[0001] La présente invention concerne une semelle pour chaussure, notamment de type tong
ou sandale.
[0002] L'invention concerne en particulier une chaussure ayant des moyens de maintien à
la semelle uniquement d'une partie avant du pied d'un utilisateur.
[0003] L'invention n'est pas limitée à ce type de chaussure mais concerne aussi une semelle
pour tout type de chaussures : chaussures ouvertes avec des moyens de maintien d'une
partie arrière du pied d'un utilisateur ou chaussures fermées type basket, sneakers.
[0004] L'invention trouve par exemple son application dans le domaine du chaussage estival,
de préférence les chaussures de type tong ou sandale, également appelées communément
claquettes, nu-pieds, etc.
[0005] De manière générale, une chaussure de type tong ou sandale comporte des moyens de
maintien d'une partie avant du pied, tel qu'une lanière ou bride. Dans une tong, les
moyens de maintien naissent entre les orteils du pied et parcourent la face dorsale
jusqu'au medio pied. Dans une sandale ou claquette, les moyens de maintien s'étendent
en travers de l'avant du pied.
[0006] Dans le domaine du chaussage estival, les chaussures de type tong ou sandale présentent
le désavantage de ne pas procurer un soutien correct du pied. En effet, en général,
les semelles des tongs et des sandales sont plates. Ainsi, les semelles ne respectent
pas la forme particulière de la plante du pied. Lors de trajets importants, la marche
avec des chaussures de type tong ou sandale peut être pénible pour l'utilisateur,
voire devenir à terme pathogène. Pour améliorer le confort du port de la chaussure
du type tong ou sandale, des chaussures comprenant une semelle spécifique ont été
réalisées.
[0007] On connaît ainsi dans le document
FR 3 083 407 une telle chaussure de type tong ou sandale comprenant une semelle et des moyens
de maintien uniquement d'une partie avant du pied d'un utilisateur à la semelle.
[0008] La semelle comprend une première couche dite couche de propreté et une deuxième couche
dite couche de marche, la couche de propreté étant adaptée à être en contact avec
le pied d'un utilisateur et la couche de marche étant adaptée à être en contact avec
le sol.
[0009] Entre ces deux couches de marche et de propreté sont disposés différents éléments
de soutien : un premier élément de soutien formé d'une portion de matière adaptée
à être disposée sous la tête du premier métatarsien du pied ; un deuxième élément
de soutien formée d'une portion de matière adaptée à être disposée dans la région
de la voûte plantaire interne du pied ; et un troisième élément de soutien formé d'une
portion de matière disposée en contre-appui externe de la semelle.
[0010] Le premier élément de soutien, le deuxième élément de soutien et le troisième élément
de soutien sont réalisés dans une pièce unique en un même matériau.
[0011] Ces trois éléments de soutien du pied constituent ainsi une couche biomécanique entre
la couche de propreté et la couche de marche et forment un seul et même élément de
contrôle biomécanique, permettant un meilleur contrôle de l'ensemble du médio-pied.
[0012] L'élément de contrôle biomécanique améliore le soutien et le contrôle de la plante
du pied pendant la marche ou en posture debout, en positionnant correctement le pied
sur la semelle de la chaussure.
[0013] L'élément de contrôle biomécanique est particulièrement important pour les chaussures
dans lesquelles les moyens de maintien sont limités à une partie avant du pied de
l'utilisateur, mais il améliore le soutien et le contrôle de la plante du pied dans
tout type de chaussures, ouvertes ou fermées.
[0014] Cet élément de contrôle biomécanique permet non seulement d'associer l'ensemble des
contrôles biomécaniques interne et externe mais également d'ajouter un soutien de
la voûte médiane longitudinale du pied qui se situe sur un plan sagittal et débute
à la partie avant du talon pour se terminer à la partie arrière de l'avant pied. Ce
soutien de la voûte médiane longitudinale, dite voûte longitudo-médiale du pied, est
obtenu grâce à la jonction du deuxième élément de soutien et du troisième élément
de soutien
[0015] Il permet une meilleure stabilité du pied, limitant les effets de fatigabilité du
pied pendant la marche ou la station prolongée debout, les effets de traction sur
la voûte plantaire lors de la marche et des processus rotationnels internes du pied
qui peuvent générer de multiples pathologies ostéo-articulaires et musculo- tendineuses
au dos, au genou ou au pied.
