[0001] La présente invention se rapporte à une installation d'ascenseur permettant une maintenance
sécurisée.
[0002] Les installations d'ascenseur usuelles des immeubles à étages présentant généralement
un palier à chacun des étages, comportent une gaine verticale à l'intérieur de laquelle
une cabine est adaptée à être entraînée en translation pour pouvoir desservir ces
étages.
[0003] Aussi, la gaine présente des ouvertures débouchant sur chacun des étages, et l'installation
comprend des portes palières venant obturer ces ouvertures. Tant que la cabine n'est
pas ajustée en regard des portes palières, celles-ci demeurent verrouillées dans une
position d'obturation.
[0004] En revanche, dès lors que la cabine accoste à l'un des étages en regard de la porte
palière correspondante, elle provoque le déverrouillage automatique de celle-ci. L'ouverture
peut alors être libérée pour autoriser l'entrée ou la sortie d'usagers entre la cabine
et le palier.
[0005] Par ailleurs, outre le fonctionnement normal de l'installation d'ascenseur, il est
nécessaire d'intervenir dans la gaine pour pouvoir procéder à des opérations de maintenance.
[0006] Pour ce faire, à chaque étage, et au voisinage de chaque porte palière, un dispositif
de déverrouillage manuel à accès restreint, permet à un opérateur de maintenance de
procéder au déverrouillage de la porte palière, alors que la cabine n'est pas immobilisée
en regard. Par exemple, un dispositif de serrure à clé est installé au voisinage de
la porte palière. Et une clé adaptée permet au seul opérateur de maintenance d'opérer
le déverrouillage de la porte palière.
[0007] Usuellement, l'opérateur de maintenance procède au déverrouillage de la porte palière
d'un étage donné, lorsque la cabine est immobilisée à l'étage immédiatement inférieur
de manière à pouvoir intervenir sur le sommet de la cabine en descendant par l'ouverture
de l'étage supérieur ainsi libérée.
[0008] Bien entendu, ces conditions d'intervention nécessitent que la cabine soit maintenue
en position fixe, ou à tout le moins que ses mouvements soient contrôlés, de manière
à ce que l'opérateur ne puisse être entraîné de manière accidentelle par la cabine
et être écrasé au sommet de la gaine.
[0009] Aussi, il est connu pour ce faire, d'installer sur le dispositif de serrure à clé,
un contact électrique permettant de détecter le déverrouillage de la porte palière
et de commander les systèmes de protection et/ou d'immobilisation de la cabine et
éventuellement du contrepoids.
[0010] Ainsi, il est connu du document
WO 2019/219406 A1, un dispositif de surveillance de l'état de fermeture et d'ouverture des portes palières
permettant de couper l'alimentation du moteur d'entrainement de la cabine lorsqu'une
porte palière est ouverte.
[0011] Toutefois, il n'est pas toujours aisé de mettre en place de tels contacteurs électriques,
dans les installations existantes, car ils sont relativement volumineux par rapport
à l'espace disponible.
[0012] En outre, la coupure de l'alimentation électrique du moteur d'entrainement de la
cabine ne préjuge nullement de son mouvement à l'intérieur de la gaine.
[0013] Aussi, un problème qui se pose et que vise à résoudre la présente invention est de
fournir une installation d'ascenseur qui permette aux opérateurs de maintenance d'intervenir
en toute sécurité à l'intérieur de la gaine de l'installation d'ascenseur.
