DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne une coiffe de verrouillage pour un flacon à col, ladite
coiffe étant destinée à bloquer un bouchon dans le col ou sur une collerette du flacon.
L'invention concerne en particulier une cage bi-injectée faisant partie de ladite
coiffe et formée en deux matières de manière à intégrer la fonction du bouchon.
ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
[0002] Un flacon à usage médical ou pharmaceutique est habituellement scellé par un bouchon
en matière élastomère qui est sécurisé sur ledit flacon par une coiffe de verrouillage
comme décrite dans les documents
EP2464577A1 ou
FR3098504A1, et illustrée sur les figures 1a et 1b. La coiffe de verrouillage 100' comprend un
corps externe 30, une cage 20' et une capsule supérieure 40. Le pied 11 d'un bouchon
10' est enfoncé dans le col 201 du flacon 200 et maintenu appuyé, dans cette position,
par la cage 20' qui vient s'agripper sous la collerette 202 du flacon. Le corps externe
30 est fixé à la cage 20' et empêche tout accès à celle-ci, sécurisant ainsi la fermeture
du flacon 200. La capsule supérieure 40 est amovible pour permettre l'accès au bouchon
10' et le prélèvement de la solution pharmaceutique contenue dans le flacon 200, par
exemple à l'aide d'une seringue. Pour autoriser l'accès au bouchon 10', le corps externe
30 et la cage 20' de la coiffe de verrouillage 100' comportent chacun une ouverture
au niveau de leurs faces supérieures respectives, ouverture qui est obturée par la
capsule 40 jusqu'à son retrait.
[0003] Avant d'être fixée sur le flacon 200 avec le bouchon 10', la coiffe de verrouillage
100' peut être fournie seule ou associée au bouchon 10'. La cage 20' comporte un anneau
supérieur et une pluralité de branches reliées à l'anneau supérieur et définissant
avec celui-ci une forme générale cylindrique, elle comprend également une pluralité
de ponts, chacun reliant deux branches voisines entre elles. Certains ponts portent
une patte 24', flexible et inclinée par rapport aux branches vers l'intérieur de la
cage 20', en direction de l'anneau supérieur. Ces pattes 24' sont destinées à bloquer
le bouchon 10' à l'intérieur de la cage 20', contre l'anneau supérieur, lorsque le
bouchon 10' est associé à la coiffe 100'. Les pattes 24' fléchissent pour laisser
passer la tête 12 du bouchon 10' lorsque celui-ci est introduit dans la cage 20',
et viennent se bloquer sous la tête 12, pour empêcher le bouchon 10' de s'extirper
de ladite cage 20'.
[0004] Un risque lié à cette association bouchon-cage est que les pattes 24' endommagent
le matériau élastomère du bouchon 10' du fait de leurs bords potentiellement saillants.
[0005] Un autre inconvénient peut venir du fait que les tolérances sur les côtes des bouchons
10' ou les variations de côtes ou de dureté des bouchons 10', selon les fournisseurs,
peuvent modifier la mise en compression du bouchon 10' contre la collerette 202 du
flacon, par la cage 20' de la coiffe de verrouillage, et ainsi impacter l'étanchéité
de la fermeture.
OBJET DE L'INVENTION
[0006] La présente invention propose une solution visant à remédier à tout ou partie des
problèmes énoncés. L'invention porte sur une cage bi-injectée pour coiffe de verrouillage,
composée de deux matériaux différents et intégrant la fonction du bouchon.
BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION
[0007] L'invention concerne une cage bi-injectée d'une coiffe de verrouillage pour flacon
à usage pharmaceutique, composée :
- d'un premier matériau formant un anneau supérieur, des branches dont des extrémités
supérieures sont solidaires de l'anneau supérieur, et des ponts reliant deux à deux
des extrémités inférieures des branches, au moins certains ponts comportant une languette
flexible destinée à s'agripper sous une collerette du flacon, et
- d'un deuxième matériau, élastomère, formant un bouchon configuré pour sceller le flacon
lorsque les languettes flexibles sont agrippées sous la collerette,
au moins une face interne de l'anneau supérieur en premier matériau étant solidaire
du bouchon en deuxième matériau.
