[0001] La présente invention concerne de manière générale le domaine de l'horlogerie, plus
particulièrement le domaine de la détection de défaut sur les composants et les assemblages.
[0002] La présente invention a pour but de proposer une nouvelle façon de détecter un défaut
de réglage de composants horlogers et de proposer un réglage de ceux-ci afin de le
rendre conforme.
[0003] La détection acoustique en tant que telle est connue de l'art antérieur.
[0004] En outre, le document
CH691992 divulgue une mesure d'amplitude de balancier par mesure optique, une mesure du temps
de parcours du balancier par une analyse des sons émis, et une détermination d'un
angle de parcours basée sur l'amplitude et le temps de parcours.
[0005] De plus, une méthode existante repose sur des mesures optiques directes par traitement
d'image (par exemple Divalog ou LecControl). Ces mesures nécessitent un mouvement
sans balancier et un accès optique au contact dent sur palette. Mais la justesse et
la répétabilité des mesures optiques est un point d'attention. Sur une répétition
de mesures sur plusieurs mouvements, la précision de mesure n'est pas satisfaisante
par rapport à l'objectif demandé, même dans le cas où les mesures sont cohérentes
en relatif (par exemple ordre relatif et delta). En outre, en production, la mesure
optique (par exemple Divalog) vient dès l'assemblage de l'ancre et du pont d'ancre
dans la gamme d'assemblage. La mesure optique s'intercale dans la gamme de fabrication
avant la lubrification de l'échappement et la pose du balancier. Lorsque le mouvement
est en fonctionnement réel, les rattrapages des jeux et les composantes dynamiques
modifient les pénétrations réelles d'une valeur inconnue et non mesurable.
[0006] En outre, la variabilité de la mesure optique étant trop grande par rapport aux espérances,
il est nécessaire de trouver un moyen de référence plus fiable.
[0007] Aussi, l'art antérieur ne permet pas de diagnostiquer, d'une manière fiable et en
fonctionnement, une distance de pénétration de palette sur des dents de roue d'échappement
en fonctionnement ni de proposer un réglage afin d'arriver à une position désirée.
[0008] Ainsi, il est souhaité de pouvoir proposer une méthode permettant de diagnostiquer
la distance de pénétration de palette sur les dents de roue d'échappement et de proposer
un réglage afin d'obtenir un assemblage des composants conformes, tout en réduisant
l'effort et le coût nécessaire à cette fin pour l'horloger.
[0009] Singulièrement, une détection piézo-acoustique multimodes ou encore plus avantageusement
une détection stéthoscopique acoustique et ultrasonique permettent d'atteindre une
fidélité suffisante en justesse et en précision pour un tel diagnostique, ainsi que
sa facilité de mise en oeuvre.
[0010] Dès lors, l'invention concerne un procédé de diagnostic acoustique d'une distance
de pénétration d'au moins une palette sur une dent d'une pluralité de dents d'un échappement
horloger,
l'échappement horloger comprenant une roue d'échappement ayant la pluralité de dents,
et une ancre ayant l'au moins une palette,
le procédé comprenant les étapes suivantes :
- fournir la roue d'échappement ayant la pluralité de dents, et l'ancre agencée pour
coopérer avec la pluralité de dents,
- procéder à une détection acoustique d'un fonctionnement de la roue d'échappement avec
l'ancre, une pluralité de sons étant émis pendant le fonctionnement, lors de contacts
d'au moins une dent de la pluralité de dents avec l'au moins une palette,
- pour la dent de la pluralité de dents, détecter au moins deux signaux sonores d'échappement
relatifs à cette dent parmi la pluralité de sons, déterminer une durée écoulée entre
les deux signaux sonores d'échappement relatifs à la dent, et en déduire la distance
de pénétration de l'au moins une palette sur la dent.
[0011] On entend par pénétration une distance d'engagement de la palette avec la dent de
la roue, en particulier sur un plan de repos de la palette. On entend par durée un
espace de temps, une période mesurable pendant lequel a lieu un événement, un phénomène,
une action.
[0012] L'invention permet de proposer un diagnostic permettant de déduire une distance de
pénétration de palette sur au moins une dent de roue d'échappement, et ainsi déduire
s'il convient de procéder à un réglage des composants et/ou de l'assemblage. Ainsi,
ceci permet d'éviter un réglage inutile ou de permettre un réglage plus efficient
ou plus précis pour l'horloger, c'est-à-dire de limiter l'effort (physique et mental)
pour l'horloger, via une interface graphique ou un autre type d'interface, comme une
interface sonore. Cela permet en outre une meilleure gestion des pénétrations. Il
est ainsi possible d'informer l'homme de métier sur la correction éventuelle à apporter,
et de préférence en temps réel, c'est-à-dire que cela améliore la compréhension el
la connaissance de l'échappement. La machine de prédiction permet ainsi de prédire
si la distance de pénétration est correcte, et ainsi proposer une correction ou une
consigne de réglage.
[0013] En effet, la gestion des pénétrations de l'échappement est un prérequis à son bon
fonctionnement.
[0014] Si la pénétration est trop importante, il existe un risque à avoir un chemin perdu
trop faible voire inexistant, se concrétisant par un blocage du système. Le système
perd alors inutilement de l'énergie à se libérer et cela nuit au rendement du système.
[0015] Si la pénétration est trop faible, il existe un risque de rebat, un risque de mauvaise
chronométrie, en particulier si la phase de repos n'est pas établie correctement (cas
de choc), voire à l'extrême en cas de pénétration nulle, le système peut ne pas fonctionner.
[0016] De préférence, les au moins deux sons correspondent aux sons du dégagement et de
l'impulsion.
[0017] Avantageusement, le procédé comprend l'étape consistant à :
- procéder à une détection acoustique de fidélité de caractérisation suffisante en justesse
et en précision d'un fonctionnement de la roue d'échappement avec l'ancre, une pluralité
de sons étant émis pendant le fonctionnement, lors de contacts d'au moins une dent
de la pluralité de dents avec l'au moins une palette.
