[0001] L'invention concerne le domaine des chaussures de sport de glisse, et en particulier
les chaussons intérieurs destinés aux chaussures de sports de glisse tels que le ski
alpin, le ski de randonnée, le ski de fond et le surf des neiges.
[0002] Les chaussures de ski (alpin et de randonnée) sont généralement formées d'une coque
extérieure rigide comprenant un collier supérieur articulé sur un bas de coque. A
l'intérieur de cette coque est logé un chausson qui est souvent amovible. La tige
du chausson comprend généralement une partie haute destinée à entourer au moins partiellement
le bas de la jambe et le tibia de l'utilisateur, et une partie basse destinée à entourer
le pied.
[0003] Afin de faciliter la marche du skieur lorsqu'il a déchaussé en ski alpin, ou lorsqu'il
est chaussé et avance dans des phases de montée en ski de randonnée, il est prévu
que le collier de la coque extérieure puisse pivoter relativement au bas de coque.
Ce pivotement ou débattement peut être orienté vers l'arrière ou vers l'avant. Toutefois,
la partie haute du chausson intérieur, qui n'est pas assez souple, ne peut pas suivre
complètement le basculement du collier et a tendance à entraver le déplacement de
la jambe du skieur vers l'arrière ou l'avant.
[0004] Les chaussons intérieurs traditionnels comprennent à l'avant une ouverture centrale
obturée par une languette. Bien qu'il existe généralement une pièce en tissu de petite
taille de part et d'autre de cette ouverture, à la jonction entre les parties haute
et basse du chausson, à hauteur du cou-de-pied, cette pièce s'avère insuffisante pour
permettre un libre débattement de la partie haute du chausson par rapport a sa partie
basse. Cette pièce textile est plutôt utilisée dans le but de garantir l'étanchéité
du chausson dans cette zone et d'éviter les entrées d'eau ou de neige vers le pied.
[0005] Par conséquent, le skieur se trouve souvent gêné du fait que ses chaussures ne se
prêtent pas à une pratique facile et confortable de la marche, ce qui s'avère même
problématique pour l'utilisation de remontées mécaniques, notamment, lorsqu'il est
nécessaire d'y accéder ou d'en sortir via des escaliers. De même lors de la pratique
du ski de randonnée, le mouvement naturel de la jambe est perturbé et entravé, d'où
un effort supérieur pour avancer avec les skis aux pieds.
[0006] La demande de brevet
US 2008/0052962 décrit un chausson intérieur pour chaussure de ski comprenant une partie haute et
une partie basse, ainsi qu'une ouverture centrale. Un insert, disposé sur la tige
de part et d'autre de l'ouverture centrale, dans la zone du cou-de-pied, est réalisé
en un matériau plus flexible et/ou élastique que les matériaux du reste de la tige,
dans le but de faciliter la flexion de la partie haute du chausson par rapport à sa
partie basse.
[0007] Le brevet
FR2781129 décrit un chausson intérieur pour chaussure de ski dont la tige comprend des parties
haute et basse, ainsi qu'une ouverture centrale obturée par une languette. De part
et d'autre de cette ouverture centrale, la tige comprend deux évidements latéraux
dans une zone située à la jonction entre ses parties haute et basse, à proximité du
cou-de-pied. Ces évidements sont comblés chacun par une pièce détourée, qui est assemblée
au reste de la tige par des coutures. Ces pièces, positionnées de part et d'autre
de l'ouverture centrale, dans la zone du cou-de-pied, n'ont pas pour fonction de faciliter
le débattement du chausson vers l'avant et vers l'arrière afin de faciliter la marche.
En outre, ce chausson est pourvu d'un élément d'étanchéité qui est rapporté sur la
partie avant de la tige en couvrant la partie frontale du chausson et qui a un effet
raidisseur. Par conséquent, la structure de ce chausson n'est, ni apte, ni destinée,
à faciliter la marche du skieur ou la pratique du ski de randonnée.
[0008] Dans ce contexte, l'invention vise à surmonter les problèmes techniques soulevés
précédemment par les chaussons connus en proposant une architecture de chausson conçue
pour autoriser davantage de débattement vers l'arrière et/ou l'avant de la partie
haute par rapport a la partie basse. En particulier, l'invention a consisté à modifier
la tige du chausson pour réaliser une échancrure spécifique dans la zone du cou-de-pied
et à obturer partiellement cette échancrure par des éléments rapportés, éventuellement
élastiquement déformables.
