[0001] La présente invention concerne un mécanisme de correction d'au moins un premier et
un deuxième dispositif indicateur d'une pièce d'horlogerie. Ce mécanisme comprend
une tige de commande manoeuvrable en rotation et en translation de l'extérieur de
la pièce d'horlogerie de sorte qu'on peut la faire passer d'une première à une deuxième,
et/ou de la deuxième à une troisième position axiale en la tirant en direction de
l'extérieur de la pièce d'horlogerie, et qu'on peut la faire passer de la troisième
à la deuxième, et/ou de la deuxième à la première position axiale en la repoussant
en direction de l'intérieur de la pièce d'horlogerie. Le mécanisme de correction comprend
encore une première chaîne cinématique agencée pour relier la tige de commande au
premier dispositif indicateur de façon à permettre de corriger le premier dispositif
indicateur en faisant tourner la tige de commande dans un sens prédéfini, et une deuxième
chaîne cinématique agencée pour relier la tige de commande au deuxième dispositif
indicateur de façon à permettre de corriger le deuxième dispositif indicateur en faisant
tourner la tige de commande dans l'autre sens, la première et la deuxième chaîne cinématique
étant agencées pour débrayer respectivement lorsqu'on fait tourner la tige de commande
dans ledit autre sens et dans ledit sens prédéfini.
ART ANTERIEUR
[0002] On connait des mécanismes de correction qui correspondent à la définition ci-dessus.
Le document de brevet
CH 612 063 G, notamment, décrit un mouvement de montre-calendrier équipé d'un mécanisme de correction
qui comprend une tige de remontoir pouvant occuper trois positions axiales différentes
correspondant respectivement au remontage, à la correction du calendrier et à la mise
à l'heure. Un pignon coulant est couplé à la tige de remontoir par un système de tirette
et bascule. Dans la position de remontage, le pignon coulant engrène avec le pignon
de remontoir, dans la deuxième position axiale, il est relié à un mécanisme correcteur
agissant soit sur le disque de quantième soit sur le disque des jours. Enfin, dans
la troisième position axiale, le pignon coulant est relié à la minuterie.
[0003] Le mécanisme correcteur susmentionné, qui agît soit sur le disque de quantième soit
sur le disque des jours, est principalement formé d'un mobile baladeur agencé de manière
à pouvoir se déplacer en translation entre une première et une seconde position extrême
tout en engrenant en permanence avec un renvoi intermédiaire, ce dernier étant lui-même
en prise avec le pignon coulant quand la tige de remontoir est en deuxième position
axiale. Selon le sens de rotation de la tige de remontoir, le mobile baladeur est
entraîné dans un sens ou dans l'autre. Toutefois, de façon connue de l'homme du métier,
la force exercée par la denture du renvoi intermédiaire (ou mobile menant) sur celle
du mobile baladeur (ou mobile mené) n'a pas uniquement pour effet d'entraîner le mobile
mené en rotation autour de son axe, mais a également pour effet de repousser le mobile
baladeur en direction de l'une ou de l'autre de ses deux positions extrêmes selon
le sens de rotation du mobile menant. Lorsque le mobile baladeur se trouve dans sa
première position extrême, il est en prise avec le disque de quantième, et lorsque
le mobile baladeur se trouve dans sa deuxième position extrême, il est en prise avec
le disque des jours. On comprendra de ce qui précède que, lorsque la tige de remontoir
se trouve dans sa deuxième position axiale et que le pignon coulant entraîne le mécanisme
correcteur, ce dernier agit soit sur le disque des quantièmes soit sur le disque des
jours, selon le sens de la rotation imprimée à la tige de remontoir.
[0004] Cette solution connue n'est pas dépourvue d'inconvénients. En particulier, elle est
assez contraignante en ce qui concerne les positions respectives des deux dispositifs
indicateurs dans la pièce d'horlogerie. En effet, pour permettre de corriger ces deux
dispositifs avec le même mobile baladeur, il est nécessaire de les agencer à proximité
l'un de l'autre.
BREF EXPOSE DE L'INVENTION
[0005] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres
en fournissant un mécanisme de correction, d'au moins un premier et un deuxième dispositif
indicateur d'une pièce d'horlogerie, qui est conforme à la revendication 1 annexée.
