DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la lutte contre l'érosion côtière,
les effets de la houle et les autres phénomènes susceptibles d'agir, d'altérer et/ou
de modifier des fonds et/ou des installations au moins partiellement immergées en
permanence ou par moments, par exemple du fait de marées.
[0002] Plus précisément, l'invention concerne un élément de stabilisation d'une parcelle
au moins partiellement subaquatique au moins par moments, ainsi qu'une installation
comprenant plusieurs exemplaires de cet élément de stabilisation.
[0003] Par exemple, l'invention peut s'appliquer à la stabilisation d'une plage côtière,
la stabilisation d'un fond sous-marin tel qu'un fond sablonneux, la stabilisation
d'un pied de falaise et/ou la stabilisation d'un pied de carapace de digue.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE
[0004] Il a été proposé des digues sous-marines faites de blocs de pierre extraits de carrières
ou faites de système en tubes geosynthétiques, qui sont des sacs allongés remplis
de sable. Les tubes geosynthétiques ne constituent pas une solution pérenne et donc
satisfaisante, car ils sont très vulnérables du fait de la fragilité face aux incidents
de navigation tels que des chocs de bateau, d'ancres de bateau, d'objets flottants
divers.
[0005] Le réchauffement de l'atmosphère de la Terre devient de plus en plus une réalité
dont les conséquences multiples incluent une hausse des niveaux des mers et des océans,
ainsi qu'une augmentation de la fréquence et de la violence des tempêtes.
[0006] De telles conséquences du réchauffement du climat à l'échelle terrestre font craindre
une aggravation importante des phénomènes d'érosion côtière et des changements quant
à la nature et au fonctionnement même de ces phénomènes d'érosion côtière.
[0007] De ce fait, un besoin ancien est toujours d'actualité. Il s'agit du besoin de progresser
dans la lutte contre l'érosion côtière, le recul du trait de côte, les effets de la
houle et les autres phénomènes susceptibles d'agir, d'altérer et/ou de modifier des
fonds et/ou des installations au moins partiellement immergées en permanence ou par
moments, par exemple du fait de marées.
RÉSUMÉ DE L'INVENTION
[0008] Une parcelle de littoral alternativement sous l'eau et à l'air libre avec la répétition
du cycle de la marée haute puis de la marée basse est un exemple de parcelle au moins
partiellement subaquatique au moins par moments. Un pied de digue est un autre exemple
de parcelle au moins partiellement subaquatique au moins par moments.
[0009] Un élément de stabilisation d'une parcelle au moins partiellement subaquatique au
moins par moments comporte une base comprenant plusieurs bras décalés angulairement
les uns des autres autour d'un axe central. Un bout de chaque bras et des échancrures
dans la base, entre les bras, ont des formes globalement complémentaires, ce qui permet
d'emboîter partiellement des éléments de stabilisation voisins l'un dans l'autre.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
[0010] L'invention a au moins pour but de permettre un progrès dans la lutte contre l'érosion
côtière, les effets de la houle et les autres phénomènes susceptibles d'agir, d'altérer
et/ou de modifier des fonds et/ou des installations au moins partiellement immergées
en permanence ou par moments, par exemple du fait de marées.
[0011] Selon l'invention, ce but est atteint grâce à un élément de stabilisation d'une parcelle
au moins partiellement subaquatique au moins par moments, qui comporte une base comprenant
plusieurs bras décalés angulairement les uns des autres autour d'un axe central, chaque
bras comportant une partie proximale et un bout qui prolonge cette partie proximale,
des échancrures dans la base se trouvant entre les bras et ayant une forme globalement
complémentaire des bouts des bras.
[0012] En accolant plusieurs exemplaires de l'élément de stabilisation selon l'invention,
on peut constituer une couche de protection couvrant une parcelle à stabiliser. Dans
cette couche de protection, deux exemplaires côte à côte de l'élément de stabilisation
peuvent ne pas être exactement à la même hauteur et/ou ne pas présenter la même inclinaison
par rapport à l'horizontale, en fonction de la topographie de la parcelle à stabiliser,
c'est-à-dire en fonction d'éventuelles variations spatiales de relief au niveau de
cette parcelle. La couche de protection comprenant des éléments de stabilisation selon
l'invention est ainsi adaptable aux éventuelles variations spatiales de relief dans
la parcelle à stabiliser. Comme si elle était formée d'écailles articulées les unes
aux autres, cette couche de protection est en outre adaptative à des possibles évolutions
dans le temps du relief dans la parcelle à stabiliser, par comparaison à une chape
de béton sous laquelle un creux peut se former et s'agrandir avec le temps.
