Domaine de l'invention
[0001] L'invention se rapporte aux toitures d'immeubles.
[0002] Elle concerne plus particulièrement un chéneau universel pour l'écoulement des eaux
pluviales à la périphérie d'une structure de toit, intégrée dans un pan incliné d'une
toiture.
Etat de la technique
[0003] Il est commun d'incorporer à des toitures à pans inclinés, des structures de toit
de formes et de fonctions diversifiées.
[0004] Ces structures de toit comprennent notamment les fenêtres de toit du type tabatière
ou vasistas et les lucarnes du type chiens-assis.
[0005] Dans les fenêtres de toit du type tabatière ou vasistas, un dormant rectangulaire
est inséré dans la pente du toit et contient un ouvrant basculant, incorporant un
vitrage.
[0006] Dans les lucarnes du type chien-assis, deux joues latérales du chien-assis sont fixées
à la charpente du toit. Les deux joues sont reliées par le dormant de la fenêtre et
l'ensemble des joues et du dormant est surmonté d'une couverture étanche raccordée
à la toiture.
[0007] L'étanchéité à la périphérie des fenêtres de toit et des chiens-assis constitue une
difficulté majeure dans la construction des toitures. L'obtention d'une bonne étanchéité
implique que l'écoulement des eaux pluviales autour de ces structures de toit soit
optimum, en évitant que de l'eau puisse pénétrer dans le bâtiment. A cette fin, ces
structures de toit sont entourées de chéneaux qui s'insèrent sous les éléments de
couverture du toit (tuiles, ardoises, etc.) et qui servent à recueillir l'eau autour
de la structure de toit et à la canaliser vers le bas du toit. Le profil des chéneaux
doit être adapté au profil et aux dimensions des éléments de couverture de la toiture
(ardoises, tuiles, feuilles étanches). La très grande diversité des éléments de couverture
accessibles sur le marché (ardoises planes, tuiles de profils variés, feuilles rigides
planes ou ondulées, membranes souples) implique de disposer d'une grande diversité
de chéneaux. Cette contrainte complique considérablement la construction des toitures
et en grève le coût. Elle a un impact négatif sur la tenue mécanique des matériaux.
Résumé de l'invention
[0008] L'invention vise à remédier aux désavantages précités des toitures à pan incliné,
incorporant des fenêtres de toit, des lucarnes, des chiens-assis ou des structures
assimilées telles que des auvents ou des cheminées par exemple.
[0009] L'invention a plus spécialement pour objectif de fournir un chéneau pour l'équipement
de fenêtres de toit, die lucarnes ou de structures assimilées, qui soit de conception
simple et dont la construction soit facile et peu onéreuse.
[0010] L'invention vise spécialement à fournir un chéneau qui soit universel, en ce sens
qu'il puisse être adapté facilement à la majorité des éléments de couverture des toitures.
[0011] L'invention concerne également une toiture à pan incliné de conception nouvelle,
incorporant une fenêtre de toit, une lucarne, un chien-assis ou une structure assimilée.
[0012] En conséquence, l'invention concerne un chéneau universel pour l'écoulement des eaux
pluviales à la périphérie d'une structure de toit, intégrée dans un pan incliné d'une
toiture, ledit chéneau comprenant une paire de plaques longitudinales, une plaque
transversale supérieure et une plaque transversale inférieure, lesdites plaques longitudinales
et la plaque transversale supérieure étant conçues pour être insérées sous des éléments
de couverture du pan de toiture et la plaque transversale inférieure étant conçue
pour surplomber des éléments de couverture du pan de toiture ; selon l'invention,
le chéneau se caractérise en ce que les plaques longitudinales comprennent, sur la
face supérieure, une succession de cannelures longitudinales qui s'étendent sur toute
la longueur des plaques et dans lesquelles sont insérées des nervures longitudinales.
Description détaillée de l'invention
[0013] L'invention s'applique aux toitures qui comprennent un pan incliné et qui incorporent
une structure de toit dans ledit pan incliné.
