[0001] La présente invention concerne le domaine des installations de fourniture de CO
2 liquide à un poste utilisateur.
[0002] On s'intéresse tout particulièrement dans le cadre de la présente invention à pouvoir
fournir un liquide que l'on appelle « franc » ou sensiblement franc, notion bien connue
de l'homme du métier, très recherchée par de nombreuses industries pour des raisons
bien connues de meilleure « qualité cryogénique » en terme de frigories disponibles.
[0003] Un tel liquide « franc » ou sous-refroidi est liquide à pression abaissée, et à température
plus basse que lorsqu'il était à pression plus élevée.
[0004] Considérons à titre illustratif l'exemple de l'usinage de pièces métalliques sous
pulvérisation d'azote liquide : plus la pression de pulvérisation dans la zone d'usinage
est importante, meilleurs sont les coefficients d'échange thermique. Or, quand le
cryogène, par exemple l'azote liquide, est pulvérisé, il se crée du gaz - dû à sa
détente- en sortie de buse de pulvérisation. La quantité de gaz généré est directement
proportionnelle à la température de l'azote liquide et à sa pression en amont de la
buse. On comprend donc l'intérêt de s'attacher à disposer d'un liquide sous-refroidi.
[0005] On s'attache donc dans ce qui suit à pouvoir fournir à un poste utilisateur du CO
2 liquide franc, ou substantiellement franc, en dessous du point critique mais au voisinage
de ce point, typiquement autour de 50-60 bar et à température ambiante ou proche de
la température ambiante. On peut appeler une telle application une application « CO
2 Haute pression ».
[0006] On sait en effet que de nombreuses applications industrielles requièrent du CO
2 dit « sous Haute Pression ». Dans celles-ci, on va retrouver notamment toutes les
applications en CO
2 supercritique, c'est-à-dire au-delà du point critique du CO
2 (environ 32°C et 74 bar).
[0007] La pression à l'utilisation est très élevée afin notamment de permettre des actions
de nettoyage, ou d'extraction d'arômes, ou encore de chimies complexes, en modulant
les propriétés des fluides selon les conditions opératoires (donc essentiellement
pression et température).
[0008] Or, le CO
2 se retrouve le plus souvent stocké dans des conditions de température plus basses
que celles demandées par l'application au poste utilisateur final, à savoir généralement
:
- 15-20 bar abs (et donc -30 à -20°C environ) dans un stockage refroidi. Il règne à
l'intérieur du stockage un équilibre liquide-gaz de CO2 qui est prédit par une courbe d'équilibre que l'on peut bien visualiser sur un diagramme
thermodynamique de Mollier du CO2 par exemple. Pour garder l'ensemble froid, l'emballage ou le stockage est alors isolé
pour limiter les entrées de chaleur (de l'ambiance qui règne autour du stockage) entrées
qui provoquent une montée en pression du stockage par évaporation.
- ou bien 45-55 bar abs (et à température ambiante) pour un stockage à température ambiante.
Il règne là aussi un équilibre liquide-vapeur de CO2 mais à une pression supérieure étant donné que le stockage ou emballage n'est pas
isolé ou maintenu en froid.
[0009] Ainsi, pour aller du stockage de CO
2 liquide au point d'utilisation, on va trouver le plus souvent l'intervention des
moyens suivants :
- Une première étape de montée en pression du liquide cryogénique pour atteindre une
pression en dessous du point critique du CO2 mais tout de même relativement proche de ce point (50 à 60 bar par exemple). C'est
ce que nous pouvons appeler du CO2 liquide Haute Pression.
- Puis une seconde étape pour atteindre la pression cible demandée au point d'utilisation
dans le cas par exemple d'une application supercritique. On dépasse alors les conditions
du point critique et on entre donc dans le domaine supercritique via cette seconde
étape.
[0010] Cette pressurisation du CO
2 liquide est souvent réalisée par l'intermédiaire de pompes volumétriques dites cryogéniques.
Ces pompes, qui reposent sur des pistons, n'admettent pas ou seulement très peu de
gaz. On pourrait assimiler ce problème à de la cavitation pour les pompes centrifuges.
[0011] Il est donc nécessaire de les alimenter en liquide uniquement, soit ce qu'on appelle
un liquide franc.
