Domaine Technique
[0001] La présente invention concerne le domaine technique de la production de sucre, et
plus précisément la production de sucre à partir de betteraves sucrières. Les betteraves
sucrières comprennent jusqu'à 20% en masse de sucre. Le sucre obtenu à partir de betteraves
est du saccharose. Il est naturellement blanc.
Technique antérieure
[0002] Les procédés traditionnels de production de sucre à partir de betteraves permettent
d'obtenir un sucre blanc au goût neutre.
[0003] Selon ces procédés traditionnels, les betteraves sont coupées en cossettes avant
d'être soumises à une étape de diffusion dans laquelle les cossettes circulent dans
un diffuseur à contre-courant d'une eau chauffée à environ 70°C, qui se charge alors
en sucre par osmose. Un jus sucré est ainsi obtenu.
[0004] Un inconvénient de cette étape de diffusion connue est qu'elle nécessite de maintenir
un temps de contact important entre les cossettes et l'eau, afin d'extraire suffisamment
de sucre des cossettes. Ceci implique en outre l'utilisation d'extracteurs de grande
taille et contraint à chauffer une grande quantité d'eau pendant une durée importante.
Cette étape de diffusion est donc particulièrement coûteuse compte-tenu du matériel
spécifique devant être utilisé, mais également compte-tenu de la consommation énergétique
associée au chauffage de cette grande quantité d'eau.
[0005] Après l'étape de diffusion, ces procédés connus prévoient ensuite une étape d'épuration
du jus sucré par traitement à la chaux, appelé chaulage, permettant de précipiter
les impuretés. L'utilisation de produits chimiques tels que la chaux n'est toutefois
pas satisfaisant. Cette étape d'épuration s'accompagne en outre d'une importante génération
de dioxyde de carbone et s'avère donc polluante.
[0006] Selon ces procédés traditionnels, on concentre par ailleurs le jus épuré avant de
procéder à la cristallisation du jus concentré. La cristallisation est réalisée par
phases successives, appelées « jets », au cours de chacune desquelles le jus concentré
est chauffé et ensemencé par introduction de fins cristaux de sucre de manière à déclencher
la cristallisation. On obtient ainsi une « masse cuite » constituée d'un sirop, appelé
mélasse, dans lequel baignent les cristaux de sucre. Cette masse cuite est ensuite
centrifugée afin de séparer les cristaux de sucre de la mélasse, qui est évacuée.
[0007] Un inconvénient de cette méthode de cristallisation par jets successifs est qu'elle
est particulièrement complexe et coûteuse et génère une importante consommation d'énergie.
En outre, une partie des minéraux, nutriments, oligo-éléments et vitamines reste piégée
dans la mélasse et sont donc évacués. Le sucre obtenu par ce procédé traditionnel
perd donc en qualité nutritive.
Exposé de l'invention
[0008] Un but de la présente invention est de proposer un procédé de production de sucre
remédiant aux inconvénients précités.
[0009] Pour ce faire, l'invention porte sur un procédé de production de sucre à partir de
betteraves, le procédé comprenant les étapes selon lesquelles :
- on fournit au moins un lot de betteraves ;
- on réalise au moins une étape de pressage des betteraves de manière à extraire un
jus sucré ;
- on filtre le jus sucré à l'aide d'au moins une membrane filtrante ;
- on concentre le jus sucré filtré par évaporation de manière à obtenir un jus filtré
concentré ayant une concentration en matière sèche supérieure à un seuil de concentration
prédéterminé ; et
- on réalise une étape de cristallisation dans laquelle on chauffe le jus filtré concentré
sous vide afin d'évaporer le liquide résiduel contenu dans le jus filtré concentré,
la chauffe étant poursuivie jusqu'à obtenir un sucre cristallisé intégral ayant un
taux d'humidité compris entre 0% à 10%.
[0010] Le procédé selon l'invention permet la production de sucre à partir de betteraves
sucrières. On fournit de préférence plusieurs lots de betteraves. Il est précisé qu'avantageusement
seules les racines des betteraves sucrières, de couleur blanche, sont utilisées dans
ce procédé de production de sucre.
[0011] De préférence, mais de manière non limitative, on réalise une étape préliminaire
de broyage des betteraves avant l'étape de pressage. Un intérêt est d'améliorer l'extraction
de jus sucré lors de l'étape de pressage, ou autrement dit d'améliorer le rendement
du pressage. On comprend que l'étape de pressage consiste alors à presser les betteraves
broyées.
L'étape de pressage est de préférence réalisée au moyen d'une presse. Le jus sucré
obtenu suite à l'étape de pressage comprend essentiellement de l'eau et du saccharose.
De préférence on presse successivement plusieurs lots de betteraves. De préférence,
le procédé comprend plusieurs étapes de pressage successives d'un même lot de betteraves,
de sorte qu'un même lot de betteraves est pressé au moins deux fois. Un intérêt est
d'en extraire davantage de jus sucré.
