[0001] L'invention est relative à une chaine pour la fabrication d'éléments en béton (non
armé, armé, ou précontraint) tels que pieux, poteaux notamment pour lignes électriques,
dalles, poutres, panneaux, bordures, du genre de celles qui comprennent des moyens
de coulage et de compactage du béton dans des moules ; un circuit pour le durcissement
des éléments en béton qui viennent d'être moulés, et des moyens pour l'évacuation
des éléments durcis.
[0002] On connait deux groupes principaux de chaines de fabrication de ce genre : l'un qui
utilise le démoulage immédiat et l'autre qui assure le durcissement du béton. dans
les moules.
[0003] Les chaines de fabrication du premier groupe avec démoulage immédiat, comportent,
dans leur circuit de durcissement, des installations de chauffage, à chambres étagées,
qui nécessitent une dépense d'énergie relativement importante pour assurer d'une part,
les conditions d'humidité et de température souhaitée et d' autre part, le cheminement
des éléments en béton entre l'entrée et la sortie du circuit de durcissement.
[0004] Les chaines de fabrication appartenant au deuxième groupe, avec durcissement du béton
dans les moules, nécessitent des moyens de levage et de manutention importants pour
le déplacement des moules entre les poste de travail, ainsi qu'une dépense d'énergie
relativement importante pour le déplacement de ces moules remplis,sur une partie de
leur trajet, par les éléments en béton.
[0005] En outre, pour les chaines de fabrication appartenant au deux groupes, il existe
un pourcentage de rebuts non négligeable, dû, notamment, aux incidents de durcissement,
et, d'une manière générale, la qualité des produits finis est moyenne. En outre, la
diversification de la production de telles chaines de fabrication est difficile à
réaliser.
[0006] L'invention a pour but, surtout, de fournir une chaine de fabrication d'éléments
en béton qui réponde mieux que jusqu'à présent aux diverses exigences de la pratique
et notamment telle qu'elle ne présente plus ou à un degré moindre les inconvénients
rappelés ci-desus et qui permette de produire une gamme étendue d'éléments en béton,
même de grand gabarit,en satisfaisant mieux aux diverses exigences de coût de revient,
de productivité et de qualité.
[0007] Selon l'invention, une chaine pour la fabrication d'éléments en béton du genre défini
précédemment est caractérisée par le fait qu'elle comprend une chaine de flotteurs
propres à être déplacés dans une cuve à liquide (notamment eau ou huile) et des moyens
pour placer les éléments en béton qui viennent d'être coulés, sur lesdits flotteurs,
lesquels flotteurs en se déplaçant dans la cuve, transportent les éléments en béton
depuis les moyens de coulage jusqu'aux moyens d'évacuation en faisant passer les éléments
en béton à travers le circuit de durcissement, des moyens étant prévus pour ramener
les flotteurs aux moyens de coulage du béton.
[0008] Selon une première possibilité, la cuve à liquide est agencée de telle sorte que
le circuit suivi par les flotteurs dans cette cuve soit un circuit ouvert compris
entre les moyens de coulage du béton et les moyens d'évacuation, et les moyens pour
ramener les flotteurs aux moyens de coulage sont constitués par des moyens de manutention
tels que notamment ponts roulants, grues ou palans.
[0009] Selon une autre possibilité, la cuve à liquide est agencée de manière que le circuit
suivi par les flotteurs soit un circuit bouclé, passant par les moyens de coulage
et les moyens d'évacuation, les moyens pour ramener les flotteurs aux moyens de coulage
étant constitués par une partie de la cuve elle-même.
[0010] Le circuit peut être bouclé dans un plan horizontal, la cuve ayant alors deux compartiments
adjacents dans lesquels les flotteurs se déplacent en sens inverse.
[0011] Le circuit peut être bouclé dans un plan vertical, la cuve ayant un seul compartiment
et les trajets, en sens inverses,effectués par les flotteurs entre les moyens de coulage
et les moyens d'évacuation ou inversement, étant superposés.
[0012] Le déplacement des flotteurs dans la cuve peut s'effectuer, notamment par flottement,
de manière telle que les éléments restent au-dessus du niveau du liquide, le circuit
de durcissement étant constitué par au moins une partie de la cuve, notamment équipée
de moyens de chauffage appropriés pour un durcisseirient accéléré.
[0013] Selon une variante, les flotteurs, pour une partie au moins de leur déplacement correspondant
à la traversée du circuit de durcissement, sont immergés avec les éléments en béton
qu'il.s supportent, dans le liquide de la cuve; ce liquide est progressivement chauffé
le long de la cuve.
