Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie mécanique. Elle concerne,
plus particulièrement un mécanisme d'échappement agencé pour fournir des impulsions
mécaniques d'une source motrice à un régulateur oscillant de mouvement horloger par
l'intermédiaire d'un ressort-lame travaillant en flambage autour d'un point d'inflexion
en coopération avec une bascule d'armage, une bascule de détente et une bascule de
verrouillage.
[0002] La présente invention concerne également un mouvement horloger comprenant un tel
mécanisme d'échappement, ainsi qu'une pièce d'horlogerie comprenant un tel mécanisme
d'échappement ou un tel mouvement.
Etat de la technique
[0003] Dans le domaine de l'horlogerie, il est bien connu un mécanisme d'échappement agencé
pour fournir des impulsions d'énergie mécanique d'une source motrice à un régulateur
oscillant de mouvement horloger par l'intermédiaire d'un ressort-lame travaillant
en flambage autour d'un point d'inflexion. On peut citer ici à titre d'exemple le
brevet
EP 2105806 de la Demanderesse.
[0004] Un tel mécanisme d'échappement permet notamment d'entretenir les oscillations du
balancier de manière constante sur toute la durée de la réserve de marche indépendamment
de la source d'énergie.
[0005] Divers perfectionnements ont été apportés à ce mécanisme d'échappement pour en améliorer
le rendement et la fiabilité de fonctionnement, comme par exemple ceux décrits dans
les documents
CH 710925,
WO 2018/015146,
EP 3599514 ou
EP 3623875 également au nom de la Demanderesse.
[0006] Un premier perfectionnement décrit dans le brevet
CH 710925 ou
CH 710685 a consisté à ajouter une bascule de verrouillage qui empêche un déverrouillage intempestif
entre les palettes de repos de la bascule d'armage et les ergots des dents des roues
d'armage. Une deuxième évolution décrite dans le brevet
EP 3623875 a consisté à changer la fonction de cette bascule de verrouillage pour qu'elle devienne
un élément de verrouillage et de libération de l'échappement. La bascule d'armage
poussée par les roues d'échappement se trouve bloquée par la bascule de verrouillage,
celle-ci étant commandée par le balancier via la bascule de détente et son rubis.
Les fonctions de l'échappement sont ainsi mieux séquencées et sécurisées, les rebonds
sont éliminés et l'énergie fournie par le ressort d'échappement va directement au
balancier car le ressort d'échappement ne participe plus au déverrouillage de l'échappement.
Le rendement est amélioré.
[0007] Cependant les mécanismes d'échappement obtenus présentent l'inconvénient de ne pas
pouvoir auto-démarrer lors de l'armage de la source motrice ou suite à un choc ayant
fortement freiné le balancier spiral. Le couple fourni par le ressort d'échappement
n'est alors pas suffisant pour entraîner le balancier, qui est alors à l'arrêt, hors
de l'angle de levée pour permettre sa mise en mouvement, c'est-à-dire hors de l'angle
pendant lequel la cheville de plateau est en contact avec l'entrée de la fourchette.
Cette condition permet aux organes de l'échappement de se positionner pour que l'échappement
puisse se verrouiller de manière à pouvoir accumuler l'énergie du ressort lame lors
d'une phase de repos et de la restituer lors de l'impulsion déclenchée par le dégagement
effectué par le balancier. Ces conditions ne sont pas remplies car la seule liaison
entre le ressort d'échappement et le balancier spiral est l'élasticité du ressort
d'échappement. Aucun élément ne permet de positionner les composants pour garantir
une configuration permettant l'auto-démarrage du mouvement. Une fois ces conditions
réunies, le couple du ressort spiral n'est également pas suffisant pour vaincre le
repos de l'échappement armé, c'est-à-dire le repos de la bascule d'armage sur la bascule
de verrouillage et effectuer le dégagement du rouage moteur. L'échappement va donc
rester « pendu » dans une position où le ressort d'échappement a été armé par le rouage
moteur et où la bascule d'armage va se trouver en butée contre les repos de la bascule
de verrouillage.
[0008] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en proposant un
mécanisme d'échappement capable d'auto-démarrage agencé pour fournir des impulsions
mécaniques d'une source motrice à un régulateur oscillant de mouvement horloger par
l'intermédiaire d'un ressort-lame travaillant en flambage autour d'un point d'inflexion.
Divulgation de l'invention
[0009] A cet effet, l'invention concerne un mécanisme d'échappement agencé pour fournir
des impulsions d'énergie mécanique d'une source motrice à un régulateur oscillant
d'un mouvement horloger par l'intermédiaire d'un ressort-lame travaillant en flambage
autour d'un point d'inflexion, ledit mécanisme comprenant une bascule d'armage, une
bascule de détente et une bascule de verrouillage de la bascule d'armage agencée en
liaison cinématique avec la bascule de détente, ledit ressort-lame étant susceptible,
en fonctionnement normal, par l'intermédiaire de ladite bascule d'armage, de ladite
bascule de verrouillage et de ladite bascule de détente, d'accumuler l'énergie issue
de la source motrice transmise par des mobiles d'armage lors d'une phase d'armage,
de demeurer ensuite dans un état armé lors d'une phase de verrouillage, puis de restituer
l'énergie accumulée audit régulateur oscillant lors d'une phase d'impulsion précédée
d'une phase de déverrouillage, ladite bascule de verrouillage comprenant deux bras
de verrouillage munis chacun d'un organe de verrouillage agencé pour coopérer avec
un organe de verrouillage complémentaire respectif de la bascule d'armage pour bloquer
ladite bascule d'armage lors de la phase de verrouillage.
[0010] Selon l'invention, chaque bras de verrouillage de ladite bascule de verrouillage
comporte, à son extrémité libre, au moins un plan incliné configuré pour coopérer
avec un plan incliné de démarrage prévu en correspondance sur la bascule d'armage
lors d'une phase d'auto-démarrage au cours de laquelle une activation de la source
motrice entraine une mise en mouvement angulaire de la bascule d'armage dont le libre
passage est permis par la bascule de verrouillage jusqu'alors positionnée par la bascule
de détente sous l'influence du régulateur oscillant à l'arrêt, ledit mouvement angulaire
de la bascule d'armage entrainant un déplacement de la bascule de verrouillage par
poussée de l'un des plans inclinés de démarrage de la bascule d'armage sur le plan
incliné correspondant de la bascule de verrouillage, de sorte que ladite bascule de
verrouillage, par l'intermédiaire de la bascule de détente, entraine en rotation le
régulateur oscillant hors de l'angle de levée, le mécanisme d'échappement se positionnant
dans une position correspondant à une phase de verrouillage prête à être suivie d'une
phase de déverrouillage et d'une phase d'impulsion du fonctionnement normal.
[0011] D'une manière avantageuse, les plans inclinés de la bascule de verrouillage et les
plans inclinés de démarrage de la bascule d'armage sont configurés pour que, pendant
la phase d'auto-démarrage, la bascule d'armage, mise en mouvement par l'action des
mobiles d'armage eux-mêmes entraînés par la source motrice, positionne la bascule
de verrouillage, via leurs plans inclinés respectifs, la bascule de détente et le
régulateur oscillant de telle sorte que la bascule d'armage est libre de se déplacer
jusqu'à la fin de menée par l'un des mobiles d'armage et la chute de celui-ci.
