[0001] La présente invention concerne un dispositif régulateur de tension avec protection
contre des surcharges et court-circuits pour récepteur de télévision portable, notamment
du type alimenté par une basse tension continue provenant soit d'une batterie d'accumulateurs
ou de piles, soit d'un montage redresseur précédé d'un transformateur et suivi d'un
filtre pour éliminer le ronflement.
[0002] Les récepteurs de télévision qui peuvent être alimentés en énergie électrique par
des batteries fournissant des basses tensions continues, posent le problème de la
protection contre les court-circuits et les surcharges et de l'obtention d'une tension
de déchet minimal entre le collecteur et l'émetteur du transistor de régulation série
(ballast).
[0003] Le régulateur de tension série du type dans lequel un transistor ou l'étage de sortie
d'un montage comprenant plusieurs transistors directement couplés en cascade, du genre
d'un circuit dit de "Darlington" multiple ou d'une paire de transistors complémentaires,
est inséré en série dans la ligne d'alimentation continue entre la source primaire
(batterie ou redresseur filtré) et la charge, en formant un montage du type à collecteur
commun dont l'électrode commande (base) est alimenté par une tension de commande provenant
d'une boucle de régulation munie d'un comparateur de tension qui compare une fraction
de la tension de sortie aux bornes de la charge à une tension de référence stabilisée
(recueillie aux bornes d'une diode Zener). Des circuits de ce type sont bien connus
et décrits, par exemple, dans l'ouvrage de MILLM
AN et HALKIAS intitulé "ELECTRONIC DEVICES AND CIRCUITS", publié par Mc GRAW-HILL Book
CO. en 1967 ou dans l'ouvrage de PASCOE intitulé "FUNDAMENTALS OF SOLID-STATE ELECTRONICS",
publié par JOHN WILEY & SONS en 1976.
[0004] Un tel circuit doit comprendre un dispositif de protection du transistor de régulation
série contre des surcharges et des court-circuits du côté de la charge, qui provoqueraient
des courants et des tensions collecteur-émetteur tels que sa dissipation dépasserait
les limites permises définies par l'aire de sécurité (appelée "safe operating area"
ou "SOAR" dans la littérature anglo-américaine) en entraînant sa destruction. Dans
la technique antérieure, telle que mentionnée dans les ouvrages précités, on a utilisé
un fusible en série dans la ligne d'alimentation du circuit qui disjonctait (par fusion),
lorsque le courant dépassait la valeur calibrée et dont la rapidité pouvait s'avérer
insuffisante. On y a également décrit un circuit de limitation de courant dans lequel
une résistance série R
S est insérée entre l'émetteur du transistor de régulation et la charge, et la base
de ce transistor est réunie à la jonction de cette résistance avec la charge par deux
ou plusieurs diodes en série orientées dans le même sens que sa jonction base-émetteur.
Lorsque la somme de la tension base-émetteur V
BE et de la chute de tension R
S.I
L provoquée aux bornes de la résistance R
S par le courant dans la charge I
L, c'est-à-dire (V
BE + R
S.I
L), est suffisant pour polariser les diodes positivement, celles-ci se mettent à conduire
de façon à réduire le courant de base I
B du transistor et, par conséquent, également son courant émetteur I
E alimentant la charge. Toutefois, cette résistance série ajoute une chute de tension
supplémentaire à la tension de déchet entre le collecteur de l'émetteur à puissance
nominale, qui est déjà trop importante pour des appareils alimentés par batterie.
[0005] Un régulateur de tension correspondant sensiblement, au préambule de la revendication
1 est déjà connu de l'article de SCIDMORE intitulé "JUNCTION DIODE REGULATES LOW-VOLTAGE
SUPPLY", aux pages 55 et 56 dans la revue américaine "ELECTRONICS", N°. 27 du volume
37, daté du 19 octobre 1964, dans lequel un premier transistor de ballast du type
NPN est connecté en collecteur commun entre l'entrée et la sortie positives du régulateur,
dont le collecteur est réuni à sa base, d'une part, par une première résistance et,
d'autre part, par le trajet émetteur- collecteur d'un second transistor du type NPN
en série avec une diode. La base du second transistor est reliée, d'une part, par
une seconde résistance à l'entrée positive du régulateur et, d'autre part, au collecteur
d'un troisième transistor comparateur monté en base commune, dont la base est reliée
à la jonction d'une troisième résistance et d'un montage stabilisateur de tension
composé de deux diodes en série dont les bornes libres sont respectivement connectées
aux bornes de sortie du régulateur et dont l'émetteur est relié au point milieu d'un
diviseur de tension résistif branché entre ces mêmes bornes de sortie.
