(19)
(11) EP 4 449 930 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.10.2024  Bulletin  2024/43

(21) Numéro de dépôt: 24170089.7

(22) Date de dépôt:  12.04.2024
(51) Int. Cl.: 
A43B 5/04(2006.01)
A43B 19/00(2006.01)
(52) Classification Coopérative des Brevets (CPC) :
A43B 5/0405; A43B 19/00
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC ME MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA
Etats de validation désignés:
GE KH MA MD TN

(30) Priorité: 19.04.2023 FR 2303935

(71) Demandeur: Rossignol Lange S.R.L.
31044 Montebelluna (IT)

(72) Inventeur:
  • BENETTON, Javier
    31040 Volpago del Montello (TV) (IT)

(74) Mandataire: Alatis 
3, rue Paul Escudier
75009 Paris
75009 Paris (FR)

   


(54) CHAUSSON INTÉRIEUR ARTICULÉ POUR CHAUSSURES DE SPORT DE GLISSE


(57) La présente invention concerne un chausson intérieur pour chaussure de sport de glisse comprenant une tige formée d'une partie haute (11) destinée à entourer au moins partiellement le bas de la jambe et d'une partie basse (12) prolongeant la partie haute et destinée à entourer au moins partiellement le pied, ladite tige étant pourvue d'une ouverture centrale (20), ledit chausson étant caractérisé en ce que la partie haute (11) et la partie basse (12) se rejoignent de part et d'autre de ladite ouverture (20) au niveau du cou-de-pied en délimitant des zones évidées (10), chacune de ces zones étant au moins partiellement obturée par deux éléments de liaison (31, 32) déformables formant une articulation entre la partie haute (11) et la partie basse (12).




Description


[0001] L'invention concerne le domaine des chaussures de sport de glisse, et en particulier les chaussons intérieurs destinés aux chaussures de sports de glisse tels que le ski alpin, le ski de randonnée, le ski de fond et le surf des neiges.

[0002] Les chaussures de ski (alpin et de randonnée) sont généralement formées d'une coque extérieure rigide comprenant un collier supérieur articulé sur un bas de coque. A l'intérieur de cette coque est logé un chausson qui est souvent amovible. La tige du chausson comprend généralement une partie haute destinée à entourer au moins partiellement le bas de la jambe et le tibia de l'utilisateur, et une partie basse destinée à entourer le pied.

[0003] Afin de faciliter la marche du skieur lorsqu'il a déchaussé en ski alpin, ou lorsqu'il est chaussé et avance dans des phases de montée en ski de randonnée, il est prévu que le collier de la coque extérieure puisse pivoter relativement au bas de coque. Ce pivotement ou débattement peut être orienté vers l'arrière ou vers l'avant. Toutefois, la partie haute du chausson intérieur, qui n'est pas assez souple, ne peut pas suivre complètement le basculement du collier et a tendance à entraver le déplacement de la jambe du skieur vers l'arrière ou l'avant.

[0004] Les chaussons intérieurs traditionnels comprennent à l'avant une ouverture centrale obturée par une languette. Bien qu'il existe généralement une pièce en tissu de petite taille de part et d'autre de cette ouverture, à la jonction entre les parties haute et basse du chausson, à hauteur du cou-de-pied, cette pièce s'avère insuffisante pour permettre un libre débattement de la partie haute du chausson par rapport a sa partie basse. Cette pièce textile est plutôt utilisée dans le but de garantir l'étanchéité du chausson dans cette zone et d'éviter les entrées d'eau ou de neige vers le pied.

[0005] Par conséquent, le skieur se trouve souvent gêné du fait que ses chaussures ne se prêtent pas à une pratique facile et confortable de la marche, ce qui s'avère même problématique pour l'utilisation de remontées mécaniques, notamment, lorsqu'il est nécessaire d'y accéder ou d'en sortir via des escaliers. De même lors de la pratique du ski de randonnée, le mouvement naturel de la jambe est perturbé et entravé, d'où un effort supérieur pour avancer avec les skis aux pieds.

[0006] La demande de brevet US 2008/0052962 décrit un chausson intérieur pour chaussure de ski comprenant une partie haute et une partie basse, ainsi qu'une ouverture centrale. Un insert, disposé sur la tige de part et d'autre de l'ouverture centrale, dans la zone du cou-de-pied, est réalisé en un matériau plus flexible et/ou élastique que les matériaux du reste de la tige, dans le but de faciliter la flexion de la partie haute du chausson par rapport à sa partie basse.