[0012] Ainsi, la bascule de détente est déplacée pour forcer le régulateur oscillant à se
mettre en mouvement donc à sortir de l'angle de levée. Ceci est possible car le régulateur
oscillant est proche de la ligne des centres quand le mouvement est à l'arrêt. Dans
cette configuration, la position de la bascule de verrouillage ne permet pas à la
bascule d'armage de s'arrêter sur l'organe de verrouillage de la bascule de verrouillage
et permet à la bascule d'armage entrainée par l'énergie de la source motrice de se
déplacer jusqu'à la fin de menée par l'un des mobiles d'armage jusqu'à la chute de
celui-ci. A cet instant la bascule de verrouillage impose au régulateur oscillant
une position hors de l'angle de levée. Le rouage d'échappement peut alors tourner
et réarmer le ressort-lame dans l'autre sens mais cette fois-ci la bascule d'armage
entrainée par l'énergie de la source motrice est libre de se déplacer, va se verrouiller
contre l'organe de verrouillage de la bascule de verrouillage dans une position correspondant
à une phase de verrouillage prête à être suivie d'une phase de déverrouillage et d'une
phase d'impulsion du fonctionnement normal. Le système est alors prêt pour être dégagé
par le régulateur oscillant qui revient sur la ligne des centres et qui va recevoir
une impulsion par le ressort-lame. Le mouvement démarre.
[0013] La présente invention concerne également un mouvement horloger comprenant un mécanisme
d'échappement tel que défini ci-dessus.
[0014] La présente invention concerne également une pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme
d'échappement ou un mouvement horloger tels que définis ci-dessus.
Brève description des dessins
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée suivante d'un mode de réalisation de l'invention,
donné à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue isométrique d'un mécanisme d'échappement de l'invention, le
ressort-lame n'étant pas encore flambé ;
- la figure 2 est une vue isométrique du ressort-lame n'étant pas flambé, de son cadre
et de la bascule de détente ;
- la figure 3 est une vue isométrique de la bascule d'armage utilisée dans le mécanisme
d'échappement de l'invention , et la figure 3a est une vue de détail de la portion
centrale de la bascule d'armage ;
- la figure 4 est une vue isométrique de la bascule de verrouillage utilisée dans le
mécanisme d'échappement de l'invention ;
- la figure 5 est une vue de dessus de l'extrémité d'un bras de verrouillage de la bascule
de verrouillage ;
- les figures 6 et 7 sont des vues isométriques des mobiles d'armage utilisés dans le
mécanisme d'échappement de l'invention ;
- les figures 8 à 20 représentent différentes positions du mécanisme d'échappement de
l'invention lors d'un fonctionnement normal ; et
- les figures 21 à 35 représentent différentes positions du mécanisme d'échappement
de l'invention lors d'une phase d'auto-démarrage.
Modes de réalisation de l'invention
[0016] En référence à la figure 1, il est représenté un mécanisme d'échappement 1 selon
l'invention dans un mode préféré de réalisation. Ce mécanisme, de façon connue décrite
par exemple dans le brevet
EP 2105806, permet d'entretenir les oscillations d'un régulateur oscillant 2, composé par exemple
par un balancier 2a associé à un spiral 2b, en lui délivrant de l'énergie reçue d'une
source motrice, telle qu'un barillet par exemple (non représenté), via un mobile 4
terminal du rouage de finissage, tel qu'une roue de cinquième, par l'intermédiaire
d'un ressort-lame bistable 6 travaillant en flambage autour d'un point d'inflexion
central I, et dont les extrémités sont solidaires d'un cadre 8 de fixation sur un
bâti de mouvement horloger. Le ressort-lame 6 est formé d'une lame élastique initialement
droite, par exemple une lame en silicium. Il est mis en flambage lors de l'assemblage
de sorte qu'il occupe une position stable correspondant à un flambage de premier mode.
[0017] Le ressort-lame 6 coopère avec une bascule d'armage 10, une bascule de détente 12
et une bascule de verrouillage 14 de la bascule d'armage 10 agencée en liaison cinématique
avec la bascule de détente 12 afin d'accumuler l'énergie issue de la source motrice
lors de phases d'armage, de demeurer ensuite dans un état armé lors de phases de verrouillage
et de restituer l'énergie accumulée audit régulateur oscillant 2 lors de phases d'impulsion
précédées de phases de déverrouillage, lors d'un fonctionnement normal du mouvement
horloger.
[0018] En référence plus particulièrement à la figure 2, la bascule de détente 12 est liée
rigidement au ressort-lame 6 sensiblement au niveau de son point d'inflexion central
I et pivote ainsi autour de ce point d'inflexion I. Elle comporte, à une extrémité,
une fourchette de détente 16 destinée à coopérer avec un double-plateau 20, 21 du
balancier 2a, et plus particulièrement avec une cheville de plateau 22 chassée sur
le grand plateau 20 du double plateau. Il est prévu également un dard 18 destiné à
prévenir tout renversement comme dans un échappement à ancre. Ainsi lors du fonctionnement
normal du mouvement horloger, la bascule de détente 12 ne se met en mouvement autour
du point d'inflexion I que sous l'action de la cheville de plateau 22 engagée dans
sa fourchette de détente 16 lors des alternances du balancier 2a, transmettant ainsi
à ce dernier l'énergie élastique accumulée lors de la phase d'armage du ressort-lame
6.
[0019] Les mouvements de la bascule de détente 12 sont limités par des butées sous la forme
d'étocaux 8a, 8b par exemple avantageusement intégrés sous forme monolithique au cadre
8.
[0020] La bascule de détente 12 comporte à l'extrémité opposée à sa fourchette de détente
16, une cheville de déverrouillage 24 solidaire de ladite bascule de détente, ladite
cheville de déverrouillage 24 coopérant avec une fourchette de liaison 26 de la bascule
de verrouillage 14 qui sera décrite en détails ci-après.
[0021] En référence plus particulièrement à la figure 3, la bascule d'armage 10 comporte
une portion centrale 28 et deux bras d'armage 30, 32 comprenant respectivement une
première portion 30a, 32a et une seconde portion 30b, 32b. Les premières portions
30a, 32a s'étendent symétriquement depuis la portion centrale 28. Leurs extrémités
solidaires de la seconde portion 30b, 32b sont liées cinématiquement au ressort-lame
6, notamment dans l'exemple représenté par des tenons d'armage 34a, 34b insérés avec
un jeu suffisant dans des oeillets 6a, 6b du ressort-lame 6. La bascule d'armage 10
est mobile en rotation autour d'un axe passant par le point d'inflexion I. La bascule
d'armage 10 et la bascule de détente 12 pivotent donc autour d'un même axe perpendiculaire
au plan de la figure 1 passant par le point d'inflexion I. Toutefois, la bascule de
détente 12 pivote coaxialement à la bascule d'armage 10 mais de manière indépendante.
[0022] Les secondes portions 30b, 32b des bras d'armage 30, 32 présentent à leur extrémité
libre un bec d'armage 36a, 36b respectivement, destiné à coopérer avec une étoile
d'armage 38a, 38b d'un mobile d'armage 40a, 40b respectivement.
[0023] En référence plus particulièrement aux figures 6 et 7, les deux mobiles d'armage
gauche et droit 40a, 40b comportent également chacun un pignon d'échappement 42a,
42b, coaxial et solidaire de l'étoile d'armage 38a, 38b respectivement et destiné
à engrener avec le mobile 4 du rouage de finissage pour pivoter simultanément de façon
synchronisée dans un même sens autour d'axes de rotation distincts. Chaque mobile
d'armage 40a, 40b comprend également une roue d'inertie 44a, 44b coaxiale et solidaire
de l'étoile d'armage 38a, 38b et du pignon d'échappement 42a, 42b.
[0024] Les secondes portions 30b, 32b des bras d'armage 30, 32 ne sont pas symétriques et
sont configurées de sorte que le bec d'armage 36a, c'est-à-dire le bec d'armage gauche,
est dirigé vers la portion centrale 28 de la bascule d'armage 10 en étant le plus
éloigné de l'axe de rotation de la bascule d'armage 10 qui passe par le point d'inflexion
I. Le bec d'armage 36b, c'est-à-dire le bec d'armage droit, est dirigé à l'opposé
de la bascule d'armage 10 en étant le plus proche de l'axe de rotation de la bascule
d'armage 10.