[0006] Le circuit de régulation série, objet de la présente invention, permet de fournir
une protection contre les surcharges et court-circuits au transistor de régulation,
une limitation de son fonctionnement à l'aire de sécurité (SOAR), l'augmentation et
le maintien constant du gain du circuit avec boucle de régulation ouverte et de réduire
sa tension de déchet collecteur-émetteur V
CE"
[0007] Suivant l'invention, un dispositif régulateur de tension continue du type comprenant
un élément de régulation qui comporte un premier transistor monté en collecteur commun,
inséré en série entre une borne d'entrée et une borne de sortie de même polarité et
dont l'impédance est commandée à l'aide d'un amplifi'- cateur-comparateur comportant
un troisième transistor dont l'émetteur est polarisé à l'aide d'une diode Zener à
une tension de référence constante et dont la base reçoit une fraction de la tension
de sortie du dispositif, afin de fournir un courant collecteur qui est fonction de
la différence entre la tension de référence et cette fraction et qui alimente l'entrée
de cet élément de régulation de sorte que la chute de tension entre ces bornes varie
de manière à compen-' ser les variations de la tension d'entrée, l'élément de régulation
comportant, en outre, un second transistor de type complémentaire au premier, dont
l'émetteur est relié au collecteur de celui-ci, dont le collecteur est relié à la
base du premier et dont la base est reliée au collecteur du troisième transistor,
et une première résistance réunissant le collecteur et la base du premier transistor
et permettant d'assurer sa conduction au démarrage et de limiter son courant émetteur
maximal en cas de court-circuit, est remarquable notamment par le fait qu'il comporte,
en outre, une seconde résistance réunissant le collecteur du premier transistor à
l'émetteur du second et permettant de limiter le courant collecteur de celui-ci qui
constitue le courant de base du premier transistor, afin que la puissance dissipée
par le premier transistor, égale au produit de sa tension collecteur-émetteur de surcharge
et de son courant collecteur limité à l'aide de son courant de base, ne dépasse pas
une valeur prédéterminée, l'émetteur du troisième transistor étant réuni à celui du
premier par l'intermédiaire de la diode Zener et à l'autre borne de sortie du dispositif
à travers une résistance.
[0008] L'invention sera mieux comprise et d'autres de ses caractéristiques et avantages
apparaîtront de la description ci-après et des dessins annexés s'y rapportant, donnés
à titre d'exemple, sur lesquels :
- la figure 1 montre un schéma de principe d'un circuit de régulation de tension de
la technique antérieure, utilisable avec une batterie d'accumulateurs, par exemple
;
- la figure 2 est un schéma de principe partiel montrant une première modification
du circuit de la figure 1 ; et
- la figure 3 est un schéma de principe du mode de réalisation préféré du circuit de
régulation de tension suivant l'invention, utilisé dans un récepteur de télévision
portable pouvant être alimenté par batterie ou redresseur.
[0009] Sur toutes les figures, les mêmes éléments ont été désignés par le même nombre de
repère.
[0010] Sur la figure 1 on a représenté le schéma de principe d'un dispositif régulateur
de tension 10 de l'art antérieur (classique) du type utilisant la régulation série
à l'aide d'une paire de transistors complémentaires.
[0011] Ce circuit de régulation la comporte une première borne d'entrée 1 devant être reliée
au pôle positif d'une source de tension continue non stabilisée dont le pôle négatif
est relié à une seconde borne d'entrée 2 de ce circuit. Cette source de tension peut
être constituée soit par une batterie 5 d'accumulateurs ou de piles, rechargeables
ou non, soit par un montage redresseur 6 alimenté par un transformateur abaisseur
de tension 7 dont l'enroulement secondaire alimente une diode 8 connectée en série
avec un condensateur de filtrage 9 dont les armatures constituent les pôles de la
source. Le redresseur mono-alternance illustré peut évidemment être remplacé par un
redresseur à deux alternances à deux diodes ou à quatre diodes en pont et le filtre
peut comprendre également un ou plusieurs inducteurs et des condensateurs supplémentaires
pour obtenir une meilleure atténuation du ronflement. La commutation des deux sources
5 et 6 est effectuée à l'aide d'un inverseur 21 dont le contact mobile est relié à
la borne 1.
