Domaine technique
[0001] La présente invention concerne des moyens d'assemblage de dalles ou lames pour la
réalisation de revêtements de sol ou mur.
[0002] Plus précisément, la présente invention concerne un dispositif de connexion de dalles
entre elles pour des revêtements de sols, notamment du type résilient. Les dalles
sont généralement de forme rectangulaire ou autre, par exemple hexagonale et sont
positionnées bords à bords, c'est-à-dire avec leurs bords en contact pour assurer
une continuité du revêtement.
[0003] La présente invention concerne également une dalle ou une lame adaptée pour recevoir
le dispositif de connexion selon l'invention.
[0004] Enfin, l'invention concerne également un système de dalles ou lames connectées entre
elles par l'intermédiaire de dispositifs de connexion tels que précités.
Art antérieur
[0005] Il est connu du document
EP0108282 un système de revêtement de sol comprenant un ensemble de caillebotis en PVC recouvert
d'une surface en moquette. Afin de faciliter la pose des caillebotis, ceux-ci sont
reliés par des dispositifs de connexion sous forme de bagues venant se loger dans
des encoches correspondantes ménagées dans la face envers des caillebotis.
[0006] L'inconvénient de cette solution réside dans le fait que ces dispositifs de connexion
ont une résistance faible au trafic et ne permettent pas le passage de charges lourdes.
De fait, des déclipsages ou des casses peuvent être observées, notamment lors du test
de la chaise à roulette selon la norme NF EN 425. D'autre part, le système présenté
emploi, en combinaison avec les dispositifs de connexion précités, des barres de guidage
à section en T pour réceptionner les caillebotis, ce qui complexifie et rallonge l'opération
de pose du revêtement de sol.
[0007] Il est connu également le document
DE9101959 qui présente un système comprenant un ensemble de dalles en matière plastique ou
caoutchouc connectées par des moyens d'assemblage en queues d'aronde formés sur leurs
côtés, en combinaison avec des dispositifs de connexion circulaires venant se loger
dans des rainures complémentaires réalisées sur la face envers des dalles. Ce système
apporte une meilleure résistance au passage de charges lourdes en combinant des dispositifs
de connexion avec des queues d'aronde usinées dans l'épaisseur des dalles.
[0008] Cependant, cette technique nécessite, pendant la fabrication des dalles, de réaliser
à la fois le moyen d'assemblage en queues d'aronde et les rainures de réception des
dispositifs de connexion. Ceci complexifie la fabrication, et la présence des rainures
sur une partie des queues d'aronde peut endommager ou fragiliser lesdites queues d'aronde.
D'autre part, la surface des dalles, visible par l'utilisateur, est inesthétique car
elle présente une jonction non rectiligne entre les dalles.
[0009] Il est également connu les documents
DE102008044803B4,
EP0203226B1,
JP2008308979A et
US20140157700A1 qui illustrent l'arrière-plan technologique et qui décrivent des dispositifs de connexion
qui peuvent encore être améliorés, notamment en termes de résistance, d'esthétisme
et de facilité d'utilisation.
[0010] Un autre inconvénient réside dans le manque d'étanchéité des systèmes de dalles ou
lames connectées entre elles avec les dispositifs de l'art antérieur. D'autre part
des phénomènes de contraction ou dilatation des dalles ou lames peuvent faire apparaitre
une bordure inesthétique ou déformer la jonction entre deux dalles.
Exposé de l'invention
[0011] L'un des buts de l'invention est donc de remédier aux problèmes de l'art antérieur
en fournissant un dispositif qui permet de connecter entre elles au moins deux dalles
ou lames adjacentes et positionnées bord à bord d'un revêtement de sol ou mur, d'une
manière simple, tout en résistant au trafic de charges lourdes sur les dalles, selon
la norme NF EN 425.
[0012] Un autre objectif est de fournir un tel dispositif qui permette un assemblage esthétique
des dalles ou lames.
[0013] Un autre objectif est de fournir un tel dispositif qui permette d'assurer une certaine
étanchéité au système de dalles ou lames connectées entre elles et qui permet de compenser
les phénomènes de contraction ou dilatation.
