[0001] Lève-glace, notamment pour véhicules automobiles.-La présente invention concerne
les lève-glaces notamment pour véhicules automobiles, du type comprenant un support
de glace coulissant essentiellement en translation rectiligne, des organes de guidage
et des organes d'actionnement de ce support.
[0002] L'invention a pour but de fournir un lève-glace- particulièrement fiable, simple,
léger, peu encombrant et qui soit doué d'un bon rendement.
[0003] A cet effet, l'invention a pour objet un lève-glace du type précité, caractérisé
en ce que les organes d'actionnement comprennent une crémaillère en U qui est articulée
dans la région du sommet du U sur ledit support par une broche, un pignon moteur à
axe fixe en prise avec la crémaillère, et un pivot fixé reçu dans une rainure longitudinale
de cette crémaillère.
[0004] Dahs un premier mode de réalisation de l'invention, la denture de la crémaillère
comporte deux parties rectilignes et parallèles reliées par un demi-cercle, la broche
passant par le centre de ce demi-cercle et les axes du pivot et du demi-cercle étant
confondus lorsque le pignon attaque ce demi-cercle.
[0005] Dans ce cas, de préférence, pour éviter une interruption momentanée à mi-course du
déplacement du support de glace, la crémaillère porte un organe semi-circulaire qui
est superposé à sa partie semi-circulaire, possède la même circonférence utile et
coopère sans glissement avec une piste de rouleme
Dtpa- rallèle à la direction de déplacement dudit support et solidaire de celui-ci,
la broche d'articulation de la crémaillère sur ce support traversant une fente de
ce dernier parallèle à la piste de roulement.
[0006] Dans un autre mode de réalisation, qui permet de façon plus simple d'éviter une interruption
momentanée à mi-course du déplacement de l'élément support, le pivot est déporté latéralement,
du côté opposé au pignon, par rapport à la trajectoire de la broche, la denture de
la crémaillère Comportant deux branches à faible courbure, disposées de part et d'autre
de la rainure, et une région de sommet, à forte courbure, raccordée aux deux branches
et adjacente à l'articulation.
[0007] Grâce à cette disposition, si l'on suppose que le support de glace occupe initialement
l'une de ses positions extrêmes, la crémaillère est astreinte, sous l'action du pignon
moteur, à subir simultanément un mouvement continu de translation, assurant la course
de levée ou de descente de la glace, et un mouvement, également continu, de rotation,
au cours duquel la coulisse subit un retournement, qui autorise un faible encombrement
pour l'ensemble du mécanisme. L'ensemble de la denture est en fait défini par une
courbe primitive continue qui n'est autre que l'enveloppe du cercle primitif du pignon
moteur dans son mouvement relatif par rapport à la crémaillère. Cette courbe peut
être obtenue soit par un tracé géométrique, soit point par point à partir de coordonnées
cartésiennes paramétriques, établies en prenant pour axes de coordonnées l'axe longitudinal
de symétrie de la crémaillère et un axe perpendiculaire au précédent passant par le
centre de l'articulation de cette crémaillère sur le support de glace, le paramètre
étant la distance qui sépare du centre de l'articulation l'axe perpendiculaire à la
direction de translation, passant par le centre du pignon moteur et par le centre
du pivot de guidage.
[0008] Dans cette variante, le mouvement décrit par le support de glace n'est pas rigoureusement
uniforme, mais la variation de la vitesse de translation pour une vitesse uniforme
du pignon moteur peut être rendue inférieure à 15%, ce qui est tout à fait satisfaisant
du fait que cette variation est progressive.
[0009] Les deux modes de réalisation décrits ci- dessus permettent de prévoir un grand nombre
de dents sur la crémaillère pour une course donnée de la glace. Il s'ensuit que l'on
peut donner au pignon moteur un nombre de dents plus élevé, ce qui permet de réduire
la charge sur chaque dent tout en obtenant un meilleur engrènement. Le couple moteur
peut donc être relativement faible, ce qui est une source d'économie dans le cas d'un
entraînement par moteur électrique.
[0010] Les moyens de guidage du support de glace peuvent être constitués de façon classique,
par un curseur qui est fixé ou formé sur le support de glace et qui coulisse le long
d'un rail fixe.