[0025] L'indexation des mobiles d'armage 40a, 40b est telle que lorsque l'un des becs d'armage
36a, 36b est au contact de l'une des étoiles d'armage 38a, 38b, l'autre bec d'armage
36a, 36b n'est pas au contact de l'autre étoile d'armage 38a, 38b. Différentes sûretés
et sécurités sont prévues par l'homme du métier cet effet. Par exemple, en fin de
menée d'une dent de l'étoile d'armage 38a, 38b sur le bec d'armage 36a, 36b correspondant,
il doit se produit une chute de sécurité avant que l'autre dent de l'étoile d'armage
38a, 38b entre en contact avec le bec d'armage 36a, 36b correspondant.
[0026] Ainsi, lorsque l'étoile d'armage 38a du mobile d'armage 40a entraine le bec d'armage
36a du bras d'armage 30 pour faire pivoter la bascule d'armage 10 dans un sens (ici
sens horaire) pour armer le ressort-lame 6, le mobile d'armage 40b est dépourvu de
contact avec le bec d'armage 36b du bras d'armage 32. Inversement, lorsque l'étoile
d'armage 38b du mobile d'armage 40b entraine le bec d'armage 36b du bras d'armage
32b pour faire pivoter la bascule d'armage 10 dans l'autre sens (ici sens antihoraire)
pour armer le ressort-lame 6, le mobile d'échappement 40a est dépourvu de contact
avec le bec d'armage 36a du bras d'armage 30.
[0027] La portion centrale 28 de la bascule d'armage 10 comporte à son extrémité opposée
à son centre de rotation I, ou queue, deux becs de repos 46a, 46b, ou projections,
symétriques l'un de l'autre par rapport à un axe médian de ladite portion centrale
28, et destinés à coopérer avec la bascule de verrouillage 14 comme décrit en détails
ci-après. Chaque bec de repos 46a, 46b est obtenu par l'intersection de la tranche
courbe de la queue de la portion centrale 28 avec un plan incliné supérieur 61a, 61b
formant avec la tranche de la courbe un angle aigu. Lesdits plans inclinés 61a, 61b
constituent les plans inclinés de démarrage dont le rôle sera expliqué ci-après.
[0028] Le mécanisme 1 selon l'invention comporte en outre une bascule de verrouillage 14
de la bascule d'armage 10, représentée plus particulièrement sur la figure 4. Cette
bascule de verrouillage 14 est destinée à opérer le verrouillage de la bascule d'armage
10 lorsque le ressort-lame est armé dans un état métastable aussi proche que possible
de son état instable. La bascule de verrouillage 14 est solidaire d'un axe 48 monté
pivotant sur le bâti du mouvement horloger et est agencée en liaison cinématique avec
la bascule de détente 12. Elle comporte dans le mode de réalisation représenté une
baguette 50 s'étendant depuis un corps central 52 traversé par l'axe 48 selon un axe
longitudinal, ladite baguette 50 étant munie, à une première extrémité, de la fourchette
de liaison 26 à ladite bascule de détente 12 par l'intermédiaire de la cheville de
déverrouillage 24. A cet effet, la fourchette 26 de la bascule de verrouillage 14
comporte deux cornes 26a, 26b délimitant un espace entre-cornes 54 dans lequel s'insère
ladite cheville de déverrouillage 24 de la bascule de détente 12.
[0029] A sa deuxième extrémité opposée à la fourchette de liaison 26, la bascule de verrouillage
14 comporte également deux bras de verrouillage 56a, 56b s'étendant symétriquement
l'un de l'autre par rapport à l'axe longitudinal de la baguette 50 depuis le corps
central 52. Ces bras de verrouillage 56a, 56b sont concentriques à l'axe de pivotement
48 de la bascule de verrouillage 14 pour qu'il n'y ait pas de tirage entre la bascule
d'armage 10 et la bascule de verrouillage 14. Un tirage suffisant est déjà assuré
par le ressort-lame 6 de l'échappement.
[0030] Les deux bras de verrouillage 56a, 56b sont munis chacun d'un organe de verrouillage
agencé pour coopérer avec un organe de verrouillage complémentaire respectif de la
bascule d'armage 10 afin de bloquer ladite bascule d'armage 10 lors de la phase de
verrouillage.
[0031] Avantageusement, l'organe de verrouillage est constitué par un bec de repos 58a,
58b respectivement de la bascule de verrouillage 14, et l'organe de verrouillage complémentaire
de la bascule d'armage 10 est constitué par le bec de repos 46a, 46b respectivement
décrit ci-dessus.
[0032] Cela signifie que lors d'une phase de verrouillage de fonctionnement normal, soit
l'étoile d'armage droite 38b est en butée sur le bec d'armage droit 36b de la bascule
d'armage 10 tandis que le bec de repos gauche 46a de la bascule d'armage 10 est en
butée contre le bec de repos gauche 58a de la bascule de verrouillage 14, soit l'étoile
d'armage gauche 38a est en butée sur le bec d'armage gauche 36a de la bascule d'armage
10 tandis que le bec de repos droit 46b de la bascule d'armage 10 est en butée contre
le bec de repos droit 58b de la bascule de verrouillage 14, de sorte que tous les
composants de l'échappement sont immobiles, seul le balancier 2a terminant librement
son oscillation.
[0033] Conformément à l'invention, chaque bras de verrouillage 56a, 56b de la bascule de
verrouillage 14 comporte à son extrémité libre, à la suite de l'organe de verrouillage
constitué par le bec de repos 58a, 58b respectivement, au moins un plan incliné 66a,
66b représentés sur les figures 4 et 5, configuré pour créer une surface de contact
et coopérer avec un plan incliné de démarrage 61a, 61b (représentés sur la figure
3a) prévu en correspondance sur la bascule d'armage 10 lors d'une phase d'auto-démarrage
au cours de laquelle une activation de la source motrice entraine une mise en mouvement
angulaire de ladite bascule d'armage 10 qui, en devenant motrice sur la bascule de
verrouillage 14, entraine un déplacement de ladite bascule de verrouillage 14 qui
pivote selon son axe 48 par la poussée de l'un des plans inclinés de démarrage 61a,
61b de la bascule d'armage 10 en mouvement sur le plan incliné 66a, 66b de la bascule
de verrouillage 14 qui se situe en vis-à-vis du plan incliné de démarrage 61a, 61b
correspondant, soit ici les plans inclinés droits 66b et le plan incliné de démarrage
61b, de sorte que ladite bascule de verrouillage 14, devenue à son tour motrice sur
le régulateur oscillant 2 par l'intermédiaire de la bascule de détente 12 dont la
cheville de déverrouillage 24 travaille avec la fourchette 26 de la bascule de verrouillage
14 et dont la fourchette de détente 16 entraine la cheville de plateau 22, entraine
en rotation ledit régulateur oscillant 2 hors de l'angle de levée (c'est-à-dire l'angle
pendant lequel la cheville de plateau 22 est en contact avec l'entrée de la fourchette
16). En parallèle, le mécanisme d'échappement 1 se positionne dans une position correspondant
à une phase de verrouillage prête à être suivie d'une phase de déverrouillage et d'une
phase d'impulsion du fonctionnement normal.
[0034] De préférence, les plans inclinés 66a, 66b de la bascule de verrouillage 14 sont
de forme complémentaire aux plans inclinés de démarrage 61a, 61b correspondants de
la bascule d'armage 10.
[0035] Avantageusement, chaque bras de verrouillage 56a, 56b de la bascule de verrouillage
14 comprend successivement en direction de son extrémité libre un premier segment,
qui forme le bec de repos 58a, 58b respectivement constituant l'organe de verrouillage
de la bascule de verrouillage, et un deuxième segment 62a, 62b, lesdits premier et
deuxième segments 58a, 62a ou 58b, 62b étant reliés notamment par les plans inclinés
60a, 60b respectifs.
