deuxième position.
[0068] En particulier, le premier levier 41 et le deuxième levier 42 sont articulés autour
d'un même axe de rotation W1. Lorsque les leviers 41 et 42 sont dans leur première
position, le premier levier s'étend au-dessus du deuxième levier 42. Une face inférieure
du premier levier 41 est en appui contre une face supérieure du deuxième levier 42.
[0069] La deuxième extrémité du câble 11 comprend un moyen de retenue 49, par exemple de
forme cylindrique. Ce moyen de retenue 49 est monté dans un logement de forme complémentaire
prévue sur la face interne du deuxième levier. En variante, tout système de retenue
de l'extrémité du câble sur le levier est envisageable. La deuxième extrémité du câble
11 est ainsi fixée au deuxième levier 42 selon une liaison en rotation parallèle à
l'axe de rotation W1. Ainsi, lorsque le deuxième levier 42 pivote autour de l'axe
de rotation W1 de sa première position à sa deuxième position, le câble 11 se tend
et s'oriente naturellement dans une direction adéquate.
[0070] Entre sa première extrémité et sa deuxième extrémité, le câble 11 peut être protégé
par une gaine et peut passer dans un trou aménagé dans le collier. Un canal peut être
prévu le long d'une face interne du collier pour guider le câble.
[0071] Lorsque l'utilisateur fait passer le premier levier 41 de sa deuxième position à
sa première position, il obtient simultanément le serrage de la chaussure autour du
pied ou du bas de la jambe de l'utilisateur et le passage du dispositif de verrouillage
10 en configuration ski. Comme le dispositif de verrouillage se trouve automatiquement
en configuration ski dès que l'utilisateur serre sa chaussure autour du pied ou du
bas de sa jambe, il ne risque plus de pratiquer le ski alpin avec le dispositif de
verrouillage en configuration marche, c'est-à-dire avec l'articulation en rotation
entre le bas de coque et le collier non bloquée.
[0072] Inversement, lorsque l'utilisateur fait passer le deuxième levier 42 de sa première
position à sa deuxième position, il obtient simultanément le desserrage de la chaussure
autour du pied ou du bas de la jambe de l'utilisateur et le passage du dispositif
de verrouillage en configuration marche.
[0073] L'utilisateur peut également utiliser la chaussure de ski 1 avec le premier levier
41 en deuxième position et le deuxième levier 42 en première position. La chaussure
est alors desserrée autour du pied ou du bas de la jambe de l'utilisateur mais l'articulation
en rotation entre le bas de coque et le collier reste verrouillée. Une telle configuration
permet de pratiquer le ski alpin avec une compression moindre du pied ou du bas de
la jambe. On peut ainsi améliorer le confort de l'utilisateur tout en gardant un guidage
relativement précis des skis. Une telle configuration peut également être particulièrement
adaptée aux situations d'attente qui ne nécessitent pas de marcher avec les chaussures
de ski, comme par exemple lorsqu'un utilisateur patiente dans les remontées mécaniques.
[0074] La lame 12 est fixée au bas de coque 2 selon une liaison en rotation autour d'un
quatrième axe Y4 parallèle à l'axe transversal Y. A cet effet, le bas de coque 2 comprend
deux excroissances, formées sensiblement dans la zone du talon, et supportant un axe
43 s'étendant selon l'axe de rotation Y4. Comme cela est visible sur la figure 3,
l'extrémité inférieure de la lame 12 peut être simplement enroulée autour de l'axe
43 pour former ladite liaison en rotation. La liaison en rotation de la lame 12 permet
à la lame de suivre le mouvement du collier lorsque celui-ci pivote autour du bas
de coque autour de l'axe de rotation Y1.
[0075] Selon une variante de réalisation la lame 12 pourrait ne pas être mobile en rotation
autour de l'axe de rotation Y4. Elle pourrait alors par exemple avoir une certaine
souplesse permettant au collier de pivoter relativement au bas de coque autour de
l'axe de rotation Y1. L'amplitude de rotation entre le collier et le bas de coque
pourrait alors être réduite. Selon une autre variante, la lame 12 pourrait être remplacée
par un ensemble comprenant plusieurs parties articulées entre elles.
[0076] Selon un autre aspect original de l'invention, le boîtier 21 est fixé au collier
3 selon une liaison en rotation autour d'un cinquième axe Y5, parallèle à l'axe transversal
Y. En particulier, le boîtier 21 est articulé en rotation autour de l'axe 24. L'axe
24 peut par exemple être un axe creux et être traversé par une tige solidaire du collier
3. En variante, le boîtier pourrait être articulé en rotation sur le collier par tout
autre axe, par exemple l'axe 23.