[0012] L'étape de pressage des betteraves du procédé selon l'invention permet de s'affranchir
d'une étape de diffusion et par conséquent de l'utilisation d'un extracteur de grande
taille. Le coût du matériel permettant l'extraction du jus sucré est donc moindre.
La consommation d'eau et la consommation d'énergie pour chauffer l'eau sont en outre
particulièrement réduites dans la mesure où le pressage ne nécessite qu'une faible
quantité d'eau par rapport à une étape de diffusion classique.
[0013] L'étape de pressage produit des pulpes de betteraves contenant une quantité de sucre
résiduelle. Ces pulpes peuvent être recyclées.
[0014] De manière non limitative, le procédé peut comprendre plusieurs étapes de pressage
successives.
[0015] Avantageusement, l'étape de filtration permet d'obtenir un jus sucré filtré présentant
une concentration en matière sèche supérieure à 50 %, encore de préférence supérieure
à 60%.
[0016] L'étape de filtration du jus sucré permet de séparer des résidus filtrés, également
appelés rétentats, par rapport au jus sucré filtré, également appelé perméat. Le jus
sucré filtré est ainsi purifié et sa pureté, considérée comme étant le rapport entre
sa concentration en sucre sur sa concentration en matière sèche est supérieure à 80%,
de préférence supérieure à 90%. Cette filtration sur membrane filtrante permet de
s'affranchir d'une étape d'épuration du jus sucré et donc de l'utilisation de chaux
ou autres produits chimiques. La génération de dioxyde de carbone et en outre fortement
réduite dans la mesure où l'invention ne met pas en oeuvre d'étape de chaulage. Le
procédé selon l'invention présente donc un impact environnemental réduit.
[0017] La couleur du sucre cristallisé intégral qui sera finalement obtenu dépend notamment
du seuil de coupure de la membrane filtrante.
[0018] De préférence, la filtration est une filtration tangentielle. La filtration peut
mettre en oeuvre plusieurs étages de filtration successifs.
[0019] De préférence, la membrane filtrante est une membrane d'ultra-filtration. De manière
non limitative, la membrane filtrante peut être une membrane filtrante organique ou
une membrane filtrante minérale. La membrane filtrante présente un seuil de coupure
choisi de manière à filtrer efficacement les rétentats. De préférence, le jus sucré
est chauffé avant d'être filtré.
[0020] L'utilisation de membranes filtrantes minérales permet de filtrer un jus à une température
plus importante, notamment supérieure 75°C, ce qui permet de limiter la prolifération
de bactéries.
[0021] L'étape de concentration met avantageusement en oeuvre une technique de compression
mécanique de vapeur.
[0022] Lors de l'étape de concentration, le jus sucré filtré est chauffé de manière à évaporer
une partie de l'eau qu'il contient, augmentant ainsi sa concentration en matière sèche,
et donc en saccharose. Par matière sèche on entend la matière restante si l'on procédait
à une complète évaporation du liquide, et notamment de l'eau, contenu dans le jus
sucré filtré.
[0023] On comprend que l'évaporation est poursuivie jusqu'à ce que la concentration en matière
sèche atteigne le seuil de concentration prédéterminé.
[0024] Le seuil de concentration prédéterminé est choisi en fonction des besoins en entrée
de l'unité de cristallisation. Plus ce seuil de concentration prédéterminé est élevé,
moins le temps de chauffe au cours de l'étape de cristallisation sera important. La
concentration en matière sèche peut être mesurée par réfractométrie. Elle peut être
exprimée en degrés Brix.
[0025] Le jus filtré concentré obtenu par cette étape de concentration forme un sirop. Ce
jus filtré concentré est de préférence prêt à être cristallisé. La concentration en
saccharose dans le jus filtré concentré est suffisante pour permettre la cristallisation
sensiblement complète du sucre uniquement par chauffage, et notamment sans qu'il ne
soit nécessaire d'ensemencer le sucre afin de déclencher la cristallisation.
[0026] De manière non limitative, le liquide résiduel évaporé lors de l'étape de concentration
peut être essentiellement de l'eau ou exclusivement de l'eau. Les vapeurs résultant
de cette étape de concentration peuvent être utilisée pour chauffer l'unité de concentration,
pour la chauffe réalisée au cours de la cristallisation, ou encore pour chauffer le
jus sucré avant filtration.
[0027] Lors de l'étape de cristallisation, la chauffe permet d'évaporer le liquide résiduel
contenu dans le jus filtré concentré, mais également d'initier et compléter la cristallisation
du sucre. Selon l'invention, la chauffe est réalisée sous vide, ou autrement dit,
en plaçant le jus filtré concentré à une pression inférieure à la pression atmosphérique.