[0012] Le circuit de régulation 10 comporte également deux bornes de sortie 3 et 4 fournissant
une tension continue stabilisée V
34, la première borne de sortie 3 étant réunie à la première borne d'entrée 1 par l'intermédiaire
d'un élément de régulation 100 à semiconducteurs qui comporte ici un montage de deux
transistors complémentaires à couplage direct, généralement appelé "paire complémentaire"
(une paire de transistors de même type à couplage direct émetteur- base étant appelée
circuit de "Darlington").
[0013] Le premier transistor 11 est du type NPN et le second transistor 12 est du type PNP
; ils sont tous les deux des transistors de puissance. Le collecteur du premier transistor
11 et l'émetteur du second transistor 12 sont reliés ensemble à la première borne
d'entrée 1 du circuit de régulation 10. Le collecteur du second transistor 12 est
relié à la base du premier transistor 11 dont l'émetteur est relié à la première borne
de sortie 3. On dispose donc d'un amplificateur de puissance à deux étages en cascade
dont celui comprenant le transistor PNP 12 monté en émetteur commun commande celui
comprenant le transistor NPN 11 monté en collecteur commun, qui fonctionnent ensemble
comme un transistor NPN unique, monté en collecteur commun et dont le rapport de transfert
direct de courant entre la base et le collecteur relié à l'émetteur h
FE ou le gain de courant direct p serait égal au produit de ceux de ces deux transistors.
[0014] La base du second transistor 12 est reliée au collecteur d'un troisième transistor
13 du type NPN qui constitue un étage comparateur de tension, dont l'émetteur est
relié au point commun d'un montage série d'une diode Zener 15 et d'une résistance
14, connecté entre les bornes de sortie 3 et 4 du circuit 10 et dont la base est alimentée
par une fraction réglable de la tension de sortie V
34 recueillie sur le curseur d'un potentiomètre 17 formant avec deux résistances 16
et 18, respectivement reliées à ses bornes un montage série connecté entre les bornes
de sortie 3 et 4. Dans le circuit 10 de la figure 1, la diode Zener 15 est connecté
entre la première borne de sortie 3 et l'émetteur du troisième transistor 13, et la
résistance 14 entre celui-ci et la seconde borne de sortie 4 afin de polariser l'émetteur
à une tension V
E fixe par rapport à la première borne (V
E = V
3 - V
Z, où V
z est la tension Zener de la diode 15). Dans les circuits de régulation à transistors
classiques, notamment ceux des ouvrages précités, la diode Zener 15 est généralement
connectée entre l'émetteur du transistor 13 et les secondes bornes d'entrée 2 et de
sortie 4 et on peut alors, éventuellement, soit omettre la résistance 14, soit la
brancher entre cet émetteur et la première borne d'entrée 1. Sans cette résistance
14, la diode Zener 15 reste bloquée jusqu'à ce que la tension à ses bornes dépasse
sa tension Zener V
Z, le transistor comparateur 13 restant bloqué jusqu'alors. Si la résistance 14 réunit
l'émetteur aux secondes bornes 2 et 4, le transistor 13 conduira dès que sa tension
base-émetteur a dépassée 0,7 volts en amenant le second transistor 12 à la conduction.
Dès l'amorçage de la diode Zener 15, le potentiel de l'émetteur V
E est fixe par rapport à l'une des bornes de sortie 3 ou 4, tandis que celui de la
base V
B varie proportionnellement à la variation de la tension de sortie V
34. On obtient alors une tension base-émetteur V
BE13 du troisième transistor 13 égale à la différence entre ces potentiels, c'est-à-dire
à VB13 -
VE13' de façon à engendrer dans ce transistor un courant collecteur I
C13 proportionnel à cette différence.