[0077] L'intérêt d'une telle fixation du boîtier 21 selon la liaison en rotation d'axe Y5
est expliqué en relation avec la figure 13. Sur cette figure, le boîtier 21 est matérialisé
par un premier rectangle R1 et la lame 12 est matérialisée par une première ligne
en pointillés L1. On a représenté par un deuxième rectangle R2 la position que prendrait
le boîtier 21 si le collier pivotait vers l'arrière autour de l'axe de rotation Y1,
en supposant que le boîtier 21 soit rigidement fixé au collier. Les références 23'
et 24' indiquent la position respectivement des axes 23 et 24 dans cette position
hypothétique du boîtier. Dans cette position, on constate, que la lame 12, représentée
par la ligne en pointillés L2, ne passerait plus par le quatrième axe Y4. Ainsi, si
le boîtier 21 était rigidement fixé au collier, la lame 12 devrait nécessairement
fléchir pour suivre le mouvement du boîtier et/ou l'amplitude de rotation du collier
relativement au bas de coque serait réduite. Grâce à la rotation du boîtier 21 autour
du cinquième axe Y5, le boîtier 21 peut pivoter vers l'avant lorsque le collier est
pivoté vers l'arrière. Le boîtier peut ainsi adopter la position matérialisée par
le troisième rectangle R3. Dans cette position, la lame 12 peut s'étendre de manière
rectiligne à l'intérieur du boîtier 21 depuis le quatrième axe Y4, comme cela est
représenté par la ligne en pointillés L3. Ainsi, la lame 12 n'est pas fléchie et ne
perturbe pas l'articulation en rotation du collier.
[0078] La première partie 21A du boîtier, le chariot 26 et la lame 12 peuvent être des composants
métalliques, notamment obtenus par pliage et découpe d'une feuille ou plaque métallique.
La première partie 21A du boîtier et la lame 12 comprennent des surfaces en vis-à-vis
susceptibles de frotter l'une contre l'autre lorsque le collier pivote relativement
au bas de coque. Avantageusement, le dispositif de verrouillage comprend un élément
glissant 44 (visible sur les figures 9 et 10) interposé entre le boîtier 21 et la
lame 12 configuré pour faciliter le coulissement de la lame relativement au boîtier.
L'élément glissant 44 peut être par exemple une plaque en plastique aux propriétés
anti adhérentes, éventuellement chargé de fibres, par exemple chargé de PTFE. L'élément
glissant 44 peut également être un revêtement anti-adhérent appliqué sur tout matériau,
notamment un revêtement anti adhérent appliqué directement sur le fond du boîtier
21. L'élément glissant 44 peut s'étendre entre les deux flancs 28 de la première partie
21A du boîtier. L'élément glissant peut être une pièce indépendante du boitier, ou
en variante, être monobloc avec le boîtier.
[0079] Selon encore un autre aspect de l'invention illustré sur les figures 14 et 15, le
bas de coque 2 peut comprendre une échancrure arrière 45. L'échancrure arrière 45
est une ouverture sensiblement en forme de V ou de U, formée en partie haute et arrière
du bas de coque 2. La chaussure de ski 1 comprend en outre une languette arrière 46
ou spoiler arrière 46, mobile en rotation relativement au bas de coque 2 autour d'un
axe transversal entre une première position et une deuxième position. Le spoiler arrière
46 referme l'échancrure lorsqu'il est dans sa première position et il est pivoté vers
l'arrière lorsqu'il est dans sa deuxième position. Le spoiler arrière 46 comprend
des ailettes latérales 47 s'étendant le long d'une partie inférieure de la périphérie
du spoiler arrière 46. Les ailettes latérales 47 sont destinées à prendre appui sur
les bords de l'échancrure arrière 45 lorsque le spoiler arrière 46 est dans sa première
position. Un corps central du spoiler arrière 46 comble alors l'échancrure, et les
ailettes latérales 47 recouvrent la surface arrière du bas de coque, de part et d'autre
de l'échancrure arrière 45. Lorsque le spoiler arrière 46 est dans sa deuxième position,
le bas de coque offre une large ouverture vers l'arrière qui facilite encore la pratique
de la marche avec la chaussure de ski.