[0012] Or, il peut arriver, lors d'un arrêt de l'application finale, plus ou moins long
(il peut s'agir de phénomènes transitoires), qu'une partie du liquide emprisonné dans
les tuyauteries s'évapore un peu. Ceci est provoqué par les entrées de chaleur qui
sont plus ou moins importantes en fonction des conditions qui règnent autour de l'installation
consommatrice (entre la source de liquide et son point d'utilisation, dans les tuyauteries
de raccordement des différents équipements qui permettent la mise en oeuvre).
[0013] On peut noter qu'en marche continue (donc utilisation en continu de CO
2 liquide haute pression), le liquide cryogénique prélevé dans le stockage apporte
assez de froid pour compenser les entrées de chaleur et éviter l'évaporation parasite
évoquée précédemment.
[0014] Mais si rien n'est mis en place pour se débarrasser du gaz résultant de l'évaporation
du CO
2 liquide, ce gaz partira inévitablement vers l'application consommatrice à la reprise
de la consommation et sera pompé par la pompe, générant une perturbation du fonctionnement
des pompes voire un endommagement de ces pompes.
[0015] On pourrait contre-argumenter que l'évaporation d'une partie du liquide va augmenter
la pression ce qui aurait tendance à favoriser la liquéfaction de la phase gazeuse
(effet contraire du précédent donc). Néanmoins, si l'évaporation est significative
et qu'il n'y a pas de moyen de l'évacuer (point ci-après), le gaz sera évacué à la
prochaine utilisation et viendra perturber l'utilisateur.
[0016] Par exemple, on peut utiliser un artifice qui permet de gérer cette quantité de gaz
indésirable en le laissant retourner en amont, c'est-à-dire dans le stockage ou l'emballage
mais ils ne sont pas utilisables dans de nombreux cas : pas de retour dans les sources
pour éviter les pollutions (utilisation de clapets anti-retour par exemple).
[0017] Et donc en résumé, dans la mesure où une entrée de chaleur dans l'installation, en
particulier dans la tuyauterie qui n'est pas calorifugée en général (ce qui a de toute
façon un effet de retardement du phénomène), est inévitable en cas d'arrêt, on ne
peut pas éviter ou empêcher l'évaporation d'un peu de liquide cryogénique.
[0018] C'est la raison pour laquelle il est toujours installé une soupape de détente et
mise à l'atmosphère sur une canalisation dont une partie peut emprisonner du liquide
cryogénique toujours prompt à s'évaporer. Ceci est immédiat car le liquide est toujours
à l'équilibre avec sa phase gazeuse dans les conditions de stockage, sauf à installer
un sous-refroidisseur du liquide en sortie de la source de CO
2 liquide (on refroidit donc plus que l'équilibre qui règne dans la source de façon
à éviter l'évaporation lors des entrées de chaleur).
[0019] Autrement dit, il faut peu de chaleur pour évaporer un peu de liquide à l'équilibre
et donc peu de frigories ou froid pour le ré liquéfier.
[0020] On peut noter aussi, toujours d'après le diagramme thermodynamique de Mollier du
CO
2, que ce phénomène est d'autant plus marqué qu'on se rapproche du point critique.
C'est le cas pour une application de CO
2 à haute pression puisque l'on est typiquement entre 50 et 60 bar, ce qui permet ensuite
à l'utilisateur final d'atteindre les conditions d'utilisation, notamment au-delà
du point critique du CO
2, en une seule étape de compression.
[0021] En effet, une même quantité de chaleur produit plus de gaz au fur et à mesure que
la pression du liquide à l'équilibre augmentera (règle des « bras de leviers », simple
expression d'un bilan massique, pour calculer la quantité relative de gaz et de liquide
lors d'une chauffe ou d'un refroidissement dans la phase gaz-liquide.
[0022] Pour limiter ou empêcher cette vaporisation parasite, on pourrait envisager :
- De sous refroidir, par exemple par passage sur un échangeur, le liquide sortant à
l'équilibre du stockage: mais ceci représente un coût certain (opératoire et investissement),
et un caractère superflu en marche continue (qui représente la majeure partie des
utilisations du CO2 liquide en général) et malgré tout une évaporation à terme si la chauffe se prolonge
dans le temps.
