Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un système réglant pour une pièce d'horlogerie. L'invention
concerne aussi un mouvement horloger comprenant un tel système réglant. L'invention
concerne encore une pièce d'horlogerie comprenant un tel mouvement horloger ou un
tel système réglant. L'invention concerne enfin un procédé de fonctionnement d'un
tel système réglant.
Etat de la technique
[0002] Même sur les montres automatiques présentant une bonne précision chronométrique,
il demeure une préoccupation d'amélioration de la marche. Par « marche », nous entendons
l'expression d'une différence, par unité de temps, entre deux états d'une pièce d'horlogerie,
séparés par un intervalle de temps donné, un « état » pouvant se définir comme étant
une différence, à un instant précis, entre l'heure indiquée par la pièce d'horlogerie
et l'heure indiquée par une horloge de référence. Ces définitions sont conformes avec
celles données dans la norme ISO 6426-2 (respectivement aux points 5.2 et 5.1).
[0003] La demande
EP1158373 divulgue un oscillateur de type balancier-spiral, dont l'extrémité extérieure du
spiral peut être actionnée par un moteur de sorte à modifier la longueur active du
spiral afin de ralentir ou d'accélérer l'oscillateur. Ce document décrit un système
de détection d'erreur disposé au niveau de l'ancre d'échappement (notamment par le
biais d'un étoqueau piézoélectrique), qui va mettre en comparaison la fréquence effective
de l'échappement et celle d'une base de temps tierce. Selon le résultat, le moteur
associé à un système d'ajustement de l'erreur va tourner selon un premier sens ou
un deuxième sens afin de raccourcir ou rallonger la longueur active du spiral. L'intervention
sur le spiral peut être effectuée toutes les heures ou une fois par jour.
[0004] La demande
EP1164441 décrit un concept équivalent à celui connu de la demande
EP1158373, mais avec une mise en oeuvre bien différente. Le système de détection d'erreur se
trouve ici dans le rouage de finissage et comprend plus particulièrement un contacteur
disposé sur un mobile de centre effectuant un tour en une heure, sur lequel est montée
une aiguille des minutes. Ainsi, la détection d'erreur peut se faire toutes les heures.
[0005] Selon un premier mode de réalisation, le dispositif électromécanique est seulement
capable de corriger une avance de la marche du mouvement. Pour ce faire, le dispositif
vient bloquer la roue d'échappement durant un intervalle de temps correspondant à
ladite avance.
[0006] Le deuxième mode de réalisation présente quant à lui l'avantage de permettre une
correction d'une avance ou d'un retard de la marche de la pièce d'horlogerie, comme
cela est le cas au sein du mouvement connu de la demande
EP1158373. A cet effet, le deuxième mode de réalisation comprend un dispositif permettant d'agir
sur la longueur active du spiral par le biais d'un élément piézoélectrique disposé
au niveau de l'extrémité extérieure du spiral. Celui-ci est susceptible d'être actionné
selon un premier sens ou un deuxième sens afin de raccourcir ou rallonger la longueur
active du spiral.
[0007] On connaît aussi des documents
CH6444 et
CH321947 des raquetteries déplaçables par incréments. La longueur active du spiral peut être
sélectionnée parmi plusieurs longueurs prédéterminées sous l'effet de l'actionnement
du porteur de la montre.
But et Figures
[0008] Le but de l'invention est d'améliorer les systèmes réglants connus. En particulier,
l'invention propose un système réglant simple, fiable et permettant d'améliorer la
précision des mouvements horlogers.
[0009] Selon l'invention, un système réglant est défini par la revendication 1.
[0010] Des modes de réalisation du système réglant sont définis par les revendications 2
à 8.
[0011] Selon l'invention, un mouvement horloger est défini par la revendication 9.
[0012] Selon l'invention, une pièce d'horlogerie est définie par la revendication 10.
[0013] Selon l'invention, un procédé de fonctionnement est défini par la revendication 11.
[0014] Des modes de réalisation du procédé de fonctionnement sont définis par les revendications
12 à 16.
[0015] Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, un mode de réalisation d'une
pièce d'horlogerie selon l'invention.
La figure 1 est une vue schématique d'un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie
selon l'invention.
La figure 2 est une vue de face d'un premier oscillateur du mode de réalisation de
la pièce d'horlogerie selon l'invention.
La figure 3 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie montrant un
rouage de finissage.
La figure 4 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie montrant un
détail d'un dispositif de sélection de raideur.
La figure 5 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie montrant l'intégration
du dispositif de sélection de raideur.
La figure 6 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie illustrant
trois configurations du dispositif de sélection de raideur.
La figure 7 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie montrant l'intégration
d'un dispositif d'actionnement.
La figure 8 est un logigramme illustrant le fonctionnement d'une pièce d'horlogerie
selon l'invention.
La figure 9 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie montrant l'intégration
d'un dispositif de comparaison.
La figure 10 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie montrant
l'intégration d'un dispositif d'asservissement.
La figure 11 est une vue du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie illustrant
un détail d'intégration du dispositif d'asservissement.
La figure 12 est un ordinogramme illustrant le procédé de fonctionnement du système
réglant selon l'invention.
Mode de réalisation particulier
[0016] Un mode de réalisation particulier d'une pièce d'horlogerie 3000 est décrit ci-après
en détail en référence aux figures 1 à 12.
[0017] La pièce d'horlogerie 3000 est par exemple une montre, en particulier une montre
bracelet. La pièce d'horlogerie 3000 comprend un mouvement horloger 2000 destiné à
être monté dans un boîtier ou une boîte de pièce d'horlogerie afin de le protéger
de l'environnement extérieur.
[0018] Le mouvement horloger 2000 est un mouvement mécanique, notamment un mouvement automatique,
ou un mouvement hybride.
[0019] Le mouvement horloger 2000 comprend :
- un oscillateur 100,
- un système d'échappement 83,
- une rouage de finissage 82, et
- un système moteur 81 incluant un organe moteur 811 tel qu'un barillet 811 comme représenté
sur la figure 3.
[0020] Le premier oscillateur 100 permet de réguler, notamment par l'intermédiaire du système
d'échappement 83, l'entraînement du rouage de finissage 82, qui est actionnée sous
l'effet du système moteur 81. En particulier, ce premier oscillateur 100 permet de
réguler l'entraînement d'un mobile 821 sur lequel est monté un élément d'affichage
71, comme une aiguille 71 d'un dispositif d'affichage 700 de la pièce d'horlogerie
3000. Le mobile 821 est par exemple un mobile des secondes 821 sur lequel est monté
une aiguille des secondes 71.
[0021] Le mouvement horloger 2000 comprend un système réglant 1000.