[0014] Dans la suite du présent mémoire, l'expression « structure de toit » désigne de manière
générale tout type de fenêtre de toit, tabatière, vasistas, lucarne, chien-assis ou
tout autre élément de construction qu'il est commun d'incorporer dans un pan incliné
d'une toiture, par exemple une cheminée, une tourelle ou un pigeonnier (liste exemplative,
non exhaustive). Le raccord de la structure de toit avec le pan de toiture peut comporter
des arêtes rectilignes ou des arêtes courbes. On préfère des arêtes rectilignes. Les
raccords polyédriques sont préférés. Parmi ceux-ci, les raccords parallélépipédiques
ont la préférence, par exemple les raccords carrés, rectangulaires et trapézoïdaux.
[0015] Le chéneau selon l'invention est destiné à être disposé autour de la structure de
toit, de manière à canaliser les eaux pluviales autour de celle-ci et vers le bas
du pan incliné de la toiture, en évitant les infiltrations d'eau sous la toiture.
A cet effet, il comprend une paire de plaques longitudinales, une plaque transversale
supérieure et une plaque transversale inférieure.
Dans la suite du présent mémoire, le vocable
[0016] « longitudinale » désigne la direction de la pente du pan incliné du toit et le vocable
« transversale » désigne une direction transversale à ladite direction longitudinale.
Par définition, les plaques longitudinales et les plaques transversales sont définies
par la position qu'elles occupent lorsque le chéneau est normalement disposé autour
de la structure de toit, dans le pan incliné de la toiture. Les plaques longitudinales
sont alors dirigées dans le sens de la pente du pan incliné de la toiture et les plaques
transversales sont dirigées dans le sens transversal à la pente. La longueur des plaques
longitudinales est alors leur dimension dans le sens de la pente du toit. La plaque
transversale supérieure se situe, par définition, à un niveau supérieur à celui de
la plaque transversale inférieure.
[0017] Les plaques longitudinales du chéneau et la plaque transversale supérieure sont conçues
pour venir s'insérer sous des éléments de couverture du pan de toiture. Elles sont
normalement disposées sur la charpente, entre celle-ci et les éléments de couverture,
et elles sont en contact direct avec les éléments de couverture. La plaque transversale
inférieure est conçue pour surplomber une rangée d'éléments de couverture de la toiture.
[0018] Les éléments de couverture peuvent être tous éléments de couverture communément utilisés
dans l'industrie du bâtiment, tels que des rangées de tuiles ou d'ardoises naturelles
ou synthétiques, une plaque métallique rigide (par exemple en plomb ou en zinc), une
feuille ondulée rigide (par exemple en polychlorure de vinyle rigide, en métal ou
en ciment renforcé d'une matière fibreuse) ou une feuille étanche souple (par exemple
une feuille en polymère synthétique, une feuille bitumée ou un feuille métallique
souple) (liste exemplative, non limitative).
[0019] Les plaques longitudinales et les plaques transversales du chéneau selon l'invention
peuvent être planes ou ondulées. On préfère que les plaques soient planes.
[0020] Dans le chéneau selon l'invention, les plaques longitudinales et les plaques transversales
sont normalement réalisées en une matière imperméable, capable de résister aux conditions
atmosphériques habituelles, lors d'une utilisation normale du chéneau sur la toiture
d'un immeuble. A cet effet, elles peuvent par exemple être en métal (par exemple en
plomb, en zinc, en acier galvanisé, en cuivre) ou en un polymère de synthèse et être
obtenues par laminage, moulage ou extrusion (liste exemplative, non limitative). Les
polymères de synthèse sont préférés. Le choix du polymère n'est pas critique pour
la définition de l'invention. Il peut être un polymère rigide, semi-rigide ou souple.
Il est avantageusement un élastomère, éventuellement renforcé. Les matières minérales
naturelles ou de synthèse conviennent bien comme matière de renfort de l'élastomère,
spécialement les charges fibreuses (par exemple les fibres de verre et la laine de
roche, les agrégats minéraux et les fils et poudres métalliques.
[0021] Selon l'invention, les plaques longitudinales comprennent, sur leur face supérieure,
une succession de cannelures longitudinales, qui s'étendent sur toute la longueur
des plaques et des nervures longitudinales sont insérées dans les cannelures.
[0022] Par définition, la face supérieure des plaques est celle qui est dirigée vers le
haut, lorsque le chéneau est normalement disposé autour de la structure de toit, dans
le pan incliné de toiture. La face inférieure est la face qui est normalement dirigée
vers le bas.