Un intérêt est de créer une détente permettant d'abaisser le point d'ébullition du
liquide présent dans le jus filtré concentré, et notamment de l'eau, et donc la température
à laquelle il s'évapore. Dès lors, la température nécessaire et l'énergie à fournir
pour évaporer le liquide résiduel sont réduites. La consommation énergétique est donc
encore réduite grâce au procédé selon l'invention.
[0028] En outre, dans la mesure où le jus filtré concentré est chauffé à une température
réduite, l'énergie nécessaire pour refroidir le sucre cristallisé intégral finalement
obtenu est également réduite.
[0029] Par sucre cristallisé intégral on entend un sucre cristallisé obtenu en poursuivant
la chauffe jusqu'à obtenir une cristallisation complète ou sensiblement complète,
ou autrement dit, jusqu'à obtenir une évaporation complète ou sensiblement complète
du liquide résiduel. Un sucre cristallisé intégral est un sucre conservant sa mélasse.
Un sucre cristallisé intégral est également appelé sucre complet.
[0030] Selon l'invention, la chauffe est donc poursuivie jusqu'à cristalliser complètement,
ou sensiblement complètement, le sucre. On comprend que la chauffe est poursuivie
de manière à évaporer le liquide initialement contenu dans le jus filtré concentré,
de manière et jusqu'à obtenir un sucre cristallisé intégral ayant un taux d'humidité
compris entre 0% à 10%. Le liquide initialement contenu dans le jus filtré concentré
est donc en grande partie évaporé au cours de l'étape de cristallisation. Le procédé
selon l'invention ne s'accompagne pas d'une séparation d'une mélasse par rapport aux
cristaux de sucre. Le sucre cristallisé intégral obtenu est totalement pourvu de sa
mélasse. Au cours de la cristallisation, les minéraux, nutriments, oligo-éléments
et vitamines initialement contenus dans le jus filtré concentré sont fixés sur les
cristaux de sucre par adsorption. Aussi, le sucre cristallisé intégral obtenu grâce
au procédé selon l'invention conserve de grandes qualités nutritives.
[0031] Autrement dit, selon l'invention, le sucre cristallisé intégral est obtenu directement
par la chauffe du jus filtré concentré poursuivie jusqu'à atteindre un taux d'humidité
compris entre 0% et 10%. L'obtention du sucre ayant un taux d'humidité inférieur à
10% résulte de cette chauffe prolongée, et non par exemple d'une centrifugation ou
autre action mécanique.
[0032] De préférence, la chauffe est poursuivie jusqu'à obtenir un sucre cristallisé dont
le taux d'humidité est suffisamment faible pour qu'il soit fluide et que les cristaux
de sucre ne s'agglomèrent pas. La chauffe, et donc la cristallisation, sont avantageusement
poursuivie jusqu'à obtenir un taux d'humidité dans le sucre cristallisé intégral le
plus faible possible.
[0033] Le sucre cristallisé intégral obtenu peut être directement consommé ou conditionné.
[0034] Le procédé selon l'invention est en outre dépourvu d'étape de centrifugation au cours
ou après la cristallisation, dans la mesure où, selon l'invention, il n'y a pas de
séparation de mélasse qu'il conviendrait d'évacuer. Le procédé est donc simplifié,
permet une consommation d'énergie réduite et s'avère par conséquent moins coûteux.
[0035] De préférence, le procédé selon l'invention ne met pas en oeuvre d'étape de raffinage
du sucre obtenu.
[0036] De manière non limitative, après l'étape de cristallisation, le procédé peut comprendre
une étape de séchage complémentaire au cours de laquelle on projette de l'air sec
sur le sucre cristallisé intégral obtenu. Un intérêt est de réduire encore le taux
d'humidité du sucre cristallisé intégral.
[0037] Avantageusement, ledit seuil de concentration prédéterminé est compris entre 65%
et 85%, de préférence environ égal à 80%. Autrement dit, on concentre le jus sucré
filtré par évaporation de manière à obtenir un jus filtré concentré ayant une concentration
en matière sèche avantageusement supérieure à 80%. Un intérêt est de réduire le temps
de chauffe nécessaire pour initier la formation de cristaux de sucre. Aussi, la durée
globale de la chauffe sous vide permettant de réaliser la cristallisation du sucre
est réduite. La consommation d'énergie est donc encore réduite.
[0038] De manière avantageuse, la chauffe est poursuivie jusqu'à obtenir un sucre cristallisé
intégral ayant un taux d'humidité inférieur à 7%, de préférence inférieur à 5 %. Un
intérêt est d'évaporer d'autant plus de liquide résiduel et ainsi obtenir un sucre
cristallisé intégral d'autant plus sec.
[0039] Préférentiellement, le sucre cristallisé intégral obtenu présente une concentration
en saccharose supérieure à 85%, de préférence environ égale à 90%. Un tel sucre est
particulièrement pur. Le sucre cristallisé intégral obtenu est avantageusement de
couleur brune.