[0022] Le système réglant comprend :
- le premier oscillateur mécanique 100 prévu pour réguler au moins partiellement le
rouage 82 du mouvement horloger 2000, entraîné par le système moteur 81 ;
- un dispositif d'asservissement 600 configuré pour imposer un mode de fonctionnement
principal dans lequel le premier oscillateur mécanique 100 oscille à une première
fréquence prédéterminée f1, le dispositif d'asservissement 600 étant piloté par le
rouage 82 au moins partiellement régulé par le premier oscillateur 100 ; et
- un dispositif d'actionnement 500 configuré pour commander un passage dans un mode
de fonctionnement auxiliaire dans lequel le premier oscillateur mécanique 100 oscille
à une autre fréquence prédéterminée f2, f3, différente de la première fréquence f1.
[0023] Par « fréquence prédéterminée », nous entendons ici une fréquence déterminée d'avance,
qui est centrée sur une valeur f1 ou f2 ou f3. Naturellement, ces fréquences prédéterminées
f1, f2, f3 peuvent chacune varier sur une plage donnée, dont l'amplitude est fonction
des tolérances du système. Préférentiellement, la fréquence f1 est susceptible de
varier sur une plage plus restreinte, voire beaucoup plus restreinte que celles associées
aux fréquences f2, f3, de sorte à définir une fréquence nominale f1 du premier oscillateur.
[0024] Avantageusement, comme illustré sur la figure 2, le premier oscillateur 100 comprend
une masse oscillante 41 d'un élément inertiel 4, notamment un balancier, et un premier
élément de rappel élastique 1, notamment un ressort-spiral. Le premier oscillateur
100 comprend encore un deuxième élément de rappel élastique faisant partie d'un support
2 du premier élément de rappel élastique 1.
[0025] Le ressort-spiral 1 est doté d'une lame 11 :
- dont une première extrémité proximale 14 est reliée à la masse oscillante 41 par l'intermédiaire
d'un axe 42 d'axe géométrique A4, et
- dont une deuxième extrémité distale comprend un premier organe de liaison 12 prévu
pour être fixé à un deuxième organe de liaison 23 du support 2, notamment par le biais
de tenons ou de goupilles 13a, 13b prévues pour venir s'insérer respectivement au
sein d'ouvertures 12a, 12b et 21a, 21b formées respectivement sur les premier et deuxième
organes de liaison, en particulier au niveau de chacune de leurs extrémités.
[0026] Le deuxième organe de liaison 23 est fixé à un cadre rigide 20 par le biais de lames
élastiques 21, 22, chacune dotées de portions flexibles au niveau de leurs extrémités
respectives. Ainsi, le deuxième élément de rappel élastique prend la forme du deuxième
organe de liaison 23 articulé sur le corps 20 par le biais des lames élastiques 21,
22.
[0027] Un troisième élément de rappel élastique 3 prend quant à lui la forme d'une unique
lame élastique 31, ici rectiligne, qui est solidaire du deuxième organe de liaison
23, et qui est par exemple agencée entre les lames élastiques 21, 22 en périphérie
extérieure du deuxième organe de liaison 23.
[0028] Dans le mode de réalisation décrit, les éléments 20, 21, 22, 23 du support 2 et la
lame 31 du troisième élément de rappel élastique 3 forment une structure monolithique
900 du système réglant 1000, qui est solidaire d'un bâti 6 de la pièce d'horlogerie
3000, en particulier du mouvement 2000.
[0029] De manière plus générale, un système de rappel élastique 10 du premier oscillateur
100 comprend ainsi des premier, deuxième, et troisième éléments de rappel élastique,
le premier élément de rappel élastique 1 et le deuxième élément de rappel élastique
2 étant montés en série entre l'élément inertiel 4 et le bâti 6, et le troisième élément
de rappel élastique 3 et le deuxième élément de rappel élastique 2 étant montés en
parallèle entre ledit bâti 6 et le premier élément de rappel élastique 1.
[0030] Dans le mode de réalisation décrit, le dispositif de sélection de raideur 300 du
système de rappel élastique 10 permet de sélectionner une raideur parmi 3 raideurs
prédéterminées ksr1, ksr2, ksr3,
- la raideur ksr1 induisant une fréquence nominale f1 du premier oscillateur 100,
- la raideur ksr2 étant supérieure à la raideur ksr1 et induisant une fréquence f2 supérieure
à la fréquence f1, et
- la raideur ksr3 étant inférieure à la raideur ksr1 et induisant une fréquence f3 inférieure
à la fréquence f1.
[0031] Par « raideur prédéterminée », nous entendons ici une raideur déterminée d'avance,
qui est centrée sur une valeur k1 ou k2 ou k3. Naturellement, ces raideurs prédéterminées
k1, k2, k3 peuvent chacune varier sur une plage donnée, dont l'amplitude est fonction
des tolérances du système. Préférentiellement, la raideur k1 est susceptible de varier
sur une plage plus restreinte, voire beaucoup plus restreinte que celles associées
aux raideurs k2, k3, de sorte à induire une fréquence nominale f1 du premier oscillateur.
[0032] Ainsi, une raideur ksr2 du système de rappel élastique 10 permet de corriger un éventuel
retard du dispositif d'affichage de la pièce d'horlogerie ou permet de corriger un
éventuel retard d'un mobile pilotant un éventuel dispositif d'affichage de la pièce
d'horlogerie, et une raideur ksr3 du système de rappel élastique 10 permet de corriger
une éventuelle avance du dispositif d'affichage de la pièce d'horlogerie ou permet
de corriger une éventuelle avance d'un mobile pilotant un éventuel dispositif d'affichage
de la pièce d'horlogerie, comme cela sera décrit ci-après.
[0033] Dans le mode de réalisation décrit, le dispositif de sélection de raideur 300 du
système de rappel élastique 10 agit spécifiquement sur la raideur du troisième élément
de rappel élastique 3, plus particulièrement sur la raideur de la lame élastique 31.
Ainsi, le dispositif de sélection de raideur 300 permet de sélectionner une raideur
déterminée du troisième élément de rappel élastique 3 parmi 3 raideurs prédéterminées
k31, k32, k33, les raideurs ksr1, ksr2, ksr3 du système de rappel élastique 10 étant
corrélées respectivement avec les raideurs k31, k32, k33. Ainsi, une raideur k31 de
la lame élastique 31 permet de définir une fréquence nominale f1 du premier oscillateur
100, une raideur k32 de la lame élastique 31 permet de corriger un éventuel retard
du dispositif d'affichage de la pièce d'horlogerie ou un éventuel retard d'un mobile
pilotant un éventuel dispositif d'affichage de la pièce d'horlogerie, et une raideur
k33 de la lame élastique 31 permet de corriger une éventuelle avance du dispositif
d'affichage de la pièce d'horlogerie ou une éventuelle avance d'un mobile pilotant
un éventuel dispositif d'affichage de la pièce d'horlogerie, comme cela sera décrit
ci-après.
[0034] Il apparait qu'un tel agencement d'éléments de rappel élastique 1, 2, 3, avec des
raideurs respectives k1, k2, k3 judicieusement choisies, permet un réglage de la marche
particulièrement fin. Par exemple, une variation de ±10% de raideur k3 induit une
variation de marche de la pièce d'horlogerie comprenant le premier oscillateur 100
égale ou sensiblement égale à ±10 s/j.