[0036] Plus spécifiquement, et en relation avec la figure 5, le premier segment est de forme
sensiblement circulaire concentrique à l'axe de pivotement 48 de la bascule de verrouillage
14. Il présente sur sa face intérieure en regard de la baguette 50 une surface concentrique
à l'axe de pivotement 48 qui constitue la face de repos du bec de repos 58a, 58b.
[0037] Le deuxième segment 62a, 62b est d'épaisseur e' inférieure à l'épaisseur e du premier
segment 58a, 58b. Le deuxième segment 62a, 62b présente sur sa face intérieure en
regard de la baguette 50 une surface concentrique à l'axe de pivotement 48 et au premier
segment 58a, 58b et plus éloignée de la baguette 50 que la surface concentrique du
premier segment 58a, 58b.
[0038] Lesdits premier et deuxième segments 58a, 62a ou 58b, 62b sont reliés par :
- des plans inclinés 60a, 60b comprenant un premier plan incliné 64 agencé pour former
un chanfrein pour l'organe de verrouillage complémentaire de la bascule d'armage,
i.e. le bec de repos 46a, 46b, et un deuxième plan incliné 66a, 66b formant un angle
obtus avec la surface concentrique à l'axe de pivotement 48 du premier segment 58a,
58b, choisi pour que le contact du plan incliné de démarrage 61a, 61b de la bascule
d'armage 10 en mouvement angulaire avec ledit deuxième plan incliné 66a, 66b entraine
une rotation de la bascule de verrouillage 14 selon l'axe de pivotement 48, les plans
inclinés 66a, 66b de la bascule de verrouillage 14 étant de préférence de forme complémentaire
aux plans inclinés de démarrage 61a, 61b correspondants,
- et un décrochement 68 configuré pour permettre à l'organe de verrouillage complémentaire
(i.e. le bec de repos 46a, 46b) de la bascule d'armage 10 de pouvoir s'y engager afin
de permettre à ladite bascule d'armage 10 de terminer sa course.
[0039] D'une manière particulièrement avantageuse, les plans inclinés, ici le plan incliné
droits 66b, de la bascule de verrouillage 14 sont configurés pour que, pendant la
phase d'auto-démarrage, la bascule d'armage 10 (dont la mise en mouvement angulaire
a permis au ressort-lame 6 d'accumuler l'énergie issue de la source motrice et de
positionner, par l'intermédiaire de la bascule de détente 12, la bascule de verrouillage
14 pour que le plan incliné de démarrage, ici 61b, de la bascule d'armage 10 en mouvement
angulaire puisse pousser sur le plan incliné 66b de la bascule de verrouillage 14
en vis-à-vis), positionne la bascule de verrouillage 14, la bascule de détente 12
et le régulateur oscillant 2 de telle sorte que la bascule d'armage 10, entraînée
par l'énergie de la source motrice, est libre de se déplacer jusqu'à la fin de menée
par l'un des mobiles d'armage 40a, 40b, ici le mobile d'armage 40a, et la chute de
celui-ci.
[0040] De plus, d'une manière particulièrement avantageuse, les plans inclinés 66a, 66b
de la bascule de verrouillage 14 sont configurés pour pousser sur les plans inclinés
de démarrage 61a, 61b correspondants de la bascule d'armage 10 afin d'éloigner ladite
bascule d'armage 10 des organes de verrouillage (i.e. le bec de repos 58a, 58b) de
la bascule de verrouillage 14 lorsque l'énergie motrice devient insuffisante pour
entraîner la bascule d'armage 10. En effet, lorsque l'énergie motrice devient insuffisante,
le balancier 2a va encore effectuer quelques alternances et entraîner la bascule de
verrouillage 14 avec lui mais aussi le ressort-lame 6 qui va imposer une position
à la bascule d'armage 10. Les plans inclinés 66a, 66b de la bascule de verrouillage
14 vont devenir moteur sur la bascule d'armage 10 en l'éloignant de manière douce.
Sans ces plans inclinés 66a, 66b, la bascule de verrouillage 14, sous l'action de
l'énergie cinétique du balancier 2a en mouvement, se bloquerait sèchement sur la bascule
d'armage 10, ce qui pourrait détériore la bascule de verrouillage 14 ou sa fourchette
26, la bascule d'armage 10, la bascule de détente 12 ou la cheville de plateau 22.
Ainsi, grâce aux plans inclinés 66a, 66b, la bascule de verrouillage 14 ne se bloque
pas sur les becs de repos 46a, 46b de la bascule d'armage 10 quand celle-ci n'est
plus sous l'influence de la force motrice des étoiles d'armage 38a, 38b en fin de
réserve de marche.
[0041] Selon un autre aspect de l'invention, chaque bras de verrouillage 56a, 56b comprend,
sur la surface du deuxième segment 62a, 62b concentrique à l'axe de pivotement 48,
une gorge 70a, 70b s'étendant perpendiculairement aux faces supérieure et inférieure
du bras de verrouillage 56a, 56b et agencée pour constituer un point de capillarité
pour un lubrifiant. La portion du deuxième segment 62a, 62b entre le décrochement
68 et la gorge 70a, 70b respectivement constitue avantageusement un étocau 71a, 71b
pour les becs de repos 46a, 46b de la bascule d'armage 10 afin d'empêcher un déplacement
angulaire excessif de ladite bascule d'armage 10. Des gorges 72a, 72b constituant
un point de capillarité pour un lubrifiant sont également prévues en haut des portions
de bras constituant les becs de repos 58a, 58b.
[0042] Les étocaux 71a, 71b sont une butée de sécurité pour empêcher un mouvement angulaire
excessif de la bascule d'armage 10, ceci durant une phase où ladite bascule d'armage
10 est libre, c'est à dire entre la fin de menée par une étoile d'armage 38a, 38b,
et le début de menée par l'autre étoile 38a, 38b, et au moment où le ressort-lame
6 est dans sa position de flambage naturelle.
[0043] Les étocaux 71a, 71b permettent également à la bascule d'armage 10 de toujours pouvoir
rester dans une position angulaire qui permet aux étoiles d'armage 38a, 38b, des mobiles
d'armage 40a, 40b, de rentrer en contact avec les becs d'armage 36a, 36b de la bascule
d'armage 10.
[0044] Les étocaux 71a, 71b limitent un déplacement angulaire excessif de la bascule d'armage
10, ce qui permet aux plans inclinés 66a, 66b de la bascule de verrouillage 14 de
pouvoir toujours être moteurs sur la bascule d'armage 10 en cas de choc ou de démarrage.
Sans cette butée, lors d'un choc, les tenons d'armage 34a, 34b de la bascule d'armage
10 pourraient buter fortement contre l'intérieur des oeillets 6a, 6b du ressort-lame
6 et le forcer plus loin que sa position de flambage naturelle.
[0045] Selon un autre aspect de l'invention, la baguette 50 de la bascule de verrouillage
14 présente une longueur (selon son axe longitudinal) prise entre son centre de pivotement
passant par l'axe de pivotement 48 et la partie fonctionnelle de l'espace entre-cornes
54 qui est supérieure ou égale au double de la longueur de la bascule de détente 12
prise entre son point d'inflexion I et la cheville de déverrouillage 24. En d'autres
termes, le point de contact entre la bascule de verrouillage 14 et la bascule de détente
12 se trouve dans une proportion 2/3 -1/3 de l'entraxe total (distance entre le centre
de pivotement de la bascule de verrouillage 14 et le point d'inflexion I de la bascule
de détente 12). Dans les mécanismes d'échappement de l'art antérieur, la longueur
de la baguette de la bascule de verrouillage 14 est inférieure à la moitié de longueur
de la bascule de détente 12.