[0040] Avantageusement, lors de l'étape de cristallisation, on réalise une chauffe préliminaire
du jus filtré concentré à une température d'évaporation préliminaire, sous une pression
préliminaire comprise entre 250 millibars et 350 millibars, de préférence environ
égale à 300 millibars, ladite température d'évaporation préliminaire étant fonction
de ladite pression préliminaire.
[0041] Cette chauffe préliminaire permet d'évaporer le liquide contenu dans le jus filtré
concentré jusqu'à sursaturation de ce dernier et donc jusqu'à déclenchement spontané
de la cristallisation. Il n'est pas nécessaire d'ensemencer le jus filtré concentré
pour déclencher la cristallisation.
[0042] Cette chauffe préliminaire est avantageusement conduite pendant 30 à 60 minutes.
Cette étape de chauffe préliminaire permet de concentrer davantage le jus filtré concentré.
Cette étape de chauffe préliminaire est facultative.
[0043] A 300 millibars, la température d'évaporation préliminaire est avantageusement choisie
environ égale à 75°C. Ce couple de pression et température permet de limiter la coloration
du sucre cristallisé intégral finalement obtenu.
[0044] De manière préférentielle, lors de l'étape de cristallisation, on réalise une chauffe
principale du jus filtré concentré à une température d'évaporation principale, sous
une pression principale comprise entre 100 millibars et 200 millibars, de préférence
environ égale à 150 millibars, ladite température d'évaporation principale étant fonction
de ladite pression principale. Cette étape de chauffe principale permet d'évaporer
l'eau liée résiduelle jusqu'à cristallisation sensiblement complète. Les paramètres
de température et pression sont choisis de manière à réaliser une cristallisation
la plus rapide possible, la plus complète possible et à moindre coût.
[0045] A 150 millibars, la température d'évaporation principale est avantageusement choisie
environ égale à 70°C.
[0046] Selon l'invention, on comprend que la chauffe principale est poursuivie jusqu'à obtenir
ledit sucre cristallisé intégral ayant un taux d'humidité compris entre 0% à 10%.
[0047] De préférence, avant l'étape de pressage des betteraves on réalise une étape de broyage
desdites betteraves. On comprend alors que les betteraves broyées sont ensuite pressées.
Un intérêt de faciliter le pressage des betteraves en les acheminant sous forme broyée.
Ceci permet notamment d'extraire plus efficacement le jus sucré au cours du pressage.
[0048] De manière avantageuse, on agite le jus filtré concentré au cours de l'étape de cristallisation.
Un intérêt est d'éviter la caramélisation du sucre et de favoriser la formation des
cristaux de sucre. La cristallisation est donc d'autant plus rapide. L'agitation est
de préférence maintenue de manière continue. L'agitation est de préférence réalisée
à une vitesse constante.
[0049] De préférence, suite à l'étape de cristallisation, on place instantanément ledit
sucre cristallisé intégral obtenu à la pression atmosphérique. La mise à la pression
atmosphérique n'est donc pas progressive mais soudaine. Un intérêt est d'éviter que
le taux d'humidité du sucre cristallisé intégral obtenu n'augmente, par exemple en
sortie de l'unité de cristallisation.
[0050] Avantageusement, l'étape de pressage des betteraves produit de la pulpe de betteraves,
et on réalise une étape de diffusion dans laquelle on fait circuler ladite pulpe de
betteraves dans un liquide de diffusion de manière à obtenir un jus de diffusion sucré.
Un tel jus sucré peut ensuite être ajouté au jus sucré obtenu par le pressage des
betteraves, ce mélange étant ensuite soumis à l'étape de filtration. Un intérêt est
d'extraire davantage de sucre des betteraves et donc de réduire le gaspillage. Le
liquide de diffusion est de préférence chauffé à une température comprise entre 60°C
et 100°C.
[0051] De manière non limitative, le liquide de diffusion peut être le liquide évaporé suite
à l'étape de concentration par évaporation du jus sucré filtré.
[0052] L'invention porte par ailleurs sur une installation de production de sucre à partir
de betteraves comprenant :
- une presse configurée pour presser au moins un lot betteraves de manière à extraire
un jus sucré ;
- au moins une membrane filtrante configurée pour filtrer le jus sucré ;
- une unité d'évaporation configurée pour concentrer le jus sucré filtré par évaporation,
de manière à obtenir un jus filtré concentré ayant une concentration en matière sèche
supérieure à un seuil de concentration prédéterminé;
- une unité de cristallisation comprenant une enceinte configurée pour recevoir le jus
filtré concentré, une pompe à vide configurée pour faire le vide au sein de l'enceinte
et un module de chauffage configuré pour chauffer le jus filtré concentré placé sous
vide afin d'évaporer le liquide résiduel contenu dans le jus filtré concentré, jusqu'à
obtenir un sucre cristallisé intégral ayant un taux d'humidité compris entre 0% et
10%.
