Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention relève du domaine de l'horlogerie et concerne notamment un appareil de
remontage d'un mouvement horloger d'une montre.
[0002] L'appareil de remontage est destiné à remonter un mouvement horloger mécanique.
Arrière-plan technologique
[0003] Des dispositifs de remontage de mouvement horloger permettent de maintenir le mouvement
en marche lorsque la montre n'est pas portée par un utilisateur. A cet effet, lors
du remontage, ces dispositifs agissent, selon le type de mouvement horloger équipant
la montre, sur la couronne de remontoir ou sur la masse oscillante afin d'armer le
ressort de barillet. En particulier, soit la couronne de remontoir est entraînée en
rotation par un organe de préhension prévu à cet effet, tel que décrit dans le document
EP1220061, soit la boite de montre est entraînée en rotation afin de faire pivoter la masse
oscillante, comme décrit dans le document
EP1489470.
[0004] L'ensemble des dispositifs de remontage de l'état de la technique nécessitent la
mise en place de la montre dont le mouvement horloger est à remonter dans un support
prévu à cet effet, assurant le maintien de la montre lors du remontage. Cette opération
est généralement relativement contraignante pour l'utilisateur.
[0005] En effet, pour ce faire, un support amovible, généralement appelé « coussin », doit
être extrait d'un logement du dispositif par l'utilisateur, la montre doit ensuite
être manipulée de sorte à fermer son bracelet autour du support afin qu'il soit en
tension, puis le support enserré par la montre doit être reposé dans son logement.
[0006] Un autre inconvénient des dispositifs de remontage existants réside dans le fait
que le support n'est pas adapté à toutes les longueurs de bracelets de montres, ce
qui est particulièrement préjudiciable pour les bracelets à boucle déployable. En
particulier, si la longueur du bracelet est trop faible, il ne pourra pas être fermé
autour du support, et si sa longueur est trop importante, il ne sera pas tendu par
le support et la montre ne sera pas maintenue en position.
[0007] La présente invention vise à simplifier la mise en place de la montre dans un dispositif
de remontage.
[0008] Un autre objectif de la présente invention est de pouvoir facilement adapter le support
à toute montre, quelle que soit la longueur de son bracelet, afin de pouvoir tendre
ce dernier.
Résumé de l'invention
[0009] À cet effet, l'invention concerne un appareil de remontage d'un mouvement horloger
d'une montre, comportant un module électronique configuré pour piloter un moteur relié
cinématiquement à un organe d'entraînement destiné à entraîner en rotation un organe
de remontage de la montre. L'appareil comporte un support de la montre relié à l'organe
d'entraînement et formé par un corps présentant un élément central et au moins un
élément latéral agencés à distance l'un de l'autre de sorte à former un évidement
destiné à recevoir un brin d'un bracelet de la montre, lesdits éléments central et
latéral étant adaptés à appliquer des forces antagonistes sur ledit brin de sorte
à assurer son maintien dans ledit évidement.
[0010] Dans des modes particuliers de réalisation, l'invention peut comporter en outre l'une
ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les
combinaisons techniquement possibles.
[0011] Dans des modes particuliers de réalisation, l'évidement est défini par un flanc interne
de l'élément latéral présentant une section droite concave et par un flanc externe
de l'élément central présentant une section droite convexe.
[0012] Dans des modes particuliers de réalisation, l'élément central est interposé entre
deux éléments latéraux agencés par rapport à l'élément central de sorte à former deux
évidements destinés à recevoir chacun un brin d'un bracelet de la montre. L'élément
central et les éléments latéraux sont adaptés à appliquer des forces de frottement
sur lesdits brins de sorte à assurer leur maintien dans lesdits évidements.
[0013] Dans des modes particuliers de réalisation, l'élément central présente une extrémité
dite « extrémité arrière » opposée à une extrémité dite « extrémité avant », l'extrémité
avant de l'élément central étant agencée entre deux extrémités en vis-à-vis des éléments
latéraux et étant destinée à recevoir en appui une boite de la montre.
[0014] Dans des modes particuliers de réalisation, l'extrémité arrière possède une capacité
de déformation élastique en compression plus importante que l'extrémité avant.
[0015] Dans des modes particuliers de réalisation, l'appareil comprend une base sur laquelle
est agencé le support, et l'élément central comporte une butée formant l'extrémité
arrière et étant configurée pour être fixée à la base de façon amovible de sorte à
occuper au moins deux positions discrètes dans chacune desquelles la butée est agencée
à une distance différente de l'extrémité avant.