[0023] Dans le chéneau selon l'invention, les nervures sont retenues latéralement dans les
cannelures. Elles sont généralement emboîtées dans les cannelures et elles présentent
alors, dans la zone de leur insertion dans une cannelure, un profil complémentaire
de celui de la cannelure. Ce peut être un profil carré, rectangulaire ou semi-circulaire
(liste exemplative, non exhaustive). Un profil trapézoïdal en queue d'aronde est préféré.
[0024] Les nervures sont de préférence amovibles.
[0025] Les nervures s'étendent normalement sur toute la longueur des plaques longitudinales
et elles ont pour fonction de retenir latéralement l'eau sur la plaque, en empêchant
celle-ci de passer dans les combles sous la toiture. Elles peuvent être réalisées
dans la même matière que les plaques longitudinales ou en une matière différente.
Elles sont de préférence rigides, semi-rigides ou souples.
[0026] Le choix de la hauteur des nervures dépend des éléments de couverture de la toiture,
de manière qu'elles viennent s'insérer sous ceux-ci. Dans le cas d'éléments de couverture
ondulés, les nervures idéales sont celles dont la hauteur est sensiblement égale à
l'amplitude de ces éléments de couverture ondulés. Avec ce type de couverture ondulée,
les plaques longitudinales du chéneau et les nervures qu'elles portent, forment des
gouttières à grand débit pour l'écoulement des eaux pluviales.
[0027] Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, la hauteur des nervures est
réglable, de manière à pouvoir les adapter aux différents modèles d'éléments de couverture
des toitures, accessibles dans le commerce, tels que la tuile à emboîtement, la tuile
canal, la tuile romane, la tuile panne ou tuile flamande (https://toiture.pro/types-formes-tuiles.php)
(liste exemplative, non exhaustive). A cet effet, les nervures peuvent être pourvues
de repères définissant des hauteurs prédéfinies, chaque hauteur correspondant à un
modèle défini d'élément de couverture de toit. Il suffit alors de sectionner les nervures
à la hauteur correspondant aux éléments de couverture sélectionnés, par exemple au
moyen d'une pince coupante. Les repères précités comprennent avantageusement des zones
de rupture des nervures. Ces zones de rupture peuvent, par exemple, comprendre des
incisions longitudinales, pratiquées dans les nervures, permettant de rompre celles-ci
avec précision, par exemple par pliage. La présence, sur chaque nervure, d'une pluralité
de zones de rupture, réparties à intervalles prédéfinis au-dessus des plaques longitudinales
du chéneau, renforce le caractère modulable du chéneau en adaptant celui-ci à un nombre
plus important d'éléments de couverture différents. On recommande qu'une zone de rupture
soit ménagée le long du raccord de la nervure avec la plaque longitudinale, pour permettre
la suppression intégrale de la nervure et adapter ainsi le chéneau à des éléments
de couverture essentiellement plats.
[0028] Dans une forme de réalisation particulière de l'invention, les nervures sont des
lamelles souples dont la hauteur peut être adaptée par compression sous le poids des
éléments de couverture du toit.
[0029] Dans une autre forme de réalisation de l'invention, les plaques longitudinales du
chéneau comprennent une succession de cannelures sur chacune de leurs deux faces.
Bien que ce ne soit pas indispensable, il est avantageux que les cannelures de la
face supérieure des plaques alternent avec les cannelures de la face inférieure des
plaques. Cette disposition alternée des cannelures permet de réduire l'épaisseur des
plaques et leur confère une flexibilité optimum, permettant, notamment, de les cintrer
à angle droit, sans difficulté et sans risquer de les rompre.
[0030] Dans le chéneau selon l'invention, la plaque transversale supérieure est conçue pour
être insérée sous une rangée transversale d'éléments de couverture de la toiture.
La plaque transversale inférieure est destinée à former un encorbellement au-dessus
d'une rangée transversale d'éléments de couverture de la toiture. Ces deux plaques
peuvent être planes, ondulées ou cintrées.