[0014] Dans le but de résoudre ce problème, il est proposé une installation d'ascenseur
comprenant : une gaine s'étendant selon une composante verticale dans un immeuble
entre une extrémité inférieure et une extrémité supérieure, ledit immeuble présentant
une pluralité de paliers, tandis que ladite gaine présente une pluralité d'ouvertures
débouchant respectivement sur les paliers ; une pluralité de portes palières verrouillables
adaptées à venir obturer respectivement les ouvertures dans une position d'obturation
et à être verrouillées dans ladite position d'obturation ; une cabine présentant un
sommet et montée mobile en translation à l'intérieur de ladite gaine pour pouvoir
accoster à chacun desdits paliers en regard de la porte palière correspondante ; et,
une pluralité de dispositifs de déverrouillage manuels pour pouvoir libérer manuellement
l'une ou l'autre desdites portes palières, tandis que ladite cabine est écartée de
la porte palière libérée, de manière à pouvoir pénétrer à l'intérieur de ladite gaine
à travers ladite porte palière libérée.
[0015] L'installation comprend en outre : un dispositif de détection de mouvement de cabine
adapté à fournir un signal d'alerte représentatif du mouvement de ladite cabine après
que ladite porte palière a été libérée et que ladite cabine a été écartée de la porte
palière libérée ; et, un dispositif d'arrêt et de maintien en position fixe de ladite
cabine, pour arrêter et maintenir en position fixe ladite cabine lorsque ledit dispositif
de détection fournit ledit signal d'alerte.
[0016] Ainsi, une caractéristique de l'invention réside dans la mise en oeuvre du dispositif
de détection et de mouvement de la cabine, qui peut transmettre un signal d'alerte
au dispositif d'arrêt et de maintien lorsque la cabine est entraînée en mouvement
après que la porte palière a été libérée, de manière à stopper la cabine dans sa course.
[0017] De la sorte, si un opérateur descend dans la gaine sur le sommet de la cabine, le
mouvement de cette dernière est alors stoppé. Ainsi, l'opérateur n'est pas écrasé
au sommet de la gaine.
[0018] De la même façon, si un opérateur descend dans la cuvette, à l'extrémité inférieure
de la gaine, il ne risque pas d'être écrasé par la descente de la cabine.
[0019] Grâce au dispositif de détection de mouvement de la cabine couplé à son dispositif
d'arrêt et de maintien en position fixe, on s'affranchit des risques de mouvement
de la cabine, quand bien-même l'alimentation du moteur électrique serait coupée. En
effet, la cabine pourrait par exemple glisser dans la gaine sous l'effet de son poids
quel que soit l'état de fonctionnement du moteur.
[0020] Aussi, selon un mode de mise en oeuvre de l'invention particulièrement avantageux,
ladite cabine est écartée de ladite porte palière libérée pour être portée dans une
position d'équilibre, et ledit signal d'alerte est représentatif du mouvement de ladite
cabine par rapport à ladite position d'équilibre.
[0021] Selon un mode de mise en oeuvre avantageux, ladite cabine est écartée de ladite porte
palière libérée vers ladite extrémité inférieure de ladite gaine.
[0022] Ainsi, la cabine est par exemple écartée de la porte palière libérée, vers le bas
sensiblement au niveau de l'étage situé en dessous, et elle y est maintenue en position
fixe dans une position d'équilibre. L'opérateur descend alors dans la gaine, par exemple
au moyen d'une échelle pour pouvoir poser les pieds sur le sommet de la cabine. Il
aura alors tout loisir d'opérer sur la cabine. Or, si pour une raison inconnue, et
non souhaitée par l'opérateur, la cabine est entraînée en mouvement vers le haut par
exemple, elle s'écarte lors de sa position d'équilibre, et le dispositif de détection
fournit alors un signal d'alerte au dispositif d'arrêt qui vient alors bloquer la
cabine en translation. L'opérateur n'est alors pas écrasé au sommet de la gaine.
[0023] À l'inverse, si la cabine chutait, de la même façon, le dispositif de détection fournirait
un signal d'alerte au dispositif d'arrêt qui opérerait le blocage de la cabine en
translation.
[0024] Selon un mode de réalisation de l'invention, ledit dispositif de détection de mouvement
de cabine comprend un détecteur de passage de ladite cabine monté à distance de ladite
extrémité supérieure de ladite gaine.
