DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention se rapporte au domaine technique général des procédés et installations
de fabrication de produits alimentaires sous forme de boulettes, de boudins et / ou
encore de palets.
[0002] La présente invention concerne en particulier un nouveau procédé et une nouvelle
installation de fabrication d'un tel produit alimentaire, et plus spécifiquement d'un
produit alimentaire destiné à être réchauffé ou cuit avant d'être consommé.
TECHNIQUE ANTERIEURE
[0003] On connaît déjà une grande variété de produits alimentaires, typiquement vendus en
rayons frais de supermarchés, et qui se présentent sous la forme de boulettes, de
boudins ou encore de palets fabriqués par mise en forme d'une composition plus ou
moins pâteuse, le plus souvent à base de céréales, et parfois également de légumes
et / ou de légumineuses. On retrouve par exemple parmi de tels produits alimentaires,
des pâtes alimentaires, parfois farcies, tels des ravioles, des tortellinis, etc.
De manière connue, ces produits alimentaires sont destinés être cuits, ou à tout le
moins réchauffés, avant consommation par un utilisateur final, en général par immersion
totale d'une dose choisie du produit alimentaire dans une grande quantité d'eau chaude
ou bouillante, ou encore à la poêle avec une petite quantité d'un corps gras.
[0004] Cependant, les procédés et installations de fabrication de tels produits alimentaires
sous forme de boulettes, de boudins et / ou encore de palets sont parfois complexes
à mettre à œuvre et ne permettent pas toujours l'obtention d'un produit alimentaire
dont les propriétés organoleptiques, tant avant qu'après cuisson ou réchauffage, sont
optimales du point de vue du consommateur.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0005] Les objets assignés à l'invention visent par conséquent à apporter une réponse aux
besoins et problématiques susvisés, et à proposer ainsi un nouveau procédé et une
nouvelle installation améliorés de fabrication d'un produit alimentaire sous forme
de boulettes, de boudins ou encore de palets, qui puisse être simplement et rapidement
cuit ou réchauffé avant d'être consommé, et qui présente, après cuisson ou réchauffage,
des propriétés organoleptiques améliorées.
[0006] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé et une nouvelle
installation de fabrication d'un tel produit alimentaire, lequel présente des qualités
organoleptiques tout à fait intéressantes pour le consommateur, avec en particulier
une texture en bouche alliant idéalement fondant et élasticité.
[0007] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé et une nouvelle
installation de fabrication d'un tel produit alimentaire, qui sont de conception et
de mise en œuvre relativement simples.
[0008] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé et une nouvelle
installation qui permettent la fabrication d'un tel produit alimentaire à cadence
élevée, en particulier dans un contexte industriel.
[0009] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé et une nouvelle
installation qui permettent la fabrication d'un tel produit alimentaire à coûts maîtrisés.
[0010] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé et une nouvelle
installation qui permettent la fabrication d'un tel produit alimentaire, qui conserve
longtemps d'excellentes qualités tant organoleptiques que bactériologiques avant sa
cuisson ou son réchauffage.
[0011] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication d'un
tel produit alimentaire, dont la mise en œuvre est particulièrement propre, et sûre
sur le plan sanitaire.
[0012] Un autre objet de l'invention vise à proposer une nouvelle installation de fabrication
d'un tel produit alimentaire, dont l'encombrement est particulièrement bien maîtrisé.
[0013] Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'un produit alimentaire
sous forme de boulettes, boudins et / ou palets, destiné à être réchauffé ou cuit
avant d'être consommé, comprenant :
- une étape de malaxage et de cuisson simultanés d'un mélange formé à partir au moins
d'une farine et / ou d'une semoule d'au moins une céréale contenant des protéines
capables de former du gluten, d'un produit de tubercule de Solanum tuberosum et d'un liquide d'hydratation, pour obtenir une composition pâteuse, et
- une étape de formage de boulettes, boudins et / ou palets à partir de ladite composition
pâteuse,
ledit mélange étant malaxé et cuit pendant un temps de malaxage-cuisson sensiblement
compris entre 1 min et 15 min, et de manière qu'à l'issue de ladite étape de malaxage
et de cuisson simultanés, ladite composition pâteuse présente une température moyenne
sensiblement comprise entre 80 °C et 100 °C.
[0014] Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d'une installation
de d'un produit alimentaire sous forme de boulettes, boudins et / ou palets, destiné
à être réchauffé ou cuit avant d'être consommé, comprenant :
- un poste de malaxage et de cuisson simultanés d'un mélange formé à partir d'au moins
une farine et / ou une semoule d'au moins une céréale contenant des protéines capables
de former du gluten, d'un produit de tubercule de Solanum tuberosum et d'un liquide d'hydratation, pour malaxer et cuire ledit mélange pendant un temps
de malaxage-cuisson sensiblement compris entre 1 min et 15 min et de manière obtenir,
à l'issue du malaxage et de la cuisson simultanés, une composition pâteuse présentant
une température moyenne sensiblement comprise entre 80 °C et 100 °C, et
- un poste de formage de boulettes, boudins et / ou palets à partir de ladite composition
pâteuse.
DESCRIPTIF SOMMAIRE DES DESSINS
[0015] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront et ressortiront
plus en détail à la lecture de la description faite ci-après, en référence aux dessins
annexés, donnés uniquement à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, parmi
lesquels :
- la figure 1 illustre, de manière schématique, un exemple de réalisation d'un poste
de malaxage et de cuisson simultanés que comprend l'installation de fabrication conforme
à l'invention ;
- la figure 2 illustre, de manière schématique, un détail de conception avantageuse
d'un malaxeur-cuiseur que comprend le poste de malaxage et de cuisson simultanés de
la figure 1 ;
- la figure 3 illustre, de manière schématique, un autre détail de conception avantageuse
du malaxeur-cuiseur du poste de malaxage et de cuisson simultanés de la figure 1 ;
- la figure 4 illustre, de manière schématique, un exemple de réalisation d'une installation
de fabrication conforme à l'invention, dans laquelle un système d'élimination d'une
farine d'enrobage des boulettes, boudins et / ou palets comprend un transporteur pneumatique
;
- la figure 5 illustre, de manière schématique, un autre exemple de réalisation d'une
installation de fabrication conforme à l'invention, dans laquelle un système d'élimination
d'une farine d'enrobage des boulettes, boudins et / ou palets comprend un tunnel de
pasteurisation ;
- la figure 6 illustre, de manière schématique, un autre exemple de réalisation d'une
installation de fabrication conforme à l'invention, dans laquelle un poste de formage
des boulettes, boudins et / ou palets comprend un dispositif d'association par co-extrusion
d'une composition pâteuse avec une farce, et dans laquelle un système d'élimination
d'une farine d'enrobage des boulettes, boudins et / ou palets comprend un tunnel de
pasteurisation ;
- la figure 7 illustre, de manière schématique, un autre exemple de réalisation d'une
installation de fabrication conforme à l'invention, dans laquelle un système d'élimination
d'une farine d'enrobage des boulettes, boudins et / ou palets comprend un transporteur
pneumatique et un tunnel de pasteurisation ;
- la figure 8 illustre, de manière schématique, un autre exemple de réalisation d'une
installation de fabrication conforme à l'invention, dans laquelle un système d'élimination
d'une farine d'enrobage des boulettes, boudins et / ou palets comprend un tunnel de
pasteurisation et un moyen vibrant.
MANIERES DE REALISER L'INVENTION
[0016] L'invention concerne un nouveau procédé de fabrication d'un produit alimentaire sous
forme de boulettes, boudins et / ou palets
B (ou tout autre forme analogue avantageusement massive), lequel produit alimentaire
est destiné à être réchauffé ou cuit avant d'être consommé. Il s'agit donc d'un produit
alimentaire, avantageusement destiné à l'alimentation humaine, qui n'est pas prévu
pour être consommé, mangé, en l'état, mais qui nécessite au contraire une opération
préalable de réchauffage ou de cuisson afin de développer pleinement ses qualités
organoleptiques. De préférence, ledit produit alimentaire est destiné à être réchauffé
ou cuit à la poêle, c'est-à-dire à être poêlé. Bien connue en tant que telle, une
telle opération de réchauffage ou de cuisson à la poêle consistera typiquement à réchauffer
ou cuire une quantité choisie dudit produit alimentaire sous forme de boulettes, boudins
et / ou palets
B avec un corps gras (tel que par exemple de l'huile végétale, du beurre ou encore
de la margarine) dans une poêle (ou une sauteuse ou tout autre récipient de cuisine
adéquat) posée sur une plaque de cuisson classique, à couvert ou à découvert (le terme
« poêler » étant avantageusement considéré comme un synonyme du terme « sauter » dans
le contexte de l'invention). A l'issue d'une telle opération de réchauffage ou de
cuisson à la poêle, le produit alimentaire est alors chaud, d'aspect avantageusement
doré, plus ou moins bruni, et prêt à être ingéré en l'état. Alternativement, ledit
produit alimentaire peut être destiné à être réchauffé ou cuit par immersion dans
une grande quantité d'un liquide chaud, comme par exemple de l'eau portée à ébullition.
De préférence, il s'agit d'un procédé de fabrication en continu, qui peut être avantageusement
mis en œuvre de manière industrielle, à l'aide d'une installation de fabrication au
moins partiellement automatisée.
[0017] Le procédé selon l'invention comprend une étape de malaxage et de cuisson simultanés
d'un mélange formé à partir au moins d'une farine et / ou d'une semoule d'au moins
une céréale contenant des protéines capables de former du gluten et d'un produit de
tubercule de
Solanum tuberosum, en tant qu'ingrédients de base, et d'un liquide d'hydratation, pour obtenir une composition
pâteuse
C (ou pâte), c'est-à-dire une substance molle, malléable, ayant la consistance d'une
pâte. Le procédé selon l'invention comprend, à la suite de ladite étape de malaxage
et de cuisson simultanés, une étape de formage de boulettes, boudins et / ou palets
à partir de ladite composition pâteuse
C. Cette étape de formage sera ultérieurement décrite plus en détails.
[0018] La mise en œuvre d'une céréale (ou d'un mélange de céréales) qui contient des protéines
(typiquement des prolamines et des gluténines) capables de former du gluten, afin
de conférer en outre à la composition pâteuse
C une certaine élasticité, laquelle contribue avantageusement notamment à une bonne
tenue du produit alimentaire lors du réchauffage ou de la cuisson, et à l'obtention
d'une texture relativement ferme et élastique du produit alimentaire après réchauffage
ou cuisson de ce dernier. Par ailleurs, la mise en œuvre de céréale(s) permet notamment,
de manière générale, de conférer au produit alimentaire un profil nutritionnel particulier,
en particulier sur le plan glycémique. De préférence, ladite céréale est du blé (
Triticum æstivum, Triticum turgidum, Triticum monococcum, etc.). Ladite farine de céréale est alors typiquement une farine de blé tendre (
Triticum æstivum)
, ladite semoule de céréale étant typiquement une farine de blé dur (
Triticum turgidum subsp.
durum)
. Le blé présente en effet l'intérêt d'être généralement bien apprécié des consommateurs,
et d'être en outre disponible en grandes quantités et à coût modéré à travers le monde.
Bien évidemment, une ou plusieurs autres céréales contenant des protéines capables
de former du gluten pourraient être mise en œuvre, tel que par exemple de l'orge (
Hordeum vulgare)
, de l'épeautre (
Triticum spelta)
, du seigle (
Secale cereale L.), de l'avoine (dont
Avena sativa L.), etc.
[0019] De préférence, ledit produit de tubercule de
Solanum tuberosum est un produit obtenu à partir de tubercule de
Solanum tuberosum au moins partiellement cuit (en amont de ladite étape de malaxage et de cuisson simultanés).
Ainsi, ledit produit de tubercule de
Solanum tuberosum comprend préférentiellement de l'amidon au moins partiellement gélatinisé. De préférence,
ledit produit de tubercule de
Solanum tuberosum est formé de flocons (préférentiellement déshydratés) et / ou de poudre et / ou de
granules de tubercule de
Solanum tuberosum, ce qui en facilite le dosage et la mise en œuvre. Alternativement, ledit produit
de tubercule de
Solanum tuberosum pourrait, par exemple, être formé d'une purée de tubercule de
Solanum tuberosum (c'est-à-dire une préparation humide de tubercule de
Solanum tuberosum écrasé). La mise en œuvre de tubercule de
Solanum tuberosum permet avantageusement de conférer au produit alimentaire des propriétés organoleptiques
particulièrement appréciées par les consommateurs, notamment en termes de texture,
de goût et de couleur.
[0020] Ledit liquide d'hydratation permet avantageusement d'hydrater le mélange, en particulier
dans le cas où le ou les ingrédient(s) de base est (sont) initialement sous forme
sèche ou à tout le moins insuffisamment humide pour permettre l'obtention d'une composition
de consistance pâteuse. Il est à noter que le liquide d'hydratation peut éventuellement
être déjà inclus, en tout ou partie, dans le produit de tubercule de
Solanum tuberosum, en particulier dans le cas où ce dernier n'est pas sous forme sèche (déshydratée)
et forme par exemple une purée. En outre, le liquide d'hydratation permet avantageusement
aux protéines formatrices de gluten de former du gluten par hydratation. De préférence,
le liquide d'hydratation est de l'eau, mais il pourrait éventuellement être par exemple
du lait ou encore un liquide d'origine végétale (jus, infusion, émulsion d'une farine
végétale en suspension dans de l'eau, etc.).
[0021] Selon un mode de réalisation particulier, qui permet avantageusement d'obtenir des
boulettes, boudins et / ou palets
B dont la texture allie idéalement fondant et élasticité, ledit mélange est formé à
partir au moins de :
- 15 % à 40 % de farine et / ou une semoule d'au moins une céréale contenant des protéines
capables de former du gluten (par exemple environ 30 %, de préférence du blé), en
masse dudit mélange (c'est-à-dire en proportion massique de la masse totale du mélange
au début de l'étape de malaxage et de cuisson simultanés), et
- 10 % à 25 % de produit de tubercule de Solanum tuberosum (par exemple environ 18 %, de préférence sous la forme de flocons déshydratés de
produit de tubercule de Solanum tuberosum au moins partiellement cuit), en masse dudit mélange.
[0022] La teneur dudit mélange en liquide d'hydratation (de préférence, de l'eau) est alors
quant à elle préférentiellement comprise entre 40 % à 60 % environ, et plus préférentiellement
encore comprise entre 45 % à 55 % environ (par exemple environ 48-49 %) en masse dudit
mélange.