[0008] Selon des caractéristiques avantageuses et non limitatives de l'invention, prises
seules ou selon toute combinaison techniquement réalisable :
- le bouchon comprend un pied dimensionné pour s'insérer dans le col du flacon et une
tête solidaire d'une face interne de l'anneau supérieur et, avantageusement, également
solidaire d'une portion d'une face interne de chaque branche ;
- le pied présente une forme générale cylindrique et comporte une fenêtre dans sa paroi
cylindrique débouchant du côté de son extrémité libre ;
- le pied présente une forme profilée en V et comporte une extrémité libre rectangulaire
dans laquelle est aménagée une fente ;
- le bouchon est uniquement constitué d'une tête solidaire d'une face interne de l'anneau
supérieur et, avantageusement, également solidaire d'une portion d'une face interne
de chaque branche ;
- la tête du bouchon s'étend dans un orifice central de l'anneau supérieur, jusqu'à
affleurer une surface externe dudit anneau délimitant l'orifice central ;
- le pied du bouchon présente une forme générale cylindrique, est évidé et comprend
une cavité qui s'étend également dans la tête, de manière à limiter une épaisseur
centrale à traverser de la tête selon un axe principal de la cage ;
- la tête du bouchon comprend au moins un évidement et au moins un épaulement, complémentaires
d'au moins un épaulement et d'au moins un évidement définis sur la face interne de
l'anneau supérieur et/ou des branches ;
- le premier matériau est en polycarbonate ;
- le deuxième matériau est choisi parmi le silicone et un matériau élastomère thermoplastique
;
- le deuxième matériau présente une dureté comprise entre 20 et 45 Shore A.
[0009] L'invention concerne également une coiffe de verrouillage pour flacon à usage pharmaceutique
comprenant :
- une cage bi-injectée telle que ci-dessus,
- un corps externe, entourant la cage et fixé à cette dernière, le corps externe comportant
une ouverture dans sa face supérieure, ladite ouverture étant centrée sur et entourant
un orifice central de l'anneau supérieur de la cage,
- une capsule maintenue sur une face supérieure du corps externe, pour fermer l'ouverture
et empêcher l'accès au bouchon.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0010] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
détaillée de l'invention qui va suivre en référence aux figures annexées sur lesquelles
:
[Fig. 1a]
[Fig. 1b] Les figures 1a et 1b présentent une coiffe de verrouillage sur un flacon,
dans une position de maintien intermédiaire (a) et dans une position de verrouillage
(b), selon l'état de la technique ;
[Fig. 2a]
[Fig. 2b]
[Fig. 2c] Les figures 2a, 2b et 2c présentent tout ou partie d'une coiffe de verrouillage
selon l'invention, vue en perspective (a), vue tronquée avec uniquement le corps externe
et la capsule (b), vues en perspective avec uniquement une cage bi-matière conforme
à la présente invention (c) ;
[Fig. 3a]
[Fig. 3b] Les figures 3a et 3b présentent une première variante d'une cage bi-matière
conforme à la présente invention, vue de côté (a) et vue en coupe (b) ;
[Fig. 4] La figure 4 présente une deuxième variante d'une cage bi-matière conforme
à la présente invention, vue en perspective de dessous ;
[Fig. 5] La figure 5 présente une troisième variante d'une cage bi-matière conforme
à la présente invention, vue en perspective de côté ;
[Fig. 6] La figure 6 présente une quatrième variante d'une partie de la cage bi-matière
conforme à la présente invention : la vue en perspective ne comporte que le bouchon
de la cage afin de faciliter la visualisation de sa forme.