[0053] De préférence, la presse est une presse à piston, encore de préférence une presse
pneumatique. Elle peut être horizontale ou verticale. La presse comprend avantageusement
un organe de filtration intégré.
[0054] L'unité d'évaporation est de préférence une unité d'évaporation à flots tombants.
Un intérêt est de permet une évaporation d'autant plus rapide. L'unité d'évaporation
est de préférence configurée pour concentrer le jus sucré filtré sous vide.
[0055] De préférence, la membrane filtrante est une membrane d'ultrafiltration présentant
un seuil de coupure compris entre 300 daltons et 15 kilodaltons. Un intérêt est de
filtrer d'autant plus efficacement les molécules, et donc les rétentats, de très petite
taille. Ceci permet d'obtenir un jus filtré plus clair et moins trouble, conduisant
à la production d'un sucre dont la couleur est plus proche du blanc. En ajustant le
seuil de coupure, on peut agir sur la coloration du sucre cristallisé intégral finalement
obtenu.
[0056] De préférence, le seuil de coupure est compris entre 0.1 µm et 0.01 µm.
[0057] Préférentiellement, l'unité d'évaporation comprend un évaporateur à flots tombants.
[0058] De préférence, l'unité de cristallisation comprend un agitateur configuré pour agiter
le jus filtré concentré pendant que ce dernier est chauffé.
Brève description des dessins
[0059] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode
de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non limitatif, en référence
aux dessins annexés, sur lesquels :
[Fig. 1]la figure 1 illustre un mode de mise en oeuvre du procédé de production de
sucre selon l'invention ; et
[Fig. 2]la figure 2 est un graphique montrant l'évolution de la pression et de la
température du jus filtré concentré au cours de l'étape de cristallisation.
Description des modes de réalisation
[0060] L'invention porte sur un procédé de production de sucre à partir de betteraves sucrières
ainsi que sur une installation de production de sucre pour la mise en oeuvre de ce
procédé.
[0061] La figure
1 montre un mode de mise en oeuvre, donné à titre d'exemple non limitatif, d'un procédé
de production de sucre selon l'invention, au moyen d'une installation de production
de sucre
10 également selon l'invention.
[0062] Tel qu'illustré en figure
1, l'installation
10 comprend un broyeur
12 configuré pour broyer des betteraves. L'installation
10 comprend également une presse
14, qui est dans cet exemple non limitatif une presse pneumatique à piston. La presse
14 est configurée pour presser des betteraves afin d'en extraire un jus sucré.
[0063] L'installation
10 comprend une unité de filtration
16 comprenant au moins une membrane filtrante
18. La membrane filtrante
18 est une membrane tangentielle. C'est une membrane d'ultra-filtration. Elle présente
un seuil de coupure compris entre 300 daltons et 15 kilodaltons. La membrane filtrante
18 peut être organique ou minérale. De manière non limitative, l'unité de filtration
16 peut comprendre plusieurs étages de filtration successifs comprenant chacun une membrane
filtrante.
[0064] L'installation
10 comprend par ailleurs une unité d'évaporation
20 configurée pour concentrer un jus sucré par évaporation, en chauffant ce dernier.
Dans cet exemple non limitatif, l'unité d'évaporation
20 est une unité d'évaporation à flots tombants fonctionnant sous vide et mettant en
oeuvre une technique de compression de vapeur. De manière non limitative, l'unité
d'évaporation
20 peut être à multiple effets, de sorte qu'elle comprend une pluralité d'évaporateurs
disposés en cascade. La vapeur produite par un évaporateur est alors utilisée pour
le chauffage de l'évaporateur suivant.
[0065] L'installation comprend de plus une unité de cristallisation
22 permettant de réaliser la cristallisation d'un sucre à partir d'un jus concentré
en sucre, de manière à obtenir un sucre cristallisé intégral conformément à l'invention.
Dans cet exemple non limitatif, l'unité de cristallisation
22 est un sécheur sous vide. Elle comprend une enceinte
24 destinée à recevoir le jus concentré en sucre. L'unité de cristallisation
22 comprend en outre une pompe à vide
26 configurée pour faire le vide au sein de l'enceinte
24. L'unité de cristallisation
22 comprend par ailleurs un module de chauffage
28 configuré pour chauffer l'intérieur de l'enceinte
24.
[0066] De manière non limitative, l'unité de cristallisation
22 comprend par ailleurs un agitateur
30.
[0067] Dans cet exemple non limitatif, l'installation comprend également un extracteur
32 permettant de réaliser une étape de diffusion, notamment des pulpes
p de betteraves issues du pressage.
[0068] L'installation est dépourvue de dispositif de centrifugation.
