[0001] L'invention concerne un procédé de fonctionnement d'un dispositif d'échappement horloger.
L'invention concerne encore un dispositif d'échappement horloger. L'invention concerne
encore un mouvement horloger comprenant un tel dispositif. L'invention concerne enfin
une pièce d'horlogerie comprenant un tel dispositif ou un tel mouvement horloger.
L'invention concerne aussi un dispositif de transmission et une pièce d'horlogerie
comprenant un tel dispositif de transmission.
[0002] Les dispositifs d'échappement connus tels que l'échappement à ancre suisse ou l'échappement
de type Robin, décrit par exemple au sein du
brevet EP1122617B1, comportent classiquement un mobile d'échappement, ainsi qu'un bloqueur. Le mobile
d'échappement est constitué d'un premier pignon d'échappement étant en prise ou prenant
part au rouage de finissage d'un mouvement d'horlogerie et d'une roue d'échappement
prévue pour coopérer par contact avec le bloqueur qui est lui-même prévu pour coopérer
par contact avec un oscillateur, notamment un balancier-spiral, en particulier une
cheville de plateau d'un balancier-spiral. En phase de dégagement, la cheville de
plateau actionne directement le bloqueur, par le biais d'une fourchette de bloqueur,
qui agit lui-même directement à l'encontre de la roue d'échappement. De tels dispositifs
d'échappement présentent des rendements relativement faibles, de l'ordre de 30% à
40%.
[0003] Le but de l'invention est de fournir un dispositif de transmission mécanique et un
dispositif d'échappement horloger permettant de remédier aux inconvénients mentionnés
précédemment et d'améliorer les dispositifs de transmission mécanique et les dispositifs
d'échappement horlogers connus de l'art antérieur. En particulier, l'invention propose
un dispositif de transmission mécanique et un dispositif d'échappement dont le rendement
mécanique est amélioré.
[0004] Un dispositif de transmission mécanique selon l'invention est défini par la revendication
1.
[0005] Différents modes d'exécution du dispositif de transmission mécanique sont définis
par les revendications dépendantes 2 à 5.
[0006] Une pièce d'horlogerie relative à l'invention est définie par la revendication 6.
[0007] Selon un autre aspect de l'invention, des objets sont définis par les propositions
qui suivent :
- 1. Procédé de fonctionnement d'un dispositif d'échappement (400 ; 400' ; 400" ; 400*)
interposé entre un mobile (1b ; 1b' ; 1b" ; 1b*) de rouage de finissage et un oscillateur
(4, 5), le dispositif d'échappement comprenant un premier mobile (1 ; 1' ; 1" ; 1*)
d'échappement pivoté selon un premier axe (A1 ; A1' ; A1" ; A1*), un deuxième mobile
(2 ; 2' ; 2" ; 2*) d'échappement pivoté selon un deuxième axe (A2 ; A2' ; A2" ; A2*)
et un bloqueur (3 ; 3' ; 3" ; 3*),
- le procédé comprenant une phase de dégagement, dans laquelle on applique simultanément
sur le deuxième mobile d'échappement :
▪ un premier effort (F2 ; F20 ; F21 ; F22) du premier mobile d'échappement, et
▪ un deuxième effort (F3 ; F30 ; F31 ; F32) du bloqueur, l'intensité du deuxième effort
étant inférieure à l'intensité du premier effort, notamment l'intensité du deuxième
effort étant inférieure à 0,5 fois, voire inférieure à 0,3 fois, voire inférieure
à 0,2 fois, l'intensité du premier effort.
- 2. Procédé de fonctionnement selon la proposition 1, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre une phase d'impulsion dans laquelle le premier mobile d'échappement applique,
directement sur l'oscillateur ou directement sur le deuxième mobile d'échappement,
un troisième effort dirigé sensiblement orthoradialement relativement à l'axe du premier
mobile d'échappement ou à l'axe du deuxième mobile d'échappement ou à l'axe de l'oscillateur.
- 3. Procédé de fonctionnement selon la proposition 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il
comprend une phase d'impulsion dans laquelle le deuxième mobile d'échappement applique,
directement sur l'oscillateur ou directement sur le bloqueur, un quatrième effort
dirigé sensiblement orthoradialement relativement à l'axe du deuxième mobile d'échappement
ou à l'axe du bloqueur ou à l'axe de l'oscillateur.
- 4. Procédé de fonctionnement selon l'une des propositions 1 à 3, caractérisé en ce
qu'il comprend en outre une phase d'impulsion dans laquelle l'intensité du couple
transmis du premier mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement ou à un
oscillateur lors de la phase d'impulsion est supérieure à 1,5 fois, voire supérieure
à 2 fois, l'intensité du couple transmis du premier mobile d'échappement au deuxième
mobile d'échappement lors d'une phase de dégagement.
- 5. Dispositif d'échappement (400 ; 400' ; 400" ; 400*) comprenant un premier mobile
(1 ; 1' ; 1" ; 1*) d'échappement, un deuxième mobile (2 ; 2' ; 2" ; 2*) d'échappement
et un bloqueur (3 ; 3' ; 3" ; 3*), le deuxième mobile d'échappement étant interposé
entre le premier mobile d'échappement et le bloqueur, notamment le deuxième mobile
d'échappement coopérant par contact avec le premier mobile d'échappement d'une part
et avec le bloqueur d'autre part.
- 6. Dispositif d'échappement selon la proposition 5, caractérisé en ce que le premier
mobile d'échappement, le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur sont conformés
et agencés de sorte qu'en phase de dégagement du dispositif d'échappement, un effort
du bloqueur asservi par l'oscillateur (4, 5) est transmis au premier mobile d'échappement
par l'intermédiaire du deuxième mobile d'échappement.
- 7. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 5 et 6, caractérisé en ce
que le premier mobile d'échappement, le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur
sont conformés et agencés de sorte qu'en phase de dégagement du dispositif d'échappement,
un premier effort du premier mobile d'échappement est appliqué sur le deuxième mobile
d'échappement et un deuxième effort du bloqueur est appliqué sur le deuxième mobile
d'échappement, l'intensité du deuxième effort étant inférieure à l'intensité du premier
effort, notamment l'intensité du deuxième effort étant inférieure à 0,5 fois, voire
inférieure à 0,3 fois, voire inférieure à 0,2 fois, l'intensité du premier effort.
- 8. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 5 à 7, caractérisé en ce
que le premier mobile d'échappement, le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur
sont conformés et agencés de sorte qu'en phase d'impulsion du dispositif d'échappement
:
- un troisième effort du premier mobile d'échappement appliqué directement sur le deuxième
mobile d'échappement ou appliqué directement sur un oscillateur (4, 5) est dirigé
sensiblement orthoradialement relativement à l'axe (A1 ; A1' ; A1" ; A1*) du premier
mobile d'échappement ou à l'axe (2a' ; 2a" ; 2a*) du deuxième mobile d'échappement
ou à l'axe (A4 ; A4' ; A4" ; A4*) de l'oscillateur ; et/ou
- un quatrième effort du deuxième mobile d'échappement appliqué directement sur le bloqueur
ou appliqué directement sur un oscillateur est dirigé sensiblement orthoradialement
à l'axe (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) du deuxième mobile d'échappement ou à l'axe (A3 ; A3'
; A3" ; A3*) du bloqueur ou à l'axe (A4 ; A4' ; A4" ; A4*) de l'oscillateur.
- 9. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 5 à 8, caractérisé en ce
que le deuxième mobile (2 ; 2' ; 2" ; 2*) d'échappement est un deuxième pignon (2b)
ou en ce que le deuxième mobile (2' ; 2" ; 2*) d'échappement comprend un deuxième
pignon (2b' ; 2b" ; 2b*) et une deuxième roue (2a' ; 2a" ; 2a*).
- 10. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 5 à 8, caractérisé en ce
que le deuxième mobile (2 ; 2' ; 2" ; 2*) d'échappement comprend un deuxième pignon
(2b' ; 2b" ; 2b*), le deuxième pignon étant agencé pour coopérer avec le premier mobile
d'échappement, le premier mobile d'échappement, notamment une première roue du premier
mobile d'échappement, présentant un diamètre supérieur, notamment plus de 1,5 fois
supérieur, voire plus de 2 fois supérieur, au diamètre du deuxième pignon du deuxième
mobile (2 ; 2' ; 2" ; 2*) d'échappement.
- 11. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 5 à 10, caractérisé en ce
que le deuxième mobile (2 ; 2' ; 2" ; 2*) d'échappement comprend des surfaces d'impulsion
(201 b' ; 201 b" ; 201b*) orientées au moins sensiblement radialement relativement
à l'axe (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) du deuxième mobile d'échappement et/ou des surfaces
de repos (200b ; 200b' ; 200b" ; 200b*) orientées en formant un angle (β ; β' ; β"
; β*) compris entre 15° et 50°, voire entre 20° et 45° entre la tangente à la surface
et un vecteur orthoradial (O2 ; O2'; O2"; O2*) relativement à l'axe (A2 ; A2' ; A2"
; A2*) du deuxième mobile d'échappement au niveau de la surface de repos et/ou en
ce que le bloqueur comprend des surfaces d'impulsion (31b"; 301b*, 311b*) orientées
au moins sensiblement radialement relativement à l'axe du bloqueur (A3 ; A3' ; A3"
; A3*) et/ou des surfaces de repos (30b, 30c ; 30b', 30c' ; 30b", 30c" ; 30b*, 30c*)
orientées au moins sensiblement orthoradialement relativement à l'axe du bloqueur
(A3 ; A3' ; A3" ; A3*).
- 12. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 9 à 10, caractérisé en ce
que la deuxième roue comprend des surfaces d'impulsion (201a") orientées au moins
sensiblement orthoradialement relativement à l'axe du deuxième mobile (A2 ; A2' ;
A2" ; A2*) et/ou des surfaces de repos (200a") orientées au moins sensiblement radialement
à l'axe du deuxième mobile (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) et/ou en ce que le deuxième pignon
comprend des surfaces d'impulsion (201b' ; 201b"; 201b*) orientées au moins sensiblement
radialement relativement à l'axe du deuxième mobile (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) et/ou des
surfaces de repos (200b ; 200b' ; 200b" ; 200b*) orientées en formant un angle (β;
β' ; β" ; β*) compris entre 15° et 50°, voire entre 20° et 45° entre la tangente à
la surface et un vecteur orthoradial (O2; O2'; O2"; O2*) relativement à l'axe du deuxième
mobile (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) au niveau de la surface de repos.