[0011] Dans la partie descriptive, les mêmes références sur les figures pourront être utilisées
pour des éléments de même type.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0012] La présente invention concerne une coiffe de verrouillage 100 pour un flacon 200
à col. Le flacon 200 présente un col 201 d'ouverture circulaire, se terminant par
une collerette 202 évasée par rapport au périmètre extérieur du col 201, comme illustré
sur les figures 1a et 1b de l'état de la technique. Dans le domaine des applications
pharmaceutiques, il existe des standards en termes de diamètre intérieur de col 201
de flacon 200 : 13mm et 20mm en sont des exemples. La coiffe 100 est destinée à bloquer
un bouchon 25 dans le col 201 ou contre la collerette 202 dudit flacon 200 pour le
sceller hermétiquement.
[0013] Lorsqu'elle est associée au flacon 200, la coiffe de verrouillage 100, comme cela
est connu en soi, peut adopter deux positions sur ledit flacon : une première position,
dite de maintien intermédiaire dans laquelle elle demeure amovible, de façon similaire
à l'illustration en figure 1a. Elle peut également adopter une deuxième position,
dite de verrouillage, dans laquelle elle est verrouillée sur le flacon 200, de façon
similaire à l'illustration en figure 1b, et ferme de manière hermétique le flacon
200.
[0014] La coiffe de verrouillage 100 comprend une capsule 40, un corps externe 30 et une
cage 20 (figure 2a, figure 2b, figure 2c). L'originalité de la coiffe de verrouillage
100, par rapport à celles de l'état de la technique, vient de sa cage 20. Elle est
formée d'un premier matériau définissant un anneau supérieur 21, des branches 22 dont
des extrémités supérieures sont solidaires de l'anneau supérieur 21, et des ponts
23 reliant deux à deux des extrémités inférieures des branches 22. Ces éléments confèrent
à la cage 20 une forme générale cylindrique centrée sur un axe principal z. L'anneau
supérieur 21 présente un orifice central délimité par une surface externe 21a, habituellement
circulaire.
[0015] Comme cela est visible sur la figure 2c, au moins certains ponts 23 comportent une
languette 24 flexible et inclinée par rapport aux branches 22 vers l'intérieur de
la cage 20, d'un angle compris entre 20° et 60°, avantageusement autour de 30°, en
direction de l'anneau supérieur 21. Ces languettes 24 demeurent au-dessus de la collerette
202, un peu surélevées ou en contact sur celle-ci, lorsque la coiffe 100 est dans
la position de maintien intermédiaire. Elles sont destinées à prendre appui sous la
collerette 202 du col 201 du flacon 200, lorsque la coiffe 100 est dans la position
de verrouillage.
[0016] La cage 20 est en outre formée d'un deuxième matériau, élastomère, définissant un
bouchon 25 configuré pour sceller le flacon 200, lorsque les languettes flexibles
24 sont agrippées sous la collerette 202, c'est-à-dire en position de verrouillage
de la coiffe 100 sur le flacon. Au moins une face interne (c'est-à-dire une face orientée
vers l'intérieur de la cage) de l'anneau supérieur 21 en premier matériau est solidaire
du bouchon 25 en deuxième matériau. Avantageusement, en plus de la face interne de
l'anneau supérieur 21, une portion d'une face interne des branches 22 est également
solidaire du bouchon 25, comme illustré sur les figures 3a, 3b, 5.
[0017] Comme cela sera décrit plus loin, la cage bi-matière 20 est formée par moulage par
bi-injection plastique.
[0018] Selon une première variante (figure 3a, figure 3b), le bouchon 25 de la cage 20 comprend
un pied 252, de forme générale cylindrique, dimensionné pour entrer dans et obturer
le col 201 du flacon 200. Le bouchon 25 comprend aussi une tête 251 solidaire de la
face interne de l'anneau supérieur 21 et, préférentiellement, également solidaire
d'une portion de la face interne de chaque branche 22.