[0015] Le courant collecteur I
C13 constitue le courant de base I
B12 du second transistor 12 dont le courant collecteur I
C12 constitue à son tour le courant de base I
Bll du premier 11 qui forme alors une impédance variable insérée entre les premières
bornes d'entrée 1 et de sortie 3 agissant de façon à compenser, par la chute de tension
à ces bornes, les variations de la tension d'entrée V
12 alimentant le circuit 10.
[0016] Une résistance 19 pouvant dissiper une puissance élevée (de l'ordre de 10 watts)
est connectée ici entre le collecteur et l'émetteur du premier transistor 11, c'est-à-dire
entre les premières bornes d'entrée 1 et de sortie 3, en série avec un fusible de
protection (thermique) à fusion rapide 20.
[0017] Cette résistance sert à réduire la dissipation du premier transistor 11 en conduisant
en dérivation une partie du courant continu alimentant la charge 22 et également au
démarrage du circuit de régulation. Cette résistance 19 a toutefois un effet négatif
sur la régulation (limitation de la gamme de variations admissible de la tension d'entrée)
et transmet directement la tension de ronflement (ondulation résiduelle du redresseur)
à la charge 22 qui nécessite alors un condensateur de filtrage de capacité élevée,
pouvant être volumineux et pesant.
[0018] Le circuit de la figure 1 présente encore d'autres inconvénients, tels que : l'impossibilité
de saturer le premier transistor 11 de sorte que la valeur minimale de la tension
de déchet entre son émetteur et son collecteur, VCEll min =
VCE12 sat
+ V
BE11, ne peut jamais être inférieure à 1 volt ; la réduction du gain de la boucle de régulation
pour des tensions de régulation (V
CE11) inférieures à 2 volts, du fait que le second transistor 12 s'approche alors de la
saturation ; et l'absence de protection efficace contre les court-circuits et surcharges.
[0019] Sur la figure 2, on a représenté une modification de l'élément de régulation 100
du circuit de la figure 1 permettant d'éliminer la résistance de démarrage 19 et d'assurer
en outre une protection efficace contre les court-circuits et surcharges.
[0020] Le remplacement de la résistance de démarrage 19 est obtenu à l'aide d'une résistance
101 polarisant positivement la base du transistor 11 au démarrage du circuit 10.
[0021] Lors de la mise sous tension du circuit 10, un courant de base de démarrage I
BllD s'établit à travers la résistance de base 101 qui est égale à (V
CE11 - V
BE11)/R
101, ou V
CE11 est initialement égale à la tension d'entrée V
12 fournie par la source 5 ou 6 et V
BE11 est initialement nulle. Si l'on met V
12 = 16 V et l'on choisit R
lOl = 4,7 kΩ, on obtient un courant de base de démarrage I
BllD de 3,4 mA. Ce courant de base I
BllD provoque un courant émetteur I
E11D dans le premier transistor 11 qui pour un gain de courant B
11 = 40 typique donne un courant de démarrage I
E11D = 130 mA environ. En l'absence de court-circuit dans le circuit émetteur du premier
transistor 11 le courant I
E11D chargera les condensateurs de filtrage et de découplage du circuit de charge 22 (non
représentés sur la figure 1) à une tension légèrement supérieure à 2 volts environ.
Dès que le transistor comparateur 13 (figure 1), dont l'émetteur réuni par la résistance
14 aux secondes bornes 2 et 4 du circuit 10, est à un potentiel nul avant l'amorçage
de la diode Zener 15 par une tension de sortie dépassant sa tension Zener V
Z, reçoit une tension base-émetteur V
BE supérieure. à 0,7 volt environ, il commencera à conduire un courant collecteur I
C13 en fournissant un courant de base
IB12 = IC13 au second transistor 12. Par conséquent, le second transistor 12 fournit un courant
collecteur I
C12 qui s'ajoutera au courant de base de démarrage I
B11D = I
101 parcourant la résistance de base 101. Ceci aura pour effet d'augmenter le courant
de I
B11 = I
C12 + I
101 du premier transistor 11 et, par conséquent, également le courant émetteur I
Ell de celui-ci de façon à augmenter la tension de sortie V
34 du circuit 10 (figure 1) jusqu'à l'amorçage susmentionné de la diode Zener 15 qui
signifie l'établissement de la régulation. Une résistance 102 insérée dans le circuit
émetteur du second transistor 12, c'est-à-dire entre la première borne d'entrée 1
et l'émetteur de celui-ci, a pour effet de limiter les courants émetteur IEl2 et collecteur
I
C12 du second transistor 11 en assurant, d'une part, un démarrage graduel de l'alimentation
régulée et, d'autre part, une protection en cas de surcharge (absence de court-circuit
franc) du premier transistor 11 en limitant son courant de base I
B11 et, de ce fait, son courant émetteur I
E11.