[0016] Le positionnement correct sur la semelle de marche de l'élément de contrôle biomécanique
est en outre assuré automatiquement grâce à son caractère monobloc. La fabrication
et/ou le montage de la semelle sont ainsi facilités.
[0017] Le document
FR 3 083 407 décrit également la mise en oeuvre d'un élément amortisseur dans la région du talon
de la semelle.
[0018] L'élément amortisseur permet d'amortir les impacts du pied lors de l'attaque du pas
en limitant les forces de restitution du sol et diminuant ainsi les risques de lésion
liés à ces impacts.
[0019] L'élément amortisseur est logé dans une cavité formée dans la couche de marche de
la semelle.
[0020] Cet élément amortisseur intégré dans la couche de marche présente toutefois l'inconvénient
d'être contraint en épaisseur et dépendant de l'épaisseur de la couche de marche de
la semelle.
[0021] Par ailleurs, au niveau de la cavité formée dans la couche de marche pour logée l'élément
amortisseur, l'épaisseur de la couche de marche est diminuée. La réduction de l'épaisseur
de la couche de marche augmente le risque d'usure de cette couche de marche au niveau
de la région du talon de la semelle.
[0022] La présente invention a pour but d'améliorer la structure d'une semelle pour une
chaussure, notamment de type tong ou sandale, et de résoudre en tout ou partie les
inconvénients précités.
[0023] Selon un premier aspect, l'invention concerne une semelle comprenant au moins deux
couches superposées, une première couche dite couche de propreté et une deuxième couche
dite couche de marche, la couche de propreté étant adaptée à être en contact avec
le pied d'un utilisateur et la couche de marche étant adaptée à être en contact avec
le sol, ladite semelle comprenant un élément biomécanique disposé entre ladite couche
de propreté et ladite couche de marche.
[0024] Ledit élément biomécanique comprend au moins trois éléments de soutien du pied formés
dans une pièce unique en un même matériau, un premier élément de soutien étant une
portion de matière adaptée à être disposée sous la tête du premier métatarsien du
pied, un deuxième élément de soutien étant une portion de matière adaptée à être disposée
dans la région de la voûte plantaire interne du pied et un troisième élément de soutien
étant une portion de matière disposée en contre-appui externe de ladite semelle, la
jonction du deuxième élément de soutien et du troisième élément de soutien formant
un soutien de la voûte médiane longitudinale du pied.
[0025] Selon l'invention, l'élément biomécanique comporte en outre une portion arrière adaptée
à être disposée dans la région du talon de la semelle, ladite portion arrière comportant
une cavité logeant un élément amortisseur.
[0026] L'élément biomécanique est ainsi amélioré en proposant un meilleur amorti au niveau
du talon lors de la marche. L'élément amortisseur logé dans la cavité de la portion
arrière de l'élément biomécanique peut présenter une épaisseur adaptée aux caractéristiques
d'amortissement souhaitées. De même, le matériau peut être choisi indépendamment de
celui formant l'élément biomécanique et peut présenter des propriétés d'absorption
et d'amortissement adaptées à l'attaque du talon lors de la marche.
[0027] Par ailleurs, la couche de marche de la semelle, libre de tout insert au niveau du
talon peut avoir une épaisseur constante et présenter moins de risque d'usure prématurée.
[0028] De préférence, ladite portion arrière s'étend dans le prolongement du deuxième élément
de soutien, du troisième élément de soutien et de ladite jonction formant un soutien
de la voûte médiane longitudinale du pied.
[0029] Une continuité de matière est ainsi obtenue entre le talon et la partie de medio
pied pendant la marche évitant toute sensation de séparation de la portion arrière
et de la partie médiane de la semelle lors de la marche.
[0030] Dans un mode de réalisation avantageux, la portion arrière comprend une surface supérieure
adaptée à être en contact avec le talon du pied et un rebord périphérique en saillie
de ladite surface supérieure de la portion arrière.
[0031] La partie arrière forme ainsi une cuvette talonnière augmentant la surface supportant
le talon du pied et améliorant la répartition des charges tant lors de la marche que
lorsque le pied est posé sur le sol.
[0032] De préférence, l'élément amortisseur logé dans ladite cavité affleure l'ouverture
de la cavité dans la surface supérieure de la portion arrière.
[0033] Une continuité de surface sous le talon du pied est ainsi obtenue au niveau de l'élément
amortisseur logé dans la cavité de la portion arrière.
[0034] Selon une caractéristique de réalisation, l'élément amortisseur est réalisé dans
un matériau différent du matériau de l'élément biomécanique.