[0016] Dans des modes particuliers de réalisation, l'organe d'entraînement est formé par
une partie mobile de la base agencée dans un berceau formé par une partie fixe de
la base. La partie fixe présente un volume interne dans lequel sont logés le module
électronique et le moteur, la partie mobile de la base étant reliée au moteur de sorte
à être entraînée dans un mouvement de rotation alternative.
[0017] Dans des modes particuliers de réalisation, l'organe d'entraînement est formé par
un organe de liaison destiné à entraîner en rotation une couronne de remontoir de
la montre afin de remonter son mouvement horloger.
Brève description des figures
[0018] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée suivante donnée à titre d'exemple nullement limitatif, en
référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement une vue en perspective d'un appareil de remontage
d'un mouvement horloger d'une montre selon un exemple préféré de réalisation de l'invention
et d'une montre étant insérée dans cet appareil ;
- la figure 2 représente schématiquement une vue de dessus d'un support de l'appareil
de la figure 1, comprenant un élément central présentant une extrémité arrière possédant
une capacité de déformation élastique en compression plus importante qu'une extrémité
avant, l'extrémité arrière étant en position de repos ;
- la figure 3 représente schématiquement une vue de dessus du support de la figure 2,
l'extrémité arrière étant contrainte par un bracelet d'une montre agencée dans le
support ;
- la figure 4 représente une vue en perspective d'un appareil selon la figure 1 dans
lequel le support est agencé sur une base comprenant plusieurs trous destinés à fixer
une butée de l'élément central ;
- la figure 5 représente une vue en perspective de l'appareil de la figure 4 dans lequel
la butée est fixée à l'un des trous de la base ;
- la figure 6 représente schématiquement une vue de face de l'appareil de la figure
1, dans lequel la base comporte une partie mobile agencée de façon mobile en rotation
dans un berceau d'une partie fixe de ladite base ;
- la figure 7 représente schématiquement une vue de face de l'appareil selon un autre
exemple de réalisation de l'invention, dans lequel l'appareil comporte un organe de
liaison destiné à entraîner en rotation une couronne de remontoir de la montre.
[0019] On note que les figures ne sont pas nécessairement dessinées à l'échelle pour des
raisons de clarté.
Description détaillée de l'invention
[0020] L'invention concerne un appareil 10 de remontage d'un mouvement horloger d'une montre
20 tel qu'il est représenté sur les figures 1 à 6 dans un exemple préféré de réalisation.
[0021] Comme le montrent les figures, l'appareil 10 comporte un support 11 de montre 20,
fixé sur une base 12 et destiné à maintenir la montre 20 dont le mouvement horloger
est à remonter. Le support 11 est formé par un corps présentant un élément central
110 et au moins un élément latéral 111 agencés à distance l'un de l'autre de sorte
à former un évidement 118 destiné à recevoir un brin 21 d'un bracelet de la montre
20. L'évidement 118 s'étend donc depuis la base 12, constituant un fond de l'évidement
118, jusqu'à une ouverture d'introduction par laquelle un brin 21 est destiné à être
engagé afin de fixer la montre 20 sur le support 11.
[0022] Plus précisément, les éléments central 110 et latéral 111 sont adaptés à appliquer
des forces antagonistes sur ledit brin 21 de sorte à assurer son serrage dans ledit
évidement 118. Ces forces sont matérialisées par des flèches sur la figure 3. Autrement
dit, le brin 21 est maintenu dans l'évidement 118, et donc dans le support 11, par
les forces de frottement résultant des forces de serrage auxquelles il est soumis.
[0023] L'évidement 118 est défini, plus précisément, par un flanc interne 112 de l'élément
latéral 111 et par un flanc externe 113 de l'élément central 110. Comme le montrent
en particulier les figures 2 et 3 dans un exemple préféré de réalisation de l'invention,
le flanc interne 112 de l'élément latéral 111 présente une section droite concave
et le flanc externe 113 de l'élément central 110 présente une section droite convexe.
Cette disposition permet de générer davantage de frictions sur le brin 21 engagé dans
l'évidement 118 et permet donc de participer à un meilleur maintien en position de
la montre 20 dans le support 11.
[0024] L'élément latéral 111 est agencé, soit à distance régulière de l'élément central
110 de sorte que la section droite de l'évidement 118 soit constante afin de répartir
sur le brin 21 les efforts auxquels il est destiné à être soumis, soit de sorte à
générer une zone locale dans laquelle la distance entre l'élément latéral 111 et l'élément
central 110 est minimale afin de générer localement une diminution de la section de
l'évidement 118 provoquer une concentration de contraintes sur ledit brin 21.
[0025] Préférentiellement, l'élément central 110 est interposé entre deux éléments latéraux
111, comme représenté sur les figures 1 à 7, de sorte à maintenir en position deux
brins 21 opposés du bracelet de la montre 20.