[0011] Dans certains cas, par exemple s'il s'agit d'un lève-glace pour une porte arrière
de voiture automobile, dans laquelle la glace est particulièrement bien guidée, il
est possible de supprimer le curseur et le rail et d'obtenir un guidage sans défaut
par le seul effet des glissières latérales parallèles dans lesquelles coulissent les
bords correspondants de la glace. Le montage est alors tel que l'axe de l'articulation
de la crémaillère passe par la verticale issue du centre de gravité de la glace.
[0012] Il est également possible de supprimer le curseur et le rail même dans le cas où
la glace est mal guidée dans ses glissières, en dédoublant les organes d'actionnement
et en les disposant de façon à peu près symétrique par rapport à un axe passant approximativement
par le centre de gravité de la glace. Le montage comprend alors deux pignons moteurs
et deux crémaillères dont les articulations sont espacées l'une de l'autre sur le
support, qui peut alors être constitué par une simple barre. Comme dans le cas des
lève-glaces à bras divergents, des forces égales sont donc appliquées sur le support
de glace en deux points disposés symétriquement.
[0013] La suppression du curseur permet évidemment de réduire davantage l'encombrement,
ou d'augmenter la course utile pour un même encombrement.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de l' invention ressortiront de la description
qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif et en regard des dessins annexés,
sur lesquels:
la Fig.1 est une vue schématique en plan illustrant le principe d'un premier mode
de réalisation de lève-glace suivant l'invention;
la Fig.2 est une vue analogue illustrant le principe d'un second mode de réalisation
de lève-glace suivant l'invention;
la Fig.3 est une vue en perspective éclatée d'un lève-glace fonctionnant suivant le
principe illustré à la Fig.2;
la Fig.4 est une vue en coupe horizontale du lève-glace de la Fig.3, la crémaillère
étant en cours de pivotement;
la Fig.5 est une vue schématique d'un troisième mode de réalisation de lève-glace
conforme à l'invention;
la Fig.6 est une vue en élévation d'un lève-glace analogue à celui de la Fig.5, appliqué
à une porte et à une glace galbées et comportant un curseur et un rail de guidage;
les Fig.7 et 8 sont des vues en coupe suivant les lignes 7-7 et 8-8 de la Fig.6;
la Fig.9 est une vue en coupe verticale transversale d'une porte équipée du lève-glace
de la Fig.6;
la Fig.10 est une vue en élévation d'un lève-glace suivant l'invention sans curseur
de guidage, à double crémaillère;
la Fig.11 est une vue en élévation d'un lève-glace suivant l'invention sans curseur
de guidage, à simple crémaillère.
[0015] Le lève-glace représenté à la Fig.1 comporte trois éléments fixés sur un panneau
de porte 1 de véhicule automobile muni de deux coulisses de glace verticales (non
représentées): un rail de guidage 2, un moteur électrique 3 et un pivot 4. Il comporte
en outre un curseur porte-glace 5 guidé le long du rail 2, et une crémaillère 6 d'actionnement
du curseur.
[0016] On supposera que le panneau de porte 1 est plan et vertical. Le rail 2 est vertical
et est constitué par un profilé en L dont une branche 2
8 est parallèle au panneau 1 mais espacée de celui-ci, sa fixation ·se faisant par
exemple au moyen de deux cales d'extrémité 2
c, dont une seule est représentée. L'autre branche 2
b du L, perpendiculaire à la branche 2a, est dirigée du côté opposé au panneau 1 par
rapport à cette dernière.
[0017] Le moteur 3 est pourvu d'un réducteur de vitesse 7 dont l'axe de sortie 8 est perpendiculaire
au panneau de porte 1
o Sur cet axe est calé un pignon 9 d'entraînement pouvant tourner dans les deux sens.
[0018] ·Le pivot_4 est cylindrique; la droite D
1 qui joint son centre au centre du pignon 9 est perpendiculaire au rail 2 en son milieu.