[0014] Un autre objectif de l'invention est de fournir des dames ou lames adaptées pour
recevoir le dispositif de connexion précité, et facile à fabriquer.
[0015] L'invention concerne également un système de dalles ou lames adjacentes positionnées
bord à bord et connectées entre elles pour la réalisation d'un revêtement de sol ou
mur, résistant au trafic de charges lourdes sur les dalles selon la norme NF EN 425,
dont la pose est facilitée, et dont l'aspect visuel est satisfaisant.
[0016] À cet effet, il a été mis au point un dispositif de connexion d'au moins deux dalles
ou lames adjacentes et positionnées bord à bord d'un revêtement de sol ou mur, destiné
à être positionné dans des rainures complémentaires ménagées depuis une face supérieure
ou inférieure des dalles ou lames et dans une partie de leur épaisseur. Le dispositif
se présente sous la forme d'un corps plan comprenant une partie centrale liée à au
moins deux parties périphériques, distinctes l'une de l'autre et disposées de part
et d'autre de la partie centrale et, de préférence, selon une symétrie axiale. En
d'autres termes, les parties périphériques ne sont pas reliées directement entre elles,
mais le sont uniquement par l'intermédiaire de la partie centrale.
[0017] Selon l'invention, les parties périphériques sont évidées, et de préférence annulaires,
pour recevoir en insertion une partie de l'épaisseur des dalles ou lames lors de la
connexion desdites dalles ou lames. Par évidées, on entend que les parties présentent
une zone creuse, débouchante ou non.
[0018] Par ailleurs, et selon une autre caractéristique de l'invention, la partie centrale
comprend une barrette faisant saille orthogonalement du plan du corps, en formant
de préférence partie intégrante avec le corps, et s'étendant longitudinalement, de
manière rectiligne ou en coin, et dont chaque extrémité déborde de la partie centrale
de sorte à former une portion de joint entre les dalles ou lames connectées.
[0019] De cette manière, la conception du dispositif permet de connecter deux, trois ou
quatre dalles entre elles.
[0020] Le fait que les parties périphériques sont évidées, et d'autant plus quand elles
sont annulaires, permet d'avoir une force de retenue homogène et optimale entre les
dalles. Étant donné que la force de retenue est améliorée, il n'est pas nécessaire
de prévoir d'autres moyens de connexion entre les dalles, tels que des moyens d'accouplement
du type queue d'aronde. L'esthétique de l'assemblage entre deux dalles n'est donc
pas dégradée.
[0021] Par ailleurs, étant donné que les parties périphériques du dispositif sont évidées,
les rainures complémentaires ménagées dans les dalles ou lames sont faciles à fabriquer,
par exemple par l'intermédiaire de simples outils rotatifs. Ceci est d'autant plus
vrai lorsque les parties périphériques sont annulaires.
[0022] Enfin, la barrette, visible à la surface des dalles ou lames, permet de former une
portion de joint entre les dalles ou lames, ou de servir de transition entre deux
décors. Etant donné que la barrette déborde longitudinalement de part et d'autre de
la partie centrale, cela permet de pouvoir mettre bout à bout les barrettes des dispositifs
de connexion adjacents pour avoir un joint continu le long du bord de la dalle ou
lame. La pose est donc esthétique.
[0023] La barrette permet également de faciliter la pose puisqu'elle permet de guider la
pose des dalles ou lames qui viennent en butée contre elle.
[0024] Avantageusement, la barrette comprend une partie de surface réalisée en matériau
élastomère pour améliorer l'étanchéité du joint.
[0025] Selon un mode de réalisation préféré, la partie de surface de la barrette est amovible,
et présente éventuellement une longueur plus importante que celle de la barrette afin
de pouvoir s'engager avec plusieurs barrettes adjacentes.
[0026] De préférence, et afin d'assurer un maintien optimal de la partie de surface, la
partie de surface et la barrette présentent des moyens d'encliquetage complémentaires.
[0027] Avantageusement, les extrémités de la barrette présentent des moyens d'accouplement
complémentaires de sorte à pouvoir accoupler ladite barrette avec celle d'un dispositif
de connexion adjacent. De cette manière, la tenue mécanique de l'ensemble est améliorée,
et la pose est facilité. L'assemblage des différentes barrettes permet de former une
chaine de dispositifs de connexion, éventuellement fermée, et peut s'adapter à n'importe
quel format de dalle ou lame ainsi qu'à un positionnement de type joint de pierre.