[0023] Bien évidemment, d'autres ingrédients que ceux précités peuvent être mis en œuvre
de manière complémentaire, selon notamment les propriétés organoleptiques (texture,
couleur, saveur, odeur, etc.) ou encore nutritionnelles que l'on cherche à conférer
au produit alimentaire. Par exemple, le mélange pourra être formé à partir d'un ou
plusieurs ingrédients additionnels :
- à base d'un ou plusieurs autres tubercules par exemple choisi(s) parmi : Ipomoea batatas, Manihot esculenta ou encore Helianthus tuberosus, et / ou
- à base d'une ou plusieurs autres plantes comestibles par exemple choisie(s) parmi
: Spinacia oleracea, Beta vulgaris L. subsp. vulgaris, Daucus carota subsp. sativus, Brassica oleracea L. var. botrytis L., Brassica oleracea var. italica, Pisum sativum subsp. sativum var. sativum, Cucurbita pepo, Cucurbita maxima, Cucurbita moschata ou encore Cucurbita ficifolia, et / ou
- à base d'un ou plusieurs produits carnés (porc, volaille, etc.), d'un ou plusieurs
produits de la mer ou d'eau douce (poissons, mollusques, crustacés, etc.), d'un ou
plusieurs fromages ou spécialités fromagères, etc.
[0024] Toujours de manière complémentaire aux ingrédients susvisés, le mélange pourrait
être en outre formé à partir d'une ou plusieurs farine(s), semoule(s) ou combinaison
d'une farine et d'une semoule d'au moins un légume sec ou légumineuse (par exemple
de l'une ou l'autre des espèces
Lens culinaris, Pisum spp., Cicer arietinum, Phaseolus spp. ou encore
Vicia faba, Lupinus spp.)
, et / ou de fruits de
Castanea sativa, Juglans regia ou encore
Corylus avellana. Par ailleurs, ledit mélange pourra contenir un ou plusieurs additifs alimentaires,
et / ou un plusieurs arômes alimentaires, et / ou un ou plusieurs colorants alimentaires
(par exemple, du curcuma), et / ou un ou plusieurs exhausteurs de goût, et / ou du
sel, et / ou de la matière grasse (par exemple une huile végétale, telle que de l'huile
de colza par exemple). Le mélange est en revanche préférentiellement dépourvu d'agent
levant, c'est-à-dire de substance, de matière ou d'additif alimentaire (naturel(le)
ou synthétique) qui permettrait à la composition pâteuse
C d'augmenter en volume et de diminuer en densité en dégageant un gaz, par exemple
du dioxyde de carbone. Un agent levant (ou agent de levage) se présente habituellement
sous la forme d'un agent de fermentation (levain, levure, etc.) ou d'un agent de levage
chimique (poudre à lever ou levure chimique, comprenant typiquement un agent basique
(par exemple du bicarbonate de sodium), un agent acide (par exemple de l'acide tartrique
ou du pyrophosphate de sodium) et un agent stabilisant (par exemple de l'amidon)).
Ainsi, la composition pâteuse
C est avantageusement obtenue sans levage biologique (et donc sans fermentation) ou
chimique.
[0025] Ladite étape de malaxage et de cuisson simultanés consiste donc à malaxer, à pétrir,
le mélange formé à partir au moins des ingrédients de base susvisés et du liquide
d'hydratation, tout en soumettant simultanément ce mélange à un apport de chaleur
(ou traitement thermique) pour cuire au moins partiellement ledit mélange et modifier
ainsi les propriétés physico-chimiques initiales des ingrédients, pour obtenir de
la sorte ladite composition pâteuse
C. Le malaxage consiste donc avantageusement à travailler, à pétrir, mécaniquement le
mélange en cours de cuisson afin d'en assurer l'homogénéité. Typiquement, la cuisson
au moins partielle du mélange pourra se traduire par un phénomène de gélatinisation
au moins partielle (et de préférence totale) d'amidon et / ou de gluten contenu(s)
dans ledit mélange. Plus précisément, le mélange est malaxé et cuit au cours de ladite
étape de malaxage et de cuisson simultanés
- pendant un temps de malaxage-cuisson sensiblement compris entre 1 min et 15 min, de
préférence compris entre 1 min et 10 min, de préférence compris entre 1 min et 8 min,
de préférence compris entre 1 min et 5 min, de préférence encore compris entre 2 min
et 5 min, et
- de manière qu'à l'issue de ladite étape de malaxage et de cuisson simultanés (c'est-à-dire
une fois ledit temps de malaxage-cuisson écoulé), ladite composition pâteuse C présente une température moyenne sensiblement comprise entre 80 °C et 100 °C.
[0026] A ce titre, le mélange est avantageusement porté, au cours de l'étape de malaxage
et de cuisson et pendant ledit temps de malaxage-cuisson, à une température moyenne
de malaxage-cuisson avantageusement comprise entre 50 °C et 100 °C, de préférence
comprise entre 70 °C et 100 °C, de préférence encore comprise entre 80 °C et 100 °C
(étant entendu qu'un gradient de température peut être observé au fil du temps de
malaxage-cuisson et / ou au sein de la masse du mélange, et que la température peut
très localement excéder 100 °C, en particulier au voisinage immédiat de la paroi intérieure
5 de la chambre interne 4 du malaxeur-cuiseur 2 qui sera décrit plus loin). La mise
en œuvre d'une telle étape de malaxage et de cuisson simultanés, avec de telles conditions
particulières de temps de malaxage-cuisson et de température de la composition pâteuse
C obtenue, conduit de manière tout à fait intéressante à l'obtention d'une composition
pâteuse
C à partir de laquelle il est possible d'obtenir ensuite un produit alimentaire présentant
une texture particulièrement homogène et régulière, et d'une élasticité bien contrôlée.
Le produit alimentaire ainsi obtenu peut être facilement et rapidement réchauffé ou
cuit (en cas typiquement de cuisson partielle du mélange) en vue de sa consommation,
tout en conservant une très bonne tenue au cours de son réchauffage ou de sa cuisson.
Une fois réchauffé ou cuit, le produit alimentaire obtenu présente des qualités organoleptiques
tout à fait intéressantes pour le consommateur, en particulier en matière de texture
en bouche, alliant de manière optimale fondant et élasticité. Au contraire, lorsque
l'étape de malaxage et de cuisson simultanés n'est pas réalisée dans les conditions
particulières susvisées (en matière de temps de malaxage-cuisson et de température
moyenne à l'issue de l'étape de malaxage et de cuisson simultanés), les caractéristiques
viscoélastiques de la composition pâteuse
C obtenue conduisent à l'obtention d'un produit alimentaire qui présente, après cuisson
ou réchauffage, une texture qui est soit trop molle, pâteuse, soit au contraire trop
ferme voire « caoutchouteuse ».
[0027] Il a été observé que les propriétés viscoélastiques de la composition pâteuse
C, et les qualités organoleptiques du produit alimentaire obtenu à parti de cette dernière,
peuvent encore être avantageusement améliorées par la mise en œuvre d'un certain nombre
de mesures techniques additionnelles s'agissant de la réalisation de l'étape de malaxage
et de cuisson simultanés, hormis celles déjà proposées ci-dessus en matière de composition
du mélange, qui vont être maintenant être décrites. Tout d'abord, il s'avère particulièrement
avantageux que l'étape de malaxage et de cuisson simultanés soit réalisée de manière
qu'à l'issue de cette dernière, la température moyenne de la composition pâteuse
C est d'une part strictement supérieure à 90 °C et d'autre part inférieure ou égale
à 100 °C, et de préférence encore sensiblement égale à 98 °C (± 0,1 °C). Cela s'avère
particulièrement étonnant, dans la mesure où l'on aurait pu s'attendre, au contraire,
à une dégradation préjudiciable des propriétés viscoélastiques de la composition pâteuse
C lorsque cette dernière atteint une température supérieure ou égale à 90 °C. De manière
alternative ou complémentaire, il est préférable que la composition pâteuse
C présente, à l'issue de l'étape de malaxage et de cuisson simultanés, une humidité
relative sensiblement comprise entre 30 % et 70 %, et de préférence sensiblement comprise
entre 45 % et 60 %, ce qui peut être obtenu, par exemple, en modulant la quantité
de liquide d'hydratation mise en œuvre pour former le mélange. Une humidité relative
comprise entre 45 % et 60 % d'humidité contribue avantageusement à conférer à la composition
pâteuse
C un caractère ni trop collant ni trop friable, qui facilite la mise en forme ultérieure
de la composition pâteuse
C et permet d'obtenir un produit alimentaire présentant un aspect visuel satisfaisant
pour le consommateur.
[0028] Toujours de manière alternative ou complémentaire, il est préférable que le liquide
d'hydratation soit à une température initiale (c'est-à-dire lors de son adjonction
aux ingrédients de base) qui est sensiblement comprise entre 30 °C et 80 °C, et de
préférence comprise entre 40 °C et 70 °C. En effet, cela contribue notamment à favoriser
la formation du mélange, et à l'obtention d'une texture de composition pâteuse optimale.
[0029] D'autres mesures techniques qui peuvent avantageusement être mises en œuvre, de manière
complémentaires ou alternatives à celles déjà identifiées ci-dessus, concernent plus
spécifiquement la conception des moyens techniques pour la réalisation de l'étape
de malaxage et de cuisson simultanés. En particulier, ladite étape de malaxage et
de cuisson simultanés est préférentiellement réalisée à l'aide d'au moins un malaxeur-cuiseur
2 comprenant un réceptacle 3 définissant une chambre interne 4 pourvue d'une paroi
intérieure 5, un arbre 6 monté à rotation au sein de la chambre interne 4 et pourvu
de moyens de malaxage 7, et un moyen de chauffage 8 de la paroi intérieure 5. Les
ingrédients de base et le liquide d'hydratation peuvent être introduits au sein de
la chambre interne 4 du malaxeur-cuiseur 2 de manière séparée, ou éventuellement déjà
mélangés entre eux pour certains au moins. Eventuellement, plusieurs malaxeurs-cuiseurs
2 peuvent être mis en œuvre en parallèle pour augmenter la cadence de préparation
de la composition pâteuse
C. Typiquement de forme cylindrique à base circulaire, la chambre interne 4 s'étend
avantageusement, selon une direction d'extension longitudinale moyenne X-X', entre
une première extrémité 9A au niveau de laquelle peuvent être agencés un ou plusieurs
dispositifs d'introduction 10 des ingrédients de base et du liquide d'hydratation
au sein de la chambre interne 4, et une deuxième extrémité 9B opposée, au niveau de
laquelle la chambre interne 4 est avantageusement pourvue d'une ouverture de sortie
11 de la composition pâteuse
C. L'arbre 6 est avantageusement monté à rotation au sein de la chambre interne 4 selon
un axe de rotation Y-Y' sensiblement parallèle à la direction d'extension longitudinale
moyenne X-X' de la chambre interne 4, et les moyens de malaxage 7 sont avantageusement
conformés et configurés, dans leur ensemble, pour entraîner une progression (générale)
du mélange au sein de la chambre interne 4 en direction de la deuxième extrémité 9B
de cette dernière (figure 1 notamment). Le temps de malaxage-cuisson correspond donc
alors avantageusement au temps de séjour du mélange au sein de la chambre interne
4 du malaxeur-cuiseur 2, et la température moyenne de la composition pâteuse
C est avantageusement mesurée (à l'aide de toute sonde ou capteur de température connu
adéquat) en sortie du malaxeur-cuiseur 2, en aval donc de l'ouverture de sortie 11
de ce dernier.
[0030] Avantageusement, l'étape de malaxage et de cuisson simultanés est réalisée à l'aide
dudit malaxeur-cuiseur 2 de manière continue, et de préférence avec un débit massique
de composition pâteuse
C qui est avantageusement compris entre 200 et 2 200 kilogrammes par heure (kg / h),
suivant le dimensionnement du malaxeur-cuiseur 2 (typiquement une longueur de chambre
interne 4 comprise entre 1 300 mm et 2 600 mm pour un diamètre interne compris entre
180 mm et 400 mm, ce qui permet une production du produit alimentaire à une cadence
particulièrement élevée, et donc à un coût particulièrement avantageux. Ainsi, le
malaxeur-cuiseur 2 est alimenté en continu en entrée en ingrédients de base et en
liquide d'hydratation, et produit en continu la composition pâteuse
C en sortie (bien que pas nécessairement sous la forme d'un flux ininterrompu, parfaitement
continu, de composition pâteuse
C).
[0031] De préférence, le moyen de chauffage 8 de la paroi intérieure 5 est conçu et configuré
pour porter cette dernière à une température préférentiellement comprise entre 100
°C et 160 °C. Avantageusement, le moyen de chauffage 8 de la paroi intérieure 5 de
la chambre interne 4 comprend une enveloppe (ou chemise) de chauffe 14, qui entoure
la chambre interne 4 (de préférence sur sensiblement toute la longueur et toute la
circonférence de cette dernière) et à l'intérieur de laquelle circule un fluide caloporteur
(eau chaude, vapeur d'eau, huile diathermique, etc.). De préférence, ledit fluide
caloporteur est à une température préférentiellement comprise entre 100 °C et 160
°C.
[0032] Les moyens de malaxage 7 du malaxeur-cuiseur 2 sont préférentiellement formés de
pales 15, 15A, 15B (ou palettes), de préférence distinctes et distantes les unes des
autres, qui s'étendent chacune à partir de l'arbre 6 de manière sensiblement radiale
à l'axe de rotation Y-Y' de ce dernier. Avantageusement distribuées en spirale autour
dudit axe de rotation, les pales 15, 15A, 15B ne forment donc pas, de préférence,
un moyen de malaxage monolithique de type vis sans fin par exemple. L'arbre 6 est
typiquement commandé à rotation par un moteur électrique 16 (ou tout autre actionneur
adéquat), et ce avantageusement à une vitesse suffisante pour provoquer une centrifugation
du mélange et la formation, contre la paroi intérieure 5 chauffée de la chambre interne
4, d'une couche dudit mélange. Autrement dit, la vitesse de rotation de l'arbre 6
est choisie telle que, sous l'effet de la rotation de l'arbre 6 et des pales 15, 15A,
15B, le mélange est projeté radialement contre la paroi intérieure 5 pour y former
une couche de mélange. On comprend que la vitesse de rotation de l'arbre 6 pourra
notamment dépendre, en pratique, de la quantité de mélange présent dans la chambre
interne 4 du malaxeur-cuiseur 2, et du dimensionnement de ladite chambre interne 4,
de l'arbre 6 et des moyens de malaxage 7. Une vitesse de rotation adéquate pourra
être déterminée, par exemple, en augmentant progressivement la vitesse de rotation
de l'arbre 6 jusqu'à observer l'effet de centrifugation recherché. Ladite couche forme
alors avantageusement contre la paroi intérieure 5 et suivant la direction d'extension
longitudinale X-X' de la chambre interne 4, une couche mince, continue et turbulente
dudit mélange. De préférence, ladite couche de mélange présente une épaisseur e moyenne
comprise entre 1 mm et 40 mm, et plus préférentiellement comprise entre 2 mm et 30
mm (figure 1 notamment). Bien évidemment, le volume de mélange présent dans la chambre
interne 4 du malaxeur-cuiseur 2 à un instant donné est, dans ce cas, choisi inférieur
au volume interne total de la chambre interne 4, en jouant en particulier sur le débit
d'alimentation de la chambre interne 4 en ingrédients de base et en liquide d'hydratation.