[0019] Le curseur 5 comporte deux parties d'extrémité planes 10 et 11 situées dans le même
plan et percées d'ouvertures 12 pour la fixation sur elles d'un bas de glace (non
représenté). La partie 10 du curseur porte, sur sa face tournée vers le panneau de
porte 1, des patins 13 chevauchant la branche 2
b du rail 2 afin d'assurer le guidage du curseur le long de ce rail. En service, le
curseur est maintenu parallèle au panneau 1 par le bas de glace en raison du guidage
des bords de la glace dont celui-ci est solidaire dans les coulisses de la portière
du véhicule.
[0020] Les parties 10 et 11 du curseur sont réunies par une partie intermédiaire en U constituée
de deux décrochements opposés 14, 15 perpendiculaires au pan- - neau de porte et d'une
partie 16, parallèle à ce dernier, formant support de crémaillère. L'espacement entre
le support 16 et le panneau de porte est au plus égal à celui existant entre ce dernier
et la branche 2a du rail 2.
[0021] La crémaillère 6 comporte une première partie 17 constituée par un profilé rectiligne
dont la section est en Ω et comporte deux branches parallèles qui sont tournées vers
le panneau de porte et ont comme écartement le diamètre du pivot 4. Chacune de ces
branches est raccordée à son extrémité à un rebord denté 18 dirigé vers l'extérieur
et parallèle au panneau 1.
[0022] Le reste 19 de la crémaillère 6 est constitué par un demi-cylindre 20 dont le diamètre
intérieur et la hauteur sont respectivement égaux à la largeur intérieure et à la
hauteur de l'Ω 17; ce demi-cylindre est ouvert vers le bas de porte 1 et présente,
à cette extrémité, un rebord plan 21 denté en forme de demi-couronne de même largeur
que les rebords 18.
[0023] Les parties 17 et 19 de la crémaillère sont accolées, ce qui confère à celle-ci une
denture continue 22 en U et un évidement longitudinal borgne 23. En fait, les parties
17 et 19 n'ont été séparées que pour la commodité de la description, mais la crémaillère
est d'une seule pièce.
[0024] Une broche 24 à tête, par exemple rivetée, articule la crémaillère 6, par le centre
de sa partie semi-circulaire, sur la face de la partie 16 du curseur tournée vers
le panneau 1. La crémaillère peut ainsi pivoter librement par rapport au curseur 5,
parallèlement à lui, en raison du contact permanent entre le fond de l'évidement 23
et la partie 16 du curseur. La droite D
2 joignant les centres du pivot 4 et de la broche 24 lorsque le pignon 9 attaque une
_ partie rectiligne de la denture 22 est parallèle au rail 2.
[0025] Le fonctionnement du lève-glace ainsi décrit est le suivant.
[0026] On supposera le lève-glace dans une position voisine de celle représentée à la Fig.1,
avec le pignon 9 attaquant l'extrémité libre d'une partie rectiligne de la denture
22 et la broche 24 située plus bas que le pivot 4. Ceci correspond à la position basse
extrême de la glace associée.
[0027] On met en marche le moteur 3 de façon à faire tourner le pignon 9 dans le sens f
1. La crémaillère 6, guidée par le pivot 4, monte en entraînant vers le haut le curseur
5, et donc aussi la glace, le long du rail 2.
[0028] Lorsque la broche 24 arrive dans l'alignement du pivot 4, ce dernier se loge dans
le demi-cylindre 20 et le pignon aborde la partie semi-circulaire de la denture 22.
Bien entendu, l'agencement des divers éléments est choisi de façon à permettre cet
alignement
[0029] La rotation du pignon 9 provoque alors le pivotement de la crémaillère autour du
pivot 4, comme représenté en traits mixtes à la Fig.1, sans déplacement du curseur.
Ce pivotement est rendu possible par l'espacement existant entre le rail et le panneau
de porte, qui permet le passage de la crémaillère.
[0030] Lorsque la crémaillère a pivoté de 180°, le pignon 9 aborde de nouveau une partie
rectiligne de la denture 22, à savoir la partie opposée à celle de départ, et la crémaillère
reprend son mouvement uniforme vers le haut, le pivot 4 se déplaçant par rapport à
elle jusqu'au voisinage de son extrémité ouverte.
[0031] Il est bien entendu prévu des butées de fins de course. On comprend que la course
totale du curseur est égale au double de la longueur de la partie 17 de la crémaillère.