- Ou d'évacuer le gaz par une soupape, ou un séparateur diphasique, à positionner entre
l'endroit où on produit le gaz et le poste utilisateur final. Ici encore ceci a un
coût certain et la mise à l'atmosphère du CO2 va produire une grande quantité de froid et de neige. En effet, en dessous de 5,3
bar, le liquide relâché, en même temps que le gaz, va générer un mélange tri phasique
(gaz, liquide et solide (neige dite « sèche »)) qu'il est difficile de maitriser.
On peut même assister à un bouchage de l'évacuation en cas d'accumulation de neige
et de givrage avec l'humidité ambiante du point de rejet. On peut aussi noter que
l'évacuation d'une partie du fluide (donc mélange gaz-liquide) perturbera immanquablement
le flux principal de liquide (on a une arrivée par la canalisation et deux sorties).
On pourrait en résumer positionner par exemple un pot dégazeur après toutes les entrées
de chaleur, donc au plus proche du point d'utilisation.
[0023] Un des objectifs de la présente invention est alors de proposer une solution technique
aux problématiques développées ci-dessus, se démarquant et améliorant les solutions
proposées jusqu'ici dans la littérature.
[0024] Comme on le verra plus en détails dans ce qui suit, on propose selon la présente
invention de mettre en oeuvre un liquéfacteur, au plus près du point d'utilisation.
[0025] A titre illustratif pour mieux comprendre la présente invention, considérons le cas
d'un poste utilisateur alimenté à partir d'une bouteille de CO
2 liquide avec tube plongeur, on sait qu'alors entre la bouteille et son compresseur,
la tuyauterie peut être soumise à des entrées de chaleur entrainant une évaporation
du CO
2 liquide. Le gaz ne peut pas être évacué et retourné dans la bouteille car la ligne
est munie d'un clapet anti-retour. Aussi, si c'est un mélange gaz liquide qui arrive
dans le compresseur (à piston le plus souvent), il va dysfonctionner et risque même
de casser (le compresseur n'admet que du liquide franc).
[0026] On propose donc selon un des modes de mise en oeuvre de l'invention l'ajout d'un
liquéfacteur à l'entrée même du compresseur de façon à limiter au maximum la longueur
de raccordement entre le liquéfacteur et le compresseur, et ainsi limiter au maximum
la reformation de gaz entre le liquéfacteur et le compresseur.
[0027] Ainsi :
- Quoi qu'il se produise en amont (donc du stockage du CO2 liquide jusqu'au point d'obtention du point CO2 Haute Pression, à savoir typiquement de 50 à 60 bar de CO2 liquide), le gaz généré au sein du liquide sera liquéfié avant d'être utilisé. On
évite ainsi de laisser progresser le gaz formé vers l'aval de l'installation, i.e.
vers le poste d'utilisation du CO2 Haute Pression.
- Le besoin de frigories à apporter pour liquéfier le gaz formé est très mesuré, très
raisonnable. Autrement dit, étant assez proche du point critique l'effort est limité.
En conséquence, une installation simple, peu onéreuse et peu consommatrice d'électricité,
permet d'assurer cette liquéfaction. On peut rester dans la plupart des cas sur une
température finale de 5 à 15°C, largement suffisante.
[0028] Selon un des modes de mise en oeuvre de l'invention, on dispose d'une installation
de mise en oeuvre comportant les éléments suivants :
- Un groupe froid permettant d'assurer la production d'une eau froide, à une température
avantageusement dans l'intervalle allant de 5°C à 15°C, via un serpentin.
- Une cuve contenant de l'eau et deux serpentins :
∘ Un premier où circule le liquide frigorigène en provenance du groupe froid, permettant
de refroidir l'eau dans laquelle est immergé ce serpentin, eau qui servira d'intermédiaire,
de media, pour conduire les frigories vers le fluide CO2 à refroidir (échange thermique indirect).
∘ Un second permettant le passage du fluide CO2 Haute Pression, mélange diphasique gaz-liquide, le gaz ayant été généré suite à une
entrée de chaleur. Au fur et à mesure de la progression le long du serpentin, les
frigories, transférées par l'eau froide environnante, seront transférées au mélange
gaz-liquide et permettront la liquéfaction du gaz.
∘ La conception et le choix des conditions opératoires permettra le bon transfert
des frigories générées par le groupe frigorifique (efficacité de transfert), la liquéfaction
du gaz, voir même le sous-refroidissement du liquide CO2 Haute Pression. Ceci va aussi permettre d'améliorer la compression de ce liquide
(ou plus exactement sa montée en pression).