Par exemple, l'arbre 6 peut être mis en rotation à une vitesse avantageusement comprise
entre 500 tr / min et 1 000 tr / min (tours par minute), pour un diamètre interne
de la chambre interne 4 typiquement compris entre 180 mm et 400 mm. Le fait de venir
ainsi plaquer le mélange en couche contre la paroi intérieure 5 chauffée de la chambre
interne 4 favorise notamment un transfert thermique efficace entre la paroi intérieure
5 et le mélange, conduisant à une cuisson rapide et homogène de ce dernier.
[0033] Avantageusement, chacune des pales 15, 15A, 15B présente une extrémité distale 17,
opposée à une extrémité proximale au niveau de laquelle chacune des pales 15, 15A,
15B est fixée à l'arbre 6, et qui est agencée à distance de la paroi intérieure 5
de la chambre interne 4, et de préférence à une distance
d sensiblement comprise entre 1 mm et 10 mm, par exemple entre 2 mm et 5 mm (figure
1). Lorsque mélange forme une couche plaquée contre la paroi intérieure 5 de la chambre
interne 4, comme envisagé ci-dessus, les pales 15, 15A, 15B ne pénètrent donc avantageusement
que partiellement dans l'épaisseur de ladite couche. Cela favorise un bon malaxage
du mélange, en générant un effet d'étirement particulier, ou même de cisaillement,
du mélange dans une zone adjacente à l'extrémité distale 17 des pales 15, 15A, 15B.
[0034] De manière préférentielle, l'orientation angulaire des pales 15, 15A, 15B du malaxeur-cuiseur
2 est variable le long de l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6. Plus spécifiquement,
comme illustré schématiquement en exemple à la figure 1, le malaxeur-cuiseur 2 comprend
avantageusement au moins :
- une première portion de travail 18A, qui s'étend axialement (c'est-à-dire suivant
l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6) entre les première et deuxième extrémités 9A,
9B de la chambre interne 4 et dans laquelle les pales 15A présentent une première
orientation angulaire relativement à l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6, pour entraîner
une progression axiale du mélange au sein de ladite première portion de travail 18A
à une première vitesse, et
- une deuxième portion de travail 18B, qui prolonge axialement la première portion de
travail 18A en direction de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4 et dans
laquelle les pales 15B présentent une deuxième orientation angulaire (relativement
à l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6) différente de ladite première orientation angulaire,
pour entraîner une progression axiale du mélange au sein de ladite deuxième portion
de travail 18B à une deuxième vitesse, inférieure (strictement) à ladite première
vitesse.
[0035] Ladite progression axiale du mélange se fait selon un sens de progression général,
représenté par une flèche 12 dans les exemples illustrés aux figures. En d'autres
termes, chaque pale 15, 15A, 15B s'étend longitudinalement entre ladite extrémité
distale 17 et ladite extrémité proximale, selon une direction d'extension qui est
avantageusement orthogonale à l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6, et latéralement
entre un premier bord latéral 19 et un deuxième bord latéral 20, reliés entre eux
par un segment de droite dit ligne de corde
Lc (ou corde de profil). Chaque pale 15, 15A, 15B définit par ailleurs, lorsque l'arbre
6 est mis en rotation, un plan de rotation
Pr qui est orthogonal à l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6 et donc de la pale 15, 15A,
15B. Ainsi, chaque pale 15, 15A, 15B présente un calage ou angle de calage ou encore
pas θ1, θ2 («
pitch »)
, qui est l'angle formé par la ligne de corde
Lc et le plan de rotation
Pr de la pale 15, 15A, 15B (figures 2 et 3).
[0036] Dans la première portion de travail 18A, chaque pale 15A présente un (premier) pas
θ1 tel que, pour un sens de rotation
R prédéfini de l'arbre 6, chaque pâle 15A génère un effort de poussée du mélange en
direction de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4 (par convention, on
choisira de qualifier de « positif » un tel pas de poussée). A la figure 2, une vue
schématique tronquée de la première portion de travail 18A est ainsi illustrée en
exemple. La flèche 21 indique l'orientation de cet effort de poussée en relation avec
le sens de progression général - illustré par la flèche 12 - du mélange au sein de
la chambre interne 4. Avantageusement, ledit (premier) pas θ1 est compris entre +
0° et + 45°, et de préférence encore compris entre + 5° et + 30°, et par exemple égal
à + 10° pour obtenir un bon compromis entre l'effort de malaxage exercé par les pales
15A et la première vitesse de progression du mélange à travers la première portion
de travail 18A, en s'assurant que la totalité du mélange présent est bien déplacé,
raclé, par les pales 15A. Dans la deuxième portion de travail 18B, chaque pale 15B
présente un (deuxième) pas θ2 tel que, pour ledit sens de rotation
R prédéfini de l'arbre 6, chaque pâle 15B génère un effort de poussée moindre du mélange
en direction de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4, ou comme on le verra
ci-après un effort de poussée du mélange en direction de la première extrémité 9A
de la chambre interne 4, de sorte à ralentir la progression du mélange (deuxième vitesse
de progression inférieure la première vitesse de progression). L'orientation angulaire
différente des pales 15B dans la deuxième portion de travail 18B, et la différence
de vitesse qui en découle, tendent ainsi avantageusement à créer un phénomène de freinage,
de rétention du mélange, à l'intérieur de la chambre interne 4, qui a notamment pour
effet de comprimer le mélange, et de le plaquer plus fortement contre la paroi intérieure
5 chauffée de la chambre interne 4. Ainsi, on accentue encore avantageusement le malaxage
et la cuisson du mélange au sein de la deuxième portion de travail 18B, après une
première phase de malaxage et de cuisson d'intensité moindre au sein de la première
portion de travail 18A.
[0037] Si le deuxième pas θ2 des pales 15B de la deuxième portion de travail 18B peut être
« positif », et par exemple compris entre + 5° et + 30°, il est plus avantageux encore
que le deuxième pas θ2 soit « négatif », c'est-à-dire que la deuxième orientation
angulaire des pales 15B de la deuxième portion de travail 18B soit inversée, c'est
à-dire opposée (figure 3), par rapport à la première orientation angulaire des pales
15A de la première portion de travail 18A (figure 2). Chaque pâle 15B de la deuxième
portion de travail 18B génère, prise en tant que telle, un effort de poussée du mélange
en direction de la première extrémité 9A de la chambre interne 4. Il en résulte ainsi
un phénomène de « contre-poussée » du mélange. Le deuxième pas θ2 peut alors être
avantageusement compris entre - 5° et - 30°, et par exemple égal à - 10°. A la figure
3, une vue schématique tronquée de la deuxième portion de travail 18B est ainsi illustrée
en exemple. La flèche 22 indique l'orientation de cet effort de contre-poussée en
relation avec le sens de progression général - illustré par la flèche 12 - du mélange
au sein de la chambre interne 4.
[0038] De préférence, la longueur L2 de la deuxième portion de travail 18B, considérée suivant
l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6, est inférieure ou sensiblement égale à la longueur
L1 respective de la première portion de travail 18A (comme illustré en exemple à la
figure 1), notamment de manière à limiter toutefois un risque de dégradation du mélange
sous l'effort de malaxage et sous l'effet de l'apport de chaleur par le moyen de chauffage
8 de la paroi intérieure 5. Dans le cas préférentiel où l'écart entre deux pales 15,
15A, 15B successives, selon une ligne parallèle à l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre
6, est identique suivant toute la longueur de l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6,
cela se traduit avantageusement par le fait que la deuxième portion de travail 18B
comprend donc avantageusement un nombre de pales 15B qui est inférieur ou sensiblement
égal au nombre de pales 15A que comprend respectivement la première portion de travail
18A. Plus préférentiellement encore, les longueurs L1, L2 des première et deuxième
portions de travail 18A, 18B peuvent être choisies telles que le rapport L1 / L2 de
la longueur L1 de la première portion de travail 18A sur la longueur L2 de la deuxième
portion de travail 18B est sensiblement compris entre 1 et 4.
[0039] Avantageusement, le malaxeur-cuiseur 2 peut comprendre davantage encore de portions
de travail successives, et en particulier au moins une troisième portion de travail
(non illustrée), qui prolonge axialement la deuxième portion de travail 18B en direction
de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4 et dans laquelle les pales 15
présentent une troisième orientation angulaire différente de ladite deuxième orientation
angulaire, pour entraîner une progression axiale du mélange au sein de ladite troisième
portion de travail à une troisième vitesse, supérieure à ladite deuxième vitesse.
Ainsi, après avoir ralenti au sein de la deuxième portion de travail 18B, le mélange
poursuit son malaxage et sa cuisson au sein de la troisième portion de travail selon
une vitesse de progression plus élevée que dans la deuxième portion de travail 18B.
De préférence, la troisième orientation angulaire est inversée par rapport à la deuxième
orientation angulaire. On notera que les portions de travail 18A, 18B dont il est
question ci-dessus sont avantageusement des portions (ou portions de malaxage-cuisson)
de la chambre interne 4 dans lesquels le mélange est effectivement malaxé et cuit
simultanément. Ainsi, dans l'hypothèse où la paroi intérieure 5 de la chambre interne
4 n'est pas chauffée sur toute sa longueur (considérée selon la direction d'extension
longitudinale de la chambre interne 4), et par exemple dans le cas où l'enveloppe
de chauffe 14 ne s'étend pas strictement depuis la première extrémité 9A jusqu'à la
deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4 mais sur une distance plus réduite entre
ces deux extrémités 9A, 9B, lesdites portions de travail 18A, 18B correspondront donc
à des portions d'une longueur de chauffe effective de la chambre interne 4 (c'est-à-dire
le long de laquelle la paroi intérieure 5 est effectivement chauffée par le moyen
de chauffage 8).
[0040] Bien évidemment, l'invention n'est pas limitée à la réalisation de l'étape de malaxage
et de cuisson simultanés à l'aide d'un tel malaxeur-cuiseur 2, et d'autres moyens
techniques connus et adéquats pourront être alternativement mis en œuvre, quoique
de manière moins avantageuse, sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
[0041] Comme introduit ci-avant, le procédé selon l'invention comprend, après l'étape de
malaxage et de cuisson simultanés qui vient décrite, une étape de formage de boulettes,
boudins et / ou palets
B (ou tout autre forme analogue, voire même d'un mélange de formes différentes parmi
celles précitées, avantageusement massive) à partir de ladite composition pâteuse
C. Par boulettes, boudins et / ou palets
B, on entend ici avantageusement, des pièces unitaires qui, outre qu'elles présentent
une forme générale au moins partiellement arrondie, sont sensiblement pleines, massives,
c'est-à-dire dont la masse occupe tout le volume apparent. L'étape de formage consiste
donc à mettre en forme la composition pâteuse
C obtenue à l'issue de l'étape de malaxage et de cuisson simultanés, pour obtenir un
ensemble de boulettes, boudins et / ou palets
B de composition pâteuse
C, et ce à l'aide de tout dispositif de formage 24A adéquat selon la forme et les dimensions
choisies. Par exemple, la composition pâteuse
C peut être mise en forme de boulettes
B d'un poids unitaire avantageusement compris entre 4 g et 10 g environ, et / ou en
forme de boudins (ou bâtonnets) d'une longueur avantageusement comprise entre 6 cm
et 10 cm environ, d'un diamètre avantageusement compris entre 6 mm et 15 mm environ
et d'un poids unitaire avantageusement compris entre 4 g et 12 g environ, et / ou
encore sous la forme de palets d'un diamètre avantageusement compris entre 2 cm et
4 cm environ, d'une épaisseur avantageusement comprise entre 5 mm et 15 mm environ
et d'un poids unitaire avantageusement compris entre 4 g et 12 g environ.
[0042] De manière préférentielle, l'étape de formage des boulettes, boudins et / ou palets
B est réalisée alors que la température de la composition pâteuse
C est encore sensiblement comprise entre 50 °C et 100 °C, et de préférence comprise
entre 80 °C et 95 °C, à l'issue de l'étape de malaxage et de cuisson simultanés. Cela
permet notamment de faciliter la mise en forme de la composition pâteuse
C, pour obtenir des boulettes, boudins et / ou palets
B de formes parfaitement définies, en préservant au mieux les propriétés viscoélastiques
particulières de la composition pâteuse
C obtenues grâce à l'étape de malaxage-cuisson décrite ci-avant (et notamment en limitant
le phénomène de rétrogradation de l'amidon apporté par les ingrédients de base). Typiquement,
l'étape de formage est ainsi avantageusement réalisée de manière immédiatement consécutive
à l'étape de malaxage et de cuisson simultanés, de manière à réduire au minimum la
déperdition de chaleur de la composition pâteuse
C entre son obtention et sa mise en forme.
[0043] De manière optionnelle, l'étape de formage des boulettes, boudins et / ou palets
B peut comprendre une opération d'association de la composition pâteuse
C avec une farce
G (ou garniture). De préférence, ladite opération d'association est réalisée par co-extrusion
de la composition pâteuse
C et de la farce
G, ce qui permet d'associer de manière rapide, simple et efficace la composition pâteuse
C et la farce
G, la composition pâteuse
C venant avantageusement envelopper la farce
G. On obtient de la sorte des boulettes, boudins et / ou palets
B farcis (ou fourrés), et par exemple des boudins cylindriques aux extrémités fermées
et d'un poids unitaire avantageusement compris entre 6 g et 12 g environ, farce incluse.