L'encombrement en hauteur du lève-glace est donc très réduit, et la course du curseur
peut être égale à la hauteur disponible dans le panneau de porte.
[0032] Le mouvement de descente du curseur s'effectue de la même façon.
[0033] Le lève-glace de la Fig.2 est identique pour l'essentiel à celui de la Fig.1, à la
différence près que la broche 24 traverse non plus un trou circulaire de la partie
16 du curseur, mais une fente 25 parallèle au rail 2 et dont la longueur égale ou,
en variante, supérieure au développement utile.du demi-cercle denté de la crémaillère
augmenté du diamètre de la broche 24. Par ailleurs, cette dernière sert à fixer à
la crémaillère un secteur denté 26 semi-circulaire qui se superpose exactement au
demi-cercle denté de la crémaillère. Dans l'exemple représenté, la partie 16 du curseur
est située entre ce demi-cercle et le secteur 26.
[0034] Tout moyen approprié, par exemple un méplat (non représenté) de la broche 24, peut
servir à immobiliser en rotation le secteur 26 par rapport à la crémaillère. Ce secteur
26 est en prise permanente avec une crémaillère secondaire 27 de longueur utile au
moins égale au développement de ce secteur qui est fixée sur la partie 16 du curseur
et s'étend parallèlement au rail 2.
[0035] Ce lève-glace fonctionne dans l'ensemble de la même façon que celui de la Fig.1.
Cependant, si l'on considère la course de montée du curseur, lorsque le pignon 9 attaque
le demi-cercle de la crémaillère et la fait pivoter de 180°, le secteur 26 tourne
en même temps autour du même axe, qui est l'axe du pivot 4, ce qui déplace la crémaillère
secondaire 27, et donc le curseur, à la même vitesse et dans le même sens que lorsque
le pignon 9 engrenait avec la partie rectiligne de la denture 22. Il y a ainsi roulement
sans glissement du secteur 26 sur la crémaillère 27, et simultanément déplacement
relatif de la broche 24 de l'extrémité supérieure à l'extrémité inférieure de la fente
25. Lorsque la crémaillère a pivoté de 180°, elle est poussée vers le haut comme dans
l'exemple de la Fig.1. Ainsi, le secteur 26 prend le relais de la crémaillère 6 entre
les deux phases actives de celle-ci, et la vitesse du curseur est uniformément continue
sur toute la course de montée ou de descente.
[0036] L'avantage du lève-glace de la Fig.2 consiste en ce que, au prix d'une complication
mineure, l'arrêt momentané du curseur pendant la rotation de la crémaillère est supprimé,
ce qui est plus rationnel et plus rapide et évite un gaspillage d'énergie. De plus,
la course du curseur est augmentée du développement du demi-cercle denté; pour une
course donnée, on peut donc encore réduire la longueur de la crémaillère et donc l'encombrement
du lève-glace.
[0037] Les Fig.3 et 4 montrent une réalisation pratique de lève-glace réalisé suivant le
principe de la Fig.2. On y retrouve les mêmes éléments, qui ne seront donc pas décrits
de nouveau en détail.
Il est prévu une platine de support 28 pouvant être fixée par des vis 29 au panneau
de porte (non représenté). Du côté de celui-ci, la platine porte le moteur 3; le pignon
9 est reçu dans un carter cylindrique 30 qui fait saillie sur l'autre face de la platine
et présente une lumière latérale 31.
[0038] Du même côté que le carter 30 font saillie d'une part deux crevés 32 en L sur lesquels
est soudé le rail 2, d'autre part le pivot 4, qui présente un rebord annulaire 33
à sa base.
[0039] La partie centrale 16 en relief du curseur 5 est à peu près parallèlépipèdique, et
la crémaillère secondaire 27 en est venue de matière.
[0040] La crémaillère 6 diffère de celle de la Fig.2 en ce que son évidement longitudinal
23 est plus profond à son extrémité borgne. A cet endroit, un crevé 34 permet de bloquer
en rotation une roue dentée 35 jouant le rôle du secteur 26 de la Fig.2.