[0025] Ainsi, en dernier ressort, si la cabine s'élève incidemment et sans contrôle vers
l'extrémité supérieure de la cabine, le détecteur de passage de la cabine transmet
alors un signal d'alerte au dispositif d'arrêt pour pouvoir la bloquer en translation.
[0026] Préférentiellement, ledit dispositif de détection de mouvement de cabine comprend
un capteur électromagnétique. Un tel type de capteur inclut les capteurs magnétiques,
mais aussi les capteurs optiques. Ainsi, un aimant permanent, par exemple, est installé
sur la cabine, à sa périphérie, tandis qu'un capteur à effet hall est installé dans
la gaine à hauteur de chacune des ouvertures. Ainsi, les mouvements de la cabine peuvent
être détectés sans contact.
[0027] Selon un mode de mise en oeuvre de l'invention particulièrement avantageux, l'installation
comprend une poulie d'entraînement de ladite cabine et un arbre moteur pour entraîner
ladite poulie d'entraînement en rotation, et ledit dispositif d'arrêt et de maintien
en position fixe vient en prise sur ledit arbre moteur.
[0028] Par exemple, le dispositif d'arrêt et de maintien comprend un organe à mâchoire venant
enserrer l'arbre moteur pour le freiner et le bloquer en position fixe.
[0029] Selon un autre mode de mise en oeuvre de l'invention, ledit dispositif d'arrêt et
de maintien en position fixe comprend un limiteur de vitesse. Ce dispositif comprend
un câble monté en boucle à l'intérieur de la gaine de l'extrémité inférieure à l'extrémité
supérieure et il est également relié à la cabine. Et plus précisément, il est solidaire
d'un dispositif de parachute situé dans la cabine et dont on expliquera le fonctionnement
ci-après.
[0030] Le câble entraîne une poulie située à l'extrémité supérieure de la gaine, laquelle
poulie se bloque en rotation dès lors qu'elle atteint une certaine vitesse. Le câble
est par là même bloqué en translation, tandis que la cabine poursuit sa course. Le
câble provoque alors le déclenchement du parachute qui précisément provoque lui-même
le freinage et l'arrêt de la cabine en translation dans la gaine.
[0031] Par ailleurs, selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, ladite cabine
est équipée d'un détecteur de présence situé audit sommet de ladite cabine. De la
sorte, le détecteur de présence peut fournir un signal supplémentaire représentatif
de la présence d'un opérateur au sommet de la cabine. Ce signal supplémentaire peut
alors opérer un dispositif de blocage de la cabine en translation.
[0032] En outre, ledit sommet de ladite cabine est préférentiellement équipé d'une interface
de commande en translation de ladite cabine à l'intérieur de ladite gaine. Cette interface
de commande permet à l'opérateur situé au sommet de la cabine de désactiver tous les
organes de blocage de la cabine en translation pour pouvoir opérer le mouvement vertical
normal de la cabine à l'intérieur de la gaine.
[0033] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description faite ci-après de modes de réalisation particuliers de l'invention,
donnés à titre indicatif mais non limitatif, en référence aux dessins annexés sur
lesquels :
l'unique [Fig. 1] est une vue schématique de côté en coupe droite d'une installation
d'ascenseur selon invention
[0034] La [Fig. 1] montre une installation d'ascenseur 10 conforme à l'invention. Elle comprend
une gaine 12 étendue verticalement à l'intérieur d'un immeuble 14, d'une extrémité
inférieure 15 jusqu'à une extrémité supérieure 17. L'immeuble 14 présente ici deux
étages, un premier 16 et un second 18, desservis par l'installation d'ascenseur 10.
Le nombre d'étages n'est bien évidemment pas limitatif.
[0035] Ainsi, le premier étage 16 présente un premier palier 20 contigu à la gaine d'ascenseur
12, tandis que le second étage 18, situé au-dessus du premier étage 16, présente un
second palier 22.