Par exemple, la farce
G peut être une préparation comprenant du fromage ou une spécialité fromagère, et /
ou une purée de légume(s) et / ou de la viande hachée, etc. Avantageusement, de tels
boulettes, boudins et / ou palets
B peuvent être formés de 20 % à 50 % en masse de farce
G (par exemple, 30 % en masse) et de 50 % à 80 % en masse de composition pâteuse (par
exemple, 70 % en masse). Des proportions différentes peuvent toutefois bien évidemment
être mises en œuvre, selon notamment la nature de la composition pâteuse
C et / ou de la farce
G, ou encore selon le profil organoleptique et / ou nutritionnel recherché du produit
alimentaire.
[0044] Les plages préférentielles de dimensions et de poids unitaires proposées ci-dessus
permettent avantageusement de définir un produit alimentaire bien proportionné, dont
la quantité à cuire ou à réchauffer puis à consommer, est facile à doser par le consommateur,
et dont la mise en bouche est aisée et digeste sans forcément nécessiter de découpe
préalable.
[0045] Afin de faciliter l'étape de formage en évitant notamment que les boulettes, boudins
et / ou palets
B adhèrent notamment au dispositif de formage 24A, et afin d'éviter par ailleurs tout
phénomène d'agglomération des boulettes, boudins et / ou palets
B entre eux au cours de l'étape de formage, qui nuirait à la bonne définition de la
forme du produit alimentaire, le procédé peut avantageusement comprendre une opération
de recouvrement (ou opération d'enrobage) d'au moins une partie (et de préférence
d'au moins la majorité si non la totalité) d'une surface extérieure des boulettes,
boudins et / ou palets
B par une farine d'enrobage
F. Il s'agit avantageusement d'une farine d'enrobage
F alimentaire, typiquement obtenue en broyant et en moulant une ou plusieurs céréales
et / ou un ou plusieurs autres produits agricoles alimentaires solides. De préférence,
la farine d'enrobage
F est une farine d'au moins une céréale, par exemple une farine de blé tendre, de sorte
notamment à ne pas modifier sensiblement le goût propre de la composition pâteuse
C. Alternativement, il pourrait par exemple s'agir d'une farine de riz, d'un mélange
de farines de riz et de blé tendre, etc.
[0046] Si la mise en œuvre d'une telle farine d'enrobage
F facilite donc la fabrication du produit alimentaire et l'obtention de boulettes,
boudins et / ou palets
B qui sont de forme bien définie et qui sont parfaitement bien séparés les uns des
autres, il a néanmoins été observé que la présence de farine d'enrobage
F à la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B est susceptible de présenter un certain nombre d'inconvénients vis-à-vis du consommateur
final du produit alimentaire. Tout d'abord, sous l'effet d'une humidité de l'environnement
entourant les boulettes, boudins et / ou palets
B et / ou sous l'effet d'une humidité propre de ces dernières, les grains de la farine
d'enrobage
F présente sur la surface des boulettes, boudins et / ou palets
B peuvent tendre à s'agglomérer en eux et à gonfler, conférant ainsi aux boulettes,
boudins et / ou palets
B un aspect de surface grumeleux relativement peu esthétique. En outre, dans le cas
où la préparation du produit alimentaire est destinée à être réchauffé ou cuit à la
poêle en vue de sa consommation, la farine d'enrobage
F est susceptible d'absorber de manière inappropriée une quantité importante du corps
gras utilisé pour réchauffer ou cuire le produit alimentaire, ce qui peut conduire
à l'obtention, après réchauffage ou cuisson, d'un produit alimentaire trop chargé
en corps gras de cuisson. De plus, la farine d'enrobage
F est susceptible de brûler au contact de la poêle chaude, ce qui peut nuire aux qualités
organoleptiques du produit alimentaire en termes de couleur, de goût et d'odeur. A
ce titre, le procédé de fabrication peut avantageusement comprendre, postérieurement
à ladite étape de formage, une étape d'élimination de tout ou partie (et de préférence
d'au moins 50 % en masse) de la farine d'enrobage
F présente sur la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B (ou étape de défarinage). Qui plus est, il a été observé que, de manière tout à fait
intéressante, l'élimination de la farine d'enrobage
F permet au produit alimentaire de retrouver une couleur proche de la couleur initiale
de la composition pâteuse
C. Dans le cas en particulier où l'un au moins des ingrédients de base a été choisi
notamment en considération d'une coloration qu'il est intrinsèquement susceptible
de conférer à la composition pâteuse
C et donc au produit alimentaire, cela permet ainsi avantageusement de limiter, sinon
d'éviter totalement, le recours à un colorant alimentaire pour renforcer la couleur
des boulettes, boudins et / ou palets
B.
[0047] De préférence, afin de permettre une élimination particulièrement efficace de la
farine d'enrobage
F présente à la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F est réalisée par soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'au moins un fluide. En d'autres termes, l'étape d'élimination
de la farine d'enrobage
F inclut au moins une opération au cours de laquelle les boulettes, boudins et / ou
palets
B issus de l'étape de formage sont soumis aux effets d'un ou plusieurs flux d'un ou
plusieurs fluides, de manière à entraîner une élimination forcée de tout ou partie
(et de préférence d'au moins 50 % en masse) de la farine d'enrobage
F présente à la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B. En effet, il a été observé que, de manière surprenante, la soumission des boulettes,
boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'un fluide s'avère bien plus efficace en matière d'élimination
de la farine d'enrobage
F que le recours à une opération de passage des boulettes, boudins et / ou palets
B sur un moyen vibrant 33 (tel que par exemple, un crible vibrant, un tapis ou une
bande de transport vibrant(e), etc.). Ainsi, à l'issue de l'étape d'élimination de
la farine d'enrobage
F, les boulettes, boudins et / ou palets
B présentent un aspect nettement différent (en termes de couleur et d'aspect de surface
en particulier) de l'aspect qu'ils présentent initialement en amont de ladite étape
d'élimination, dans la mesure où une disparition très sensible, sinon totale, de la
farine d'enrobage
F peut être observée par comparaison à l'œil nu, sous un éclairage en lumière visible.
Typiquement, lorsque la composition pâteuse
C présente une couleur jaune par exemple et que la farine d'enrobage F est de couleur
blanche par exemple, les boulettes, boudins et / ou palets
B recouverts de farine d'enrobage
F peuvent alors apparaître sensiblement blancs ou jaune pâle à l'issue de l'étape de
formage (selon la quantité de farine d'enrobage déposée). A l'issue de l'étape d'élimination
de la farine d'enrobage F, les boulettes, boudins et / ou palets
B sont débarrassés en tout ou partie de leur farine d'enrobage et présentent donc une
couleur avantageusement plus jaune, c'est-à-dire plus proche de la couleur intrinsèque
de la composition pâteuse
C.
[0048] Selon une première variante, le fluide utilisé au cours de l'étape d'élimination
de la farine d'enrobage
F est un gaz
Ga ou mélange de gaz
Ga (flux gazeux
FxGa), et de préférence de l'air. Alternativement, il pourrait s'agir d'un autre gaz
Ga ou mélange de gaz
Ga que de l'air, et par exemple un gaz
Ga ou mélange de gaz
Ga rares (par exemple du diazote N
2), bien que ça soit potentiellement plus coûteux et complexe à mettre en œuvre.
[0049] Selon un mode de réalisation (non illustré) de cette variante, le flux gazeux
FxGa est un flux de soufflage, dirigé en direction des boulettes, boudins et / ou palets
B. Les caractéristiques du flux gazeux
FxGa, et de préférence d'air, en termes de profil géométrique, de débit, de pression ou
encore de vitesse, peuvent être avantageusement régulées, définies selon les dimensions
boulettes, boudins et / ou palets
B, leur quantité, ainsi que selon la quantité de farine d'enrobage présente sur leur
surface extérieure. Selon ce mode de réalisation, les boulettes, boudins et / ou palets
B sont ainsi avantageusement soumise par au moins un flux de soufflage, dont le frottement
contre la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B provoque avantageusement l'élimination de tout ou partie de la farine d'enrobage
F. Au cours de l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F, les boulettes, boudins et / ou palets
B peuvent être déplacés, par exemple sur un convoyeur, tandis qu'ils sont soumis aux
effets du flux de soufflage, de préférence selon une direction de déplacement orthogonale
à une direction de soufflage du flux de soufflage.
[0050] Selon un autre mode de réalisation de cette première variante, retenue dans l'exemple
de la figure 4, le flux gazeux
FxGa est un flux d'aspiration. Là encore, les caractéristiques du flux gazeux, et de préférence
d'air, en termes de profil géométrique, de débit, de pression ou encore de vitesse
peuvent être avantageusement régulées, définies selon les dimensions des boulettes,
boudins et / ou palets
B, leur quantité, ainsi que selon la quantité de farine d'enrobage
F présente sur leur surface extérieure. De manière particulièrement préférentielle,
comme dans l'exemple illustré à la figure 4, ledit flux de gaz ou de mélange de gaz
FxGa est un flux d'aspiration auquel les boulettes, boudins et / ou palets
B sont soumis au sein d'un transporteur pneumatique 29. Typiquement, un transporteur
pneumatique 29 est un dispositif de convoyage qui utilise le déplacement d'un gaz
Ga ou d'un mélange de gaz
Ga, et en particulier d'air, à l'intérieur d'une canalisation pour le transport de produits
pulvérulents ou granulaires sous un effet d'aspiration de ces derniers au sein de
ladite canalisation. L'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F consiste donc, dans ce cas de figure particulièrement avantageux, à aspirer et transporter
les boulettes, boudins et / ou palets
B au sein d'un transporteur pneumatique 29, par l'intermédiaire donc d'une canalisation
que comprend ce dernier. De manière surprenante, il s'avère qu'une telle manière de
mettre en œuvre l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F s'avère particulièrement efficace, dans la mesure où l'élimination de la farine d'enrobage
F peut être avantageusement provoquée non seulement par le frottement du flux gazeux
FxGa d'aspiration contre la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, mais également par un frottement de ces derniers contre une paroi intérieure de la
canalisation du transporteur pneumatique 29 et / ou par un frottement des boulettes,
boudins et / ou palets
B les uns contre les autres lors de leur déplacement au sein dudit transporteur pneumatique
29.
[0051] Outre les caractéristiques déjà évoquées du flux gazeux
FxGa d'aspiration en termes de profil géométrique, de débit, de pression ou encore de
vitesse, la longueur de transport des boulettes, boudins et / ou palets
B au sein du transporteur pneumatique 29 peut également être régulée, choisie, selon
les dimensions des boulettes, boudins et / ou palets
B, leur quantité, ainsi que selon la quantité de farine d'enrobage
F présente sur leur surface extérieure afin d'optimiser l'élimination de la farine
d'enrobage
F. En effet, l'allongement de la longueur de transport tend à augmenter la quantité
de farine d'enrobage
F éliminée. Le recours à un transporteur pneumatique 29 pour éliminer la farine d'enrobage
F est particulièrement bien adapté à une mise en œuvre dans un contexte de fabrication
industrielle, puisqu'il permet en outre de déplacer de manière rapide, sûre et hygiénique
lesdits boulettes, boudins et / ou palets
B d'un point à un autre de l'espace au sein duquel est fabriqué le produit alimentaire.
Enfin, la farine d'enrobage
F ainsi éliminée peut avantageusement rester confinée au sein du transporteur pneumatique,
ce qui contribue à la propreté et à la sécurité (vis-à-vis notamment du risque d'explosion
d'une atmosphère chargée en farine) du procédé, et être collectée par exemple afin
d'être réutilisée pour l'étape de formage d'autres boulettes, boudins et / ou palets
B. Bien évidemment, d'autres configuration de flux d'aspiration pourront être alternativement
envisagées, et par exemple une configuration similaire - au sens du gazeux
FxGa près - à celle envisagée ci-avant s'agissant de la mise en œuvre d'un flux gazeux
FxGa de soufflage. Néanmoins, la mise en œuvre d'un transporteur pneumatique 29, comme
décrit ci-dessus, reste plus avantageuse, tant en termes d'efficacité d'élimination
de la farine d'enrobage
F qu'en termes de praticité de mise en œuvre, en particulier dans un environnement
de fabrication industrielle.
[0052] Il a été observé que la température des boulettes, boudins et / ou palets
B est un paramètre qui peut influer sur l'efficacité de l'élimination de la farine
d'enrobage
F par soumission à un flux gazeux
FxGa. En particulier, l'élimination de la farine apparaît alors optimisée lorsque les
boulettes, boudins et / ou palets
B sont préférentiellement soumis au flux de gaz ou de mélange de gaz
FxGa (flux de soufflage ou flux d'aspiration) alors que lesdits boulettes, boudins et
/ ou palets
B sont à une température moyenne inférieure ou égale à 50 °C. Il est toutefois avantageux
que la température des boulettes, boudins et / ou palets
B ne soit pas trop faible, afin d'éviter un éventuel phénomène de condensation d'eau
à la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B. Ainsi, de manière particulièrement préférentielle, lesdits boulettes, boudins et
/ ou palets
B sont soumis audit flux de gaz ou de mélange de gaz
FxGa alors qu'ils sont à une température moyenne sensiblement comprise entre 2 °C et 15
°C. En outre, le maintien des boulettes, boudins et / ou palets
B à une température moyenne comprise dans les plages de valeurs préférentielles indiquées
ci-dessus confère avantageusement auxdits boulettes, boudins et / ou palets
B une rigidité suffisante pour éviter une déformation plastique de ces derniers sous
les effets du flux gazeux
FxGa. A ce titre, le procédé de fabrication peut avantageusement comprendre, entre l'étape
de malaxage et de cuisson et l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F, et de préférence plus précisément entre l'étape de formage des boulettes, boudins
et / ou palets
B et l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F, une étape de refroidissement (forcé ou non) des boulettes, boudins et / ou palets
B pour amener ces derniers à une température moyenne comprise dans les plages de températures
préférentielles évoquées ci-dessus. La température dudit flux de gaz ou de mélange
de gaz
FxGa (flux de soufflage ou flux d'aspiration) peut être quant à elle avantageusement comprise
entre 1 °C et 30°C, et de préférence comprise entre 2 °C et 20 °C.