[0006] Conformément à l'invention, la tige de commande comporte une première portée présentant
une surface lisse et une deuxième portée présentant une surface inégale. La première
et la deuxième portée sont agencées successivement selon l'axe de la tige de commande
en direction de l'intérieur de la pièce d'horlogerie. Le mécanisme de correction comprend
également une douille qui est montée sur la tige de commande de manière à être mobile
axialement entre une position où la douille est superposée à la première portée et
une position où elle est superposée à la deuxième portée. De plus, la surface intérieure
de la douille et la surface de la deuxième portée comportent des reliefs complémentaires
qui sont aptes à coopérer, de façon à rendre la douille et la tige de commande solidaire
en rotation lorsque la douille est superposée à la deuxième portée, la douille étant
en revanche débrayée de la tige de commande lorsque la douille est superposée à la
première portée.
[0007] Conformément à l'invention encore, le mécanisme de correction comprend également
des moyens de positionnement agencés pour maintenir la douille de façon qu'elle se
trouve superposée à la première portée lorsque la tige de commande est dans sa première
position axiale et se trouve superposée à la deuxième portée lorsque la tige de commande
est dans sa deuxième position axiale. De plus, les moyens de positionnement sont également
agencés pour décaler la douille en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie
lorsque la tige est tirée de sa deuxième à sa troisième position axiale, et pour ramener
la douille dans l'autre sens lorsque la tige est poussée de sa troisième à sa deuxième
position axiale.
[0008] Conformément à l'invention enfin, la deuxième chaîne cinématique est agencée pour
relier la tige de commande au deuxième dispositif indicateur par l'intermédiaire de
la douille, et pour permettre de corriger le deuxième dispositif indicateur lorsque
la tige de commande se trouve dans sa deuxième position axiale.
[0009] Un avantage du mécanisme de correction de l'invention est que la position du deuxième
dispositif indicateur peut être choisie indépendamment de la position du premier organe
indicateur.
[0010] Conformément à un mode de réalisation particulier de l'invention, le mécanisme de
correction comporte un pignon coulant couplé à la tige de commande par un système
de tirette et bascule, la première chaîne cinématique étant agencée pour relier la
tige de commande au premier dispositif indicateur par l'intermédiaire du pignon coulant,
de façon à permettre de corriger le premier dispositif indicateur en faisant tourner
la tige de commande dans ledit sens prédéfini lorsqu'elle se trouve dans sa deuxième
position axiale.
[0011] On comprendra que, dans le mode de réalisation susmentionné, le mécanisme de correction
permet de corriger manuellement le premier dispositif indicateur par l'intermédiaire
du pignon coulant et le deuxième dispositif indicateur par l'intermédiaire de la douille.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif,
et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- les figures 1A, 1B et 1C sont des vues partielles en plan d'un même mécanisme de correction
qui est conforme à un mode de réalisation particulier de l'invention. Les trois figures
montrent respectivement le mécanisme de correction avec la tige de commande en première,
en deuxième et en troisième position axiale ;
- la figure 2 est une vue partielle de côté d'une pièce d'horlogerie équipée du mécanisme
de correction des figures 1A, 1B et 1C, la couronne de la tige ayant été omise de
façon à montrer la douille ainsi que les reliefs complémentaires que comportent respectivement
la surface intérieure de la douille et la surface de la deuxième portée de la tige
de commande ;
- les figure 3 est une vue générale en plan qui illustre la deuxième chaîne cinématique
reliant la tige de commande à l'étoile des jours du mécanisme de calendrier.
DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION
[0013] Les figures annexées 1A, 1B et 1C sont trois vues partielles en plan d'un même mécanisme
de remontage et de correction qui constitue un mode de réalisation particulier de
l'invention. Le mécanisme illustré à titre d'exemple est destiné à équiper une montre-calendrier
dont le mécanisme de calendrier est prévu pour indiquer le quantième et le jour de
la semaine. Dans la description qui suit, les expressions « sens horaire » et « sens
antihoraire » sont à interpréter par rapport aux vues en plan annexées.
