[0001] La présente invention concerne un appareil et un procédé de chauffage à combustible
solide ou liquide.
[0002] On connaît déjà un poêle agencé pour fonctionner soit au moyen d'un combustible liquide,
soit avec un combustible solide (brevet américain N° 1.485.668). Pour cela, ce poêle
comporte, d'une part, de manière classique, une grille sur laquelle peut brûler le
combustible solide et, d'autre part, un brûleur Bunsen disposé à sa partie supérieure.
Lorsqu'on désire produire de la chaleur en quantité suffisante en utilisant exclusivement
un combustible liquide, on doit remplir la grille à l'aide de matériaux réfractaires
qu'il faut ensuite évacuer lorsqu'on veut brûler un combustible solide. D'autre part,
le brûleur Bunsen ne peut fonctionner de manière satisfaisante qu'avec des combustibles
liquides riches en hydrocarbures, tandis que son fonctionnement peut être perturbé
par suite de l'encrassement résultant de la combustion de combustibles solides lesquels
doivent également être des produits relativement riches en hydrocarbures.
[0003] L'invention se propose de remédier aux inconvénients et insuffisances des appareils
de chauffage connus aptes à brûler aussi bien des combustibles liquides que des combustibles
solides.
[0004] L'appareil de chauffage selon la présente invention est notamment remarquable en
ce qu'il comprend un corps ou enveloppe comportant une cavité centrale constituant
le foyer dudit appareil et une admission de combustible liquide apte à être raccordée
à une installation d'alimentation et débouchant dans la partie supérieure de ladite
cavité ; une pluralité de grilles superposées étant installée dans la partie inférieure
dudit foyer, au-dessous de ladite admission de combustible liquide.
[0005] Le procédé de chauffage par la combustion d'un combustible liquide suivant l'invention
est remarquable en ce que l'on brûle ledit combustible sur un ensemble de grilles
superposées sur lequel on le fait s'écouler, de préférence par gravité.
[0006] Le générateur de chaleur selon l'invention offre l'avantage de fonctionner aussi
bien par la combustion de combustibles solides divers tels que charbon, coke, bois,
sciure de bois, déchets ménagers, etc..., que par la combustion de combustibles liquides
tels qu'huiles ou corps gras liquéfiés d'origine diverse, sans qu'il soit besoin de
procéder à une modification quelconque dudit générateur de chaleur pour passer d'un
mode de combustion à l'autre.
[0007] Cet appareil de chauffage a pour autre avantage de pouvoir être alimenté aussi bien
à l'aide de combustibles solides ou liquides traditionnels, riches en hydrocarbures,
préparés et commercialisés pour le chauffage, qu'au moyen de déchets ménagers ou industriels,
ou d'huiles de graissage usagées telles qu'huiles de vidange ; ledit appareil de chauffage
pouvant alors remplir la fonction d'un incinérateur domestique ou industriel.
[0008] Ces buts, caractéristiques et avantages, et d'autres encore, ressortiront mieux de
la description qui suit et des dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est une vue en coupe verticale et à caractère schématique d'une installation
de chauffage comportant une chaudière réalisée selon l'invention.
La figure 2 est une vue en plan de l'ensemble de grilles, avec arrachement partiel
des grilles superposées.
La figure 3 est une vue en plan analogue à la figure 2, illustrant un autre mode d'exécution
de l'ensemble de grilles.
La figure 4 est une vue en coupe verticale et à caractère schématique d'une variante
d'exécution de l'appareil de chauffage revendiqué.
[0009] On se réfère auxdits dessins pour décrire des exemples avantageux, quoique nullement
limitatifs, de réalisation de l'appareil de chauffage selon l'invention.
[0010] Ce dernier comprend un corps ou enveloppe 1 ayant une section circulaire ou autre
et exécuté en tôle d'acier, en fonte ou en tout matériau réfractaire convenable.