[0035] En conséquence, une période de rotation P du mobile des secondes 821 est fonction
de la fréquence du premier oscillateur 100, si bien que le dispositif de sélection
de raideur 300 permet de définir ladite période P du mobile 821.
[0036] Dans le mode de réalisation décrit, le dispositif de sélection de raideur 300 prend
ici la forme d'un dispositif de modification de la longueur active de la lame élastique
31 comme illustré sur la figure 4. A cet effet, le dispositif 300 comprend une paire
de pinces 301, 302 enserrant la lame élastique 31 et apte à se déplacer selon la direction
longitudinale de ladite lame 31 de sorte à atteindre trois positions stables prédéfinies
Pos1, Pos2, Pos3 permettant de définir respectivement les raideurs k31, k32, k33.
[0037] En conséquence, le dispositif de sélection 300 peut comprendre une paire de pinces
301, 302 déterminant une longueur active, notamment trois longueurs actives, du système
de rappel élastique 10.
[0038] En l'occurrence :
- La position Pos1 permet de définir la période de rotation P du mobile 821, avec une
raideur ksr1 du système de rappel élastique 10, en particulier une raideur k31 du
troisième élément de rappel élastique 3, et une fréquence nominale f1 de l'oscillateur
100.
- La position Pos2 permet de réduire la période de rotation P du mobile 821, avec une
raideur ksr2>ksr1 du système de rappel élastique 10, en particulier une raideur k32>k31
du troisième élément de rappel élastique 3, et une fréquence f2>f1 de l'oscillateur
100. Ainsi, cette position Pos2 permet à l'élément d'affichage 71 de rattraper un
retard.
- La position Pos3 permet d'augmenter la période de rotation P du mobile 821, avec une
raideur ksr3<ksr1 du système de rappel élastique 10, en particulier une raideur k32<k31
du troisième élément de rappel élastique 3, et une fréquence f3<f1 de l'oscillateur
100. Ainsi, cette position Pos3 permet à l'élément d'affichage 71 de compenser une
avance.
[0039] Avantageusement, les pinces 301, 302 sont chacune montées sur la structure monolithique
900, en particulier sur un cadre 304 de la structure monolithique 900, par le biais
de lames élastiques, et sont rappelées à l'encontre de la lame élastique 31 sous l'effet
d'un tenon 303 qui permet d'agir à l'encontre des lames élastiques en sollicitant
les pinces 301, 302 sensiblement en pivotement autour de leur axe de rotation respectif
A301, A302. En particulier, les pinces 301, 302 sont prévues pour serrer la lame élastique
31 avec une force suffisante pour éviter tout jeu mécanique lors des oscillations
de l'oscillateur. Cette force doit toutefois être déterminée de sorte à permettre
le déplacement des pinces 301, 302 pour passer d'une position stable à une autre position
stable. Typiquement, cette force peut être comprise entre 0,1 mN et 10 mN selon les
dimensions du système réglant.
[0040] Le système de sélection comprend :
- les pinces 301, 302,
- le tenon 303,
- le cadre 304,
- une structure dentée 305,
- un bec de sélection 306, et
- un tenon 307.
[0041] Les pinces 301, 302 sont susceptibles d'être maintenues dans l'une ou l'autre des
positions Pos1, Pos2, Pos3 grâce à la structure dentée 305 prévue pour positionner
le bec de sélection 306 relié au cadre 304 par le biais d'une structure flexible.
En particulier, la structure dentée 305 comprend 3 creux de dents au sein desquels
le bec 306 est susceptible de venir se positionner sous l'effet du tenon 307 qui permet
de contraindre la structure flexible reliant le bec 306 au cadre 304 de sorte à maintenir
en contact ledit bec 306 à l'encontre de la structure dentée 305.
[0042] A titre illustratif, la figure 5 représente le dispositif de sélection 300 en couleur
noire. Celui-ci fait ici partie de la structure monolithique 900 prévue pour être
rapportée sur le bâti 6 du mouvement 2000, en particulier sur une ébauche.
[0043] Ainsi, de manière plus générale, le dispositif de sélection 300 comprend au moins
une paire de pinces 301,302 prévues pour agir sur la longueur active de la lame élastique
31, ainsi qu'un bec de sélection 306 coopérant avec une structure dentée 305 qui sont
prévues pour positionner la paire de pinces 301, 302 selon l'une des trois positions
stables Pos1, Pos2, Pos3 prédéfinies par la denture de la structure 305. La figure
6 comprend :
- une vue 6a représentant le dispositif de sélection 300 en position Pos1,
- une figure 6b représentant le dispositif de sélection 300 en position Pos 2, et
- une figure 6c représentant le dispositif de sélection 300 en position Pos3.
[0044] Ce dispositif de sélection 300 est actionné périodiquement par le dispositif d'actionnement
500. En particulier, ce dispositif d'actionnement 500 permet de positionner la paire
de pinces 301, 302 selon l'une des trois positions stables Pos1, Pos2, Pos3 en déplaçant,
ou non, le bec de sélection 306 en regard de la structure dentée 305.
[0045] Dans le mode de réalisation décrit, le dispositif d'actionnement 500 se présente
sous la forme d'un dispositif électromécanique comprenant une source d'énergie électrique
501 et un actionneur électromécanique 502. La source d'énergie électrique 501 permet
de délivrer une tension électrique, positive ou négative, à l'actionneur électromécanique
502 et permet ainsi d'agir sur le cadre 304 par l'intermédiaire d'un bras 503 articulé
par un guidage flexible, notamment en pivotement autour d'un axe de rotation virtuel
A503. Ce bras 503 est respectivement relié à l'actionneur 502 et au cadre 304 par
de multiples structures élastiques. En particulier, le bras 503 s'inscrit également
au sein de la structure monolithique 900, et l'actionneur 502 est prévu pour être
disposé au sein d'un logement 504 de cette même structure monolithique.
[0046] A titre illustratif, la figure 7 représente une vue des éléments du dispositif d'actionnement
500 formés sur la structure 900. Ces derniers sont représentés en noir, à l'instar
de ceux du dispositif de sélection 300. L'actionneur 502 est quant à lui représenté
par des hachures.
[0047] L'actionneur 502 est prévu pour être actionné selon une direction parallèle ou sensiblement
parallèle à la direction longitudinale de la lame 31, selon un premier ou un deuxième
sens en fonction du signe de la tension électrique délivrée par la source d'énergie
électrique 501. Avantageusement, cette tension n'est délivrée que de manière ponctuelle
et périodique de sorte à faire exclusivement déplacer le bec de sélection 306 vis-à-vis
de la structure dentée 305, le bec étant maintenu en position à l'encontre de la structure
305 sous l'effet du tenon 307 et sous l'effet des diverses structures élastiques qui
permettent de faire en sorte que le bec 306 reste crocheté entre deux dents de la
structure dentée 305. Les différentes positions sont avantageusement mécaniquement
stables. Une telle conception permet donc de minimiser la consommation d'énergie électrique
fournie par la source d'énergie électrique 501 permettant d'alimenter le dispositif
d'actionnement 500, mais aussi un éventuel dispositif de mise en comparaison 400 qui
sera décrit ci-après.