[0014] De façon connue en soi, le mécanisme de remontage et de correction illustré comprend
une tige de commande 1 actionnable manuellement en translation entre une première,
une deuxième et une troisième position axiale. Les trois positions axiales correspondent
respectivement au remontage, à la correction du mécanisme de calendrier et à la mise
à l'heure. On précisera qu'en ce qui concerne la correction du calendrier, le mécanisme
de remontage et de correction donne la possibilité de corriger soit l'indicateur de
quantième, soit l'indicateur des jours de la semaine, selon le sens dans lequel on
fait tourner la tige de commande 1 lorsqu'elle se trouve en deuxième position axiale.
Comme le montre les figures 1A, 1B et 1C, le mécanisme de remontage et de correction
comprend également un pignon coulant 3 dont une extrémité est munie d'une denture
Breguet et dont l'autre extrémité est munie d'une denture de chant. Le pignon coulant
3 est agencé sur la tige de façon à être libre de coulisser le long de celle-ci tout
en étant solidaire d'elle en rotation. La tige de commande 1 et le pignon coulant
3 sont asservis l'un à l'autre au moyen d'une tirette 5 munie d'un plot engagé dans
une gorge de la tige de commande et d'une première bascule 7 en prise avec le pignon
coulant. La coopération entre la tirette 5 et la première bascule 7 associe chacune
des trois positions axiales de la tige 1 à une position différente du pignon coulant
3.
[0015] Le mécanisme de remontage et de correction qui fait l'objet du présent exemple comporte
encore un pignon de remontoir 9 qui est monté fou sur la tige 1 dans l'axe du pignon
coulant 3, un pignon de correction de quantième 11 qui est relié cinématiquement au
dispositif indicateur de quantième, un pignon de mise à l'heure 13, une deuxième bascule
17 qui est agencée pour pivoter autour d'un axe 21, et enfin un mobile baladeur 19
qui est monté pivotant sur la deuxième bascule. Le mobile baladeur 19 est formé d'une
roue baladeuse 19a et d'un pignon baladeur 19b assemblés en positions coaxiales. La
bascule 17 est mobile dans un sens et dans l'autre entre une première position extrême
dans laquelle la roue baladeuse 19a engrène avec le pignon de correction de quantième
11 (comme montré dans la figure 1B) et une seconde position extrême dans lequel le
pignon baladeur 19b engrène avec le pignon de mise à l'heure 13 (comme montré dans
la figure 1C). Enfin, un ressort (non représenté) est agencé pour solliciter la deuxième
bascule 17 dans le sens horaire en direction de sa première position extrême.
[0016] Lorsque la tige 1 est dans sa première position axiale, le pignon coulant 3 est dans
sa position de remontage, sa denture Breguet engrenant avec une denture Breguet correspondante
que présente le pignon de remontoir 9 (comme montré dans la figure 1A). Lorsque la
tige de commande 1 est dans sa deuxième position axiale, le pignon coulant 3 se trouve
en position de correction du calendrier. Dans cette position, la denture de chant
du pignon coulant 3 est en position d'engrener avec la denture du pignon baladeur
19b lorsque la deuxième bascule 17 se trouve dans sa première position extrême. On
comprendra donc que, lorsque la deuxième bascule 17 se trouve dans sa première position
extrême dans laquelle la roue baladeuse 19a engrène avec le pignon de correction de
quantième 11, et qu'on amène la tige de commande 1 en deuxième position axiale, le
pignon coulant 3 vient engrener avec le pignon baladeur 19b. Les liaisons mécaniques
entre les différents éléments susmentionnés forment ensemble une (première) chaîne
cinématique qui relie la tige de commande 1 avec le dispositif indicateur de quantième
du mécanisme de calendrier.