[0080] Le spoiler arrière 46 est de préférence formé par un unique matériau, notamment en
plastique. En variante, le spoiler peut être formé de plusieurs matériaux. En particulier,
le premier matériau formant le corps central du spoiler peut être matériau plastique
rigide, notamment pour assurer une bonne résistance et/ou une bonne tenue du bas de
la jambe à l'arrière de la chaussure de ski, et le matériau formant les ailettes latérales
47 peut être formé en matériau plastique plus souple, notamment pour assurer une bonne
étanchéité du spoiler arrière avec le reste du bas de coque.
[0081] Avantageusement, le spoiler arrière 46 est mobile en rotation relativement au bas
de coque 2 autour d'un axe transversal correspondant au quatrième axe Y4. Un support
48, par exemple sous forme d'une pièce métallique, est d'une part fixé rigidement
au spoiler arrière 46, et d'autre part est fixé à l'axe 43 selon une liaison en rotation
d'axe Y4.
[0082] Lorsque le dispositif de verrouillage est en configuration ski, la lame 12 adopte
une position sensiblement verticale qui maintient le spoiler arrière 46 en appui contre
le bord de l'échancrure arrière 45 du bas de coque. Le bas de la jambe est ainsi bien
maintenu par le spoiler arrière et l'utilisateur peut plus facilement exercer un appui
tibial sur le collier. Lorsque le dispositif de verrouillage 10 est en configuration
marche, la lame 12 peut librement pivoter autour de l'axe Y4 et ne maintient donc
plus le spoiler arrière 46. Le spoiler arrière 46 peut être repoussé vers l'arrière
par le bas de la jambe de l'utilisateur, ce qui facilite la pratique de la marche.
1. Dispositif de verrouillage (10) pour bloquer une articulation en rotation entre un
bas de coque (2) et un collier (3) d'une chaussure de sport (1), comprenant un élément
de blocage (22) mobile entre une position de blocage et une position de déblocage,
et un élément conjugué (12) apte à coopérer avec l'élément de blocage pour bloquer
l'articulation en rotation lorsque l'élément de blocage est en position de blocage,
l'élément de blocage étant écarté de l'élément conjugué pour libérer ladite articulation
en rotation lorsque l'élément de blocage est en position de déblocage, caractérisé en ce qu'il comprend un arbre (33) solidaire de l'élément de blocage, un boîtier (21) comprenant
au moins une première lumière de guidage (31), un chariot (26) mobile par rapport
au boîtier, le chariot comprenant au moins une deuxième lumière de guidage (32), l'arbre
coopérant avec l'au moins une première lumière de guidage et avec l'au moins une deuxième
lumière de guidage de sorte qu'un déplacement du chariot relativement au boîtier entraîne
un déplacement de l'élément de blocage.
2. Dispositif de verrouillage (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'élément de blocage (22) est mobile parallèlement à un premier axe (X1) entre sa
position de blocage et sa position de déblocage, l'au moins une première lumière de
guidage (31) étant orientée parallèlement au premier axe, le chariot (26) étant mobile
par rapport au boîtier parallèlement à un deuxième axe (Z2), l'au moins une deuxième
lumière de guidage (32) étant orientée parallèlement à un troisième axe (A3), le troisième
axe formant avec le premier axe un angle non nul, le troisième axe formant avec le
deuxième axe un angle non nul.
3. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de blocage (22) comprend un ergot, et en ce que l'élément conjugué (12) comprend une ouverture (14) comprenant une forme complémentaire
à une forme de l'ergot, l'ergot étant positionné à l'intérieur de l'ouverture lorsque
l'élément de blocage est en position de blocage, et l'ergot étant positionné hors
de l'ouverture lorsque l'élément de blocage est en position de déblocage.
4. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit élément conjugué comprend une lame (12) destinée à être fixée au bas de coque
(2) de la chaussure de sport selon une liaison en rotation autour d'un quatrième axe
(Y4), la lame étant apte à coulisser relativement au boîtier lorsque l'élément de
blocage est en position de déblocage.
5. Dispositif de verrouillage (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit boîtier (21) est destiné à être fixé au collier (3) de la chaussure de sport
selon une liaison en rotation autour d'un cinquième axe (Y5).
6. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que le boîtier (21) et la lame (12) comprennent des surfaces métalliques en vis-à-vis,
et en ce que le dispositif de verrouillage comprend un élément glissant (44) interposé entre le
boîtier et la lame, l'élément glissant étant configuré pour faciliter le coulissement
de la lame relativement au boîtier.
7. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un câble (11), le câble comprenant une première extrémité fixée
au chariot (26) pour exercer un effort de traction sur le chariot, le câble comprenant
une deuxième extrémité destinée à être fixée à un moyen de manoeuvre (6).
