[0001] La présente invention est relative à un procédé et à un appareil de liquéfaction
d'un gaz riche en dioxyde de carbone.
[0002] Un gaz riche en dioxyde de carbone contient au moins 90% mol de dioxyde de carbone,
de préférence au moins 95% mol de dioxyde de carbone, voire au moins 99% mol de dioxyde
de carbone.
[0003] Dans les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), le GNL est stocké dans des conditions
cryogéniques à basse pression. Afin de l'utiliser sous forme gazeuse et de le transporter
sur de longues distances par gazoduc, le GNL doit être pompé et vaporisé. Sur la plupart
des terminaux GNL installés dans le monde, cette vaporisation est assurée en utilisant
d'une part de l'eau de mer comme moyen de chauffage ou des gaz de combustion produits
par la combustion d'une partie du gaz naturel. Dans les deux cas, le froid est simplement
perdu dans l'environnement, ce qui n'est pas efficace.
[0004] Aujourd'hui, l'utilisation des cycles organiques de Rankine est étudiée et des installations
de démonstration commencent à être installées dans le monde entier. Ce procédé repose
sur l'utilisation de composants purs ou mélangés comme moyen de chauffage.
[0005] Si le cycle de Rankine peut fonctionner avec de l'eau comme fluide de travail pour
des applications telles que la récupération de chaleur d'origine géothermique, l'utilisation
de fluides organiques s'évaporant à basse température permet d'exploiter des sources
froides à faible température. On parle alors de cycle organique de Rankine ou cycle
ORC (pour « Organic Rankine Cycle » en anglais). Les cycles ORC sont classiquement
industrialisés en utilisant le GNL comme source froide et de l'eau de mer comme source
chaude, mais ils présentent des rendements énergétiques relativement faibles, de l'ordre
de 20 kWh par tonne de GNL vaporisée, c'est-à-dire 0,015 kWh/Nm
3.
[0006] WO2021/019132 A1 décrit un procédé dans lequel un gaz est liquéfié à une température voisine de la
température du LNG fournissant une partie des frigories pour la liquéfaction. Il n'est
donc pas adapté à liquéfier un gaz riche en dioxyde de carbone qui serait solide à
de telles températures.
[0007] Selon un objet de l'invention, il est prévu un procédé de liquéfaction d'au moins
un gaz, le seul gaz liquéfié ou tous les gaz liquéfiés étant riche en dioxyde de carbone
dans lequel :
- i) Un débit de gaz naturel liquéfié ou de gaz naturel, ou de gaz naturel supercritique,
le débit étant à au plus -100°C, est envoyé à un premier échangeur de chaleur où il
se réchauffe formant un débit réchauffé
- ii) Le débit réchauffé se réchauffe dans un deuxième échangeur de chaleur formant
un débit de gaz naturel à une température supérieure à 0°C
- iii) Le flux de gaz riche en dioxyde de carbone à une pression d'au moins 20 barg
est envoyé au deuxième échangeur de chaleur pour se liquéfier au moins partiellement
par échange de chaleur indirect avec le débit réchauffé et un flux au moins partiellement
liquéfié sort du deuxième échangeur de chaleur
- iv) Un cycle de Rankine organique fournit de la chaleur au premier échangeur de chaleur
en y envoyant un gaz détendu dans une turbine du cycle, le gaz détendu se liquéfié
dans le premier échangeur de chaleur formant un liquide, le liquide est pressurisé
par une pompe, le liquide pressurisé se réchauffe dans le premier échangeur et ensuite
dans le deuxième échangeur avant d'être envoyé à la turbine.
[0008] Selon d'autres aspects facultatifs:
- le gaz naturel liquéfié se vaporise dans le premier échangeur de chaleur.
- le liquide pressurisé se vaporise au moins partiellement dans le premier échangeur
de chaleur.
- le liquide pressurisé ou le liquide pressurisé au moins partiellement vaporise entre
dans le deuxième échangeur à entre -10°C et -50°C.