[0017] Une particularité de la (première) chaîne cinématique susmentionnée est qu'elle ne
possède qu'un seul sens de rotation. En effet, selon le sens dans lequel la tige de
commande 1 entraîne le pignon coulant 3 en rotation, le pignon baladeur 19b va soit
rester en prise avec la denture de chant du pignon coulant, soit au contraire s'en
dégager spontanément. Le comportement du pignon baladeur 19b peut s'expliquer de la
manière suivante. Toute correction de l'indicateur de quantième s'accompagne nécessairement
de frottements. Ces frottements opposent une certaine résistance à la rotation du
pignon de correction 11, de sorte que les dents de la roue baladeuse 19a qui entraînent
les dents du pignon de correction 11 subissent en réaction une force qui s'oppose
à leur rotation. Cette force de réaction est orientée tangentiellement à la denture
de la roue baladeuse 19a et elle engendre un couple qui tend à faire pivoter la deuxième
bascule 17. Lorsque le mobile baladeur 19 est entraîné dans le sens antihoraire, le
couple engendré par la force de réaction sollicite la deuxième bascule 17 dans le
sens horaire, ce qui contribue à son maintien dans la première position extrême. En
revanche, lorsque le mobile baladeur 19 est entraîné dans le sens horaire, le couple
engendré par la force de réaction sollicite la deuxième bascule 17 dans le sens antihoraire
à l'encontre de la force de rappel exercée par le ressort. Dans ce cas, le couple
engendré par la force de réaction est suffisant pour écarter la deuxième bascule 17
de la première position extrême, ce qui provoque le désengagement de la denture de
chant du pignon coulant 3 d'avec la denture du pignon baladeur 19b. On comprendra
donc que lorsqu'on actionne la tige de commande 1 en deuxième position axiale, de
façon à faire tourner le mobile baladeur 19 dans le sens horaire, on provoque le débrayage
de la première chaîne cinématique.
[0018] Comme déjà mentionné, le mécanisme de remontage et de correction du présent exemple
est destiné à équiper une montre-calendrier dont le mécanisme de calendrier indique,
non seulement le quantième, mais également le jour de la semaine. Conformément à ce
qui va être expliqué plus en détail ci-après, le mécanisme de remontage et de correction
du présent exemple comprend également une deuxième chaîne cinématique à un seul sens
de rotation qui est agencée pour permettre de corriger l'indication du jour de la
semaine en actionnant la tige de commande 1 en rotation, lorsqu'elle se trouve dans
sa deuxième position axiale.
[0019] Le mécanisme de remontage et de correction illustré dans les figures 1A, 1B et 1C
comprend encore une douille 23 qui est montée coulissante sur un tronçon de la tige
de commande 1. Le tronçon en question comprend une première et une deuxième portée
25, 27 agencées successivement selon l'axe de la tige de commande 1 en direction de
l'intérieur de la pièce d'horlogerie. La première portée 25 présente une surface lisse,
alors que la deuxième portée 27 présente une surface inégale. La surface intérieure
de la douille 23 et la surface de la deuxième portée 27 comportent des reliefs complémentaires
qui sont aptes à coopérer pour rendre la douille 23 et la tige de commande 1 solidaires
en rotation lorsque ces reliefs complémentaires sont superposés. En revanche, la douille
23 et la tige de commande 1 sont libres de tourner l'une par rapport à l'autre lorsque
les reliefs de la surface intérieure de la douille 23 se trouvent en regard de la
surface lisse de la première portée 25 (comme c'est le cas à la figure 1).
[0020] Le mécanisme de mise à l'heure et de correction comprend encore des moyens de positionnement
qui sont agencés notamment pour amener et maintenir la douille 23 en position superposée
à la première portée 25 lorsque la tige de commande 1 est placée dans sa première
position axiale, et pour amener et maintenir la douille 23 en position superposée
à la deuxième portée 27 lorsque la tige de commande 1 est placée dans sa deuxième
position axiale. A cet effet, les moyens de positionnement comprennent d'une part
une butée fixe 29 qui est agencée de manière à empêcher la douille 23 de se déplacer
au-delà d'une limite prédéfinie en direction de l'intérieur de la pièce d'horlogerie,
et d'autre part des moyens de rappel élastiques 31 qui sont agencés pour rappeler
la douille 23 en direction de l'intérieur de la pièce d'horlogerie. La butée fixe
29 et les moyens de rappel élastiques 31 exercent sur la douille 23 des forces antagonistes
qui ont pour effet de maintenir la douille en position.