[0031] Le chéneau selon l'invention est destiné à servir de raccord étanche autour d'une
structure de toit rapportée sur un plan incliné de toiture. A cet effet, il est normalement
inséré entre les éléments de couverture du toit et des lattes de charpente, servant
à supporter ces éléments de couverture. Il est spécialement conçu pour les lucarnes,
le vocable lucarne désignant, par définition, une fenêtre pratiquée dans le toit d'un
bâtiment pour donner du jour à l'espace qui est sous le comble (Le nouveau
Petit Robert, Edition Dictionnaires Le Robert - Paris, Juin 2000, page 1469). Dans le présent mémoire, à défaut d'une définition plus explicite, le vocable lucarne
désigne indifféremment un chien-assis, un oeil de boeuf ou une fenêtre de toit du
type à tabatière (telles que celles commercialisées sous la marque VELUX
® et comprenant un vitrage dans le plan d'un pan de toiture) (liste exemplative, non
limitative).
[0032] Comme il est exposé plus haut, les cannelures longitudinales des plaques longitudinales
confèrent à celles-ci une bonne flexibilité. Cette flexibilité facilite leur insertion
dans une gorge correspondante de la structure de toit. Cette gorge de la structure
de toit peut avantageusement comprendre un espace de ventilation ménagé entre une
paroi porteuse de la structure de toit et un bardage pour la protection de cette paroi
contre les intempéries. Dans le cas d'une lucarne du type chien-assis, la paroi et
son bardage peuvent être les joues du chien-assis.
[0033] L'invention concerne également une toiture comprenant un pan incliné, dans lequel
est insérée une structure de toit, l'étanchéité de la toiture à la périphérie de ladite
structure de toit étant réalisée au moyen d'un chéneau conforme à l'invention.
Brève description des figures
[0034] Des particularités et détails de l'invention vont apparaître au cours de la description
suivante des figures annexées, qui représentent, de manière schématique, quelques
formes de réalisation particulières de l'invention.
La figure 1 montre, en section longitudinale, un chien-assis intégré dans un pan incliné
de la toiture d'une maison d'habitation ;
La figure 2 est une vue latérale du chien-assis de la figure 1, associé à un chéneau
conforme à l'invention ;
La figure 3 est une coupe selon le plan vertical III-III de la figure 2 ;
La figure 4 montre, à grande échelle, un détail de la figure 3 ;
Les figures 5 et 6 montrent des détails de deux variante de réalisation de la figure
4 ;
Les figures 7 à 10 sont cinq vues similaires à celle de la figure 3, montrant le chéneau
selon l'invention, adapté à cinq types différents d'éléments de couverture de la toiture
;
La figure 11 montre le chéneau de la figure 4, associé à un chien assis et à un élément
de couverture de toit particulier ;
La figure 12 montre, en perspective, une variante de réalisation du chéneau de la
figure 4 ; et
La figure 13 montre, en perspective, une autre forme de réalisation du chéneau selon
l'invention.
Les figures ne sont pas dessinées à l'échelle.
[0035] Généralement, les mêmes numéros de référence désignent les mêmes éléments.
Description détaillée de modes de réalisation particuliers
[0036] La figure 1 montre schématiquement un pan incliné 44 d'une toiture, en section longitudinale
(section dans un plan vertical, parallèle à la pente de la toiture). Une ouverture
45 est pratiquée dans le pan de toiture et cette ouverture est recouverte d'un chien-assis
désigné dans son ensemble par la notation de référence 46. Le chien-assis 46 est représenté
de manière détaillée aux figures 2 et 3. Il comprend deux joues latérales triangulaires
2 et 3 (seule la joue 2 est visible aux figures 1 et 2) fixées à deux chevrons 47
de la charpente de la toiture 44 et supportant un auvent 4. Les deux joues 2 et 3
et l'auvent 4 sont reliés par un dormant 7-7' de la fenêtre du chien-assis 46. Les
joues 2 et 3 comprennent par exemple des panneaux 48 en bois ou en matière polymérique,
recouverts d'une couche 49 d'isolation thermique sur leur face intérieure. La couche
d'isolation thermique 49 est recouverte d'une couche de finition (non représentée),
à la fois décorative et protectrice. Sur leur face extérieure, les panneaux 48 sont
protégés des intempéries par un bardage 50 en une matière adéquate, par exemple une
plaque métallique, une plaque en matière polymérique rigide ou une plaque en ciment
renforcé d'une matière fibreuse de la marque Eternit
® (Etex). Des entretoises 51 sont interposées entre les panneaux 48 et le bardage 50,
de manière à assurer une ventilation. Le dormant 7-7' est un cadre rectangulaire en
bois, qui repose sur la charpente du toit par son côté transversal inférieur 7' (Figure
1). Un ouvrant 8 en bois, portant un vitrage, est articulé dans le dormant 7-7'.