Cette chaine de dispositif de connexion peut être assemblée préalablement à la pose
du revêtement de sol pour former un guide de pose et accélérer l'opération de pose.
[0028] Selon une forme de réalisation particulière, la partie centrale du dispositif de
connexion se présente sous la forme d'au moins une partie centrale évidée, et par
exemple annulaire, et de préférence la partie centrale évidée et les parties périphériques
évidées sont positionnés côte à côte de sorte à partager ensemble une portion de bordure.
Selon des formes de réalisation différentes, la barrette traverse diamétralement la
forme annulaire de la partie centrale, ou bien forme un angle droit avec le sommet
de l'angle droit positionné au centre de la partie centrale annulaire lorsqu'il s'agit
d'un dispositif de connexion à positionner dans l'angle de la dalle ou de la lame.
[0029] De la même manière, la réalisation des rainures dans les dalles ou lames, adaptées
pour recevoir ce type de dispositif, est facilitée car les rainures sont réalisées
avec un simple outil rotatif.
[0030] Dans une autre forme de réalisation, la partie centrale se présente sous la forme
de deux parties centrales évidées, et par exemple annulaires, de préférence positionnées
côte à côte, et liées ensemble de sorte à partager une portion de bordure.
[0031] Les parties périphériques évidées peuvent être au nombre de deux ou plus, par exemple
quatre ou six, et sont de préférence uniformément réparties autour de la partie centrale.
[0032] Les dispositifs de connexion sont bien entendu adaptés en termes de dimensions aux
dalles qu'ils doivent connecter. En pratique, lorsque les parties périphériques évidées
sont annulaires, elles présentent un diamètre interne compris entre 8 et 70 millimètres,
tandis que la ou les parties centrales évidées annulaires présentent de préférence
un diamètre interne compris entre 4 et 50 millimètres, en fonction de la résistance
recherchée. L'augmentation du diamètre permet d'apporter une meilleure résistance
à la traction dans le plan d'assemblage des dalles.
[0033] Les parties périphériques annulaires et la ou les parties centrales annulaires peuvent
présenter des diamètres identiques. De préférence, la partie centrale annulaire présente
un diamètre interne entre 1 et 2 fois supérieur à ceux des parties périphériques annulaires.
[0034] Afin de forcer l'insertion des dispositifs de connexion dans les rainures complémentaires
que présentent les dalles, et ainsi garantir une tenue optimale et une résistance
au trafic de charges lourdes selon la norme NF EN 425, le dispositif comprend des
ergots, continus ou discontinus, ménagés sur une paroi interne et/ou externe de la
partie centrale évidée. Pour obtenir le même effet, les ergots peuvent être ménagés
sur une paroi interne et/ou externe des parties périphériques évidées. En alternative,
les ergots peuvent être ménagés sur les parois verticales des rainures complémentaires
des dalles ou lames.
[0035] Toujours dans le même but, les parties périphériques évidées et/ou la ou les parties
centrales évidées présentent des parois internes inclinées. Dans le cas de la ou des
parties centrales évidées, cela permet notamment de réaliser un effet de serrage entre
les dalles après assemblage du dispositif. Dans le cas des parties périphériques évidées,
cela permet de recevoir en force la partie de l'épaisseur des dalles ou lames. Notamment,
le dispositif de connexion est destiné à être disposé sur le sol avec les parois inclinées
s'évasant en direction du sol de sorte que l'insertion de la dalle dans le dispositif
de connexion est forcée, créant un effet de clipsage. De façon complémentaire ou alternative,
les rainures complémentaires aux parties périphériques évidées et/ou la ou les parties
centrales évidées peuvent être inclinées.