[0021] La force exercée par les moyens de rappel élastiques 31 est suffisante pour retenir
la douille 23 en appui contre la butée 29 lorsque la tige de commande 1 est translatée
de sa première à sa deuxième position axiale. La douille 23 n'étant donc pas entraînée
par la tige de commande 1, cette dernière coulisse à l'intérieur de la douille 23,
de sorte que la première et la deuxième portée se décalent, la deuxième portée 27
venant prendre la place de la première en regard de la surface intérieure de la douille
23. De façon tout à fait similaire, lorsque la tige de commande 1 est repoussée de
sa deuxième à sa première position axiale, la douille 23 est retenue par la butée
fixe 29, de sorte que la tige de commande 1 coulisse à l'intérieur de la douille,
et que la première portée 25 vient prendre la place de la deuxième portée 27 en regard
de la surface intérieure de la douille 23. On comprendra notamment de ce qui précède
qu'on ne modifie pas la position axiale de la douille 23 lorsqu'on fait passer la
tige de commande 1 de sa première à sa deuxième position axiale ou inversement. La
douille 23 et la tige de commande 1 sont en revanche libres de tourner l'une par rapport
à l'autre lorsque la tige de commande 1 se trouve en première position axiale, alors
qu'elles sont solidaires en rotation lorsque la tige de commande 1 se trouve en deuxième
position axiale.
[0022] Les moyens de positionnement du mécanisme de remontage et de correction sont agencés
en outre pour décaler la douille 23 en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie
lorsque la tige de commande 1 est tirée de sa deuxième à sa troisième position axiale,
et pour ramener la douille 23 vers l'intérieur de la pièce d'horlogerie lorsque la
tige de commande 1 est repoussée à partir de sa troisième position axiale. A cet effet,
les moyens de positionnement comprennent un organe de couplage 33 relié à la tige
de commande 1 et agencé de manière à repousser la douille 23 en direction de l'extérieur
de la pièce d'horlogerie à l'encontre des moyens de rappel élastiques 31 lorsque la
tige 1 est tirée de sa deuxième à sa troisième position axiale. Cet organe de couplage
33 est en outre agencé de manière à s'escamoter lorsque la tige de commande 1 est
repoussée de sa troisième à sa deuxième position axiale, de façon à permettre aux
moyens de rappel élastiques 31 de ramener la douille 23 en appui contre la butée fixe
29.
[0023] Dans le mode de réalisation qui fait l'objet du présent exemple, c'est la tirette
5, ou plus précisément un éperon 33 que porte la tirette 5, qui remplit la fonction
d'organe de couplage adapté pour repousser la douille 23 en direction de l'extérieur
de la pièce d'horlogerie lorsque la tige de commande 1 est tirée de sa deuxième à
sa troisième position axiale. En se référant toujours aux figures 1A, 1B et 1C, on
peut voir que la tirette 5 se présente sous la forme d'un levier qui est pivoté autour
d'un fixe par rapport au bâti. De manière tout à fait classique, un des bras du levier
porte un plot (non représenté) qui est engagé dans une gorge de la tige de commande
1. Les déplacements de la tirette 5 sont ainsi asservis au déplacement en translation
de la tige de commande 1. On peut voir que, dans le mode de réalisation illustré,
on fait pivoter la tirette 5 dans le sens antihoraire lorsqu'on tire la tige de commande
1 en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie, et inversement, on fait pivoter
la tirette 5 dans le sens horaire lorsqu'on repousse la tige de commande 1 dans l'autre
sens.
[0024] Comme déjà mentionné, Dans le mode de réalisation qui fait l'objet du présent exemple,
la tirette 5 porte un éperon 33 qui est agencé de manière à repousser la douille 23
en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie lorsque la tige de commande 1
est tirée de sa deuxième à sa troisième position axiale. En se référant plus particulièrement
à la figure 1B, on peut voir que l'éperon 33 est orienté sensiblement parallèlement
à la tige de commande 1, en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie. On
comprendra que du fait de son agencement sur la tirette 5, l'éperon 33 accompagne
les déplacements de la tige de commande 1 en translation. Ainsi, lorsque la tige de
commande 1 se trouve en première position axiale, l'éperon 33 se trouve entre le pignon
de remontoir 9 et la butée fixe 29 (figure 1A). Si la tige de commande 1 est ensuite
amenée de sa première à sa deuxième position axiale, l'éperon 33 accompagne le déplacement
de cette dernière en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie. Comme le montre
la figure 1B, lorsque la tige de commande atteint sa deuxième position axiale, l'extrémité
de l'éperon 33 a pratiquement rejoint la face de la douille 23 qui est tournée vers
l'intérieur de la pièce d'horlogerie (figure 1B). Enfin, si la tige de commande 1
est amenée de sa deuxième à sa troisième position axiale, l'éperon 33 accompagne encore
le déplacement de la tige de commande en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie.