[0037] L'étanchéité entre le chien-assis 46 et les éléments de couverture de la toiture
44 (tuiles, ardoises, ou éléments similaires) est obtenue au moyen d'un chéneau 9
disposé à la périphérie du chien-assis 46. Le chéneau 9 sert à recueillir les eaux
pluviales autour du chien-assis et à les évacuer vers le bas de la toiture. Le chéneau
9 comprend une paire de plaques longitudinales 10, le long des joues 2 et 3 (Figure
3), et une paire de plaques transversales 26 et 40 (Figure 2). Les plaques longitudinales
10 sont posées sur les lattes à panne 52, le long des joues 2 et 3 du chien-assis
46 et elles sont partiellement recouvertes par des éléments de couverture de la toiture.
Elles comprennent une lèvre longitudinale verticale 36 qui est engagée dans une gorge
55 entre le panneau 48 et le bardage 50, pour réaliser l'étanchéité de l'assemblage.
De manière similaire, la plaque transversale supérieure 40 du chéneau 9 est posée
sur les lattes à panne, sous les éléments de couverture du toit. Elle présente une
lèvre 42 (Figure 2), qui est engagée derrière une lèvre correspondante 41 de l'extrémité
transversale arrière du chien-assis. La plaque transversale inférieure 26 du chéneau
9 est posée sur les lattes à panne et comprend une lèvre (non visible aux figures)
qui est engagée derrière une lèvre correspondante (non visible aux figures) du côté
inférieure 7' du dormant. Son extrémité inférieure 34 chevauche une rangée d'éléments
de couverture de la toiture.
[0038] Les plaques longitudinales 10 sont sensiblement planes et portent trois nervures
longitudinales 11, 12 et 13.
[0039] Les plaques 10 sont avantageusement obtenues par moulage ou extrusion d'un polymère
de synthèse. On préfère que les plaques 10 soient en polymère de synthèse souple ou
semi-rigide.
[0040] Les nervures 11, 12 et 13 sont rapportées sur les plaques 10, comme il sera exposé
plus loin. Elles sont obtenues par moulage ou extrusion d'un polymère de synthèse
souple ou semi-rigide. La fonction des nervures 11, 12, 13 sera exposée plus loin.
[0041] La figure 4 montre, à plus grande échelle, une forme de réalisation particulière
des plaques longitudinales 10 du chéneau. Ces plaques 10 comprennent, sur leur face
supérieure 37, une succession de cannelures 32 et, sur leur face inférieure 38, une
succession de cannelures 33 (les expressions face supérieure et face inférieure étant
définies lorsque la plaque 10 est positionnée sur le pan de toiture). Les cannelures
32 et 33 s'étendent sur toute la longueur de la plaque (la longueur étant définie
dans le sens de la pente du toit). Les cannelures 32 de la face supérieure de la plaque
10 alternent avec les cannelures 33 de la face inférieure. Cette disposition alternée
des cannelures 32 et 33 permet de réduire l'épaisseur de la plaque 10. La présence
des cannelures 32 et 33 confère à la plaque 10 une grande flexibilité, permettant
de la cintrer sans difficulté, pour former la lèvre verticale 36 définie plus haut,
en référence à la figure 3.
[0042] Les cannelures 32 et 33 sont profilées en queue d'aronde. La plaque 10 est retenue
sur les lattes à panne 52 au moyen de tenons 43, insérés dans les cannelures 33 et
fixés aux lattes à panne 52 par des vis 54.
[0043] Les cannelures 32 servent à l'insertion des nervures 11, 12 et 13 définies plus haut
en référence à la figure 3. A la figure 4, seule la nervure 12 est représentée. Celle-ci
est emboitée dans la cannelure 32 par son pied, profilé en queue d'aronde complémentaire.
Elle comprend, sur sa hauteur, quatre incisions 28, 29, 30 et 31. Ces incisions constituent
des zones de rupture qui permettent de la raccourcir pour lui conférer une hauteur
prédéterminée, en relation avec un type prédéfini d'élément de couverture du toit.