[0007] Le brevet FR2781129 décrit un chausson intérieur pour chaussure de ski dont la tige comprend des parties haute et basse, ainsi qu'une ouverture centrale obturée par une languette. De part et d'autre de cette ouverture centrale, la tige comprend deux évidements latéraux dans une zone située à la jonction entre ses parties haute et basse, à proximité du cou-de-pied. Ces évidements sont comblés chacun par une pièce détourée, qui est assemblée au reste de la tige par des coutures. Ces pièces, positionnées de part et d'autre de l'ouverture centrale, dans la zone du cou-de-pied, n'ont pas pour fonction de faciliter le débattement du chausson vers l'avant et vers l'arrière afin de faciliter la marche. En outre, ce chausson est pourvu d'un élément d'étanchéité qui est rapporté sur la partie avant de la tige en couvrant la partie frontale du chausson et qui a un effet raidisseur. Par conséquent, la structure de ce chausson n'est, ni apte, ni destinée, à faciliter la marche du skieur ou la pratique du ski de randonnée.

[0008] Dans ce contexte, l'invention vise à surmonter les problèmes techniques soulevés précédemment par les chaussons connus en proposant une architecture de chausson conçue pour autoriser davantage de débattement vers l'arrière et/ou l'avant de la partie haute par rapport a la partie basse. En particulier, l'invention a consisté à modifier la tige du chausson pour réaliser une échancrure spécifique dans la zone du cou-de-pied et à obturer partiellement cette échancrure par des éléments rapportés, éventuellement élastiquement déformables.

[0009] Plus précisément, le but de l'invention est atteint au moyen d'un chausson intérieur pour chaussure de sport de glisse comprenant une tige formée d'une partie haute destinée à entourer au moins partiellement le bas de la jambe et d'une partie basse prolongeant la partie haute et destinée à entourer au moins partiellement le pied, ladite tige étant pourvue d'une ouverture centrale ledit chausson étant caractérisé en ce que la partie haute et la partie basse se rejoignent de part et d'autre de ladite ouverture au niveau du cou-de-pied en délimitant des zones évidées, chacune de ces zones étant au moins partiellement obturée par deux éléments de liaison déformables formant une articulation entre la partie haute et la partie basse.

[0010] Selon une première caractéristique avantageuse, les zones évidées sont au nombre de deux et positionnées respectivement du côté médial et du côté latéral du chausson.

[0011] De préférence, les deux éléments de liaison sont élastiquement déformables et sont formés de deux bandes d'un tissu aux propriétés élastiques qui se chevauchent, au moins partiellement.

[0012] Selon une caractéristique avantageuse du chausson de l'invention, chaque élément de liaison est lié à la fois à la partie haute et à la partie basse du chausson.

[0013] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, les deux éléments de liaison ont des orientations sensiblement perpendiculaires.

[0014] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, il est prévu qu'un premier élément de liaison s'étende dans le prolongement de la partie haute tandis que le second élément de liaison s'étend dans le prolongement de la partie basse.

[0015] De préférence, le second élément de liaison rejoint, à son extrémité avant, la partie basse de la tige.

[0016] Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le pourtour extérieur d'au moins l'un des deux éléments de liaison a un profil convexe.

[0017] Selon une autre caractéristique du chausson de l'invention, le pourtour intérieur des deux éléments de liaison est solidarisé à la fois à la partie haute et à la partie basse par des coutures et, de préférence, ces coutures s'étendent dans le prolongement continu l'une de l'autre.

[0018] Selon une variante de réalisation spécifique de l'invention, la zone évidée, qui est située au niveau du cou-de-pied, présente un profil concave dans la partie basse et un profil convexe dans la partie haute.

[0019] Les partie haute et basse du chausson intérieur de l'invention sont articulées au niveau du cou-de-pied ce qui permet de dissocier le mouvement de la partie haute de celui de la partie basse et de faciliter ainsi la marche du skieur alpin avec ses chaussures en position déchaussée ou bien la pratique du ski de randonnée.

[0020] Les deux éléments assurant la liaison, de préférence élastique, entre les parties haute et basse du chausson, à la manière de ressorts, permettent leur débattement relatif. En particulier, ces éléments favorisent le rebond et le pivotement de la partie haute autour d'un axe horizontal passant par le cou-de-pied qui correspondent exactement aux mouvements de la jambe lors de la marche.

[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui va suivre, en référence aux dessins annexés et détaillés ci-après.