[0019] A titre d'exemple, pour un flacon 200 classique dont le diamètre intérieur du col
201 est 13mm, le diamètre du pied 252 peut être de 13,2mm. Lorsque le pied 252 est
totalement enfoncé dans le col 201, en position de verrouillage, la tête 251 est maintenue
en appui sur la collerette 202 du flacon 200 avec un certain niveau de compression
et participe à l'étanchéité de la fermeture. Le pied 252 peut présenter différentes
longueurs, selon l'axe principal z, par exemple compris entre 2,5 mm et 7,5 mm.
[0020] Selon une deuxième variante (figure 4), le bouchon 25 comprend également un pied
252 et une tête 251, cette dernière étant solidaire de la face interne de l'anneau
supérieur 21 et, avantageusement, également solidaire d'une portion de la face interne
de chaque branche 22.
[0021] Cette variante est particulièrement adaptée lorsque le contenu du flacon 200 est
destiné à être lyophilisé, avant le scellement. En effet, le pied 252 du bouchon 25
présente une fenêtre 252f dans sa paroi cylindrique débouchant du côté de son extrémité
libre, pour permettre le passage des flux évaporatoires depuis l'intérieur du flacon
200 vers l'extérieur, tant que ledit pied 252 n'est pas complètement enfoncé dans
le col 201, c'est-à-dire dans la position de maintien intermédiaire de la coiffe de
verrouillage 100. Optionnellement, au moins le pont 23 en vis-à-vis de cette fenêtre
252f peut comporter un espace ouvert, de manière à encore faciliter les flux évaporatoires.
Par exemple, l'espace ouvert pourra être similaire à celui proposé dans le document
FR3098504A1. Notons que l'option consistant à aménager un espace ouvert dans au moins un pont
23 de la cage 20 peut également être implémentée dans le cadre de la première variante
ou encore de la troisième variante décrite ci-après, lorsqu'il est prévu une lyophilisation
du contenu du flacon 200, avec la coiffe de verrouillage 100 dans la position de maintien
intermédiaire.
[0022] Selon une troisième variante, le bouchon 25 comprend uniquement une tête 251, sans
pied 252. La tête 251 est solidaire de la face interne de l'anneau supérieur 21 et,
avantageusement, également solidaire d'une portion de la face interne de chaque branche
22, comme illustré sur la figure 5.
[0023] Dans cette configuration, c'est uniquement la mise en compression de la tête 251
contre la collerette 202 du flacon 200, dans la position de verrouillage de la coiffe
100, qui assure l'étanchéité.
[0024] Selon une quatrième variante (Figure 6), le bouchon 25 comprend une tête 251 et un
pied 252 avec une forme profilée en V. Même si les autres éléments de la cage 20 (anneau
21, branches 22, ponts 23, languettes 24) ne sont pas représentés sur la figure 6
pour faciliter la visualisation du bouchon 25, ils font bien partie de la cage 20
selon cette variante et la tête 251 est ici encore solidaire de la face interne de
l'anneau supérieur 21 et, avantageusement, également solidaire d'une portion de la
face interne de chaque branche 22. L'extrémité libre 252b du pied 252 est rectangulaire
et comporte une fente, à travers laquelle une pipette pourra par exemple être insérée
pour prélever la solution contenue dans le flacon 200, après retrait de tout ou partie
de la coiffe de verrouillage 100. La configuration particulière du pied 252 permet
de conserver une étanchéité quand la pipette est retirée.