[0013] Par comparaison aux enrochements classiques et aux tubes en geosynthétique connus,
l'invention permet un agencement différent et un mode d'action également différent.
Les solutions d'enrochements et de tubes en geosynthétique connus sont efficaces et/ou
possibles dans certains domaines d'utilisation précis comme le renforcement de digues
ou la construction de brise-lames. Les inventeurs de la présente invention ont trouvé
qu'il est possible de lutter autrement et/ou ailleurs contre l'érosion côtière, les
effets de la houle et les autres phénomènes susceptibles d'agir, d'altérer et/ou de
modifier des fonds et/ou des installations au moins partiellement immergées en permanence
ou par moments, par exemple du fait de marées.
[0014] Du fait des échancrures globalement complémentaires du bout de chaque bras, deux
éléments de stabilisation selon l'invention, voisins, peuvent être partiellement emboîtés
l'un dans l'autre.
[0015] Dans des modes de réalisation, l'élément de stabilisation comprend une portion centrale
à laquelle les bras se raccordent.
[0016] Dans des modes de réalisation, la portion centrale comporte une portion en saillie
qui saille vers le haut, par rapport aux bras.
[0017] Un regroupement de telles portions en saillie saillant vers le haut brisent efficacement
des vagues et/ou freinent efficacement des courants dans de l'eau. Il peut agir à
la manière d'un récif, par exemple d'un récif coralien, et favoriser le développement
de la faune et de la flore, et la fixation d'une certaine vie aquatique, notamment
marine, incluant par exemple des algues sédentaires, des coquillages, des crustacés,
des étoiles de mer, des anémones de mer, des poissons, etc. Les digues sous-marines
faites de tubes geosynthétiques de l'art antérieur ou de blocs de pierre extraits
de carrières agissent peu ou pratiquement pas à la manière d'un récif favorisant le
développement et la fixation d'une certaine vie aquatique, notamment marine.
[0018] Dans des modes de réalisation, la base comporte au moins une partie de la portion
centrale.
[0019] Grâce à ces dispositions, la base peut couvrir une surface importante de la parcelle
à stabiliser.
[0020] Dans des modes de réalisation, l'élément de stabilisation comprend un espace vide
central entouré par la portion centrale.
[0021] Grâce à ces dispositions, l'élément de stabilisation peut être allégé, ce qui est
avantageux pour son transport et/ou sa manipulation. En outre, moins de matière première
peut être employée pour sa fabrication.
[0022] Dans des modes de réalisation, la portion en saillie comprend des conduits latéraux
mettant en communication l'espace vide central avec l'extérieur.
[0023] Grâce à ces dispositions, la faune aquatique peut emprunter de tels conduits latéraux
pour entrer dans l'espace vide central employé comme refuge et/ou pour en sortir.
[0024] Dans des modes de réalisation, l'espace vide central est débouchant vers le haut,
dans le dessus de la portion centrale.
[0025] Grâce à ces dispositions, de la lumière du jour peut éclairer l'espace vide central
employé par la faune aquatique comme refuge.
[0026] Dans des modes de réalisation, l'espace vide central est débouchant vers le bas,
dans le dessous de la base.
[0027] Dans des modes de réalisation, l'espace vide central est un passage montant qui est
traversant en débouchant vers le haut, dans le dessus de la portion centrale, et en
débouchant vers le bas, dans le dessous de la base.
[0028] Grâce à ces dispositions, lorsque l'élément de stabilisation est descendu ou descend
sous l'effet de son propre poids dans de l'eau, de l'eau peut passer dans l'espace
vide central, plutôt que de freiner et/ou faire basculer l'élément de stabilisation.
De plus, de la lumière du jour peut éclairer l'espace vide central employé par la
faune marine comme refuge.
[0029] Dans des modes de réalisation, le passage montant a une extrémité inférieure, une
partie plus haute que le centre de gravité de l'élément de stabilisation et une section
de passage plus grande au niveau de son extrémité inférieure qu'au niveau de sa partie
plus haute que le centre de gravité de l'élément de stabilisation.