[0053] Selon une deuxième variante, le fluide utilisé au cours de l'étape de d'élimination
de la farine d'enrobage
F peut être un liquide
Li (flux liquide
FxLi). Ledit liquide
Li peut être formé d'un liquide unique ou d'un mélange de plusieurs liquides différents,
le ou les liquides étant avantageusement alimentaire(s). De préférence, le liquide
Li est de l'eau, afin notamment de faciliter la mise en œuvre du procédé et d'éviter
notamment de modifier le goût des boulettes, boudins et / ou palets
B de composition pâteuse
C. Bien évidemment, mais de manière moins avantageuse, il pourrait toutefois alternativement
s'agir d'un autre liquide ou mélange de liquides que de l'eau (une huile végétale,
par exemple). Les caractéristiques du flux liquide
FxLi, et de préférence d'eau, en termes de profil géométrique, de débit, de pression ou
encore de vitesse, peuvent être avantageusement régulées, définies selon les dimensions
des boulettes, boudins et / ou palets
B, leur quantité, ainsi que selon la quantité de farine d'enrobage
F présente sur leur surface extérieure. Selon cette deuxième variante, la farine d'enrobage
F est avantageusement éliminée par frottement du flux liquide
FxLi contre la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, le flux liquide
FxLi venant laver au moins partiellement ladite surface extérieure.
[0054] Selon un mode de réalisation préférentiel de cette deuxième variante, le flux de
liquide
FxLi est un flux de gouttelettes d'eau. En d'autres termes, il s'agit donc de soumettre
lesdits boulettes, boudins et / ou palets
B à un douchage par un ou plusieurs jets de gouttelettes d'eau projetées en direction
de la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, de préférence sous la forme d'un brouillard d'eau. Au cours de l'étape d'élimination
de la farine d'enrobage, les boulettes, boudins et / ou palets
B peuvent alors être déplacés, par exemple sur un convoyeur 31, tandis qu'ils sont
soumis aux effets du flux liquide
FxLi de gouttelettes d'eau, de préférence selon une direction de déplacement orthogonale
à une direction de projection du flux liquide
FxLi. De préférence, le convoyeur 31 est ajouré et les boulettes, boudins et / ou palets
B sont soumis à des jets de gouttelettes d'eau de sens opposés, de manière à optimiser
le traitement de la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B par les gouttelettes d'eau.
[0055] De manière préférentielle, ledit flux liquide
FxLi est un flux de gouttelettes d'eau chaude, et / ou éventuellement de vapeur d'eau,
c'est-à-dire d'eau à une température supérieure à la température ambiante de l'environnement
de fabrication, typiquement comprise entre 15° C et 35 °C), pour optimiser encore
l'efficacité de l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F. Plus avantageusement encore, le flux de gouttelettes d'eau chaude est à une température
sensiblement comprise entre 50 °C et 100 °C, de préférence comprise entre 60 °C et
99 °C (et par exemple compris entre 70 °C et 95 °C), les boulettes, boudins et / ou
palets
B étant soumis audit flux de gouttelettes d'eau chaude pendant un temps de traitement
sensiblement compris entre 1 min et 10 min, de préférence compris entre 1 min et 8
min, et de préférence encore compris entre 2 min et 6 min. L'efficacité de l'étape
d'élimination de la farine d'enrobage
F dans de telles conditions de température et de temps de traitement semble s'expliquer,
outre que par des phénomènes de frottement et de lavage tels que déjà évoqués ci-avant,
par un phénomène de transformation physico-chimique de la farine d'enrobage
F. En particulier, lorsque cette dernière contient de l'amidon, voire des protéines
capables de former du gluten, la soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à un tel flux de gouttelettes d'eau chaude est susceptible de provoquer une hydratation
des grains de la farine d'enrobage
F et une gélatinisation totale ou partielle de l'amidon et / du gluten, qui tend à
faire éclater les grains de la farine d'enrobage
F. Il en résulte une disparition de la farine d'enrobage
F, en tant que telle, par transformation cette dernière. Eventuellement, les phénomènes
de frottement, de lavage et transformation pouvant être simultanés, les grains de
farine d'enrobage
F ainsi transformée peuvent être détachés de la surface extérieure des boulettes, boudins
et / ou palets
B et emportés par le flux liquide
FxLi.
[0056] De manière particulièrement préférentielle, comme dans l'exemple illustré à la figure
5 notamment, le flux liquide
FxLi est un flux de gouttelettes d'eau chaude auquel lesdits boulettes, boudins et / ou
palets
B sont soumis au sein d'un tunnel de pasteurisation 32 (ou tunnel de débactérisation
thermocontrôlée), et ce avantageusement dans les conditions préférentielles de températures
et de temps de traitement évoquées ci-dessus. A l'aide d'un tel tunnel de pasteurisation
32, connu en tant que tel et comprenant typiquement des buses de projection de gouttelettes
d'eau chaude, il est ainsi avantageusement possible, en une seule et même étape, d'éliminer
de manière particulièrement efficace la farine d'enrobage
F présente sur la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, tout en réduisant simultanément une éventuelle charge microbiologique des boulettes,
boudins et / ou palets
B par débactérisation thermocontrôlée. Cela permet ainsi d'allonger la durée de conservation
du produit alimentaire avant son réchauffage ou sa cuisson par le consommateur, en
garantissant la qualité microbiologique du produit alimentaire, et ce en particulier
dans le cas où les boulettes, boudins et / ou palets
B contiennent une farce
G, comme envisagé précédemment.
[0057] Il a été par ailleurs observé que la température des boulettes, boudins et / ou palets
B est un paramètre qui peut influer sur l'efficacité de l'élimination de la farine
d'enrobage
F par soumission à un flux liquide. En particulier, l'élimination de la farine d'enrobage
F apparaît optimisée lorsque les boulettes, boudins et / ou palets
B sont préférentiellement soumis audit flux de liquide
FxLi alors qu'ils sont à une température moyenne supérieure à la température ambiante
(de l'environnement de fabrication, typiquement comprise entre 15° C et 35 °C), de
préférence comprise entre 30 °C et 95 °C. Par exemple, lorsque les boulettes, boudins
et / ou palets
B sont de constitution homogène, c'est-à-dire uniquement constitués de composition
pâteuse
C, les boulettes, boudins et / ou palets
B peuvent être avantageusement soumis audit flux de liquide
FxLi alors qu'ils sont à une température moyenne supérieure entre 60 °C et 95 °C. Lorsque
les boulettes, boudins et / ou palets
B sont de constitution hétérogène, et par exemple fourrés d'une farce
G, les boulettes, boudins et / ou palets
B peuvent être avantageusement soumis audit flux de liquide
FxLi alors qu'ils sont à une température moyenne comprise entre 30 °C et 60 °C.
[0058] Une telle étape d'élimination de la farine d'enrobage
F par soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à un flux liquide
FxLi pourrait bien évidemment, quoique de manière moins avantageuse, être réalisée d'une
manière différente de celle exposée ci-dessus. Ceci étant, il n'en reste pas moins
préférable (bien qu'envisageable) que la soumission des boulettes, boudins et / ou
palets
B à un flux liquide
FxLi ne consiste pas en une immersion complète (et à plus forte raison, prolongée) des
boulettes, boudins et / ou palets
B dans un bain de liquide, afin d'éviter que les boulettes, boudins et / ou palets
B se gorgent de liquide et gonflent, ce qui pourraient s'avérer préjudiciable pour
les qualités organoleptiques finales du produit alimentaire.
[0059] Il est à noter en outre que le recours à un flux liquide
FxLi contribue par ailleurs à la propreté et à la sécurité (vis-à-vis notamment du risque
d'explosion d'une atmosphère chargée en farine) du procédé, dans la mesure où on évite
ainsi une dispersion de farine d'enrobage
F pulvérulente dans l'environnement de production. Par ailleurs, les variantes « par
flux gazeux »
FxGa et « par flux liquide »
FxLi décrites ci-avant ne sont pas nécessairement exclusives l'une de l'autre, dans la
mesure où l'étape d'élimination de tout ou partie de la farine d'enrobage
F pourrait avantageusement comprendre au moins une première opération de soumission
des boulettes, boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'un premier fluide, par exemple gazeux, et une deuxième opération
de soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'un deuxième fluide, différents dudit premier fluide et par exemple
liquide. Les avantages des deux variantes pourraient ainsi être avantageusement combinés,
et l'élimination de la farine d'enrobage
F être encore améliorée. Par exemple, il est envisageable que l'étape d'élimination
de la farine d'enrobage
F puisse être ainsi réalisée :
- soit dans un premier temps par soumission des boulettes, boudins et / ou palets B à un premier flux gazeux FxGa (par exemple au sein d'un transporteur pneumatique 29), puis dans un deuxième temps
par soumission des boulettes, boudins et / ou palets B à un deuxième flux liquide FxLi (par exemple, dans un tunnel de pasteurisation 32) ;
- soit inversement dans un premier temps par soumission des boulettes, boudins et /
ou palets B à un premier flux liquide FxLi (par exemple, dans un tunnel de pasteurisation 32), puis dans un deuxième temps par
soumission des boulettes, boudins et / ou palets B à un deuxième flux gazeux FxGa (par exemple au sein d'un transporteur pneumatique 29).
[0060] Par ailleurs, si le recours à un flux de fluide, gazeux
FxGa ou liquide
FxLi, s'avère particulièrement efficace pour éliminer la farine d'enrobage
F présente à la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, il reste pour autant parfaitement envisageable que l'étape d'élimination de la farine
d'enrobage
F comprenne, de manière complémentaire, une ou plusieurs opération(s) de passage des
boulettes, boudins et / ou palets
B sur un ou plusieurs moyens vibrants 33 (tel que par exemple, un crible vibrant, un
tapis ou une bande de transport vibrant(e), etc.).
[0061] Afin de garantir une conservation optimale du produit alimentaire sur de longues
périodes, en particulier lorsque les boulettes, boudins et / ou palets
B n'ont pas subi de débactérisation thermocontrôlée comme évoquée ci-avant, le procédé
de fabrication du produit alimentaire peut avantageusement comprendre, de préférence
postérieurement à l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F :
- une étape de séchage des boulettes, boudins et / ou palets B, de préférence en continu, pour porter l'humidité relative de ces derniers à une
valeur préférentiellement comprise entre une humidité relative sensiblement comprise
entre 40 % et 60 % environ, de préférence comprise entre 45 % et 55 % environ. Une
telle étape de séchage peut être avantageusement réalisée par soumission des boulettes,
boudins et / ou palets B à un flux forcé d'air chaud ; et / ou
- une étape de refroidissement des boulettes, boudins et / ou palets B, de préférence en continu, pour porter ces derniers à une température moyenne sensiblement
comprise entre 2 °C et 15 °C.
[0062] De préférence, le procédé de fabrication comprend, après l'étape de formage, une
opération de calibrage des boulettes, boudins et / ou palets
B, par exemple à l'aide d'une plaque vibrante pourvue de trous de dimensions variables
selon une direction de déplacement des boulettes, boudins et / ou palets
B le long de ladite plaque. En tant que telle, l'opération de calibrage n'appartient
pas à l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F, dans la mesure où sa mise en œuvre n'a qu'un impact très limité, sinon nul, sur
la farine d'enrobage
F présente sur la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B. Avantageusement, le procédé de fabrication du produit alimentaire comprend, postérieurement
à l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F et, le cas échéant, postérieurement à ladite étape de séchage et / ou à ladite étape
de refroidissement des boulettes, boudins et / ou palets
B, une étape de conditionnement du produit alimentaire sous la forme d'une quantité
choisie de boulettes, boudins et / ou palets
B. Le produit alimentaire peut être ainsi conditionné en sachet ou en barquette par
exemple, et de préférence sous atmosphère contrôlée ou modifiée (par exemple sous
une atmosphère par un mélange de 30 % à 70 % de dioxyde de carbone CO
2 et de 30 % à 70 % de diazote N
2).
[0063] L'invention concerne également, en tant que telle, une installation de fabrication
d'un produit alimentaire sous forme de boulettes, boudins et / ou palets
B, destiné à être réchauffé ou cuit avant d'être consommé, tel que celui-ci a été défini
ci-avant en lien avec la description du procédé selon l'invention. D'une manière générale,
il s'agit avantageusement d'une installation permettant de mettre en œuvre le procédé
de fabrication conforme à l'invention, de sorte que les éléments de la description
faite ci-dessus du procédé selon l'invention restent valables et applicables,
mutatis mutandis, à l'installation conforme à l'invention, et réciproquement. Ladite installation est
préférentiellement conçue et configurée pour permettre une fabrication du produit
alimentaire en continu. Il s'agit avantageusement d'une installation industrielle,
au moins partiellement automatisée. Différents exemples de réalisation de l'installation
selon l'invention, et de certains détails préférentiels de sa conception, sont illustrés
de manière schématique aux figures 1 à 8.
[0064] L'installation conforme à l'invention comprend un poste de malaxage et de cuisson
simultanés 1 d'un mélange formé à partir au moins d'une farine et / ou d'une semoule
d'au moins une céréale contenant des protéines capables de former du gluten, d'un
produit de tubercule de
Solanum tuberosum et d'un liquide d'hydratation, pour obtenir une composition pâteuse
C. Le poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 est avantageusement conçu et configuré
pour permettre la mise en œuvre de l'étape de malaxage et de cuisson simultanés du
procédé de fabrication conforme à l'invention. Plus précisément, il s'agit d'un poste
de malaxage et de cuisson simultanés 1 pour malaxer et cuire ledit mélange
- pendant un temps de malaxage-cuisson sensiblement compris entre 1 min et 15 min, de
préférence compris entre 1 min et 10 min, de préférence compris entre 1 min et 8 min,
et de préférence compris entre 1 min et 5 min, de préférence encore compris entre
2 min et 5 min, et
- de manière obtenir, à l'issue du malaxage et de la cuisson simultanés, une composition
pâteuse C présentant une température moyenne sensiblement comprise entre 80 °C et 100 °C.
[0065] En d'autres termes, ledit poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 est spécifiquement
conçu, configuré et paramétré pour malaxer et cuire le mélange pendant le temps de
malaxage-cuisson susvisé, et de telle sorte qu'une fois le temps de malaxage-cuisson,
la température moyenne de la composition pâteuse sortant du poste de malaxage et de
cuisson est comprise dans la plage de valeur susvisée. A ce titre, le poste de malaxage
et de cuisson simultanés 1 est avantageusement conçu, configuré et paramétré pour
porter le mélange, pendant ledit temps de malaxage-cuisson, à une température moyenne
de malaxage-cuisson avantageusement comprise entre 50 °C et 100 °C, et de préférence
comprise entre 70 °C et 100 °C (étant entendu qu'un gradient de température peut être
observé au fil du temps de malaxage-cuisson et / ou au sein de la masse du mélange,
et que la température peut très localement excéder 100 °C, en particulier au voisinage
immédiat de la paroi intérieure 5 de la chambre interne 4 du malaxeur-cuiseur 2 qui
sera décrit plus loin). Pour les avantages déjà présentés en lien avec le procédé
de fabrication, il est plus particulièrement avantageux que le poste de malaxage et
de cuisson simultanés 1 soit conçu et configuré pour que la température moyenne de
la composition pâteuse
C à l'issue du malaxage et de la cuisson simultanés soit d'une part strictement supérieure
à 90 °C et d'autre part inférieure ou égale à 100 °C, et de préférence encore égale
à 98 °C.