[0009] Plus précisément, le but de l'invention est atteint au moyen d'un chausson intérieur
pour chaussure de sport de glisse comprenant une tige formée d'une partie haute destinée
à entourer au moins partiellement le bas de la jambe et d'une partie basse prolongeant
la partie haute et destinée à entourer au moins partiellement le pied, ladite tige
étant pourvue d'une ouverture centrale ledit chausson étant caractérisé en ce que
la partie haute et la partie basse se rejoignent de part et d'autre de ladite ouverture
au niveau du cou-de-pied en délimitant des zones évidées, chacune de ces zones étant
au moins partiellement obturée par deux éléments de liaison déformables formant une
articulation entre la partie haute et la partie basse.
[0010] Selon une première caractéristique avantageuse, les zones évidées sont au nombre
de deux et positionnées respectivement du côté médial et du côté latéral du chausson.
[0011] De préférence, les deux éléments de liaison sont élastiquement déformables et sont
formés de deux bandes d'un tissu aux propriétés élastiques qui se chevauchent, au
moins partiellement.
[0012] Selon une caractéristique avantageuse du chausson de l'invention, chaque élément
de liaison est lié à la fois à la partie haute et à la partie basse du chausson.
[0013] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, les deux éléments de liaison
ont des orientations sensiblement perpendiculaires.
[0014] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, il est prévu qu'un premier
élément de liaison s'étende dans le prolongement de la partie haute tandis que le
second élément de liaison s'étend dans le prolongement de la partie basse.
[0015] De préférence, le second élément de liaison rejoint, à son extrémité avant, la partie
basse de la tige.
[0016] Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le pourtour extérieur
d'au moins l'un des deux éléments de liaison a un profil convexe.
[0017] Selon une autre caractéristique du chausson de l'invention, le pourtour intérieur
des deux éléments de liaison est solidarisé à la fois à la partie haute et à la partie
basse par des coutures et, de préférence, ces coutures s'étendent dans le prolongement
continu l'une de l'autre.
[0018] Selon une variante de réalisation spécifique de l'invention, la zone évidée, qui
est située au niveau du cou-de-pied, présente un profil concave dans la partie basse
et un profil convexe dans la partie haute.
[0019] Les partie haute et basse du chausson intérieur de l'invention sont articulées au
niveau du cou-de-pied ce qui permet de dissocier le mouvement de la partie haute de
celui de la partie basse et de faciliter ainsi la marche du skieur alpin avec ses
chaussures en position déchaussée ou bien la pratique du ski de randonnée.
[0020] Les deux éléments assurant la liaison, de préférence élastique, entre les parties
haute et basse du chausson, à la manière de ressorts, permettent leur débattement
relatif. En particulier, ces éléments favorisent le rebond et le pivotement de la
partie haute autour d'un axe horizontal passant par le cou-de-pied qui correspondent
exactement aux mouvements de la jambe lors de la marche.
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description qui va suivre, en référence aux dessins annexés et détaillés ci-après.
[0022] [Fig.1] représente une vue en perspective extérieure de l'avant d'un mode de réalisation
préférentiel du chausson intérieur de l'invention.
[0023] [Fig.2] représente une vue de côté du chausson de la [Fig.1].
[0024] [Fig.3] représente une vue de côté du chausson de la [Fig.2] avec sa partie haute
en position basculée vers l'arrière.
[0025] [Fig.4] représente une vue de face du chausson de la [Fig.1].
[0026] [Fig.5] représente une vue intérieure en éclaté de la tige du chausson de la [Fig.1]
avant montage d'une semelle.
[0027] [Fig.6] représente une vue intérieure en plan et en position assemblée de la tige
du chausson de la [Fig.1] avant montage d'une semelle.
[0028] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes
de référence identiques dans la description et sur les figures.
[0029] Naturellement, les modes de réalisation du chausson intérieur de l'invention illustrés
par les figures présentées ci-dessus et décrites ci-après, ne sont donnés qu'à titre
d'exemples non limitatifs. Il est explicitement prévu que l'on puisse proposer et
combiner entre eux différents modes pour en proposer d'autres.