- 13. Dispositif d'échappement selon l'une des propositions 5 à 12, caractérisé en ce
que le premier mobile d'échappement, le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur
sont conformés et agencés de sorte qu'en phase de dégagement du dispositif d'échappement,
un premier effort (F2 ; F20 ; F21 ; F22) du premier mobile d'échappement sur le deuxième
mobile d'échappement en un premier point de contact forme un angle (α ; α' ; α" ;
α*) inférieur à 50°, voire inférieur à 30°, voire inférieur à 20° avec un vecteur
radial (D ; D' ; D" ; D*) relativement à l'axe du deuxième mobile d'échappement (A2
; A2' ; A2" ; A2*) au premier point de contact et/ou en ce que le premier mobile d'échappement,
le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur sont conformés et agencés de sorte
qu'en phase de dégagement :
- une demi-droite ayant pour origine l'axe (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) du deuxième mobile
d'échappement et passant par un premier point de contact où s'applique un premier
effort (F2 ; F20 ; F21 ; F22) du premier mobile d'échappement sur le deuxième mobile
d'échappement ; et
- une demi-droite ayant pour origine l'axe (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) du deuxième mobile
d'échappement et passant par l'axe (A1 ; A1' ; A1" ; A1*) du deuxième mobile d'échappement
;
forment un angle supérieur à 10°, voire supérieur à 20°, voire supérieur à 30° ;
et/ou
- une demi-droite ayant pour origine l'axe (A1 ; A1' ; A1" ; A1*) du premier mobile
d'échappement et passant par l'axe (A2 ; A2' ; A2" ; A2*) du deuxième mobile d'échappement
; et
- une demi-droite ayant pour origine l'axe (A1 ; A1' ; A1" ; A1*) du premier mobile
d'échappement et passant par un premier point de contact où s'applique un premier
effort (F2 ; F20 ; F21 ; F22) du premier mobile d'échappement sur le deuxième mobile
d'échappement ;
forment un angle supérieur à 5°, voire supérieur à 10°, voire supérieur à 20°.
- 14. Mouvement horloger (500 ; 500' ; 500" ; 500*) comprenant un dispositif d'échappement
selon l'une des propositions 5 à 13, notamment comprenant un rouage de finissage (1b'
; 1b" ; 1b*), un oscillateur (4, 5) et un dispositif d'échappement selon l'une des
propositions 5 à 13, le dispositif d'échappement étant interposé entre le rouage de
finissage et l'oscillateur.
- 15. Pièce d'horlogerie (600 ; 600' ; 600" ; 600*) comprenant un dispositif d'échappement
selon l'une des propositions 5 à 13 ou un mouvement horloger selon la proposition
14.
[0008] Les figures annexées représentent, à titre d'exemples, deux modes de réalisation
d'une pièce d'horlogerie selon l'invention.
La figure 1 est une vue schématique d'un premier mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie
selon l'invention comprenant une première variante d'un premier mode de réalisation
d'un échappement dans une première position de repos.
La figure 2 est une vue de la première variante du premier mode de réalisation de
l'échappement dans une deuxième position.
La figure 3 est une vue de la première variante du premier mode de réalisation de
l'échappement dans une troisième position de repos.
La figure 4 est une vue de la première variante du premier mode de réalisation de
l'échappement dans une quatrième position.
La figure 5 est une vue de la première variante du premier mode de réalisation de
l'échappement dans une cinquième position d'impulsion.
La figure 6 est une vue de détail d'une première variante du bloqueur du premier mode
de réalisation de l'échappement.
La figure 7 est une vue de détail d'une deuxième variante du bloqueur du premier mode
de réalisation de l'échappement.
La figure 8 est une vue de détail d'une troisième variante du bloqueur du premier
mode de réalisation de l'échappement.
La figure 9 est une vue schématique d'une première variante d'un deuxième mode de
réalisation d'une pièce d'horlogerie selon l'invention comprenant une première variante
d'un deuxième mode de réalisation d'un échappement dans une première position de repos.
La figure 10 est une vue identique à la figure 9 sur laquelle les efforts de contact
ont été représentés.
La figure 11 est une vue de la première variante du deuxième mode de réalisation de
l'échappement dans une deuxième position d'impulsion.
La figure 12 est une vue schématique d'une deuxième variante du deuxième mode de réalisation
d'une pièce d'horlogerie selon l'invention comprenant deuxième variante du deuxième
mode de réalisation d'un échappement dans une première position de repos.
La figure 13 est une vue de la deuxième variante du deuxième mode de réalisation de
l'échappement dans une deuxième position d'impulsion.
La figure 14 est une vue schématique d'une troisième variante du deuxième mode d'une
pièce d'horlogerie selon l'invention comprenant une troisième variante du deuxième
mode de réalisation d'un échappement dans une première position de repos.
La figure 15 est une vue de la troisième variante du deuxième mode de réalisation
de l'échappement dans une deuxième position d'impulsion.
[0009] Un premier mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 600 est décrit ci-après en
référence aux figures 1 à 8. La pièce d'horlogerie est par exemple une montre, en
particulier une montre bracelet. La pièce d'horlogerie comprend un premier mode de
réalisation d'un mouvement horloger 500, en particulier un mouvement mécanique. Le
mouvement comprend une première variante d'un premier mode de réalisation d'un dispositif
d'échappement 400 disposé entre un rouage et un oscillateur 4, 5.
[0010] Le rouage est prévu pour relier un organe moteur, comme un barillet, à l'échappement.
Le rouage permet ainsi une transmission d'énergie de l'organe moteur à l'échappement.
L'échappement permet quant à lui de fournir de l'énergie à l'oscillateur afin d'entretenir
ses oscillations.
[0011] L'oscillateur est par exemple un oscillateur du type balancier 4 -spiral 5. Le balancier
est pivoté selon un axe A4.
[0012] Le dispositif d'échappement 400 comprend principalement un premier mobile 1 d'échappement
pivoté selon un axe A1, un deuxième mobile 2 d'échappement pivoté selon un axe A2
et un bloqueur 3 pivoté selon un axe A3. Le premier mobile d'échappement, le deuxième
mobile d'échappement et le bloqueur sont conformés et agencés de sorte que, dans une
phase de dégagement du dispositif d'échappement, un effort du bloqueur asservi par
l'oscillateur 4, 5 est transmis au premier mobile d'échappement par l'intermédiaire
du deuxième mobile d'échappement. Une phase de dégagement comporte notamment une phase
de dégagement des moyens de blocage du bloqueur de la denture du deuxième mobile 2
sous l'asservissement de l'oscillateur 4, 5, c'est-à-dire que les positions du bloqueur
sont déterminées par les positions de l'oscillateur.
[0013] Le premier mobile d'échappement 1 comprend une première roue d'échappement 1a susceptible
d'agir, directement ou non, sur l'oscillateur horloger. Un premier pignon 1b du rouage
de finissage est solidaire en rotation de la première roue d'échappement 1a, notamment
est fixé sur la première roue d'échappement 1a, en particulier est fixé coaxialement
sur la première roue d'échappement 1a.
[0014] Dans le premier mode de réalisation du dispositif d'échappement, le deuxième mobile
d'échappement comprend un seul et unique deuxième pignon d'échappement 2b.
[0015] Dans une variante privilégiée du premier mode de réalisation, le dispositif d'échappement
est un dispositif d'échappement à impulsion directe, dont le principe de fonctionnement
est assimilable à celui d'un dispositif d'échappement de type Robin. Celui-ci peut
par exemple être prévu pour coopérer avec un oscillateur de type balancier 4 -spiral
5.
[0016] La première roue 1a d'échappement est prévue pour actionner directement le balancier
4 -spiral 5 par l'intermédiaire d'une de ses dents qui, lors de chaque phase d'impulsion
du dispositif d'échappement, agit à l'encontre d'une palette 40b d'impulsion d'un
plateau 40 du balancier 4. Ainsi, le balancier reçoit, dans la phase d'impulsion,
de l'énergie directement de la première roue 1a d'échappement. On évite ainsi des
pertes par frottement induites par les bloqueurs des dispositifs d'échappement à impulsion
indirecte. Pour ce faire, la première roue 1a d'échappement est liée cinématiquement
à l'organe moteur du mouvement d'horlogerie par le biais du premier pignon 1b.
[0017] Pour minimiser autant que faire se peut l'énergie de dégagement à fournir par le
balancier, la première roue 1a d'échappement est susceptible d'être bloquée par le
bloqueur 3 par l'entremise du deuxième mobile 2b d'échappement qui est interposé entre
le premier mobile 1 et le bloqueur 3. Pour ce faire, l'agencement du bloqueur, du
premier mobile d'échappement et du deuxième mobile d'échappement est tel que l'effort
entre le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur 3 est sensiblement plus faible
que l'effort entre le premier mobile d'échappement et le deuxième mobile d'échappement,
lors des phases de dégagement. Plus particulièrement, l'agencement du bloqueur, du
premier mobile d'échappement et du deuxième mobile d'échappement est tel que la force
entre le deuxième pignon 2b d'échappement et le bloqueur 3 est plus faible que la
force entre la première roue 1a d'échappement et le deuxième pignon 2b d'échappement.
[0018] La figure 1 illustre une première position de repos du dispositif d'échappement.
Sur cette figure, le plateau 40 de balancier 4 tourne dans le sens antihoraire, et
la palette ou la cheville 40a de dégagement du plateau 40 de balancier 4 s'éloigne
d'une fourchette 3a du bloqueur 3. Une dent 10a de la roue 1a, sous l'effet du couple
produit par l'organe moteur exerce une force F2 sur une surface de repos 200b d'une
dent 20b du pignon 2b. La force F2, qui passe sensiblement près de l'axe A2, crée
un couple qui a tendance à faire pivoter le deuxième pignon 2b dans le sens antihoraire,
ce qui engendre une force F3 d'appui d'une dent 21b du pignon 2b sur une surface de
repos 30b de moyens de blocage 3b, notamment une palette 3b, du bloqueur 3. La surface
de repos 30b est arrangée pour que la direction de la force F3 passe sensiblement
par l'axe A3. Ces forces sont les mêmes lors de la phase de dégagement qui va suivre
aux angles de frottement près.
[0019] On constate que l'angle α formé entre le vecteur force F2 et la demi-droite ayant
pour origine le point de contact entre la roue 1a et le pignon 2b et passant par l'axe
A2 (ou formé entre le vecteur force F2 et un vecteur D radial relativement à l'axe
A2 et ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a et le pignon 2b) est
sensiblement inférieur à 50°, notamment inférieur à 30°, voire inférieur à 20°.
[0020] Au repos, en négligeant les frottements :

avec :
F2 et F3 : les valeurs des intensités des forces d'appui respectives à l'encontre
des surfaces 200b et 30b ;
DO2 : la valeur du bras de levier de la force F2 par rapport à l'axe A2 ;
DO3 : la valeur du bras de levier de la force F3 par rapport à l'axe A2.