[0018] Avantageusement, le procédé de diagnostic comprend en outre l'étape suivante :
- comparer la distance de pénétration de l'au moins une palette sur la dent avec une
distance de pénétration prédéterminée.
[0019] Ceci permet de proposer un diagnostic permettant de comparer la distance de pénétration
avec une valeur idéale ou souhaitée afin d'éviter un réglage inutile ou de permettre
un réglage plus efficient.
[0020] Avantageusement, le procédé de diagnostic comprend en outre l'étape suivante :
- proposer un réglage de pénétration, de sorte à rapprocher la distance de pénétration
déduite de la distance de pénétration prédéterminée.
[0021] Ceci permet de proposer de déterminer s'il convient de procéder à un réglage des
composants et/ou de l'assemblage et de quelle manière, afin de porter assistance à
l'horloger réglant l'ensemble, et lui éviter la lourde tâche d'essais et de tâtonnements
successifs.
[0022] Avantageusement, le réglage de pénétration est choisi parmi un déplacement de l'au
moins une palette dans un logement de palette de l'ancre, un changement de l'au moins
une palette, un changement de la roue d'échappement ou un déplacement de l'entraxe
entre l'ancre et la roue d'échappement. L'entraxe peut être défini comme une distance
entre la tige d'ancre et l'axe de rotation de la roue d'échappement.
[0023] Ceci permet de proposer un réglage et de guider l'horloger afin d'économiser ses
efforts et de permettre de gagner du temps, tout en améliorant la qualité, la fiabilité
et la reproductibilité.
[0024] Avantageusement, le procédé comprend en outre les étapes suivantes :
- mesurer une amplitude de fonctionnement d'un balancier coopérant avec l'ancre,
- déduire la distance de pénétration de l'au moins une palette sur cette dent en fonction
de la durée écoulée entre les deux signaux sonores d'échappement relatifs à cette
dent et l'amplitude de fonctionnement du balancier.
[0025] De préférence, les deux signaux sonores correspondent aux sons du dégagement et de
l'impulsion de la palette avec la dent.
[0026] Avantageusement, le procédé comprend les étapes suivantes :
- mesurer l'amplitude de fonctionnement du balancier coopérant avec l'ancre,
- déduire la distance de pénétration de l'au moins une palette sur plusieurs dents de
la pluralité de dents en fonction de la durée écoulée entre les deux signaux sonores
d'échappement relatifs à chaque dent et de l'amplitude de fonctionnement du balancier.
[0027] Avantageusement, le réglage de pénétration globale est choisi parmi un déplacement
de l'au moins une palette dans un logement de palette de l'ancre (également appelée
système de palettes), un changement de l'au moins une palette, un changement de la
roue d'échappement ou un déplacement de l'entraxe entre l'ancre et la roue d'échappement.
[0028] On entend par déplacement de la palette dans son logement de palette le fait d'enfoncer
ou de faire sortir la palette de son logement. Il est en outre possible de prévoir
un décottage des palettes, ou en cas extrême (ou si nécessaire ou plus efficace) un
changement de palette(s) ou de roue.
[0029] Ceci permet d'améliorer la déduction de la distance de pénétration par couplage d'une
mesure acoustique et d'une mesure optique, et en outre de tirer profit de la pluralité
de dents ou pour lisser les caractéristiques sur la pluralité de dents afin de confirmer
la déduction ou d'éviter des faux-positifs ou des faux négatifs.
[0030] Avantageusement, le procédé comprend en outre l'étape suivante :
- pour plusieurs dents de la pluralité de dents, détecter au moins deux signaux sonores
d'échappement relatifs à chaque dent parmi les plusieurs dents, déterminer une durée
écoulée entre les deux signaux sonores d'échappement relatifs à chaque dent, et en
déduire une distance de pénétration de l'au moins une palette sur chaque dent.
[0031] Avantageusement, le procédé comprend en outre l'étape suivante :
- établir une distance de pénétration spécifique à plusieurs dents de la pluralité de
dents basée sur la distance de pénétration de l'au moins une palette sur chaque dent.
[0032] Avantageusement, la distance de pénétration spécifique à plusieurs dents est choisie
parmi :
- une médiane des distances de pénétration de l'au moins une palette sur chaque dent,
- une moyenne des distances de pénétration de l'au moins une palette sur chaque dent,
- une régression linéaire des distances de pénétration de l'au moins une palette sur
chaque dent,
- une caractéristique commune des distances de pénétration de l'au moins une palette
sur chaque dent,
- une caractéristique représentative des distances de pénétration de l'au moins une
palette sur chaque dent, ou
- une fonction des distances de pénétration de l'au moins une palette sur chaque dent.
[0033] Avantageusement, le procédé comprend en outre les étapes suivantes :
- comparer la distance de pénétration spécifique à plusieurs dents avec la distance
de pénétration prédéterminée.
- proposer un réglage de pénétration globale, de sorte à rapprocher la distance de pénétration
spécifique à plusieurs dents de la distance de pénétration prédéterminée.
[0034] Ceci permet de prendre en compte les caractéristiques des autres dents et ainsi de
fiabiliser la déduction et le procédé, en particulier grâce à une base statistique
plus développée ou robuste.
[0035] Pour chaque passage de dent en contact avec l'une des palettes, un son (ou plusieurs
sons) est émis, qui peut correspondre au moins en partie aux sons dits « TIC » ou
aux sons dits « TAC », de façon conventionnelle. Il est ainsi possible de prévoir
de détecter les sons aux TIC et aux TAC, de prendre en considération les caractéristiques
aux TIC et aux TAC pour une même dent ou pour toutes les dents, de sorte à fiabiliser
la déduction, et en particulier grâce à une base statistique plus développée ou robuste.
Il est en outre possible de répéter les opérations sur la palette d'entrée et/ou de
sortie, au TIC et au TAC, afin de renforcer la déduction et la qualité du procédé.