[0035] Il est ainsi possible de sélectionner un matériau ayant des propriétés spécifiques
pour l'amorti au niveau du talon.
[0036] Dans un mode de réalisation avantageux, la partie médiane de l'élément du médio-pied,
à la jonction du deuxième élément de soutien et du troisième élément de soutien, est
convexe de l'arrière vers l'avant de la semelle.
[0037] Un soutien particulier de la voûte plantaire est ainsi procuré par l'élément du médio-pied.
[0038] Avantageusement, l'élément du médio-pied est concave transversalement, selon la direction
transversale de la semelle.
[0039] Dans un mode de réalisation préféré, l'élément biomécanique est fixé à une partie
avant de lit de pied, ladite partie avant de lit de pied étant formé dans un matériau
différent du matériau de l'élément biomécanique.
[0040] La semelle associe ainsi dans une même unité technique des matériaux spécifiques
pour réaliser l'élément biomécanique, l'élément amortisseur et la partie avant du
lit de pied.
[0041] Selon un second aspect, l'invention concerne une chaussure comportant une semelle
telle que décrite précédemment.
[0042] La chaussure selon l'invention présente des caractéristiques et avantages analogues
à ceux décrits ci-dessus en relation avec la semelle.
[0043] La chaussure selon l'invention est ainsi équipée d'une semelle de grand confort,
bien adaptée à la marche ou à la station debout prolongé.
[0044] La semelle selon l'invention est particulièrement bien adaptée à équiper une chaussure
de type tong ou sandale, mais trouve aussi son application dans tout type de chaussures,
ouvertes ou fermées.
[0045] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description
ci-après.
[0046] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :
la figure 1 est une vue schématique en perspective éclatée d'une chaussure selon un
mode de réalisation de l'invention ;
la figure 2 est une vue schématique de dessus d'un élément biomécanique de la semelle
de la chaussure illustrée à la figure 1 ;
la figure 3 est une vue schématique de dessous de l'élément biomécanique de la semelle
de la chaussure illustrée à la figure 1 ;
la figure 4 est une vue en coupe transversale médiane selon la ligne A-A de l'élément
biomécanique la figure 2 ;
la figure 5 est une vue de profil externe de l'élément biomécanique de la figure 2
;
la figure 6 est une vue de profil interne de l'élément biomécanique de la figure 2
;
la figure 7 est une en perspective arrière de l'élément biomécanique de la figure
2 ;
la figure 8 est une vue de dessus schématique illustrant l'association de l'élément
biomécanique de la figure 2 à une partie avant de lit de pied de la semelle de la
chaussure illustrée à la figure 1 ;
la figure 9 est une vue de profil externe illustrant l'association de l'élément biomécanique
de la figure 2 à une partie avant de lit de pied de la semelle de la chaussure illustrée
à la figure 1 ; et
la figure 10 est une vue de profil interne illustrant l'association de l'élément biomécanique
de la figure 2 à une partie avant de lit de pied de la semelle de la chaussure illustrée
à la figure 1.
[0047] Les figures illustrent de manière non limitative une chaussure pour pied droit d'une
paire de chaussures. Sur les dessins, les mentions "avant", "arrière", "interne" et
"externe" ont été ajoutées pour faciliter la lecture et le repérage des différents
éléments décrits.
[0048] Bien entendu, la chaussure pour pied gauche d'une paire de chaussures selon l'invention
est réalisée de manière symétrique.
[0049] Par ailleurs, les dessins sont schématiques et les dimensions et les ratios sur les
figures ne doivent pas être considérés comme strictement à l'échelle.
[0050] On va décrire tout d'abord en référence à la figure 1 une chaussure selon un exemple
de réalisation de l'invention.
[0051] Dans ce mode de réalisation, et de manière non limitative, la chaussure est une chaussure
ouverte, du type tong.
[0052] Dans la suite de la description, la chaussure illustrée et décrite du type tong,
comporte des moyens de maintien du pied de l'utilisateur comprenant une bride en Y,
munie d'une patte d'entredoigt adaptée à s'insérer entre le premier et le deuxième
orteil de l'utilisateur. Ces moyens de maintien sont classiques et n'ont pas besoin
d'être décrits plus en détail ici. En particulier, ils peuvent être du type de ceux
décrits dans le document
FR 3 083 407.
[0053] Bien entendu, les moyens de maintien pourraient être différents et être formés d'une
ou plusieurs lanières s'étendant transversalement par rapport à la semelle, formant
une chaussure du type sandale ou claquette.