[0025] Dans les différentes variantes énoncées, le scellement du flacon 200 est assuré par
l'insertion du pied 252 dans le col 201 (lorsque le pied est présent) et par la mise
en compression de la tête 251 du bouchon 25 contre la collerette 202 lorsque les languettes
24 de la cage 20 sont agrippées sous ladite collerette 202. L'épaisseur de la tête
251 (selon l'axe principal z) à l'aplomb de l'anneau supérieur 21 de la cage 20, laquelle
épaisseur se trouvera également à l'aplomb de la collerette 202 dans la position de
verrouillage de la coiffe 100, doit donc être précisément ajustée avec le positionnement
des languettes 24. La dureté du deuxième matériau formant la tête 251 du bouchon 25
est également un paramètre important. L'épaisseur et la dureté de la tête 251 doivent
pouvoir absorber les tolérances d'épaisseur de la collerette 202 du flacon 200 ; elles
doivent en outre assurer que l'anneau supérieur 21 de la cage 20 mette la tête 251
en compression contre la collerette 202, pour garantir l'étanchéité, lorsque les languettes
24 se trouvent agrippées sous ladite collerette.
[0026] Avantageusement, la dureté du deuxième matériau est comprise entre 20 et 45 Shore
A.
[0027] Les caractéristiques de la cage 20 bi-matière lui confèrent donc la double fonction
de bouchon 25 pour sceller le flacon 200 et d'organe de blocage dudit bouchon sur
le flacon 200.
[0028] Comme évoqué précédemment, le premier matériau et le deuxième matériau de la cage
20 sont bi-injectés, c'est-à-dire fabriqués à partir d'un procédé connu de bi-injection
ou injection plastique bi-matière. Un tel procédé permet de produire sur une seule
presse, avec un seul outillage, une pièce (la cage 20) composée de deux matières aux
caractéristiques différentes.
[0029] Le fait que les deux matériaux soient bi-injectés garantit un parfait ajustement
des côtes et une excellente solidarisation entre les différents éléments constituant
la cage 20, à savoir le bouchon 25 d'une part, et l'anneau supérieur 21, les branches
22, les ponts 23 et les languettes 24 d'autre part.
[0030] Le deuxième matériau peut être choisi parmi le silicone ou un matériau élastomère
thermoplastique (TPE), matériaux présentant un faible profil extractible (c'est-à-dire
que peu ou pas d'espèces les composant sont susceptibles de migrer dans la solution
pharmaceutique contenue dans le flacon 200). Le premier matériau est avantageusement
le polycarbonate, du fait de sa résistance mécanique. La fixation entre le premier
et le deuxième matériau peut être de nature chimique et/ou mécanique. Elle sera de
nature chimique si les deux matériaux utilisés sont aptes à adhérer entre eux, lors
du moulage par bi-injection. En général, une fixation de nature mécanique est mise
en oeuvre (avec ou sans contribution chimique à la fixation) en définissant des moyens
de retenue et des décrochements complémentaires au niveau des surfaces des deux matériaux
qui sont en contact. Typiquement, la tête 251 du bouchon 25 comprend au moins un premier
évidement Ev1 et au moins un premier épaulement Ep1,Ep1', complémentaires d'au moins
un deuxième épaulement Ep2 et d'au moins un deuxième évidemment Ev2,Ev2' définis sur
la face interne de l'anneau supérieur 21 ou sur la face interne des branches 22 (figure
3a, figure 3b). Les évidements et épaulements peuvent être circulaires ou s'étendre
uniquement localement sur les faces en contact, comme cela est visible sur la figure
6.
[0031] Avantageusement, la tête 251 du bouchon 25 s'étend dans l'orifice central de l'anneau
supérieur 21, jusqu'à affleurer la surface externe 21a dudit anneau 21 (figure 2c,
figure 3b). La surface supérieure 251a de la tête 251 étant au même niveau, selon
l'axe principal z, que la surface externe 21a, il n'y a pas de zone de rétention pour
liquide(s) ou particule(s) dans l'orifice central, zone de rétention ZR qui existe
dans les coiffes de verrouillage de l'état de la technique (figures 1a et 1b). Une
telle zone peut poser des problèmes de contamination lorsque le contenu du flacon
200 est prélevé par insertion d'une aiguille de prélèvement à travers le bouchon 25,
au niveau de l'orifice central de l'anneau supérieur 21.