[0014] Avantageusement, les flotteurs ont un volume déterminé en fonction de leur poids
et du poids des éléments en béton à transporter, les plus lourds et les plus légers,
de telle sorte que pendant la flottaison ou l'immersion des flotteurs dans le liquide
de la cuve, la force gravitationnelle due aux produits les plus lourds soit égale
à la force ascendante obtenue avec les produits les plus légers.
[0015] Lorsque les moyens de coulage et de compactage du béton sont agencés pour assurer
un démoulage des éléments immédiatement après leur coulage, les flotteurs sont formés
par des "planches-flotteurs" sur lesquelles les éléments nus sont déposés lors du
démoulage immédiat.
[0016] Lorsque les éléments en béton restent dans les moules pendant le durcissement, les
flotteurs sont formés par des"flotteurs porteurs -moules" sur lesquels sont fixés
les moules, et ces "flotteurs porteurs-moules" se déplacent suivant un circuit bouclé
de manière à faire passer les moules non seulement à travers le circuit de durcissement,
mais aussi à travers les différents postes de travail (coulage du béton, démoulage,
nettoyage des moules).
[0017] La capacité de flottement des flotteurs peut être modifiée, selon les besoins, soit
à l'aide d'un poids, soit en modifiant leur équilibre par introduction à l'intérieur
des,ou évacuation hors des,flotteurs d'un liquide, notamment le liquide de la cuve.
[0018] La cuve à liquide peut être enterrée, semi- enterrée ou aérienne ; elle est construite
de manière à assurer d'une part une bonne étanchéité et, d'autre part, une isolation
thermique efficace lorsqu'on utilise des moyens de chauffage pour le durcissement
accéléré du béton.
[0019] Grâce à la chaine à flotteurs, le déplacement. des éléments en béton à travers le
circuit de durcissement est effectué avec une consommation minimale d'énergie ; l'enceinte
fermée constituée par la cuve à liquide permet de réduire au minimum les pertes d'énergie
thermique dans le cas d'un circuit de durcissement accéléré avec moyens de chauffage
à l'intérieur de la cuve.
[0020] D'autres avantages de l'invention apparaitront mieux à l'aide de la description détaillée
donnée ci-après avec référence aux dessins ci-annexés, mais qui n'est nullement limitative.
[0021] La figure 1, de ces dessins, est une coupe longitudinale schématique d'une chaine
pour la fabrication d'éléments en béton, avec démoulage immédiat à l'aide d'un dispositif
de basculement à 180°, dans laquelle le déplacement des flotteurs est assuré par flottement
tout au long de la cuve à liquide, selon l'invention.
[0022] La figure 2 montre, à plus grande échelle, les moyens de coulage du béton et de démoulage
de la chaine de fabrication de la figure 1.
[0023] La figure 3 est une coupe longitudinale schématique d'une chaine de fabrication,
avec démoulage immédiat à l'aide d'un dispositif de basculement à 90°, dans laquelle
le déplacement des flotteurs est d'abord effectué par flottement pendant la période
depréprise du béton, et ensuite par immersion dans le liquide de la cuve.
[0024] La figure 4 montre, à plus grande échelle les moyens de coulage du béton et de démoulage
de la chaine de la figure 2, adaptés à la fabrication de poteaux électriques.
[0025] La figure 5 est une coupe longitudinale schématique d'une chaine de fabrication à
démoulage immédiat, dans laquelle les éléments.en béton non armé, sont posés directement
sur les flotteurs, ces derniers décrivant, dans la cuve, un circuit en boucle fermée
dans le plan vertical avec flottement dans le sens aller et immersion dans le liquide
pour le retour.
[0026] La figure 6 est une coupe transversale suivant I-I, fig. 5.
[0027] La figure 7 est une vue en plan avec parties arrachée
sd'une chaine de fabrication dans laquelle le durcissement des éléments en béton s'effectue
dans les moules, le déplacement des flotteurs s'effectuant suivant un circuit bouclé
dans un plan horizontal, la cuve à liquide ayant deux compartiments adjacents, le
déplacement s'effectuant par flottement dans un premier compartiment de la cuve et
par immersion dans le liquide pour le compartiment adjacent.
[0028] La figure 8 est une coupe transversale suivant I-I, fig. 7.
[0029] La figure 9 est une coupe transversale illustrant le montage de la chaine de fabrication
des figures 7 et 8 dans une coque flottante d'un bateau.