[0069] En référence à la figure
1, nous allons maintenant décrire les étapes du procédé de production de sucre selon
l'invention mis en oeuvre à l'aide de l'installation
10.
[0070] Selon une première étape
S1, on fournit un lot de betteraves sucrières
B, et plus précisément des racines de betteraves sucrières dont les feuilles ont été
retirées. Ces betteraves
B ont de préférence été au préalable triées, lavées et pesées. Dans une deuxième étape
S2 non limitative, ces betteraves
B sont broyées au moyen du broyeur
12. Cette étape de broyage permettra ensuite de faciliter l'extraction du jus sucré lors
du pressage.
[0071] Selon une troisième étape
S3, on réalise le pressage des betteraves
B broyées, au moyen de la presse
14, de manière à extraire un jus sucré
Js1. Ce jus sucré
Js1 se compose essentiellement d'eau et de saccharose. Un premier pressage permet d'extraire
sensiblement 70% du jus sucré naturellement présent dans la betterave sucrière
B. De manière non limitative, un même lot de betteraves peut être pressé à plusieurs
reprises afin d'extraire d'autant plus de jus sucré.
[0072] Cette étape
S3 de pressage permet de s'affranchir d'une étape de diffusion pour extraire l'essentiel
du jus sucré, et donc de l'utilisation d'un diffuseur de grande taille particulièrement
coûteux. La consommation en eau et en énergie pour chauffer cette eau est particulièrement
réduite. La production de dioxyde de carbone est également réduite.
[0073] L'étape de pressage produit des pulpes
p de betteraves contenant encore une petite quantité de sucre. Dans cet exemple non
limitatif, on réalise une étape de diffusion à partir des pulpes
p de betteraves issues du pressage, afin de collecter une partie du sucre résiduel.
Ces pulpes sont placées dans l'extracteur
32 où l'on fait circuler à contre-courant un liquide de diffusion
L chauffé, ici de l'eau. Ce liquide de diffusion peut être issu de l'évaporation du
liquide lors de l'étape de concentration selon le procédé, appliquée à un lot de betteraves
précédent. Ce liquide de diffusion
L se charge alors en sucre par diffusion de sorte qu'on obtient un jus de diffusion
sucré
Js2 en sortie de l'extracteur
32. Ce jus de diffusion sucré
Js2 peut être ajouté au jus sucré
Js1 obtenu après pressage. Un intérêt est d'augmenter le rendement du procédé en extrayant
davantage de sucre des betteraves.
[0074] Les pulpes appauvries résultant de cette étape de diffusion peuvent être utilisée
en biscuiterie, en panification ou en tant que complément alimentaire.
[0075] Le jus sucré
Js1 extrait par pressage, auquel on a ici ajouté, de manière non limitative, le jus de
diffusion
Js2, est acheminé vers l'unité de filtration
16.
[0076] On réalise alors une étape de filtration
S4 au moyen de la ou des membrane(s) filtrante(s)
18 de l'unité de filtration
16, de manière à obtenir un jus sucré filtré
Jsf. Le jus sucré est ici chauffé à environ 75°C avant d'être filtré. La filtration réalisée
est une ultra-filtration tangentielle, permettant de clarifier et purifier le jus
sucré en retenant les molécules dont la dimension est supérieure au seuil de coupure
de ladite membrane filtrante
18. De manière non limitative, l'étape de filtration
S4 peut être répétée à plusieurs reprises afin de purifier encore davantage le jus sucré
filtré
Jsf.
[0077] Le jus sucré filtré
Jsf obtenu suite à l'étape de filtration
S4 présente une concentration en matière sèche avantageusement supérieure à 60 % et
sa pureté, considérée comme étant le rapport entre sa concentration en sucre sur sa
concentration en matière sèche, est avantageusement supérieure à 80%. L'étape de filtration
S4 constitue une étape de purification du jus sucré. Grâce à l'invention, il n'est pas
nécessaire de purifier le jus sucré au moyen de chaux. Le procédé selon l'invention
ne met pas en oeuvre de produits chimique et permet également de réduire la production
de dioxyde de carbone. La pureté du jus sucré filtré est suffisante pour permettre
sa concentration par évaporation.
[0078] Le jus sucré filtré
Jsf est ensuite acheminé vers l'unité d'évaporation
20 et on réalise une cinquième étape
S5 de concentration du jus sucré filtré
Jsf, par évaporation, à l'aide de ladite unité d'évaporation
20. Au sein de l'unité d'évaporation, le jus sucré filtré
Jsf est chauffé, de préférence sous vide, de manière à évaporer une partie du liquide
qu'il contient. Le jus sucré filtré
Jsf est maintenu en circulation à l'intérieur de l'unité d'évaporation tout au long de
l'étape de concentration. Une partie du liquide, notamment de l'eau, contenu initialement
dans le jus sucré filtré s'évapore jusqu'à obtenir un jus filtré concentré
Jsfc ayant une concentration en matière sèche supérieure à un seuil de concentration prédéterminé.