[0022] [Fig.1] représente une vue en perspective extérieure de l'avant d'un mode de réalisation préférentiel du chausson intérieur de l'invention.

[0023] [Fig.2] représente une vue de côté du chausson de la [Fig.1].

[0024] [Fig.3] représente une vue de côté du chausson de la [Fig.2] avec sa partie haute en position basculée vers l'arrière.

[0025] [Fig.4] représente une vue de face du chausson de la [Fig.1].

[0026] [Fig.5] représente une vue intérieure en éclaté de la tige du chausson de la [Fig.1] avant montage d'une semelle.

[0027] [Fig.6] représente une vue intérieure en plan et en position assemblée de la tige du chausson de la [Fig.1] avant montage d'une semelle.

[0028] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques dans la description et sur les figures.

[0029] Naturellement, les modes de réalisation du chausson intérieur de l'invention illustrés par les figures présentées ci-dessus et décrites ci-après, ne sont donnés qu'à titre d'exemples non limitatifs. Il est explicitement prévu que l'on puisse proposer et combiner entre eux différents modes pour en proposer d'autres.

[0030] L'invention concerne le domaine des chaussures de glisse et, en particulier, les chaussons logés à l'intérieur des chaussures destinées aux sports de glisse tels que le ski alpin, le ski de randonnée, le ski de fond et le surf des neiges ...

[0031] Les chaussures destinées à ces activités sportives comprennent généralement une coque extérieure rigide (non représentée) formée d'un collier supérieur articulé sur un bas de coque.

[0032] Cette coque renferme un chausson intérieur, généralement amovible représenté sur les figures 1 à 6. Ce chausson intérieur peut être réalisé dans une matière souple et déformable et comprend, en général, une tige formée par une partie haute 11 destinée à entourer au moins partiellement le bas de la jambe de l'utilisateur, et une partie basse 12 prolongeant la partie haute et destinée à entourer au moins partiellement le pied de l'utilisateur. La limite entre les parties haute 11 et basse 12 du chausson est matérialisée par le plan P en pointillés représenté sur la [Fig.2]. Ce plan P passe sensiblement par l'axe des malléoles et le cou-de-pied de l'utilisateur.

[0033] Les parties haute 11 et basse 12 de la tige se rejoignent sensiblement à hauteur des régions des malléoles et du cou-de-pied de l'utilisateur. En outre, la tige est pourvue d'une ouverture centrale 20 sensiblement verticale (le chausson étant posé sur un plan horizontal). Cette ouverture centrale est positionnée en regard du tibia et du cou-de-pied de l'utilisateur et facilite l'insertion du pied dans le chausson. L'ouverture se prolonge généralement vers l'avant du chausson, dans sa partie basse, en direction des orteils. L'ouverture 20 est obturée sur l'avant par une languette mobile 2 en saillie vers le haut, et des rabats latéraux 13.

[0034] La tige des chaussons traditionnels est, de façon connue, formée de l'assemblage de plusieurs couches. En particulier, la tige comprend au moins une couche interne (aussi appelée doublure interne de confort), plus souple, et destinée à venir au contact de la jambe et du pied, une couche externe plus rigide destinée à assurer la transmission des efforts de la jambe et du pied vers la coque extérieure de la chaussure puis au ski, et une ou plusieurs couches intermédiaires de rembourrage interposées entre les couches externe et interne.

[0035] L'invention s'intéresse à la problématique du débattement de la jambe d'un skieur vers l'avant et vers l'arrière qui est généralement entravé par un chausson intérieur dont la structure ne laisserait pas assez de liberté à un tel mouvement relatif entre ses parties haute et basse.

[0036] Cette problématique se pose, notamment, lors de la marche des skieurs pratiquant le ski alpin qui, ayant déchaussé leurs skis, doivent se déplacer à pied avec leurs chaussures de ski sur une courte distance pour rejoindre, par exemple, le centre d'une station ou accéder à diverses installations situées à proximité des pistes telles que des remontées mécaniques. Cette problématique intervient aussi lors de la pratique du ski de randonnée lorsque le skieur est amené à gravir une rampe à ski avec des peaux de phoque.

[0037] Il se trouve que la coque de certaines chaussures de ski comprend un dispositif mécanique visant a libérer l'articulation entre le collier et la tige du bas de coque pour faciliter la marche. Ce dispositif qui permet de passer en « mode marche » est généralement nommé selon l'anglicisme « SkilWalk ». Ainsi, lorsque le skieur a activé ce dispositif, le collier de la coque peut basculer vers l'arrière et/ou l'avant relativement au bas de coque. Le collier n'est alors plus verrouillé sur le bas de coque et peut ainsi pivoter plus librement.