Etant donné que DO2<<DO3, on constate ainsi que l'intensité de la force
F3 est sensiblement plus faible que l'intensité de la force F2.
[0021] La figure 2 illustre le dispositif d'échappement juste après la phase de dégagement
qui fait suite à la première position de repos illustrée sur la figure 1. Sur la figure
2, le plateau 40 de balancier 4 tourne dans le sens horaire. Lors de la phase de dégagement,
la palette 40a de dégagement du plateau 40 de balancier 4 est venue en contact avec
la fourchette 3a du bloqueur 3 et a fait pivoter ce dernier en sens antihoraire. Ce
contact et cette action sont maintenus sur la figure 2. Cette action a libéré la dent
21b du pignon 2b de la surface de repos 30b. L'énergie fournie par le balancier lors
de ce dégagement pour vaincre les frottements et pour mettre en mouvement les mobiles
et le bloqueur est sensiblement plus faible que celle fournie dans un dispositif d'échappement
conventionnel de type Robin.
[0022] Cette faible dépense énergétique s'explique par le fait que l'intensité de la force
F3 est sensiblement plus faible que celle de la force d'appui F2. Cette intensité
de la force F3 est minimisée autant que faire se peut si les inerties des mobiles
1, 2 et du bloqueur 3 sont minimisées au mieux. Préférentiellement, le diamètre total
D2b du pignon 2b est réduit autant que faire se peut de façon à réduire au mieux l'inertie
du pignon 2b, ainsi que les dimensions du bloqueur 3. Ainsi, préférentiellement, le
diamètre total D2b du pignon 2b est sensiblement inférieur au diamètre total D1a de
la première roue 1a. Par exemple, le diamètre total D2b du pignon 2b est inférieur
à 30% du diamètre total D1a de la première roue 1a, voire inférieur à 20% du diamètre
total D1a de la première roue 1a.
[0023] Après la phase de dégagement, le pignon 2b tourne dans le sens antihoraire. La dent
22b de ce pignon approche la surface de repos 30c de deuxièmes moyens de blocage 3c
du bloqueur 3 et se repose sur cette surface dans une deuxième position de repos.
[0024] La figure 3 illustre cette deuxième position de repos. Sur cette figure, la palette
40a du plateau 40 de balancier 4 s'éloigne de la fourchette 3a du bloqueur 3. La dent
10a de la roue 1a, sous l'effet du couple de l'organe moteur, exerce une force F2*
sur la surface de repos 200b de la dent 20b du pignon 2b. La force F2*, qui passe
sensiblement près de l'axe A2, crée un couple qui a tendance à faire pivoter le pignon
2b dans le sens antihoraire, ce qui provoque une force d'appui F3* de la dent 22b
sur la surface de repos 30c de la palette 3c du bloqueur 3. La surface de repos 30c
est arrangée pour que la direction de la force F3* passe sensiblement par l'axe A3.
Ces forces sont les mêmes lors de la phase de dégagement qui va suivre aux angles
de frottement près.
[0025] Au repos, en négligeant les frottements :

avec :
F2* et F3* : les valeurs des intensités des forces d'appui respectives à l'encontre
des surfaces 200b et 30c ;
DO2* : la valeur du bras de levier de la force F2* par rapport à l'axe A2 ;
DO3* : la valeur du bras de levier de la force F3* par rapport à l'axe A2.
[0026] Etant donné que DO2*<<DO3*, on constate ainsi que l'intensité de la force F3* est
sensiblement plus faible que l'intensité de la force F2*.
[0027] La figure 4 illustre le dispositif d'échappement juste après la phase de dégagement
qui fait suite à la deuxième position de repos illustrée sur la figure 3. Sur la figure
4, le plateau de balancier tourne dans le sens antihoraire. Lors de la phase de dégagement,
la palette 40a de dégagement du plateau de balancier est en contact avec la fourchette
3a du bloqueur 3 et fait tourner ce dernier en sens horaire. Ce contact et cette action
sont maintenus sur la figure 4. Cette action a libéré la dent 22b du pignon 2b de
la surface de repos 30c. Pour des raisons semblables à ce qui a été décrit précédemment,
l'énergie fournie par le balancier lors de ce dégagement pour vaincre les frottements
et pour mettre en mouvement les mobiles et le bloqueur est sensiblement plus faible
que celle fournie dans un dispositif d'échappement conventionnel de type Robin.
[0028] Après ce dégagement, la première roue 1a d'échappement accélère et pousse, notamment
pousse tangentiellement, le deuxième pignon 2b dans le sens antihoraire. Simultanément,
la dent 11a de la roue d'échappement approche la palette 40b d'impulsion du plateau
de balancier pour transmettre l'énergie au balancier par l'action de la dent 11a sur
la palette 40b lors d'une phase d'impulsion. Préférentiellement, la force transmise
de la dent 11a à la palette 40b est sensiblement tangentielle relativement aux axes
A1 et A4.
[0029] La figure 5 illustre la position de l'échappement à la fin de la phase d'impulsion.
Sur la figure 5, la dent 11a et la palette 40b sont en contact par leurs extrémités
respectives et la dent 20b du pignon 2b approche la surface de repos 30b de la palette
3b du bloqueur 3. Dès que la dent 20b vient au contact du bloqueur 3 et que la dent
10a vient au contact du deuxième mobile d'échappement 2, on se retrouve dans la configuration
illustrée par la figure 1.
[0030] Le dispositif d'échappement selon cette variante du premier mode de réalisation présente
un rendement très élevé, car il permet, d'une part, de réduire significativement l'énergie
fournie par le balancier lors du dégagement, et permet d'augmenter d'autre part l'efficacité
de la transmission d'énergie grâce à une impulsion directe de la roue 1a d'échappement
au balancier, notamment par le biais d'une force transmise du premier mobile d'échappement
directement au balancier et qui est sensiblement tangentielle. Un autre avantage d'un
tel dispositif d'échappement est la préservation, et donc l'optimisation, de l'isochronisme
du balancier-spiral du fait de la faible énergie à transmettre par le balancier lors
du dégagement.
[0031] Préférentiellement, les surfaces de repos 30b, 30c des moyens de blocage 3b, 3c du
bloqueur 3 sont de formes concaves afin de garantir la précision de positionnement
des dents 20b du pignon 2b sur ces surfaces. Par exemple, ces surfaces concaves peuvent
être formées chacune par deux plans inclinés faisant un angle préférentiellement compris
entre 120° et 170°, comme illustré sur la figure 6.
[0032] Dans une deuxième variante du dispositif d'échappement, le bloqueur 3 peut être doté
également de moyens de transmission mécaniques 3d, 3e, par exemple des protubérances
3d, 3e, aptes à faire tourner le pignon 2b dans le sens opposé à celui de la première
roue 1a d'échappement, en compléments des forces F2, F2*. Ainsi, ces moyens de transmission
peuvent exercer une action complémentaire à celles des efforts F2 et F2* pour faire
tourner le deuxième mobile d'échappement en sens antihoraire. Les actions sont par
exemple exercées par le bloqueur via les moyens de transmission au niveau des surfaces
de repos du deuxième mobile d'échappement. Un exemple de bloqueur de dispositif d'échappement
selon la deuxième variante est par exemple illustré sur la figure 7.
[0033] Dans une troisième variante du dispositif d'échappement, le bloqueur 3 peut également
être doté d'un dard 3f prévu pour coopérer avec un plateau 41 complémentaire de balancier
comme représenté sur la figure 8, et ce de façon à empêcher les mouvements intempestifs
du bloqueur en cas de choc. Cette troisième variante peut être combinée à l'une ou
l'autre des première et deuxième variantes.
[0034] Dans les différentes variantes du premier mode de réalisation, les géométries des
éléments de l'échappement peuvent être comme décrit ci-après.
[0035] Le premier mobile d'échappement 1 comprend des dents 10a, notamment 20 dents. Les
dents sont en formes de pointes. Les dents sont orientées vers l'aval (relativement
à leur mouvement) selon une direction faisant un angle compris entre 20 et 45° avec
la direction radiale relativement à l'axe du premier mobile. L'extrémité libre de
chaque dent peut être en forme de biseau.
[0036] Le deuxième mobile 2 d'échappement comprend des dents 20b, notamment 4 dents. Les
dents s'étendent sensiblement selon un secteur angulaire d'environ 45°. Chaque dent
comprend une surface de repos 200b orientée en formant un angle β compris entre 15°
et 50°, voire entre 20° et 45°, avec la direction orthoradiale relativement l'axe
A2 du deuxième mobile. L'angle β est un angle aigu mesuré entre la tangente à la surface
de repos et un vecteur orthoradial O2 relativement à l'axe A2 et ayant pour origine
le point de contact entre la roue 1a et le pignon 2b. Cette orientation permet de
créer un léger couple tendant à faire tourner le deuxième mobile contre le bloqueur
en phases de repos et de dégagement. Chaque dent est également limitée par au moins
une surface latérale 202b orientée sensiblement radialement relativement à l'axe A2.
[0037] Les angles α et β sont donc égaux à l'angle de frottement près. (angle de frottement
au niveau du point de contact entre la roue 1a et le pignon 2b)
[0038] Le bloqueur 3 comprend des surfaces de repos 30b, 30c. Les surfaces de repos du bloqueur
sont orientées au moins sensiblement orthoradialement relativement à l'axe A3.
[0039] En phase de repos, une extrémité d'une dent 10a est en appui contre une surface de
repos 200b d'une dent 20b du deuxième mobile d'échappement et une surface latérale
202b d'une autre dent 21b du deuxième mobile est en appui contre l'une ou l'autre
des surfaces de repos 30b, 30c du bloqueur.
[0040] Avantageusement, en phase de repos et en phase de dégagement (tant que le deuxième
mobile d'échappement est en appui contre le bloqueur), une demi-droite ayant pour
origine l'axe A2 du deuxième mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F2 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement et une demi-droite ayant pour origine l'axe A2 du
deuxième mobile d'échappement et passant par l'axe A1 du deuxième mobile d'échappement
forment un angle supérieur à 10°, voire supérieur à 20°, voire supérieur à 30°.
[0041] Avantageusement, et de manière complémentaire ou alternative, en phase de repos et
en phase de dégagement (tant que le deuxième mobile d'échappement est en appui contre
le bloqueur), une demi-droite ayant pour origine l'axe A1 du premier mobile d'échappement
et passant par l'axe A2 du deuxième mobile d'échappement ; et une demi-droite ayant
pour origine l'axe A1 du premier mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F2 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement forment un angle supérieur à 5°, voire supérieur
à 10°, voire supérieur à 20°.