[0030] La figure 10 est une vue en perspective, avec partie coupée, d'une "planche-flotteur"
formée par une enveloppe remplie d'une matière, notamment hydrophobe.
[0031] La figure 11 montre, semblablement à la figure 10, une "planche flotteur" réalisée
principalement à l'aide de profils creux.
[0032] La figure 12 montre, semblablement à la figure 10, une "planche flotteur" réalisée
principalement à l'aide d'un tube.
[0033] La figure 13, enfin, est une coupe transversale d'un flotteur porteur-moule réalisé
à l'aide de plusieurs tubes.
[0034] En se reportant aux dessins, on peut voir plusieurs types de chaines de fabrication
pour une large gamme d'éléments ou produits "p" en béton,non armé, armé ou précontraint.
[0035] Chaque chaine de fabrication d'élémentsen béton comprend:des moyens B de coulage
et de compactage du béton dans les moules ou batteriesde moule
sDl, D2,D4 ; un circuit H pour le durcissement des éléments en béton qui viennent d'être
moulés et des moyens K pour l'évacuation des éléments durcis.
[0036] Selon l'invention, la chaine de fabrication comprend une chaine de flotteurs formée
soit par des planches-flotteurs Al (fig. 1 à 6 et 10 à 12) soit par des flotteurs
supports-moules A2 (fig. 7 à 9 et 13) propres à être déplacés dans une cuve E à liquide
généralement une cuve à eau ou éventuellement à huile ; cette cuve E peut être équipée,
ou non, de moyens de chauffage R pour durcissement accéléré.
[0037] Des moyens C, F, sont prévus pour placer les éléments en béton p, qui viennent d'être
couléssur lesdits flotteurs Al, A2 ; ces flotteurs en se déplaçant dans la cuve E
transportent les éléments en béton pdepuis les moyens de coulage B jusqu'aux moyens
d'évacuation K en faisant passer les éléments en béton à travers le circuit de durcissement
H. Les flotteurs se déplacent tête à tête et/ou côte à côte.
[0038] Des moyens, formés par des moyens de manutention G (fig. 1,3) ou par la cuve E elle-même
(fig. 5 à 8) sont prévus pour ramener les flotteurs Al, A2, aux moyens de coulage
B du béton.
[0039] La cuve à liquide E est agencée selon les modes de réalisation des figures 1 et 3,
de telle sorte que le circuit suivi par les flotteurs Al dans cette cuve soit un circuit
ouvert compris entre les moyens de coulage B et les moyens d'évacuation K ; les moyens
pour ramener les flotteurs Al aux moyens de coulage B sont constitués par des moyens
de manutention G tels que ponts roulants (fig. 1), grues (fig. 3) ou palans.
[0040] Selon le mode de réalisation des figures 7 et 8, la cuve à liquide est agencée de
manière que le circuit suivi par les flotteurs Al, A2, soit un circuit bouclé ou fermé
passant par les moyens de coulage B et les moyens d'évacuation K, les moyens pour
ramener les flotteurs aux moyens de coulage étant constitués par une partie de la
cuve E elle-même.
[0041] Dans le cas de la figure 5, le circuit est bouclé en plan vertical ; la cuve E comporte
un seul compartiment et les trajets effectués par les flotteurs en sens inversessont
superposés.
[0042] Selon le mode de réalisation des figures 7 et 8, le circuit est bouclé dans un plan
horizontal et la cuve E comporte deux compartiments adjacents comme bien visible sur
la figure 8.
[0043] Dans le cas du démoulage immédiat des éléments en béton p, juste après le coulage
du béton, les flotteurs sont constitués par des "planches-flotteurs" Al (fig. 1 à
6 et 10 à 12). Ces planches-flotteurs peuvent être agencées sous forme d'une enveloppe
1 (en tôle, polyester, etc.) ayant la forme d'un parallélépipède, .enveloppe rendue
étanche par soudure, ou notamment par l'injection d'une matière hydrophobe et légère
2 (fig. 10) ; selon une variante, ces"planches-flotteurs" Al sont réalisées à l'aide
d'un ou plusieurs éléments de flottement (fig. 11 et 12) tels que tubes, conduits,
profils creux, etc. liés à un plateau 4 de support des produits ou éléments, par des
pièces d'assemblage 5. Les "planches-flotteurs" Al sont munies sur leur côté de pièces
de guidage 6 (rainures,galets,etc) propres à coopérer avec des rails 42 s'étendant
dans le sens longitudinal de déplacement des flotteurs, sur les parois de la cuve
E ; des pièces tampons 7 sont prévues aux extrémités des planches Al transversales
par rapport à la direction de déplacement.