[0036] Ainsi, on peut définir par « TIC » le son lié au contact entre une dent de la roue
d'échappement avec le plan de repos d'une première palette, et par « TAC » le son
lié au contact entre une dent de la roue d'échappement avec le plan de repos d'une
deuxième palette, c'est-à-dire que le « TIC » et le « TAC » sont un premier et un
deuxième son caractéristique du contact entre le plan de repos d'une première et respectivement
d'une deuxième palette. On peut considérer le « TIC » comme le son d'entrée et le
« TAC » comme le son de sortie de l'ancre pour ladite dent de la roue d'échappement.
[0037] Avantageusement, les sons émis pendant le fonctionnement sont synchrones.
[0038] On entend par synchrone un événement qui se produit au même moment qu'un autre ou
à intervalles réguliers par rapport à un autre.
[0039] Avantageusement, le procédé comprend en outre l'étape suivante :
- utiliser un capteur, de préférence un capteur piézo-acoustique , afin de capter la
pluralité de sons.
[0040] Ceci permet de capter les sons afin de mettre en oeuvre le procédé de diagnostic.
Le capteur piézo-acoustique a notamment un bon rapport signal/bruit sur une large
bande fréquentielle. Il est en outre possible de prévoir avec ce capteur piézo-acoustique
un fonctionnement en multimodes afin d'obtenir un haut rapport signal-bruit sur une
large gamme de fréquence via les modes propres de vibration. Ceci présente l'avantage
de pouvoir aller à haute fréquence, d'améliorer la rapidité de montée du signal sonore
et d'obtenir une meilleure précision temporelle. Une mesure via contact direct (transmission
solidienne, par exemple par une couronne) est possible. Il est en outre possible de
couper les basses fréquences afin d'isoler les bruits ambiants.
[0041] Avantageusement, le procédé comprend en outre l'étape suivante :
- utiliser un capteur, de préférence un capteur avec une pluralité de microphones ultrasoniques,
par exemple digitaux, afin de capter la pluralité de sons.
[0042] La technologie MEMS (microsystème électromécanique) permet de couvrir une large bande
passante (par exemple 100Hz - 80kHz), tout en autorisant une mesure sans contact en
champ proche (de type stéthoscope). La pluralité de capteur peut comprendre quatre
capteurs par exemple.
[0043] Pour des mesures de type chronométrie, il est possible de couper les basses fréquences
afin d'isoler les bruits ambiants
[0044] Il est possible d'installer la montre sur une structure comprenant le capteur avec
un (ou plusieurs) accès acoustique(s), de préférence une feutrine, une microcavité
de couplage et un (ou plusieurs) accès acoustique afin de permettre au capteur d'avoir
une plus grande sensibilité aux sons du mouvement.
[0045] Les différents capteurs mentionnés ci-avant permettent une écoute plus fine, plus
fidèle, et donc à plus grande capacité de reconnaissance par l'obtention d'une plus
grande quantité d'information, par l'extension de la bande vers les hautes fréquences
qui contiennent une énergie acoustique utile, par l'obtention d'une information moins
perturbée par l'environnement acoustique (et vibratoire), par le fait de la dissipation
rapide des longueurs d'ondes courtes dans l'air et dans les solides, par l'obtention
d'une information moins perturbée par l'environnement connectique et électrique, par
la numérisation des signaux au plus près de la source de transduction, par l'obtention
d'un très faible bruit propre par la multiplication de transducteurs appariés, par
la possibilité de mise en oeuvre des techniques de reconstruction cohérente, de décalage
temporel, de convolution, de filtrage et de focalisation, c'est-à-dire plus précisément
toutes les méthodes de traitement de signal et d'algorithmes d'antennerie acoustique
par réseaux de microphones et applicables en champ proche. En outre, par l'emploi
de transducteurs miniatures de sensibilité connue et appairés d'usine en amplitude
et en phase, et pour toute leur durée de vie, la technologie ne nécessite pas de calibration
initiale, ni périodique.
[0046] Avantageusement, le procédé comprend en outre l'étape suivante :
- utiliser un dispositif d'acquisition afin d'enregistrer les données sonores captées.
[0047] Avantageusement, le procédé comprend en outre l'étape suivante :
- utiliser un ordinateur notamment afin de comparer les données sonores captées.
[0048] Avantageusement, le procédé comprend l'étape suivante :
- soumettre la durée écoulée à une machine de prédiction pour déterminer une la distance
de pénétration de l'au moins une palette sur la dent.
[0049] Avantageusement, la machine de prédiction comprend un processeur et/ou un ordinateur.
[0050] Avantageusement, la machine de prédiction comprend en outre un logiciel de prédiction,
tel qu'une intelligence artificielle.
[0051] Avantageusement, la machine de prédiction comprend un ou plusieurs réseaux de neurones,
tel qu'un ou plusieurs réseaux de neurones convolutifs.
[0052] Avantageusement, la machine de prédiction peut déterminer la distance de pénétration
et catégoriser l'échappement comme conforme ou non conforme, sur la base de la durée
écoulée entre les deux signaux sonores d'échappement. Ainsi, la machine de prédiction
doit résoudre le problème de la détermination de la distance de pénétration et la
catégorisation de l'échappement comme conforme ou non conforme.
[0053] La machine de prédiction reçoit ainsi la durée écoulée, utilise le modèle, et détermine
la distance de pénétration.
[0054] Il est en outre possible de fournir à la machine de prédiction, et pour chaque roue
ou chaque dent:
la durée écoulée entre deux signaux sonores d'échappement,
la durée d'écoulement attendue.
[0055] Cette phase d'apprentissage permet de bâtir des données de référence étalonnées pour
une comparaison ultérieure lors d'une phase de prédiction / production avec recherche
de défauts. En particulier, l'apprentissage permet d'obtenir des données de test de
pièces de référence ou testées/simulées en parallèle pour construire le modèle. Les
pièces de référence peuvent être confirmées par un horloger.
[0056] La machine de prédiction utilise un modèle prédictif qu'il est possible de construire
à partir du fonctionnement répété et entrainé.
[0057] Ainsi, il est possible d'entrainer le modèle pour la détection et d'ensuite utiliser
le modèle, avec ou sans amélioration du modèle.