[0036] En outre, la gaine 12 présente une première ouverture 24 débouchant sur le premier
palier 20, au premier étage 18 et une seconde ouverture 26, au second étage 18, débouchant
sur le second palier 22.
[0037] Aussi, la première ouverture 24 est obturée par une première porte palière 28, tandis
que la seconde ouverture 26 est obturée par une seconde porte palière 30.
[0038] L'installation d'ascenseur 10 comporte une cabine 32 suspendue par son sommet 34
à un câble de traction 36. Le sommet de la cabine 34 présente également un toit 35
venant refermer la partie supérieure de la cabine 32.
[0039] Le câble de traction 36 s'étend en boucle dans l'extrémité supérieure 17 de la gaine
12 en traversant un groupe de traction 38 et en se prolongeant en retour pour être
suspendu à un contrepoids 40.
[0040] Le groupe de traction 38 comprend un arbre moteur 37 sur lequel est montée une poulie
d'entraînement 42, et dans laquelle vient en prise le câble de traction 36. La poulie
d'entraînement 42 est mue par un motoréducteur 44.
[0041] Aussi, le groupe de tractions 38 comporte un frein à mâchoire 39 adapté à venir en
prise sur l'arbre moteur 37.
[0042] De surcroît, l'installation d'ascenseur 10 comporte une carte électronique de commande
43, située dans l'extrémité supérieure 17 de la gaine 12, près du motoréducteur 44.
La carte électronique de commande 43 est reliée électriquement, d'une part au motoréducteur
44, et d'autre part à la cabine 32 au moyen d'un câble électrique libre 41.
[0043] En outre, l'installation d'ascenseur 10 comprend un système de parachute 45 solidaire
de la cabine 32 et traversé par un rail de guidage 47 de la cabine 32.
[0044] Aussi, l'installation d'ascenseur 10 comprend un limiteur de vitesse 49 situé dans
l'extrémité supérieure 17 de la gaine 12 et un câble limiteur de vitesse 51 monté
en boucle sur le limiteur de vitesse 49 et s'étendant jusqu'à l'extrémité inférieure
15 de la gaine 12. Le câble limiteur de vitesse 51 est alors solidaire de la cabine
32 par l'intermédiaire du parachute 45.
[0045] Conséquemment, le parachute 45 est commandable mécaniquement par l'intermédiaire
du limiteur de vitesse 49 et du câble limiteur de vitesse 51 qui les relie.
[0046] Et lorsque le parachute est commandé, la cabine 32 devient solidaire du rail de guidage
47 et elle est alors retenue en position fixe à l'intérieur de la gaine 12.
[0047] L'installation d'ascenseur 10 comporte des dispositifs de verrouillage manuels comprenant
des organes de verrouillage, un premier 46 et un second 48, permettant de verrouiller
respectivement les portes palières 28, 30 dans la position où elles obturent les ouvertures
24, 26.
[0048] Lorsque la cabine 32 accoste à l'un des étages 16, 18, autrement dit lorsqu'elle
vient s'ajuster en regard de l'ouverture correspondante 24, 30, elle commande alors
automatiquement les organes de verrouillage 46, 48 pour déverrouiller les portes palières
28, 30.
[0049] Ainsi, telle que représentée sur la [Fig. 1], la cabine provoque la commande du premier
organe de verrouillage 46 pour déverrouiller la première porte palière 28 et libérer
ainsi l'ouverture 24. Il est alors possible d'accéder à l'intérieur de la cabine 32
à partir du premier palier 20.
[0050] Ensuite, la première porte palière 28 se referme et obture de nouveau la première
ouverture 24, tandis que le premier organe de verrouillage 46 est commandé pour verrouiller
automatiquement la première porte palière 28 dans sa position d'obturation.
[0051] En outre, les organes de verrouillage 46, 48 sont également commandables manuellement
au moyen d'une clé spécifique 50.