[0046] L'augmentation de la longueur de la baguette 50 de la bascule de verrouillage et
donc le raccourcissement de l'emplacement de la cheville de déverrouillage 24 sur
la bascule de détente 12, permet d'avoir un bras de levier plus long qui a deux effets
:
- diminution de l'angle parcouru par la bascule de verrouillage, et donc diminution
du couple nécessaire au balancier 2a pour vaincre le dégagement de l'échappement,
ceci diminue les pertes et augmente l'amplitude du balancier
- augmentation de l'angle parcouru par le balancier 2a lorsque la bascule de verrouillage
est motrice durant la phase d'auto-démarrage.
[0047] Le fonctionnement normal du mécanisme d'échappement 1 selon l'invention est expliqué
ci-dessous en référence aux figures 8 à 20.
[0048] La figure 8 représente le mécanisme d'échappement 14 selon l'invention après une
phase d'impulsion. Le balancier 2a ayant déjà reçu une impulsion oscille librement
le long de son arc supplémentaire ascendant. Le ressort-lame 6 est flambé dans son
état stable de premier ordre, et est au repos non armé. La bascule d'armage 10 est
positionnée de sorte que l'étoile d'armage droite 38b du mobile d'armage droit 40b
se trouve en début de menée du bec d'armage droit 36b de la bascule d'armage 10. Le
bec d'armage gauche 36a de la bascule d'armage 10 a laissé échapper la dent de l'étoile
d'armage gauche 38a du mobile d'armage gauche 40a.
[0049] S'en suit une phase d'armage de la bascule d'armage 10 par l'étoile d'armage droite
38b, l'énergie étant transmise depuis la source motrice jusqu'au mobile 4 qui tourne
dans le sens antihoraire, entrainant les deux mobiles d'armage 40a, 40b simultanément
dans le sens horaire via leur pignon d'échappement 42a, 42b. Seul le mobile d'armage
droit 40b peut transmettre l'énergie à la bascule d'armage 10 via l'étoile d'armage
droite 38b et le bec d'armage droit 36b, en créant un couple d'entrainement de manière
à faire pivoter la bascule d'armage 10 dans le sens antihoraire. La bascule d'armage
10 pivote alors autour de son axe I en armant le ressort-lame 6 flambé par l'intermédiaire
des tenons d'armage 34a, 34b insérés dans les oeillets 6a, 6b du ressort-lame 6. La
bascule de détente 12 est en appui contre l'étocau 8a. Le balancier 2a se trouvant
dans son arc supplémentaire, la cheville de plateau 22 est hors de l'entrée de la
fourchette de détente 16 de la bascule de détente. Dans ces conditions, l'armage du
ressort-lame 6 va plaquer la bascule de détente 12 contre l'étocau 8a.
[0050] En référence à la figure 9, à la fin de la phase d'armage, le ressort-lame 6 s'est
déformé pour passer d'un flambage de premier ordre à un flambage proche du second
ordre, en étant armé dans un état métastable, aussi proche que possible de son état
instable. L'étoile d'armage droite 38b se trouve en butée sur le bec d'armage droit
36b de la bascule d'armage 10 et le bec de repos gauche 46a de la bascule d'armage
10 se trouve verrouillé en butée contre le bec de repos gauche 58a du bras de verrouillage
gauche 56a de la bascule de verrouillage 14, comme montré sur le détail à la figure
10 sur laquelle le mobile terminal 4, ici la roue de cinquième, n'est pas représenté.
Le mécanisme d'échappement 1 se trouve alors dans sa phase de verrouillage dans laquelle
tous les composants de l'échappement sont immobiles. Seul le balancier 2a termine
librement son oscillation le long de son arc supplémentaire, la cheville de plateau
22 étant proche de son entrée en contact avec la fourchette de détente 16 de la bascule
de détente 12.
[0051] Puis arrivent les phases de déverrouillage et d'impulsion en référence à la figure
11 et à la figure 12 sur laquelle le mobile terminal 4 n'est pas représenté.
[0052] La cheville de plateau 22 du balancier 2a venant de son arc supplémentaire descendant
est entrée dans la fourchette de détente 16 de la bascule de détente 12 provoquant
une rotation de celle-ci de sorte que la bascule de détente 12 se décolle de l'étocau
8a. Ce mouvement de la bascule de détente 12 force le déplacement du ressort-lame
6 au-delà de son état métastable. Le mouvement instantané du ressort-lame 6, avec
ses oeillets 6a, 6b, de son état métastable à un état flambé du second ordre provoque
la rotation de la bascule de détente 12 autour du point d'inflexion I dans le sens
antihoraire. Ladite bascule de détente 12 devient motrice et va entraîner avec elle
la cheville de plateau 22 pour commencer à transmettre l'impulsion au balancier 2a.
Pendant ce temps, le rouage est toujours à l'arrêt car le bec de repos gauche 46a
de la bascule d'armage 10 est toujours en contact avec le bec de repos gauche 58a
de la bascule de verrouillage 14, comme montré sur le détail à la figure 12.
[0053] Au milieu de la phase d'impulsion représentée sur la figure 13, le ressort-lame 6
est en train de fournir son impulsion au balancier 2a par l'intermédiaire de la fourchette
de la bascule de détente 12. Ladite bascule de détente 12 tournant dans le sens antihoraire
autour du point d'inflexion I, entraîne d'une part le balancier 2a dans le sens horaire
par sa fourchette et la cheville de plateau 22, et d'autre part la bascule de verrouillage
14 autour de son axe 48 dans le sens horaire par l'intermédiaire de la cheville de
déverrouillage 24 insérée dans la fourchette 26 de la bascule de verrouillage 14.
Par conséquent, comme montré sur le détail à la figure 14 sur laquelle le mobile terminal
4 n'est pas représenté, le bec de repos gauche 58a de la bascule de verrouillage 14
s'est déplacé et a libéré le bec de repos gauche 46a de la bascule d'armage 14. Ladite
bascule d'armage 14 ne retient plus la force motrice du rouage car elle est libre.
Le rouage est donc libéré mais ne tourne pas encore car l'inertie des roues 44a, 44b
l'en empêche.
[0054] A la fin de la phase d'impulsion représentée sur la figure 15, sous l'influence du
ressort-lame 6, la bascule de détente 12 s'est déplacée dans le sens antihoraire jusqu'à
venir en appui contre l'étocau 8b, en entraînant avec elle le balancier 2a par l'intermédiaire
de la fourchette de détente 16 et de la cheville de plateau 22. La bascule de verrouillage
14 sous l'influence de la bascule de détente 12 par l'intermédiaire de la cheville
de déverrouillage 24 insérée dans la fourchette 26 de la bascule de verrouillage 14
s'est également déplacée dans le sens horaire, en s'éloignant du bec de repos gauche
46a de la bascule d'armage 10, comme montré sur le détail à la figure 16 sur laquelle
le mobile terminal 4 n'est pas représenté. La bascule de verrouillage 14 a libéré
la bascule d'armage 10, qui alors déverrouillée, n'offre plus aucune résistance, les
tenons d'armage 34a, 34b de la bascule d'armage 10 n'étant plus en contact avec les
oeillets 6a, 6b du ressort-lame 6 à la suite du passage dudit ressort-lame 6 dans
son état stable du premier ordre inverse de celui de la figure 8. Le rouage ayant
vaincu l'inertie l'empêchant de tourner durant l'impulsion peut commencer à tourner,
le mobile 4 pouvant reprendre sa rotation dans le sens antihoraire.