[0054] Ainsi, lors de la marche, le pied de l'utilisateur se soulève de la semelle, au moins
au niveau du talon et d'une partie de la voûte plantaire ou medio-pied, seule la partie
avant du pied étant maintenue à la semelle par les moyens de maintien du type bride
ou lanière.
[0055] Comme illustré à la figure 1, la chaussure 1 comprend ainsi une semelle 10 et des
moyens de maintien 20 de la partie avant du pied d'un utilisateur à la semelle 10.
[0056] La semelle 10 comprend une couche de marche 11 adaptée à être en contact avec le
sol.
[0057] Cette couche de marche est également appelée dans la suite de la description semelle
première 11.
[0058] La semelle première 11 est réalisée généralement en caoutchouc dur, capable de résister
à des contraintes de frottement, de compression, de cisaillement, communément retrouvées
dans la marche, et ce quel que soit le type de terrain (bitume, gravier, sable, terre).
[0059] La semelle première 11 peut être réalisée en Thermoplastique Poly Uréthane (TPU),
en Ethylène-Acétate de Vinyle (EVA) ou en Poly Uréthane (PU).
[0060] La semelle première 11 est relativement fine et, par exemple, présente une épaisseur
comprise entre 1 et 1,5 mm, et de manière non limitative égale à 1,2 mm.
[0061] La face inférieure de la semelle première 11 peut être de manière connue pourvue
de moyens antidérapants et être marquée par un logo de la marque et/ou une indication
de la pointure de la chaussure.
[0062] La face supérieure de la semelle première 11 est munie d'un rebord périphérique 111,
en saillie du plan formé par la face supérieure de la semelle première 11. Ce rebord
périphérique 111 forme un mur ou paroi d'emboitement pour une semelle intermédiaire
13 qui sera décrite ci-après.
[0063] La semelle 10 comporte en outre une couche de propreté 12, appelée également semelle
de recouvrement 12 dans la suite de la description.
[0064] La semelle de recouvrement 12 est adaptée à être en contact avec le pied d'un utilisateur.
[0065] Elle doit ainsi être composée d'un matériau adapté à être en contact avec le pied.
[0066] A titre non limitatif, des matériaux à mémoire de forme peuvent être utilisés. La
semelle de recouvrement 12 peut être customisable afin de rester dans le style et
l'identité de la marque de la chaussure.
[0067] De préférence, le matériau utilisé pour la semelle de recouvrement 12 est imperméable
et ne glisse pas au contact de l'eau. Il doit en outre résister à la chaleur et au
rayonnement ultra-violet.
[0068] Finalement, le matériau utilisé doit également présenter des propriétés bactéricides
et fongicides, rester inodore après utilisation et ne pas échauffer le pied quel que
soit le type de peau.
[0069] La semelle de recouvrement 12 doit également résister aux contraintes de compression,
cisaillement et étirement.
[0070] De préférence, le matériau utilisé pour la semelle de recouvrement 12 est une matière
naturelle ou une matière expansée micro-cellulaire.
[0071] Comme bien illustré à la figure 1, la semelle 10 comprend une couche médiane technique
13, également dénommée ci-après semelle intermédiaire 13.
[0072] Cette semelle intermédiaire 13 a pour fonction de contrôler le pied lors de la marche
et d'assurer ainsi le confort du pied dans la chaussure.
[0073] On rappelle que la marche se décompose selon trois phases d'appui :
une première phase dite taligrade, correspondant à l'attaque du pas sur le sol ;
une seconde phase dite plantigrade, correspondant au déroulé du pied au sol ; et
une troisième phase dite digitigrade, correspondant à la phase de propulsion du pied
afin de passer le pas.
[0074] La semelle intermédiaire 13 est disposée entre la couche de propreté 12 et la couche
de marche 11.
[0075] Elle comprend principalement un élément biomécanique 130, qui forme également une
partie arrière de lit de pied de la semelle 10, également dénommé en terminologie
anglo-saxonne «
footbed » arrière.
[0076] La semelle intermédiaire 13 comprend également une partie avant de lit de pied 140
de la semelle 10, également dénommé en terminologie anglo-saxonne «
footbed » avant.
[0077] La semelle intermédiaire 13 comprend en outre un élément amortisseur 150 destiné
à être placé au niveau du talon du pied et à amortir l'attaque du pas sur le sol.