8. Dispositif de verrouillage (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite deuxième lumière de guidage (32) est orientée de sorte qu'un déplacement du
chariot (26) consécutif d'un effort de traction dudit câble (11) entraîne le déplacement
de l'élément de blocage (22) vers sa position de déblocage.
9. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un moyen de rappel (34) configuré pour déplacer le chariot (26), de sorte
à entraîner le déplacement de l'élément de blocage (22) vers sa position de blocage.
10. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le boîtier (21) comprend un moyen de guidage (25) en translation de l'élément de
blocage (22) parallèlement à un premier axe (X1), et/ou en ce que le boîtier (21) comprend un moyen de guidage en translation du chariot (26) parallèlement
à un deuxième axe (Z2).
11. Dispositif de verrouillage (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'élément de blocage (22) comprend une première portion cylindrique coopérant avec
une ouverture de forme complémentaire dans le boîtier pour guider l'élément de blocage
en translation entre sa position de blocage et sa position de déblocage, et en ce que l'élément de blocage comprend une deuxième portion cylindrique apte à coopérer avec
une ouverture (14) de forme complémentaire dans l'élément conjugué (12) pour bloquer
l'articulation en rotation lorsque l'élément de blocage est en position de blocage,
un diamètre de la première portion cylindrique étant strictement supérieur à un diamètre
de la deuxième portion cylindrique.
12. Chaussure de sport (1) comprenant un bas de coque (2), un collier (3) articulé en
rotation par rapport au bas de coque et un dispositif de verrouillage (10) selon l'une
des revendications précédentes.
13. Chaussure de sport (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit boîtier (21) est solidaire du collier (3), et en ce que ledit élément conjugué (12) est solidaire du bas de coque (2).
14. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que le collier (3) comprend une paroi externe (15) recouvrant un mécanisme (20) du dispositif
de verrouillage (10).
15. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le bas de coque comprend une échancrure arrière (45), la chaussure de sport comprenant
en outre un spoiler arrière (46) mobile en rotation relativement au bas de coque autour
d'un axe (Y4) transversal, le spoiler arrière étant mobile entre une première position
où il referme l'échancrure et une deuxième position pivotée vers l'arrière de la chaussure.
16. Dispositif de verrouillage (10) pour bloquer une articulation en rotation entre un
bas de coque (2) et un collier (3) d'une chaussure de sport (1), caractérisé en ce qu'il comprend un boîtier (21) destiné à être fixé au collier, et une lame (12) destinée
à être fixée au bas de coque (2), le boîtier comprenant un élément de blocage (22)
mobile entre une position de blocage et une position de déblocage, l'élément de blocage
coopérant avec la lame pour bloquer l'articulation en rotation entre le bas de coque
et le collier lorsque l'élément de blocage est en position de blocage, la lame étant
apte à coulisser dans le boîtier lorsque l'élément de blocage est en position de déblocage,
le boîtier étant destiné à être fixé au collier selon une liaison en rotation autour
d'un cinquième axe (Y5).
17. Dispositif de verrouillage (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'élément de blocage (22) comprend un ergot, et en ce que la lame (12) comprend une ouverture (14) comprenant une forme complémentaire à une
forme de l'ergot, l'ergot étant positionné à l'intérieur de l'ouverture lorsque l'élément
de blocage est en position de blocage, et l'ergot étant positionné hors de l'ouverture
lorsque l'élément de blocage est en position de déblocage.
18. Dispositif de verrouillage (10) selon l'une des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce que le boîtier (21) et la lame (12) comprennent des surfaces métalliques en vis-à-vis,
et en ce que le dispositif de verrouillage comprend un élément glissant (44) interposé entre le
boîtier et la lame, l'élément glissant étant configuré pour faciliter le coulissement
de la lame relativement au boîtier.
19. Chaussure de sport (1) comprenant un bas de coque (2), un collier (3) articulé en
rotation par rapport au bas de coque et un dispositif de verrouillage (10) selon l'une
des revendications 17 à 19.
20. Chaussure de sport (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit boîtier (21) est solidaire du collier (3), et en ce que ladite lame (12) est solidaire du bas de coque (2).
21. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que le collier (3) comprend une paroi externe (15) recouvrant un mécanisme (20) du dispositif
de verrouillage (10).
22. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications 20 à 22, caractérisé en ce que le bas de coque comprend une échancrure arrière (45), la chaussure de sport comprenant
en outre un spoiler arrière (46) mobile en rotation relativement au bas de coque autour
d'un axe (Y4) transversal, le spoiler arrière étant mobile entre une première position
où il referme l'échancrure et une deuxième position pivotée vers l'arrière de la chaussure.