[0038] Toutefois, à la différence de la coque, la partie haute des chaussons intérieurs actuels est reliée à la partie basse sans avoir de liberté de mouvement relatif et elle ne peut donc pas suivre le déplacement du collier de cette coque. Au contraire, du fait de la construction de la tige du chausson, et de la liaison permanente entre ses parties haute et basse, la partie haute du chausson oppose alors une résistance au débattement qui entrave le pivotement de la jambe vers l'arrière et/ou l'avant. Par conséquent, le skieur se trouve gêné dans sa marche ou, plus généralement, dans les mouvements de flexion de sa jambe, ce qui soulève des difficultés de déplacement.

[0039] En effet, sur le chausson actuel, soit les zones latérales de la tige à proximité du cou-de-pied ne sont pas suffisamment évidées, soit les pièces qui comblent les évidements latéraux sont toujours trop importantes (en termes de dimensions, de matériaux utilisés, ...) pour libérer suffisamment la partie haute du chausson vis à vis de sa partie basse. Par conséquent, afin de garantir un débattement maximal de la partie haute par rapport à la partie basse, l'invention a cherché à diminuer au maximum la quantité de matière à la jonction entre ces parties, tout en y conservant suffisamment de matière pour garantir l'étanchéité du chausson dans cette zone.

[0040] Afin de résoudre cette problématique, l'invention consiste à réaliser le chausson de telle sorte que la partie haute 11 et la partie basse 12 se rejoignent, de part et d'autre de l'ouverture centrale 20, au niveau d'une zone de cou-de-pied, en étant reliées par des articulations locales .

[0041] L'invention a cherché, en outre, à rapprocher les zones évidées 10 situées à la jonction entre les parties haute 11 et basse 12 du chausson de la position des malléoles. En effet l'axe des malléoles constitue l'axe naturel de pivotement de la jambe par rapport au pied. Ces zones évidées peuvent alors être au moins partiellement remplies par un apport d'éléments intercalaires qui ne viendront pas entraver le pivotement de la partie haute par rapport à la partie basse, mais assureront au moins partiellement le remplissage de ces zones dans un souci de garantir l'étanchéité.

[0042] A cet effet et selon l'invention, ces zones latérales évidées 10 sont au moins partiellement obturées par deux éléments de liaison 31, 32 déformables et, de préférence, élastiquement déformables. Ainsi, les parties haute 11 et basse 12 du chausson sont alors reliées, au niveau des zones évidées 10, par ces deux éléments de liaison 31, 32 formant une articulation locale à effet de ressorts.

[0043] Plus précisément, le chausson de l'invention comprend, sur son côté intérieur, un premier jeu d'éléments de liaison dite médiale, et, sur son côté extérieur, un deuxième jeu d'éléments de liaison dite latérale. Ces éléments de liaison, ont un rôle comparable à des tendons et permettent l'articulation de la partie haute du chausson par rapport à sa partie basse tout en assurant la retenue nécessaire entre ces deux parties.

[0044] Ces deux éléments de liaison 31, 32 sont formés, de préférence, de deux bandes qui se chevauchent au moins partiellement. Selon l'invention, les éléments de liaison sont réalisés en un tissu extensible aux propriétés élastiques. Les éléments de liaison 31, 32 sont de forme allongée en ayant, de préférence, une longueur supérieure ou égale à deux fois leur largeur.

[0045] Comme illustré en particulier sur les figures 5 et 6, les éléments de liaison supérieurs 31 prennent sensiblement la forme d'un triangle retourné vers le bas, tandis que les éléments de liaison inférieurs 32 prennent sensiblement la forme d'une demi-poire. Ces formes sont choisies de façon à suivre au mieux la forme des zones latérales évidées 10 ainsi que celle du pourtour de la tige du chausson. Sans sortir du cadre de l'invention, toute autre forme des éléments de liaison pourrait être envisagée notamment des formes plus simples, par exemple rectangulaires, ovales, ovoïdes...

[0046] L'invention ne se limite pas toutefois à la présence de deux éléments de liaison et il est possible de prévoir des variantes de réalisation dans lesquelles le chausson comprend plus de deux éléments de liaison allongés formant alors un réseau ou une toile assurant l'articulation élastique recherchée, sans toutefois entraver le débattement de la partie haute vis-à-vis de la partie basse du chausson.