[0048] Préférentiellement, l'actionneur 502 actionne la paire de pinces 301, 302 exclusivement
lorsque la paire de pinces 301, 302 se trouve en position Pos1 (Figure 6a), comme
cela est décrit ci-après. Dans cette configuration, le bec 306 se trouve entre deux
dents disposées au centre de la structure dentée 305. Lorsque l'actionneur 502 actionne
dans un premier sens illustré par une flèche pleine S1 de la figure 7, le bec est
entraîné dans un deuxième sens illustré par une flèche pleine S1', opposé au premier
sens, de par l'emplacement de l'axe d'articulation A503 du bras 503. Une telle action
induit ainsi le déplacement du bec 306 de sorte que la paire de pinces 301, 302 puisse
se positionner en position Pos3 (Figure 6c). Réciproquement, lorsque l'actionneur
502 actionne dans un deuxième sens illustré par une flèche en trait tillé S2 (présentant
le même sens que la flèche S1'), le bec est entraîné dans un premier sens illustré
par une flèche en trait tillé S2' (présentant le même sens que la flèche S1), opposé
au deuxième sens. Une telle action induit ainsi le déplacement du bec de sorte que
la paire de pinces 301, 302 puisse se positionner en position Pos2 (Figure 6b).
[0049] Le signe de la tension fournie par la source d'énergie électrique 501, et donc le
sens de déplacement S1, S2 (ou S1', S2') de l'actionneur 502 ou du bec 306, est fonction
d'une valeur VD qui résulte d'un dispositif de mise en comparaison 400. Le dispositif
de mise en comparaison 400 peut être au moins partiellement électronique. Ce dispositif
permet d'établir au moins une valeur de différence VD entre la période de rotation
P du mobile 821 et une période de référence de rotation Pref dudit mobile 821 donnée
par un dispositif de comptage 200. Le dispositif de comptage 200 comprend un deuxième
oscillateur 210 présentant une fréquence F1 significativement supérieure à la fréquence
f1 du premier oscillateur 100. Il peut par exemple s'agir d'un oscillateur thermo-compensé
présentant une fréquence de l'ordre de plusieurs dizaines ou centaines de kHz ou MHz
et présentant une excellente stabilité, qui permet ainsi de définir une période de
référence de rotation Pref qui peut être considérée comme la période que devrait présenter
idéalement le mobile 821 en toutes circonstances.
[0050] Dans le cas de figure où la période P correspond sensiblement à la période Pref,
la source d'énergie électrique 501 ne délivre pas de tension électrique, si bien que
l'actionneur 502 n'actionne pas la paire de pinces 301, 302. Ainsi, la paire de pinces
301, 302 reste maintenue en position Pos1 (Figure 6a). En particulier, la source d'énergie
électrique 501 ne délivre pas de tension électrique dans le cas de figure où :

avec x compris dans une plage de tolérance prédéfinie [a ; b] en fonction de la marche
souhaitée pour la pièce d'horlogerie.
[0051] Préférentiellement, x est un nombre réel, a un nombre réel négatif, et b un nombre
réel positif.
[0052] Dans le cas de figure où VD < a, la source d'énergie électrique 501 délivre un courant
électrique avec une tension d'un premier signe, si bien que l'actionneur 501 actionne
selon un premier sens de sorte à faire déplacer la paire de pinces 301, 302 dans la
position Pos2, qui permet au mouvement de corriger un retard affiché par l'élément
d'affichage 71.
[0053] Dans le cas de figure où VD > b, la source d'énergie électrique 501 délivre un courant
électrique avec une tension d'un deuxième signe, opposé au premier signe, si bien
que l'actionneur 501 actionne selon un deuxième sens, opposé au premier sens, de sorte
à faire déplacer la paire de pinces 301, 302 dans la position Pos3, qui permet au
mouvement de corriger une avance affichée par l'élément d'affichage 71.
[0054] Ainsi, le dispositif de comparaison 400 est agencé de sorte à comparer une période
de rotation P du mobile 821 du rouage de finissage 82 et une période de référence
de rotation Pref dudit mobile 821.
[0055] A titre illustratif, la figure 8 représente un logigramme résumant ces différents
cas de figure.
[0056] Dans le mode de réalisation décrit, le dispositif de mise en comparaison 400 comprend
une bascule 404 et un mobile 401 relié cinématiquement au mobile 821 du rouage de
finissage 82 du mouvement 2000. Le rapport d'engrenage est ici de 1, si bien que ce
mobile 401 présente également une période de rotation P égale à celle du mobile 821
(égale ou de l'ordre de 60 secondes sachant que le mobile 821 est ici un mobile des
secondes). Le mobile 401 comprend une roue 402 dotée d'un tenon 403 prévu pour coopérer
de manière périodique avec une bascule 404 de sorte à l'entraîner en rotation à l'encontre
d'un élément ressort 405 rappelant la bascule dans une position prédéfinie lorsque
le tenon n'est pas en contact avec la bascule. En particulier, cette bascule comprend
un bec 404a prévu pour coopérer avec le tenon 403, ainsi qu'un bras 404b prévu pour
venir en contact avec une goupille 406 faisant office de contacteur lorsque le bec
404a est soulevé par le tenon 403. La perte de contact entre le bras 404b et la goupille
406 permet de déterminer, à intervalles réguliers ou sensiblement réguliers (ici toutes
les minutes), la période de rotation P. Cette information est ensuite transmise à
un circuit intégré 407 du dispositif de mise en comparaison 400, qui est susceptible
d'être prise en considération sous l'effet du dispositif d'asservissement 600.
[0057] Le dispositif d'asservissement 600 permet de repositionner, notamment périodiquement,
la paire de pinces 301, 302 en position Pos1.
[0058] Dans le mode de réalisation décrit, avantageusement, le dispositif d'asservissement
600 permet :
- d'une part de repositionner périodiquement la paire de pinces 301, 302 en position
Pos1, et
- d'autre part de commander le dispositif d'actionnement 500 afin de permettre le déplacement
éventuel de la paire de pinces 301, 302 en position Pos2 ou Pos3.
[0059] Le dispositif d'asservissement 600 représenté sur les figures 10 et 11 comprend une
bascule 602 actionnée par le rouage de finissage 82 du mouvement 2000, ainsi qu'un
tenon 601 fixé à la structure dentée 305 de la structure monolithique 900. Cette bascule
602 est prévue pour agir périodiquement sur le tenon 601 de sorte à escamoter le bec
de sélection 306 de la structure dentée 305 qui est montée sur la structure 900 par
le biais d'une structure flexible. En particulier, la bascule 602 est prévue pour
agir ponctuellement sur le tenon 601 selon une direction perpendiculaire à la direction
de déplacement de l'actionneur 502, et selon un sens S3, ce qui permet d'éloigner
la structure dentée 305 du bec 306 et ainsi dégager ponctuellement le bec 306 de la
denture 305. Le bec revient ensuite en position sous l'effet de la restitution des
structures flexibles reliant respectivement le bec 306 au cadre 304 et la structure
dentée 305 au reste de la structure 900. De par l'agencement et la conformation spécifiques
des différentes structures élastiques, la paire de pinces 301, 302 revient en position
Pos1.