[0042] Un deuxième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 600', 600", 600* est décrit
ci-après en référence aux figures 9 à 15. La pièce d'horlogerie est par exemple une
montre, en particulier une montre bracelet. La pièce d'horlogerie comprend un deuxième
mode de réalisation d'un mouvement horloger 500', 500", 500*, en particulier un mouvement
mécanique. Le mouvement comprend un deuxième mode de réalisation d'un dispositif d'échappement
400', 400", 400* disposé entre un rouage et un oscillateur 4, 5.
[0043] Le rouage est prévu pour relier un organe moteur, comme un barillet, à l'échappement.
Le rouage permet ainsi une transmission d'énergie de l'organe moteur à l'échappement.
L'échappement permet quant à lui de fournir de l'énergie à l'oscillateur afin d'entretenir
ses oscillations.
[0044] L'oscillateur est par exemple un oscillateur du type balancier 4 -spiral 5. Le balancier
est pivoté selon un axe A4', A4", A4*.
[0045] Le dispositif d'échappement 400', 400", 400* comprend principalement un premier mobile
1', 1", 1* d'échappement pivoté selon un axe A1', A1", A1*, un deuxième mobile 2',
2", 2* d'échappement pivoté selon un axe A2', A2", A2* et un bloqueur 3', 3", 3* pivoté
selon un axe A3', A3", A3*. Le premier mobile d'échappement, le deuxième mobile d'échappement
et le bloqueur sont conformés et agencés de sorte que, dans une phase de dégagement
du dispositif d'échappement, un effort du bloqueur asservi par l'oscillateur 4, 5
est transmis au premier mobile d'échappement par l'intermédiaire du deuxième mobile
d'échappement.
[0046] Le premier mobile d'échappement comprend une première roue d'échappement 1a', 1a",
1a* susceptible d'agir indirectement sur l'oscillateur horloger. Un premier pignon
1b', 1b", 1b* du rouage de finissage est solidaire en rotation de la première roue
d'échappement 1a', 1a", 1a*, notamment est fixé sur la première roue d'échappement
1a, 1a", 1a*, en particulier est fixé coaxialement sur la première roue d'échappement
1a', 1a", 1a*.Dans la première variante, le dispositif d'échappement est un dispositif
d'échappement à impulsion directe, dont le principe de fonctionnement est assimilable
à celui d'un dispositif d'échappement de type Robin. Celui-ci peut par exemple être
prévu pour coopérer avec un oscillateur de type balancier 4 -spiral 5.
[0047] Dans le deuxième mode de réalisation du dispositif d'échappement, le deuxième mobile
d'échappement comprend un deuxième pignon d'échappement 2b', 2b", 2b* et une deuxième
roue 2a', 2a", 2a*. La deuxième roue 2a', 2a", 2a* est solidaire du deuxième pignon
d'échappement 2b', 2b", 2b*, notamment la deuxième roue 2a', 2a", 2a* est fixée sur
le deuxième pignon d'échappement 2b', 2b", 2b* ou réciproquement. Le bloqueur coopère
avec le deuxième pignon d'échappement 2b', 2b", 2b* par l'intermédiaire de la deuxième
roue 2a', 2a", 2a* d'échappement, et réciproquement. A l'instar du dispositif d'échappement
selon le premier mode de réalisation, le deuxième pignon 2b', 2b", 2b* est prévu pour
coopérer directement avec une première roue 1a', 1a", 1a* d'échappement qui est solidaire
en rotation du premier pignon 1b', 1b", 1b* du rouage de finissage du mouvement d'horlogerie.
[0048] Dans la première variante du deuxième mode de réalisation, le dispositif d'échappement
est du type à impulsion directe. Son principe de fonctionnement est assimilable à
celui d'un dispositif d'échappement de type Robin. Celui-ci peut par exemple être
prévu pour coopérer avec un oscillateur du type balancier-spiral.
[0049] Dans la première variante du deuxième mode de réalisation, le dispositif d'échappement
se distingue de celui du premier mode de réalisation par le fait que l'impulsion au
balancier-spiral est réalisée par une dent 20a' de la deuxième roue 2a' d'échappement.
[0050] Lors de la phase dégagement, le dispositif d'échappement présente un fonctionnement
équivalent à celui du premier mode de réalisation.
[0051] Dans cette première variante de réalisation, la deuxième roue 2a' présente le même
nombre de dents que le deuxième pignon 2b', à savoir six dents.
[0052] La figure 9 illustre une position de repos d'un tel dispositif d'échappement, assimilable
à celle du dispositif selon le premier mode de réalisation illustrée par la figure
3, qui précède une phase de dégagement.
[0053] La dent 10a' de la roue 1a', sous l'effet du couple de l'organe moteur, exerce une
force F20 sur une surface de repos 200b' de la dent 20b' du pignon 2b'. La force F20,
qui passe sensiblement près de l'axe A2', crée un couple qui a tendance à faire pivoter
le pignon 2b' dans le sens antihoraire, ce qui provoque une force d'appui F30 d'une
dent 20a' sur une surface de repos 30c' de moyens de blocage 3c' du bloqueur 3'. La
surface de repos 30c' est arrangée pour que la direction de la force F30 passe sensiblement
par l'axe A3'. Ces forces sont les mêmes lors de la phase de dégagement qui va suivre
aux angles de frottement près.
[0054] Au repos, en négligeant les frottements :

avec :
F20 et F30 : les valeurs des intensités des forces d'appui respectives à l'encontre
des surfaces 200b' et 30c' ;
DO20 : la valeur du bras de levier de la force F20 par rapport à l'axe A2' ;
DO30 : la valeur du bras de levier de la force F30 par rapport à l'axe A2'.
[0055] Etant donné que DO20<<DO30, on constate ainsi que l'intensité de la force F30 est
sensiblement plus faible que l'intensité de la force F20.
[0056] L'énergie fournie par le balancier lors de la phase de dégagement pour vaincre les
frottements et pour mettre en mouvement les mobiles et le bloqueur est sensiblement
plus faible que celle fournie dans un dispositif d'échappement conventionnel de type
Robin.
[0057] Cette faible dépense énergétique s'explique par le fait que l'intensité de la force
F30 est sensiblement plus faible que celle de la force d'appui F20.
[0058] On constate ici également que l'angle α' formé entre le vecteur force F20 et la demi-droite
ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a' et le pignon 2b' et passant
par l'axe A2' (ou formé entre le vecteur force F20 et un vecteur D' radial relativement
à l'axe A2' et ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a' et le pignon
2b') est sensiblement inférieur à 50°, voire inférieur à 30°, voire inférieur à 20°.
[0059] Cette intensité de la force F30 est minimisée autant que faire se peut si les inerties
des mobiles 1', 2' et du bloqueur 3' sont minimisées au mieux. Préférentiellement,
le diamètre total D2b' du pignon 2b' est réduit autant que faire se peut de façon
à réduire au mieux l'inertie du pignon 2b', ainsi que les dimensions du bloqueur 3'.
Ainsi, préférentiellement, le diamètre total D2b' du pignon 2b' est sensiblement inférieur
au diamètre total D1a' de la première roue 1a', notamment inférieur à 50%, voire inférieur
à 40% au diamètre total D1a' de la première roue 1a'.
[0060] Le profil de denture des éléments 1a' et 2b' peut également être conformé de façon
à ce que le couple transmis par la première roue 1a' au deuxième pignon 2b' lors de
la phase d'impulsion soit sensiblement supérieur à celui transmis lors du dégagement.
[0061] Lors de l'engagement de la phase de dégagement qui suit la phase de repos illustrée
sur la figure 9, le couple C2d au niveau du pignon 2b' peut s'exprimer de la manière
suivante en regard du couple C1d au niveau de la roue 1a', et en négligeant les frottements
:

avec :
D010 : la valeur du bras de levier de la force F20 par rapport à l'axe A1' ;
DO20 : la valeur du bras de levier de la force F20 par rapport à l'axe A2' ;
[0062] Lors de l'engagement de la phase d'impulsion telle que celle illustrée par la figure
11, une surface d'impulsion 201b" du deuxième pignon 2b' est orientée de façon à ce
que la force F20' transmise soit sensiblement tangentielle à la trajectoire du point
de contact entre la roue 1a' et le pignon 2b'. Autrement dit, à l'engagement de la
phase d'impulsion, la force F20' est sensiblement normale à la demi-droite ayant pour
origine l'axe A1' et passant par l'axe A2'.
[0063] Lors de l'engagement de cette phase d'impulsion, le couple C2i au niveau du pignon
2b' peut s'exprimer de la manière suivante en regard du couple C1i au niveau de la
roue 1a', et en négligeant les frottements :

avec :
DO10' : la valeur du bras de levier de la force F20' par rapport à l'axe A1' ;
DO20' : la valeur du bras de levier de la force F20' par rapport à l'axe A2'.
[0064] Etant donné que :

[0065] Le couple C2i transmis au pignon 2b' lors de la phase d'impulsion est sensiblement
supérieur au couple C2d transmis au pignon 2b' lors de la phase de dégagement. Ainsi,
l'énergie à fournir par le balancier lors de la phase de dégagement est minimisée
et l'énergie transmise par l'organe moteur lors de la phase d'impulsion au dispositif
d'échappement est maximisée. Un tel dispositif d'échappement a ainsi pour avantage
de présenter un rendement maximisé en regard des dispositifs d'échappement connus
de l'art antérieur, de l'ordre de 120 à 160% en regard de rendements moyens de référence
de l'ordre de 30 à 40%. Un tel dispositif a également pour avantage de minimiser les
perturbations de l'oscillateur, et permet ainsi de mettre en oeuvre un oscillateur
à l'isochronisme optimisé en regard des oscillateurs coopérant avec des dispositifs
d'échappement connus de l'art antérieur.
[0066] Dans la première variante du deuxième mode de réalisation, les géométries des éléments
de l'échappement peuvent être comme décrit ci-après.
[0067] Le premier mobile d'échappement 1' comprend des dents 10a', notamment 20 dents. Les
dents sont orientées vers l'aval (relativement à leur mouvement) selon une direction
faisant par exemple un angle compris entre 20° et 45° avec la direction radiale relativement
à l'axe A1' du premier mobile. L'extrémité libre de chaque dent peut être en forme
de biseau.
[0068] Le deuxième pignon 2b' d'échappement comprend des dents 20b', notamment 6 dents.