[0055] En référence à la figure 17, le balancier 2a poursuit son oscillation le long de
son arc supplémentaire ascendant. Le rouage libéré a commencé à tourner, entraîné
par le mobile 4 qui tourne dans le sens antihoraire, entrainant simultanément les
mobiles d'armage 40a, 40b dans le sens horaire. L'étoile d'armage 38b pousse le bec
d'armage droit 36b de la bascule d'armage 10 jusqu'à arriver pointe sur pointe, comme
montré sur le détail à la figure 18. La bascule d'armage 10 tourne alors dans le sens
anti-horaire, sans armer le ressort-lame 6, ses tenons d'armage 34a, 34b n'étant plus
en contact avec les oeillets 6a, 6b du ressort-lame 6. Le bec de repos gauche 46a
de la bascule d'armage 10 s'approche de l'étocau gauche 71a du bras de verrouillage
gauche 56a de la bascule de verrouillage 14 sans le toucher grâce à une sécurité de
fonctionnement prévue à cet effet, et se loge dans le décrochement 68 sous les plans
inclinés 60a, comme montré sur le détail à la figure 18 sur laquelle le mobile terminal
4 n'est pas représenté.
[0056] Puis, en référence à la figure 19, le balancier 2a poursuit son oscillation le long
de son arc supplémentaire ascendant. Les mobiles d'armage 40a, 40b poursuivent leur
rotation dans le sens horaire de sorte que l'étoile d'armage droite 38b quitte le
bec d'armage droit 36b de la bascule d'armage 10. De ce fait, le rouage chute et l'étoile
d'armage gauche 38a vient en contact avec le bec d'armage gauche 36a de la bascule
d'armage 10, comme montré sur le détail à la figure 20 sur laquelle le mobile terminal
4 n'est pas représenté. Le cycle mené par l'étoile d'armage droite 38b est terminé.
A partir de ce moment, un nouveau cycle va reprendre tel que décrit ci-dessus, mais
dans le sens inverse en étant mené par l'étoile d'armage gauche 38a, de sorte que
la bascule d'armage 10 va armer le ressort-lame 6 en se déplaçant dans le sens horaire.
[0057] Lors d'une phase d'arrêt, quand le mouvement horloger s'est arrêté en fin de réserve
de marche par manque de force motrice, les composants du mécanisme d'échappement de
l'invention se comportent de la façon suivante :
- le ressort-lame 6 est dans sa position naturelle flambé au repos non armé, comme représenté
sur les figures 8 ou 19 ;
- la bascule d'armage 10 par l'intermédiaire des tenons d'armage 34a, 34b qui se trouvant
à l'intérieur de œillets 6a, 6b est dans une position imposée par le ressort-lame
6. Les étoiles d'armage 38a, 38b des mobiles d'armage 40a, 40b sont dans une position
identique à celle des figures 8 ou 19. En effet, sans force motrice suffisante, elles
pourront uniquement venir s'appuyer contre l'un ou l'autre des becs d'armage 36a,
36b de la bascule d'armage 10 sans réussir à la faire bouger car celle-ci, via ses
tenons d'armage 34a, 34b, est dans une position imposée par le ressort-lame 6 ;
- la bascule de détente 12 et la bascule de verrouillage liées par la cheville de déverrouillage
24 sont sous l'influence du ressort-lame 6 dans une position de stabilité identique
à celle des figures 8 ou 19, la bascule de détente 12 souhaitant être appuyée contre
l'un ou l'autre des étocaux 8a, 8b ;
- le balancier 2a est sous l'influence du ressort spiral 2b et voudrait se trouver sur
la ligne des centres. La cheville de plateau 22 étant dans l'entrée de cornes de la
fourchette de détente 16 de la bascule de détente 12, ladite bascule de détente 12
est juste légèrement décollée de l'étocau 8a ou 8b, car le ressort-lame 6 n'est pas
assez fort pour contrer complètement le couple du spiral 2b.
- au moment où la force motrice devient insuffisante, le balancier 2a grâce l'énergie
cinétique emmagasinée va encore effectuer quelques alternances et devenir moteur sur
le ressort-lame 6 jusqu'à l'arrêt complet de tous les éléments du mécanisme. La bascule
d'armage 10 positionnée par le ressort-lame 6 via ses tenons d'armage 34a, 34b et
les oeillets 6a, 6b, peut se trouver sur le passage des becs de repos 58a, 58b de
la bascule de verrouillage 14. Avantageusement, grâce à ses plans inclinés 66a, 66b,
la bascule de verrouillage 14 va pousser les inclinés des becs de repos 46a, 46b de
la bascule d'armage 10 et dégager celle-ci en direction de sa position centrale pour
ne rien endommager.
[0058] Le mécanisme d'échappement 1 est en position pour entamer une phase d'auto-démarrage
conformément à l'invention, expliquée ci-dessous en référence aux figures 21 à 35.
[0059] En référence à la figure 21, les éléments du mécanisme d'échappement 1 sont en position
comme décrit ci-dessus dans une phase d'arrêt : le mobile 4 et les mobiles d'armage
40, 40 sont à l'arrêt, la position de la bascule d'armage 10 est influencée par le
ressort-lame 6 et la position de la bascule de détente 12 est légèrement décollée
des étocaux, ici l'étocau 8b, sous l'influence du spiral 2b. Le balancier 2a est à
l'arrêt.
[0060] En référence à la figure 22, lorsqu'un utilisateur alimente la source motrice, par
exemple en remontant un barillet, le mobile 4 se met à tourner dans le sens anti-horaire.
Les mobiles d'armage 40a, 40b commencent à tourner dans le sens horaire jusqu'à ce
que l'une des étoiles d'armage 38a ou 38b rencontre le bec d'armage 36a, 36b correspondant
de la bascule d'armage 10. Ici c'est l'étoile d'armage droite 38b qui va rencontrer
le bec d'armage droit 36b de la bascule d'armage 10 de sorte que la bascule d'armage
10 est poussée dans le sens anti-horaire. Le ressort-lame 6 étant déjà positionné
de ce côté, les tenons d'armage 34a, 34b de la bascule d'armage 10 peuvent se déplacer
librement dans les oeillets 6a, 6b et amener l'étoile d'armage droite 38b jusqu'en
fin de menée. La bascule de verrouillage 14 est positionnée par la bascule de détente
12. Celle-ci n'étant pas appuyée contre les étocaux 8a, 8b sous l'influence du spiral
2b comme décrit ci-dessus, le bec de repos gauche 46a de la bascule d'armage 10 ne
rentre pas en contact avec le bec de repos gauche 58a du bras de verrouillage 56a
de la bascule de verrouillage 14 en se logeant dans le décrochement 68 proche de son
deuxième plan incliné 66, comme montré sur le détail à la figure 23 sur laquelle le
mobile terminal 4 n'est pas représenté. Ainsi, la bascule de verrouillage 14 laisse
le passage libre à la bascule d'armage 10. Il est par ailleurs à noter qu'à la suite
d'un choc ou d'une perturbation, la bascule d'armage 10 par ses plans inclinés de
démarrage 61a, 61b, pourra dégager la bascule de verrouillage en travaillant sur ses
plans inclinés 66a, 66b de manière à imprimer un petit mouvement au balancier 2a.
[0061] En référence à la figure 24, suite à la fin de menée de l'étoile d'armage droite
38b, celle-ci quitte le bec d'armage droit 36b de la bascule d'armage 10. De ce fait,
le rouage chute jusqu'à ce qu'une dent de l'étoile d'armage gauche 38a entre en contact
avec le bec d'armage gauche 36a de la bascule d'armage 10. L'étoile d'armage gauche
38a mène alors la bascule d'armage 10 jusqu'à ce que les tenons d'armage 34a, 34b
de la bascule d'armage 10 arrivent en contact avec les oeillets 6a, 6b du ressort-lame
6.