[0041] On a représenté aux Fig.3 et 4 le bas de glace 36 qui porte la glace 37 à manoeuvrer
et dont deux tiges filetées 38 traversent les lumières 12 du curseur et sont fixées
par des écrous 39.
[0042] La Fig.4 montre clairement la disposition relative des divers éléments du lève-glace
à l'état assemblé: la denture 22 de la crémaillère pénètre dans la fenêtre 31 du carter
30 pour engrener avec le pignon 9, et son rebord denté est en contact avec le rebord
33 du pivot 4. La partie de plus grande épaisseur de l'évidement 23 de la crémaillère
permet la superposition de la tête de la broche 24 et du pivot 4 pendant la rotation
de 180° de la crémaillère.
[0043] Le relief 16 du curseur ne sert qu'à recevoir l'autre tête de la broche 24. En effet,
la disposition du rail 2 du même côté du pivot 4 que le pignon 9 a pour résultat que
la crémaillère tourne dans la direction opposée au rail; celui-ci ne risque donc pas
de la gêner, et il n'est pas nécessaire de faire évoluer la crémaillère dans un plan
différent de celui de la branche 2a du rail. L'ensemble peut donc être de moindre
épaisseur, ce qui est avantageux pour son logement dans l'espace réduit d'un bas de
porte'.
[0044] Il est à noter que la présence de la platine 28 permet d'obtenir un ensemble compact
facile à poser et à emballer pour le transport et le stockage.
[0045] Il est clair que, dans les différents modes de réalisation, le pignon 9 peut être
actionné par une manivelle. Cependant, le rail de guidage doit être en pratique au
moins voisin du centre de gravité de la glace, et, pour éviter des risques de coincement
du curseur, le pivot 4 doit être proche du rail. Ceci limite la distance possible
entre le rail et l'axe du pignon 9. Or, le plus souvent, la position de la manivelle
doit être proche de l'avant de la portière pour la commodité de manoeuvre. Il faut
alors prévoir des organes de transmission entre cette manivelle et le pignon 9, ce
qui complique le lève-glace. Bien entendu, ces inconvénients n'existent pas avec un
entraînement motorisé, puisque le moteur 3 peut être disposé n'importe où dans le
panneau de porte. C'est pourquoi l'invention est particulièrement adaptée à ce cas.
[0046] Les lève-glaces de l'invention peuvent facilement s'adapter au cas de portières et
de glaces galbées. Il suffit de cintrer le rail 2 et la crémaillère 6, ce qui ne gêne
en rien les mouvements et le pivotement de celle-ci. Ce pivotement peut en particulier
s'effectuer alors dans le galbe de la glace, là où l'espace libre a la plus forte
épaisseur.
[0047] Le lève-glace des Fig.3 et 4 est essentiellement métallique, le curseur 5, la crémaillère
6 et la platine 28 étant en tôle emboutie. Cependant, le faible couple de manoeuvre
que le pignon 9 doit exercer sur la crémaillère 6 ouvre la possibilité de prévoir
des dentures plus économiques en matière plastique, celles des deux crémaillères et
du pignon ayant alors une plus grande épaisseur, ce qui est possible sans augmenter
l'épaisseur de l'ensemble, comme on le voit à la Fig.4. A son tour, cette possibilité
permet d'envisager des dentures hélicoïdales plus précises, car de telles dentures
sont trop coûteuses à ménager dans des pièces métalliques.
[0048] A la Fig.5, qui représente schématiquement un autre lève-glace suivant l'invention
on supposera que tous les éléments géométriques utiles à la description sont projetés
dans le plan du dessin. Le lève-glace comporte un support de glace constitué par un
curseur 41 monté coulissant sur un rail vertical fixe 42 et sur lequel est articulé
au moyen d'un axe 43 l'une des extrémités d'une coulisse ou crémaillère 44 dans la
rainure 46 de laquelle est engagé un pion, ou pivot, de guidage 47 qui est fixe et
dont le centre est situé.sur une droite D
1 qui est perpendiculaire à la droite D
2 représentant la trajectoire verticale de translation du centre 0 de l'articulation
43 de la coulisse. La droite D
1 passe par le centre d'un pignon 48 qui est entraîné en rotation par un moteur électrique
49, et engrené avec une denture 51 formée sur la coulisse 44. Le pion de guidage 47
est déporté latéralement du côté opposé au pignon 48 par rapport à la droite D
2, qui est elle-même située à l'extérieur du cercle primitif A de rayon R du pignon
48, à une distance a de ce cercle. La distance séparant de D
2 le centre W du pion 47 est égale à d.