[0044] Dans certains cas, on peut combiner les deux variantes de réalisation illustrées
notamment par les figures 10 et 11.
[0045] Dans le cas où lès éléments en béton p restent dans les moules, pendant le durcissement,
les flotteurs sont formés par des flotteurs supports moules A2 (fig. 7 à 9 et 13);ils
comportent des éléments 3 de flottement et des pièces semblables à celles décrites
précédemment et désignées par les mêmes références. numériques 2, 5, 6 et 7 ; les
flotteurs A2 comportent, en outre, une ou plusieurs plate-formes 8 de travaillongitudinales
ou transversales; le cas échéant des galets 9 de roulement (fig. 8 et 9) peuvent être
prévus au-dessous des flotteurs A2. Ces flotteurs sont munis de supports de moules
10 montés sur le bâti du flotteur par l'intermédiaire de pièces d'appui 11, notamment
de plots élastiques de manière qu'il soit possible de faire vibrer le support 10 pour
le compactage du béton contenu dans les moules, en filtrant les vibrations vers le
bâti du flotteur. Avantageusement, les moyens de vibration V (fig. 13) schématiquement
représentéssont agencés pour être accrochés, pendant la vibration, au support de moule
10 ; ces moyens de vibration V occupent une position fixe dans la cuve E alors que
les flotteurs A2 et donc les supports 10 se déplacent dans le sens longitudinal ;
des pièces de réception 13 (fig. 13) par exemple formées par des profilés en U sont
prévues sous les supports 10 ; lors de l'avance pas-à-pas d'un flotteur A2, les moyens
de vibration V sont décrochés du support 10 et reposent par des galets rotatifs sur
les pièces 13 ; on comprend que lors de l'avance d'un pas égal à la longueur d'un
flotteur A2, les moyens de vibration V, maintenus fixes dans le sens longitudinal
de la cuve E, notamment par un câble accroché à une extrémité de la cuve, passent
au-dessous du flotteur immédiatement suivant.
[0046] Avantageusement, on calcule le volume des flotteurs Al, A2, en fonction de leur poids
et du poids des produits à fabriquer les plus lourds et les plus légers, de manière
à assurer, pendant l'immersion des flotteurs munis des produits nus, une force gravitationnelle,
obtenue lorsque le flotteur est chargé des produits les plus lourds, dont l'amplitude
est égale à celle de la force ascendante obtenue lorsque le flotteur est chargé des
produits les plus légers ; on assure ainsi un cheminement économique des flotteurs
dans le circuit de durcissement.
[0047] Autrement dit, dans le cas des produits les plus lourds, la poussée d'Archimède ne
compense que partiellement le poids du produit le plus lourd et il subiste une force
gravitationnelle orientée vers le bas ; dans le cas des produits les plus légers,
la poussée d'Archimède est supérieure au poids du produit et il en résulte une force
ascendante.
[0048] Les rails ou glissières de guidage 42 des flotteurs sont ainsi soumis à des efforts
réduits, notamment dans les parties de la cuve où les flotteurs sont totalement immergés.
Des moyens, tels que, par exemple des électrovannes N, commandées à distance, peuvent
être prévus sur les flotteurs pour modifier l'équilibre de ces flotteurs par introduction,
à l'intérieur des flotteurs d'un liquide, notamment le liquide de la cuve ; ces moyens
permettent, également, d'évacuer hors des flotteurs le liquide, par exemple par admission
de gaz comprimé dans le flotteur, pour chasser le liquide.
[0049] Les moyens B de coulage et de compactage du béton (fig. 1 à 4) sont classiques et
comprennent une trémie de distribution, notamment munie d'un tambour 15 de réglage
du débit, d'une règle de finition.
[0050] Les moyens de démoulage et les moyens pour placer les éléments en béton p sur les
flotteurs peuvent comprendre des moyens de basculement C agencés soit pour assurer
un basculement à 180° (fia. 1 et 2) soit un basculement à 90° (fia. 3 et 4).