[0052] En effet, lorsque l'installation d'ascenseur 10 est défectueuse, il est généralement
nécessaire de pénétrer à l'intérieur de la gaine 12, et en particulier au sommet de
la cabine 32. Cette possibilité est offerte aux seuls opérateurs de maintenance. Aussi,
la clé spécifique 50, est usuellement une clé à douille de section triangulaire, et
elle permet à l'opérateur de maintenance de déverrouiller la porte palière 28, 30
pour accéder à l'intérieur de la gaine 12 indépendamment de la position de la cabine
32.
[0053] Se pose alors un problème de sécurité puisqu'il convient de s'assurer que la cabine
32 demeure immobile lorsqu'un opérateur de maintenance pénètre à l'intérieur de la
gaine 12.
[0054] Selon un premier mode de mise en oeuvre, la cabine 32 est équipée d'un aimant permanent
55, et un capteur à effet hall 57 est installé dans la gaine à hauteur de chacune
des ouvertures. On obtient ainsi un dispositif de détection de mouvement de cabine.
Les mouvements de la cabine peuvent alors être détectés sans contact, dès lors que
la cabine 32 s'éloigne de sa position d'équilibre. En effet, le mouvement de l'aimant
permanent 55 vis-à-vis de capteurs à effet hall 57 génère un signal représentatif
du mouvement de la cabine 32. En conséquence, le frein à mâchoire 39 est commandé
pour venir en prise sur l'arbre moteur 37. En conséquence, le mouvement de la cabine
32 est stoppé sur une course n'excédant pas, par exemple, 1,2 m. Cette course est
prédéfinie par les dimensions de l'aimant permanent 55 notamment.
[0055] Selon une variante d'exécution, une bande magnétique est étendue à l'intérieur de
la gaine de l'extrémité supérieure à l'extrémité inférieure, et elle traverse un capteur
solidaire de la cabine. Le capteur est alors adapté à fournir une position absolue
de la cabine à l'intérieur de la gaine. Le capteur peut être couplé à une horloge
permettant de fournir la vitesse de la cabine. Ainsi, les mouvements de la cabine
autour de sa position d'équilibre peuvent être détectés de la même façon que précédemment.
[0056] Ainsi, on vient s'assurer que, dès lors que l'opérateur de maintenance située au
sommet 34 de la cabine 32, lorsque cette dernière est accostée à l'étage, l'opérateur
ne pourra pas être entraîné sur une distance supérieure à 1,2 m par exemple, et ne
pourra être blessé.
[0057] L'installation selon l'invention permet ainsi de stopper la cabine qu'elle soit entraînée
vers l'extrémité inférieure 15 de la gaine 12 ou bien vers l'extrémité supérieure
17. Ainsi, grâce à l'objet de l'invention, l'opérateur de maintenance situé au sommet
34 de la cabine 32 ne peut être écrasé par cette dernière au sommet 17 de la gaine
12 lorsqu'elle tend à remonter. Et de la même façon, il ne peut être écrasé dans la
réserve inférieure 56, ou cuvette, lorsque la cabine 32 tend à redescendre.
[0058] Néanmoins, si la cabine ne demeurait pas immobile, à cause d'un dysfonctionnement
du dispositif précédent, l'installation d'ascenseur selon l'invention permet aussi
de stopper la cabine lorsqu'elle est entraînée vers l'extrémité supérieure 17 de la
gaine 12 pour éviter alors l'écrasement de l'opérateur de maintenance situé sur la
cabine.
[0059] Pour ce faire, la gaine 12 comprend un détecteur de passage, par exemple un détecteur
optique 59, situé à distance de ladite extrémité supérieure 17 de ladite gaine 12.
De la sorte, si la cabine 32 est entraînée en translation de manière incontrôlée vers
l'extrémité supérieure 17 par le câble de traction 36, le détecteur optique 59 fournit
un signal représentatif du passage de la cabine 32. Et en conséquence, le frein à
mâchoire 39 est commandé pour venir en prise sur l'arbre moteur 37. En conséquence,
le mouvement de la cabine 32 est stoppé dans sa course de manière à éviter l'écrasement
de l'opérateur de maintenance située au sommet 34 de la cabine.