Les dents s'étendent sensiblement selon un secteur angulaire d'environ 30°. Chaque
dent comprend une surface de repos 200b' orientée en formant un angle β' compris entre
15° et 50°, voire entre 20° et 45°, avec la direction orthoradiale O2' relativement
à l'axe A2' du deuxième mobile. L'angle β' est un angle aigu mesuré entre la tangente
à la surface de repos et un vecteur orthoradial O2' relativement à l'axe A2' et ayant
pour origine le point de contact entre la roue 1a' et le pignon 2b'. Cette orientation
permet de créer un léger couple tendant à faire tourner le deuxième mobile contre
le bloqueur en phases de repos et de dégagement. Chaque dent est également limitée
par au moins une surface latérale orientée sensiblement radialement relativement à
l'axe A2'. Cette au moins une surface latérale est une surface d'impulsion 201b'.
[0069] Les angles α' et β' sont donc égaux à l'angle de frottement près. (angle de frottement
au niveau du point de contact entre la roue 1a' et le pignon 2b')
[0070] Le bloqueur 3 comprend des surfaces de repos 30b', 30c'. Les surfaces de repos sont
orientées au moins sensiblement orthoradialement relativement à l'axe A3' du bloqueur.
[0071] En phase de repos, une extrémité d'une dent 10a' est en appui contre une surface
de repos 200b' d'une dent 20b' du deuxième mobile d'échappement et une extrémité d'une
dent 20a' du deuxième mobile est en appui contre une surface de repos 30b', 30c' du
bloqueur.
[0072] Avantageusement, en phase de repos et en phase de dégagement (tant que le deuxième
mobile d'échappement est en appui contre le bloqueur), une demi-droite ayant pour
origine l'axe A2' du deuxième mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F20 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement et une demi-droite ayant pour origine l'axe A2' du
deuxième mobile d'échappement et passant par l'axe A1' du deuxième mobile d'échappement
forment un angle supérieur à 10°, voire supérieur à 20°, voire supérieur à 30°.
[0073] Avantageusement, et de manière complémentaire ou alternative, en phase de repos et
en phase de dégagement (tant que le deuxième mobile d'échappement est en appui contre
le bloqueur), une demi-droite ayant pour origine l'axe A1' du premier mobile d'échappement
et passant par l'axe A2' du deuxième mobile d'échappement ; et une demi-droite ayant
pour origine l'axe A1' du premier mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F20 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement forment un angle supérieur à 5°, voire supérieur
à 10°, voire supérieur à 20°.
[0074] Dans une deuxième variante du deuxième mode de réalisation représentée sur les figures
12 et 13, le dispositif d'échappement est du type à impulsion indirecte. Son principe
général de fonctionnement est assimilable à celui d'un dispositif d'échappement à
ancre suisse. Le dispositif d'échappement selon la deuxième variante du deuxième mode
de réalisation peut par exemple être prévu pour coopérer avec un oscillateur du type
balancier-spiral.
[0075] Un tel dispositif d'échappement se distingue de celui de la première variante du
deuxième mode de réalisation par le fait que l'impulsion au balancier-spiral est réalisée
par l'entremise d'un bloqueur 3" dont la fourchette 3a" est prévue pour coopérer de
manière exclusive avec un balancier 4", notamment un plateau 40" de balancier, notamment
une cheville 40a" de plateau de balancier.
[0076] La figure 12 illustre une position de repos d'un tel dispositif d'échappement qui
précède une phase de dégagement.
[0077] Une dent 10a" de la roue 1a", sous l'effet du couple de l'organe moteur, exerce une
force F21 sur une surface de repos 200b" d'une dent 20b" du pignon 2b". La force F21,
qui passe sensiblement près de l'axe A2", crée un couple qui a tendance à faire pivoter
le pignon 2b" dans le sens antihoraire, ce qui provoque une force d'appui F31 d'une
dent 20a" sur une surface de repos 30c" de moyens de blocage 3c" du bloqueur 3". La
surface de repos 30c" est agencée pour que la direction de la force F31 passe sensiblement
par l'axe A3". Ces forces sont les mêmes lors de la phase de dégagement qui va suivre
aux angles de frottement près.
[0078] Au repos, en négligeant les frottements :

avec :
F21 : la valeur de l'intensité de la force d'appui à l'encontre de la surface 200b";
F31 : la valeur de l'intensité de la force d'appui à l'encontre de la surface 30c"
;
DO21 : la valeur du bras de levier de la forces F21 par rapport à l'axe A2" ;
DO31 : la valeur du bras de levier de la forces F31 par rapport à l'axe A2".
[0079] Etant donné que DO21<<DO31, on constate que l'intensité de la force F31 est sensiblement
plus faible que l'intensité de la force F21.
[0080] L'énergie fournie par le balancier lors du dégagement pour vaincre les frottements
et pour mettre en mouvement les mobiles et le bloqueur est donc sensiblement plus
faible que celle fournie dans un dispositif d'échappement conventionnel de type à
ancre suisse.
[0081] Cette faible dépense énergétique s'explique par le fait que l'intensité de la force
F31 est sensiblement plus faible que celle de la force d'appui F21.
[0082] On constate ici également que l'angle α" formé entre le vecteur force F21 et la demi-droite
ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a" et le pignon 2b" et passant
par l'axe A2" (ou formé entre le vecteur force F21 et un vecteur D" radial relativement
à l'axe A2" et ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a" et le pignon
2b") est sensiblement inférieur à 50°, voire inférieur à 30°, voire inférieur à 20°.
[0083] Cette intensité de la force F31 est minimisée autant que faire se peut si les inerties
des mobiles 1", 2" et du bloqueur 3" sont minimisées au mieux. Préférentiellement,
le diamètre total D2b" du pignon 2b" est réduit autant que faire se peut de façon
à réduire au mieux l'inertie du pignon 2b", ainsi que les dimensions du bloqueur 3".
Ainsi, préférentiellement, le diamètre total D2b" du pignon 2b" est sensiblement inférieur
au diamètre total D1a" de la première roue 1a", notamment inférieur à 60% du diamètre
total D1a" de la première roue 1a" d'échappement, voire inférieur à 50% du diamètre
total D1a" de la première roue 1a" d'échappement.
[0084] Le profil de denture des éléments 1a" et 2b" peut également être conformé de façon
à ce que le couple transmis par la première roue 1a" au deuxième pignon 2b" lors de
la phase d'impulsion soit sensiblement supérieur à celui transmis lors du dégagement.
[0085] Lors de l'engagement de la phase de dégagement qui suit la phase de repos illustrée
en figure 12, le couple C2d' au niveau du pignon 2b" peut s'exprimer de la manière
suivante en regard du couple C1d' au niveau de la roue 1a", et en négligeant les frottements
:

avec :
DO11 : la valeur du bras de levier de la force F21 par rapport à l'axe A1" ;
DO21 : la valeur du bras de levier de la force F21 par rapport à l'axe A2".
[0086] Lors de l'engagement de la phase d'impulsion non représentée, une surface d'impulsion
201b" du deuxième pignon 2b" est orientée de façon à ce que la force F21' transmise
par le premier mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement soit sensiblement
tangentielle à la trajectoire du point de contact entre la roue 1a" et le pignon 2b".
Autrement dit, à l'engagement de la phase d'impulsion, la force F21' est sensiblement
normale à la demi-droite ayant pour origine l'axe A1" et passant par l'axe A2".
[0087] Lors de l'engagement de cette phase d'impulsion, le couple C2i' au niveau du pignon
2b" peut s'exprimer de la manière suivante en regard du couple C1i' au niveau de la
roue 1a", et en négligeant les frottements :

avec :
DO11' : la valeur du bras de levier de la force F21' par rapport à l'axe A1" ;
DO21' : la valeur du bras de levier de la force F21' par rapport à l'axe A2".
[0088] Etant donné que :

et que C1i' = C1d'
[0089] Le couple C2i' transmis au pignon 2b" lors de la phase d'impulsion est sensiblement
supérieur au couple C2d' transmis au pignon 2b" lors de la phase de dégagement. Ainsi,
l'énergie à fournir par le balancier lors de la phase de dégagement est minimisée,
et l'énergie transmise par l'organe moteur lors de la phase d'impulsion au dispositif
d'échappement est maximisée. Un tel dispositif d'échappement a ainsi pour avantage
de présenter un rendement maximisé en regard des dispositifs d'échappement connus
de l'art antérieur, de l'ordre de 120 à 160% en regard de rendements moyens de référence
de l'ordre de 30 à 40%. Un tel dispositif a également pour avantage de minimiser les
perturbations à l'oscillateur, et permet ainsi de mettre en oeuvre un oscillateur
à l'isochronisme optimisé en regard des oscillateurs coopérant avec des dispositifs
d'échappement connus de l'art antérieur.
[0090] Dans la deuxième variante du deuxième mode de réalisation, les géométries des éléments
de l'échappement peuvent être comme décrit ci-après.
[0091] Le premier mobile d'échappement 1" comprend des dents 10a", notamment 20 dents. Les
dents sont orientées vers l'aval (relativement à leur mouvement) selon une direction
faisant par exemple un angle compris entre 20° et 45° avec la direction radiale à
l'axe A1" du premier mobile. L'extrémité libre de chaque dent peut être en forme de
biseau.
[0092] Le deuxième pignon 2b" d'échappement comprend des dents 20b", notamment 10 dents.
Les dents s'étendent sensiblement selon un secteur angulaire d'environ 10°. Chaque
dent comprend une surface de repos 200b" orientée en formant un angle β" compris entre
15° et 50°, voire entre 20° et 45°, avec la direction orthoradiale O2" relativement
à l'axe A2" du deuxième mobile. L'angle β" est un angle aigu mesuré entre la tangente
à la surface de repos et un vecteur orthoradial O2" relativement à l'axe A2" et ayant
pour origine le point de contact entre la roue 1a et le pignon 2b. Cette orientation
permet de créer un léger couple tendant à faire tourner le deuxième mobile contre
le bloqueur en phases de repos et de dégagement. Chaque dent est également limitée
par deux surfaces latérales orientées sensiblement radialement relativement à l'axe
A2". Une de ces deux surfaces latérales est une surface d'impulsion 201b".
[0093] Les angles α" et β" sont donc égaux à l'angle de frottement près. (angle de frottement
au niveau du point de contact entre la roue 1a" et le pignon 2b")
[0094] La deuxième roue 2a" d'échappement comprend des dents 20a", notamment 5 dents. Les
dents sont en formes de bras. Chaque dent comprend une surface de repos 200a" orientée
au moins sensiblement radialement relativement à l'axe A3" du bloqueur lorsque cette
dent de la deuxième roue est en contact avec le bloqueur. Chaque dent est également
limitée par une surface d'impulsion 201a" orientée au moins sensiblement orthoradialement
relativement à l'axe A3" du bloqueur lorsque cette dent de la deuxième roue est en
contact avec le bloqueur.