[0036] Dans un mode de réalisation alternatif du dispositif de connexion selon l'invention,
celui-ci comprend au moins deux parties centrales, chacune liée à au moins deux parties
périphériques, distinctes l'une de l'autre et disposées de part et d'autre de chaque
partie centrale, les parties périphériques étant évidées pour recevoir en insertion
une partie de l'épaisseur des dalles ou lames lors de la connexion desdites dalles
ou lames, et les parties centrales comprennent une barrette commune les reliant et
faisant saille orthogonalement du corps et s'étendant longitudinalement avec chacune
des extrémités de la barrette en débordement des parties centrales de sorte à former
une portion de joint entre les dalles ou lames. Cette alternative permet de faciliter
et accélérer la pose en limitant le nombre de dispositifs à utiliser pour joindre
deux dalles ou lames.
[0037] L'invention concerne également un système de dalles ou lames adjacentes positionnées
bord à bord et connectées entre elles pour la réalisation d'un revêtement de sol ou
mur, remarquable en ce qu'il comprend au moins deux lames ou dalles réalisées de préférence
en matériau résilient, et comportant des rainures pour recevoir plusieurs dispositifs
de connexion tels que précités.
[0038] De préférence, les dalles sont connectées entre elles par des dispositifs de connexion
espacés les uns des autres d'un pas compris entre 5 et 50 cm, préférentiellement entre
5 et 15 cm afin de résister à un trafic lourd en surface des dalles.
Brève description des dessins
[0039]
La [Fig.1] est une vue en perspective d'un dispositif de connexion selon l'invention,
avec une barrette rectiligne.
La [Fig.2] est une vue similaire à celle de la figure 1, avec une barrette à angle
droit.
La [Fig.3] est une vue de dessus illustrant quatre dalles connectées entre elles par
des dispositifs de connexion selon l'invention, avec les joints entre elles formés
par les barrettes de chaque dispositif.
La [Fig.4] est une vue de dessus similaire à celle de la figure 3, illustrant une
seule dalle et le positionnement des dispositifs de connexion.
La [Fig.5] est une vue en perspective d'un dispositif de connexion connecté à une
dalle.
La [Fig.6] est une vue similaire à celle de la figure 1, la partie de surface de la
barrette ayant été retirée.
La [Fig.7] illustre la partie de surface amovible de la barrette.
La [Fig.8] illustre l'accouplement entre la barrette et la partie de surface.
La [Fig.9] illustre des moyens d'accouplement complémentaires ménagés à une extrémité
de la barrette.
La [Fig.10] illustre des moyens d'accouplement complémentaires ménagés à une autre
extrémité de la barrette.
La [Fig. 11] illustre la présence d'ergots sur les parois internes des parties centrale
et périphériques évidées.
La [Fig. 12] illustre une coupe d'un système de dalles connectées avec un dispositif
de connexion de l'invention, la coupe étant réalisée au niveau d'une partie périphérique
évidée.
Description détaillée de l'invention
[0040] En référence aux figures 1 à 12, l'invention concerne un dispositif de connexion
(1), entre elles, de deux, trois ou quatre dalles (2) ou lames adjacentes et positionnées
bord à bord pour la réalisation d'un revêtement de sols ou murs.
[0041] Le dispositif (1) se présente sous la forme d'un corps plan d'épaisseur comprise
entre 1 et 8 mm, préférentiellement entre 2 et 4 mm, comprenant une partie centrale
(3), par exemple évidée et annulaire, liée à au moins deux parties périphériques (4)
évidées et par exemple annulaires disposées de part et d'autre de la partie centrale
(3), et de préférence selon une symétrie axiale, notamment selon les jonctions entre
les dalles (2). Les parties (4) sont distinctes l'une de l'autre et ne sont donc pas
directement reliées entre elles. Les parties périphériques (4) ne sont reliées l'une
à l'autre que par la partie centrale (3).
[0042] À partir de ce concept, plusieurs formes de réalisation peuvent être envisagées.
[0043] Par exemple, la partie centrale (3) peut se présenter sous la forme de deux parties
centrales annulaires positionnées côte à côte pour partager une portion de bordure.
[0044] Par exemple, le dispositif (1) peut comprendre deux parties annulaires périphériques
(4), alignées avec la ou les parties centrales (3), et positionnées côte à côte avec
elle(s) de sorte à partager une portion de bordure.