- un deuxième débit riche en CO2 à une pression d'au moins 40 bars g, se liquéfie dans
le deuxième échangeur de chaleur formant un deuxième flux liquéfié.
- le flux partiellement liquéfié sortant du deuxième échangeur est séparé par condensation
partielle et/ou par distillation pour former un produit liquide riche en CO2 et un
gaz contenant du CO2 qui est renvoyé au flux de gaz riche en dioxyde de carbone à
une pression moins de 20 bars g, étant comprimé avec le flux de gaz riche en dioxyde
de carbone dans un compresseur.
- le flux partiellement liquéfié sortant du deuxième échangeur est séparé par condensation
partielle et/ou par distillation pour former un produit liquide riche en CO2 et un
gaz contenant du CO2, au moins une partie du gaz se réchauffant dans le deuxième échangeur
de chaleur.
- on génère de l'électricité au moyen d'un générateur relié à la turbine.
- un liquide formé par condensation partielle et/ou distillation est détendu jusqu'à
une première pression, éventuellement inférieure à la pression d'un stockage, envoyé
à un séparateur de phases opérant à cette première pression et le liquide du séparateur
est pressurisé jusqu'à une pression supérieure à la première pression.
- le premier échangeur a deux extrémités, le débit de gaz naturel liquéfié ou de gaz
naturel, ou de gaz naturel supercritique étant envoyé à une extrémité du premier échangeur
de chaleur le gaz détendu dans la turbine (T1) étant envoyé à l'autre extrémité du
premier échangeur de chaleur.
- toute la chaleur pour réchauffer le débit de gaz naturel liquéfié (LNG) ou de gaz
naturel, ou de gaz naturel supercritique dans le premier échangeur de chaleur (E1)
provient du cycle de Rankine.
[0009] Le deuxième échangeur de chaleur a deux extrémités, le flux de gaz riche en dioxyde
de carbone à une pression d'au moins 20 barg étant envoyé à une extrémité du deuxième
échangeur de chaleur pour se liquéfier au moins partiellement par échange de chaleur
indirect avec le débit réchauffé et le flux au moins partiellement liquéfié sortant
de l'autre extrémité du deuxième échangeur de chaleur.
[0010] Selon un autre objet de l'invention, il est prévu un appareil de liquéfaction d'un
gaz riche en dioxyde de carbone comprenant un premier échangeur de chaleur, un deuxième
échangeur de chaleur, un cycle de Rankine organique comprenant une turbine et une
pompe, des moyens pour envoyer un débit de gaz naturel liquéfié ou de gaz naturel
ou de gaz naturel supercritique, le débit étant à au plus -100°C, au premier échangeur
de chaleur où il se réchauffe formant un débit réchauffé, des moyens pour envoyer
le débit réchauffé se réchauffer dans le deuxième échangeur de chaleur formant un
débit de gaz naturel à une température supérieure à 0°C, des moyens pour envoyer un
flux de gaz riche en dioxyde de carbone à une pression d'au moins 20 barg au deuxième
échangeur de chaleur pour se liquéfier au moins partiellement par échange de chaleur
indirect avec le débit réchauffé, des moyens pour sortir un flux au moins partiellement
liquéfié du deuxième échangeur de chaleur, le cycle de Rankine organique étant relié
au premier échangeur de chaleur pour y fournir de la chaleur en y envoyant un gaz
détendu dans la turbine du cycle, des moyens pour envoyer le gaz détendu liquéfié
dans le premier échangeur de chaleur formant un liquide à la pompe, des moyens pour
envoyer le liquide pressurisé de la pompe au premier échangeur de chaleur pour s'y
réchauffer et s'y vaporiser, des moyens pour envoyer le liquide vaporisé dans le premier
échangeur de chaleur au deuxième échangeur de chaleur et des moyens pour envoyer le
liquide vaporisé réchauffé dans le deuxième échangeur de chaleur à la turbine. Selon
d'autres aspects de l'invention :
- l'appareil comprend des moyens pour liquéfier un deuxième flux riche en dioxyde de
carbone à une pression supérieure à 20 barg, voire au moins égale à 40 barg au moins
partiellement dans le deuxième échangeur de chaleur.