[0066] De préférence, le poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 comprend au moins
un malaxeur-cuiseur 2, avantageusement conforme à la description qui en a déjà été
faite ci-avant en lien avec le procédé de fabrication. Comme illustré en exemple aux
figures 1 et 4 à 8 (dans lesquelles le malaxeur-cuiseur 2 est illustré de manière
schématique en coupe latérale longitudinale), le malaxeur-cuiseur 2 comprend un réceptacle
3 définissant une chambre interne 4 pourvue d'une paroi intérieure 5, un arbre 6 monté
à rotation au sein de la chambre interne 4 et pourvu de moyens de malaxage 7, et un
moyen de chauffage 8 de la paroi intérieure 5. Typiquement de forme cylindrique à
base circulaire, la chambre interne 4 s'étend avantageusement, selon une direction
d'extension longitudinale moyenne X-X', entre une première extrémité 9A au niveau
de laquelle peuvent être agencés un ou plusieurs dispositifs d'introduction 10 des
ingrédients de base et du liquide d'hydratation au sein de la chambre interne 4, et
une deuxième extrémité 9B opposée, au niveau de laquelle la chambre interne 4 est
avantageusement pourvue d'une ouverture de sortie 11 de la composition pâteuse
C. L'arbre 6 est avantageusement monté à rotation au sein de la chambre interne 4 selon
un axe de rotation Y-Y' sensiblement parallèle à la direction d'extension longitudinale
moyenne X-X' de la chambre interne 4, et les moyens de malaxage 7 sont avantageusement
conformés et configurés, dans leur ensemble, pour entraîner une progression (générale)
du mélange au sein de la chambre interne 4 en direction de la deuxième extrémité 9B
de cette dernière (comme indiqué par la flèche 12 à la figure 1 notamment). Le temps
de malaxage-cuisson correspond donc alors avantageusement au temps de séjour du mélange
au sein du malaxeur-cuiseur 2, et la température moyenne de la composition pâteuse
C est avantageusement mesurée en sortie du malaxeur-cuiseur 2, en aval donc de l'ouverture
de sortie 11 de ce dernier.
[0067] Le ou les dispositifs d'introduction 10 peuvent être conçus et configurés pour introduire
les ingrédients de base et le liquide d'hydratation au sein de la chambre interne
4 du malaxeur-cuiseur 2 de manière séparée, ou éventuellement déjà mélangés entre
eux pour certains au moins. Avantageusement, le poste de malaxage et de cuisson simultanés
1 comprend, agencés en amont du ou des dispositifs d'introduction 10 des ingrédients
et du liquide d'hydratation au sein de la chambre interne 4, un ou plusieurs dispositifs
de dosage 13 des ingrédients de base et du liquide. Le ou les dispositifs de dosage
13 et le ou les dispositifs d'introduction 10 des ingrédients et du liquide d'hydratation
peuvent être de tous types connus adaptés à la nature de ces derniers.
[0068] De préférence, le moyen de chauffage 8 de la paroi intérieure 5 est conçu et configuré
pour porter cette dernière à une température préférentiellement comprise entre 100
°C et 160 °C. Avantageusement, le moyen de chauffage 8 de la paroi intérieure 5 de
la chambre interne 4 comprend une enveloppe (ou chemise) de chauffe 14, qui entoure
la chambre interne 4 (de préférence sur sensiblement toute la longueur et toute la
circonférence de cette dernière) et à l'intérieur de laquelle circule un fluide caloporteur
(eau chaude, vapeur d'eau, huile diathermique, etc.). De préférence, ledit fluide
caloporteur est à une température préférentiellement comprise entre 100 °C et 160
°C, et de préférence encore comprise entre 120 °C et 150 °C.
[0069] De manière préférentielle, il s'agit d'un malaxeur-cuiseur 2 conçu et configuré pour
malaxer et cuire en continu ledit mélange en son sein. Plus préférentiellement encore,
le malaxeur-cuiseur 2 est avantageusement dimensionné pour malaxer et cuire en continu
ledit mélange avec un débit massique de composition pâteuse
C qui est avantageusement compris entre 200 et 2 200 kilogrammes par heure (kg / h).
A ce titre, le malaxeur-cuiseur 2 présente typiquement une longueur de chambre interne
4 comprise entre 1 300 mm et 2 600 mm pour un diamètre interne compris entre 180 mm
et 400 mm, ce qui permet une production du produit alimentaire à une cadence particulièrement
élevée. Ainsi, le malaxeur-cuiseur 2 est alimenté en continu en entrée en ingrédients
de base et en liquide d'hydratation, par le ou les des dispositifs d'introduction
10 des ingrédients et du liquide d'hydratation, et produit en continu en sortie la
composition pâteuse
C (bien que pas nécessairement sous la forme d'un flux ininterrompu, parfaitement continu,
de composition pâteuse
C).
[0070] Les moyens de malaxage 7 du malaxeur-cuiseur 2 sont préférentiellement formés de
pales 15, 15A, 15B (ou palettes), de préférence distinctes et distantes les unes des
autres, qui s'étendent chacune à partir de l'arbre 6 de manière sensiblement radiale
à l'axe de rotation Y-Y' de ce dernier. Avantageusement distribuées en spirale autour
dudit axe de rotation Y-Y', les pales 15, 15A, 15B, ne forment donc pas, de préférence,
un moyen de malaxage monolithique de type vis sans fin par exemple. L'arbre 6 est
typiquement commandé à rotation par un moteur électrique 16 (ou tout autre actionneur
adéquat). Avantageusement, le poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 est conçu
et configuré pour commander l'arbre 6 à rotation à une vitesse suffisante pour provoquer
une centrifugation du mélange et la formation, contre la paroi intérieure 5 chauffée
de la chambre interne 4, d'une couche dudit mélange. Ladite couche peut alors ainsi
avantageusement former contre la paroi intérieure 5 et suivant la direction d'extension
longitudinale X-X' de la chambre interne 4, une couche mince, continue et turbulente
dudit mélange. De préférence, le poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 est
conçu et configuré de sorte que la couche de mélange présente une épaisseur e moyenne
comprise entre 1 mm et 40 mm, et plus préférentiellement comprise entre 2 mm et 30
mm (figure 1 notamment). Par exemple, le malaxeur-cuiseur 2 peut être conçu et configuré,
notamment en termes de choix et de dimensionnement du moteur 16, pour mettre l'arbre
6 en rotation à une vitesse avantageusement comprise entre 500 tr / min et 1 000 tr
/ min (tours par minute), pour un diamètre interne de la chambre interne 4 typiquement
compris entre 180 mm et 400 mm. Avantageusement, chacune des pales 15, 15A, 15B présente
une extrémité distale 17, opposée à une extrémité proximale au niveau de laquelle
chacune des pales 15, 15A, 15B est fixée à l'arbre 6, et qui est agencée à distance
de la paroi intérieure 5 de la chambre interne 4, et de préférence à une distance
d sensiblement comprise entre 1 mm et 10 mm, par exemple entre 2 mm et 5 mm (figure
1 notamment). Comme expliqué ci-avant en lien avec le procédé de fabrication, lorsque
le mélange forme une couche plaquée contre la paroi intérieure 5 de la chambre interne
4, les pales 15, 15A, 15B ne pénètrent donc avantageusement que partiellement dans
l'épaisseur de ladite couche.
[0071] De manière préférentielle, l'orientation angulaire des pales 15, 15A, 15B du malaxeur-cuiseur
2 est variable le long de l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6. Plus spécifiquement,
comme illustré schématiquement en exemple à la figure 1, le malaxeur-cuiseur 2 comprend
avantageusement au moins :
- une première portion de travail 18A, qui s'étend axialement entre les première et
deuxième extrémités 9A, 9B de la chambre interne 4 et dans laquelle les pales 15A
présentent une première orientation angulaire relativement à l'axe de rotation Y-Y'
de l'arbre 6, pour entraîner une progression axiale du mélange au sein de la première
portion de travail 18A à une première vitesse, et
- une deuxième portion de travail 18B, qui prolonge axialement (c'est-à-dire suivant
l'axe de rotation Y-Y') la première portion de travail 18A en direction de la deuxième
extrémité 9B de la chambre interne 4 et dans laquelle les pales 15B présentent une
deuxième orientation angulaire différente de ladite première orientation angulaire,
pour entraîner une progression axiale du mélange au sein de la deuxième portion de
travail 18B à une deuxième vitesse, inférieure (strictement) à ladite première vitesse.
[0072] Dans la première portion de travail 18A, chaque pale 15A présente un (premier) pas
θ1 tel que, pour un sens de rotation
R prédéfini de l'arbre 6, chaque pâle 15A génère un effort de poussée du mélange en
direction de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4 (par convention, on
choisira de qualifier de « positif » un tel pas de poussée). A la figure 2, une vue
schématique tronquée de la première portion de travail 18A est ainsi illustrée en
exemple. La flèche 21 indique l'orientation de cet effort de poussée en relation avec
le sens de progression général - illustré par la flèche 12 - du mélange au sein de
la chambre interne 4. Avantageusement, ledit (premier) pas θ1 est compris entre +
0° et + 45°, et de préférence encore compris entre + 5° et + 30°, et par exemple égal
à + 10° pour obtenir un bon compromis entre l'effort de malaxage exercé par les pales
15A et la première vitesse de progression du mélange à travers la première portion
de travail 18A, en s'assurant que la totalité du mélange présent est bien déplacé,
raclé, par les pales 15A. Dans la deuxième portion de travail 18B, chaque pale 15B
présente un (deuxième) pas θ2 tel que, pour ledit sens de rotation
R prédéfini de l'arbre 6, chaque pâle 15B génère un effort de poussée moindre du mélange
en direction de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4, ou un effort de
poussée du mélange en direction de la première extrémité 9A de la chambre interne
4, de sorte à ralentir la progression du mélange (deuxième vitesse de progression
inférieure la première vitesse de progression). Comme déjà explique ci-avant en lien
avec le procédé de fabrication, l'orientation angulaire différente des pales 15B dans
la deuxième portion de travail 18B, et la différence de vitesse qui en découle, tendent
ainsi avantageusement à créer un phénomène de freinage, de rétention du mélange, à
l'intérieur de la chambre interne 4.
[0073] Si le deuxième pas θ2 des pales 15B de la deuxième portion de travail 18B peut être
« positif », et par exemple compris entre + 5° et + 30°, il est plus avantageux encore
que le deuxième pas θ2 soit « négatif », c'est-à-dire que la deuxième orientation
angulaire des pales 15B de la deuxième portion de travail 18B soit inversée, opposée
(figure 3), par rapport à la première orientation angulaire des pales 15A de la première
portion de travail 18A (figure 2). Chaque pâle 15B de la deuxième portion de travail
18B génère, prise en tant que telle, un effort de poussée du mélange en direction
de la première extrémité 9A de la chambre interne 4. Il en résulte ainsi un phénomène
de « contre-poussée » du mélange. Le deuxième pas θ2 peut alors être avantageusement
compris entre - 5° et - 30°, et par exemple égal à - 10°. A la figure 3, une vue schématique
tronquée de la deuxième portion de travail 18B est ainsi illustrée en exemple. La
flèche 22 indique l'orientation de cet effort de contre-poussée en relation avec le
sens de progression général - illustré par la flèche 12 - du mélange au sein de la
chambre interne 4.
[0074] De préférence, la longueur L2 de la deuxième portion de travail 18B, considérée suivant
l'axe de rotation Y-Y' de l'arbre 6, est inférieure ou sensiblement égale à la longueur
L1 respective de la première portion de travail 18A (comme illustré en exemple à la
figure 1), notamment de manière à limiter toutefois un risque de dégradation du mélange
sous l'effort de malaxage et sous l'effet de l'apport de chaleur par le moyen de chauffage
8 de la paroi intérieure 5. Plus préférentiellement encore, les longueurs L1, L2 des
première et deuxième portions de travail 18A, 18B peuvent être choisies telles que
le rapport L1 / L2 de la longueur L1 de la première portion de travail 18A sur la
longueur L2 de la deuxième portion de travail 18B est sensiblement compris entre 1
et 4.
[0075] Avantageusement, le malaxeur-cuiseur 2 comprendre davantage encore de portions de
travail successives, et en particulier au moins une troisième portion de travail (non
illustrée), qui prolonge axialement la deuxième portion de travail 18B en direction
de la deuxième extrémité 9B de la chambre interne 4 et dans laquelle les pales 15
présentent une troisième orientation angulaire différente de ladite deuxième orientation
angulaire, pour entraîner une progression axiale du mélange au sein de la troisième
portion de travail à une troisième vitesse, supérieure à ladite deuxième vitesse.
De préférence, la troisième orientation angulaire est inversée par rapport à la deuxième
orientation angulaire. Comme déjà précisé en lien avec le procédé de fabrication,
les portions de travail 18A, 18B dont il est question ci-dessus sont avantageusement
des portions (ou portions de malaxage-cuisson) de la chambre interne 4 dans lesquels
le mélange peut effectivement être malaxé et cuit simultanément.
[0076] Avantageusement, ledit poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 inclut une pluralité
de tels malaxeurs-cuiseurs 2, qui sont alors avantageusement agencés en parallèle,
afin d'atteindre une cadence plus élevée de préparation de la composition pâteuse
C sans pour autant dégrader la qualité du malaxage et de la cuisson du mélange (aux
figures, un seul malaxeur-cuiseur 2 est illustré afin uniquement de ne pas surcharger
visuellement les illustrations schématiques proposées).