[0030] L'invention concerne le domaine des chaussures de glisse et, en particulier, les
chaussons logés à l'intérieur des chaussures destinées aux sports de glisse tels que
le ski alpin, le ski de randonnée, le ski de fond et le surf des neiges ...
[0031] Les chaussures destinées à ces activités sportives comprennent généralement une coque
extérieure rigide (non représentée) formée d'un collier supérieur articulé sur un
bas de coque.
[0032] Cette coque renferme un chausson intérieur, généralement amovible représenté sur
les figures 1 à 6. Ce chausson intérieur peut être réalisé dans une matière souple
et déformable et comprend, en général, une tige formée par une partie haute 11 destinée
à entourer au moins partiellement le bas de la jambe de l'utilisateur, et une partie
basse 12 prolongeant la partie haute et destinée à entourer au moins partiellement
le pied de l'utilisateur. La limite entre les parties haute 11 et basse 12 du chausson
est matérialisée par le plan P en pointillés représenté sur la [Fig.2]. Ce plan P
passe sensiblement par l'axe des malléoles et le cou-de-pied de l'utilisateur.
[0033] Les parties haute 11 et basse 12 de la tige se rejoignent sensiblement à hauteur
des régions des malléoles et du cou-de-pied de l'utilisateur. En outre, la tige est
pourvue d'une ouverture centrale 20 sensiblement verticale (le chausson étant posé
sur un plan horizontal). Cette ouverture centrale est positionnée en regard du tibia
et du cou-de-pied de l'utilisateur et facilite l'insertion du pied dans le chausson.
L'ouverture se prolonge généralement vers l'avant du chausson, dans sa partie basse,
en direction des orteils. L'ouverture 20 est obturée sur l'avant par une languette
mobile 2 en saillie vers le haut, et des rabats latéraux 13.
[0034] La tige des chaussons traditionnels est, de façon connue, formée de l'assemblage
de plusieurs couches. En particulier, la tige comprend au moins une couche interne
(aussi appelée doublure interne de confort), plus souple, et destinée à venir au contact
de la jambe et du pied, une couche externe plus rigide destinée à assurer la transmission
des efforts de la jambe et du pied vers la coque extérieure de la chaussure puis au
ski, et une ou plusieurs couches intermédiaires de rembourrage interposées entre les
couches externe et interne.
[0035] L'invention s'intéresse à la problématique du débattement de la jambe d'un skieur
vers l'avant et vers l'arrière qui est généralement entravé par un chausson intérieur
dont la structure ne laisserait pas assez de liberté à un tel mouvement relatif entre
ses parties haute et basse.
[0036] Cette problématique se pose, notamment, lors de la marche des skieurs pratiquant
le ski alpin qui, ayant déchaussé leurs skis, doivent se déplacer à pied avec leurs
chaussures de ski sur une courte distance pour rejoindre, par exemple, le centre d'une
station ou accéder à diverses installations situées à proximité des pistes telles
que des remontées mécaniques. Cette problématique intervient aussi lors de la pratique
du ski de randonnée lorsque le skieur est amené à gravir une rampe à ski avec des
peaux de phoque.
[0037] Il se trouve que la coque de certaines chaussures de ski comprend un dispositif mécanique
visant a libérer l'articulation entre le collier et la tige du bas de coque pour faciliter
la marche. Ce dispositif qui permet de passer en « mode marche » est généralement
nommé selon l'anglicisme «
SkilWalk ». Ainsi, lorsque le skieur a activé ce dispositif, le collier de la coque peut basculer
vers l'arrière et/ou l'avant relativement au bas de coque. Le collier n'est alors
plus verrouillé sur le bas de coque et peut ainsi pivoter plus librement.
[0038] Toutefois, à la différence de la coque, la partie haute des chaussons intérieurs
actuels est reliée à la partie basse sans avoir de liberté de mouvement relatif et
elle ne peut donc pas suivre le déplacement du collier de cette coque. Au contraire,
du fait de la construction de la tige du chausson, et de la liaison permanente entre
ses parties haute et basse, la partie haute du chausson oppose alors une résistance
au débattement qui entrave le pivotement de la jambe vers l'arrière et/ou l'avant.
Par conséquent, le skieur se trouve gêné dans sa marche ou, plus généralement, dans
les mouvements de flexion de sa jambe, ce qui soulève des difficultés de déplacement.