[0060] Plus particulièrement, la bascule 602 est prévue pour être rappelée par un ressort
603 et être actionnée par une came 604 montée sur une roue 605 montée elle-même en
dérivation du rouage de finissage 82, par exemple depuis un mobile de centre 822 à
laquelle est liée une aiguille des heures 72 du dispositif d'affichage 700.
[0061] Lorsque la bascule 602 agit sur le tenon 601, celle-ci est également prévue pour
venir en contact avec un contacteur 606, qui va informer le dispositif d'actionnement
500 de la mise en place de la paire de pinces 301, 302 en position Pos1. Cette information
permet d'activer le dispositif d'actionnement 500 et ainsi actionner le dispositif
de sélection 300 en prenant en considération la valeur VD ou la dernière valeur VD
résultant du dispositif de mise en comparaison 400.
[0062] Le dispositif d'asservissement 600 a ainsi pour avantage de permettre une remise
en place de la paire de pinces 301, 302 en position Pos1, et ce de manière périodique
(dans le mode de réalisation décrit), sans intervention du dispositif d'actionnement
et/ou du porteur de la montre. Par ailleurs, le dispositif d'asservissement a également
pour avantage de permettre une action unitaire de déplacement de l'actionneur 502
d'une amplitude donnée, et ce quel que soit le sens d'actionnement (S1, S2). Une telle
construction permet donc de minimiser la consommation d'énergie électrique fournie
par une source primaire, car l'action de l'actionneur est ponctuelle et d'une amplitude
prédéfinie. Une telle construction est notamment plus simple à implémenter et plus
fiable qu'une construction dans laquelle l'actionneur 502 serait tenu d'effectuer
toutes les transitions possibles entre les trois positions stables. Par ailleurs,
en cas de non fonctionnement ou de défaillance des dispositifs 400 et/ou 500, le mobile
821 est régulé exclusivement par le premier oscillateur 100, avec un système de rappel
élastique 10 maintenu ou rappelé en position Pos1 sous l'effet du dispositif 600 de
sorte que le premier oscillateur 100 présente une fréquence nominale f1.
[0063] Ainsi, le mobile 821 peut être régulé par le premier oscillateur 100, indépendamment
notamment des dispositifs 200, 400.
[0064] Préférentiellement, le dispositif d'asservissement 600 a pour avantage de s'intégrer
au sein du mouvement mécanique ou automatique 2000, notamment pour ce qui concerne
les éléments 601, 602, 603, 604, 605.
[0065] En conséquence de ce qui a été décrit précédemment, le dispositif d'asservissement
600 et/ou le dispositif d'actionnement 500 peuvent agir sur le dispositif de sélection
de fréquence 300 qui configuré de sorte à définir trois fréquences d'oscillation comme
suit :
- la première fréquence f1,
- une deuxième fréquence f2 inférieure à la première fréquence f1, et
- une troisième fréquence f3 supérieure à la première fréquence f1.
[0066] En particulier, le dispositif d'actionnement 500 agissant sur le dispositif de sélection
de fréquence 300 peut être piloté par le dispositif d'asservissement 600.
[0067] Afin de permettre une intervention de réglage sur un dispositif d'affichage 700 comprenant
notamment les éléments d'affichage 71 et 72, en particulier une mise à l'heure, le
système réglant 1000 comprend également de manière avantageuse un dispositif d'initialisation
800 du dispositif de comptage 200. Celui-ci peut avantageusement être activé par un
mécanisme de réglage 91 du dispositif d'affichage 700 de la pièce d'horlogerie 3000,
par exemple un mécanisme de réglage intégré au sein du mouvement 2000. Ainsi, à l'issue
d'une mise à l'heure, le dispositif de comptage 200 est initialisé afin de tenir compte
de la nouvelle position effective du dispositif d'affichage 700. Avantageusement,
le dispositif d'actionnement 500 pourra être inhibé sur une période donnée suite à
l'action du dispositif d'initialisation 800.
[0068] De préférence, la structure monolithique 900 est en silicium monocristallin. Celle-ci
permet avantageusement de regrouper en son sein un grand nombre d'éléments prenant
part au système réglant 1000, en particulier aux dispositifs 300, 500, 600.
[0069] La structure 900 peut être prévue pour être rapportée sur le bâti 6 du mouvement
mécanique ou automatique 2000. Les autres éléments du système réglant 1000 peuvent
également faire partie intégrante du mouvement 2000. En alternative, ces autres éléments,
en particulier les composants électroniques, peuvent être agencés en périphérie du
mouvement 2000, au sein de la pièce d'horlogerie 3000.
[0070] Avantageusement, le dispositif de mise en comparaison 400 agit toutes les minutes
ou sensiblement toutes les minutes. Ainsi, une valeur VD peut être établie à cette
même fréquence. Dans le mode de réalisation décrit, seule la valeur VD établie juste
avant ou juste après le contact entre la bascule 602 et le tenon 606 (qui a lieu toutes
les heures ou sensiblement toutes les heures) est prise en considération par le dispositif
d'actionnement 500. La valeur VD peut aussi être établie à toute autre fréquence.
[0071] Avantageusement, le mouvement 2000 peut être régulé exclusivement par le premier
oscillateur 100 (il s'agit alors d'un mouvement mécanique ou automatique) ou bien
par l'entier du système réglant 1000. Ainsi, la chaîne de rouage 82, en particulier
le mobile 821, est au moins partiellement régulé par le premier oscillateur 100.
[0072] Préférentiellement, l'élément inertiel 4 du premier oscillateur 100 est un balancier
assemblé comprenant un balancier 41 doté de vis ou de masselottes 43a déplaçables
afin de permettre un ajustement fin de la marche du mouvement 2000, de l'ordre de
quelques secondes par jour comme illustré sur la figure 3. Ces vis ou masselottes
sont par exemple fixées de manière déplaçable relativement à une serge 410 du balancier
41. Ces vis ou masselottes peuvent par exemple être manipulées par un horloger lorsque
le balancier est à l'arrêt, par le biais d'une clé ou d'un tournevis qui permet de
les déplacer (en les rapprochant ou en les éloignant de l'axe A4). Ces outils sont
généralement dotés de moyens qui permettent d'indiquer l'avance ou le recul de la
vis ou de la masselotte afin de permettre un réglage particulièrement fin de la marche
du mouvement.