[0078] L'élément biomécanique 130 est disposé entre la couche de propreté 12 et la couche
de marche 11.
[0079] L'élément biomécanique 130 comprend dans ce mode de réalisation trois éléments de
soutien du pied, formés dans une pièce unique et en un même matériau. L'élément biomécanique
130 est ainsi placé en saillie sur le plan formé par la semelle de marche 11.
[0080] Comme visible aux figures 2 et 3, un premier élément de soutien 131 est une portion
de matière adaptée à être disposée sous la tête du premier métatarsien du pied, nommée
Sous Capital du Premier Métatarsien (SCM1) ou encore communément appelée antécapital.
[0081] Ce premier élément de soutien 131 permet de soutenir la première tète métatarsienne
du pied lors de la phase de propulsion, afin d'en diminuer le bras de levier et optimiser
la propulsion du pied lors de la marche. Il permet de limiter les effets de contraintes
sur la tête du premier métatarsien du pied lors du déroulé du pas. Le bras de levier
de cette articulation est ainsi diminué, ce qui limite les effets de contrainte articulaire
et musculaire. Par ce biais, le pied fatigue nettement moins lors de la marche.
[0082] Un deuxième élément de soutien 132 est une portion de matière adaptée à être disposée
dans la région de la voûte plantaire interne du pied ou hémi-coupole interne (HCI)
du pied.
[0083] Un troisième élément de soutien 133 est une portion de matière disposée en contre-appui
externe de la semelle 10 ou hémi-coupole externe (HCE).
[0084] La jonction du deuxième élément de soutien 132 et du troisième élément de soutien
133 forme un soutien de la voûte médiane longitudinale du pied.
[0085] Plus précisément, comme bien illustré à la figure 4, la portion de matière du troisième
élément de soutien 133, disposée en contre-appui externe de la semelle 10, est située
sensiblement en vis-à-vis selon une direction transversale Y de la semelle 10 (voir
figure 2), de la portion de matière du deuxième élément de soutien 132 adaptée à être
disposée dans la région de la voûte plantaire interne du pied.
[0086] L'élément biomécanique 130 est concave transversalement, selon la direction transversale
Y de la semelle 10.
[0087] Dans le plan transversal médian de la semelle 10, la hauteur maximale H2 correspondant
au sommet S2 du deuxième élément de soutien 132 est égale par exemple à 29 mm dans
ce mode de réalisation.
[0088] Typiquement, la hauteur maximale H2 du deuxième élément de soutien 132 peut être
comprise entre 5 et 60 mm.
[0089] La hauteur maximale H3 correspondant au sommet S3 du troisième élément de soutien
133 est égale par exemple à 30 mm dans ce mode de réalisation.
[0090] La hauteur maximale H3 du troisième élément de soutien 133 peut être comprise entre
2 et 30 mm.
[0091] Comme visible également aux figures 5 et 6, le premier élément de soutien 131 est
plan et présente une épaisseur e de l'ordre de 2 mm dans ce mode de réalisation.
[0092] Typiquement, l'épaisseur e du premier élément de soutien 131 peut être comprise entre
1 et 8 mm.
[0093] La largeur T de l'élément biomécanique 130 dans le plan de coupe transversale médian
de la semelle est à titre d'exemple, pour une pointure de taille 46, égale à 8,1 cm.
[0094] La hauteur h de l'élément du médio-pied 130 varie dans la direction longitudinale
X, entre l'arrière et l'avant.
[0095] La hauteur h de l'élément du medio-pied 230 peut être comprise entre 2 mm et 170
mm.
[0096] Bien entendu, la hauteur H2, H3 des sommets S2, S3 et le degré de la concavité dans
le plan de coupe transversale de la semelle varient de manière homothétique en fonction
des modèles et des pointures.
[0097] Par ailleurs, la partie médiane de l'élément biomécanique 130, à la jonction du deuxième
élément de soutien 132 et du troisième élément de soutien 133, est convexe de l'arrière
vers l'avant de la semelle 10.
[0098] L'élément biomécanique 130 comporte ainsi trois voutes de soutien de la plante du
pied : une voûte interne (hémi-coupole interne HC1) qui permet un contrôle amélioré
de l'effet de supination (rotation interne) du pied lors du déroulé du pas et contrôle
et soutien l'arche interne du pied lorsque le pied est à plat sur le sol ; une voûte
externe (hémi-coupole externe HCE) qui soutient la voûte externe du pied lorsque le
pied est à plat sur le sol et permet un contrôle latéral et une stabilité de la cheville
lors de la marche; et une voûte médio-longitudinale, à la jonction du deuxième élément
de soutien 132 et du troisième élément de soutien 133, qui se place sous la voûte
médiane du pied tendue entre le talon et l'avant-pied et limite les effets de traction
sur les différentes parties constituant la voûte plantaire, lors de la marche.