[0045] Dans l'exemple illustré, le dispositif (1) comprend quatre parties périphériques
(4) annulaires, à savoir deux de chaque côté d'un plan correspondant à la jonction
entre deux dalles (2). Chaque partie périphérique (4) annulaire est liée à la ou aux
parties centrale (3) annulaires en partageant avec elle(s) une portion de bordure
annulaire. Les quatre parties périphériques (4) annulaires sont régulièrement réparties
autour de la partie centrale (3).
[0046] Le diamètre de la partie centrale (3) annulaire peut être identique à celui des parties
périphériques (4) annulaires, ou bien être entre 1 et 2 fois supérieur à ceux des
parties périphériques (4) annulaires, tel qu'illustré. Par exemple, le diamètre interne
de la partie centrale (3) annulaire est compris entre 4 et 50 mm, tel que 15 mm, et
les parties périphériques (4) annulaires présentent des diamètres internes, de préférence
identiques entre eux, et par exemple compris entre 8 et 70 millimètres, tel que 10
mm. La largeur des parties annulaires (3, 4) c'est-à-dire la différence entre leur
diamètre externe et leur diamètre interne est préférentiellement comprise entre 3
et 10 mm. Plus la largeur est importante, plus la résistance à la traction dans le
plan d'assemblage des dalles est importante.
[0047] Selon une caractéristique à la base de l'invention, la partie centrale (3) comprend
une barrette (9) faisant saille orthogonalement du corps plan et s'étendant longitudinalement
avec chacune des extrémités de la barrette (9) en débordement de la partie centrale
(3) de sorte à former une portion de joint entre les dalles (2) ou lames.
[0048] Le dispositif de connexion (1) selon invention est destiné à venir se positionner
dans des rainures (5) complémentaires ménagées depuis une face supérieure ou inférieure,
et de préférence inférieure, des dalles (2) ou lames et dans une partie seulement
de leur épaisseur. Afin de faciliter la mise en place des dispositifs (1) de connexion
dans les rainures (5) des dalles (2), les arêtes des parois des rainures (5) et/ou
du dispositif de connexion (1), sont de préférence chanfreinées.
[0049] Selon l'invention, la barrette (9), visible à la surface des dalles (2) ou lames,
permet de former une portion de joint entre les dalles ou lames, ou de servir de transition
entre deux décors. Etant donné que les extrémités de la barrette (9) débordent longitudinalement
de la partie centrale (3), cela permet de pouvoir mettre bout à bout les barrettes
(9) de dispositifs de connexion adjacents pour avoir un joint continu le long du bord
de la dalle ou lame. La barrette (9) présente une hauteur adaptée à l'épaisseur de
la dalle. En particulier, la somme de l'épaisseur du corps plan et de la hauteur de
la barrette (9) est sensiblement égale à l'épaisseur de la dalle. De façon préférentielle,
la somme de l'épaisseur du corps plan et de la hauteur de la barrette (9) est légèrement
inférieure à l'épaisseur de la dalle, de l'ordre d'un dixième de millimètre à deux
millimètres, afin de rendre la barrette (9) plus visible et à imiter un joint présent
entre deux dalles ou lames en céramique. La barrette (9) présente de façon préférentielle
une section transversale tronconique en surface, afin d'imiter la présence d'un ou
deux chanfreins le long de la bordure d'une ou des deux dalles ou lames adjacentes.
La barrette (9) présente par exemple une longueur comprise entre 5 et 50 cm, préférentiellement
entre 5 et 15 cm, correspondant au pas avec lequel sont espacés les dispositifs de
connexion (1) afin de résister à un trafic lourd en surface des dalles.
[0050] La barrette (9) permet également de faciliter la pose puisqu'elle permet de guider
la pose des dalles ou lames qui viennent en butée contre elle.
[0051] Afin de conférer une certaine étanchéité au système de dalles, la barrette (9) comprend
une partie de surface (10) réalisée en matériau élastomère. Il peut s'agir d'une barrette
(9) en bi-composant avec une partie rigide en partie inférieure et une partie de surface
(10) souple. La barrette (9) peut être réalisée en injection bi-matière par exemple.
[0052] En référence aux figures 7 et 8, la partie de surface (10) de la barrette (9) est
de préférence amovible, et réalisée par exemple en EPDM avec éventuellement une armature
métallique (11) intégrée pour apporter de la stabilité. Selon d'autres modes de réalisation,
elle peut être réalisée en caoutchouc, ou en Butadiène Acrylonitrile, ou en toute
autre matière appropriée utilisée pour réaliser une étanchéité à l'eau.