[0077] Un tel malaxeur-cuiseur 2 permet avantageusement, avec un encombrement relativement
réduit, l'obtention rapide et en continu d'une composition pâteuse
C particulièrement bien homogène et au moins partiellement cuite. Cela permet d'obtenir
avantageusement, à partir d'une telle composition pâteuse
C, un produit alimentaire qui présente une texture homogène et régulière, et qui pourra
être facilement et rapidement réchauffé ou cuit (en cas typiquement de cuisson partielle
du mélange) en vue de sa consommation. Bien évidemment, un poste de malaxage et de
cuisson simultanés 1 de conception et configuration différentes pourra toutefois être
alternativement envisagé sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
[0078] L'installation conforme à l'invention comprend également un poste de formage 23 de
boulettes, boudins et / ou palets
B, à partir de la composition pâteuse
C obtenue à l'aide dudit poste de malaxage et de cuisson simultanés 1. Ledit poste
de formage 23 est avantageusement conçu et configuré pour mettre en œuvre l'étape
de formage précédemment décrite du procédé de fabrication conforme à l'invention.
Agencé en aval du poste de malaxage et de cuisson simultanés 1, le poste de formage
23 comprend typiquement un ou plusieurs dispositifs de formage 24A, de tous types
connus et adaptés à l'obtention, à partir de la composition pâteuse
C, de boulettes, boudins et / ou palets
B de formes et dimensions choisies. Par exemple, le ou les dispositifs de formage 24A
peuvent être conçus et configurés pour extruder la composition pâteuse
C sous la forme d'un cylindre continu de composition pâteuse
C d'un diamètre choisi, découper ledit cylindre de composition pâteuse
C en tronçons de longueur choisie, puis éventuellement mouler les tronçons de composition
pâteuse
C ainsi obtenus pour leur conférer une forme finale prédéfinie de boulettes, boudins
et / ou palets
B. Par exemple, le dispositif de formage 24A peut comprendre des rouleaux sur lesquels
la composition pâteuse
C est écrasée, et des buses à travers lesquelles la composition pâteuse est ensuite
poussée, extrudée. Agencés en sortie des buses, des couteaux rotatifs peuvent être
prévus pour découper la composition pâteuse
C en boulettes
B et pour rabattre ces dernières sur un rouleau strié ou une grille à barreaux parallèles,
afin de marquer les boulettes
B de stries décoratives.
[0079] De manière optionnelle, et comme illustré en exemple à la figure 6 ledit poste de
formage 23 des boulettes, boudins et / ou palets
B comprend un dispositif d'association 24B de la composition pâteuse
C avec une farce
G (ou garniture), de manière à former ainsi des boulettes, boudins et / ou palets
B farcis (ou fourrés), comme expliqué précédemment en lien avec le procédé conforme
à l'invention. De préférence, le dispositif d'association 24B est conçu et configuré
pour associer de la composition pâteuse
C et la farce
G par co-extrusion de ces dernières. Dans ce cas, le dispositif d'association 24B est
avantageusement confondu avec, ou intégré dans, le ou les dispositifs de formage 24A,
et peut par exemple comprendre une série de buses primaires, à travers lesquelles
la composition pâteuse
C est poussée en sortie d'un réservoir 25 de composition pâteuse
C, et une série de buses secondaires, chacune agencée centrée à l'intérieur d'une buse
primaire et alimentée en farce
G à partir, par exemple, d'un réservoir 26 de farce
F. Un diaphragme, dont l'ouverture et la fermeture sont commandées à une cadence prédéfinie,
peut être avantageusement prévu pour couper et refermer un tube de composition pâteuse
pourvu d'un cœur de farce
G sortant des buses, pour former ainsi des boulettes, boudins et / ou palets
B farcis.
[0080] De préférence, l'installation est conçue et configurée de sorte que le formage des
boulettes, boudins et / ou palets
B est réalisé par ledit poste de formage 23 alors que la température de la composition
pâteuse
C est encore sensiblement comprise entre 50 °C et 100 °C, et de préférence comprise
entre 80 °C et 95 °C. Ainsi, le poste de formage 23 est donc prévu pour former lesdits
boulettes, boudins et / ou palets
B à chaud, ce qui permet notamment de faciliter la mise en forme de la composition
pâteuse
C. Avantageusement, le poste de formage 23 est alors agencé immédiatement en aval du
poste de malaxage et de cuisson simultanés 1, de sorte qu'il n'est ainsi pas nécessaire
de recourir à un quelconque moyen de réchauffage de la composition pâteuse
C en amont du poste de formage 23. Par exemple, le poste de formage 23 peut être agencé
directement en dessous du poste de malaxage et de cuisson simultanés 1, par exemple
en-dessous de l'ouverture de sortie 11 du malaxeur-cuiseur 2, de sorte que la composition
pâteuse
C sortant de ce dernier chute directement et immédiatement, sous l'effet de la gravité,
dans le poste de formage 23. Alternativement, l'installation peut comprendre un convoyeur
pour collecter la composition pâteuse
C sortant du poste de malaxage et de cuisson simultanés 1, par exemple par l'ouverture
de sortie 11 du malaxeur-cuiseur 2, et l'amener directement au poste de formage 23.
[0081] De préférence, le poste de formage 23 comprend un dispositif de recouvrement 27 d'au
moins une partie d'une surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B par une farine d'enrobage
F. Ledit dispositif de recouvrement 27 est avantageusement conçu et configuré pour
mettre en œuvre l'opération de recouvrement d'au moins une partie de la surface extérieure
des boulettes, boudins et / ou palets
B par une farine d'enrobage
F précédemment décrite du procédé de fabrication conforme à l'invention. Typiquement,
le dispositif de recouvrement 21 comprend un réservoir 28 de farine d'enrobage
F, et il est conçu et configuré par exemple pour saupoudrer de farine d'enrobage
F, de préférence en continu, la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B en cours de formage, ainsi que préférentiellement tout ou partie des surfaces du
ou des dispositifs de formage 24A et / ou du dispositif d'association 24B en contact
avec la composition pâteuse
C des boulettes, boudins et / ou palets
B.
[0082] En outre, l'installation de fabrication comprend de préférence, pour les raisons
et avantages précédemment exposés en lien avec le procédé selon l'invention, un système
d'élimination de tout ou partie (et de préférence d'au moins 50 % en masse) de la
farine d'enrobage
F présente sur la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B. Agencé en aval du poste de formage 23, le système d'élimination est avantageusement
conçu et configuré pour mettre en œuvre l'étape d'élimination la farine d'enrobage
F, telle que décrite ci-avant, en lien avec le procédé selon l'invention. Pour les
effets et avantages techniques déjà explicités précédemment s'agissant dudit procédé,
ledit système d'élimination de la farine d'enrobage
F est préférentiellement conçu et configuré pour éliminer la farine d'enrobage
F par soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'au moins un fluide
Ga,
Li. Bien évidemment, l'invention n'est pas limitée à de telles conception et configuration
préférentielles particulières du système d'élimination de la farine d'enrobage
F. Les variantes décrites ci-après de ces conception et configuration préférentielles
du système d'élimination de la farine d'enrobage
F sont avantageusement respectivement destinées à la mise en œuvre des variantes correspondantes,
exposées ci-avant, de l'étape d'élimination de la farine d'enrobage
F que comprend de préférence le procédé de fabrication du produit alimentaire. Ainsi,
le système d'élimination de la farine d'enrobage
F pourra avantageusement comprendre tout ou partie des différents moyens techniques
(ainsi que leurs effets et avantages respectifs) décrits en lien l'étape d'élimination
de la farine d'enrobage
F et ses variantes. Pour des raisons de concision, ces moyens, effets et avantages
techniques ne seront donc pas nécessairement décrits à nouveau dans ce qui suit.
[0083] Selon une première variante, le système d'élimination de la farine d'enrobage
F est avantageusement conçu et configuré pour soumettre les boulettes, boudins et /
ou palets
F à au moins un flux
Fx d'au moins un fluide
Ga,
Li qui est un gaz Ga ou mélange de gaz
Ga (flux gazeux
FxGa), et de préférence de l'air. Selon un mode de réalisation (non illustré) de cette
première variante, le flux gazeux
FxGa est un flux de soufflage, le flux gazeux
FxGa étant dirigé en direction des boulettes, boudins et / ou palets
B. Le système d'élimination de la farine d'enrobage
F peut alors avantageusement comprendre, outre des buses de soufflage dudit flux gazeux
FxGa en direction des boulettes, boudins et / ou palets
B, un convoyeur (ou tout autre moyen connu adéquat) pour déplacer les boulettes, boudins
et / ou palets
B tandis qu'ils sont soumis aux effets dudit flux de soufflage, de préférence selon
une direction de déplacement orthogonale à une direction de soufflage dudit flux de
soufflage. Selon un autre mode de réalisation plus préférentiel de cette première
variante, retenue dans l'exemple de la figure 4, le flux de gaz ou de mélange de gaz
FxGa est un flux d'aspiration. De manière particulièrement préférentielle, comme dans
les exemples illustrés aux figures 4 et 7, le système d'élimination de la farine d'enrobage
F comprend à ce titre un transporteur pneumatique 29, conforme à la description qui
en a été faite ci-avant s'agissant du procédé, pour soumettre au sein dudit transporteur
pneumatique 29, les boulettes, boudins et / ou palets
B audit flux d'aspiration. Bien évidemment, mais néanmoins de manière moins avantageuse,
d'autres moyens techniques connus adéquats pourront être envisagés pour soumettre
les boulettes, boudins et / ou palets
B à un flux gazeux de type flux d'aspiration.
[0084] De préférence, l'installation de fabrication du produit alimentaire est conçue et
configurée de manière que ledit système d'élimination de la farine d'enrobage
F soumette lesdits boulettes, boudins et / ou palets
B audit flux de gaz ou de mélange de gaz
FxGa alors que les boulettes, boudins et / ou palets
B sont à une température moyenne inférieure ou égale à 50 °C, et de préférence sensiblement
comprise entre 2 °C et 15 °C, pour les différents avantages déjà exposés en matière
d'efficacité de l'élimination de la farine d'enrobage
F. A ce titre, l'installation de fabrication peut avantageusement comprendre, entre
le poste de malaxage et de cuisson simultanés 1 et le système d'élimination de la
farine d'enrobage
F, et de préférence plus précisément entre le poste de formage 23 des boulettes, boudins
et / ou palets
B et le système d'élimination de la farine d'enrobage
F, un (premier) poste de refroidissement 30 (forcé ou non) des boulettes, boudins et
/ ou palets
B pour amener ces derniers à une température moyenne comprise dans les plages de températures
préférentielles évoquées ci-dessus (figures 4 et 7). De préférence, le système d'élimination
est conçu et configuré de sorte que la température du flux de gaz ou de mélange de
gaz
FxGa (flux de soufflage ou flux d'aspiration) est quant à elle avantageusement comprise
entre 1 °C et 30°C, et de préférence comprise entre 2 °C et 20 °C. De tout type connu
adéquat, ledit poste de refroidissement 30 (ou refroidisseur) peut, par exemple, être
avantageusement conçu et configuré pour soumettre, de préférence en continu, les boulettes,
boudins et / ou palets
B à un flux forcé d'air froid. Alternativement, mais de manière moins avantageuse,
le poste de refroidissement 30 pourrait consister par exemple en un dispositif de
stockage temporaire des boulettes, boudins et / ou palets
B à température ambiante, dans le cas où la température moyenne recherchée reste supérieure
ou égale à la température ambiante.
[0085] Selon une deuxième variante, le système d'élimination de la farine d'enrobage
F est avantageusement conçu et configuré pour soumettre les boulettes, boudins et /
ou palets
B à au moins un flux d'au moins un fluide
Ga,
Li qui est un liquide
Li (flux liquide
FxLi). Ledit liquide
Li peut être formé d'un liquide unique ou d'un mélange de plusieurs liquides différents,
le ou les liquides étant avantageusement alimentaire(s). De préférence, ledit liquide
Li est de l'eau.
[0086] Selon un mode de réalisation préférentiel de cette deuxième variante, ledit flux
de liquide
FxLi est un flux de gouttelettes d'eau. Le système d'élimination est alors conçu et configuré
pour soumettre lesdits boulettes, boudins et / ou palets
B à un douchage par un ou plusieurs jets de gouttelettes d'eau projetées en direction
de la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, de préférence sous la forme d'un brouillard d'eau (figures 5 et 8 notamment). Le
système d'élimination peut avantageusement comprendre une ou plusieurs buses de projection
de gouttelettes d'eau, ainsi qu'un convoyeur 31 (ou tout autre moyen technique connu
adéquat) pour déplacer les boulettes, boudins et / ou palets
B en regard des buses de projection, de préférence selon une direction de déplacement
orthogonale à une direction de projection dudit flux liquide par lesdites buses de
projection. De préférence, un tel convoyeur 31 sera alors ajouré, et au moins deux
buses de projections seront agencées respectivement de part et d'autre de ce dernier
afin de soumettre les boulettes, boudins et / ou palets à des jets de gouttelettes
d'eau de sens opposés (figures 5 et 8 notamment). De manière préférentielle, le système
d'élimination est alors conçu et configuré de sorte que ledit flux liquide
FxLi est un flux de gouttelettes d'eau chaude, et / ou éventuellement de vapeur d'eau,
c'est-à-dire d'eau à une température supérieure à la température ambiante de l'environnement
de fabrication, typiquement comprise entre 15° C et 35 °C. Plus avantageusement encore,
le système d'élimination est conçu et configuré de sorte que ledit flux de gouttelettes
d'eau chaude est à une température sensiblement comprise entre 50 °C et 100 °C, de
préférence entre 60 °C et 99 °C (par exemple comprise entre 70 °C et 95 °C), et de
manière que lesdits boulettes, boudins et / ou palets
B soient soumis audit flux de gouttelettes d'eau chaude pendant un temps de traitement
sensiblement entre 1 min et 10 min, de préférence compris entre 1 min et 8 min, et
de préférence encore compris entre 2 min et 6 min.
[0087] De manière particulièrement préférentielle, comme dans les exemples illustrés aux
figure 5 à 8, le système d'élimination de la farine d'enrobage F comprend un tunnel
de pasteurisation 32 pour soumettre au sein de ce dernier lesdits boulettes, boudins
et / ou palets audit flux de gouttelettes d'eau chaude, et ce avantageusement dans
les conditions préférentielles de températures et de temps de traitement évoquées
ci-dessus. Connu en tant que tel, un tel tunnel de pasteurisation 32 comprend typiquement
des buses de projection de gouttelettes d'eau chaude, de préférence sous la forme
d'un brouillard, et un convoyeur 31 pour déplacer et faire circuler lesdits boulettes,
boudins et / ou palets
B à l'intérieur du tunnel de pasteurisation, en regard des buses de projection, à une
vitesse prédéfinie pour atteindre le temps de traitement choisi.