[0029] On peut imaginer d'autres moyens pour réaliser ce liquéfacteur, pourvu que l'on assure
un transfert suffisant de frigories depuis une source de froid (de l'eau glycolée
d'un réseau pourrait remplacer un groupe frigorifique) vers le fluide dit « chaud
» (à savoir le CO
2 Haute Pression qui est un mélange diphasique gaz-liquide).
[0030] Ainsi si le site utilisateur dispose déjà d'eau froide, par exemple au travers d'un
réseau d'eau glacée par exemple), on peut remplacer le liquéfacteur à petite cuve
évoqué plus haut par un simple échangeur. Le fluide froid sera l'eau glacée du réseau
et le fluide chaud (source de chaleur) sera le CO
2 à refroidir/liquéfier.
[0031] Illustrons dans ce qui suit un exemple d'application et de calcul de mise en oeuvre
de l'invention.
[0032] Prenons l'exemple d'un débit de CO
2 Haute Pression requis de D=60 kg/h. On doit donc délivrer entre 55 et 60 bar.
[0033] Considérons le cas où le CO
2 est à une température de 15 à20°C, ce qui correspond à un point sur l'équilibre gaz-liquide
(ou liquide-vapeur) du CO
2 (diagramme de Mollier).
[0034] On retient une capacité thermique ou chaleur massique du CO
2 dans ces conditions à 5 J/kg/K .
[0035] Ainsi, la chaleur totale à échanger pour passer de 20 à 12°C est /

[0036] On cherche à sous-refroidir ce flux à 12°C grâce à un serpentin qui est plongé dans
de l'eau froide maintenue à 10°C.
[0037] Ainsi, ce serpentin est bien un échangeur de chaleur où :
- Le liquide froid : l'eau du bain thermostaté (donc maintenu) à 10°C.
- Le liquide « chaud » : le CO2 diphasique liquide-gaz entrant à environ 20°C et sortant à environ 12°C.
[0038] On considère un modèle d'échange à contre-courant et alors la différence de température
dite logarithmique ΔT=4,97°C qui correspond à l'écart entre les températures entres
les deux fluides qui échangent aux deux extrémités du serpentin. On a bien pris soin
d'avoir une température de sortie du flux de CO
2 légèrement supérieure à celle du fluide froid (12 > 10°C). Ceci évite le « pincement
» de l'échange thermique, donc l'arrêt du transfert dans ce modèle à contre-courant
retenu.
[0039] On peut alors en déduire un coefficient global de transfert thermique U~4843 W/m
2/K en appliquant la formule de Mc Adams. Cette formule connue est applicable dans
le cas d'un tube, dans lequel la turbulence est assurée avec une température de paroi
en extérieur (ici fluide froid) constante.
[0040] Si l'on retient un diamètre de canalisation de 4 mm de diamètre interne (de façon
à assurer la turbulence et donc le bon transfert thermique), on peut en déduire une
longueur minimale nécessaire qui sera Lmin=2,2 m. On applique alors la formule générale
classique des échanges thermiques sur le serpentin avec :

avec A qui est la surface totale d'échange du tube, à savoir la surface totale moyenne
(entre diamètre externe et interne) du tube dont la longueur est L.
[0041] On met en oeuvre pour cette application qui consiste à maintenir au maximum à 12°C
un flux de CO
2 Haute Pression à 55-60 bar et qui arriverait à 20°C avec du gaz résultant des entrées
de chaleur de l'installation :
- Une cuve de 20 litres qui contient un groupe froid et un serpentin en cuivre pour
maintenir l'eau du bain à une température cible entre 5 et 15°C.
- Un serpentin en inox de diamètre interne de 4 mm environ, avec une longueur de 10
m sachant que le minimum requis pour un bon transfert a été calculé à 2,2 m.
[0042] On peut remarquer que :
- 1. Une température de bain de 5°C permettrait de réduire encore la longueur minimale
d'échange à 1,5 m environ. On a donc une bonne souplesse d'utilisation du liquéfacteur
ainsi dimensionné pour assurer une liquéfaction du gaz qui aurait pu se former dans
l'amont de l'utilisation.