[0011] Le premier et le deuxième échangeurs de chaleur peuvent constituer une seule ligne
d'échange, de sorte que le gaz naturel liquéfié (ou pas) passe du premier au deuxième
échangeur de chaleur sans sortir de la ligne d'échange. Dans ce cas, le premier et
le deuxième échangeurs peuvent former partie d'un même empilement de plaques formant
des passages entre eux.
[0012] Sinon le premier et le deuxième échangeurs peuvent séparés l'un de l'autre.
[0013] [FIG.1] illustre que dans ce procédé, le gaz naturel liquéfié LNG est introduit dans
un échangeur de chaleur en aluminium brasé E1 à haute pression, typiquement entre
40 et 120 bar g, à l'état supercritique. Le gaz naturel liquéfié est à une température
d'au plus -100°C et peut être remplacé par du gaz naturel ou du gaz naturel supercritique.
Dans ces conditions, les densités diminuent lorsque la température augmente et le
gaz naturel GN sort de l'échangeur E1 entre -10 et - 50°C. Afin d'atteindre la température
ambiante, le GN froid est introduit dans un échangeur E3 alimenté par de l'eau de
mer qui permet de le réchauffer entre 0 et 15°C selon la température de l'eau de mer.
[0014] Du côté du fluide caloporteur, le fluide sous forme liquide est stocké dans la cuve
V1, pompé par la pompe P1 et vaporisé partiellement ou totalement dans l'échangeur
E1. A la sortie de l'échangeur E1, le fluide de cycle HM est encore froid (entre -10°C
et -50°C) et éventuellement pas totalement vaporisé et doit être réchauffé à température
ambiante par l'échangeur E2 alimenté en eau de mer avant d'être détendu dans une turbine
T1. Plus la température est élevée à l'entrée de la turbine, meilleure est la récupération
d'énergie. Un réservoir V2 protège la turbine des débordements de liquide en cas de
dysfonctionnement. L'énergie récupérée par la turbine est convertie en électricité
par le générateur. Cela permet une récupération de 35 kWh/t LNG mais une partie du
froid est encore perdue dans l'eau de mer.
[0015] Comme les effets du réchauffement de la planète sont chaque jour plus perceptibles,
on étudie la capture et la liquéfaction de CO2 dans les régions industrialisées, ce
CO2 étant ensuite transporté par bateau vers des stockages souterrains très éloignés.
[0016] Chaque site industriel produit des gaz contenant du CO2 avec des compositions différentes.
C'est pour cette raison que des procédés de purification de CO2 sont souvent éloignés
des procédés de liquéfaction qui collectent le CO2 de plusieurs sources.
[0017] Il est connu de
CN105545390 d'utiliser les frigories d'un débit de gaz naturel liquéfié pour liquéfier du CO2
et pour produire de l'électricité avec deux cycles organiques de Rankine. Or la présente
invention utilise un seul cycle organique de Rankine, le fluide de cycle se réchauffant
contre le gaz riche en CO2 qui se liquéfie au moins partiellement. L'avantage réside
dans une plus grande facilité d'opération.
[0018] La présente invention propose d'utiliser les frigories de la vaporisation de gaz
naturel liquéfié ou de réchauffement de gaz naturel pour fournir du froid pour un
cycle organique de Rankine et ensuite pour liquéfier un débit riche en CO2.
[0019] L'invention sera décrite de manière plus détaillée en se référant aux figures où:
[FIG.2] représente un procédé selon l'invention.
[FIG.3] représente un procédé selon l'invention.
[0020] Dans la [FIG.2], un débit de gaz naturel liquéfié LNG se réchauffe dans un échangeur
de chaleur E1 et se vaporise dans un échangeur de chaleur EC101 pour produire du gaz
naturel NG au bout chaud de l'échangeur EC101. Le gaz naturel liquéfié est à une température
d'au plus 100°C et peut être remplacé par du gaz naturel ou du gaz naturel supercritique.