Ce faisant, l'éperon repousse la douille 23 à l'encontre des moyens de rappel élastiques
31 (figure 1C).
[0025] Dans la variante illustrée, l'éperon 33 et le plot qui relie la tirette 5 à la tige
de commande 1 sont tous les deux agencés à proximité de l'axe de la tige de commande
1 et à faible distance l'un de l'autre. Dans ces conditions, la vitesse à laquelle
l'éperon 33 repousse la douille 23 le long de l'axe de la tige de commande 1 est sensiblement
égale à la vitesse de la tige de commande 1 elle-même. Autrement dit, la position
de la douille 23 relativement à la tige de commande 1 ne change pas lorsqu'on fait
passer la tige de commande 1 de sa deuxième à sa troisième position axiale. Dans ces
conditions, comme la surface intérieure de la douille 23 se trouve en regard de la
deuxième portée 27 lorsque la tige de commande est en deuxième position axiale, elle
se trouve encore en regard de la deuxième portée 27 lorsque la tige de commande se
trouve en troisième position axiale. On comprendra donc que la douille 23 et la tige
de commande 1 sont solidaires l'une de l'autre en rotation lorsque la tige de commande
se trouve en troisième position axiale comme lorsqu'elle se trouve en deuxième position
axiale. L'homme du métier comprendra toutefois que les choses pourraient être différentes.
Par exemple, si l'élément de couplage était conçu de façon à repousser la douille
en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie à une vitesse double de la vitesse
de translation de la tige elle-même, la surface intérieure de la douille 23 se trouverait
en regard de la première portée 25 lorsque la tige de commande est en troisième position
axiale, la douille 23 et la tige de commande 1 étant alors libres de tourner l'une
par rapport à l'autre.
[0026] La figure 2 est une vue partielle de côté d'une pièce d'horlogerie équipée du mécanisme
de correction des figures 1A, 1B et 1C. La couronne de la tige 1 a été omise dans
la figure, de façon à montrer la douille 23, ainsi que les reliefs complémentaires
que comportent respectivement la surface intérieure de la douille et la surface de
la deuxième portée 27. On peut voir en outre que la douille 23 porte deux dents 35a,
35b qui sont agencées pour permettre à la douille d'actionner un bras référencé 36
d'une bascule de transmission 39.
[0027] La figue 3 est reproduction légèrement agrandie d'une partie de la figure 1B montrant
notamment la deuxième chaîne cinématique qui relie la tige de commande 1 à l'étoile
des jours du mécanisme de calendrier. La deuxième chaîne cinématique comprend notamment
la douille 23, une bascule de transmission 39, un correcteur à bascule 41 et une étoile
des jours 47. La bascule de transmission 39 comporte deux bras 36, 37 qui s'étendent
latéralement à partir d'un axe de pivotement 43. Le premier bras 36 est agencé de
manière à pouvoir coopérer avec les dents 35a, 35b de la douille 23 lorsque la tige
de commande 1 se trouve en deuxième position axiale et à se trouver hors de portée
de ces mêmes dents lorsque la tige de commande se trouve en troisième position axiale.
[0028] Le correcteur 41 comprend une bascule 42 qui est agencée pivotante au niveau d'une
première de ses extrémités, de manière à être mobile entre une position de repos et
une position complètement basculée. On peut voir que la bascule 42 est pivotée autour
de l'axe 43 coaxialement avec la bascule de transmission 39, et qu'une extrémité de
la bascule 42 qui est opposée à sa première extrémité porte un bec 48 qui est agencé
pour venir pousser une dent de l'étoile des jours 47 lorsque la bascule 42 pivote
de sa position de repos vers sa position complètement basculée. Le correcteur 41 comprend
en outre un ressort 44 agencé pour rappeler la bascule 42 vers sa position de repos.