- 2. L'équipement peut être facilement adapté à d'autres conditions de débit, de température
cible au point d'utilisation.
[0043] La Figure 1 annexée fournit une représentation schématique partielle d'une installation
convenant pour la mise en oeuvre de la présente invention, où l'on reconnait les éléments
suivants d'installation :
i) C : une cuve « tampon » contenant un liquide L (eau, ou eau glycolée par exemple)
La cuve est munie de deux serpentins qui vont permettre les transferts thermiques
:
- Entre le CO2 et le liquide média ;
- Entre le fluide frigorigène (provenant du groupe froid GF) et le liquide média.
(La référence S fournit un exemple de serpentins pouvant être mis en oeuvre dans la
cuve C)
j) GF : un groupe froid
k) FG-E : du CO2 à refroidir, à liquéfier (donc chaud), circulant de la source de CO2 vers la cuve C.
Il s'agit de CO2 Haute Pression, se situant en général à 50-60 bar et à température ambiante.
C'est donc du CO2 liquide comportant une faible portion de gaz parasite dû aux entrées de chaleur s'étant
produites en amont.
l) FG-S :
On a ici du CO2 refroidit, circulant de la cuve C vers le poste utilisateur, un liquide franc (le
gaz parasite a été liquéfié).
m) FF-F :
Le fluide frigorigène, froid, circulant du groupe froid vers la cuve.
n) FF-C :
Le fluide frigorigène réchauffé, circulant de la cuve vers le groupe froid.
[0044] L'invention concerne alors une installation d'alimentation d'un poste utilisateur
en CO
2 liquide franc ou substantiellement franc, à haute pression, haute pression se situant
préférentiellement dans la gamme allant de 50 à 60 bar , à partir d'une source de
CO
2 liquide, l'installation comprenant un moyen de compression du CO
2 liquide localisé entre la source et le poste utilisateur, se caractérisant en ce
que l'on dispose d'un liquéfacteur du fluide circulant entre la source et le moyen
de compression, liquéfacteur que l'on positionne à l'entrée du moyen de compression.
1. Installation d'alimentation d'un poste utilisateur en CO2 liquide franc ou substantiellement franc, à haute pression, haute pression se situant
préférentiellement dans la gamme allant de 50 à 60 bar, à partir d'une source de CO2 liquide, l'installation comprenant un moyen de compression du CO2 liquide localisé entre la source et le poste utilisateur, se caractérisant en ce que l'on dispose d'un liquéfacteur du fluide (C) circulant entre la source et le moyen
de compression, liquéfacteur que l'on positionne à l'entrée du moyen de compression.
2. Installation selon la revendication 1,
se caractérisant en ce que le liquéfacteur met en oeuvre un échange thermique entre un fluide froid (FF-F) et
le CO
2 haute pression diphasique gaz-liquide considéré comme un fluide « chaud » (FG-E),
le fluide froid étant par exemple constitué par :
- une eau glycolée, ou
- une eau froide en provenant d'un réseau d'eau glacée présent sur le site abritant
ledit poste utilisateur.
3. Installation selon la revendication 1,
se caractérisant en ce que le liquéfacteur est réalisé par la mise en oeuvre des moyens suivants :
• un groupe froid (GF) permettant d'assurer la production d'une eau froide, à une
température avantageusement située dans l'intervalle allant de 5°C à 15°C, via un
serpentin ;
• une cuve (C) contenant de l'eau ou un autre media, et deux serpentins (S) :
∘ Un premier serpentin où circule un liquide frigorigène (FF-F) en provenance du groupe
froid, permettant de refroidir l'eau ou le media dans laquelle est immergé ce serpentin,
eau apte ainsi à servir d'intermédiaire pour conduire des frigories vers le fluide
CO2 (FG-E) à refroidir ou liquéfier, en provenance de ladite source de CO2 ;
∘ Un second serpentin (S) apte à accueillir une circulation du fluide CO2 (FG-E) haute pression diphasique gaz-liquide, des frigories transférées par l'eau
froide ou le média froid environnant(e) étant transférées au fluide CO2 circulant dans ce second serpentin et permettant de refroidir ce fluide et de liquéfier
la proportion de phase gazeuse qui le compose, avant de diriger ce fluide ainsi refroidi
(FG-S) vers ledit poste utilisateur.