[0030] Grâce à ces dispositions, lorsque l'élément de stabilisation 1 est descendu ou descend
sous l'effet de son propre poids dans de l'eau, de l'eau est amenée à s'engouffrer
dans l'espace vide central, par l'extrémité inférieure de celui-ci, et à former un
courant traversant l'élément de stabilisation, ce qui tend à s'opposer à un basculement
important voire un retournement de l'élément de stabilisation.
[0031] Dans des modes de réalisation, le bout de chacun des bras comporte un bord ayant
deux côtés qui forment entre eux un angle saillant pointant dans la direction opposée
à la portion centrale.
[0032] Grâce à ces dispositions, le bout a un bord à même de guider son emboîtement dans
une échancrure complémentaire.
[0033] Dans des modes de réalisation, les bras sont au nombre de cinq.
[0034] Grâce à ces dispositions, plusieurs exemplaires de l'élément de stabilisation peuvent
être disposés les uns par rapport aux autres sur un fond sous-marin ou une autre surface,
d'une manière régulière et optimale.
[0035] Grâce à ces dispositions, plusieurs exemplaires de l'élément de stabilisation peuvent
être disposés les uns par rapport aux autres d'une manière régulière et optimale,
en laissant peu de surface découverte entre eux, par exemple sur un fond sous-marin
ou une autre surface immergée soumise à l'érosion.
[0036] Dans des modes de réalisation, les bras sont répartis régulièrement autour de l'axe
central.
[0037] Dans des modes de réalisation, l'élément de stabilisation comporte un relief d'ancrage
à un sol, ce relief d'ancrage équipant le dessous de la base.
[0038] Grâce à ces dispositions, l'élément de stabilisation reste mieux à sa place une fois
installé.
[0039] Dans des modes de réalisation, le relief d'ancrage comporte des pyramides en saillie
vers le bas.
[0040] Dans des modes de réalisation, l'élément de stabilisation comprend une partie moulée
qui comprend ou définit les bras. Selon un premier exemple, cette partie moulée est
en béton moulé. Selon un deuxième exemple, la partie moulée est une coque de polymère.
Dans des modes de réalisation, l'élément de stabilisation est fait d'un moins un matériau,
qui est du béton ou un matériau similaire.
[0041] L'invention a également pour objet une installation de stabilisation d'une parcelle
au moins partiellement subaquatique au moins par moments, qui comprend plusieurs éléments
de stabilisation telle que définie plus haut, les bases de premier et deuxième éléments
de stabilisation côte à côte parmi les éléments de stabilisation reposant sur la parcelle
subaquatique, un bout d'un des bras du premier élément de stabilisation étant globalement
emboîté dans une des échancrures du deuxième élément de stabilisation.
BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0042] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode particulier de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemple
non limitatif et représenté aux dessins annexés, parmi lesquels :
- La figure 1 est une vue en perspective d'un élément de stabilisation selon un mode
de réalisation de l'invention, en place sur un fond sous-marin,
- La figure 2 est une vue de dessus de l'élément de stabilisation visible sur la figure
1,
- La figure 3 est une vue de dessous de l'élément de stabilisation visible sur les figures
1 et 2,
- La figure 4 est vue en coupe axiale de l'élément de stabilisation visible sur les
figures 1 à 3,
- La figure 5 est vue de côté sur laquelle l'élément de stabilisation visible sur les
figures 1 à 4 est immergé et à demeure sur un fond sous-marin, et
- La figure 6 est vue schématique, de dessus, sur laquelle une installation de stabilisation
à demeure sur un fond sous-marin comporte un regroupement de plusieurs exemplaires
accolés de l'élément de stabilisation des figures 1 à 5.
DESCRIPTION DES MODES DE RÉALISATION
[0043] Sur la figure 1, un élément de stabilisation 101 selon un mode de réalisation de
l'invention repose sur un fond sous-marin F à stabiliser, tel qu'une étendue de sable
sous-marine soumise à des courants marins intermittents.
[0044] Une base 102 de l'élément de stabilisation 101 comporte plusieurs bras 103 globalement
identiques, qui se raccordent à une portion centrale 104.
[0045] Lorsque l'élément de stabilisation 101 est en place par exemple sur un fond sous-marin
F à stabiliser, sa base 102 y compris les bras 103 repose sur ce fond sous-marin F,
ce qui est le cas sur la figure 1.