[0051] Dans le cas du basculement à 180°, les moyens de basculement comprennent un bâti
C1 propre à basculer de 180° autour d'un axe β (fig. 1 et 2). Le bâti C1 est muni
de pièces 17, notamment élastictues, pour l'appui et la fixation des moules Dl. Des
movens,tels qu'un vérin, sont prévus pour commander le basculement du bâti Cl autour
de l'axe β. Un dispositif est, en outre, prévu pour serrer les"planches-flotteurs"
Al contre les moules D1; ce dispositif comprend des bras leviers 18 coudés, articulés
en 18a et munis de deux pièces lonctitudinales de contact 19 propres à appuyer les
planches Al contre les moules; les bras leviers 18 sont liés à um système de vérinsoscil-
lants 20 articulés sur des montants 21 fixés sur le bâti Cl ; les articulations 18a
sont également prévues sur les montants 21.
[0052] Dans le cas d'un basculement à 90°, les moyens de basculement comprennent un bâti
C2 (fig. 3 et 4) utilisé notamment pour la fabrication d'éléments de longueur importante
à section transversale en forme de U ou de T. Ce bâti C2 comporte une ossature 22,
susceptible de tourner autour d'un axe de rotation 23 ; deux vérins 24 sont prévus
pour commander le basculement du bâti C2. Un dispositif est encore prévu pour le serrage
des "planches-flotteurs" Al contre les moules et pour la descente de ces planches
; ce dispositif de serrage et de descente comprend un support longitudinal 25, des
guidages 26 pour les déplacements de ce support 25, et deux vérins 27 commandant ces
déplacements. Pour le coulage,la "planche-flotteur" Al se trouve serrée dans le bâti,
de manière à former une partie du moule, comme visible sur la figure 4. Après basculement
du bâti C2 à 90° par rapport à la position de la figure 4, on opère le desserrage
avec les vérins 27, ce qui provoque un mouvement de descente verticale du support
25 et de la"planche-flotteur" Al dans la cuve E ; en même temps, le démoulage immédiat
s'est produit, et les éléments en béton p sont supportés par la planche Al.
[0053] Les moules ou batteries de moules Dl (fig. 1 et 2) comportent une ou plusieurs coquilles
28, en tôle, une ossature d'assemblage 29, munie de plaques 30 d'accrochage des vibrateurs
31 et de cales32 d'appui sur les plots 17.
[0054] Dans le cas du basculement à 90° (fig. 3 et 4) le moule D2 est constitué par un fond
33, une paroi 34 et la"planche-flotteur " Al elle-même, placée parallèlement à la
paroi 34 ; dans certains cas, des coquilles démontables 35 sont fixées sur la paroi
34 et/ou sur la "planche-flotteur" Al.
[0055] Le bâti basculant Cl, C2 équipé des moules et le dispositif de distribution et de
lissage du béton sont montés sur une ossature métallique commune 36, avec tous les
raccords hydrauliques et électriques de manière à former un module indépendant ou"tête
de coulage-démoulage", qui peut être transporté et monté . dans un délai très court.
[0056] Dans le cas des chaînes de fabrication où le . durcissement des éléments en béton
a lieu dans les oules D4 (fig. 7 à 9 et 13), ces moules sont constitués de manière
classique, indépendants ou en batteries.
[0057] La cuve à eau E (fig. 1 à 9) est agencée de manière à assurer l'étanchéité et une
bonne isolation thermique. Les moyens de chauffage R de cette cuve, pour le circuit
de durcissement, diffèrent selon le type des chaines de fabrication.
[0058] Pour le type de chaîne de fabrication dans lequel les flotteurs, supportant les produits
en béton,se déplacent par flottement, de manière telle que les produits en béton restent
toujours au-dessus du niveau du liquide , on peut chauffer le volume de la cuve situé
au-dessus du liquide à l'aide de moyens classiques tels que de la vapeur d'eau, ou
procéder par arrosage d'eau chaude.
[0059] Pour les chaines de fabrication dans lesquelles les éléments en béton sont immergés
dans le liquide de la cuve, pendant la traversée du circuit de durcissement H (fig.
3 à 8), on prévoit des moyens de chauffage R du liquide de la cuve, de manière à assurer
une température croissante de ce liquide au long de la cuve; ces moyens de chauffage
peuvent comprendre une installation de distribution d'eau surchauffée munie de raccords,
disposés au long de la cuve, et munie d'électrovannes de réglage du débit, en fonction
de la température souhaitée, afin d'obtenir la courbe optimale de température. Cependant
le chauffage du liquide de la cuve peut être assuré par d'autres moyens tels que la
vapeur, des résistances électriques ou tout autre moyen de chauffage approprié. Dans
certains cas, on peut utiliser de l'eau chaude de source naturelle ou de récupération
industrielle. En utilisant pour la récupération de l'eau refroidie un réseau parallèle
à celui d'alimentation et placé dans le même caniveau, on obtient une efficacité économique
accrue.