[0095] Le bloqueur 3 comprend les surfaces de repos 30b", 30c" orientées au moins sensiblement
orthoradialement relativement à l'axe A3" du bloqueur et des surfaces d'impulsion
31b", 31c" orientées au moins sensiblement radialement relativement à l'axe A3" du
bloqueur.
[0096] En phases de repos et de dégagement, une extrémité d'une dent 10a" est en appui contre
une surface de repos 200b" d'une dent 20b" du deuxième pignon et une surface de repos
200a" d'une dent 20a" de la deuxième roue est en appui contre une surface de repos
30b", 30c" du bloqueur.
[0097] Avantageusement, en phase de repos et en phase de dégagement (tant que le deuxième
mobile d'échappement est en appui contre le bloqueur), une demi-droite ayant pour
origine l'axe A2" du deuxième mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F21 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement et une demi-droite ayant pour origine l'axe A2" du
deuxième mobile d'échappement et passant par l'axe A"1 du deuxième mobile d'échappement
forment un angle supérieur à 10°, voire supérieur à 20°, voire supérieur à 30°.
[0098] Avantageusement, et de manière complémentaire ou alternative, en phase de repos et
en phase de dégagement (tant que le deuxième mobile d'échappement est en appui contre
le bloqueur), une demi-droite ayant pour origine l'axe A1" du premier mobile d'échappement
et passant par l'axe A2" du deuxième mobile d'échappement ; et une demi-droite ayant
pour origine l'axe A1" du premier mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F21 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement forment un angle supérieur à 5°, voire supérieur
à 10°, voire supérieur à 20°.
[0099] En phase d'impulsion, une extrémité d'une dent 10a" est en appui contre une surface
d'impulsion 201b" d'une dent 20b" du deuxième pignon et une surface d'impulsion 201a"
d'une dent 20a" de la deuxième roue est en appui contre une surface d'impulsion 31b"
du bloqueur.
[0100] Dans une troisième variante du deuxième mode de réalisation représentée sur les figures
14 et 15, le dispositif d'échappement présente un principe de fonctionnement assimilable
à celui du dispositif divulgué au sein de la demande de
brevet WO2013182243A1. Celui-ci est par exemple prévu pour coopérer avec un oscillateur de type balancier-spiral.
[0101] Il s'agit d'un dispositif d'échappement à impulsion indirecte. Ainsi, l'impulsion
au balancier-spiral est réalisée par l'entremise d'un bloqueur 3* dont une fourchette
30a* est prévue pour coopérer de manière exclusive avec un balancier 4, notamment
un plateau 40* de balancier, notamment une cheville 40a* de plateau de balancier.
Un tel dispositif d'échappement se distingue des variantes de réalisation précédentes
par le fait que le bloqueur 3* est réalisé en deux pièces distinctes 30*, 31* liées
cinématiquement l'une à l'autre. La première pièce 30* est pivotée autour d'un axe
A30*. La première pièce 30* comporte la fourchette 30a*, des moyens de blocage 30b*
prévus pour agir par contact avec une denture 20a* de la deuxième roue 2a*, ainsi
qu'une denture 30c* qui est prévue pour engrener avec une denture 31c* de la deuxième
pièce 31*. La deuxième pièce 31* est pivotée autour d'un axe A31 *. La deuxième pièce
31* comporte également des moyens de blocage 31b* prévus pour agir par contact avec
la denture 20a* de la deuxième roue 2a*.
[0102] La figure 14 illustre une position de repos d'un tel dispositif d'échappement qui
précède une phase de dégagement.
[0103] Une dent 10a* de la roue 1 a*, sous l'effet du couple de l'organe moteur, exerce
une force F22 sur une surface de repos 200b* d'une dent 20b* du pignon 2b*. La force
F22 passe sensiblement près de l'axe A2*. La force F22 crée un couple qui a tendance
à faire pivoter le pignon 2b* dans le sens antihoraire, ce qui provoque une force
d'appui F32 d'une dent 20a* sur une surface de repos 300b* des moyens de blocage 30b*
de la partie 30* du bloqueur 3*. La surface de repos 300b* est arrangée pour que la
direction de la force F32 passe sensiblement par l'axe A30*. Ces forces sont les mêmes
lors de la phase de dégagement qui va suivre aux angles de frottement près.
[0104] Au repos, en négligeant les frottements :

avec :
F22 : la valeur de l'intensité de la force d'appui à l'encontre de la surface 200b*;
F32 : la valeur de l'intensité de la force d'appui à l'encontre de la surface 300b*;
DO22 : la valeur du bras de levier de la force F22 par rapport à l'axe A2* ;
DO32 : la valeur du bras de levier de la force F32 par rapport à l'axe A2*.
[0105] Etant donné que DO22<<DO32, on constate ainsi que l'intensité de la force F32 est
sensiblement plus faible que l'intensité de la force F22.
[0106] L'énergie fournie par le balancier lors du dégagement pour vaincre les frottements
et pour mettre en mouvement les mobiles et le bloqueur est sensiblement plus faible
que celle fournie dans un dispositif d'échappement conventionnel de type à ancre suisse.
[0107] Cette faible dépense énergétique s'explique par le fait que l'intensité de la force
F32 est sensiblement plus faible que celle de la force d'appui F22.
[0108] On constate ici également que l'angle α* formé entre le vecteur force F22 et la demi-droite
ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a* et le pignon 2b* et passant
par l'axe A2* (ou formé entre le vecteur force F20 et un vecteur D* radial relativement
à l'axe A2* et ayant pour origine le point de contact entre la roue 1a* et le pignon
2b*) est sensiblement inférieur à 50°, notamment inférieur à 30°, voire inférieur
à 20°.
[0109] Cette intensité de la force F32 est minimisée autant que faire se peut si les inerties
des mobiles 1*, 2* et du bloqueur 3* sont minimisées au mieux. Préférentiellement,
le diamètre total D2b* du pignon 2b* est réduit autant que faire se peut de façon
à réduire au mieux l'inertie du pignon 2b*, ainsi que les dimensions du bloqueur 3*.
Ainsi, préférentiellement, le diamètre total D2b* du pignon 2b* est sensiblement inférieur
au diamètre total D1a* de la première roue 1a*, notamment inférieur à 30% du diamètre
total D1a* de la première roue 1a* d'échappement, voire inférieur à 20% du diamètre
total D1a* de la première roue 1a* d'échappement.
[0110] Le profil de denture des éléments 1a* et 2b* peut également être conformé de façon
à ce que le couple transmis par la première roue 1a* au deuxième pignon 2b* lors de
la phase d'impulsion soit sensiblement supérieur à celui transmis lors de la phase
de dégagement.
[0111] Lors de l'engagement de la phase de dégagement qui suit la phase de repos illustrée
sur figure 14, le couple C2d" au niveau du pignon 2b* peut s'exprimer de la manière
suivante en regard du couple C1d" au niveau de la roue 1a*, et en négligeant les frottements
:

avec :
DO12 : la valeur du bras de levier de la force F22 par rapport à l'axe A1* ;
DO22 : la valeur du bras de levier de la force F22 par rapport à l'axe A2*.
[0112] Lors de l'engagement de la phase d'impulsion représenté sur la figure 15, une surface
d'impulsion 201b* du deuxième pignon 2b* est orientée de façon à ce que la force F22'
transmise soit sensiblement tangentielle à la trajectoire du point de contact entre
la roue 1a* et le pignon 2b*. Autrement dit, à l'engagement de la phase d'impulsion,
la force F22' est sensiblement normale à la demi-droite ayant pour origine l'axe A1*
et passant par l'axe A2*.
[0113] Lors de l'engagement de cette phase d'impulsion, le couple C2i" au niveau du pignon
2b* peut s'exprimer de la manière suivante en regard du couple C1i" au niveau de la
roue 1a*, et en négligeant les frottements

avec :
DO21' : la valeur du bras de levier de la force F22' par rapport à l'axe A1* ;
DO22' : la valeur du bras de levier de la force F22' par rapport à l'axe A2*.
[0114] Etant donné que :

et que C1i" = C1d"
[0115] Le couple C2i" transmis au pignon 2b* lors de la phase d'impulsion est sensiblement
supérieur au couple C2d" au pignon 2b* transmis lors de la phase de dégagement. Ainsi,
l'énergie à fournir par le balancier lors de la phase de dégagement est minimisée,
et l'énergie transmise par l'organe moteur lors de la phase d'impulsion au dispositif
d'échappement est maximisée. Un tel dispositif d'échappement a ainsi pour avantage
de présenter un rendement maximisé en regard des dispositifs d'échappement connus
de l'art antérieur, tel que celui divulgué au sein du document
WO2013182243A1. Un tel dispositif a également pour avantage de minimiser les perturbations à l'oscillateur,
et permet ainsi de mettre en oeuvre un oscillateur à l'isochronisme optimisé en regard
des oscillateurs coopérant avec des dispositifs d'échappement connus de l'art antérieur.
[0116] Dans la troisième variante du deuxième mode de réalisation, les géométries des éléments
de l'échappement peuvent être comme décrit ci-après.
[0117] Le premier mobile d'échappement 1* comprend des dents 10a*, notamment 40 dents. Les
dents ont par exemple des profils de développantes ou ont sensiblement des profils
de développantes.
[0118] Le deuxième pignon 2b* d'échappement comprend des dents 20b*, notamment 6 dents.
Les dents s'étendent sensiblement selon un secteur angulaire d'environ 30°. Chaque
dent comprend une surface de repos 200b* orientée en formant un angle β* compris entre
10° et 50°, voire entre 20° et 35°, avec la direction orthoradiale O2* relativement
à l'axe A2* du deuxième mobile. L'angle β* est un angle aigu mesuré entre la tangente
à la surface de repos et un vecteur orthoradial O2* relativement à l'axe A2 et ayant
pour origine le point de contact entre la roue 1a et le pignon 2b*. Cette orientation
permet de créer un léger couple tendant à faire tourner le deuxième mobile contre
le bloqueur en phases de repos et de dégagement. Chaque dent est également limitée
par deux surfaces latérales orientées sensiblement radialement relativement à l'axe
A2*. Une de ces deux surfaces latérales est une surface d'impulsion 201b*
[0119] Les angles α* et β* sont donc égaux à l'angle de frottement près. (angle de frottement
au niveau du point de contact entre la roue 1a* et le pignon 2b*)
[0120] Le bloqueur 3* comprend des surfaces de repos 300b*, 310b* orientées au moins sensiblement
orthoradialement relativement à l'axe A3* du bloqueur et des surfaces d'impulsion
301b*, 311b* orientées au moins sensiblement radialement relativement à l'axe A3*
du bloqueur.