[0099] De manière générale, l'élément biomécanique 130 permet de contrôler le pied au moment
du déroulé du pas. Le pied possède une voûte plantaire qui, sous l'effet du poids
du corps et de la vitesse de déplacement, subit un affaissement interne appelé pronation.
En contrôlant cet effet pronatoire et en utilisant le premier élément de soutien 131
et le deuxième élément de soutien 132, il est possible d'éviter un tel affaissement
interne. Le troisième élément de soutien du pied 133 permet de réaliser un contre
appui externe afin d'assurer la stabilité latérale du pied.
[0100] L'élément biomécanique 130 comporte en outre une portion arrière 134 adaptée à être
disposée dans la région du talon de la semelle.
[0101] Comme visible à la figure 7, la portion arrière 134 s'étend dans le prolongement
du deuxième élément de soutien 132, du troisième élément de soutien 133 et de la jonction
formant un soutien de la voûte médiane longitudinale du pied.
[0102] La portion arrière 134 comprend une surface supérieure 134a adaptée à être en contact
avec le talon du pied et un rebord périphérique 134b en saillie de la surface supérieure
134a de la portion arrière 134.
[0103] La portion arrière 134 forme ainsi une cuvette talonnière qui permet d'augmenter
l'effet de confort d'accueil et la répartition des charges sous le talon, notamment
pendant la station debout prolongée.
[0104] La portion arrière 134 de l'élément biomécanique 130 permet d'assurer une continuité
de l'élément biomécanique 130 entre le talon et le medio-pied pendant la marche, évitant
ainsi une sensation de séparation ou de coupure de la semelle intermédiaire 13 entre
les parties arrière et médiane pendant la marche.
[0105] Dans le plan de la semelle première 11, l'élément biomécanique 130 s'étend entre
la partie arrière du talon et la limite rétro-capitale des quatre dernières têtes
métatarsiennes (M2, M3, M4, M5) tout en se prolongeant sous la première tête métatarsienne
(M1) de manière plane pour se terminer en arrière de la première phalange du gros
orteil.
[0106] De préférence, le rebord périphérique 134b de la portion arrière 134 s'étend dans
la continuité des bords périphériques respectivement du deuxième élément de soutien
132 et du troisième élément de soutien 133, correspondants aux sommets S2 et S3 respectivement
du deuxième élément de soutien 132 et du troisième élément de soutien 133.
[0107] Comme visible aux figures 5, 6 et 7, la portion arrière 134 de l'élément biomécanique
130 a une hauteur maximale H4, légèrement supérieure à la hauteur maximale H2, H3
du deuxième élément de soutien 132 et du troisième élément de soutien 133. A titre
d'exemple, la hauteur maximale H4 de la portion arrière 134 est égale à 32 mm dans
ce mode de réalisation.
[0108] La hauteur maximale H4 de la portion arrière 134 peut être comprise entre 10 et 180
mm.
[0109] Comme visible aux figures 6 et 7, l'élément biomécanique 130 présente ainsi un profil
interne et un profil externe de hauteur variable, diminuant progressivement de la
hauteur maximale H4 de la portion arrière jusqu'à l'avant de l'élément biomécanique
130.
[0110] Du côté du profil externe de l'élément biomécanique 130 illustré à la figure 5, l'élément
biomécanique 130 est formé de la portion arrière 134 et du troisième élément de soutien
133. La hauteur maximale de ce profil externe diminue progressivement de la hauteur
maximale H4 de la portion arrière 134 jusqu'à une hauteur minimale H5 de l'extrémité
avant du troisième élément de soutien 133. La hauteur minimale H5 de l'extrémité avant
du troisième élément de soutien 133 est égale à 20 mm dans ce mode de réalisation.
[0111] La hauteur minimale H5 de l'extrémité avant du troisième élément de soutien 133 peut
être comprise entre 4 et 40 mm.
[0112] L'extrémité avant du troisième élément de soutien 133 comporte une gorge 133' dont
le rôle sera décrit ci-après en relation avec la partie avant de lit de pied 140 de
la semelle 10.