[0032] De manière également avantageuse, le pied 252 du bouchon 25 (lorsqu'il est présent
et qu'il a une forme générale cylindrique) est évidé et comprend une cavité qui peut
s'étendre également dans la tête 251, en particulier lorsque la surface supérieure
251a de ladite tête 251 affleure la surface externe 21a de l'anneau supérieur 21,
de manière à limiter l'épaisseur centrale à traverser selon l'axe principal z par
une seringue de prélèvement (figure 3b). Cette épaisseur centrale à traverser est
visée pour être identique à l'épaisseur habituelle à traverser des bouchons de l'état
de la technique (typiquement comprise entre 1mm et 5mm), afin que l'utilisateur ne
perçoive pas de différence lors du prélèvement, quel que soit le type de bouchon et/ou
de coiffe de verrouillage.
[0033] La coiffe de verrouillage 100 comprend donc la cage 20 bi-injectée précédemment décrite,
ainsi qu'un corps externe 30 et une capsule 40. Le corps externe 30 est configuré
pour entourer complètement la cage 20, de manière à empêcher tout accès à ladite cage
20 par l'extérieur, lorsque la coiffe 100 verrouille le récipient 200. Le corps externe
30 se présente sous une forme générale cylindrique ; il est défini par une face supérieure
31 et une paroi cylindrique 32 centrée sur l'axe principal z (figures 2b). L'extrémité
libre de la paroi cylindrique 32 définit une ouverture, adaptée pour accueillir la
cage 20, avant le positionnement de la coiffe 100 sur le col 201 du flacon 200. Une
autre ouverture, dite ouverture supérieure, est aménagée dans la face supérieure 31.
[0034] Le corps externe 30 est fixé à la cage 20, par exemple, par coopération d'ergots
221 avec une rainure complémentaire 321 aménagée sur la face interne de la paroi cylindrique
32 du corps 30 (figure 2b, figure 2c). L'ouverture supérieure est centrée sur et entoure
un orifice central de l'anneau supérieur 21 de la cage 20.
[0035] La capsule 40 est maintenue sur la face supérieure 31 du corps externe 30, pour fermer
l'ouverture supérieure et empêcher l'accès à la tête 251 du bouchon 25. Comme illustré
sur la figure 2b, la capsule 40 peut comporter une pluralité de pattes 41, disposées
dans l'ouverture supérieure du corps 30. Ces pattes 41 sont ensuite déformées pour
être plaquées contre la surface interne de la face supérieure 31, c'est-à-dire pour
s'étendre sensiblement dans le plan (x,y). La fixation de la capsule 40 sur le corps
30 peut être effectuée par conformage. Après cette étape, la cage 20 peut être introduite
dans le corps 30 pour y être fixé axialement par coopération des ergots 221 avec la
rainure complémentaire 321. La coiffe de verrouillage 100 ainsi assemblée peut ensuite
être disposée en position de maintien intermédiaire puis en position de verrouillage
sur le flacon 200 à sceller.
[0036] Le corps externe 30 et la capsule 40 pourront être formés à partir de matériaux tels
que le polycarbonate (PC), le polypropylène (PP) ou le poly-téréphtalate de butylène
(PBT). Avantageusement, la capsule 40 est formée à partir de matériaux plastiques
souples tels que, par exemple, le polypropylène (PP), pour faciliter sa préhension.
On rappelle, en effet, que lorsque l'utilisateur souhaite prélever le contenu du flacon
200 scellé par la coiffe de verrouillage 100, il applique un effort à la capsule 40
pour la retirer et avoir ainsi accès au bouchon 25, via l'ouverture supérieure du
corps 30.
[0037] Grâce aux caractéristiques de la coiffe de verrouillage 100 selon l'invention, et
en particulier grâce aux caractéristiques de la cage 20 bi-injectée à double fonction,
on limite le nombre d'éléments à assembler pour former la coiffe 100, on lève les
problématiques liées aux incertitudes ou variabilités de côtes entre les éléments,
notamment entre un bouchon indépendant et une cage classique, enfin on élimine les
inconvénients et risques d'endommagement du bouchon par son association mécanique
dans une cage classique.