Dans cet exemple non limitatif, le seuil de concentration prédéterminé est environ
égal à 80%, soit une concentration en matière sèche supérieure à 80%. Le jus filtré
concentré
Jsfc forme un sirop.
[0079] Le jus filtré concentré
Jsfc est alors amené dans l'enceinte
24 de l'unité de cristallisation. L'enceinte
24 est placée sous vide à l'aide de la pompe à vide
26, à une pression inférieure à la pression atmosphérique. On réalise alors une sixième
étape
S6 de cristallisation dans laquelle on chauffe, au moyen du module de chauffage
28, le jus filtré concentré
Jsfc sous vide afin d'évaporer le liquide résiduel contenu dans le jus filtré concentré
et réaliser la cristallisation du sucre, jusqu'à obtention d'un sucre cristallisé
intégral
C. Le liquide évaporé est essentiellement de l'eau. De manière non limitative, la chauffe
est réalisée par l'intermédiaire d'un fluide chauffé à une température de consigne,
par exemple de l'eau ou de la vapeur d'eau.
[0080] De préférence, le jus filtré concentré
Jsfc est agité à l'aide de l'agitateur
30 pendant qu'il est chauffé, de préférence de manière continue et tout au long de la
cristallisation.
[0081] Un exemple d'étape
S6 de cristallisation selon l'invention va être décrit en référence à la figure
2. Cette figure
2 est un graphique illustrant, en points blancs, l'évolution de la température
T du jus filtré concentré
Jsfc et, en points noirs, l'évolution de la pression
P au sein de l'enceinte
24 en fonction du temps
t, au cours de l'étape de cristallisation.
[0082] Tel qu'on le constate sur ce graphique, on réalise d'abord une chauffe préliminaire
du jus filtré concentré
Jsfc pendant une période
t1 d'une durée d'environ 35 minutes. Le jus filtré concentré est chauffé par l'intermédiaire
d'une eau chauffée maintenue à une température de consigne d'environ 100°C. Pendant
cette chauffe préliminaire, l'enceinte est placée sous vide à une pression préliminaire
P d'environ 300 millibars de sorte que le jus filtré concentré
Jsfc est amené à une température d'évaporation préliminaire d'environ 76°C. En se plaçant
sous vide, la température d'ébullition du liquide et notamment de l'eau contenue dans
le jus filtré concentré
Jsfc est abaissée. La consommation d'énergie nécessaire à l'évaporation de l'eau résiduelle
est donc réduite. Cette étape de chauffe préliminaire permet de concentrer davantage
le jus filtré concentré
Jsfc jusqu'à déclenchement de la cristallisation. Le couple de pression
P et température
T appliqué lors de cette étape de chauffe préliminaire permet en outre de réduire la
coloration du sucre cristallisé intégral
C finalement obtenu.
[0083] Durant une deuxième période
t2 illustrée en figure
2, allant des minutes 35 à 45, le jus filtré concentré
Jsfc est amené à sursaturation et la cristallisation débute de manière spontanée, sans
qu'il ne soit nécessaire de l'ensemencer.
[0084] Dans une troisième période
t3 de la cristallisation, allant dans cet exemple non limitatif des minutes 45 à 55,
on baisse la pression
P, de sorte que la température
T du jus filtré concentré
Jsfc est abaissée également. Durant cette troisième étape
t3, on réalise une chauffe principale du jus filtré concentré à une pression principale
d'environ 150 millibars, le jus filtré concentré étant à une température d'évaporation
principale d'environ 70°C.
[0085] Durant cette étape de chauffe principale, la cristallisation se poursuit et se complète.
Selon l'invention, la chauffe, et donc ici l'étape de chauffe principale, est poursuivie
jusqu'à obtenir un sucre cristallisé intégral
C ayant un taux d'humidité compris entre 0% à 10%, de préférence inférieur à 7%, encore
de préférence inférieur à 5%. Autrement dit, la chauffe est poursuivie jusqu'à cristalliser
complètement, ou sensiblement complètement, le sucre. Le liquide initialement contenu
dans le jus filtré concentré
Jsfc est donc en grande partie évaporé au cours de l'étape de cristallisation. Le procédé
selon l'invention, et notamment l'étape de cristallisation, conduit directement à
la formation d'un sucre cristallisé intégral
C et ne s'accompagne pas d'une séparation d'une mélasse par rapport aux cristaux de
sucre. Il n'y a donc pas lieu de réaliser une étape finale de centrifugation. Les
minéraux, nutriments, oligo-éléments et vitamines initialement contenus dans le jus
filtré concentré sont fixés sur les cristaux de sucre par adsorption. Aussi, le sucre
cristallisé intégral obtenu grâce au procédé selon l'invention conserve de grandes
qualités nutritives.