[0046] Dans ce qui suit et dans les revendications annexées, les termes « bas », « haut
», « dessous », « dessus » et « latéral », ainsi que les termes analogues, considèrent
que l'élément de stabilisation 101 est définitivement installé et opérationnel sur
son lieu de destination finale et que sa base 102 repose sur une surface sensiblement
horizontale telle que le fond sous-marin F. Bien entendu, selon une autre situation
d'utilisation possible, l'élément de stabilisation 1 à demeure repose sur une surface
irrégulière et/ou inclinée d'une parcelle à stabiliser.
[0047] La portion centrale 104 comporte une portion en saillie 105, qui saille vers le haut,
par rapport aux bras 103.
[0048] Les bras 103 sont disposés en étoile et décalés angulairement les uns des autres
autour d'un axe central X.
[0049] Ainsi qu'un peut bien le voir sur les figures 2 et 3, les bras 103 sont des bras
radiaux, dont chacun s'étend selon un axe radial R perpendiculaire à l'axe central
X.
[0050] Les bras 103 sont régulièrement répartis autour de l'axe central X. En d'autres termes,
l'angle entre les deux bras 103 d'une paire de bras 103 consécutifs est globalement
le même, quelle que soit la paire considérée de bras 103 consécutifs. L'angle α entre
deux bras 103 consécutifs de n'importe quelle paire de bras 103 consécutifs est globalement
égal à 360° divisé par le nombre n de bras 103.
[0051] Dans le mode de réalisation représenté, le nombre n de bras 103 est de cinq, et l'angle
α entre deux bras 103 consécutifs de n'importe quelle paire de bras 103 consécutifs
est globalement égal à 72°.
[0052] Dans le mode de réalisation représenté, les bras 103 sont au nombre de cinq et ont
la même longueur. Selon une première variante de réalisation, le nombre n de bras
103 peut être différent de cinq. Selon une deuxième variante de réalisation, les bras
103 ont des longueurs différentes entre eux. Selon une troisième variante de réalisation,
le nombre n de bras 103 est différent de cinq et les bras 103 ont des longueurs différentes
entre eux.
[0053] Chaque bras 103 comporte une partie proximale 110 qui se raccorde à la partie centrale
104. Chaque bras 103 comporte un bout 111 qui prolonge sa partie proximale 110. Chaque
bout 111 comporte un bord 112 ayant deux côtés 113 qui forment entre eux un angle
saillant pointant dans la direction opposée à la portion centrale 104.
[0054] La base 102 comporte des échancrures 115 identiques entre elles. Chaque échancrure
115 se trouve entre deux bras 103 consécutifs qui la délimitent. Chaque échancrure
115 a une forme globalement complémentaire de n'importe quel bout 111. Chaque échancrure
115 comporte un bord 116 ayant deux côtés 117 qui forment entre eux un angle rentrant
pointant vers la portion centrale 104. Chaque côté 117 a globalement la même longueur
que chaque côté 113.
[0055] Ainsi qu'on peut le voir sur les figures 3 et 4, le dessous 118 de la base 102 est
pourvu de pyramides 119 qui sont en saillie vers le bas. Les pyramides 119 forment
un relief d'ancrage de l'élément de stabilisation 1 dans le fond sous-marin F.
[0056] Ainsi qu'on bien le voir sur la figure 4, la portion centrale 104 est creuse et traversée
de part en part par un espace vide central 120. Ce passage vide central 120 a la forme
d'un passage montant qui débouche vers le haut, dans le dessus de la portion en saillie
105, et qui débouche vers le bas, dans le dessous 118 de la base 102.
[0057] L'espace vide central 120 est évasé de manière que sa section de passage diminue
à mesure que l'on monte. La section de passage de l'espace vide central 120 est ainsi
plus grande au niveau de l'extrémité inférieure de celui-ci qu'au niveau d'une partie
supérieure que cet espace vide central 120 comprend au-dessus du centre de gravité
G de l'élément de stabilisation 1. Lorsque l'élément de stabilisation 1 est descendu
ou descend sous l'effet de son propre poids dans de l'eau jusqu'à la parcelle à stabiliser,
de l'eau est ainsi amenée à s'engouffrer dans l'espace vide central 120, par l'extrémité
inférieure de celui-ci, et à former un courant traversant l'élément de stabilisation
1, ce qui tend à s'opposer à un basculement important voire un retournement de l'élément
de stabilisation 1.
[0058] La portion en saillie 105 comprend des conduits latéraux 125 mettant en communication
l'espace vide central 120 avec l'espace extérieur à l'élément de stabilisation 101.