[0060] Des moyens F (fig. 1, 2 et 3) sont prévus pour assurer la descente, l'immersion et
la sortie des planches flotteurs Al, munies des produits nus. Ces moyens F comportent
soit des ascenseurs mécaniques, soit des ascenseurs flotteurs 37, munis d'un mécanisme
de glissement 38, de pièces de guidage 39 pour les planches flotteurs et de deux raccords,
l'un 40 pour le remplissage de l'ascenseur flotteur 37 avec du liquide et l'autre
41 pour l'évacuation du liquide hors de l'ascenseur flotteur 37. Le remplissage de
cet ascenseur flotteur 37 par du liquide provoque sa descente dans la cuve E, tandis
que l'évacuation du liquide de cet ascenseur, provoque sa montée dans le liquide de
la cuve.
[0061] Les moyens de déplacement des flotteurs Al ou A2 sont constitués par des dispositifs
de poussage 43, notamment formés par des vérins synchronisés, assurant une avance
pas-à-pas de l'ensemble des flotteurs en butée les uns contre les autres. Les flotteurs
sont guidés par les rails ou glissières 42 (voir notamment fig. 2).
[0062] Pour les chaines de fabrication dans lesquelles les éléments en béton sont immergés
dans le liquide, on utilise pour les déplacements longitudinaux et transversaux des
flotteurs des moyens de déplacement classiques tels que des dispositifs de poussage
à vérins décrits précédemment ; pour les déplacements verticaux des flotteurs destinés
à provoquer l'immersion de ces flotteurs ou leur montée à la surface du liquide, on
utilise comme expliqué précédemment des vannes pour introduire ou chasser du liquide
des flotteurs.
[0063] Les moyens K (fig. 1 à 9) d'évacuation des éléments en béton hors de la chaine peuvent
être confondus, dans certains cas (fig. 1 et 3) avec les moyens G de retour des"planches-flotteurs"
Al vers les moyens de coulage. Ces moyens K de type classique (ponts roulants, grues,
électro-palans etc.) sont notamment munis d'appareils à ventouses 44 (fig.3,5)ou à
électro-aimant 45 (fig. 8, 9) pour la manipulation des armatures d'acier.
[0064] Les chaines de fabrication de l'invention peuvent être fixes ou peuvent être montées
dans une coque 46 (fig. 9) de bateau afin de constituer une usine flottante ; cette
coque 46 est alors équipée d'une trémie tampon de béton, d'ateliers d'armatures 47
de dépôt de matériaux 48 et autres annexes.
[0065] Dans tous les cas, le durcissement peut être naturel, ou accéléré par des moyens
de chauffage.
[0066] On notera que les moyens B de coulage du béton, dans le cas de la chaine de fabrication
de la figure 5, sont agencés pour permettre un démoulage immédiat en posant directement
les éléments en béton sur les flotteurs Al.
[0067] Les chaines de fabrication conformes à l'invention permettent de réaliser des produits
de bonne qualité, même s'ils sont de grandes dimensions, avec une consommation d'énergie
réduite. En effet, les flotteurs sur lesquels sont posés les éléments en béton pendant
leur durcissement, sont supportés, par le liquide de la cuve, sur toute leur surface
; les déformations des flotteurs dues à la charge constituée par les éléments en béton
se trouvent réduites pendant le durcissement qui s'effectue ainsi dans de bonnes conditions.Cela
reste vrai, même s'il s'agit d'éléments de grandesdimensionstels que des poteaux électriques
dont la longueur peut atteindre une dizaine de mètres ou plus.
[0068] Les pertes the miques sont réduites du fait que la cuve E peut être isolée thermiquement
dans de bonne condition cette cuve ne communiquant avec l'extérieur qu'à l'une ou
à ses deux extrémités, suivant des ouvertures relativement réduites.