[0086] Au cours de l'étape de cristallisation, la formation de cristaux de sucre est sensiblement
linéaire au cours du temps.
[0087] Suite à cette troisième période
t3 et donc lorsque la cristallisation est terminée, on place instantanément ledit sucre
cristallisé intégral
C obtenu à la pression atmosphérique, afin d'éviter que son taux d'humidité n'augmente.
Un air sec peut être soufflé sur le sucre cristallisé intégral. Le sucre cristallisé
intégral
C peut alors être conditionné et consommé.
1. Procédé de production de sucre à partir de betteraves (B), le procédé comprenant les
étapes selon lesquelles :
- on fournit au moins un lot de betteraves ;
- on réalise au moins une étape de pressage des betteraves de manière à extraire un
jus sucré (Js1) ;
- on filtre le jus sucré à l'aide d'au moins une membrane filtrante (18);
- on concentre le jus sucré filtré (Jsf) par évaporation de manière à obtenir un jus
filtré concentré (Jsfc) ayant une concentration en matière sèche supérieure à un seuil
de concentration prédéterminé; et
- on réalise une étape de cristallisation dans laquelle on chauffe le jus filtré concentré
sous vide afin d'évaporer le liquide résiduel contenu dans le jus filtré concentré,
la chauffe étant poursuivie jusqu'à obtenir un sucre cristallisé intégral (S) ayant
un taux d'humidité compris entre 0% à 10%.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel ledit seuil de concentration prédéterminé
est compris entre 65% et 85%, de préférence environ égal à 80%.
3. Procédé de selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la chauffe est poursuivie jusqu'à
obtenir un sucre cristallisé intégral (S) ayant un taux d'humidité inférieur à 7%,
de préférence inférieur à 5 %.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le sucre intégral
cristallisé (S) obtenu présente une concentration en saccharose supérieure à 85%,
de préférence environ égale à 90%.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel lors de l'étape
de cristallisation, on réalise une chauffe préliminaire du jus filtré concentré (Jsfc)
à une température d'évaporation préliminaire, sous une pression préliminaire comprise
entre 250 millibars et 350 millibars, de préférence environ égale à 300 millibars,
ladite température d'évaporation préliminaire étant fonction de ladite pression préliminaire.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel, lors de l'étape
de cristallisation, on réalise une chauffe principale du jus filtré concentré (Jsfc)
à une température d'évaporation principale, sous une pression principale comprise
entre 100 millibars et 200 millibars, de préférence environ égale à 150 millibars,
ladite température d'évaporation principale étant fonction de ladite pression principale.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel avant l'étape
de pressage des betteraves (B) on réalise une étape de broyage desdites betteraves.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel on agite le jus
filtré concentré (Jsfc) au cours de l'étape de cristallisation.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel, suite à l'étape
de cristallisation, on place instantanément ledit sucre cristallisé intégral obtenu
(S) à la pression atmosphérique.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel l'étape de pressage
des betteraves produit de la pulpe (p) de betteraves, dans lequel on réalise une étape
de diffusion dans laquelle on fait circuler ladite pulpe de betteraves dans un liquide
de diffusion (L) de manière à obtenir un jus de diffusion sucré (Js2).
11. Installation (10) de production de sucre à partir de betteraves comprenant :
- une presse (14) configurée pour presser au moins un lot betteraves (B) de manière
à extraire un jus sucré (Js1);
- au moins une membrane filtrante (18) configurée pour filtrer le jus sucré ;
- une unité d'évaporation (20) configurée pour concentrer le jus sucré filtré (Jsf)
par évaporation, de manière à obtenir un jus filtré concentré (Jsfc) ayant une concentration
en matière sèche supérieure à un seuil de concentration prédéterminé;
- une unité de cristallisation (22) comprenant une enceinte (24) configurée pour recevoir
le jus filtré concentré, une pompe à vide (26) configurée pour faire le vide au sein
de l'enceinte et un module de chauffage (28) configuré pour chauffer le jus filtré
concentré placé sous vide afin d'évaporer le liquide résiduel contenu dans le jus
filtré concentré, jusqu'à obtenir un sucre cristallisé intégral (S) ayant un taux
d'humidité compris entre 0% et 10%.
12. Installation de production de sucre selon la revendication 11, dans laquelle la membrane
filtrante (18) est une membrane d'ultrafiltration présentant un seuil de coupure compris
entre 300 daltons et 15 kilodaltons.
13. Installation de production de sucre selon la revendication 11 ou 12, dans laquelle
l'unité d'évaporation (20) comprend un évaporateur à flots tombants.
14. Installation de production de sucre selon l'une quelconque des revendications 11 à
13, dans laquelle l'unité de cristallisation (22) comprend un agitateur (30) configuré
pour agiter le jus filtré concentré (Jsfc) pendant que ce dernier est chauffé.