[0029] Enfin, le correcteur 41 comprend un organe de liaison 45 qui est fixé à la bascule
42, et par l'intermédiaire duquel la bascule de transmission 39 actionne le correcteur
41. A cet effet, la bascule de transmission 39 comporte un deuxième bras 37 qui est
agencé pour coopérer avec l'organe de liaison 45. On peut voir que le deuxième bras
37 est rappelé dans le sens horaire en direction de l'organe de liaison 45 par un
ressort 46. Lorsqu'on actionne la tige de commande 1 dans le sens de rotation de la
première chaîne cinématique, les dents 35a, 35b de la douille 23 viennent tour à tour
repousser le premier bras 36 de la bascule de transmission 39 dans le sens antihoraire.
Chaque dent 35a, 35b fait ainsi brièvement pivoter la bascule de transmission 39 à
l'encontre de la force de rappel exercée par le ressort 46. La bascule de transmission
39 revient ensuite en arrière dès que le premier bras 36 s'est écarté suffisamment
pour laisser passer la dent. En revanche, lorsqu'on actionne la tige de commande 1
dans le sens inverse du sens de rotation de la première chaîne cinématique, chaque
dent 35a, 35b fait pivoter la bascule de transmission 39 dans le sens horaire, de
sorte que son deuxième bras 37 repousse l'organe de liaison 45 du correcteur 41 de
façon à amener la bascule 42 du correcteur en position complètement basculée. Une
fois que le correcteur 41 a été actionné, le ressort 44 rappel la bascule 42 en position
de repos, et ce faisant ramène la bascule de transmission 39 dans le sens antihoraire.
On comprendra de ce qui précède qu'une rotation de la tige de commande 1 dans le sens
de rotation de la première chaîne cinématique n'a pas d'effet sur le correcteur 41,
alors qu'une rotation de la tige de commande 1 dans l'autre sens provoque l'actionnement
répété du correcteur 41 et donc l'incrémentation de l'étoile des jours 47. Selon le
mode de réalisation de l'invention qui fait l'objet du présent exemple, la deuxième
chaîne cinématique est formée en majeure partie de bascules agencées à la périphérie
du mouvement. Un avantage de ce mode de réalisation est qu'il permet de placer l'indication
des jours de la semaine à distance de l'axe de la tige de commande.
[0030] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour
un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet
de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par
les revendications annexées.
1. Mécanisme de correction d'au moins un premier et un deuxième dispositif indicateur
d'une pièce d'horlogerie, le mécanisme comprenant :
- une tige de commande (1) manoeuvrable en rotation et en translation de l'extérieur
de la pièce d'horlogerie pour la faire passer d'une première à une deuxième, et/ou
de la deuxième à une troisième position axiale en tirant la tige de commande (1) en
direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie, et pour faire passer la tige de
commande (1) de la troisième à la deuxième, et/ou de la deuxième à la première position
axiale en repoussant la tige de commande (1) en direction de l'intérieur de la pièce
d'horlogerie;
- une première et une deuxième chaîne cinématique à un seul sens de rotation agencées
pour relier la tige de commande (1) respectivement au premier et au deuxième dispositif
indicateur, de façon à permettre de corriger le premier dispositif indicateur en faisant
tourner la tige de commande (1) dans un sens prédéfini, et à permettre de corriger
le deuxième dispositif indicateur en faisant tourner la tige de commande (1) dans
l'autre sens ;
caractérisé en ce que la tige de commande (1) comporte une première portée (25) présentant une surface
lisse et une deuxième portée (27) présentant une surface inégale, la première et la
deuxième portée (25, 27) étant agencées successivement selon l'axe de la tige de commande
(1) en direction de l'intérieur de la pièce d'horlogerie, et
en ce que le mécanisme de correction comprend :
- une douille (23) montée sur la tige de commande (1) de manière à être mobile axialement
relativement à la tige de commande (1) entre une position superposée à la première
portée (25) et une position superposée à la deuxième portée (27), la surface intérieure
de la douille (23) et la surface de la deuxième portée (27) comportant des reliefs