1. Chaine pour la fabrication d'éléments en béton (non armé, armé, ou précontraint)
tels que pieux, poteaux notamment pour lignes électriques, dalles , poutres, panneaux,
bordures, comprenant des moyens de coulage et de compactage du béton dans des moules
; un circuit pour le durcissement des éléments en béton qui viennent d'être moulés,
et des moyens pour l'évacuation des éléments durcis, caractérisée par le fait qu'elle
comprend une chaine de flotteurs (Al, A2) propres à être déplacés dans une cuve (E)
à liquide (notamment eau ou huile) et des moyens (CF) pour placer les éléments en
béton (p),qui viennent d'être coulés, sur lesdits flotteurs, lesquels flotteurs, en
se déplaçant dans la cuve (E), transportent les éléments en béton depuis les moyens
de coulage jusqu'aux moyens d'évacuation (K) en faisant passer les éléments en béton
à travers le circuit de durcissement, des moyens (G, E), étant prévus pour ramener
les flotteurs (Al, A2) aux moyens de coulage (B) du béton.
2. Chaine de fabrication selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la
cuve à liquide (E) est agencée de telle sorte que le circuit suivi par les flotteurs
(Al, A2) dans cette cuve soit un circuit ouvert compris entre les moyens de coulage
(B) du béton et les moyens d'évacuation. (K) et que les moyens pour ramener les flotteurs
aux moyens de coulage sont constitués par des moyens de manutention (G) tels que notamment
pont roulant, grue ou palan.
3. Chaine de fabrication selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la
cuve à liquide (E) est agencée de manière que le circuit suivi par les flotteurs soit
un circuit bouclé, passant par les moyens de coulage et les moyens d'évacuation, les
moyens pour ramener les flotteurs aux moyens de coulage étant constitués par une partie
de la cuve (E) elle-même.
4. Chaine de fabrication selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la
cuve à liquide (E) est agencée de manière à former un circuit bouclé dans un plan
horizontal, la cuve ayant deux compartiments adjacents dans lesquels les flotteurs
se déplacent en sens inverses.
5. Chaine de fabrication selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la
cuve à liquide (E) est agencée de manière à former un circuit bouclé en plan vertical,
cette cuve ayant un seul compartiment, les trajets, en sens inverses,effectués par
les flotteurs entre les moyens de coulage et les moyens d'évacuation ou inversement,étant
superposés.
6. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait que le déplacement des flotteurs (Al, A2) dans la cuve (E) s'effectue
de manière
telle que les éléments (p) restent au-dessus du niveau du liquide et que le circuit
de durcissement est constitué par au moins une partie de la cuve notamment équipée
de moyens de chauffage appropriés.
7. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée
par le fait que les flotteurs (Al, A2); pour une partie au moins de leur déplacement,
correspondant à la traversée du circuit de durcissement, sont immergés avec les éléments
(p) en béton qu'ils supportent, dans le liquide de la cuve, ce liquide étant notamment
progressivement chauffé, le long de la cuve.
8. Chaine de fabrication selon la revendication 7, caractérisée par le fait qu'elle
comprend des moyens de chauffage du liquide de la cuve formés par un réseau d'eau
surchauffée muni de raccords à réglage automatique du débit en fonction de la température
voulue dans la zone respective et qu'elle comporte un réseau de renvoi de l'eau refroidie
à la source, les deux réseaux étant notamment placés dans un même caniveau.
9. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait que les flotteurs (Al, A2) ont un volume déterminé en. fonction de leur
poids et du poids des éléments en béton à transporter, les plus lourds et les plus
légers, de telle sorte que pendant la flottaison ou l'immersion des flotteurs dans
le liquide de la cuve, la force gravitationnelle due aux produits les plus lourds
soit égale à la force ascendante obtenue avec les produits les plus légers.
10. Chaine de fabrication selon la revendication 9, caractérisée par le fait que les
flotteurs comprennent des moyens propres à modifier leur équilibre, par introduction
à l'intérieur des,ou évacuation hors des, flotteurs d'un liquide, notamment le liquide
de la cuve.
11. Chaîne de fabrication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait que les moyens de coulage et de compactage du béton sont agencés pour
assurer un démoulage des éléments, immédiatement après leur coulage, et que les flotteurs
sont formés par des "planches-flotteurs" (Al) sur lesquelles les éléments nus sont
déposés lors du démoulage immédiat.
12. Chaine de fabrication selon la revendication 11, caractérisée par le fait que
les moyens de coulage sont agencés de manière à assurer la fermeture des moules par
les "planches-flotteurs" (Al) et qu'ils comprennent des moyens de basculement (C)
des moules pour le démoulage de telle sorte qu'après basculement, les "planches-flotteurs"
(Al) se trouvent au-dessous des éléments moulés, de manière à les supporter, des moyens
étant prévus en outre, pour descendre les planches-flotteurs dans la cuve à eau (E).