[0038] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de mise en oeuvre et exemples
décrits, et on peut y apporter des variantes de réalisation sans sortir du cadre de
l'invention tel que défini par les revendications.
1. Cage bi-injectée (20) d'une coiffe de verrouillage (100) pour flacon à usage pharmaceutique,
composée :
- d'un premier matériau formant un anneau supérieur (21), des branches (22) dont des
extrémités supérieures sont solidaires de l'anneau supérieur (21), et des ponts (23)
reliant deux à deux des extrémités inférieures des branches (22), au moins certains
ponts (23) comportant une languette flexible (24) destinée à s'agripper sous une collerette
(202) du flacon (200), et
- d'un deuxième matériau, élastomère, formant un bouchon (25) configuré pour sceller
le flacon (200) lorsque les languettes flexibles (24) sont agrippées sous la collerette
(202),
au moins une face interne de l'anneau supérieur (21) en premier matériau étant solidaire
du bouchon (25) en deuxième matériau.
2. Cage bi-injectée (20) selon la revendication précédente, dans laquelle le bouchon
(25) comprend un pied (252) dimensionné pour s'insérer dans le col (201) du flacon
(200) et une tête (251) solidaire d'une face interne de l'anneau supérieur (21) et,
avantageusement, également solidaire d'une portion d'une face interne de chaque branche
(22).
3. Cage bi-injectée (20) selon la revendication précédente, dans laquelle le pied (252)
présente une forme générale cylindrique et comporte une fenêtre (252f) dans sa paroi
cylindrique débouchant du côté de son extrémité libre.
4. Cage bi-injectée (20) selon la revendication 2, dans laquelle le pied (252) présente
une forme profilée en V et comporte une extrémité libre (252b) rectangulaire dans
laquelle est aménagée une fente.
5. Cage bi-injectée (20) selon la revendication 1, dans laquelle le bouchon (25) est
uniquement constitué d'une tête (251) solidaire d'une face interne de l'anneau supérieur
(21) et, avantageusement, également solidaire d'une portion d'une face interne de
chaque branche (22).
6. Cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications 2 à 5, dans laquelle la tête
(251) du bouchon (25) s'étend dans un orifice central de l'anneau supérieur (21),
jusqu'à affleurer une surface externe (21a) dudit anneau (21) délimitant l'orifice
central.
7. Cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications 2, 3 et 6, dans laquelle le pied
(252) du bouchon (25) présente une forme générale cylindrique, est évidé et comprend
une cavité qui s'étend également dans la tête (251), de manière à limiter une épaisseur
centrale à traverser de la tête (251) selon un axe principal (z) de la cage (20).
8. Cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications 2 à 7, dans laquelle la tête
(251) du bouchon (25) comprend au moins un évidement (Ev1) et au moins un épaulement
(Ep1, Ep1'), complémentaires d'au moins un épaulement (Ev2) et d'au moins un évidement
(Ev2, Ev2') définis sur la face interne de l'anneau supérieur (21) et/ou des branches
(22).
9. Cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le
premier matériau est en polycarbonate.
10. Cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le
deuxième matériau est choisi parmi le silicone et un matériau élastomère thermoplastique.
11. Cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le
deuxième matériau présente une dureté comprise entre 20 et 45 Shore A.
12. Coiffe de verrouillage (100) pour flacon à usage pharmaceutique comprenant :
- une cage bi-injectée (20) selon l'une des revendications précédentes,
- un corps externe (30), entourant la cage (20) et fixé à cette dernière, le corps
externe (30) comportant une ouverture dans sa face supérieure (31), ladite ouverture
étant centrée sur et entourant un orifice central de l'anneau supérieur (21) de la
cage (20),
- une capsule (40) maintenue sur une face supérieure (31) du corps externe (30), pour
fermer l'ouverture et empêcher l'accès au bouchon (25).