[0060] Selon un autre mode de mise en oeuvre de l'invention, le sommet 34 de la cabine 12
est équipé, d'un premier détecteur de présence 52, par exemple, un détecteur volumétrique
fonctionnant dans l'infrarouge. Autrement dit, il enregistre la variation du rayonnement
infrarouge au-dessus de la cabine 32. Aussi, le premier détecteur de présence 52 est
relié électriquement au parachute 45 par un premier câble de commande 54.
[0061] Partant, lorsque l'opérateur de maintenance pénètre à l'intérieur de la gaine 12,
à travers la deuxième ouverture 26, pour descendre sur le toit 35 de la cabine 12,
située à l'étage inférieur 16, le rayonnement infrarouge varie de sorte qu'un signal
est émis par le détecteur. Ce signal est, selon un premier mode de mise en oeuvre,
transmis par un premier câble de commande 54 au parachute 45, lequel interagit avec
le rail de guidage 47 de manière à bloquer la cabine 32 en translation à l'intérieur
de la gaine 12. De la sorte, l'opérateur de maintenance peut descendre sur le toit
35 de la cabine 32 sans risque d'être écrasé par la cabine dans l'extrémité supérieure
17 de la gaine 12.
[0062] Selon un deuxième mode de mise en oeuvre, le signal émis par le détecteur commande
le frein à mâchoire 39 pour venir en prise sur l'arbre moteur 37. La cabine 32 est
alors bloquée en translation de la même façon.
[0063] En termes d'intervention et de maintenance de l'installation d'ascenseur 10, il est
également nécessaire d'intervenir à l'intérieur de la gaine 12 dans son extrémité
inférieure 15.
[0064] L'extrémité inférieure 15 définit la réserve inférieure 56, à l'intérieur de laquelle
un opérateur de maintenance peut venir opérer lorsque la cabine 32 est accostée au
niveau du second palier 22, au-dessus du premier palier 20. Alors, l'opérateur de
maintenance procède au déverrouillage de la première porte palière 28 en intervenant
manuellement sur le premier organe de verrouillage 46 au moyen de la clé spécifique
50. Puis, il pénètre à l'intérieur de la gaine 12 à travers la première ouverture
24 pour descendre dans la réserve inférieure 56.
[0065] Aussi, s'agissant de la sécurité, il convient de s'assurer que la cabine 32 demeure
immobile pour qu'elle ne vienne pas écraser l'opérateur de maintenance.
[0066] Selon l'invention, la réserve inférieure 56 est équipée d'un deuxième détecteur de
présence 58 qui fonctionne de façon analogue au premier détecteur de présence 52.
Il est relié par un deuxième câble de commande 60, à la carte électronique de commande
43 à l'extrémité supérieure 17 de la gaine 12 pour ensuite rejoindre la cabine 32
via le câble électrique libre 41 puis le parachute 45.
[0067] Ainsi, dès que l'opérateur de maintenance pénètre à l'intérieur de la gaine 12 et
descend dans la réserve inférieure 56, le rayonnement infrarouge varie et le deuxième
détecteur 58 émet un deuxième signal. Ce deuxième signal est transmis au parachute
45 lequel permet de bloquer la cabine 32 en translation à l'intérieur de la gaine
12 au niveau du deuxième étage 18.
[0068] De la sorte, l'opérateur de maintenance est assuré de pouvoir intervenir sans risqué
d'être écrasé par la cabine 32.
[0069] De la même façon, selon un autre mode de réalisation, le deuxième signal peut commander
le frein à mâchoire 39 lequel vient en prise sur l'arbre moteur 37. La cabine 32 est
alors bloquée en translation de la même façon.