[0049] Pour assurer un engrènement correct entre la coulisse dentée 44 et le pignon 48 dans
toutes les positions du curseur 41, la courbe primitive B de la denture 51 de la coulisse
doit coïncider avec l'enveloppe du cercle primitif A dans le mouvement relatif du
pignon 48 par rapport à la coulisse. Cette courbe symétrique par rapport à la droite
wo, et qui peut être obtenue par un tracé géométrique, est définie en coordonnées
cartésiennes, rapportées à l'axe Ox coincidant avec l'axe de symétrie de la coulisse
et à l'axe Oy perpendiculaire au précédent par les équations paramétriques suivantes:


dans lesquelles le paramétre h est la distance qui sépare de la droite D le centre
0 de l'articulation 43 reliant la coulisse au curseur.
[0050] La denture 51 ainsi définie comporte deux branches 52, 53 disposées de part et d'autre
de la rainure 46 et une région de sommet 54 qui se raccorde aux deux branches. Il
s'agit donc d'une courbe en U .. ou en épingle-à cheveux.
[0051] Dans la position représentée en trait plein le curseur 41 occupe sa position extrême
inférieure, correspondant à la pleine ouverture de la glace et à la valeur -h
m du paramètre h. A partir de cette position le curseur 41 peut passer dans l'autre
position extrême, non représentée, en principe symétrique de la première, correspondant
à la fermeture de la glace et à la valeur +h
m du paramètre, sous l'effet de l'entraînement en un mouvement simultané de translation
et de rotation de la coulisse 44 dû à la rotation du pignon 48 engrenant successivement
avec la branche 52, l'arc de sommet 54 et la branche 53 de la denture 51. Dans la
position de mi-course, représentée en trait interrompu, l'axe Ox de la coulisse coïncide
avec la droite D
1 (h=o) et le pion de guidage 47 se trouve en butée à l'extrémité 46a de la rainure
46 qui est adjacente au sommet de la denture 51. L'autre extrémité 46b de la rainure
est également fermée, définissant ainsi les positions de fin de course du curseur.
[0052] Dans un exemple de réalisation les valeurs suivantes ont été adoptées pour les grandeurs
utilisées dans les équations précédentes :



d'où il ressort que, comme le montre la Fig.5, l'articulation 43 de la coulisse se
trouve à proximité immédiate du sommet de la denture de coulisse 51, la distance entre
le centre 0 et le sommet de la courbe B étant égale à a.
[0053] Si l'on-désigne par v
o la vitesse tangentielle du pignon moteur 48, la vitesse v de translation du curseur
est donnée par la relation suivante :

[0054] Si v
0 est constant v ne l'est pas, mais la variation maximale de v est de l'ordre de 13%
seulement, de sorte qu'on peut admettre que le mouvement du curseur et par conséquent
celui de la glace est pratiquement uniforme.
[0055] Aux Fig.6 à 9, le rail de guidage 42 est fixé en 56 et 57 sur un panneau de porte
galbé 58 et est lui-même légèrement cintré dans le plan transversal de la Fig.9. Sur
le curseur 41 qui coulisse le long du rail par l'intermédiaire de patins 59 sont formées
des ouvertures 61 pour le passage de vis 62 assurant la fixation du bas de glace 63
sur lequel est montée une glace galbée 64 qui a un contact glissant étanche avec des
éléments 66 prévus à l'extrémité supérieure du bas de porte 67. Le rail 42 est, dans
le plan principal du panneau de porte, situé au droit du pignon moteur 48 qui est
logé dans une cavité circulaire 65 formée par emboutissage dans une platine 68 solidarisée
avec la face 67a du bas de porte et qui supporte également le pion de guidage 47,
retenu par un riyetage 47a, et le moto-réducteur électrique d'entraînement 49 (Fig.7
et 9). Le flanc de la cavité 65 est découpé en 65a pour permettre le passage de la
denture de coulisse 51. On notera que la Fig.7 correspond à la position de mi-course
de la coulisse, pour laquelle l'axe de symétrie de cette dernière coïncide avec la
droite D
1, le curseur 41 étant alors superposé à la platine 68.