[0073] Dans le mode de réalisation décrit, la serge 410 du balancier 41 comprend avantageusement
deux paires de masselottes 43a, 43b et 44a, 44b présentant des conformations distinctes,
en particulier des masses différentes. En particulier, les masselottes 43a, 43b sont
plus longues que les masselottes 44a, 44b. Ainsi, pour un même déplacement en regard
de l'axe A4, les masselottes 44a, 44b induisent un réglage plus fin de la marche que
les masselottes 43a, 43b. Préférentiellement, les masselottes sont déplacées par paire
afin de maintenir au mieux l'équilibre du balancier assemblé 4.
[0074] Avantageusement, ces masselottes permettent un réglage de la marche du mouvement
2000 sur une plage ±2s/j.
[0075] Préférentiellement, pour un premier oscillateur 100 doté d'une fréquence nominale
de 4 Hz, ksr2 = 1,1.ksr1 et ksr3 = 0,9.ksr1, si bien que les positions Pos2 et Pos3
du dispositif de sélection 300 induisent respectivement une avance et un retard d'environ
10 s/j.
[0076] Préférentiellement, les dispositifs d'actionnement 500 et d'asservissement 600 agissent
toutes les heures ou sensiblement toutes les heures sur le dispositif de sélection
de raideur 300. Il est possible de prévoir une action à toute autre fréquence.
[0077] Dans le mode de réalisation décrit plus haut, les dispositifs de mise en comparaison,
d'actionnement du dispositif de sélection, et d'asservissement du dispositif de sélection
agissent périodiquement, à savoir à intervalles réguliers. En variante, le dispositif
de mise en comparaison et/ou le dispositif d'actionnement et/ou le dispositif d'asservissement
s'activent à un moment particulier, non nécessairement périodique, par exemple lorsqu'une
unité de commande le juge opportun en cas de déviation de marche considérée comme
trop conséquente. Alternativement ou complémentairement encore, le porteur de la montre
peut lui-même activer le dispositif d'actionnement s'il constate une avance ou un
retard du dispositif d'affichage de la pièce d'horlogerie. Alternativement ou complémentairement
encore, le dispositif d'actionnement peut être un dispositif purement mécanique, par
exemple piloté par le porteur de la montre au moyen de poussoirs ou de correcteurs.
[0078] Quel que soit le mode de réalisation ou la variante, le dispositif d'asservissement
peut imposer une fréquence d'oscillation nominale au premier oscillateur mécanique
après que l'unité de commande ou le porteur de la montre est intervenu, ce dispositif
d'asservissement étant piloté par le rouage (au moins partiellement) régulé par le
premier oscillateur.
[0079] Dans un mode de réalisation alternatif, le dispositif d'actionnement peut être activé
à la demande, par une unité de commande ou par le porteur lui-même. Ceci implique
par la même occasion l'activation du dispositif d'asservissement, à savoir la mise
en relation entre le rouage de finissage et le tenon 601 fixé à la structure dentée
305 de la structure monolithique 900, par exemple par le biais de la mise en contact
de la bascule 602 avec la came 604 sous l'effet d'un système d'embrayage annexe. Dans
ce cas de figure particulier, la bascule 602 serait alors déconnectée de la came 604
lorsque le dispositif d'actionnement n'est pas actionné, par exemple lors du fonctionnement
conventionnel du mouvement 2000.
[0080] Selon le mode de réalisation décrit, le dispositif de mise en comparaison 400 repose
sur un mobile 401 présentant une période de rotation P égale à celle du mobile 821
de la chaîne 82 de rouage du mouvement 2000 (égale ou de l'ordre de 60 secondes sachant
que le mobile 821 est en particulier un mobile des secondes). Dans ce cas de figure,
l'élément d'affichage ou l'aiguille des secondes 71 du dispositif d'affichage 700
n'est pas indispensable au bon fonctionnement du système réglant. Alternativement,
le dispositif de mise en comparaison 400 pourrait reposer sur l'élément d'affichage
ou l'aiguille des secondes 71 du dispositif d'affichage 700. A cet effet, le dispositif
de mise en comparaison pourrait comprendre des moyens (optiques, par exemple) permettant
d'identifier la position effective de l'élément d'affichage ou de l'aiguille des secondes
71 à un instant donné.
[0081] Dans le mode de réalisation décrit, la modification de la fréquence du premier oscillateur
mécanique passe par une modification de la raideur du système de rappel élastique,
en particulier par une modification de longueur active du troisième élément de rappel
élastique. Il est néanmoins possible d'envisager d'autres moyens de modifier la fréquence
du premier oscillateur. A titre d'exemple, il est envisageable de modifier l'environnement
du premier oscillateur mécanique de sorte à faire varier les frottements aérodynamiques
auquel est soumis la masse oscillante de l'élément inertiel (comme enseigné au sein
du brevet
CH109521). A cet effet, un carénage pourrait par exemple être prévu pour entourer la masse
oscillante de l'élément inertiel et la conformation du carénage (sa géométrie et/ou
sa disposition sur le bâti du mouvement) pourrait être modifiée sous l'effet des dispositifs
d'asservissement et/ou d'actionnement.
[0082] L'environnement électromagnétique du premier oscillateur mécanique peut également
être modifiable sous l'effet des dispositifs d'asservissement et/ou d'actionnement,
de sorte à faire varier sa fréquence d'oscillation.
[0083] Il est également envisageable de modifier l'inertie de l'élément inertiel en jouant
sur le déplacement d'éléments massiques ou de masselottes disposées sur la masse oscillante
de l'élément inertiel. Dans ce cas de figure, les positions respectives des éléments
massiques ou des masselottes en regard de la masse oscillante sont fonction des dispositifs
d'asservissement et/ou d'actionnement. Pour ce faire, les éléments massiques pourraient
par exemple être en matériau piézoélectrique ou en matériau magnétostrictif (comme
enseigné au sein de la demande
EP3120199).
[0084] Ainsi, de manière plus générale, la fréquence du premier oscillateur peut être modifiée
par :
- une variation de la raideur du système de rappel élastique du premier oscillateur,
en particulier une modification de la longueur active d'un élément de rappel élastique
du système de rappel élastique,
- une variation de l'inertie de l'élément inertiel du premier oscillateur, en particulier
un déplacement d'éléments massiques de l'élément inertiel,
- une variation de l'environnement aérodynamique et/ou électromagnétique du premier
oscillateur.
[0085] Ces techniques peuvent éventuellement être combinées de sorte que le dispositif d'asservissement
modifie la fréquence du premier oscillateur selon une première technique et le dispositif
d'actionnement modifie la fréquence du premier oscillateur selon une deuxième technique.
[0086] Un mode d'exécution d'un procédé de fonctionnement selon l'invention est décrit ci-après.
Ce mode d'exécution est en particulier un mode d'exécution d'un procédé de fonctionnement
du système réglant 1000 décrit précédemment.