L'incision 31 est localisée à l'intersection de la nervure 12 avec la plaque 10. Cette
incision 31 permet d'araser totalement la nervure 12 et de combler la cannelure 32.
Les nervures 11 et 13 peuvent également comprendre des incisions similaires aux incisions
28, 29, 30 et 31.
[0044] La figure 5 montre un mode de fixation particulier d'une plaque 10 sur une latte
à panne 52. Dans ce mode de fixation particulier, un crochet 58 est retenu dans une
échancrure de la plaque 10 et fixé à son extrémité à la latte à tuile 52 au moyen
d'une vis ou d'un clou 59.
[0045] La figure 6 montre une variante de réalisation de la nervure 12 de la figure 4. Dans
cette variante de réalisation, la nervure 11 comprend une alternance de chambres hexagonales
creuses 60 et de plaquettes 62. Les chambres hexagonales creuses 60 de la nervure
confèrent à celle-ci une élasticité axiale, qui permet de la raccourcir par compression.
Des entailles 63, dans la tranche des plaquettes 62, sont des zones de rupture analogues
aux incisions 28, 29, 30 de la figure 4, pour raccourcir la nervure 12, en cas de
besoin.
[0046] La figure 7 montre le chien-assis de la figure 3 associé à une tuile 15 du type roman.
Dans cette application du chéneau selon l'invention, les nervures 12 et 13 des plaques
longitudinales 10 ont été raccourcies de manière à venir se loger sous la tuile 15,
celle-ci prenant appui contre la nervure 11.
[0047] La figure 8 montre le chien-assis de la figure 3 associé à une tuile plate à emboîtement
16. La tuile 16 comprend, de manière classique, une partie plane 17, dont une extrémité
présente un bourrelet 18 et dont l'extrémité opposée présente une arête saillante
19. Pour adapter le chien-assis à ce type de tuile, la nervure 13 des plaques 10 a
été complètement arasée et la nervure 12 a été raccourcie, pour que le bourrelet 18
de la tuile 16 la chevauche exactement.
[0048] A la figure 9, le chien-assis de la figure 3 est associé à une tuile ondulée 20 du
type « fermette brabançonne ». Dans cette application, les trois nervures 11, 12 et
13 ont été raccourcies de telle sorte que la tuile prenne exactement appui sur les
trois nervures.
[0049] A la figure 10, le chien-assis de la figure 3 est associé à un élément de couverture
formé d'une plaque rigide plane 21, par exemple une ardoise naturelle ou synthétique.
Dans cette application, les trois nervures 11, 12 et 13 ont été fortement raccourcies,
de manière à ne conserver qu'une hauteur de quelques mm au-dessus de la plaque 10.
Elles sont recouvertes de l'ardoise 21. Le petit écart sous les ardoises assure une
bonne ventilation et l'écoulement des eaux pluviales.
[0050] Dans la forme de réalisation de la figure 11, les éléments de couverture de la toiture
comprennent des feuilles souples de grandes dimensions 23. Celles-ci peuvent par exemple
comprendre des feuilles bitumées (connues sous le terme de métier « roofing » et commercialisées
sous la forme de rouleaux), des feuilles en zinc ou des feuilles en polymère synthétique
souple (par exemple des feuilles en polychlorure de vinyle ou en élastomère EPDM).
Les plaques 10 ne portent pas de nervure. Elles sont cintrées pour former la lèvre
verticale 36 qui est glissée entre le panneau 48 et le bardage 50 du chien assis.
La feuille souple 23 est posée sur la plaque 10 et remonte le long de sa lèvre 36.
Une patte 53 encastrée dans une cannelure 32 de la lèvre 36 maintient la feuille 23
contre celle-ci.
[0051] Dans le cas où le chien-assis nécessite des chéneaux de grandes dimensions, il peut
être nécessaire de réaliser les plaques longitudinales et/ou les plaques transversales
en plusieurs tronçons juxtaposés. Cette disposition peut se justifier pour éviter
une déformation de ces plaques par dilatation, sous l'effet de fortes chaleurs estivales.
La figure 12 montre un élément de jonction, spécialement conçu pour réaliser une jonction
qui soit à la fois étanche et susceptible de compenser une dilatation de deux tronçons
successifs de plaques. A
[0052] la figure 12, la plaque 12 est conçue pour être accolée à une plaque similaire. A
cet effet, l'extrémité de la plaque longitudinale 10 et celle de sa lèvre verticale
36 sont arasées sur une fraction 70 (71) de leur longueur et la moitié de leur épaisseur.