[0026] La figure 1 montre en particulier, par la représentation d'une flèche, la direction
et le sens d'engagement des brins 21 de la montre 20 dans les évidements 118, à travers
les ouvertures d'introduction des brins 21, afin de fixer la montre 20 au support
11.
[0027] L'élément central 110 présente préférentiellement une section droite de forme ovoïdale
et s'étend entre deux extrémités dont une dite « extrémité arrière » 114 présente
une forme plus étroite que l'autre, dite « extrémité avant » 115. L'extrémité avant
115 est destinée à recevoir en appui une boite 22 de la montre 20, et en particulier
un fond de la boite 22, comme représenté sur les figures 1 et 3 à 7.
[0028] Avantageusement, comme visible sur les figures 1 et 3 à 7, la boite 22 de montre
20 est destinée à reposer dans un espace séparant deux extrémités en vis-à-vis des
éléments latéraux 111. Cette caractéristique permet à un utilisateur de pouvoir observer,
à tout moment, des organes d'affichage 23 de la montre 20 indiquant une valeur temporelle,
telle que l'heure courante.
[0029] Dans l'exemple de réalisation de l'invention représenté sur les figures 2 et 3, l'extrémité
arrière 114 possède une capacité de déformation élastique plus importante que l'extrémité
avant 115 lorsqu'elles sont sollicitées en compression.
[0030] Plus précisément, l'extrémité arrière 114 de l'élément central 110 présente une capacité
de déformation élastique relativement importante, et l'extrémité avant 115 est sensiblement
indéformable. A titre illustratif, la figure 2 représente de façon schématique l'extrémité
arrière 114 et la figure 3 représente de façon schématique l'extrémité arrière 114
dans une position contrainte en compression par le bracelet de la montre 20. Grâce
aux caractéristiques de l'invention dans cet exemple de réalisation, l'installation
de la montre 20 sur le support 11 est très aisée et l'élément central 110 peut s'adapter
à toutes dimensions du bracelet de la montre 20.
[0031] En particulier, afin d'installer la montre 20 sur le support 11, il suffit de fermer
le bracelet de la montre 20, puis de comprimer l'extrémité arrière 114 de l'élément
central 110 avec le bracelet, et d'engager les brins 21 dans chacun des évidements
118 de sorte à faire reposer la boite 22 de montre 20 contre l'extrémité avant 115
de l'élément central 110, tel que représenté sur la figure 3. Une telle opération
peut avantageusement être réalisée avec une seule main. La montre 20 est donc maintenue
par les forces de frottement auxquels sont soumis les brins 21 et par un effort de
rappel élastique généré sur le bracelet par l'extrémité arrière 114 qui tend à reprendre
sa position de repos.
[0032] Grâce aux évidements 118 définis par les éléments latéraux 111 et l'élément central
110, il est également envisageable que le bracelet de la montre 20 soit laissé ouvert,
comme le montre la figure 1, auquel cas la montre 20 ne sera maintenue que par les
forces de frottement auxquels sont soumis les brins 21.
[0033] Alternativement, dans l'exemple de réalisation de l'invention représenté sur les
figures 4 et 5, l'élément central 110 peut comporter une butée 116 formant l'extrémité
arrière 114 et configurée pour être fixée à la base 12 de façon amovible de sorte
à occuper au moins deux positions discrètes. Parmi ces positions discrètes, une est
plus éloignée que l'autre de l'extrémité avant 115. Ainsi, le support 11, et en particulier
l'élément central 110 peut s'adapter à toutes dimensions du bracelet de la montre
20.
[0034] Dans une forme particulière de réalisation représentée sur la figure 5, la butée
116 est reliée par des liens extensibles 117 à une partie fixe de l'élément central
110 comprenant l'extrémité avant 115, tel qu'illustré sur la figure 5. Les liens extensibles
117 sont agencés de part et d'autre de l'élément central 110 et sont formés par exemple
par des bandes de matière déformables élastiquement présentant une forme ondulée.
[0035] La butée 116 peut être fixée à la base 12 par toute solution de fixation amovible
appropriée. A titre d'exemple, la butée 116 peut être pourvue d'une goupille destinée
à être engagée dans un parmi plusieurs trous s'étendant dans la base 12, comme le
montre la figure 4. La butée 116 peut, dans ce cas, occuper autant de positions que
la base 12 comporte de trous. En particulier, dans l'exemple représenté sur la figure
4, la base 12 comporte trois trous agencés à différentes distances de l'extrémité
avant 115 de l'élément central 110, la butée 116 peut donc occuper trois positions
distinctes.