[0062] Une première phase d'armage de la phase d'auto-démarrage peut commencer en référence
à la figure 25, l'étoile d'armage gauche 38a étant entraînée par le mobile d'armage
gauche 40a et travaillant avec le bec d'armage gauche 36a de la bascule d'armage 10,
de sorte que ladite bascule d'armage 10 va se déplacer dans le sens horaire. Ladite
bascule d'armage 10 va commencer à armer le ressort-lame 6 dans un mouvement horaire
par l'intermédiaire de ses tenons d'armage 34a, 34b travaillant dans les oeillets
6a, 6b du ressort-lame 6. La bascule de détente 12 sous l'influence du couple du spiral
2b n'est pas appuyée contre les étocaux 8a, 8b, comme expliqué ci-dessus. Cela oblige
la bascule de détente 12 à pivoter autour du point d'inflexion I pour suivre le mouvement
horaire du ressort-lame 6, en entrainant le balancier 2a via la cheville de plateau
22 prise dans la fourchette de détente 16. Le balancier 2a va commencer à tourner
dans le sens antihoraire en direction de la ligne des centres.
[0063] A la différence d'un cycle de fonctionnement normal pendant lequel l'armage du ressort-lame
6 plaque la bascule de détente 12 contre l'un des étocaux 8a, 8b, du fait du balancier
2a qui se trouve dans son arc supplémentaire, la cheville de plateau 22 étant hors
de l'entrée de la fourchette de détente 16 comme décrit ci-dessus en relation avec
les figures 8 à 10, l'armage du ressort-lame 6 pendant la phase d'auto-démarrage emmène
la bascule de détente 12 dans le sens de l'armage du ressort-lame 6. Le spiral 2b
aide aussi à décoller la bascule de détente 12 des étocaux 8a, 8b car son couple tend
à ramener le balancier 2a sur la ligne des centres.
[0064] En référence à la figure 26, l'armage du ressort-lame 6 dans le sens horaire se poursuit,
l'étoile d'armage gauche 38a tournant dans le sens horaire poussant le bec d'armage
gauche 36a de la bascule d'armage 10, de sorte que ladite bascule d'armage 10 va se
déplacer dans le sens horaire. Le ressort-lame 6 emmène avec lui la bascule de détente
12 dans le sens horaire qui elle-même déplace la bascule de verrouillage 14 dans le
sens antihoraire de sorte que ladite bascule de verrouillage 14 se positionne pour
que le bec de repos droit 46b de la bascule d'armage 10 en mouvement angulaire dans
le sens horaire puisse pousser le premier plan incliné chanfreiné 64 des plans inclinés
60b du bras de verrouillage droit 56b en vis-à-vis de la bascule de verrouillage 14,
soit ici le premier plan incliné droit 64, comme montré sur le détail à la figure
27.
[0065] En référence à la vue de détail de la figure 28 sur laquelle le mobile terminal 4
n'est pas représenté, la bascule d'armage 10 continue sa rotation dans le sens horaire
toujours sous l'action de l'étoile d'armage gauche 38a poussant le bec d'armage gauche
36a de la bascule d'armage 10. Ainsi, le plan incliné de démarrage droit 61b de la
bascule d'armage 10, devenue motrice, pousse sur le deuxième plan incliné droit 66b
de la bascule de verrouillage 14, ce qui va l'entrainer dans le sens anti-horaire.
La bascule de verrouillage 14 devient à son tour motrice, son mouvement étant communiqué
à la bascule de détente 12 et au balancier 2a via la fourchette 26 et la cheville
de détente 24 puis via la fourchette de détente 16 et la cheville de plateau 22. Ainsi,
la bascule de détente 12 devient motrice sous l'action de la bascule de verrouillage
14, elle-même poussée par la bascule d'armage 10. La bascule de détente 12 devenue
motrice déplace le balancier 2a dans le sens antihoraire hors de l'angle de levée
par l'intermédiaire de sa fourchette de détente 16 travaillant avec la cheville de
plateau 22, ce qui met en mouvement ledit régulateur oscillant 2, le balancier 2a
commençant à tourner.
[0066] En référence à la figure 29, la bascule de détente 12 continue de tourner en sens
horaire et, si l'armage du ressort-lame 6 par les tenons d'armage 34a, 34b insérés
dans les oeillets 6a, 6b du ressort-lame 6 est suffisant, force ledit ressort-lame
6 à passer au-delà de son instabilité pour retourner dans un mode stable inverse au
mode stable représenté sur la figure 26.
[0067] En revenant en position stable, le ressort-lame 6 devient moteur sur la bascule de
détente 12 qui par l'intermédiaire de sa fourchette de détente 16 travaillant avec
la cheville de plateau 22 donne une impulsion au balancier 2a, qui favorise son auto-démarrage,
comme représenté sur la figure 30. La bascule de détente 12 est momentanément appuyée
contre l'étocau de gauche 8.
[0068] Les plans inclinés 66a, 66b de la bascule de verrouillage 14 et les plans inclinés
de démarrage 61a, 61b de la bascule d'armage 10 sont configurés pour que la bascule
d'armage 10 impose à la bascule de verrouillage 14, à la bascule de détente 12 et
au régulateur oscillant 2 une position idéale à atteindre, le balancier 2a étant alors
forcé dans une position hors de l'angle de levée et la bascule d'armage 10 étant alors
libre de se déplacer.
[0069] Plus particulièrement en relation avec la figure 31, la bascule de détente 12, en
s'étant appuyée contre l'étocau de gauche 8a, met en position la bascule de verrouillage
14 afin de laisser passer le bec de repos droit 46b de la bascule d'armage 10 qui
peut s'engager dans le décrochement 68 droit du bras de verrouillage droit 56b. Ainsi,
la bascule d'armage 10 ne peut pas s'arrêter sur le bec de repos droit 58b de la bascule
de verrouillage 14. La bascule d'armage 10 peut alors se déplacer librement, entraînée
par le rouage moteur, tout en imposant au balancier 2a sa position hors de l'angle
de levée maintenue par la bascule d'armage 10, la bascule de verrouillage 14 et la
bascule de détente 12, jusqu'à ce que l'étoile d'armage gauche 38a entraînée par le
mobile 4 termine sa menée sur le bec d'armage gauche 36a de la bascule d'armage 10
et chute jusqu'à ce que l'étoile d'armage droite 38b arrive en contact avec le bec
d'armage droit 36b de la bascule d'armage 10, comme représenté sur la figure 32.
[0070] Le rouage d'échappement entraîné par la source motrice peut alors tourner de sorte
que l'étoile d'armage droite 38b entraînée par le mobile 4 arme la bascule d'armage
10 dans le sens anti-horaire par son bec d'armage droit 36b jusqu'à ce que le bec
de repos gauche 46a de la bascule d'armage 10 arrive en butée contre le bec de repos
gauche 58a du bras de verrouillage gauche 56a de la bascule de verrouillage 14, comme
représenté à la figure 33 et à la vue de détail figure 34. Durant ce mouvement de
la bascule d'armage 10, ses tenons d'armage 34a, 34b ont armé le ressort-lame 6 via
ses oeillets 6a, 6b. Le ressort-lame 6 est maintenant armé proche de l'instabilité.
Le mécanisme d'échappement est alors dans une position correspondant à une phase de
verrouillage prête à être suivie d'une phase de déverrouillage et d'une phase d'impulsion
du fonctionnement normal. Le balancier 2a est toujours dans son arc supplémentaire
ascendant.
[0071] En référence à la figure 35, le rouage est maintenant arrêté et le ressort-lame 6
est armé proche de l'instabilité. Le retour du balancier 2a dans le sens horaire va
amener la cheville de plateau 22 dans la fourchette de détente 16 et dégager le ressort-lame
6 pour que celui-ci donne son impulsion au balancier 2a. Cette configuration est identique
à celle décrite à la figure 11 qui correspond à une impulsion classique du fonctionnement
normal. A partir de cette étape, l'échappement a terminé sa phase d'auto-démarrage
et va fonctionner de manière classique, comme décrit ci-dessus en référence aux figures
8 à 20.