La seconde plaque (non représentée) qui lui est accolée présente des zones arasées
complémentaires aux zones 70 et 71.
[0053] La figure 13 montre une pièce angulaire, servant à relier la plaque transversale
inférieure 26 ou supérieure 40 du chéneau à une plaque longitudinale 10 de la figure
[0054] 11. Cette pièce angulaire comprend deux éléments 64 et 65 reliés à angle droit. L'élément
64 comprend une partie longitudinale 66 et une partie verticale 67, perpendiculaire
à la partie 66. Les parties 66 et 67 sont disposées respectivement dans le prolongement
de la plaque longitudinale (10) et de sa lèvre verticale 36 (figure 11). De manière
analogue, l'élément 65 comprend une partie transversale 68 et une partie verticale
69, perpendiculaire à la partie 68. Les parties 68 et 69 sont disposées dans le prolongement
de la plaque transversale inférieure 26 ou supérieure 40. Les extrémités 70 et 71
des éléments 65 et 66 sont arasées, comme exposé plus haut, en référence à la figure
12.
1. Chéneau universel pour l'écoulement des eaux pluviales à la périphérie d'une structure
de toit, intégrée dans un pan incliné d'une toiture, ledit chéneau (9) comprenant
une paire de plaques longitudinales (10), une plaque transversale supérieure (40)
et une plaque transversale inférieure (26), lesdites plaques longitudinales (10) et
la plaque transversale supérieure (40) étant conçues pour être insérées sous des éléments
de couverture (15, 16, 20, 21, 23) du pan de toiture (44) et la plaque transversale
inférieure (26) étant conçue pour surplomber des éléments de couverture du pan de
toiture, caractérisé en ce que les plaques longitudinales (10) comprennent, sur la face supérieure (37), une succession
de cannelures longitudinales (32, 33) qui s'étendent sur toute la longueur des plaques
et dans lesquelles sont insérées des nervures longitudinales (11, 12, 13).
2. Chéneau selon la revendication 1, caractérisé en ce que les nervures (11, 12, 13) sont emboîtées dans les cannelures (32, 33).
3. Chéneau selon la revendication 2, caractérisé en ce que les nervures et les cannelures ont des profils complémentaires en queue d'aronde.
4. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la hauteur des nervures (11, 12, 13) est réglable.
5. Chéneau selon la revendication 4, caractérisé en ce que la nervure (11, 12, 13) porte des repères définissant des hauteurs prédéfinies, chaque
hauteur correspondant à un modèle défini d'élément de couverture (16, 20, 21) .
6. Chéneau selon la revendication 5, caractérisé en ce que les repères sont des incisions de rupture (28, 29, 30, 31) .
7. Chéneau selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'une incision longitudinale de rupture (31) est ménagée au raccord de la nervure (11,
12, 13) avec la plaque longitudinale (10).
8. Chéneau selon la revendication 4, caractérisé en ce que les nervures (11, 12, 13) sont comprimables élastiquement et comprennent à cet effet
une alternance de chambres hexagonales creuses (60) et de plaquettes (62) .
9. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les plaques longitudinales (10) comprennent également une succession de cannelures
longitudinales (33) sur leur face inférieure (38).
10. Chéneau selon la revendication 9, caractérisé en ce que les cannelures (32) d'une face (37) alternent avec les cannelures (33) de l'autre
face (38).
11. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les plaques longitudinales (10) et les plaques transversales supérieure (40) et inférieure
(26) comprennent une lèvre (36, 42) destinée à être engagée derrière un élément étanche
correspondant (50, 41) de la structure de toit.
12. Chéneau selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'élément étanche précité (50, 41) est un bardage (50) de la structure de toit.
13. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que les plaques (10, 26, 40) et/ou les nervures (11, 12, 13) sont en une matière polymérique
rigide, semi-rigide ou souple.
14. Toiture comprenant un pan incliné dans lequel est insérée une structure de toit, caractérisée en ce que l'étanchéité de la toiture (44) à la périphérie de la structure de toit (46) est
réalisée au moyen d'un chéneau (9) conforme à l'une quelconque des revendications
1 à 13.