[0070] Par ailleurs, les organes de verrouillage 46, 48 sont reliés électriquement à la
carte électronique de commande 43 de manière à pouvoir lui fournir un signal spécifique
lorsque la clé spécifique 50 vient les déverrouiller manuellement. 1
1. Installation d'ascenseur comprenant :
- une gaine (12) s'étendant selon une composante verticale dans un immeuble entre
une extrémité inférieure (15) et une extrémité supérieure (17), ledit immeuble présentant
une pluralité de paliers (20, 22), tandis que ladite gaine présente une pluralité
d'ouvertures (24, 26) débouchant respectivement sur les paliers ;
- une pluralité de portes palières (28, 30) verrouillables adaptées à venir obturer
respectivement les ouvertures (24, 26) dans une position d'obturation et à être verrouillées
dans ladite position d'obturation ;
- une cabine (32) présentant un sommet (35) et montée mobile en translation à l'intérieur
de ladite gaine (12) pour pouvoir accoster à chacun desdits paliers (20, 22) en regard
de la porte palière correspondante ;
- une pluralité de dispositifs de déverrouillage manuels (46, 48) pour pouvoir libérer
manuellement l'une ou l'autre desdites portes palières (28, 30), tandis que ladite
cabine (32) est écartée de la porte palière libérée, de manière à pouvoir pénétrer
à l'intérieur de ladite gaine (12) à travers ladite porte palière libérée ;
caractérisée en ce qu'elle comprend en outre :
- un dispositif de détection de mouvement de cabine (55, 57 ; 58, 59) adapté à fournir
un signal d'alerte représentatif du mouvement de ladite cabine (32) après que ladite
porte palière a été libérée et que ladite cabine a été écartée de la porte palière
libérée ; et,
- un dispositif d'arrêt et de maintien (49, 45) en position fixe de ladite cabine,
pour arrêter et maintenir en position fixe ladite cabine (32) lorsque ledit dispositif
de détection fournit ledit signal d'alerte.
2. Installation d'ascenseur sécurisée selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite cabine (32) est écartée de ladite porte palière libérée pour être portée dans
une position d'équilibre, et en ce que ledit signal d'alerte est représentatif du mouvement de ladite cabine par rapport
à ladite position d'équilibre.
3. Installation d'ascenseur sécurisée selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ladite cabine (32) est écartée de ladite porte palière libérée vers ladite extrémité
inférieure (15) de ladite gaine (12).
4. Installation d'ascenseur sécurisée selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisée en ce que ledit dispositif de détection de mouvement de cabine comprend un détecteur de passage
de ladite cabine (59) monté à distance de ladite extrémité supérieure (17) de ladite
gaine (12).
5. Installation d'ascenseur sécurisée selon l'une quelconque des revendications 1 à 4,
caractérisée en ce que ledit dispositif de détection de mouvement (57, 59) de cabine comprend un capteur
électromagnétique.
6. Installation d'ascenseur sécurisée selon l'une quelconque des revendications 1 à 5,
caractérisée en ce qu'elle comprend une poulie d'entraînement (42) de ladite cabine et un arbre moteur (37)
pour entraîner ladite poulie d'entraînement en rotation, et en ce que ledit dispositif d'arrêt et de maintien (39) en position fixe vient en prise sur
ledit arbre moteur.
7. Installation d'ascenseur sécurisée selon l'une quelconque des revendications 1 à 6,
caractérisée en ce que ledit dispositif d'arrêt et de maintien en position fixe comprend un limiteur de
vitesse (49).
8. Installation d'ascenseur sécurisée selon l'une quelconque des revendications 1 à 7,
caractérisée en ce que ladite cabine (32) est équipée d'un détecteur de présence (52) situé audit sommet
(35) de ladite cabine.
9. Installation d'ascenseur sécurisée selon l'une quelconque des revendications 1 à 8,
caractérisée en ce que ledit sommet (35) de ladite cabine est équipé d'une interface de commande en translation
de ladite cabine (32) à l'intérieur de ladite gaine (12).