1. Mécanisme d'échappement (1) agencé pour fournir des impulsions mécaniques d'une source
motrice à un régulateur oscillant (2) d'un mouvement horloger par l'intermédiaire
d'un ressort-lame (6) travaillant en flambage autour d'un point d'inflexion (I), ledit
mécanisme comprenant une bascule d'armage (10), une bascule de détente (12) et une
bascule de verrouillage (14) de la bascule d'armage (10) agencée en liaison cinématique
avec la bascule de détente (12), ledit ressort-lame (6) étant susceptible, en fonctionnement
normal, par l'intermédiaire de ladite bascule d'armage (10), de ladite bascule de
verrouillage (14) et de ladite bascule de détente (12), d'accumuler l'énergie issue
de la source motrice transmise par des mobiles d'armage (40a, 40b) lors d'une phase
d'armage, de demeurer ensuite dans un état armé lors d'une phase de verrouillage,
puis de restituer l'énergie accumulée audit régulateur oscillant (2) lors d'une phase
d'impulsion précédée d'une phase de déverrouillage, ladite bascule de verrouillage
(14) comprenant deux bras de verrouillage (56a, 56b) munis chacun d'un organe de verrouillage
(58a, 58b) agencé pour coopérer avec un organe de verrouillage (46a, 46b) complémentaire
respectif de la bascule d'armage (10) pour bloquer ladite bascule d'armage (10) lors
de la phase de verrouillage, caractérisé en ce que chaque bras de verrouillage (56a, 56b) de ladite bascule de verrouillage (14) comporte,
à son extrémité libre, au moins un plan incliné (66a, 66b) configuré pour coopérer
avec un plan incliné de démarrage (61a, 61b) prévu en correspondance sur la bascule
d'armage (10) lors d'une phase d'auto-démarrage au cours de laquelle une activation
de la source motrice entraine une mise en mouvement angulaire de la bascule d'armage
(10) dont le libre passage est permis par la bascule de verrouillage (14) jusqu'alors
positionnée par la bascule de détente (12) sous l'influence du régulateur oscillant
(2) à l'arrêt, ledit mouvement angulaire de la bascule d'armage (10) entrainant un
déplacement de la bascule de verrouillage (14) par poussée de l'un des plans inclinés
de démarrage (61a, 61b) de la bascule d'armage (10) sur le plan inclinés (66a, 66b)
correspondant de la bascule de verrouillage (10), de sorte que ladite bascule de verrouillage
(14), par l'intermédiaire de la bascule de détente (12), entraine en rotation le régulateur
oscillant (2) hors de l'angle de levée, le mécanisme d'échappement (1) se positionnant
dans une position correspondant à une phase de verrouillage prête à être suivie d'une
phase de déverrouillage et d'une phase d'impulsion du fonctionnement normal.
2. Mécanisme d'échappement (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plans inclinés (66a, 66b) de la bascule de verrouillage (14) et les plans inclinés
de démarrage (61a, 61b) de la bascule d'armage (10) sont configurés pour que, pendant
la phase d'auto-démarrage, la bascule d'armage (10) positionne la bascule de verrouillage
(14), la bascule de détente (12) et le régulateur oscillant de telle sorte que la
bascule d'armage (10), entraînée par l'énergie de la source motrice, est libre de
se déplacer jusqu'à la fin de menée par l'un des mobiles d'armage (40a, 40b) et la
chute de celui-ci.
3. Mécanisme d'échappement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les plans inclinés (66a, 66b) de la bascule de verrouillage (14) sont configurés
pour pousser sur le plan incliné de démarrage (61a, 61b) correspondant de la bascule
d'armage (10) afin d'éloigner ladite bascule d'armage (10) des organes de verrouillage
(58a, 58b) de la bascule de verrouillage (14) lorsque l'énergie motrice devient insuffisante
pour entraîner la bascule d'armage (10).
4. Mécanisme d'échappement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la bascule de verrouillage (14) comprend une baguette (50) munie à une première extrémité
d'une fourchette (26) de liaison à la bascule de détente (12), les deux bras de verrouillage
(56a, 56b) s'étendant depuis une deuxième extrémité symétriquement par rapport à l'axe
longitudinal de la baguette (50).
5. Mécanisme d'échappement (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que la fourchette (26) de la bascule de verrouillage (14) comporte deux cornes (26a,
26b) délimitant un espace entre-cornes (54) dans lequel coopère une cheville de déverrouillage
(24) solidaire de la bascule de détente (12).
6. Mécanisme d'échappement (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la baguette (50) de la bascule de verrouillage (14) présente une longueur entre son
centre de pivotement passant par l'axe de pivotement (48) et la partie fonctionnelle
de l'espace entre-cornes (54) qui est supérieure ou égale au double de la longueur
de la bascule de détente (12) entre son point d'inflexion (I) et la cheville de déverrouillage
(24).
7. Mécanisme d'échappement (1) selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que chaque bras de verrouillage (56a, 56b) de la bascule de verrouillage (14) comprend
successivement en direction de son extrémité libre un premier segment présentant,
sur sa face intérieure en regard de la baguette (50), une surface concentrique à l'axe
de pivotement (48) de la bascule de verrouillage (14) et un deuxième segment (62a,
62b) de moindre épaisseur, présentant sur sa face intérieure en regard de la baguette
(50), une surface concentrique à l'axe de pivotement (48) de la bascule de verrouillage
(14), le premier segment formant un bec de repos constituant l'organe de verrouillage
(58a, 58b), lesdits premier et deuxième segments étant reliés par un premier plan
incliné (64) pour former un chanfrein pour l'organe de verrouillage (46a, 46b) complémentaire
de la bascule d'armage (10), un deuxième plan incliné (66) formant un angle obtus
avec la surface concentrique à l'axe de pivotement (48) de la bascule de verrouillage
(14) du premier segment choisi pour que le contact du plan incliné de démarrage (61a,
61b) de la bascule d'armage (10) en mouvement avec ledit deuxième plan incliné (66)
entraine une rotation de la bascule de verrouillage (14) selon son axe de pivotement
(48), et un décrochement (68) configuré pour permettre à l'organe de verrouillage
(46a, 46b) complémentaire de la bascule d'armage (10) de pouvoir s'y engager.
8. Mécanisme d'échappement (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque bras de verrouillage (56a, 56b) comprend, sur la surface concentrique à l'axe
de pivotement (48) de la bascule de verrouillage (14) du deuxième segment (62a, 62b),
une gorge (70a, 70b) s'étendant perpendiculairement aux faces supérieure et inférieure
du bras de verrouillage (56a, 56b), la portion dudit deuxième segment (62a, 62b) entre
le décrochement (68) et la gorge (70a, 70b) étant agencée pour constituer un étocau
(71a, 71b) pour empêcher un déplacement angulaire excessif de la bascule d'armage
(10).
9. Mécanisme d'échappement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend deux mobiles d'armage (40a, 40b) comprenant chacun un pignon d'échappement
(42a, 42b) destiné à engrener avec un mobile (4) du rouage de finissage du mouvement
horloger pour pivoter simultanément dans un même sens autour d'axes de rotation distincts
et une étoile d'armage (38a, 38b) destinée à coopérer avec un bec d'armage (36a, 36b)
prévu à l'extrémité d'un bras d'armage (30, 32) de la bascule d'armage (10), l'indexation
de ces mobiles d'armage (40a, 40b) étant telle que lorsque l'un des becs d'armage
(36a, 36b) est au contact de l'une des étoiles d'armage (38a, 38b), l'autre bec d'armage
(36a, 36b) n'est pas au contact de l'autre étoile d'armage (38a, 38b).
10. Mécanisme d'échappement (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque mobile d'armage (40a, 40b) comprend une roue d'inertie (44a, 44b).
11. Mouvement horloger comprenant un mécanisme d'échappement (1) selon l'une des revendications
1 à 10.
12. Pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme d'échappement (1) selon l'une des revendications
1 à 10 ou un mouvement horloger selon la revendication 11.