complémentaires aptes à coopérer pour rendre la douille (23) et la tige de commande
(1) solidaire en rotation lorsque la douille est dans la position superposée à la
deuxième portée (27), la douille (23) étant en revanche débrayée de la tige de commande
(1) lorsque la douille est dans la position superposée à la première portée (25),
la deuxième chaîne cinématique étant agencée pour relier la tige de commande au deuxième
dispositif indicateur par l'intermédiaire de la douille ;
- des moyens de positionnement agencés d'une part pour amener et maintenir la douille
(23) en position superposée à la première portée (25) lorsque la tige de commande
(1) est placée dans sa première position axiale, ainsi que pour amener et maintenir
la douille (23) en position superposée à la deuxième portée (27) lorsque la tige de
commande (1) est placée dans sa deuxième position axiale, et agencés d'autre part,
pour décaler la douille en direction de l'extérieur de la pièce d'horlogerie lorsque
la tige de commande est tirée de sa deuxième à sa troisième position axiale, et pour
ramener la douille (23) dans l'autre sens lorsque la tige de commande (1) est poussée
de sa troisième à sa deuxième position axiale, la deuxième chaîne cinématique étant
agencée pour permettre de corriger le deuxième dispositif indicateur lorsque la tige
de commande se trouve dans sa deuxième position axiale.
2. Mécanisme de correction selon la revendication 1, caractérisé en ce que la douille porte au moins une dent (35a, 35b) prévue pour actionner un autre élément
(39) de la deuxième chaîne cinématique lorsqu'on fait tourner la douille (23) avec
la tige de commande (1) dans ledit autre sens, ledit autre élément (39) de la deuxième
chaîne cinématique étant agencé de manière à se trouver à portée de ladite au moins
une dent (35a, 35b) lorsque la tige de commande (1) est dans sa deuxième position
axiale, et à se trouver hors de portée de ladite au moins une dent lorsque la tige
de commande se trouve dans sa troisième position axiale.
3. Mécanisme de correction selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens de positionnement comprennent une butée fixe (29) agencée de manière à
faire passer la douille (23) de la position superposée à la deuxième portée (27) à
la position superposée à la première portée (25) lorsqu'on repousse la tige de commande
(1) de sa deuxième à sa première position axiale.
4. Mécanisme de correction selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens de positionnement comprennent des moyens de rappel élastiques (31) agencés
pour rappeler la douille (23) en direction de la butée fixe (29) de manière à faire
passer la douille (23) de la position superposée à la première portée (25) à la position
superposée à la deuxième portée (27) lorsqu'on tire la tige de commande (1) de sa
première à sa deuxième position axiale.
5. Mécanisme de correction selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens de positionnement comprennent un organe de couplage (33) relié à la tige
de commande (1) et agencé de manière à repousser la douille (23) en direction de l'extérieur
de la pièce d'horlogerie à l'encontre des moyens de rappel élastiques (31) lorsque
la tige (1) est tirée de sa deuxième à sa troisième position axiale, et en ce que l'organe de couplage (33) est encore agencé de manière à s'effacer lorsque la tige
de commande (1) est repoussée de sa troisième à sa deuxième position axiale, de façon
à permettre aux moyens de rappel élastiques (31) de ramener la douille (23) en appui
contre la butée fixe (29).
6. Mécanisme de correction selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un pignon coulant (3) couplé à la tige de commande (1) par un système
de tirette (5) et bascule (7), en ce que la première chaîne cinématique est agencée pour relier la tige de commande (1) au
premier dispositif indicateur par l'intermédiaire du pignon coulant (3) et en ce que la première chaîne cinématique est agencée pour permettre de corriger le premier
dispositif indicateur lorsque la tige de commande (1) se trouve dans sa deuxième position
axiale.
7. Mécanisme de correction selon les revendications 5 et 6, caractérisé en ce que l'organe de couplage (33) relié à la tige de commande (1) est constitué par une partie
de la tirette (5).