[0059] Lorsque l'élément de stabilisation 101 en place sur le fond sous-marin F est immergé,
l'espace vide central 120 rempli d'eau forme un refuge pour la faune sous-marine.
Cette faune sous-marine peut emprunter les conduits latéraux 125 pour entrer dans
l'espace vide central 120 et pour en sortir.
[0060] Sur la figure 5, l'élément de stabilisation 101 est en place sur le fond sous-marin
F. Sa base 102 recouvre une parcelle de ce fond sous-marin F et protège ainsi cette
parcelle contre les différents courants pouvant se produire dans l'eau de mer E. Dans
le cas où l'élément de stabilisation 101 est seulement en partie immergé, sa base
102 protège la parcelle couverte également contre les vagues.
[0061] L'élément de stabilisation 101 est fait de béton. Ce béton est non renforcé ou bien
il est renforcé par exemple par des fibres telles que des fibres de verre, des fibres
de carbone, des fibres de polymère et/ou par d'autres renforts que l'on choisit parmi
ceux ne gonflant pas en présence de chlorures si l'élément de stabilisation 1 est
destiné à un milieu marin ou océanique.
[0062] Selon une variante, l'élément de stabilisation 101 comprend une enveloppe telle qu'une
coque ou un coffrage perdu, cette enveloppe contenant du béton moulé dedans et/ou
un ou plusieurs matériaux granulaires tels que du sable, du gravier, des pierres,
des galets et/ou un mélange de plusieurs d'entre eux.
[0063] De préférence, on fabrique l'élément de stabilisation 101 là ou à proximité de là
où se trouve la parcelle qu'il va servir à stabiliser. Ainsi, on évite le transport
d'éléments imposants et lourds sur de grandes distances, ce qui n'est pas le cas la
plupart du temps si l'on réalise une digue sous-marine à partir de blocs de pierre
extraits de carrières.
[0064] Sur la figure 3, une installation 130 de stabilisation d'une plus grande parcelle
du fond sous-marin F comporte deux rangées accolées d'éléments de stabilisation 101
eux-mêmes accolés, qui reposent sur ce fond sous-marin F.
[0065] Dans chaque rangée, il se répète le fait qu'un bout 111 de l'un de deux éléments
de stabilisation 101 consécutifs est emboîté dans une échancrure 115 de l'autre élément
de stabilisation 101 parmi ces deux éléments de stabilisation 101 consécutifs. En
outre, un bout 111 de chaque élément de stabilisation 101 de la rangée à droite sur
la figure 6 est emboîté dans une échancrure 115 d'un élément de stabilisation 101
de la rangée à gauche sur la figure 6.
[0066] Grâce aux emboîtements de bouts 111 dans des échancrures 115, les éléments de stabilisation
101 de l'installation de stabilisation 130 se verrouillent mutuellement contre des
pivotements sur eux-mêmes, tout en se bloquant mutuellement en translation horizontale.
[0067] Sur la figure 6, l'installation de stabilisation 130 ne comporte que cinq éléments
de stabilisation 101 dans un souci de clarté.
[0068] Comme on peut le voir sur la figure 6, l'essentiel de la parcelle où se trouve l'installation
de stabilisation 130 est recouvert par les éléments de stabilisation 1. Il existe
certes des zones découvertes 140 entre les éléments de stabilisation 101. Toutefois,
ces zones découvertes 140 sont peu nombreuses et ont chacune une faible surface. Il
est très difficile pour un courant d'eau, ou pour des remous de vagues se brisant,
de les atteindre du fait de leurs petites tailles et de leur profondeur par rapport
aux dessus des bras 103. En outre, et selon la nature du sol support, un tapis anti-affouillement
peut être posé préalablement, évitant des pertes de sol support.
[0069] Deux éléments de stabilisation 1 consécutifs de l'installation de stabilisation 130
peuvent ne pas être exactement à la même hauteur et/ou ne pas présenter la même inclinaison
par rapport à l'horizontale, en fonction de la topographie de la parcelle à stabiliser,
c'est-à-dire en fonction d'éventuelles variations spatiales de relief au niveau de
cette parcelle. L'installation de stabilisation 130 forme une carapace de protection
qui est ainsi adaptable aux éventuelles variations spatiales de relief dans la parcelle
à stabiliser. Comme si elle était formée d'écailles articulées les unes aux autres,
cette carapace de protection est en outre adaptative à des possibles évolutions dans
le temps des éventuelles variations spatiales de relief dans la parcelle à stabiliser,
par comparaison à une chape de béton sous laquelle un creux peut se former et s'agrandir
avec le temps.