[0053] De préférence, la partie de surface (10) présente une longueur plus importante que
celle de la barrette (9) afin de pouvoir s'engager avec plusieurs barrettes (9) adjacentes,
et former un joint continu le long du bord de la dalle et une chaine de dispositif
de connexion.
[0054] En référence à la figure 8 et afin d'assurer une tenue optimale de la partie de surface
(10) amovible, la partie de surface (10) et la barrette (9) présentent des moyens
d'encliquetage complémentaires (12a, 12b), tels que par exemple des crans de verrouillage
(12a) ménagé le long de la partie de surface (10) et régulièrement répartis sur sa
hauteur, et d'un cran de verrouillage (12b) complémentaire, tel qu'un épaulement,
ménagé dans la barrette (9). La barrette (9) présente par exemple une section transversale
en U dans laquelle la partie de surface (10), par exemple en forme de T est destinée
à s'engager, ou inversement. Bien entendu, toute autre forme d'engagement complémentaire
peut être envisagée sans sortir du cadre de l'invention.
[0055] Les extrémités de la barrette (9) présentent des moyens d'accouplement complémentaires
(13a, 13b) de sorte à pouvoir accoupler ladite barrette (9) avec celle d'un dispositif
de connexion (1) adjacent.
[0056] Selon la forme de réalisation illustrée aux figures 9 et 10, ces moyens d'accouplement
se présentent par exemple sous la forme d'un téton (13b) s'étendant verticalement,
c'est-à-dire orthogonalement au plan du corps du dispositif, vers le bas ou vers le
haut, et positionné à une extrémité de la barrette (9), destiné à s'insérer dans un
orifice complémentaire (13a) ménagé à une autre extrémité d'une barrette (9) d'un
dispositif de connexion adjacent. Ces moyens peuvent présenter des épaulements complémentaires
(14a, 14b) destinés à s'encliqueter pour sécuriser l'accouplement.
[0057] De préférence les dalles (2) ou lames sont réalisées dans un matériau résilient,
préférentiellement composées de PVC ou aussi de linoléum, polyoléfine, ou encore caoutchouc,
et l'insertion des dispositifs (1) de connexion dans les rainures (5) complémentaires
est forcée afin de garantir une bonne tenue. Il est également envisageable que les
dalles (2) ou lames soient réalisées dans un matériau non résilient tel que du bois
ou du PVC rigide, un matériau formé de couches stratifiées rigides à base de bois,
un matériau minéral naturel ou reconstitué, l'insertion des dispositifs (1) de connexion
dans les rainures (5) complémentaires étant également forcée afin de garantir une
bonne tenue.
[0058] À cet effet, et en référence à la figures 11, le dispositif (1) comprend des ergots
(6) ménagés sur une paroi interne et/ou externe de la partie centrale (3) annulaire,
et/ou des ergots (6) ménagés sur une paroi interne et/ou externe des parties périphériques
(4) annulaires.
[0059] Les ergots (6) peuvent prendre la forme de bourrelets annulaires, à section triangulaire
ou à section semi-circulaire. De préférence, les parties périphériques (4) annulaires
et/ou la ou les parties centrales annulaires sont tronconiques de sorte à avoir des
parois internes inclinées avec une partie évasée en regard du sol, de sorte à pouvoir
positionner l'ouverture annulaire de plus petit diamètre en regard de la dalle (2).
Ainsi, l'insertion d'une partie de l'épaisseur de la dalle (2) dans la partie annulaire
(3, 4) est forcée.
[0060] Les rainures (5) ménagées dans les dalles (2) peuvent présenter, sur leurs parois
verticales, des gorges (7) destinées à recevoir en engagement les ergots (6) du dispositif
de connexion (1), voir figure 12. De cette manière, l'insertion des ergots (6) dans
les gorges (7) permet de créer un effet de clipsage, mais aussi une indexation et
une retenue du dispositif (1) dans les rainures (5). Dans cet exemple, ce sont les
ergots (6), sous forme de bourrelets annulaires à section semi-circulaires (6b) sont
engagés dans les gorges (7) et qui permettent de positionner verticalement les dalles
(2) et qui sont garants du bon positionnement, voire de l'affleurement des dispositifs
(1) par rapport à la dalle. Les ergots peuvent être continus ou discontinus sur chacune
des parois verticales, en fonction de la résistance recherchée.