[0121] En phases de repos et de dégagement, un flanc d'une dent 10a* est en appui contre
une surface de repos 200b* d'une dent 20b* du deuxième pignon et une extrémité 200a*
d'une dent 20a* de la deuxième roue est en appui contre une surface de repos 310b*,
300b* du bloqueur.
[0122] Avantageusement, en phase de repos et en phase de dégagement (tant que le deuxième
mobile d'échappement est en appui contre le bloqueur), une demi-droite ayant pour
origine l'axe A2* du deuxième mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F22 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement et une demi-droite ayant pour origine l'axe A2* du
deuxième mobile d'échappement et passant par l'axe A1* du deuxième mobile d'échappement
forment un angle supérieur à 10°, voire supérieur à 20°, voire supérieur à 30°.
[0123] Avantageusement, et de manière complémentaire ou alternative, en phase de repos et
en phase de dégagement (tant que le deuxième mobile d'échappement est en appui contre
le bloqueur), une demi-droite ayant pour origine l'axe A1* du premier mobile d'échappement
et passant par l'axe A2* du deuxième mobile d'échappement ; et une demi-droite ayant
pour origine l'axe A1* du premier mobile d'échappement et passant par le premier point
de contact où s'applique le premier effort F22 du premier mobile d'échappement sur
le deuxième mobile d'échappement forment un angle supérieur à 5°, voire supérieur
à 10°, voire supérieur à 20°.
[0124] En phase d'impulsion, le flanc d'une dent 10a* est en appui contre une surface d'impulsion
201b* d'une dent 20b* du deuxième pignon et une extrémité 200a* d'une dent 20a* de
la deuxième roue est en appui contre une surface d'impulsion 301b*, 311b* du bloqueur.
[0125] Dans les différents modes de réalisation et variantes, les premier et deuxième mobiles
d'échappement et le bloqueur sont préférentiellement fabriqués en un matériau de faible
densité, par exemple en silicium ou en un alliage de silicium. Dans le cas de composants
du dispositif d'échappement réalisés en silicium, ces derniers sont préférentiellement
revêtus d'une couche de SiO2 ou de Si4N3 de façon notamment à renforcer leurs résistances
mécaniques, et à optimiser la tribologie du dispositif. Un tel dispositif pourra par
exemple ne pas requérir de lubrification.
[0126] Préférentiellement, quel que soit le mode ou la variante de réalisation, les surfaces
de repos des moyens de blocage du bloqueur sont de formes concaves afin de garantir
la précision de positionnement des dents du deuxième mobile 2, 2', 2", 2* sur ces
surfaces. Ces surfaces concaves sont formées par exemple de deux plans inclinés faisant
par exemple un angle préférentiellement compris entre 120° et 170°.
[0127] Préférentiellement, quel que soit le mode ou la variante de réalisation, le bloqueur
peut comprendre des moyens de transmission mécaniques aptes à faire tourner le deuxième
mobile d'échappement dans le sens opposé à celui du premier mobile d'échappement.
Ces moyens peuvent consister en des protubérances ou dents agissant par contact sur
le deuxième mobile d'échappement, notamment sur des surfaces d'impulsion ou sur des
surfaces de repos du deuxième mobile d'échappement.
[0128] Préférentiellement, quel que soit le mode ou la variante de réalisation, le bloqueur
peut comprendre un dard prévu pour coopérer avec un plateau complémentaire de balancier,
et ce de façon à empêcher les mouvements intempestifs du bloqueur en cas de choc.
[0129] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le dispositif d'échappement
est prévu pour entretenir de manière optimisée les oscillations de l'oscillateur horloger.
Comme vu précédemment, le dispositif permet de minimiser l'énergie à fournir par l'oscillateur
lors de la phase de dégagement, c'est-à-dire lorsque l'oscillateur actionne le bloqueur
alors qu'un mobile d'échappement est bloqué en rotation par le bloqueur.
[0130] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le dispositif d'échappement
a pour avantage de présenter un rendement maximisé en regard des dispositifs d'échappement
connus de l'art antérieur. Un tel dispositif a également pour avantage de minimiser
les perturbations de l'oscillateur, et permet ainsi de mettre en oeuvre un oscillateur
à isochronisme optimisé en regard des oscillateurs coopérant avec des dispositifs
d'échappement connus de l'art antérieur. Pour ce faire, dans les différents modes
et variantes de réalisation, le dispositif d'échappement est tel qu'il transmet du
premier mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement un couple variable selon
qu'il se trouve dans une phase de dégagement ou dans une phase d'impulsion. Le couple
transmis du premier mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement en phase
de dégagement est inférieur à celui transmis du premier mobile d'échappement au deuxième
mobile d'échappement en phase d'impulsion. Le couple transmis du premier mobile d'échappement
au deuxième mobile d'échappement en phase d'impulsion peut être constant ou sensiblement
constant. De même, le couple transmis du premier mobile d'échappement au deuxième
mobile d'échappement en phase de dégagement peut être constant ou sensiblement constant.
Le couple transmis du premier mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement
en phase de dégagement peut être égal ou sensiblement égal au couple transmis du premier
mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement en phase de repos.
[0131] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le premier mobile d'échappement
et le deuxième mobile d'échappement peuvent former un dispositif de transmission mécanique
pour pièce d'horlogerie destiné à transmette un couple, notamment destiné à transmettre
un couple variable et/ou provenant d'un barillet. Alternativement, le premier mobile
d'échappement et le deuxième mobile d'échappement peuvent faire partie d'un dispositif
de transmission mécanique pour pièce d'horlogerie destiné à transmette un couple,
notamment destiné à transmettre un couple variable et/ou provenant d'un barillet.
[0132] Au contraire, selon l'art antérieur, des couples élevés, nécessaires à l'entretien
des oscillations de l'oscillateur lors des différentes phases d'impulsion des dispositifs
d'échappement, sont également transmis par la roue d'échappement même lorsque de tels
niveaux de couples ne sont pas requis, en particulier lors des différentes phases
de dégagement du dispositif d'échappement. L'énergie perdue par frottement est proportionnelle
à la force d'appui de la denture de la roue d'échappement sur le bloqueur et la force
d'appui est elle-même proportionnelle au couple transmis par la roue d'échappement.
Il s'ensuit des rendements particulièrement faibles. Par ailleurs, dans une pièce
d'horlogerie, l'organe moteur, par exemple un barillet, distribue à la roue d'échappement,
par le biais d'un rouage de finissage un couple sensiblement constant à la roue d'échappement.
Le couple transmis à la roue d'échappement est donc constamment élevé ce qui implique
que l'énergie à fournir par l'oscillateur pour permettre le dégagement du bloqueur
est constamment élevée.
[0133] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le dispositif d'échappement
est de préférence tel qu'en phase de dégagement, le bloqueur agit directement à l'encontre
du deuxième mobile d'échappement qui est en lien cinématique avec le premier mobile
d'échappement.
[0134] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le dispositif d'échappement
comprend le bloqueur, le premier mobile d'échappement et le deuxième mobile d'échappement
qui sont agencés et conformés de façon à :
- minimiser le couple transmis au niveau du deuxième mobile d'échappement durant les
phases de dégagement du dispositif d'échappement ; et/ou
- maximiser le couple transmis au niveau du deuxième mobile d'échappement ou au niveau
de l'oscillateur durant les phases d'impulsion d'échappement ; et/ou
- transmettre depuis le premier mobile d'échappement un couple différent en phase de
dégagement et en phase d'impulsion.
[0135] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le dispositif d'échappement
400 ; 400' ; 400" ; 400* comprend de préférence un premier mobile 1 ; 1' ; 1" ; 1*
d'échappement, un deuxième mobile 2 ; 2' ; 2" ; 2* d'échappement et un bloqueur 3
; 3' ; 3" ; 3*. Le deuxième mobile d'échappement est de préférence interposé entre
le premier mobile d'échappement et le bloqueur, notamment le deuxième mobile d'échappement
peut coopérer par contact avec le premier mobile d'échappement d'une part et avec
le bloqueur d'autre part.
[0136] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le premier mobile d'échappement,
le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur sont de préférence conformés et agencés
de sorte qu'en phase de dégagement du dispositif d'échappement, un effort du bloqueur
asservi par l'oscillateur 4, 5 est transmis au premier mobile d'échappement par l'intermédiaire
du deuxième mobile d'échappement.
[0137] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le premier mobile d'échappement,
le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur sont de préférence conformés et agencés
de sorte qu'en phase de dégagement du dispositif d'échappement, un premier effort
du premier mobile d'échappement est appliqué sur le deuxième mobile d'échappement
et un deuxième effort du bloqueur est appliqué sur le deuxième mobile d'échappement,
l'intensité du deuxième effort étant inférieure à l'intensité du premier effort, notamment
l'intensité du deuxième effort étant inférieure à 0,5 fois, voire inférieure à 0,3
fois, voire inférieure à 0,2 fois, l'intensité du premier effort.
[0138] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le premier mobile d'échappement,
le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur sont de préférence conformés et agencés
de sorte qu'en phase d'impulsion du dispositif d'échappement :
- un troisième effort du premier mobile d'échappement appliqué directement sur le deuxième
mobile d'échappement ou appliqué directement sur un oscillateur 4, 5 est dirigé sensiblement
orthoradialement relativement à l'axe A1 ; A1' ; A1" ; A1* du premier mobile d'échappement
ou à l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile d'échappement ou à l'axe A4 ; A4'
; A4" ; A4* de l'oscillateur ; et/ou
- un quatrième effort du deuxième mobile d'échappement appliqué directement sur le bloqueur
ou appliqué directement sur un oscillateur est dirigé sensiblement orthoradialement
à l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile d'échappement ou à l'axe A3 ; A3'
; A3" ; A3* du bloqueur ou à l'axe A4 ; A4' ; A4" ; A4* de l'oscillateur.
[0139] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le deuxième mobile 2 ; 2'
; 2" ; 2* d'échappement peut être un deuxième pignon 2b ou le deuxième mobile 2' ;
2" ; 2* d'échappement peut comprendre un deuxième pignon 2b' ; 2b" ; 2b* et une deuxième
roue 2a' ; 2a" ; 2a*.
[0140] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le deuxième mobile 2 ; 2'
; 2" ; 2* d'échappement peut comprendre un deuxième pignon 2b' ; 2b" ; 2b*, le deuxième
pignon étant agencé pour coopérer avec le premier mobile d'échappement, le premier
mobile d'échappement, notamment une première roue du premier mobile d'échappement,
présentant un diamètre supérieur, notamment plus de 1,5 fois supérieur, voire plus
de 2 fois supérieur, au diamètre d'un deuxième pignon du deuxième mobile 2 ; 2' ;
2" ; 2* d'échappement.