[0011] Cette enveloppe délimite le foyer 2 de l'appareil de chauffage lequel peut être un
poêle émettant de la chaleur par rayonnement, ou, comme représenté aux dessins, une
chaudière de chauffage central. Dans ce dernier cas, au moins un échangeur 3 est installé
à la partie supérieure du foyer.
[0012] Comme illustré à la figure 1, cet échangeur peut être avantageusement constitué par
un serpentin hélicoïdal disposé contre la surface interne de la partie supérieure
de la paroi latérale de l'enveloppe 1. Ce serpentin comporte une entrée 4 et une sortie
5 accessibles de l'extérieur de l'enveloppe 1, pour son raccordement aux canalisations
de départ et de retour, respectivement, du réseau de distribution d'une installation
de chauffage central.
[0013] Suivant la figure 4, la chaudière comporte deux échangeurs superposés 3' - 3". L'échangeur
supérieur 3' est, par exemple, affecté à la production d'eau chaude destinée aux usages
domestiques, tandis que l'échangeur inférieur 3" est connecté au réseau de distribution
d'une installation de chauffage central.
[0014] De manière classique, un orifice 6 communiquant avec un tuyau 7 de raccordement à
un conduit de fumée, est ménagé à la partie supérieure de la paroi latérale du corps
1.
[0015] Dans la partie inférieure du corps 1, sont montées en superposition et de manière
espacée, des grilles 8 - 8a - 8b - 8c - 8d - 8e, lesquelles peuvent être constituées,
par des plaques perforées (figures 1 et 2) ou par des barreaux espacés (figure 3).
[0016] Les ouvertures de ces grilles ont des dimensions décroissantes de haut en bas.
[0017] Ainsi, comme le montre la figure 2, la grille supérieure 8 est pourvue des perforations
les plus grandes, tandis que les dimensions des perforations des grilles sous-jacentes
diminuent progressivement, jusqu'à la grille inférieure 8e qui présente les perforations
les plus petites. De manière comparable, lorsque les grilles superposées sont composées
de barreaux espacés, comme illustré à la figure 3, l'écartement entre les barreaux
formant chacune desdites grilles décroit, de la grille supérieure 8 dont les barreaux
sont le plus largement espacés, à la grille inférieure 8e dont les barreaux le sont
le moins. En outre, les grilles constituées de barreaux sont disposées de façon que
les barreaux dont est composée chacune d'entre elles, aient une orientation différente
par rapport aux barreaux formant les autres grilles. Un espace `9 est réservé dans
la partie inférieure du corps 1, au-dessous de l'ensemble de grilles superposées,
pour la réception des cendres. Dans ladite partie inférieure, l'appareil comporte,
de manière connue en soi, un ou plusieurs orifices d'admission d'air (non représentés).
[0018] La partie supérieure du corps 1 présente une ouverture obturée par un couvercle 10
comportant un orifice axial 11 traversé par la portion verticale d'une tubulure 12,
dont l'extrémité inférieure débouche dans le foyer 2 au-dessus de l'ensemble de grilles,
et dont l'extrémité supérieure est agencée pour pouvoir être raccordée à une tuyauterie
souple 13 reliée à des moyens d'alimentation.
[0019] Cette tuyauterie est, par exemple, branchée, par son extrémité opposée, à la base
d'un réservoir d'alimentation 14. L'orifice de sortie 15 de ce réservoir est disposé
au-dessus du niveau où est placé l'orifice d'entrée de la tubulure 12, de manière
que le combustible liquide contenu dans ledit réservoir puisse s'écouler par gravité,
jusqu'à la sortie de ladite tubulure.
[0020] Un obturateur tel qu'un robinet 16 est, de préférence, installé sur la tubulure 12
ou sur la tuyauterie 13, pour permettre l'écoulement du combustible, son interruption
ou le réglage du débit d'écoulement. Une canalisation souple ou rigide 17, sur laquelle
est montée une pompe électrique 18, débouche à la partie supérieure du réservoir 14,
l'extrémité inférieure de cette tuyauterie plongeant dans une cuve de stockage 19.