[0058] Il convient d'établir un modèle de prédiction qui puisse recevoir en entrée les durées
écoulées et donner en sortie un jugement ou une détermination d'un échappement conforme
ou non conforme et une consigne de réglage. Il est possible de prévoir, lors de la
phase d'apprentissage, de fournir les données relatives aux signaux sonores réels
testés, y compris des échappement conformes et des échappement non conformes. Le modèle
peut comprendre une phase de corrélation dans laquelle la durée écoulée est reliée
à la conclusion de l'échappement conforme ou non conforme.
[0059] Une fois la phase d'apprentissage terminée, on peut passer à une phase de prédiction,
par exemple lors d'un procédé de contrôle des échappements.
[0060] Un second aspect de l'invention concerne un procédé de réglage comprenant les étapes
suivantes :
- réaliser le procédé de diagnostic selon le premier aspect,
- émettre une consigne d'utilisation ou une consigne de réglage à un utilisateur.
[0061] Avantageusement, le procédé comprend l'étape suivante :
- afficher sur un afficheur la consigne d'utilisation ou la consigne de réglage à un
utilisateur.
[0062] Avantageusement, la consigne d'utilisation ou la consigne de réglage est affichée
sur un dispositif connecté, tel qu'une loupe connectée.
[0063] Ceci permet de proposer un procédé de réglage et une interface homme-machine à un
utilisateur, en particulier un horloger, afin de réduire son effort mental et physique
pour le réglage de l'ensemble, tout en permettant d'améliorer la qualité, la précision
et la répétabilité de l'ensemble. Une loupe connectée est connue par exemple du document
CH717263. Une telle loupe électronique d'horloger est destinée à observer un produit horloger,
notamment un mécanisme de montre, et est munie:
- d'un objectif grossissant, pour observer le produit horloger,
- de moyens de communication, pour recevoir des données,
- d'un écran d'affichage, pour afficher les données,
- d'un séparateur de faisceau, prévu pour diriger simultanément vers un oeil d'un utilisateur
au moins une image du produit horloger provenant de l'objectif grossissant et au moins
une image de l'écran d'affichage. La loupe électronique peut comprendre en outre une
caméra d'acquisition, pour acquérir au moins une image du produit horloger, les moyens
de communication étant prévus pour envoyer à un utilisateur distant l'image du produit
horloger acquise par la caméra d'acquisition, le séparateur de faisceau étant prévu
pour diriger simultanément vers la caméra d'acquisition au moins une image du produit
horloger provenant de l'objectif grossissant et au moins une image de l'écran d'affichage.
[0064] Un troisième aspect de la présente invention concerne un procédé d'apprentissage
d'une machine de prédiction, comprenant les étapes suivantes :
- faire fonctionner une roue d'échappement avec une ancre ayant au moins une palette,
- enregistrer une pluralité de sons émis pendant le fonctionnement lors de contacts
d'au moins une dent d'une pluralité de dents de la roue d'échappement,
- entraîner la machine de prédiction à l'aide d'un modèle et d'une série de sons émis
par la roue d'échappement et l'ancre en fonctionnement, de sorte à déterminer une
distance de pénétration de l'au moins une paletter sur la dent.
[0065] Avantageusement, le modèle est prédéterminé par construction de la roue d'échappement
et de l'ancre.
[0066] Avantageusement, le modèle est adapté après avoir fait fonctionner une pluralité
de roues, de sorte à modifier des paramètres ou coefficient du modèle construit.
[0067] Avantageusement, le procédé d'apprentissage est réalisé par apprentissage automatique.
[0068] Avantageusement, le procédé d'apprentissage comprend l'utilisation de réseaux de
neurones.
[0069] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit, de modes de réalisation
de l'invention donnés à titre d'exemple nullement limitatif et illustrés par les dessins
annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente une roue d'échappement coopérant avec une ancre munie de palettes,
- la figure 2 représente une détection acoustique d'un fonctionnement de la roue d'échappement
pour une dent,
- la figure 3 représente la durée de dégagement en fonction d'une amplitude d'un balancier
couplé à l'ancre à partir de simulations numériques,
- la figure 4 représente une détection sur toutes les dents de la roue,
- la figure 5 représente une vue détaillée de la pénétration d'une palette sur la dent,
- la figure 6 représente un exemple de dispositif de mesure pour mesurer un son et mettre
en oeuvre le procédé de diagnostic,
- la figure 7 représente un autre exemple de dispositif de mesure pour mesurer le son
et mettre en oeuvre le procédé de diagnostic.
[0070] La figure 1 représente une roue d'échappement 10 coopérant avec une ancre 100 de
façon conventionnelle. Dans un fonctionnement conventionnel, la roue d'échappement
10 à tendance à vouloir tourner car elle est en prise avec un barillet du mouvement
de montre (non représenté) et l'ancre 100 l'empêche de tourner, ou la laisse tourner
à une certaine fréquence, et transmet de l'énergie à un oscillateur du mouvement de
montre (non représenté) pour l'entretenir.
[0071] L'ancre 100 comprend une fourchette 110 de façon conventionnelle, afin de permettre
la coopération avec un axe du balancier.
[0072] L'ancre porte deux palettes 101, 102, de préférence en rubis : c'est la palette d'entrée
101 et la palette de sortie 102. La palette 101 est logée dans un logement de palette
d'entrée 101a de l'ancre 100 et la palette 102 est logée dans un logement de palette
de sortie 102a de l'ancre 100. L'ancre 100 est mobile en rotation autour d'un axe
de rotation d'une tige d'ancre 103 de l'ancre 100.
[0073] La roue d'échappement 10 comprend une pluralité de dents 11 et est mobile en rotation
autour d'un axe de rotation d'un arbre de roue 12.
[0074] Un contact 15 est présent lors du contact de la dent en contact 13, parmi les dents
11 de la roue d'échappement 10, avec l'une des palettes 101, 102. Dans l'exemple de
la figure 1, la roue d'échappement possède vingt dents 11, dont une dent en contact
13 avec la palette d'entrée 101 ou la palette de sortie 102, selon que l'on considère
la figure 1 à gauche ou à droite. Le contact 15 peut être par exemple une zone ou
une surface.