[0141] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le deuxième mobile 2 ; 2'
; 2" ; 2* d'échappement peut comprendre des surfaces d'impulsion 201b' ; 201b" ; 201b*
orientées au moins sensiblement radialement relativement à l'axe A2 ; A2' ; A2" ;
A2* du deuxième mobile d'échappement et/ou des surfaces de repos 200b ; 200b' ; 200b"
; 200b* orientées en formant un angle β ; β' ; β" ; β* compris entre 15° et 50°, voire
entre 20° et 45°, entre la tangente à la surface de repos et un vecteur orthoradial
O2 ; O2'; O2"; O2* relativement à l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile d'échappement
au niveau de la surface de repos et/ou le bloqueur peut comprendre des surfaces d'impulsion
31b" ; 301b*, 311b* orientées au moins sensiblement radialement relativement à l'axe
du bloqueur A3 ; A3' ; A3" ; A3* et/ou des surfaces de repos 30b, 30c ; 30b', 30c'
; 30b", 30c" ; 30b*, 30c* orientées au moins sensiblement orthoradialement relativement
à l'axe du bloqueur A3 ; A3' ; A3" ; A3*.
[0142] Dans les différentes variantes du deuxième mode de réalisation, la deuxième roue
peut comprendre des surfaces d'impulsion 201a" orientées au moins sensiblement orthoradialement
relativement à l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile et/ou des surfaces de
repos 200a" orientées au moins sensiblement radialement à l'axe du deuxième mobile
A2 ; A2' ; A2" ; A2* et/ou le deuxième pignon peut comprendre des surfaces d'impulsion
201b' ; 201b"; 201b* orientées au moins sensiblement radialement relativement à l'axe
du deuxième mobile A2 ; A2' ; A2" ; A2* et/ou des surfaces de repos 200b ; 200b' ;
200b" ; 200b* orientées en formant un angle β ; β' ; β" ; β* compris entre 15° et
50°, voire entre 20° et 45°, entre la tangente à la surface de repos et un vecteur
orthoradial O2 ; O2' ; O2" ; O2* relativement à l'axe du deuxième mobile A2 ; A2'
; A2" ; A2* au niveau de la surface de repos.
[0143] Dans les différents modes et variantes de réalisation, le premier mobile d'échappement,
le deuxième mobile d'échappement et le bloqueur peuvent être conformés et agencés
de sorte qu'en phase de dégagement du dispositif d'échappement, un premier effort
F2 ; F20 ; F21 ; F22 du premier mobile d'échappement sur le deuxième mobile d'échappement
en un premier point de contact forme un angle α ; α' ; α" ; α* inférieur à 50°, voire
inférieur à 30°, voire inférieur à 20°, avec un vecteur radial D ; D' ; D" ; D* relativement
à l'axe du deuxième mobile d'échappement A2 ; A2' ; A2" ; A2* au premier point de
contact et/ou le premier mobile d'échappement, le deuxième mobile d'échappement et
le bloqueur peuvent être conformés et agencés de sorte qu'en phase de dégagement :
- une demi-droite ayant pour origine l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile d'échappement
et passant par un premier point de contact où s'applique un premier effort F2 ; F20
; F21 ; F22 du premier mobile d'échappement sur le deuxième mobile d'échappement ;
et
- une demi-droite ayant pour origine l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile d'échappement
et passant par l'axe A1 ; A1' ; A1" ; A1* du deuxième mobile d'échappement ;
forment un angle supérieur à 10°, voire supérieur à 20°, voire supérieur à 30° ;
et/ou
- une demi-droite ayant pour origine l'axe A1 ; A1' ; A1" ; A1* du premier mobile d'échappement
et passant par l'axe A2 ; A2' ; A2" ; A2* du deuxième mobile d'échappement ; et
- une demi-droite ayant pour origine l'axe A1 ; A1' ; A1" ; A1* du premier mobile d'échappement
et passant par un premier point de contact où s'applique un premier effort F2 ; F20
; F21 ; F22 du premier mobile d'échappement sur le deuxième mobile d'échappement ;
forment un angle supérieur à 5°, voire supérieur à 10°, voire supérieur à 20°.
[0144] Selon les différents modes de réalisation, le mouvement horloger 500 ; 500' ; 500"
; 500* peut comprendre un dispositif d'échappement tel que décrit précédemment, notamment
peut comprendre le rouage de finissage 1b' ; 1b" ; 1b*, l'oscillateur 4, 5 et un dispositif
d'échappement tel que décrit précédemment. Le dispositif d'échappement est interposé
entre le rouage de finissage et l'oscillateur.
[0145] Selon les différents modes de réalisation, la pièce d'horlogerie 600 ; 600' ; 600"
; 600* peut comprendre un dispositif d'échappement tel que décrit précédemment ou
un mouvement horloger tel que décrit précédemment ou un dispositif de transmission
horloger tel que décrit précédemment.
[0146] Un mode d'exécution d'un procédé de fonctionnement d'un dispositif d'échappement,
notamment d'un dispositif d'échappement tel que décrit précédemment, est détaillé
ci-après.
[0147] Le procédé peut comprendre une phase de dégagement, dans laquelle on applique simultanément
sur le deuxième mobile d'échappement :
▪ un premier effort F2 ; F20 ; F21 ; F22 du premier mobile d'échappement, et
▪ un deuxième effort F3 ; F30 ; F31 ; F32 du bloqueur.
[0148] L'intensité du deuxième effort peut être inférieure à l'intensité du premier effort,
notamment l'intensité du deuxième effort peut être inférieure à 0,5 fois, voire inférieure
à 0,3 fois, voire inférieure à 0,2 fois, l'intensité du premier effort.
[0149] Le procédé peut comprendre une phase d'impulsion dans laquelle le premier mobile
d'échappement applique, directement sur l'oscillateur ou directement sur le deuxième
mobile d'échappement, un troisième effort dirigé sensiblement orthoradialement relativement
à l'axe du premier mobile d'échappement ou à l'axe du deuxième mobile d'échappement
ou à l'axe de l'oscillateur.
[0150] Le procédé peut comprendre une phase d'impulsion dans laquelle le deuxième mobile
d'échappement applique, directement sur l'oscillateur ou directement sur le bloqueur,
un quatrième effort dirigé sensiblement orthoradialement relativement à l'axe du deuxième
mobile d'échappement ou à l'axe du bloqueur ou à l'axe de l'oscillateur.
[0151] Le procédé peut comprendre une phase d'impulsion dans laquelle l'intensité du couple
transmis du premier mobile d'échappement au deuxième mobile d'échappement ou à un
oscillateur lors de la phase d'impulsion est supérieure à 1,5 fois, voire supérieure
à 2 fois, l'intensité du couple transmis du premier mobile d'échappement au deuxième
mobile d'échappement lors d'une phase de dégagement.
[0152] Par « mobile », nous entendons, dans tout ce document, une roue ou un pignon ou un
assemblage de roue(s) et/ou de pignon(s).
[0153] Par « roue », nous entendons, dans tout ce document, tout organe denté rotatif dont
la fonction est de transmettre un couple, une force, ou un mouvement.
[0154] Par « pignon », nous entendons, dans tout ce document, tout organe denté rotatif
dont la fonction est de transmettre un couple, une force, ou un mouvement, dont le
diamètre et/ou le nombre de dents est sensiblement inférieur à ceux/celui de la roue
avec lequel il engrène ou avec lequel il est solidaire en rotation.
[0155] Dans tout ce document, sauf indication contraire, les angles mentionnés sont des
angles orientés. Par convention, le sens positif d'orientation de ces angles est le
sens de rotation du deuxième mobile d'échappement lorsque le dispositif d'échappement
est en fonctionnement. Sur toutes les figures représentant des modes particuliers
de réalisation, ce sens positif d'orientation des angles est le sens trigonométrique
ou antihoraire.
[0156] Par « direction radiale relativement à un axe », nous entendons, dans tout ce document,
toute direction perpendiculaire à cet axe et passant par cet axe. Le vecteur radial
est selon cette direction radiale et orienté vers cet axe.
[0157] Par « direction orthoradiale relativement à un axe », nous entendons, dans tout ce
document, toute direction perpendiculaire à cet axe et perpendiculaire à la direction
radiale relativement à cet axe. La direction orthoradiale relativement à un axe en
un point donné est aussi la direction tangentielle relativement à cet axe au point
donné. Le vecteur orthoradial est perpendiculaire à cette direction radiale et orienté
de sorte que l'angle entre le vecteur orthoradial et le vecteur radial est un angle
orienté de +90°.
[0158] Par « direction sensiblement orthoradiale relativement à un axe », nous entendons
de préférence, dans tout ce document, toute direction orthoradiale à cet axe ou toute
direction formant un angle de moins de 30°, voire de moins de 20°, avec une direction
exactement orthoradiale relativement à cet axe.
[0159] Par « direction sensiblement radiale relativement à un axe », nous entendons de préférence,
dans tout ce document, toute direction radiale à cet axe ou toute direction formant
un angle de moins de 30°, voire de moins de 20°, avec une direction exactement radiale
relativement à cet axe.
[0160] Dans tout ce document, l'orientation d'une surface est définie de préférence par
la direction tangente à cette surface dans le plan perpendiculaire aux axes de pivotement
des mobiles d'échappement et/ou du bloqueur.
[0161] Par « surface d'impulsion du deuxième mobile d'échappement », nous entendons de préférence,
dans tout ce document, toute surface du deuxième mobile d'échappement susceptible
d'être en contact avec le premier mobile d'échappement ou avec le bloqueur lors d'une
phase d'impulsion du dispositif d'échappement.
[0162] Par « surface de repos du deuxième mobile d'échappement », nous entendons de préférence,
dans tout ce document, toute surface du deuxième mobile d'échappement susceptible
d'être en contact avec le premier mobile d'échappement ou avec le bloqueur lors d'une
phase de repos ou une phase de dégagement du dispositif d'échappement.
[0163] Par « surface d'impulsion du bloqueur », nous entendons de préférence, dans tout
ce document, toute surface du bloqueur susceptible d'être en contact avec le deuxième
mobile d'échappement lors d'une phase d'impulsion du dispositif d'échappement.
[0164] Par « surface de repos du bloqueur », nous entendons de préférence, dans tout ce
document, toute surface du bloqueur susceptible d'être en contact avec le deuxième
mobile d'échappement lors d'une phase de repos ou une phase de dégagement du dispositif
d'échappement.
[0165] Par « mobile d'échappement », nous entendons de préférence, dans tout ce document,
tout mobile de transmission d'un effort du rouage au bloqueur, le mobile étant conformé
et/ou agencé de sorte que la direction de l'effort qu'il transmet varie, notamment
varie sensiblement, au cours d'un cycle d'échappement.