[0021] Un débit gazeux 1 contenant au moins 90% mol de dioxyde de carbone, de préférence
au moins 95% mol de dioxyde de carbone, voire au moins 99% mol de dioxyde de carbone
est comprimé dans un premier étage K101-1 d'un compresseur centrifuge formant un gaz
comprimé 3 et est ensuite refroidi formant un gaz refroidi 5. Le débit 1 contient
au moins un autre composant plus léger que le dioxyde de carbone, par exemple l'azote,
l'oxygène, l'argon, le monoxyde de carbone, l'hydrogène, le méthane. Le gaz 5 est
comprimé jusqu'à au moins 20 bar g, par exemple 22 bars g dans un deuxième étage K101-2
du compresseur. Après refroidissement le gaz 7 comprimé dans le deuxième étage est
envoyé au bout chaud de l'échangeur de chaleur EC101 où il se refroidit en parcourant
tout l'échangeur et en se condensant partiellement. Le débit partiellement condensé
est séparé dans un séparateur de phases V102 dont le gaz 11 alimente une colonne de
lavage C en cuve. Le liquide 13 du séparateur de phases V102 est détendu dans une
vanne et mélangé avec un liquide de cuve 35 de la colonne C. Les deux débits 13 et
14 sont détendus jusqu'à une pression d'environ 5500mbarg et envoyés à un séparateur
de phases V103.
[0022] Le gaz 23 formé dans le séparateur V103 est enrichi en l'au moins un composant plus
léger et est envoyé se mélanger avec le gaz comprimé et refroidi 5.
[0023] Le liquide du séparateur V103 est divisé en deux, une partie 29 étant pressurisée
par une pompe P3. Le liquide pompé dans P3 est divisé en deux, une partie 31 étant
renvoyée au séparateur V103 et le reste 33 servant de produit liquide à 7 barg. Le
stockage (non-illustré) auquel le liquide 33 est destiné est à basse pression et souvent
pas tout à côté de l'unité de liquéfaction de la Fig.2, On détend de 22 à 5.5 barg
au niveau de l'unité de liquéfaction et on recycle le gaz formé dans le gaz d'entrée
1. En détendant le liquide 13, 14 à une pression basse, ceci permet d'y injecter un
liquide sous-refroidi qui va compenser les entrées thermiques.
[0024] Ainsi le liquide 33 est pressurisé par la pompe P3 en aval du séparateur V103 pour
arriver à la pression de stockage en passant par une canalisation, ce qui implique
d'en vaincre les pertes de charge.
[0025] Le reste 25 du liquide est pressurisé par la pompe P2. Le liquide 25 pompé dans P2
est divisé en deux, une partie 27 étant renvoyée au séparateur V103 et le reste 26
servant de liquide de lavage de la colonne C.
[0026] Le gaz de tête 34 de la colonne C contient du dioxyde de carbone ainsi que au moins
une impureté légère présente dans le gaz 1 telles que l'oxygène, l'azote, l'argon,
le monoxyde de carbone... Ce gaz 34 est envoyé à l'atmosphère. Sinon au moins une
partie 17 du gaz se réchauffe dans l'échangeur de chaleur EC101.
[0027] Un cycle de production de froid relie les deux échangeurs de chaleur EC101, E1. Un
gaz 4 est détendu dans une turbine T1 formant le débit détendu 43 qui se refroidit
dans l'échangeur E1 contre le débit LNG. Le gaz détendu se condense partiellement
dans l'échangeur E1 et arrive dans un séparateur de phases V1. Le liquide formé 45
est pressurisé par une pompe P1 et renvoyé en partie 47 au séparateur V1. Le reste
du liquide pressurisé se vaporise dans l'échangeur E1 formant le débit 49 qui se réchauffe
dans l'échangeur EC101 pour être envoyé à un séparateur V2 et ensuite comme débit
4 à la turbine T1, formant un cycle fermé.
[0028] On génère de l'électricité au moyen d'un générateur relié à la turbine T1.