[0056] La coulisse dentée 44, elle-même cintrée (Fig. 7), a une section en oméga (Fig.8)
dont les flancs 69 et le fond 71 définissent la rainure 46. La denture 51 est formée
sur le bord des ailes planes 72, 73, du profil en oméga et sur une zone arquée 74
raccordant les ailes l'une à l'autre dans la région de sommet. Sur la face externe
d'une partie surélevée 71a du fond 71 est fixée par soudure en 77 une plaquette 76
qui comporte une partie cylindrique 78 formant coussinet située au-delà de l'extrémité
46a de la rainure 46, et dans laquelle est engagé l'axe d'articulation 43 fixé à l'une
de ses extrémités par un rivetàge 43a sur une partie plane 79 du curseur 41 formée
dans un crevé 80 de ce dernier dont le contour de découpe comporte une partie rectiligne
80a et une partie circulaire 80b.
[0057] Dans le lève-glace de la Fig.10, supposé lui aussi appliqué à une porte galbée, le
curseur et le rail de guidage sont supprimés en raison de l'autoguidage obtenu grâce
au fait que les organes d'action-' nement sont dédoublés et disposés symétriquement
par rapport à l'axe X-X qui passe approximativement par le centre de gravité de la
glace. Il est prévu deux pignons moteurs 48 entraînés en synchronisme par le moteur
49 et en prise avec les coulisses dentées 44 qui sont articulées en 43 sur le support
de glace constitué par une simple barre 81.
[0058] La géométrie d'une porte particulière peut rendre nécessaire une disposition qui
s'écarte légèrement du schéma rigoureusement symétrique de la Fig. 10. Dans tous les
cas le montage est tel que le support de glace est attaqué en deux points espacés
dans des conditions qui assurent à la glace un mouvement sans risque de coincement.
[0059] Dans l'exemple de la Fig.11 le lève-glace est supposé utilisé pour la commande d'une
glace 80, plane ou galbée, dont les bords coulissent dans des glissières parallèles
82. La qualité du guidage ainsi obtenu est considérée suffisante pour se dispenser
ici encore de curseur et de rail, bien que le lève-glace comporte comme à la Fig.6
un seul pignon moteur 48 et une seule coulisse 44, dont l'articulation 43 a une trajectoire
D
2 passant approximativement par 10 centre de gravité de la glace. Le porte-glace est
constitué par une ferrure 84 à laquelle est fixé le bas de glace 85. La coulisse est
représentée dans sa position haute extrême. Des positions intermédiaires sont indiquées
en traits interrompus.
.1.- Lève-glace, du type comprenant un support de glace coulissant essentiellement
en translation rectiligne, des organes de guidage et des organes d'actionnement de
ce support, caractérisé en ce que les organes d'actionnement comprennent une crémaillère
(6, 44) en U qui est articulée dans la région du sommet du U sur ledit support (5-36,
41, 81, 84-85) par une broche (24, 43), un pignon moteur (9, 48) à axe fixe en prise
avec la crémaillère, et un pivot fixe (4, 47) reçu dans une rainure longitudinale
(23, 46) de cette crémaillère.
2.- Lève-glace suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la droite (D1) joignant, en plan, le centre du pivot (4, 47) à celui du pignon (9, 48) est perpendiculaire
à la direction (D2) du déplacement du support de glace (5-36, 41, 81, 84-85).
3.- Lève-glace suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la crémaillère
(6, 44) a, en section transversale, une forme de guidage définissant ladite rainure
longitudinale (23, 46)_cette dernière étant borgne du côté du sommet (21, 54) du U
de façon à constituer une butée pour le pivot (4, 47) lorsque le pignon (9, 48) attaque
la région du sommet du U.
4.- Lève-glace suivant la revendication 3, caractérisé en ce que la forme de guidage
est en Ω.