[0039] En effet, sur le chausson actuel, soit les zones latérales de la tige à proximité
du cou-de-pied ne sont pas suffisamment évidées, soit les pièces qui comblent les
évidements latéraux sont toujours trop importantes (en termes de dimensions, de matériaux
utilisés, ...) pour libérer suffisamment la partie haute du chausson vis à vis de
sa partie basse. Par conséquent, afin de garantir un débattement maximal de la partie
haute par rapport à la partie basse, l'invention a cherché à diminuer au maximum la
quantité de matière à la jonction entre ces parties, tout en y conservant suffisamment
de matière pour garantir l'étanchéité du chausson dans cette zone.
[0040] Afin de résoudre cette problématique, l'invention consiste à réaliser le chausson
de telle sorte que la partie haute 11 et la partie basse 12 se rejoignent, de part
et d'autre de l'ouverture centrale 20, au niveau d'une zone de cou-de-pied, en étant
reliées par des articulations locales .
[0041] L'invention a cherché, en outre, à rapprocher les zones évidées 10 situées à la jonction
entre les parties haute 11 et basse 12 du chausson de la position des malléoles. En
effet l'axe des malléoles constitue l'axe naturel de pivotement de la jambe par rapport
au pied. Ces zones évidées peuvent alors être au moins partiellement remplies par
un apport d'éléments intercalaires qui ne viendront pas entraver le pivotement de
la partie haute par rapport à la partie basse, mais assureront au moins partiellement
le remplissage de ces zones dans un souci de garantir l'étanchéité.
[0042] A cet effet et selon l'invention, ces zones latérales évidées 10 sont au moins partiellement
obturées par deux éléments de liaison 31, 32 déformables et, de préférence, élastiquement
déformables. Ainsi, les parties haute 11 et basse 12 du chausson sont alors reliées,
au niveau des zones évidées 10, par ces deux éléments de liaison 31, 32 formant une
articulation locale à effet de ressorts.
[0043] Plus précisément, le chausson de l'invention comprend, sur son côté intérieur, un
premier jeu d'éléments de liaison dite médiale, et, sur son côté extérieur, un deuxième
jeu d'éléments de liaison dite latérale. Ces éléments de liaison, ont un rôle comparable
à des tendons et permettent l'articulation de la partie haute du chausson par rapport
à sa partie basse tout en assurant la retenue nécessaire entre ces deux parties.
[0044] Ces deux éléments de liaison 31, 32 sont formés, de préférence, de deux bandes qui
se chevauchent au moins partiellement. Selon l'invention, les éléments de liaison
sont réalisés en un tissu extensible aux propriétés élastiques. Les éléments de liaison
31, 32 sont de forme allongée en ayant, de préférence, une longueur supérieure ou
égale à deux fois leur largeur.
[0045] Comme illustré en particulier sur les figures 5 et 6, les éléments de liaison supérieurs
31 prennent sensiblement la forme d'un triangle retourné vers le bas, tandis que les
éléments de liaison inférieurs 32 prennent sensiblement la forme d'une demi-poire.
Ces formes sont choisies de façon à suivre au mieux la forme des zones latérales évidées
10 ainsi que celle du pourtour de la tige du chausson. Sans sortir du cadre de l'invention,
toute autre forme des éléments de liaison pourrait être envisagée notamment des formes
plus simples, par exemple rectangulaires, ovales, ovoïdes...
[0046] L'invention ne se limite pas toutefois à la présence de deux éléments de liaison
et il est possible de prévoir des variantes de réalisation dans lesquelles le chausson
comprend plus de deux éléments de liaison allongés formant alors un réseau ou une
toile assurant l'articulation élastique recherchée, sans toutefois entraver le débattement
de la partie haute vis-à-vis de la partie basse du chausson.
[0047] Comme illustré par les figures, les deux éléments de liaison 31, 32 ont des orientations
sensiblement perpendiculaires. En particulier, l'invention prévoit qu'un premier élément
de liaison 31 s'étende dans le prolongement de la partie haute 11 du chausson, tandis
que le second élément de liaison 32 s'étend dans le prolongement de la partie basse
12.