[0113] Du côté du profil interne de l'élément biomécanique 130 illustré à la figure 6, l'élément
biomécanique 130 est formé de la portion arrière 134, du deuxième élément de soutien
132 et du premier élément de soutien 131. La hauteur maximale de ce profil externe
diminue progressivement de la hauteur maximale H4 de la portion arrière 134 jusqu'à
la hauteur minimale H6 de l'extrémité avant du deuxième élément de soutien 132. La
hauteur minimale H6 de l'extrémité avant du deuxième élément de soutien 132 est égale
à 19 mm dans ce mode de réalisation.
[0114] La hauteur minimale H6 de l'extrémité avant du deuxième élément de soutien 132 peut
être comprise entre 4 et 40 mm.
[0115] L'extrémité avant du deuxième élément de soutien 132 est prolongée par le premier
élément de soutien 131.
[0116] Le deuxième élément de soutien 132 est ainsi raccordé vers l'avant au premier élément
de soutien 131, au niveau d'une zone de raccordement D formant un décroché de concavité
inversée par rapport à la forme convexe du deuxième élément de soutien 132.
[0117] L'extrémité avant du deuxième élément de soutien 132 et le premier élément de soutien
131 comportent un évidement 132' dont le rôle sera décrit ci-après en relation avec
la partie avant de lit de pied 140 de la semelle 10.
[0118] La portion arrière 134 comporte une cavité 135 configurée pour loger l'élément amortisseur
150.
[0119] Il est ainsi possible de placer dans l'épaisseur de l'élément biomécanique 130 un
élément amortisseur 150 de forme et d'épaisseur choisies.
[0120] La cavité 135 peut avoir une profondeur P assez grande pour loger un élément amortisseur
150 d'épaisseur suffisante pour amortir le talon lors de l'attaque du pas sur le sol.
[0121] Comme visible à la figure 7, la profondeur P est définie par la distance séparant
le fond de la cavité 135 et l'ouverture formée par la cavité 135 dans la surface supérieure
134a de la portion arrière 134.
[0122] Dans cet exemple de réalisation, la profondeur P de la cavité 135 dans une direction
perpendiculaire Z à l'élément biomécanique 130 peut être comprise entre 2 et 20 mm,
et par exemple entre 4 et 10 mm, de préférence entre 5 et 8 mm, et à titre d'exemple
égale à 6 mm.
[0123] L'élément amortisseur 150 est logé dans la cavité 135, en contact avec le fond de
la cavité 135.
[0124] De préférence, l'élément amortisseur 150 logé dans la cavité 135 affleure l'ouverture
de la cavité 135 dans la surface supérieure 134a de la portion arrière 134 de l'élément
biomécanique 130.
[0125] Ainsi, l'élément amortisseur 150 forme une continuité de surface plane dans le plan
formé par la surface supérieure 134a de la portion arrière 134 sous le talon de l'utilisateur.
[0126] L'épaisseur de l'élément amortisseur 150 dans la direction perpendiculaire Z à l'élément
biomécanique 130 est alors sensiblement égale à la profondeur P de la cavité 135.
[0127] Cet élément amortisseur 150 est dans cet exemple de réalisation de forme cylindrique
à section transversale ovale.
[0128] Bien entendu, la forme de cet élément amortisseur 150 peut être différente, et par
exemple, être de forme cylindrique à section transversale circulaire ou en en forme
de goutte ou encore en forme de fer à cheval.
[0129] Le positionnement de l'élément amortisseur 150 dans la cavité 135 de la partie arrière
134 de l'élément biomécanique est tel que l'amortissement débute à l'attaque du talon
au sol, c'est-à-dire à la partie postéro-externe du talon.
[0130] L'élément amortisseur 150 forme ainsi un insert au niveau du talon. Il s'étend de
préférence sous la surface plantaire du talon et se termine à la partie antérieure
du talon.
[0131] Alternativement, l'élément amortisseur 150 peut former une légère surépaisseur sur
la surface supérieure 134a de la portion arrière 134 lorsqu'il est positionné dans
la cavité 135 de l'élément biomécanique 130.
[0132] A titre d'exemple non limitatif, lorsque la cavité 135 a une profondeur P de l'ordre
de 6 mm, l'épaisseur de l'élément amortisseur 150 peut être de l'ordre 8 mm et former
une surépaisseur de 2mm sur la surface supérieure 134a de la portion arrière 134,
sous le talon.