[0021] Le remplissage du réservoir d'alimentation 14 est commandé automatiquement par un
flotteur 20 logé dans ledit réservoir et agissant sur un contacteur 21 commandant
la mise en route ou l'arrêt de la pompe 18.
[0022] On comprend que la baisse du niveau du combustible liquide contenu dans le réservoir
d'alimentation entraîne la descente du flotteur qui, lorsque le niveau bas prédéterminé
est atteint, agit, par l'intermédiaire du levier 22 dont il est solidaire, sur le
contacteur 21 lequel commande la mise en route de la pompe 18.
[0023] De façon analogue, lorsque le niveau de remplissage souhaitable est atteint, ledit
flotteur exerce une action sur te contacteur 21 qui commande l'arrêt de la pompe.
[0024] Le réservoir d'alimentation 14 peut être fixé dans une position élevée, de toute
manière convenable. Comme illustré à la figure 1, ledit réservoir est, par exemple,
solidaire de deux montants 23 (dont un seul est représenté) destinés à se loger par
coulissement, chacun, dans un manchon 24 et dans une douille sous-jacente 25 solidaires
de la périphérie du corps de l'appareil de chauffage, lesdits montants prennant appui,
par leur extrémité inférieure, dans le fond desdites douilles.
[0025] On conçoit que l'appareil de chauffage qui vient d'être décrit est susceptible de
fonctionner aussi bien par la combustion d'un combustible solide que par la combustion
d'un combustible liquide.
[0026] Dans le premier cas, le combustible solide tel que charbon, bois, sciure de bois,
déchets ménagers ou industriels, ..., est introduit, dans le foyer 2 par l'ouverture
supérieure du corps 1, après soulèvement ou enlèvement du couvercle 10 tenant lieu
de tampon de chargement. Lorsqu'on veut utiliser un combustible liquide, tel qu'huile
ou autre corps gras liquéfié, l'installation d'alimentation est mise en fonctionnement.
Le combustible liquide s'écoule par la tubulure d'admission 12 et tombe successivement
sur les grilles 8 - 8a - 8b - 8c - 8d - 8e qui se trouvent enrobées ou imprégnées
par ledit combustible. Il suffit alors de présenter une flamme au-dessous des grilles,
par exemple au moyen d'un papier enflammé, pour amorcer la combustion laquelle se
poursuit ensuite normalement, l'installation d'alimentation assurant l'écoulement
constant de l'huile sur les grilles.
[0027] L'appareil de chauffage revendiqué peut aussi brûler simultanément un combustible
solide, par exemple constitué par des déchets ménagers, industriels, hospitaliers,
etc..., et un combustible liquide, ledit appareil pouvant ainsi remplir la fonction
d'un incinérateur.
[0028] L'invention concerne également le procédé de production de chaleur par la combustion
d'huiles ou de corps gras liquéfiés, consistant à brûler une huile ou un corps gras
liquéfié, que l'on fait s'écouler, de préférence, par gravité, sur un jeu de grilles
superposées.
[0029] Suivant le mode d'exécution illustré à la figure 4, les grilles 8 - 8a - 8b - 8c
- 8d - 8e,... sont portées par un cylindre 26 reposant sur une plaque d'appui 27 en
forme de couronne ou de portion de couronne. Cette plaque d'appui est rigidement solidaire
du sommet d'un cylindre 28 comportant une ouverture latérale 29 correspondant à l'ouverture
d'accès à l'espace 9 ménagée dans le corps 1 et équipée d'une porte coulissante 30,
le volume intérieur dudit cylindre correspondant audit espace 9 réservé pour la réception
des cendres. Le cylindre 28 comporte un fond 31 disposé à distance du fond la du corps
1. Le fond (
31) est, par exemple, solidaire de pieds 32 reposant sur le fond la et permettant de
ménager un réservoir de récupération 33 entre lesdits fonds 31 et la.