[0048] Comme illustré par la [Fig.6], chacun de ces éléments de liaison 31, 32 est lié à
la fois à la partie haute 11 et à la partie basse 12 du chausson. Ainsi, l'extrémité
haute 31a de l'élément de liaison 31 est solidarisée à la structure de la tige du
chausson dans sa partie haute 11tandis que son extrémité basse 31b est solidarisée
à la structure dans sa partie basse 12. Conjointement, l'extrémité haute 32a de l'élément
de liaison 32 est solidarisée à la structure du chausson dans sa partie haute 11 tandis
que son extrémité basse 32b est solidarisée à la partie basse 12 du chausson. L'extrémité
haute 31a de l'élément de liaison 31 est solidarisée au-dessus de l'extrémité haute
32a de l'élément de liaison 32. L'extrémité haute 32a de l'élément de liaison 32 est,
quant à elle, située plus en arrière que son extrémité basse 32b. Dans cette configuration,
l'élément de liaison 31 est donc orienté de façon sensiblement verticale tandis que
l'élément de liaison 32 est orienté de façon sensiblement horizontale, en position
de repos du chausson, posé à plat sur le sol.
[0049] Comme illustré, encore par la [Fig.6], les éléments de liaison 31, 32 ne sont solidarisés
aux parois de la tige du chausson que sur leur pourtour intérieur par des coutures
41, 42 qui s'étendent dans le prolongement continu l'une de l'autre. Les éléments
de liaison 31, 32 partagent ainsi une ligne médiane de couture 40 commune avec la
tige du chausson. Par conséquent, l'étanchéité du chausson est assurée dans les zones
latérales évidées 10.
[0050] Selon une variante de réalisation non représentée, les deux éléments de liaison 31,
32 pourraient n'être solidarisés à la tige du chausson que via leurs deux extrémités,
respectivement 31a, 31b et 32a, 32b. L'étanchéité ne serait alors plus optimisée dans
cette zone mais le débattement de la partie haute du chausson par rapport à sa partie
basse s'en trouverait amélioré. En effet, dans ce cas, l'absence de couture périphérique
offrirait davantage de liberté de pivotement vers l'avant et/ou l'arrière de la partie
haute du chausson.
[0051] Le pourtour extérieur d'au moins l'un des deux éléments de liaison et ici, le pourtour
extérieur des deux éléments 31, 32, a un profil convexe qui suit la direction du pivotement
de la partie haute 11 lors de la marche. Le cas échéant, selon une variante de réalisation
de l'invention non représentée, il serait possible d'inverser le profil du pourtour
extérieur des éléments de liaison, leur pourtour intérieur étant toujours cousu à
la fois sur les parties haute 11 et basse 12.
[0052] Selon une variante de réalisation spécifique de l'invention, les zones latérales
évidées 10 de la tige, situées au niveau du cou-de-pied présentent, un profil concave
dans la partie basse 12 et un profil convexe dans la partie haute 11, comme illustré
par les figures 2 et 3.
[0053] Les deux éléments de liaison 31, 32 se chevauchent, dans une zone située entre les
malléoles et le cou-de-pied de l'utilisateur, à la jonction entre les parties haute
11 et basse 12 du chausson. Selon le mode de réalisation de l'invention, au moins
une portion de l'élément de liaison supérieur 31 est recouverte par une portion de
l'élément de liaison inférieur 32. L'élément de liaison supérieur 31 est donc positionné
plus à l'intérieur, en regard du pied de l'utilisateur, tandis que l'élément de liaison
inférieur 32, est, quant à lui, positionné plus à l'extérieur, en regard de la face
interne de la coque externe de la chaussure. Toutefois, le recouvrement mutuel de
ces deux éléments de liaison pourrait être inversé, sans sortir du cadre de l'invention,
en prévoyant que l'élément de liaison supérieur 31 soit positionné plus à l'extérieur
que l'élément de liaison inférieur 32.