[0087] Le procédé comprenant au moins une itération des étapes suivantes et de préférence
plusieurs itérations des étapes suivantes qui sont exécutées en séquence :
- une première étape de fonctionnement selon un mode principal dans lequel le premier
oscillateur mécanique 100 oscille à la première fréquence prédéterminée f1, puis
- une deuxième étape dans laquelle le dispositif d'actionnement 500 modifie la fréquence
du premier oscillateur mécanique 100, puis
- en conséquence de la deuxième étape, une troisième étape de fonctionnement selon un
mode auxiliaire dans lequel le premier oscillateur mécanique 100 oscille à la deuxième
fréquence f2 ou à la troisième fréquence f3, puis
- une quatrième étape dans laquelle un dispositif d'asservissement 600 impose un retour
dans le mode de fonctionnement principal, ce dispositif d'asservissement 600 étant
piloté par le rouage 82 au moins partiellement régulé par le premier oscillateur 100.
[0088] En conséquence de la quatrième étape, le système réglant met en oeuvre la première
étape de fonctionnement selon le mode principal dans lequel le premier oscillateur
mécanique 100 oscille à la première fréquence prédéterminée f1.
[0089] Autrement dit, comme illustré sur la figure 12, le procédé peut comprendre :
- une étape E1 d'initialisation ayant lieu à un instant t1 donné, qui permet d'imposer
une valeur nominale de raideur ksr1 (impliquant la fréquence f1) du système de rappel
élastique sous l'effet du dispositif d'asservissement, et qui permet en outre avantageusement
d'instruire le dispositif d'actionnement, et
- une étape E2 de mise en comparaison des périodes P et Pref, rendue possible par le
dispositif de mise en comparaison à au moins un instant t2 donné, qui permet d'établir
une valeur de différence VD entre les périodes P et Pref, et
- une troisième étape E3 de sélection d'une raideur prédéterminée du système de rappel
élastique parmi notamment 3 raideurs ksr1, ksr2, ksr3, en fonction de la valeur VD,
à un instant t3 donné, postérieur à t1 et à t2, sous l'effet du dispositif d'actionnement
du dispositif de sélection.
[0090] Comme vu précédemment, les dispositifs d'asservissement, de mise en comparaison et
d'actionnement agissent de préférence périodiquement, à savoir à intervalles réguliers.
Autrement dit, ces étapes se répètent plus particulièrement à intervalles réguliers.
Par exemple, la deuxième étape E2 se répète de manière périodique toutes les minutes
ou sensiblement toutes les minutes (première période P1), tandis que les première
et troisième étapes E1, E3 se répètent de manière périodique toutes les heures ou
sensiblement toutes les heures (deuxième période P2).
[0091] De préférence, le procédé comprend :
- une étape de comparaison de l'heure affichée par le mouvement horloger 2000 et d'une
heure de référence, et
- une mise en oeuvre de la deuxième étape d'actionnement en cas de dépassement d'un
seuil déterminé lors de l'étape de comparaison.
[0092] En conséquence, la deuxième étape d'actionnement peut n'être mise en oeuvre que lorsque
la valeur VD n'est pas comprise dans la plage de tolérance prédéfinie [a ; b] comme
évoqué précédemment. L'étape de comparaison est avantageusement mise en oeuvre par
le dispositif de mise en comparaison 400.
[0093] En conséquence du système décrit précédemment, l'étape de comparaison peut être mise
en oeuvre à intervalle temporel régulier et/ou à intervalle défini par un mouvement
horloger 2000, par exemple toutes les minutes ou toutes les heures. En alternative,
l'étape de comparaison peut être mise en oeuvre sur requête d'un utilisateur ou porteur
de la pièce d'horlogerie. Pour ce faire, l'utilisateur peut agir sur un organe de
la pièce d'horlogerie, comme un bouton poussoir qui active le dispositif de mise en
comparaison et/ou le dispositif d'actionnement.
[0094] En conséquence du système décrit précédemment, la quatrième étape se produit à intervalle
temporel régulier et/ou à intervalle défini par un mouvement horloger 2000, par exemple
toutes les heures.
[0095] Comme vu précédemment, la deuxième étape peut comprendre ou consister en une étape
de déplacement de la paire de pinces d'immobilisation le long de la lame flexible.
[0096] Grâce aux solutions décrites plus haut, un oscillateur mécanique peut être accéléré
ou ralenti en fonction, par exemple, de la position effective du dispositif d'affichage
de la montre. Selon le mode de réalisation décrit :
- un dispositif de comptage entretenu par un autre oscillateur, par exemple à quartz,
permet d'une part de définir une position de référence du dispositif d'affichage,
et
- un dispositif de mise en comparaison électronique permet d'autre part une mise en
comparaison entre les positions effective et de référence du dispositif d'affichage,
de sorte qu'un dispositif d'actionnement électromécanique puisse sélectionner une
fréquence d'oscillation de l'oscillateur mécanique adaptée selon, par exemple, les
sollicitations de la montre au poignet.
[0097] Les solutions décrites sont remarquables en ce qu'elles comprennent un dispositif
d'asservissement qui permet d'imposer une fréquence prédéterminée f1 d'oscillation
à l'oscillateur mécanique grâce à laquelle la pièce d'horlogerie a intrinsèquement
une excellente précision. En particulier, ce dispositif d'asservissement est piloté
par un rouage, notamment un rouage de finissage qui anime le dispositif d'affichage
de la montre, qui est au moins partiellement régulé par ledit oscillateur mécanique.
Par ailleurs, ce dispositif d'asservissement pourrait être également piloté par d'autres
moyens ou dispositifs, notamment dans le cas d'un mouvement au sein duquel la correction
de la marche est effective en amont de la quatrième étape se produisant à intervalle
temporel régulier et/ou à intervalle défini. Ainsi, ce dispositif d'asservissement
peut être au moins piloté par un rouage, notamment un rouage de finissage.
[0098] Avantageusement, ce dispositif d'asservissement permet d'imposer une fréquence f1
de pivotement à l'oscillateur mécanique, dite « nominale », qui permet un fonctionnement
adéquat de l'oscillateur mécanique, et ce indépendamment des autres dispositifs 300,
400, 500, 600. Par ailleurs, selon le mode de réalisation décrit, ce dispositif d'asservissement
a également pour avantage de permettre la sélection d'au moins une autre fréquence
d'oscillation (f2, f3) de l'oscillateur mécanique, en instruisant le dispositif d'actionnement
permettant la sélection d'au moins une autre fréquence d'oscillation.
[0099] Afin d'améliorer la marche de la pièce d'horlogerie, le système réglant comprend
un premier oscillateur mécanique dont la fréquence « nominale » peut être modifiée,
éventuellement à intervalles réguliers, mais qui peut être rétablie, éventuellement
à intervalles réguliers, sous l'effet d'un dispositif d'asservissement piloté par
un rouage, notamment un rouage de finissage, qui est au moins partiellement régulé
par ledit premier oscillateur mécanique. Par fréquence « nominale » (f1), nous entendons
une fréquence du premier oscillateur mécanique déterminée lors de la conception et/ou
lors de l'assemblage dudit premier oscillateur afin de parvenir à une précision chronométrique
cible lorsque le rouage, en particulier le rouage de finissage, est régulé exclusivement
par ledit premier oscillateur. Cet assemblage du premier oscillateur peut par exemple
requérir un ajustement ciblé de la raideur, en particulier de la longueur active,
d'un élément de rappel du système de rappel élastique prenant part au premier oscillateur,
ou encore par un ajustement ciblé de masselottes disposées sur un élément inertiel
prenant part au premier au premier oscillateur. La fréquence f1 du système est une
fréquence telle que le mouvement horloger et/ou la pièce d'horlogerie peut être certifié,
en particulier peut obtenir une certification de chronomètre par le COSC, voire même
telle que la pièce d'horlogerie peut obtenir la certification « chronomètre superlatif
» de la déposante. Ces certifications peuvent donc être obtenues indépendamment de
la mise en oeuvre des solutions décrites plus haut où le mouvement fonctionnerait
pendant certaines périodes avec une fréquence du premier oscillateur différente de
la fréquence f1.