[0133] Ainsi, l'élément amortisseur 150 correspond en terme anatomique à un élément biomécanique
actif, de la partie postérieure du talon à la partie antérieure du talon, lors de
l'attaque du pas au sol ou pendant la station debout.
[0134] Il limite les forces de restitution du sol au moment de l'impact du pied lors de
la phase taligrade et il diminue ainsi les risques de lésion liés à ce phénomène.
[0135] L'élément amortisseur 150 peut être réalisé dans un matériau différent du matériau
de l'élément biomécanique 130.
[0136] Le choix du matériau de l'élément amortisseur 150 est guidé par deux fonctions :
confort d'accueil du pied et amorti lors de l'attaque du pas au sol.
[0137] Il peut ainsi être réalisé en un matériau amortisseur du type d'un Thermoplastique
Poly Uréthane (TPU) choisi pour des propriétés d'amortissement, appelé TPU Absorb.
[0138] L'élément amortisseur 150 peut par exemple est réalisé en Noène
® ou Sorbothane
®.
[0139] L'élément biomécanique 130 peut être réalisé en un matériau du type Ethyl Vinyl Acétate
(EVA), Poly Uréthane (PU), Poly Ethylène (PE) ou Thermoplastique Poly Uréthane (TPU)
ou toute autre matière adaptée.
[0140] De préférence, il est réalisé en TPU semi-rigide pour une bonne répartition des charges
dans la semelle et un bon contrôle de l'appui du pied.
[0141] Sa densité varie de 120 kg/m3 à 150 kg/m3.
[0142] Par ailleurs, sa dureté Shore A est comprise entre 25 et 90, de préférence entre
40 et 80, et préférentiellement entre 50 et 70.
[0143] Comme illustré aux figures 8 à 10, l'élément biomécanique 130 est fixé à une partie
avant de lit de pied 140.
[0144] La partie avant de lit de pied 140 est de préférence formé dans un matériau différent
du matériau de l'élément biomécanique 130.
[0145] La partie avant de lit de pied 140 peut être réalisé en Thermoplastique Poly Uréthane
(TPU), choisi pour ses propriétés de restitution d'énergie, appelé TPU Rebond.
[0146] Comme illustré aux figures 9 et 10, la partie avant de lit de pied 140 s'étend dans
le prolongement de l'élément biomécanique 130.
[0147] Elle a une forme sensiblement plane et comporte des surépaisseurs de matière, de
forme complémentaire d'une part à la gorge 133' formée à l'avant du troisième moyen
de soutien 133 et d'autre part à l'évidement 132' formé à l'extrémité avant du deuxième
moyen de soutien et du premier moyen de soutien 131.
[0148] La partie avant de lit de pied 140 s'étend ainsi partiellement sous l'élément biomécanique
130 et prolonge la semelle intermédiaire 13 vers l'avant de la semelle 10. La partie
avant de lit de pied 140 apporte une aide à la propulsion de l'avant du pied lors
de la marche.
[0149] La partie avant de lit de pied 140 et l'élément biomécanique 130 peuvent être fixés
l'un à l'autre par moulage plastique.
[0150] En associant la partie avant de lit de pied 140 à l'élément biomécanique 130, on
crée une unité technique de la semelle intermédiaire 13.
[0151] La chaussure 1 ainsi formée présente la particularité d'avoir une semelle intermédiaire
13 qui, tout en formant une unité technique, peut être composée de trois types de
matériaux à propriétés biomécaniques et densités différentes.
[0152] Par ailleurs, la fabrication de la semelle intermédiaire 13 est facilitée et moins
coûteuse, en permettant d'utiliser un moule unique pour accueillir l'élément biomécanique
130, la partie avant de lit de pied 140 et l'élément amortisseur 150.
[0153] Les différentes couches ou semelles distinctes 11, 12, 13 sont associées entre elles,
par collage par exemple.
[0154] On peut de manière non limitative utiliser par exemple une soudure par ultrasons
pour solidariser la semelle première 11, la semelle de recouvrement 12 et la semelle
intermédiaire 13.
[0155] Bien entendu, les exemples de réalisation donnés ci-dessus ne sont pas limitatifs.
[0156] La semelle intermédiaire 13 décrite précédemment n'est qu'un mode de réalisation
possible de l'invention. Les moyens de maintien du pied à l'avant de la chaussure
pourraient également coopérer avec des moyens de maintien à l'arrière du pied (non
illustrés).
[0157] Comme indiqué précédemment, la semelle 10 peut être intégrée dans tout type de chaussure,
ouverte ou fermée.