[0047] Comme illustré par les figures, les deux éléments de liaison 31, 32 ont des orientations sensiblement perpendiculaires. En particulier, l'invention prévoit qu'un premier élément de liaison 31 s'étende dans le prolongement de la partie haute 11 du chausson, tandis que le second élément de liaison 32 s'étend dans le prolongement de la partie basse 12.

[0048] Comme illustré par la [Fig.6], chacun de ces éléments de liaison 31, 32 est lié à la fois à la partie haute 11 et à la partie basse 12 du chausson. Ainsi, l'extrémité haute 31a de l'élément de liaison 31 est solidarisée à la structure de la tige du chausson dans sa partie haute 11tandis que son extrémité basse 31b est solidarisée à la structure dans sa partie basse 12. Conjointement, l'extrémité haute 32a de l'élément de liaison 32 est solidarisée à la structure du chausson dans sa partie haute 11 tandis que son extrémité basse 32b est solidarisée à la partie basse 12 du chausson. L'extrémité haute 31a de l'élément de liaison 31 est solidarisée au-dessus de l'extrémité haute 32a de l'élément de liaison 32. L'extrémité haute 32a de l'élément de liaison 32 est, quant à elle, située plus en arrière que son extrémité basse 32b. Dans cette configuration, l'élément de liaison 31 est donc orienté de façon sensiblement verticale tandis que l'élément de liaison 32 est orienté de façon sensiblement horizontale, en position de repos du chausson, posé à plat sur le sol.

[0049] Comme illustré, encore par la [Fig.6], les éléments de liaison 31, 32 ne sont solidarisés aux parois de la tige du chausson que sur leur pourtour intérieur par des coutures 41, 42 qui s'étendent dans le prolongement continu l'une de l'autre. Les éléments de liaison 31, 32 partagent ainsi une ligne médiane de couture 40 commune avec la tige du chausson. Par conséquent, l'étanchéité du chausson est assurée dans les zones latérales évidées 10.

[0050] Selon une variante de réalisation non représentée, les deux éléments de liaison 31, 32 pourraient n'être solidarisés à la tige du chausson que via leurs deux extrémités, respectivement 31a, 31b et 32a, 32b. L'étanchéité ne serait alors plus optimisée dans cette zone mais le débattement de la partie haute du chausson par rapport à sa partie basse s'en trouverait amélioré. En effet, dans ce cas, l'absence de couture périphérique offrirait davantage de liberté de pivotement vers l'avant et/ou l'arrière de la partie haute du chausson.

[0051] Le pourtour extérieur d'au moins l'un des deux éléments de liaison et ici, le pourtour extérieur des deux éléments 31, 32, a un profil convexe qui suit la direction du pivotement de la partie haute 11 lors de la marche. Le cas échéant, selon une variante de réalisation de l'invention non représentée, il serait possible d'inverser le profil du pourtour extérieur des éléments de liaison, leur pourtour intérieur étant toujours cousu à la fois sur les parties haute 11 et basse 12.

[0052] Selon une variante de réalisation spécifique de l'invention, les zones latérales évidées 10 de la tige, situées au niveau du cou-de-pied présentent, un profil concave dans la partie basse 12 et un profil convexe dans la partie haute 11, comme illustré par les figures 2 et 3.

[0053] Les deux éléments de liaison 31, 32 se chevauchent, dans une zone située entre les malléoles et le cou-de-pied de l'utilisateur, à la jonction entre les parties haute 11 et basse 12 du chausson. Selon le mode de réalisation de l'invention, au moins une portion de l'élément de liaison supérieur 31 est recouverte par une portion de l'élément de liaison inférieur 32. L'élément de liaison supérieur 31 est donc positionné plus à l'intérieur, en regard du pied de l'utilisateur, tandis que l'élément de liaison inférieur 32, est, quant à lui, positionné plus à l'extérieur, en regard de la face interne de la coque externe de la chaussure. Toutefois, le recouvrement mutuel de ces deux éléments de liaison pourrait être inversé, sans sortir du cadre de l'invention, en prévoyant que l'élément de liaison supérieur 31 soit positionné plus à l'extérieur que l'élément de liaison inférieur 32.