[0075] A gauche de la figure 1 est représentée la roue d'échappement 10 et l'ancre 100,
dans une position dans laquelle la dent en contact 13 (parmi les dents 11) est en
contact avec la palette d'entrée 101. A droite de la figure 1 est représentée la roue
d'échappement 10 et l'ancre 100, dans une position dans laquelle la dent en contact
13 (parmi les dents 11) est en contact avec la palette de sortie 102.
[0076] Le procédé est ainsi détaillé en référence aux figures 1 et 2.
[0077] Pour chaque passage de dent en contact 13 avec l'une des palettes 101, 102, un son
(ou plusieurs sons) est émis, qui peut correspondre au moins en partie aux sons dits
« TIC » ou aux sons dit « TAC », de façon conventionnelle. Ainsi, comme discuté ci-avant,
on peut définir par « TIC » le son lié au contact entre une dent de la roue d'échappement
avec le plan de repos d'une première palette, et par « TAC » le son lié au contact
entre une dent de la roue d'échappement avec le plan de repos d'une deuxième palette,
c'est-à-dire que le « TIC » et le « TAC » sont un premier et un deuxième son caractéristique
du contact entre le plan de repos d'une première et respectivement d'une deuxième
palette. On peut considérer le « TIC » comme le son d'entrée (i.e. de la palette d'entrée
sur la dent) et le « TAC » comme le son de sortie de l'ancre (i.e. de la palette de
sortie sur la dent) pour ladite dent de la roue d'échappement.
[0078] La figure 2 représente une détection acoustique d'un fonctionnement de l'échappement,
c'est-à-dire de la roue d'échappement 10 pour une dent 11, 13 donnée avec l'ancre
100.
[0079] Il est considéré qu'un signal sonore 200 détecté comprend un premier son 201, un
deuxième son 202 et un éventuel troisième son 203. Le troisième son 203 est avantageusement
utilisé pour s'assurer de la présence et de la consistance du premier son 201 et du
deuxième son 202. En d'autres termes, la forme et l'amplitude du troisième son 203
permet de confirmer que le premier son 201 et le deuxième son 202 sont bien les sons
que l'on espère détecter. Il est en outre possible d'effectuer cette confirmation
en analysant une enveloppe des sons 201, 202 ou en considérant leur amplitude ou tout
autre paramètre, comme une distance par rapport à un autre son (par exemple parasite)
non représenté. En outre, il est possible d'utiliser le troisième son pour la mesure
de l'amplitude du balancier. D'une manière générale, il est considéré que le premier
son 201 a lieu lors du premier choc, quand la cheville de plateau touche l'entrée
de la fourchette de l'ancre. Le deuxième son 202 a lieu lorsque une dent de la roue
d'échappement tombe sur le plan d'impulsion de la palette et que la fourchette de
l'ancre rattrape la cheville de plateau. Le troisième son 203, est généralement le
plus fort, et se produit lorsqu'une dent de la roue d'échappement tombe sur le plan
de repos de la palette (chute) et que la baguette de l'ancre s'appuie contre la goupille
de limitation (chemin perdu).
[0080] La durée écoulée 204 entre les deux premiers sons 201, 202 de l'échappement est une
fonction des distances de pénétrations (99, visible en figure 5) des palettes 101,
102. La durée écoulée 204 peut être considérée de pic à pic ou à partir d'une valeur
moyenne (ou médiane ou caractéristique) du premier son 201 et du deuxième son 202.
La durée écoulée 204 peut en outre être une fonction de l'amplitude de fonctionnement
du balancier couplé à l'échappement.
[0081] Le procédé de diagnostic permet de mesurer les pénétrations 99 des palettes 101,
102 directement sur le mouvement de montre assemblé, sans accès visuel aux composants.
Il suffit d'entendre le bruit de l'échappement et distinguer clairement les trois
chocs de l'échappement (il convient d'isoler et de ne pas tenir compte des bruits
parasites).
[0082] Dans un mode de réalisation, la mesure peut se faire par analyse du signal acoustique
couplé au signal optique du balancier, notamment pour mesurer l'amplitude réelle de
fonctionnement du balancier.
[0083] Un modèle numérique fournit une valeur de pénétration correspondant à cette durée
écoulée 204 entre les deux premiers sons 201, 202. Il peut s'agir d'une fonction de
la durée écoulée 204. Il peut s'agir aussi d'un modèle mathématique fonction de l'amplitude,
de amplitude au carré, du temps de dégagement, de termes d'interactions, et d'une
constante selon le type d'échappement, et traduit la spécification de pénétrations
(exprimé en [mm]) en [ms]. En outre, il est possible de connaître l'amplitude soit
par construction de l'oscillateur, soit par détection acoustique (comme par exemple
avec le troisième son comme discuté ci-avant), soit par détection optique, ou toute
combinaison de ceci.
[0084] Un avantage de cette mesure est de se dérouler en temps masqué lors du contrôle chronométrique.
Le gain se trouve en décottage de production et service après-vente. Cette stratégie
de mesure est intéressante lors du diagnostic de pièces déjà assemblées pour donner
un moyen de vérification des pénétrations sans démontage.
[0085] L'avantage de cette mesure est de s'assurer qu'en condition dynamique, l'échappement
fonctionne dans son intervalle de tolérance (abrévié IT). Ceci permet d'ajouter une
couche de contrôle qualité sans surcoût.
[0086] La figure 3 représente la durée de dégagement (en ordonnées) en fonction d'une amplitude
d'un balancier (en abscisses) couplé à l'ancre 100 à partir de simulations numériques.
[0087] Les simulations numériques donnent les temps de dégagement sur l'entrée et la sortie
en fonction des pénétrations entrées et sorties.
[0088] Les données d'entrées sont le calibre du mouvement, la pénétration entrée, la pénétration
sortie et le couple à la roue.
[0089] Les données de sorties sont l'amplitude, la durée de dégagement d'entrée et la durée
de dégagement de sortie.
[0090] L'exploitation des résultats permet de générer un modèle mathématique du dégagement
en fonction de l'amplitude de fonctionnement et de la pénétration. Il est possible
de construire un modèle du type temps de dégagement = a - b * amplitude + c * pénétration
+ d * amplitude^2 + e * pénétration*amplitude avec a, b, c, d, e des paramètres de
construction, le temps de dégagement correspondant à la durée écoulée 204.