5.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce
que la denture de la crémaillère (6) comporte deux parties rectilignes et parallèles
(18) reliées par un demi-cercle (21), la broche (24) passant par le centre de ce demi-cercle
et les axes du pivot (4) et du demi-cercle (21) étant confondus lorsque le pignon
attaque ce demi-cercle.
6.- Lève-glace suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la crémaillère (6)
porte un organe semi-circulaire (26, 35) qui est superposé à sa partie semi-circulaire
(21), possède la même circonférence utile et coopère sans glissement avec une piste
de roulement (27) parallèle à la direction de déplacement du support de glace (5-36)
et solidaire de celui-ci, la broche (24) d'articulation de la crémaillère sur ce support
traversant une fente (25) de ce dernier parallèle à la piste de roulement.
7.- Lève-glace suivant la revendication 6, caractérisé en ce que l'organe semi-circulaire
(26, 35) et la piste (27) sont dentés.
8.- Lève-glace suivant l'une des revendication 4 à 7, caractérisé en ce que la partie
de l'évide- ment longitudinal (23) adjacente au demi-cercle (21) est plus profonde
pour permettre l'alignement axial du pivot (4) et de la tête de la broche d'articulation
(24) de la crémaillère (6).
9.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce
que la broche d'articulation (24) est fixée par rivetage à la crémaillère.
10.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en
ce que le pivot (47) est déporté latéralement, du côté opposé au pignon, par rapport
à la trajectoire (D2) de la broche (43), la denture (51) de la crémaillère comportant deux branches (52,
53) à faible courbure, disposées de part et d'autre de la rainure (46), et une région
de-sommet (54), à forte courbure, raccordée aux deux branches et adjacente à l'articulation
(43)..
.. 11.- Lève-glace suivant la revendication 10, caractérisé en.ce que dans un système
de coordonnées cartésiennes (x, y) dont les axes sont l'axe de symétrie (Ox) de la
crémaillère (44) et un axe perpendiculaire (0y), la courbe enveloppe (B) est définie
par les équations paramétriques suivantes :


dans laquelle :
- R est le rayon du cercle primitif (A)
- a est la distance du cercle primitif (A) à la trajectoire (D2) du centre (0) de l'articulation (43)
- d est la distance du centre (w) du pion (47) à la droite (D2)
- le paramètre h est la distance du point (0) à la droite (D1).
12.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en
ce que l'extrémité (46b) de la rainure (46) qui est opposée à la broche (43) est fermée,
de manière à constituer une butée de fin de course.
13.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en
ce que les organes d'actionnement sont dédoublés et sont disposés à peu près symétriquement
par rapport à un axe (X-X) qui définit la direction de translation.
14.- Lève-glace suivant la revendication 13, caractérisé en ce que les organes d'actionnement
comprennent deux pignons moteurs (48) et deux crémaillères (44) dont les articulations
(43) sur le support de glace (81) sont espacées.
15•- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en
ce que les moyens de guidage sont constitués par les glissières parallèles (82) dans
lesquelles coulissent les bords latéraux de la glace, l'axe (0) de la broche d'articulation
(43) de la crémaillère (44) passant par la verticale issue du centre de gravité de
la glacé.
16.- Lève-glace suivant l'une des revendications 10 à 15, caractérisé en ce que sur
le fond (71a) de la rainure (46) de la crémaillère (44) est fixée une plaquette (76)
comportant une partie (78), située au-delà de l'extrémité (46a) de la rainure voisine
du sommet du U, par l'intermédiaire de laquelle est réalisée la liaison articulée
(43) entre la crémaillère et le support de glace (41, 81, 84).
17.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en
ce que la surface contenant la denture de la crémaillère (44) est cintrée selon le
rayon du galbe éventuel de la glace mesuré dans la direction (D2) de déplacement du support de glace (41, 81, 84).
18.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en
ce que le pignon (9, 48) est entraîné par un moteur électrique (3, 49).
19.- Lève-glace suivant l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en
ce que le support de glace comprend un curseur (5, 41, 84) guidé par un rail (2, 42),
et en ce que le pignon (9, 48), le pivot (4, 47) et le rail sont portés par une platine
commune (28, 68) munie de moyens de fixation (29) sur un panneau (1, 58) de portière
d'automobile.