[0036] L'installation de la montre 20 sur le support 11 est réalisée de la même manière
que celle décrite précédemment pour l'exemple de réalisation de l'invention représenté
sur les figures 2 et 3. Autrement dit, le bracelet est fermé puis amené en appui contre
la butée 116, chacun des brins 21 étant ensuite engagé dans un évidement 118 jusqu'à
appliquer la boite 22 de montre 20 contre l'extrémité avant 115 de l'élément central
110.
[0037] De façon analogue à l'exemple de réalisation de l'invention représenté sur les figures
2 et 3, le bracelet de la montre 20 peut être laissé ouvert, auquel cas la montre
20 ne sera maintenue que pas les forces de frottement auxquels sont soumis les brins
21.
[0038] La présente invention assure ainsi, dans l'ensemble de ses exemples de réalisation,
le maintien en position de la montre 20 dans le support 11, lors du fonctionnement
de l'appareil 10, quel que soit le type de bracelet qu'elle comporte, et quelle que
soit la longueur de son bracelet.
[0039] Par ailleurs, lorsque la montre 20 est installée dans le support 11 avec son bracelet
fermé, ce dernier est destiné à être tendu par l'élément central 110 dans la mesure
où la taille de sa périphérie est variable, de façon continue dans le cas de l'exemple
de réalisation représenté sur les figures 2 et 3, ou de façon discrète dans l'exemple
de réalisation représenté sur les figures 4 et 5. Ainsi, grâce à ces caractéristiques,
l'invention garantit encore davantage le maintien en position de la montre lors du
fonctionnement de l'appareil 10.
[0040] La base 12 définit un volume interne dans lequel est logé un module électronique
13, tel qu'un circuit intégré, configuré pour piloter un moteur 14 relié cinématiquement
à un organe d'entraînement relié au support 11 pour entraîner en rotation un organe
de remontage de la montre 20 afin de remonter son mouvement horloger.
[0041] Dans un exemple de réalisation, l'organe d'entraînement de l'appareil 10 de remontage
peut être formé par une partie mobile 120 de la base 12, tel que représenté sur les
figures 1 et 4 à 6, ladite partie mobile 120 étant destinée à entraîner en rotation
une masse oscillante de la montre 20 afin de remonter son mouvement horloger.
[0042] Plus précisément, la partie mobile 120 de la base 12 peut être agencée dans un berceau
duquel elle présente une forme complémentaire, le berceau étant formé par une partie
fixe 121 de la base 12. La partie fixe 121 présente un volume interne dans lequel
sont logés le module électronique 13 et le moteur 14. La partie mobile 120 peut être
entraînée par toute solution appropriée de transmission de mouvement en tant que telle
à la portée de l'homme du métier. Dans cet exemple de réalisation de l'invention,
la partie mobile 120 de la base 12 est entraînée en rotation alternative dans un débattement
angulaire inférieur à 180 degrés, préférentiellement d'environ 90 degrés, autour d'un
axe parallèle à un axe central de la boite 22 de la montre 20 lorsqu'elle est installée
dans le support 11, comme visible sur la figure 6.
[0043] Alternativement, l'organe d'entraînement de l'appareil 10 de remontage peut être
formé par un organe de liaison 122, par exemple une cloche, tel que représenté sur
la figure 7, destiné à entraîner en rotation une couronne de remontoir de la montre
20 afin de remonter son mouvement horloger. Dans ce cas, il est évident que lors de
son installation dans le support 11, la montre 20 doit être disposée de sorte que
la couronne de remontoir soit orientée en vis-à-vis de la base 12 afin de pouvoir
coopérer avec la cloche.
[0044] De manière plus générale, il est à noter que les modes de mise en oeuvre et de réalisation
considérés ci-dessus ont été décrits à titre d'exemples non limitatifs, et que d'autres
variantes sont par conséquent envisageables.
[0045] Notamment, l'élément central 110 peut présenter une section droite de forme circulaire
ou elliptique, les extrémités avant 115 et arrière 114 étant alors de dimensions sensiblement
identiques. De façon générale, l'élément central 110 peut présenter une section droite
de toute forme adaptée à la réalisation de l'invention, en particulier à la génération
des forces permettant d'assurer le serrage du ou des brins 21 dans les évidements
118.
[0046] Enfin, l'invention est compatible avec la soumission de la montre 20 installée dans
le support 11 à une oscillation d'excitation périodique de fréquence précise, le module
électronique 13 comportant à cet effet un capteur de mesure de marche agencé dans
la base 12, par exemple de type microphone, destiné à être en contact avec la couronne
de remontoir de la montre 20 comme le montre schématiquement la figure 6.