[0091] Les faisceaux de courbes délimitent les temps de dégagement attendus pour des pénétrations
99 dans les tolérances. Il est possible de faire une ou plusieurs campagnes de mesures
pour se donner plus de données statistiques et rendre ainsi plus robuste le modèle
théorique numérique.
[0092] Pour une pénétration donnée, classiquement la durée de dégagement est plus grande
à la sortie (due aux bras de levier asymétriques de l'ancre) qu'à l'entrée. On projette
les temps mesurés sur la simulation numérique, la lecture de la position relative
du point comparé à la position des courbes donne une valeur de pénétration pour la
pièce.
[0093] Pour la proposition de réglage, si la position de la mesure se trouve en dehors des
bornes, la lecture de la position relative donne la valeur de la retouche à apporter.
On peut directement utiliser la formule pour calculer ces valeurs.
[0094] Deux aires bien différenciées assurent une bonne reconnaissance et la bonne association
du son de la palette d'entrée et du son de la palette de sortie. Les courbes 210 correspondent
à la sortie, les courbes 220 correspondent à l'entrée.
[0095] La durée de dégagement est fonction ici de l'amplitude et de la pénétration. Il est
possible de projeter les temps mesurés sur la simulation numérique de construction
des pièces en version dynamique (c'est-à-dire avec les positions modélisées des différentes
pièces, par exemple à l'aide d'un logiciel de CAO (Construction Assistée par Ordinateur)),
et alors la lecture de la position relative des points sur la simulation numérique
donnent une valeur de pénétration.
[0096] Pour la proposition de réglage, si la position de la mesure se trouve en dehors des
bornes ou des intervalles de tolérance, la lecture de la position relative sur la
simulation numérique donne la valeur de la retouche à apporter.
[0097] On peut en outre directement utiliser la formule ci-dessus pour calculer ces valeurs.
[0098] Par ailleurs, la mesure se décompose en acquisition et traitement du signal.
[0099] Les données entrées sont la mesure acoustique (ac), et éventuellement la mesure optique
(opt) et les données du calibre.
[0100] Les données sorties sont l'amplitude à l'oscillation, la marche à l'oscillation,
le repère acoustique à l'oscillation, les temps de l'échappement à l'oscillation et
l'angle de levée réel.
[0101] Une couche supplémentaire de traitement du signal est appliquée pour calculer les
temps de dégagement moyen sur la mesure sur le son de la palette d'entrée sur la dent
et le son de la palette de sortie sur la dent.
[0102] La figure 4 représente une détection sur toutes les dents de la roue.
[0103] Les temps de dégagement sont également associés à un index de dent (répétition du
signal tous les 20 dents), ce qui permet de visualiser les différences de durée écoulée
204 entre les deux premiers sons 201, 202 sur un tour de roue 10 ce qui rend compte
du malrond de la roue d'échappement 10. On entend par malrond (également appelé mal-rond
ou mal rond) le fait de n'être pas centré sur son axe. La courbe du haut de la figure
4 correspond au son de sortie, la courbe du bas au son d'entrée, dans cet exemple.
[0104] La valeur numérique de la pénétration est directement calculée par le biais de la
fonction quadratique. La valeur numérique peut également être lue dans une table de
correspondance issue de simulation numérique.
[0105] Une correction au calcul est apportée car l'amplitude est corrigée en considérant
le défaut de repère qui déséquilibre l'amplitude du son d'entrée et du son de sortie.
[0106] Enfin, un autre moyen de vérification est de considérer l'écart entre entrée et sortie
au sein d'une même mesure, qui présente moins de variabilité qu'entre deux mesures
différentes.
[0107] Enfin, il est en outre possible de définir une médiane des vingt dents 11, 13 comme
référence de comparaison. Il est possible de définir une autre caractéristique pour
la comparaison, comme évoqué précédemment (par exemple une moyenne, une régression
linéaire, une caractéristique commune, une caractéristique représentative, une fonction
des distances de pénétration des palettes les dents, sans être limité à celles-ci),
afin de déterminer s'il est nécessaire de modifier la position des palettes 101, 102
dans l'ancre 100, de changer la roue d'échappement 10, les palettes 101, 102 ou de
procéder à toute opération corrective.
[0108] La fréquence d'acquisition peut influer la résolution de la mesure. Par défaut, l'acquisition
se fait à 50 kHz, mais il est possible de maximiser la capacité de détection en se
plaçant à 100 kHz.
[0109] Il est possible de prévoir plusieurs tours de roue 10 afin de renforcer la pertinence
statistique.
[0110] De plus, l'angle de levée est une fonction linéaire des pénétrations, plus les pénétrations
sont grandes plus le balancier met de temps à se dégager de l'échappement, plus l'angle
de levée est grand. Un couplage optique et acoustique du procédé permet de calculer
une grandeur appelée angle de levée réelle qui est une grandeur proche mais différente
de l'angle de levée. Un modèle fournissant l'équivalence entre ces grandeurs, peut
permettre d'avoir une seconde méthode de calcul des pénétrations ainsi qu'une valeur
du couple disponible à la roue d'échappement.
[0111] La figure 5 représente une vue détaillée de la pénétration 99 d'une des palettes
101, 102 (ici palette 101 pour l'exemple) sur la dent en contact 13 parmi les dents
11.
[0112] La figure 6 représente un exemple de dispositif de mesure pour mesurer un son et
mettre en oeuvre le procédé de diagnostic.
[0113] Comme indiqué ci-dessus, il est important, lors de la fabrication de montres mécaniques,
de vérifier le fonctionnement des différents composants de la montre telle qu'elle
est assemblée. Il s'agit, par exemple, de vérifier la bonne synchronisation du mécanisme
d'horlogerie (ou mouvement d'horlogerie), la présence de défauts de fabrication, etc.