13. Chaine de fabrication selon la revendication 12 caractérisée par le fait que les
moyens de basculement comprennent un bâti basculant (Cl) agencé pour basculer à 180°
et comportant un cadre de fixation des moules ou batteriesde moule sur des plots élastiques
(17), un dispositif de serrage (18, 19, 20 et 21) des "planches-flotteurs" (Al) sur
les moules après coulage'du béton dans les moules et des moyens pour faire basculer
l'ensemble à 180°, de telle sorte que les"planches-flotteurs" (Al) supportent les
éléments nus après démoulage.
14. Chaine de fabrication selon la revendication 12, caractérisée par le fait que les moyens de basculement comprennent un bâti basculant
(C2) agencé pour basculer à 90°, ce bâti comportant une ossature (22) munie d'axe
de rotation (23), le basculement à 90° étant commandé par des vérins (24), et qu'un
dispositif de serrage et de descente des "planches-flotteurs" (Al) est prévu, ce dispositif
de serrage comprenant notamment un support longitudinal (25),des guidages (26) et
deux vérins syncroni- sés (27), l'ensemble étant tel que pendant le coulage du béton,
la "planche-flotteur" (Al), éventuellement munie de conuilles (35) se trouve serrée
sur le bâti en formant une partie du moule , et que après le basculement à 90°, par
l'opération de desserrage effectuée à la verticale, on réalise, en même temps, le
démoulage et la descente de la "planche-flotteur"(Al) supportant les produits moulés dans la cuve à eau.
15. Chaine de fabrication selon la revendication 14, notamment pour la fabrication
d'éléments à section transversale en "I" ou en "T", caractérisée par le fait que le
moule est constitué par un fond (33), par une paroi verticale (34) et par la "planche-flotteur"
(Al), elle-même disposée parallèlement face à ladite paroi verticale et serrée sur
le fond, des coquilles démontables (35) pouvant notamment être fixées sur la paroi
et/ou sur la "planche-flotteur".
16. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications 11 à 15, caractérisée
par le fait que chaque "planche-flotteur" (Al) est constituée sous la forme d'une
enveloppe (1) rendue étanche, notamment par l'injection d'une matière hydrophobe et
légère (2) et/ou à l'aide d'un ou plusieurs éléments de flottement (3), liés à un
plateau (4) support des produits nus, lesdites planches étant munies de pièces de
guidage (6) de tampons (7) et éventuellement de galets.
17. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans laquelle
les éléments-en béton restent dans les moules pendant le durcissement, caractérisée
par le fait que les flotteurs sont formés par des flotteurs porteur-moules (A2), sur
lesquels sont fixés les moules, et que ces flotteurs porteur-moules se déplacent suivant
un circuit bouclé de manière que les moules passent non seulement à travers le circuit
de durcissement , mais aussi à travers les différents postes de travail (coulage du
béton, démoulage, nettoyage des moules).
18. Chaine de fabrication selon la revendication 17, caractérisée par le fait que
chaque flotteur porteur-moule (A2) comporte d'une part des éléments de flottement
(3) et des pièces d'assemblage, de guidage et de contact, et d'autre part, au moins
une plate-forme de travail (8) et des supports-moules (10) munis de pièces d'appui
et de fixation, et, éventuellement, de pièces de réception (13)pour moyensde vibration
(V).
19. Chaine de fabrication selon la revendication 18, caractérisée par le fait que
chaque flotteur porteur- n;oule (A2) comprend des pièces de réception (13), notamment
formées par des prôfilés en U, prévues sous le support (10), pour les moyens de vibration
(V) et que ces moyens de vibration (V) sont agencés pour être accrochés, pendant la
vibration, au support de moule (10), ces moyens de vibration occupant une position
fixe dans la cuve (E) alors que les flotteurs (A2) se déplacent dans le sens longitudinal,
les susdits moyens de vibration (V) étant décrochés du support (10) et reposant, notamment
par des galets rotatifs, sur les pièces de réception (13) lors de l'avance pas-à-pas
d'un flotteur (A2).
20. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait qu'elle comprend des moyens (F) de descente, d'immersion et de sortie
des flotteurs, ces moyens comportant des ascenseurs, notamment des ascenseurs-flotteurs
munis de raccords l'un pour le remplissage de l'ascenseur flotteur avec du liquide
et l'autre pour l'évacuation du liquide de manière à provoquer la descente ou la montée
de l'ascenseur-flotteur.
21. Chaine de fabrication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait qu'elle est montée dans une coque (46) de bateau de manière à constituer
une usine flottante.