[0061] La profondeur des rainures (5) complémentaires ménagées dans les dalles (2) est inférieure
ou égale à l'épaisseur des dispositifs (1) de connexion. Cependant, il est préférable
de laisser un jeu (8) de quelques dixièmes de millimètres, entre la face des dalles
(2) et la face correspondante du dispositif de connexion (1), voir figure 12, afin
d'éviter de créer des surépaisseurs, inesthétiques si les dispositifs (1) sont positionnés
en face supérieure, ou créant des défauts d'alignement si les dispositifs (1) sont
positionnés en face inférieure des dalles (2).
[0062] Dans une autre forme de réalisation, les rainures (5) ne comprennent pas de gorge,
l'insertion du dispositif (1) dans les rainures (5) est réalisée jusqu'à affleurement
des faces des dalles (2) et des dispositifs (1), en respectant éventuellement le jeu
(8) précité, et les ergots (6) assurent un maintien ferme par compression des parois
des rainures (5).
[0063] Dans cette configuration, les ergots (6) sont par exemple les bourrelets annulaires
à section triangulaire, et créent une force de compression circulaire générant une
contrainte de rapprochement des dalles (2).
[0064] Dans une autre forme de réalisation, les ergots (6) sont remplacés en tout ou partie
par une modification de l'état de surface de la paroi interne et/ou externe de la
partie centrale (3) annulaire, et/ou des paroi interne et/ou externe des parties périphériques
(4) annulaires du dispositif (1). Il est par exemple envisagé de réaliser un moletage
de ces parois ou un rainurage vertical de manière à augmenter leur rugosité et par
conséquent leur résistance à l'assemblage et au désassemblage.
[0065] Le dispositif de connexion (1) selon l'invention peut être réalisé en toute matière
appropriée, et par exemple en matériau thermoplastique tel que : Polyméthacrylate
de méthyle (PMMA), polypropylène (PP), polyamide (PA), polyoxyméthylène (POM), poly(téréphtalate
d'éthylène) (PET), Polychlorure de vinyle (PVC), Polycarbonate (PC), acrylonitrile
butadiène styrène (ABS), en matériaux élastomères thermoplastiques (TPE) avec les
polystyrène-b-poly(éthylène-butylène)-b-polystyrène (SEBS), les polyoléfines thermoplastiques
(TPO) et les polyuréthanes thermoplastiques (TPU), seuls ou en mélange s'ils sont
compatibles.
[0066] Tous ces matériaux thermoplastiques être chargés par exemple avec des charges inorganiques
(carbonate de calcium ou autre) et/ou renforcés avec des fibres de renfort (fibres
de verre, fibres de polyester ou autre).
[0067] Alternativement, le dispositif de connexion (1) selon l'invention peut être réalisé
en métal, tel qu'en acier, notamment en acier inoxydable, par exemple mis en forme
par emboutissage et pliage.
[0068] Le dispositif de connexion (1) peut également être réalisé dans une matière bi-composant,
pour avoir par exemple un noyau dur pour la résistance, et une enveloppe plus souple
pour compenser les défauts d'ajustement et de dimensions.
[0069] Le dispositif (1) selon l'invention peut être fabriqué de toute manière appropriée,
tel que par exemple par injection, bi-injection, surmoulage, thermoformage, poinçonnement
d'une plaque. Des exemples de matières utilisables en bi-injection sont les élastomères
thermoplastiques (TPE) avec les polystyrène-b-poly(éthylène-butylène)-b-polystyrène
(SEBS), les polyoléfines thermoplastiques TPO et les polyuréthanes thermoplastiques
(TPU).
[0070] Idéalement, les caractéristiques mécaniques recherchées du matériau constituant le
dispositif de connexion (1) sont un module d'Young compris entre 1000 et 3000 Mpa
pour résister au trafic de charges lourdes et au test de la chaise à roulettes selon
la norme NF EN 425. Le module d'Young est de préférence supérieur à 1000 Mpa pour
résister au trafic de charges lourdes et à la traction dans le plan d'assemblage.