[0114] En général, les inventeurs ont reconnu que l'émission acoustique en champ proche
d'une montre peut être très variable le long de son enveloppe externe et qu'un balayage
spatial de l'émission acoustique en champ proche fournit une pluralité d'informations
qui permettent de mieux caractériser le comportement acoustique et les sources de
bruit et d'émission de la montre.
[0115] Les inventeurs ont également reconnu qu'une mesure basée sur un ou plusieurs microphones
et un balayage spatial fournit les meilleures informations disponibles en termes de
bande de fréquence, car les microphones ont une bande de mesure intrinsèquement plus
large que les capteurs de vibrations, et aussi qu'une pluralité de microphones fournit
les meilleures informations disponibles à partir de captures de signaux faibles, car
la combinaison d'une pluralité de captures de signaux apporte intrinsèquement une
capacité accrue de rapport signal-bruit.
[0116] Comme illustrée en figure 6, un dispositif de mesure 2000 pour mesurer le son généré
par la montre W peut être utilisé, comme le dispositif de mesure 2000 ayant : une
surface de support 1100, une pluralité de microphones 1200 placés sur ou sous la surface
de support 1100, un contrôleur connecté à la pluralité de microphones 1200, dans lequel
le contrôleur est configuré pour traiter la sortie de la pluralité de microphones
1200 de manière à obtenir un ou plusieurs signaux représentatifs du son généré par
la montre W.
[0117] La pluralité de microphones 1200 peut être placée à proximité immédiate de l'objet
à mesurer, comme une montre W, de sorte que le bruit de l'environnement est limité
pour atteindre les microphones 1200 et que le son de la montre est mesuré avec une
sensibilité et une sélectivité très élevées.
[0118] Dans certains modes de réalisation du dispositif de mesure 2000, la pluralité de
microphones 1200 peut être adaptée en phase et en amplitude. La pluralité de microphones
1200 peut être configurée pour avoir un décalage d'amplitude inférieur à 3 dB, de
préférence inférieur à 2 dB, de préférence encore inférieur à 1 dB, et/ou la pluralité
de microphones 1200 peut être configurée pour avoir un décalage de phase inférieur
à 10°, de préférence inférieur à 5°, de préférence encore inférieur à 1°.
[0119] La pluralité de microphones 1200 peut être constituée de microphones à base de MEMS.
[0120] La pluralité des microphones 1200 peut être séparée les uns des autres par une distance
intra-microphone, la distance intra-microphone pouvant être inférieure à 1/2 de la
plus petite longueur d'onde mesurée par le dispositif de mesure 2000, de préférence
inférieure à 1/4 de la plus petite longueur d'onde, de préférence encore inférieure
à 1/8 de la plus petite longueur d'onde.
[0121] La pluralité de microphones 1200 peut couvrir une distance totale, la distance totale
peut être inférieure à la plus petite longueur d'onde mesurée par l'appareil de mesure
2000, de préférence inférieure à la moitié de la plus petite longueur d'onde.
[0122] La pluralité de microphones 1200 peut couvrir une distance totale, la distance totale
peut être inférieure à 10 cm, de préférence inférieure à 5 cm, de préférence encore
inférieure à 3 cm.
[0123] La pluralité de microphones 1200 peut comprendre au moins 4 microphones, de préférence
au moins 16 microphones, de préférence encore au moins 32 microphones.
[0124] Différents microphones 1200, ou différents groupes de microphones 1200, peuvent être
configurés pour mesurer des sons sur différentes gammes de fréquences. Lors de l'utilisation,
un volume V compris entre la montre et une majorité, de préférence tous les microphones,
peut être rempli par un liquide et/ou un gel.
[0125] La montre W à mesurer ou à écouter peut être placée à une distance de mesure de la
pluralité de microphones 1200 qui peut être inférieure à 1 cm, de préférence inférieure
à 0,5 cm, de préférence encore inférieure à 1 mm. La pluralité de microphones 1200
peut être configurée pour mettre en oeuvre une antenne acoustique. Une antenne acoustique
peut être considérée comme un dispositif comprenant un réseau de microphones 1200
utilisé pour détecter les ondes sonores provenant d'une direction particulière.
[0126] En outre, même si un microphone peut mesurer dans la bande passante de 500 Hz à 200
kHz, il peut être utilisé pour mesurer des sons dans une bande passante plus étroite
seulement, par exemple de 500 Hz à 1 kHz, pour une utilisation optimale.
[0127] Le dispositif de mesure 2000 peut être configuré de manière à ce que la montre W
soit maintenue à la distance de mesure sans support supplémentaire. Ceci peut être
réalisé en fournissant un cadre approprié pour tenir la montre W. Alternativement,
ou en plus, la surface de support 1100 du dispositif de mesure 2000 peut être configurée
de manière à maintenir la montre en place. La partie du dispositif de mesure 2000
qui maintient la montre W en place peut avoir une forme complémentaire à au moins
une partie de la forme extérieure de la montre, de sorte que la montre peut être maintenue
fermement et en toute sécurité, tout en réduisant la quantité de bruit ambiant qui
atteint le(s) microphone(s) grâce à la complémentarité de la structure de support
et de la forme de la montre, comme il sera illustré en référence à la figure 7.
[0128] Le dispositif de mesure 2000 peut également comprendre un boîtier 2100 configuré
pour définir un volume V. Le volume V est donc un volume interne du boîtier 2100.
Le boîtier 2100 peut comprendre ou être relié à la surface de support 1100, de sorte
que la pluralité de microphones 1200 peut être placée à l'intérieur du volume V.
[0129] Dans cette configuration, afin de permettre aux sons provenant de la montre W, qui
est extérieure au volume V, d'atteindre les microphones 1200, la surface de support
1100 peut comprendre au moins une ouverture 1110.
[0130] La figure 7 représente un autre exemple de dispositif de mesure pour mesurer le son
et mettre en oeuvre le procédé de diagnostic.
[0131] Comme visible par exemple à la figure 7, la surface de support 4100 du dispositif
de mesure 2000 peut être flexible et/ou configurée pour se conformer à une surface
de la montre W. La surface de support flexible 4100 peut être maintenue en place par
un cadre de support non flexible approprié 4400, qui n'est illustré que de manière
schématique à la figure 7.