[0088] Pour optimiser encore l'efficacité de l'élimination de la farine d'enrobage, l'installation
de fabrication est préférentiellement conçue et configurée de manière que le système
d'élimination de la farine d'enrobage
F soumette les boulettes, boudins et / ou palets
B audit flux de liquide
FxLi (et de préférence audit fluide de gouttelettes d'eau chaude) alors que les boulettes,
boudins et / ou palets
B sont à une température moyenne supérieure à la température ambiante (de l'environnement
de fabrication, typiquement comprise entre 15 °C et 35 °C), de préférence comprise
entre 30 °C et 95 °C (et par exemple comprise entre 60 °C et 95 °C pour des boulettes,
boudins et / ou palets
B de constitution homogène, et par exemple comprise entre 30 °C et 60 °C pour des boulettes,
boudins et / ou palets
B de constitution hétérogène, comme expliqué en lien avec le procédé). Pour ce faire,
le système d'élimination peut être avantageusement positionné au plus près du poste
de malaxage et de cuisson simultanés 1 et du poste de formage 23, et l'installation
peut être dépourvue de poste de refroidissement des boulettes, boudins et / ou palets
B entre le système d'élimination et lesdits poste de malaxage et de cuisson simultanés
1 et poste de formage 23, de sorte que les boulettes, boudins et / ou palets
B sortants du poste de formage 23 arrivent au niveau du système d'élimination alors
qu'ils sont encore chauds. Il n'est ainsi pas nécessaire de prévoir la mise en œuvre
d'un quelconque moyen de réchauffage des boulettes, boudins et / ou palets
B en amont du système d'élimination de la farine d'enrobage
F. Cela simplifie la conception et la mise en œuvre de l'installation, et en limite
l'encombrement.
[0089] Bien évidemment, un tel système d'élimination de la farine d'enrobage
F par soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à un flux liquide
FxLi pourrait bien évidemment, quoique de manière moins avantageuse, être de conception
et configuration différentes de celles exposées ci-dessus. Ceci étant, il n'en reste
pas moins préférable (bien qu'envisageable), pour les raisons déjà exposées en lien
avec le procédé de fabrication, que le système d'élimination de la farine d'enrobage
F soit dépourvu de dispositif d'immersion complète (et à plus forte raison, prolongée)
des boulettes, boudins et / ou palets
B dans un bain de liquide. Par ailleurs, conformément à ce qui a été précisé en lien
avec le procédé de fabrication, les variantes « par flux gazeux »
FxGa et « par flux liquide »
FxLi décrites ci-avant ne sont pas nécessairement exclusives l'une de l'autre, dans la
mesure où le système d'élimination de tout ou partie de la farine d'enrobage
F pourrait avantageusement comprendre au moins un premier dispositif de soumission
des boulettes, boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'un premier fluide, par exemple gazeux, et un deuxième dispositif
de soumission des boulettes, boudins et / ou palets
B à au moins un flux d'un deuxième fluide, différents du premier fluide et par exemple
liquide. Par exemple, il est envisageable que le système d'élimination de la farine
d'enrobage puisse ainsi comprendre :
- soit un (premier) dispositif de soumission des boulettes, boudins et / ou palets B à un premier flux gazeux (transporteur pneumatique 29, par exemple), et un (deuxième)
dispositif de soumission des boulettes, boudins et / ou palets B à un deuxième flux liquide (tunnel de pasteurisation 32, par exemple), agencé en
aval dudit premier dispositif (comme illustré en exemple à la figure 7) ;
- soit inversement un (premier) dispositif de soumission des boulettes, boudins et /
ou palets à un premier flux liquide (tunnel de pasteurisation 32, par exemple), et
un (deuxième) dispositif de soumission des boulettes, boudins et / ou palets à un
deuxième flux gazeux (transporteur pneumatique 29, par exemple), agencé en aval dudit
premier dispositif (non illustré).
[0090] Par ailleurs, si le recours à un flux
Fx de fluide, gazeux
FxGa ou liquide
FxLi, s'avère particulièrement efficace pour éliminer la farine d'enrobage
F présente à la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B, il reste pour autant parfaitement envisageable que le système d'élimination de la
farine d'enrobage
F comprenne, de manière complémentaire, un ou plusieurs moyens vibrants 33 (tel que
par exemple, un crible vibrant, un tapis ou une bande de transport vibrant(e), etc.)
contribuant mécaniquement à l'élimination de ladite farine d'enrobage
F (figure 8).
[0091] Afin de garantir une conservation optimale du produit alimentaire sur de longues
périodes, en particulier lorsque lesdits boulettes, boudins et / ou palets
B n'ont pas subi de débactérisation thermocontrôlée comme évoquée ci-avant, l'installation
de fabrication du produit alimentaire peut avantageusement comprendre, de préférence
en aval du système d'élimination de la farine d'enrobage
F :
- un poste de séchage 34 des boulettes, boudins et / ou palets B, conçu et configuré pour porter l'humidité relative de ces derniers à une valeur préférentiellement
comprise entre une humidité relative sensiblement comprise entre 40 % et 60 % environ,
de préférence comprise entre 45 % et 55 % environ (figures 5 à 8). De tout type connu
adéquat, le poste de séchage 34 (ou sécheur) peut, par exemple, être avantageusement
conçu et configuré pour soumettre, de préférence en continu, les boulettes, boudins
et / ou palets B à un flux forcé d'air chaud ; et / ou
- un poste de refroidissement 35 (ou deuxième poste de refroidissement 35, le cas échéant)
des boulettes, boudins et / ou palets B, conçu et configuré pour porter ces derniers à une température moyenne sensiblement
comprise entre 2 °C et 15 °C. De tout type connu adéquat, et par exemple à étages
horizontaux (figures 5 à 7) ou en spirale (figure 8), le poste de refroidissement
35 (ou refroidisseur) peut, par exemple, être avantageusement conçu et configuré pour
soumettre, de préférence en continu, les boulettes, boudins et / ou palets B à un flux forcé d'air froid.
[0092] De préférence, l'installation de fabrication comprend, entre le poste de formage
24 et le système d'élimination de la farine d'enrobage
F, un dispositif de calibrage 36 des boulettes, boudins et / ou palets
B, par exemple à l'aide d'une plaque vibrante pourvue de trous de dimensions variables
selon une direction de déplacement des boulettes, boudins et / ou palets
B le long de ladite plaque. En tant que tel, le dispositif de calibrage 36 n'appartient
pas au système d'élimination de la farine d'enrobage
F, dans la mesure où son fonctionnement n'a qu'un impact très limité, sinon nul, sur
la farine d'enrobage
F présente sur la surface extérieure des boulettes, boudins et / ou palets
B. Avantageusement, l'installation de fabrication du produit alimentaire comprend, en
aval du système d'élimination de la farine d'enrobage
F et, le cas échéant, en aval du poste de séchage 34 et / ou à du (deuxième) poste
de refroidissement 30 des boulettes, boudins et / ou palets
B, un poste de conditionnement 37 du produit alimentaire sous la forme d'une quantité
choisie de boulettes, boudins et / ou palets
B. Le poste de conditionnement 37 peut être avantageusement conçu et configuré pour
conditionner le produit alimentaire en sachet ou en barquette par exemple, et de préférence
sous atmosphère contrôlée ou modifiée (par exemple sous une atmosphère formée par
un mélange de 30 % à 70 % de dioxyde de carbone CO
2 et de 30 % à 70 % de diazote N
2).
[0093] Des essais de fabrication d'un produit alimentaire sous forme de boulettes ont été
réalisés avec un mélange comprenant 18 % en masse de flocons déshydratés de tubercule
de
Solanum tuberosum 30 % en masse de semoule de blé dur en tant que céréale contenant des protéines capables
de former du gluten, 49 % d'eau en tant que liquide d'hydratation, et 3 % en masse
du sel et d'huile végétale. Les ingrédients et liquide d'hydratation susvisés ont
été introduits séparément en entrée de la chambre interne 4 du réceptacle 3 d'un malaxeur-cuiseur
2 comprenant un arbre 6 rotatif à pales 15, 15A, 15B et une enveloppe de chauffe 14,
tel que décrit ci-avant et illustré aux figures. L'enveloppe de chauffe 14 a été alimentée
en vapeur d'eau en tant que fluide caloporteur. Par ailleurs, l'arbre 6 à pales du
malaxeur-cuiseur 2 a été mis en rotation à une vitesse suffisante pour provoquer une
centrifugation du mélange et la formation contre la paroi intérieure 5 chauffée de
la chambre interne 4, d'une couche de mélange d'épaisseur
e moyenne comprise entre 1 mm et 40 mm. Après mise en forme de la composition pâteuse
obtenue sous forme de boulettes, ces dernières ont été réchauffées à la poêle avec
un peu de matière grasse, en vue de leur dégustation par un panel d'experts.
[0094] Conformément à ce qui a été présenté précédemment, la mise en œuvre d'une étape de
malaxage et de cuisson simultanés non conforme à l'invention, c'est-à-dire la mise
en œuvre d'un temps de malaxage-cuisson simultanés inférieur à 1 min ou supérieur
à 15 min, et / ou d'une température de composition pâteuse à l'issue de l'étape de
malaxage et de cuisson simultanés inférieure à 80 °C ou supérieure à 100 °C, conduit
à l'obtention de caractéristiques viscoélastiques de la composition pâteuse
C telles que le produit alimentaire présente, après cuisson ou réchauffage, une texture
qui est soit trop molle, pâteuse, soit au contraire trop ferme voire « caoutchouteuse
». Qui plus est, il s'avère même parfois particulièrement difficile, si non impossible,
de former convenablement des boulettes à partir de la composition pâteuse.
[0095] Les résultats d'une série d'essais de fabrication d'un produit alimentaire sous forme
de boulettes, conformément à l'invention cette fois, sont présentés ci-après. Ces
essais, arbitrairement numérotés de 1 à 8 (tableaux 1 et 2), ont été réalisés avec
le mélange et selon conditions opératoires générales décrits ci-dessus.
Tableau 1
Essais |
T° vapeur d'eau (°C) |
T° liquide d'hydratation (°C) |
Intensité moteur (A) |
T° composition pâteuse en sortie (°C) |
Temps de malaxage-cuisson |
Humidité relative (%) |
1 |
120 |
70 |
147 |
91 |
2 min 42 s |
50,6 |
2 |
120 |
70 |
165 |
98 |
2 min 20 s |
47,7 |
3 |
120 |
70 |
190 |
99 |
10 min |
42 |
4 |
135 |
55 |
152 |
92 |
2 min 25 s |
50,3 |
5 |
150 |
40 |
147 |
88 |
2 min 20 s |
51,6 |
6 |
150 |
70 |
145 |
88,5 |
2 min 02 s |
48,5 |
7 |
150 |
100 |
175 |
100 |
2 min |
44 |
8 |
135 |
58 |
164 |
97,9 |
3 min 14 s |
48 |
[0096] L'intensité moteur traduit, dans le premier tableau ci-dessus, l'effort mécanique
exercé par les pales de malaxage à l'encontre du mélange au cours de l'étape de malaxage
et de cuisson simultanés.
Tableau 2
Essais |
Composition pâteuse |
Produit alimentaire (boulettes) après réchauffage à la pôele |
Note du caractère collant de la composition (de 1 à 5) |
Note du caractère ferme en bouche (de 1 à 5) |
Note du caractère pâteux en bouche (de 1 à 5) |
Note du caractère élastique (de 1 à 5) |
Commentaire dégustation |
1 |
1 |
2 |
2 |
3 |
Produit satisfaisant, élastique et fondant |
2 |
1 |
3 |
1 |
4 |
Produit satisfaisant, élastique et fondant |
3 |
1 |
5 |
1 |
5 |
Produit moins satisfaisant, un peu trop dur et compact |
4 |
1 |
3 |
2 |
3 |
Produit satisfaisant, élastique et fondant |
5 |
5 |
1 |
4 |
2 |
Produit satisfaisant, élastique et fondant, mais un peu trop pâteux |
6 |
2 |
3 |
2 |
1 |
Produit satisfaisant, fondant mais manquant un peu d'élasticité |
7 |
1 |
5 |
1 |
5 |
Produit moins satisfaisant, un peu trop dur et compact |
8 |
1 |
3 |
1 |
3 |
Produit très satisfaisant, élastique et fondant |
[0097] Il est à noter que les termes « amont » et « aval » sont employés dans la description
de l'invention ci-dessus pour traduire un enchaînement chronologique des différentes
étapes et opérations du procédé de fabrication (le terme « amont » signifiant « antérieurement
», le terme « aval »signifiant « postérieurement »), et sont donc symétriquement à
considérer en lien avec le sens de progression (indiqué par des flèches aux figures)
de la composition pâteuse
C et des boulettes, boudins et / ou palets
B au sein de l'installation de fabrication du produit alimentaire.
[0098] En définitive, il ressort de ce qui précède que le nouveau procédé et la nouvelle
installation de fabrication conformes à l'invention permettent l'obtention d'un produit
alimentaire sous forme de boulettes, de boudins ou encore de palets
B qui, non seulement peut être simplement et rapidement cuit ou réchauffé par un consommateur
(typiquement dépourvu de compétences culinaires particulières), mais présente en outre
des propriétés organoleptiques améliorées, tant avant qu'après cuisson ou réchauffage.
Le nouveau procédé et une nouvelle installation de fabrication proposés sont avantageusement
de conception et de mise en œuvre relativement simples. Ils permettent la fabrication
dudit produit alimentaire à cadence élevée, en particulier dans un contexte industriel,
et qui plus est à coûts maîtrisés, et avec l'encombrement matériel particulièrement
bien maîtrisé. Par ailleurs, le nouveau procédé et la nouvelle installation proposés
permettent avantageusement la fabrication d'un produit alimentaire qui conserve longtemps
d'excellentes qualités, tant organoleptiques que bactériologiques, avant sa cuisson
ou son réchauffage.
POSSIBILITE D'APPLICATION INDUSTRIELLE
[0099] L'invention trouve son application dans la conception de procédés et installations
de fabrication de produits alimentaires sous forme de boulettes, de boudins et / ou
encore de palets, et plus spécifiquement d'un produit alimentaire destiné à être réchauffé
ou cuit avant d'être consommé, ainsi que dans le domaine de la fabrication de tels
produits alimentaires.