[0029] Ce schéma permet de liquéfier 1,7 tonne de CO2 pour 1 tonne de gaz naturel liquéfié
vaporisé.
[0030] Dans une variante plus simple, le ou les débits partiellement liquéfiés sont séparés
par condensation partielle ou par distillation. La présence de la colonne C n'est
pas essentielle.
[0031] [FIG.3] diffère de la figure précédente en ce qu'elle comprend un compresseur supplémentaire
KB. Une partie 8 du débit riche en CO2 7 à 22 bars est surpressée dans le compresseur
KB jusqu'à au moins 40 bars g, par exemple 45 bars g, se liquéfié dans l'échangeur
EC101 et est détendue jusqu'à une pression d'environ 5500mbarg pour être envoyé au
séparateur V103.
[0032] Ce schéma permet de liquéfier 2 tonnes de CO2 pour 1 tonne de gaz naturel liquéfié
vaporisé. Si le procédé est un peu moins efficace que le précédent en termes de consommation
d'énergie, ce schéma par contre minimise l'approche de températures dans l'échangeur
EC101, ce qui permet l'usage d'un échangeur brasé en aluminium à plaques et à ailettes
moins cher que la technologie nécessaire pour la [FIG.1] qui nécessite l'usage d'un
échangeur en acier inoxydable brasé ou un échangeur de chaleur à circuit imprimé ou
un échangeur de chaleur lié par diffusion. Le flux 8 n'est pas nécessairement formé
en surpressant une partie du débit 7 mais peut être un flux indépendant riche CO2
disponible à une pression plus élevée, de telle sorte que le compresseur KB n'est
pas nécessaire.
1. Procédé de liquéfaction d'au moins un gaz, le seul gaz liquéfié ou tous les gaz liquéfiés
étant riche en dioxyde de carbone, dans lequel :
i) Un débit de gaz naturel liquéfié (LNG) ou de gaz naturel, ou de gaz naturel supercritique,
le débit étant à au plus -100°C, est envoyé à un premier échangeur de chaleur (E1)
où il se réchauffe formant un débit réchauffé
ii) Le débit réchauffé se réchauffe dans un deuxième échangeur de chaleur (EC101)
formant un débit de gaz naturel (NG) à une température supérieure à 0°C
iii) L'au moins un flux de gaz riche en dioxyde de carbone (1) à une pression d'au
moins 20 barg est envoyé au deuxième échangeur de chaleur pour se liquéfier au moins
partiellement par échange de chaleur indirect avec le débit réchauffé et un flux au
moins partiellement liquéfié sort du deuxième échangeur de chaleur, aucune partie
du flux de gaz riche en dioxyde de carbone n'étant envoyée au premier échangeur de
chaleur
iv) Un cycle de Rankine organique (4,43,45, 47, T1, P1) fournit de la chaleur au premier
échangeur de chaleur en y envoyant un gaz détendu (43) dans une turbine du cycle (T1),
le gaz détendu se liquéfié dans le premier échangeur de chaleur formant un liquide
(45), le liquide est pressurisé par une pompe (P1), le liquide pressurisé se réchauffe
dans le premier échangeur et ensuite dans le deuxième échangeur avant d'être envoyé
à la turbine.
2. Procédé selon la revendication 1 dans lequel le gaz naturel liquéfié (LNG) se vaporise
dans le premier échangeur de chaleur (E1).
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2 dans lequel le liquide pressurisé se vaporise
au moins partiellement dans le premier échangeur de chaleur (E1).
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le liquide pressurisé
ou le liquide pressurisé au moins partiellement vaporisé (49) entre dans le deuxième
échangeur (EC101) à entre -10°C et -50°C.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel un deuxième débit riche
en CO2 (8) à une pression d'au moins 40 bars g, se liquéfie dans le deuxième échangeur
de chaleur (EC101) formant un deuxième flux liquéfié aucune partie du deuxième débit
riche en CO2 n'étant envoyée au premier échangeur de chaleur
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le flux partiellement
liquéfié (13) sortant du deuxième échangeur est séparé par condensation partielle
et/ou par distillation (C)pour former un produit liquide riche en CO2 (33) et un gaz
contenant du CO2 (23) qui est renvoyé au flux de gaz riche en dioxyde de carbone à
une pression moins de 20 bars g, étant comprimé avec le flux de gaz riche en dioxyde
de carbone dans un compresseur (K101-2).