[0132] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour l'homme
du métier peuvent être apportées aux différents modes de réalisation de l'invention
décrits dans la présente description.
1. Procédé de diagnostic d'une distance de pénétration d'au moins une palette sur une
dent d'une pluralité de dents d'un échappement horloger,
l'échappement horloger comprenant une roue d'échappement (10) ayant la pluralité de
dents (11, 13), et une ancre (100) ayant l'au moins une palette (101, 102),
le procédé comprenant les étapes suivantes :
- fournir la roue d'échappement (10) ayant la pluralité de dents (11, 13), et l'ancre
(100) agencée pour coopérer avec la pluralité de dents (11, 13),
- procéder à une détection acoustique d'un fonctionnement de la roue d'échappement
(10) avec l'ancre (100), une pluralité de sons étant émis pendant le fonctionnement,
lors de contacts d'au moins une dent (11, 13) de la pluralité de dents (11, 13) avec
l'au moins une palette (101, 102),
- pour la dent (11, 13) de la pluralité de dents (11, 13), détecter au moins deux
signaux sonores d'échappement (201, 202) relatifs à cette dent (11, 13) parmi la pluralité
de sons, déterminer une durée écoulée (204) entre les deux signaux sonores d'échappement
(201, 202) relatifs à la dent (11, 13), et en déduire la distance de pénétration (99)
de l'au moins une palette (101, 102) sur la dent (11, 13).
2. Procédé de diagnostic selon la revendication précédente, comprenant en outre l'étape
suivante :
- comparer la distance de pénétration (99) de l'au moins une palette (101, 102) sur
la dent (11, 13) avec une distance de pénétration prédéterminée.
3. Procédé de diagnostic selon la revendication précédente, comprenant en outre l'étape
suivante :
- proposer un réglage de pénétration, de sorte à rapprocher la distance de pénétration
(99) déduite de la distance de pénétration prédéterminée.
4. Procédé de diagnostic selon la revendication précédente, dans lequel le réglage de
pénétration est choisi parmi un déplacement de l'au moins une palette (101, 102) dans
un logement de palette (101a, 102a) de l'ancre (100), un changement de l'au moins
une palette (101, 102), un changement de la roue d'échappement (10) ou un déplacement
de l'entraxe entre l'ancre (100) et la roue d'échappement (10).
5. Procédé de diagnostic selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre
les étapes suivantes :
- mesurer une amplitude de fonctionnement d'un balancier coopérant avec l'ancre (100),
- déduire la distance de pénétration (99) de l'au moins une palette (101, 102) sur
cette dent (11, 13) en fonction de la durée écoulée (204) entre les deux signaux sonores
d'échappement (201, 202) relatifs à cette dent (11, 13) et l'amplitude de fonctionnement
du balancier.
6. Procédé de diagnostic selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre
l'étape suivante :
- pour plusieurs dents (11, 13) de la pluralité de dents (11, 13), détecter au moins
deux signaux sonores d'échappement (201, 202) relatifs à chaque dent (11, 13) parmi
les plusieurs dents (11, 13), déterminer une durée écoulée (204) entre les deux signaux
sonores d'échappement (201, 202) relatifs à chaque dent (11, 13), et en déduire une
distance de pénétration de l'au moins une palette (101, 102) sur chaque dent (11,
13).
7. Procédé de diagnostic selon la revendication précédente, comprenant en outre l'étape
suivante :
- établir une distance de pénétration spécifique à plusieurs dents (11, 13) de la
pluralité de dents (11, 13) basée sur la distance de pénétration de l'au moins une
palette (101, 102) sur chaque dent (11, 13).
8. Procédé de diagnostic selon la revendication précédente, dans lequel la distance de
pénétration spécifique à plusieurs dents (11, 13) est choisie parmi :
- une médiane des distances de pénétration de l'au moins une palette (101, 102) sur
chaque dent (11, 13),
- une moyenne des distances de pénétration de l'au moins une palette (101, 102) sur
chaque dent (11, 13),
- une régression linéaire des distances de pénétration de l'au moins une palette (101,
102) sur chaque dent (11, 13),
- une caractéristique commune des distances de pénétration de l'au moins une palette
(101, 102) sur chaque dent (11, 13),
- une caractéristique représentative des distances de pénétration de l'au moins une
palette (101, 102) sur chaque dent (11, 13), ou
- une fonction des distances de pénétration de l'au moins une palette (101, 102) sur
chaque dent (11, 13).
9. Procédé de diagnostic selon l'une des revendications 7 à 8, comprenant en outre les
étapes suivantes :
- comparer la distance de pénétration spécifique à plusieurs dents (11, 13) avec la
distance de pénétration prédéterminée.
- proposer un réglage de pénétration globale, de sorte à rapprocher la distance de
pénétration spécifique à plusieurs dents (11, 13) de la distance de pénétration prédéterminée.
10. Procédé de réglage pour régler un échappement horloger comprenant les étapes suivantes
:
- réaliser le procédé de diagnostic selon l'une des revendications précédentes,
- émettre une consigne de réglage à un utilisateur.
11. Procédé de réglage selon la revendication précédente, dans lequel la consigne de réglage
est affichée sur un dispositif connecté, tel qu'une loupe connectée.
12. Procédé d'apprentissage d'une machine de prédiction, comprenant les étapes suivantes
:
- faire fonctionner une roue d'échappement (10) avec une ancre (100) ayant au moins
une palette (101, 102),
- enregistrer une pluralité de sons émis pendant le fonctionnement lors de contacts
d'au moins une dent (11, 13) d'une pluralité de dents (11, 13) de la roue d'échappement
(10),
- entraîner la machine de prédiction à l'aide d'un modèle et d'une série de sons émis
par la roue d'échappement et l'ancre en fonctionnement, de sorte à déterminer une
distance de pénétration (99) de l'au moins une paletter sur la dent (11, 13).
13. Procédé d'apprentissage d'une machine de prédiction selon la revendication précédente,
dans lequel le modèle est prédéterminé par construction de la roue d'échappement et
de l'ancre.