[0054] Lors de la marche du skieur ou lors de la pratique du ski de randonnée, la partie
haute 11 du chausson bascule alternativement vers l'avant et vers l'arrière relativement
à sa partie basse 12 qui reste fixe. Lors de ce mouvement, l'élément de liaison supérieur
31 est sollicité et s'allonge selon sa direction longitudinale en se mettant sous
tension. Dès lors, l'élément de liaison 31 tend à revenir élastiquement vers sa position
de départ à la manière d'un ressort en facilitant ainsi le mouvement de retour de
la partie haute 11 du chausson vers la partie basse 12 et donc de la jambe vers sa
position neutre. Inversement, lorsque la partie haute 11 du chausson pivote vers l'avant,
l'élément de liaison inférieur 32 est sollicité et s'allonge également dans sa direction
longitudinale. Ainsi, dans cette position pivotée vers l'avant, l'élément de liaison
32 est mis sous tension. Dès lors, il tend à revenir vers sa position d'origine ou
sa position de repos, facilitant ainsi le mouvement de retour de la partie haute du
chausson et donc de la jambe vers sa position neutre. Le mouvement de rotation de
la jambe par rapport au pied est ainsi facilité du fait de l'énergisation de l'articulation
du chausson par les éléments de liaison élastique 31, 32.
[0055] En outre, les éléments de liaison travaillent en traction uniquement selon leur axe
longitudinal. Ils ne se déforment pas selon des directions transversales. Ainsi, aucune
déformation parasite de la matière positionnée dans les zones évidées latérales 10,
donc ici aucune déformation des éléments de liaison 31,32, ne vient entraver et résister
au mouvement de pivotement de la partie haute du chausson, comme pourrait le faire
un élément plein positionné dans toute zone latérale ouverte. Seule la matière nécessaire
(à savoir ici les deux éléments de liaison) à l'articulation des parties haute et
basse du chausson est positionnée dans ces zones évidées.
[0056] Ainsi, grâce à l'invention, dans ces deux situations de pivotement, respectivement,
vers l'arrière et vers l'avant, rien ne vient entraver ou perturber le pivotement
de la partie haute 11 du chausson par rapport à sa partie basse 12. La suppression
de matière au niveau des zones latérales évidées 10 combinée au positionnement et
au profil spécifiques des deux éléments de liaison 31, 32, permettent d'obtenir le
meilleur compromis entre la garantie de l'étanchéité et l'optimisation de l'amplitude
du pivotement avant/arrière dans la zone du cou-de-pied. La marche est ainsi plus
fluide, plus confortable et plus efficace qu'avec les chaussons de l'art antérieur.
1. Chausson intérieur pour chaussure de sport de glisse comprenant une tige formée d'une
partie haute (11) destinée à entourer au moins partiellement le bas de la jambe et
d'une partie basse (12) prolongeant la partie haute et destinée à entourer au moins
partiellement le pied, ladite tige étant pourvue d'une ouverture centrale (20), ledit
chausson étant caractérisé en ce que la partie haute (11) et la partie basse (12) se rejoignent de part et d'autre de
ladite ouverture (20) au niveau du cou-de-pied en délimitant des zones évidées (10),
chacune de ces zones étant au moins partiellement obturée par deux éléments de liaison
(31, 32) déformables formant une articulation entre la partie haute (11) et la partie
basse (12).
2. Chausson intérieur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les zones évidées (10) sont au nombre de deux et positionnées respectivement du côté
médial et du côté latéral du chausson.
3. Chausson selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les deux éléments de liaison sont élastiquement déformables.
4. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque élément de liaison (31, 32) est lié à la fois à la partie haute (11) et à
la partie basse (12) du chausson.
5. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque élément de liaison (31, 32) est formé d'une bande d'un tissu aux propriétés
élastiques..
6. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux éléments de liaison (31, 32) se chevauchent au moins partiellement.
7. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux éléments de liaison (31, 32) ont des orientations sensiblement perpendiculaires.
8. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un premier élément de liaison (31) s'étend dans le prolongement de la partie haute
(11) tandis que le second élément de liaison (32) s'étend dans le prolongement de
la partie basse (12).
9. Chausson intérieur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le second élément de liaison (32) rejoint, à son extrémité avant, la partie basse
de la tige.
10. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le pourtour extérieur d'au moins l'un des deux éléments de liaison (31, 32) a un
profil convexe.
11. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le pourtour intérieur des deux éléments de liaison (31, 32) est solidarisé à la fois
à la partie haute (11) et la partie basse (12) par des coutures (41, 42).
12. Chausson intérieur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que lesdites coutures (41, 42) s'étendent dans le prolongement continu l'une de l'autre.
13. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite zone évidée (10) présente, un profil concave dans la partie basse (12) et
un profil convexe dans la partie haute (11).