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le flux partiellement
liquéfié sortant du deuxième échangeur (EC101) est séparé par condensation partielle
et/ou par distillation (C) pour former un produit liquide riche en CO2 (14) et un
gaz contenant du CO2 (34), au moins une partie (17) du gaz se réchauffant dans le
deuxième échangeur de chaleur.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel on génère de l'électricité
au moyen d'un générateur relié à la turbine (T1).
9. Procédé selon une des revendications précédentes dans lequel le premier échangeur
a deux extrémités, le débit de gaz naturel liquéfié (LNG) ou de gaz naturel, ou de
gaz naturel supercritique étant envoyé à une extrémité du premier échangeur de chaleur
(E1) le gaz détendu dans la turbine (T1) étant envoyé à l'autre extrémité du premier
échangeur de chaleur.
10. Procédé selon une des revendications précédentes dans lequel toute la chaleur pour
réchauffer le débit de gaz naturel liquéfié (LNG) ou de gaz naturel, ou de gaz naturel
supercritique dans le premier échangeur de chaleur (E1) provient du cycle de Rankine.
11. Appareil de liquéfaction d'au moins un gaz riche en dioxyde de carbone, le seul gaz
liquéfié ou tous les gaz liquéfiés étant riche en dioxyde de carbone, comprenant un
premier échangeur de chaleur (E1), un deuxième échangeur de chaleur (EC101), un cycle
de Rankine organique comprenant une turbine (T1) et une pompe (P1), des moyens pour
envoyer un débit de gaz naturel liquéfié (LNG) ou de gaz naturel ou de gaz naturel
supercritique, le débit étant à au plus -100°C, au premier échangeur de chaleur où
il se réchauffe formant un débit réchauffé, des moyens pour envoyer le débit réchauffé
se réchauffer dans le deuxième échangeur de chaleur formant un débit de gaz naturel
(NG) à une température supérieure à 0°C, des moyens pour envoyer un flux de gaz riche
en dioxyde de carbone (1) à une pression d'au moins 20 barg au deuxième échangeur
de chaleur pour se liquéfier au moins partiellement par échange de chaleur indirect
avec le débit réchauffé, des moyens pour sortir un flux au moins partiellement liquéfié
du deuxième échangeur de chaleur, ces moyens n'étant pas reliés au premier échangeur
de chaleur, le cycle de Rankine organique étant relié au premier échangeur de chaleur
pour y fournir toute la chaleur en y envoyant un gaz (43) détendu dans la turbine
du cycle, des moyens pour envoyer le gaz détendu liquéfié (45) dans le premier échangeur
de chaleur formant un liquide à la pompe, des moyens pour envoyer le liquide pressurisé
de la pompe au premier échangeur de chaleur pour s'y réchauffer et s'y vaporiser,
des moyens pour envoyer le liquide vaporisé dans le premier échangeur de chaleur au
deuxième échangeur de chaleur et des moyens pour envoyer le liquide vaporisé (4, 49)
réchauffé dans le deuxième échangeur de chaleur à la turbine.
12. Appareil selon la revendication 9 comprenant des moyens pour liquéfier un deuxième
flux (8) riche en dioxyde de carbone à une pression supérieure à 20 barg, voire au
moins égale à 40 barg au moins partiellement dans le deuxième échangeur de chaleur
(EC101) et pour le sortir du deuxième échangeur de chaleur, ces moyens n'étant pas
reliés au premier échangeur de chaleur (E1).
13. Appareil selon la revendication 9 ou 10 dans lequel le premier et le deuxième échangeur
de chaleur (E1, EC101) constituent une seule ligne d'échange.