Le module d'Young est de préférence compris entre 1000 et 3000 Mpa pour conserver
une résilience facilitant l'assemblage. Le module d'Young peut tout à fait être supérieur
à 3000 Mpa, par exemple pour le cas de l'acier. Dans cette hypothèse, il est préférable
que la dalle soit réalisée en matériau résilient, également pour faciliter l'assemblage.
[0071] Il ressort de ce qui précède que l'invention fournit bien un système de dalles (2)
ou lames adjacentes positionnées bord à bord et connectées entre elles par des dispositifs
(1), pour la réalisation d'un revêtement de sol ou mur, résistant au trafic de charges
lourdes sur les dalles selon la norme NF EN 425, dont la pose est facilitée, et dont
l'aspect visuel est satisfaisant.
1. Dispositif de connexion (1) d'au moins deux dalles (2) ou lames adjacentes et positionnées
bord à bord d'un revêtement de sol ou mur, le dispositif (1) est destiné à être positionné
dans des rainures (5) complémentaires ménagées depuis une face supérieure ou inférieure
des dalles (2) ou lames et dans une partie de leur épaisseur, le dispositif (1) se
présente sous la forme d'un corps plan comprenant une partie centrale (3) liée à au
moins deux parties périphériques (4), distinctes l'une de l'autre et disposées de
part et d'autre de la partie centrale (3), les parties périphériques (4) sont évidées
pour recevoir en insertion une partie de l'épaisseur des dalles (2) ou lames lors
de la connexion desdites dalles (2) ou lames, et la partie centrale comprend une barrette
(9) faisant saille orthogonalement du corps et s'étendant longitudinalement avec chacune
des extrémités de la barrette (9) en débordement de la partie centrale (3) de sorte
à former une portion de joint entre les dalles (2) ou lames.
2. Dispositif (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la barrette (9) comprend une partie de surface (10) réalisée en matériau élastomère.
3. Dispositif (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que la partie de surface (10) de la barrette (9) est amovible et présente de préférence
une longueur plus importante que celle de la barrette (9).
4. Dispositif (1) selon l'une des revendications 2 à 3, caractérisé en ce que la partie de surface (10) et la barrette (9) présentent des moyens d'encliquetage
complémentaires (12a, 12b).
5. Dispositif (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les extrémités de la barrette (9) présentent des moyens d'accouplement complémentaires
(13a, 13b) de sorte à pouvoir accoupler ladite barrette (9) avec celle d'un dispositif
de connexion adjacent.
6. Dispositif (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les au moins deux parties périphériques (4) sont disposées de part et d'autre de
la partie centrale (3) selon une symétrie axiale.
7. Dispositif (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie centrale (3) se présente sous la forme d'au moins une partie centrale évidée.
8. Dispositif (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les parties périphériques (4) évidées sont au nombre de quatre.
9. Dispositif (1) selon l'une des revendications 1 ou 7
caractérisé en ce qu'il comprend des ergots (6) ménagés :
- sur une paroi interne et/ou externe de la partie centrale (3) évidée, et/ou ;
- sur une paroi interne et/ou externe des parties périphériques (4) évidées.
10. Dispositif (1) selon la revendication 1 ou 7 caractérisé en ce que les parties périphériques (4) évidées et/ou la partie centrale (3) évidées présentent
des parois internes inclinées pour recevoir en force une partie de l'épaisseur des
dalles (2) ou lames.
11. Dalle ou lame pour la réalisation d'un revêtement de sol ou mur, dont au moins une
partie de l'épaisseur est réalisée dans un matériau résilient et comporte des rainures
(5) pour recevoir un ou plusieurs dispositifs (1) de connexion selon l'une des revendications
1 à 10.
12. Système de dalles (2) ou de lames adjacentes positionnées bord à bord et connectées
entre elles pour la réalisation d'un revêtement de sol ou mur, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux lames ou dalles (2) selon la revendication 11 connectées
entre elles par des dispositifs (1) de connexion selon l'une des revendications 1
à 10.