[0100] Les solutions décrites se distinguent en particulier des documents
EP1158373 et
EP1164441 par le fait que le système réglant comprend un premier oscillateur mécanique dont
la fréquence f1 peut être modifiée (par le dispositif d'actionnement du dispositif
de sélection) mais est ensuite rétablie (par le dispositif d'asservissement du dispositif
de sélection), notamment rétablie de façon autonome par un élément directement actionné
par le rouage de finissage.
[0101] Les solutions décrites se distinguent en particulier des documents
CH6444 et
CH321947 par le fait que le dispositif d'asservissement permet d'imposer une fréquence prédéterminée
d'oscillation à l'oscillateur mécanique, ce dispositif étant piloté par un rouage,
notamment le rouage de finissage en lien avec un dispositif d'affichage de la montre,
qui est au moins partiellement régulé par ledit oscillateur mécanique, et non par
un dispositif tiers ou par le porteur de la montre.
1. Système réglant (1000),
caractérisé en ce que le système réglant comprend :
- un premier oscillateur mécanique (100) prévu pour réguler au moins partiellement
un rouage (82) d'un mouvement horloger (2000), entraîné par un système moteur (81)
;
- un dispositif d'asservissement (600) configuré pour imposer un mode de fonctionnement
principal dans lequel le premier oscillateur mécanique (100) oscille à une première
fréquence prédéterminée (f1), le dispositif d'asservissement (600) étant piloté par
un rouage (82) au moins partiellement régulé par le premier oscillateur (100) ; et
- un dispositif d'actionnement (500) configuré pour commander un passage dans un mode
de fonctionnement auxiliaire dans lequel le premier oscillateur mécanique (100) oscille
à une autre fréquence prédéterminée (f2, f3), différente de la première fréquence
(f1).
2. Système réglant (1000) selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le système réglant (1000) comprend un dispositif de sélection de fréquence (300)
et
en ce que le dispositif d'asservissement (600) et/ou le dispositif d'actionnement (500) agissent
sur un dispositif de sélection de fréquence (300) configuré de sorte à définir trois
fréquences d'oscillation comme suit :
- la première fréquence (f1),
- une deuxième fréquence (f2) inférieure à la première fréquence (f1), et
- une troisième fréquence (f3) supérieure à la première fréquence (f1).
3. Système réglant (1000) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le premier oscillateur mécanique (100) comprend un élément inertiel (4) et un système
de rappel élastique (10) et en ce que les différentes fréquences sont définies par différentes raideurs prédéterminées
(ksr1, ksr2, ksr3) du système de rappel élastique (10).
4. Système réglant (1000) selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif de sélection (300) comprend une paire de pinces (301, 302) déterminant
une longueur active, notamment trois longueurs actives, du système de rappel élastique
(10).
5. Système réglant (1000) selon l'une des revendications précédentes et selon la revendication
2, caractérisé en ce que le dispositif d'actionnement (500) agissant sur le dispositif de sélection (300)
est piloté par le dispositif d'asservissement (600).
6. Système réglant (1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le système réglant comprend un dispositif de comparaison (400) agencé de sorte à
comparer une période de rotation (P) d'un mobile (821) d'un rouage de finissage (82)
et une période de référence de rotation (Pref) dudit mobile (821).
7. Système réglant (1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le système réglant comprend un dispositif de comptage (200) incluant un deuxième
oscillateur (210) présentant une quatrième fréquence (F1) supérieure à la première
fréquence (f1).
8. Système réglant (1000) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le système réglant comprend un dispositif d'initialisation (800) du dispositif de
comptage (200), configuré pour être activé par un mécanisme de réglage (91) d'un dispositif
d'affichage (700) d'une pièce d'horlogerie (3000).
9. Mouvement horloger (2000) comprenant un système réglant (1000) selon l'une des revendications
précédentes et un rouage (82), notamment un rouage de finissage (82).
10. Pièce d'horlogerie (3000), notamment montre bracelet, comprenant un système réglant
(1000) selon l'une des revendications 1 à 8 et/ou un mouvement selon la revendication
précédente.
11. Procédé de fonctionnement d'un système réglant (1000) pour mouvement horloger (2000),
le système réglant (1000) comprenant un premier oscillateur mécanique (100) prévu
pour réguler au moins partiellement un rouage (82) d'un mouvement horloger (2000),
entraîné par un système moteur (81), le procédé comprenant au moins une itération
des étapes suivantes :
- une première étape de fonctionnement selon un mode principal dans lequel le premier
oscillateur mécanique (100) oscille à une première fréquence prédéterminée (f1),
- une deuxième étape dans laquelle un dispositif d'actionnement (500) modifie la fréquence
du premier oscillateur mécanique (100),
- une troisième étape de fonctionnement selon un mode auxiliaire dans lequel le premier
oscillateur mécanique (100) oscille à une deuxième fréquence (f2) ou à une troisième
fréquence (f3),
- une quatrième étape dans laquelle un dispositif d'asservissement (600) impose un
retour dans le mode de fonctionnement principal, ce dispositif d'asservissement (600)
étant piloté par le rouage (82) au moins partiellement régulé par le premier oscillateur
(100).
12. Procédé de fonctionnement selon la revendication précédente
caractérisé en ce que le procédé comprend :
- une étape de comparaison de l'heure affichée par un mouvement horloger (2000) et
d'une heure de référence, et
- une mise en oeuvre de la deuxième étape d'actionnement en cas de dépassement d'un
seuil déterminé lors de l'étape de comparaison.
13. Procédé de fonctionnement selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'étape de comparaison se produit à intervalle temporel régulier et/ou à intervalle
défini par un mouvement horloger (2000).
14. Procédé de fonctionnement selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que l'étape de comparaison se produit sur requête d'un utilisateur.
15. Procédé de fonctionnement selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisé en ce que la quatrième étape se produit à intervalle temporel régulier et/ou à intervalle défini
par un mouvement horloger (2000).
16. Procédé de fonctionnement selon l'une des revendications 11 à 15, caractérisé en ce que la deuxième étape est une étape de déplacement d'une paire de pinces d'immobilisation
le long d'une lame flexible et/ou la quatrième étape est une étape de déplacement
d'une paire de pinces d'immobilisation le long d'une lame flexible.