[0054] Lors de la marche du skieur ou lors de la pratique du ski de randonnée, la partie haute 11 du chausson bascule alternativement vers l'avant et vers l'arrière relativement à sa partie basse 12 qui reste fixe. Lors de ce mouvement, l'élément de liaison supérieur 31 est sollicité et s'allonge selon sa direction longitudinale en se mettant sous tension. Dès lors, l'élément de liaison 31 tend à revenir élastiquement vers sa position de départ à la manière d'un ressort en facilitant ainsi le mouvement de retour de la partie haute 11 du chausson vers la partie basse 12 et donc de la jambe vers sa position neutre. Inversement, lorsque la partie haute 11 du chausson pivote vers l'avant, l'élément de liaison inférieur 32 est sollicité et s'allonge également dans sa direction longitudinale. Ainsi, dans cette position pivotée vers l'avant, l'élément de liaison 32 est mis sous tension. Dès lors, il tend à revenir vers sa position d'origine ou sa position de repos, facilitant ainsi le mouvement de retour de la partie haute du chausson et donc de la jambe vers sa position neutre. Le mouvement de rotation de la jambe par rapport au pied est ainsi facilité du fait de l'énergisation de l'articulation du chausson par les éléments de liaison élastique 31, 32.

[0055] En outre, les éléments de liaison travaillent en traction uniquement selon leur axe longitudinal. Ils ne se déforment pas selon des directions transversales. Ainsi, aucune déformation parasite de la matière positionnée dans les zones évidées latérales 10, donc ici aucune déformation des éléments de liaison 31,32, ne vient entraver et résister au mouvement de pivotement de la partie haute du chausson, comme pourrait le faire un élément plein positionné dans toute zone latérale ouverte. Seule la matière nécessaire (à savoir ici les deux éléments de liaison) à l'articulation des parties haute et basse du chausson est positionnée dans ces zones évidées.

[0056] Ainsi, grâce à l'invention, dans ces deux situations de pivotement, respectivement, vers l'arrière et vers l'avant, rien ne vient entraver ou perturber le pivotement de la partie haute 11 du chausson par rapport à sa partie basse 12. La suppression de matière au niveau des zones latérales évidées 10 combinée au positionnement et au profil spécifiques des deux éléments de liaison 31, 32, permettent d'obtenir le meilleur compromis entre la garantie de l'étanchéité et l'optimisation de l'amplitude du pivotement avant/arrière dans la zone du cou-de-pied. La marche est ainsi plus fluide, plus confortable et plus efficace qu'avec les chaussons de l'art antérieur.


Revendications

1. Chausson intérieur pour chaussure de sport de glisse comprenant une tige formée d'une partie haute (11) destinée à entourer au moins partiellement le bas de la jambe et d'une partie basse (12) prolongeant la partie haute et destinée à entourer au moins partiellement le pied, ladite tige étant pourvue d'une ouverture centrale (20), ledit chausson étant caractérisé en ce que la partie haute (11) et la partie basse (12) se rejoignent de part et d'autre de ladite ouverture (20) au niveau du cou-de-pied en délimitant des zones évidées (10), chacune de ces zones étant au moins partiellement obturée par deux éléments de liaison (31, 32) déformables formant une articulation entre la partie haute (11) et la partie basse (12).
 
2. Chausson intérieur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les zones évidées (10) sont au nombre de deux et positionnées respectivement du côté médial et du côté latéral du chausson.
 
3. Chausson selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les deux éléments de liaison sont élastiquement déformables.
 
4. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque élément de liaison (31, 32) est lié à la fois à la partie haute (11) et à la partie basse (12) du chausson.
 
5. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque élément de liaison (31, 32) est formé d'une bande d'un tissu aux propriétés élastiques..
 
6. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux éléments de liaison (31, 32) se chevauchent au moins partiellement.
 
7. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux éléments de liaison (31, 32) ont des orientations sensiblement perpendiculaires.
 
8. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un premier élément de liaison (31) s'étend dans le prolongement de la partie haute (11) tandis que le second élément de liaison (32) s'étend dans le prolongement de la partie basse (12).
 
9. Chausson intérieur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le second élément de liaison (32) rejoint, à son extrémité avant, la partie basse de la tige.
 
10. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le pourtour extérieur d'au moins l'un des deux éléments de liaison (31, 32) a un profil convexe.
 
11. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le pourtour intérieur des deux éléments de liaison (31, 32) est solidarisé à la fois à la partie haute (11) et la partie basse (12) par des coutures (41, 42).
 
12. Chausson intérieur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que lesdites coutures (41, 42) s'étendent dans le prolongement continu l'une de l'autre.
 
13. Chausson intérieur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite zone évidée (10) présente, un profil concave dans la partie basse (12) et un profil convexe dans la partie haute (11).
 




Dessins













Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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