[0030] Le bord inférieur de l'ouverture 29 est disposé à une certaine distance du fond 31,
de sorte que la partie inférieure du cylindre 28-31 constitue un bac. Ce bac se déverse
automatiquement dans le réservoir de récupération 33 au moyen d'un tuyau 34 en forme
de coude raccordé à un orifice de sortie 35 ménagé dans la paroi latérale du cylindre
28, à un niveau situé entre le bord inférieur de l'ouverture 29 et le fond 31, à faible
distance de ce dernier.
[0031] Le réservoir de récupération 33 est pourvu, dans sa partie inférieure, d'un orifice
de vidange équipé d'un bouchon obturateur 35. D'autre part, des orifices d'aération
37 sont ménagés à la partie supérieure de la paroi latérale du réservoir de récupération.
[0032] Cet agencement de la partie inférieure de l'appareil de chauffage permet de récupérer
le combustible liquide, dans l'éventualité où le feu s'éteindrait et ou l'admission
dudit combustible se poursuivrait.
1. - Appareil de chauffage à combustible solide ou à combustible liquide tel qu'huile
ou corps gras liquéfié comprenant un corps ou enveloppe (1) comportant une cavité
centrale constituant le foyer (2) dudit appareil, et une admission (12) de combustible
liquide apte à être raccordée à une installation d'alimentation et débouchant dans
la partie supérieure de ladite cavité, caractérisé en ce qu'une pluralité de grilles
superposées (8, 8a, 8b, 8c, 8d, 8e) est installée dans la partie inférieure dudit
foyer, au-dessous de ladite admission de combustible liquide, de sorte que la combustion
de ce dernier s'opère sur ledit ensemble de grilles.
2. - Appareil de chauffage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'admission
de combustible liquide est constituée par une simple tubulure (12).
3. - Appareil de chauffage selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
que les ouvertures des grilles superposées ont des dimensions décroissantes, de la
grille supérieure (8) à la grille inférieure (8e).
4. - Appareil de chauffage selon la revendication 3, caractérisé en ce que les grilles
sont constituées par des plaques perforées, les perforations desdites grilles ayant
des dimensions décroissantes, de la grille supérieure à la grille inférieure.
5. - Appareil de chauffage selon la revendication 3, caractérisé en ce que les grilles
sont constituées par des barreaux espacés, 1.'écartement entre les barreaux constituant
chacune desdites grilles étant décroissant, de la grille supérieure à la grille inférieure.
6. - Appareil de chauffage selon l'une des revendications 1 ou 5, dans lequel les
grilles sont constituées par des barreaux espacés, caractérisé en ce que les barreaux
dont est composée chacune desdites grilles, ont une orientation différente par rapport
aux barreaux constituant les autres grilles.
7. - Appareil de chauffage selon la revendication 2 comportant une installation d'alimentation,
caractérisée en ce que cette dernière est agencée pour introduire le combustible liquide
dans le foyer, par gravité.
8. - Appareil de chauffage selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite
installation d'alimentation comprend : un réservoir (14) dont l'orifice de sortie
(15) raccordé à la tubulure d'admission (12) par une tuyauterie souple (13), est placé
à un niveau supérieur à celui où est placé l'orifice d'entrée de ladite tubulure ;
une cuve de stockage (19) reliée à la partie supérieure dudit réservoir par une canalisation
(17) sur laquelle est montée une pompe (18) ; des moyens (20 - 21 - 22) pour commander
la mise en fonctionnement de ladite pompe lorsque le combustible liquide contenu dans
le réservoir atteint un niveau bas prédéterminé, et son arrêt lorsque le niveau souhaitable
de remplissage est atteint.
9. - Appareil de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1, 2, 7 et 8,
caractérisé en ce qu'il comporte, dans sa partie inférieure, des moyens de récupération
du combustible liquide.
10. - Procédé de chauffage par la combustion d'un combustible liquide tel qu'huile
ou corps gras liquéfié, caractérisé en ce que l'on brûle ledit combustible sur un
ensemble de grilles superposées sur lequel on le fait s'écouler, de préférence par
gravité.