[0070] Les portions en saillie 105 dans l'installation de stabilisation 130 agissent collectivement
contre des vagues éventuelles qu'elles brisent efficacement. Les portions en saillie
105 dans l'installation de stabilisation 130 réalisent une protection mutuelle des
éléments de stabilisation 101 dans l'installation 130 contre des vagues, de manière
comparable à la protection mutuelle que des arbres d'une forêt réalisent contre les
vents. Les portions en saillie 105 dans l'installation de stabilisation 130 agissent
collectivement contre des courants d'eau qu'elles freinent efficacement. Les portions
en saillie 105 dans l'installation de stabilisation 130 réalisent une protection mutuelle
des éléments de stabilisation 101 dans l'installation 130 contre des courants d'eau,
de manière comparable à la protection mutuelle que des arbres d'une forêt réalisent
contre les vents.
[0071] Les portions en saillie 105 dans l'installation de stabilisation 130 forment une
sorte de récif dans laquelle la faune marine peut se développer. Par exemple, dans
l'installation de stabilisation 130, la faune marine peut vagabonder librement entre
les espaces vides centraux 120.
[0072] Selon un premier exemple d'utilisation, l'installation de stabilisation 130 recouvre
et stabilise un fond sablonneux. Selon un deuxième exemple d'utilisation, l'installation
de stabilisation 130 recouvre et stabilise une plage ou une autre zone côtière. Selon
un troisième exemple d'utilisation, l'installation de stabilisation 130 recouvre et
stabilise le pied d'une carapace d'une digue.
[0073] Selon d'autres exemples d'utilisation, l'installation de stabilisation 130 est installée
en eau douce, par exemple au niveau de rives d'une rivière ou d'un fleuve.
1. Elément de stabilisation d'une parcelle au moins partiellement subaquatique au moins
par moments, caractérisé en ce qu'il comporte une base (102) comprenant plusieurs bras (103) décalés angulairement les
uns des autres autour d'un axe central (X), chaque bras (103) comportant une partie
proximale (110) et un bout (111) qui prolonge cette partie proximale (110), des échancrures
(115) dans la base (102) se trouvant entre les bras (103) et ayant une forme globalement
complémentaire des bouts (111) des bras (103), une portion centrale (104) à laquelle
les bras (103) se raccordent, un espace vide central (120) entouré par la portion
centrale (104), l'espace vide central (120) étant un passage montant qui est traversant
en débouchant vers le haut, dans le dessus de la portion centrale (104), et en débouchant
vers le bas, dans le dessous (118) de la base (102), le passage montant ayant une
extrémité inférieure, une partie plus haute que le centre de gravité (G) de l'élément
de stabilisation et une section de passage plus grande au niveau de son extrémité
inférieure qu'au niveau de sa partie plus haute que le centre de gravité (G) de l'élément
de stabilisation.
2. Elément de stabilisation selon la revendication 1, dans lequel la portion centrale
(104) comporte une portion en saillie (105) qui saille vers le haut, par rapport aux
bras (103).
3. Elément de stabilisation selon la revendication 2, dans lequel la portion en saillie
(105) comprend des conduits latéraux (125) mettant en communication l'espace vide
central (120) avec l'extérieur.
4. Elément de stabilisation selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel le bout
(111) de chacun des bras (103) comporte un bord (112) ayant deux côtés (113) qui forment
entre eux un angle saillant pointant dans la direction opposée à la portion centrale
(104).
5. Elément de stabilisation selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel les bras
(103) sont au nombre de cinq.
6. Elément de stabilisation selon l'une des revendications 1 à 5, qui comporte un relief
(119) d'ancrage à un sol, ce relief d'ancrage (119) équipant le dessous de la base
(102).
7. Installation de stabilisation d'une parcelle au moins partiellement subaquatique au
moins par moments, caractérisée en ce qu'elle comprend plusieurs éléments de stabilisation (101) selon l'une des revendications
1 à 6, les bases (102) de premier et deuxième éléments de stabilisation (101) côte
à côte parmi les éléments de stabilisation (101) reposant sur la parcelle subaquatique,
un bout (111) d'un des bras (103) du premier élément de stabilisation (101) étant
globalement emboîté dans une des échancrures (115) du deuxième élément de stabilisation
(101).