[0022] Pour illustrer un cas de surcharge du circuit régulateur lO, considérons que le transistor
interrupteur du balayage horizontal (voir figure 3, élément 37) dans un récepteur
de télévision 22 formant la charge, reste conducteur après l'établissement de la tension
d'alimentation V
34 donc avec le transistor comparateur 13 déjà en fonctionnement. La tension V
34 se réduira alors à 2 V environ, constituée par la somme de la tension de saturation
collecteur-émetteur du transis- tor 37 (V
CE37 sat) et de la tension directe anode- cathode (V
F32) de la diode élévatrice de tension 31 ou de récupération série (appelée "booster"
dans la littérature anglo-américaine).
[0023] Le courant maximal dans la base I
B11M avec le second transistor saturé peut alors être calculé de la façon suivante : I
B11M = I
101 + I
C12 = (V
CE11S-V
BE11)/R
101+(V
CE11S-V
BE11-V
CE12 sat)/R
102. ce qui donne pour V
CE11S =
V12 -
V34 = 14 V, V
BE11 = O,7 V, R
lOl = 4,7 kΩ, R
102 = 1 k Ω, V
CE12 sat = O,1
V, un courant I
B11M de 16 milliampères, d'où l'on calcule le courant émetteur de surcharge I
E11S = I
B11B.h
FE11 = 16.40 = 640 mA.
[0024] Cet exemple représente le cas le plus défavorable de la surcharge du premier transistor
11 de régulation série. La puissance dissipée dans ce cas sera alors P
MS = V
CE11S (I
E11S - I
B11) = 14 V.O,6 A = 8,4 W.
[0025] Ces considérations valent également au démarrage du circuit régulateur 10, car pour
un court-circuit non franc à travers des éléments semiconducteurs, le transistor comparateur
13 se met à conduire pour une tension de sortie V
34 de l'ordre de 2 V.
[0026] Lorsqu'il y a un court-circuit franc entre les bornes 3 et 4 (V
34 = 0) le processus décrit ci-dessus ne peut pas avoir lieu du fait que la tension
base-émetteur V
EB13 du transistor comparateur 13 reste nulle en le maintenant bloqué. Le premier transistor
11 continue alors à conduire un courant dit de court-circuit I
E11K qui est égal au courant émetteur de démarrage I
E11D de 130 milliampères. Sa dissipation en cas de court-circuit sera alors égale à V
CE11K.I
E11K = V
12.I
E11D = 16 V.O,13 A = 2 watts environ, qui est nettement inférieure à la dissipation en
cas de surcharge P
MS.
[0027] En choisissant pour le premier transistor 11, un transistor de puissance NPN ayant
une tension collecteur-émetteur maximale V
CEO max supérieure à la tension d'entrée maximale V
12 max, un courant collecteur maximal I
C max égal au courant maximal consommé par la charge 22 et une dissipation totale admissible
P
tot supérieure ou égale au produit de ce courant maximal avec la différence entre la
tension maximale d'entrée et la tension de sortie nominale, on est sûr de fonctionner,
avec un circuit de régulation de ce genre (élément 100 de la figure 2), à l'intérieur
de l'aire de sécurité de celui-ci, même en cas de surcharge ou de court-circuit.
[0028] Sur la figure 3, on a illustré schématiquement le mode de réalisation préféré d'un
dispositif régulateur de tension 10 alimentant un récepteur de télévision transistorisé
qui constitue la charge 22 de celui-ci.
[0029] Un récepteur de télévision de ce genre comporte généralement un circuit de balayage-ligne
dont l'étage de sortie 30 comporte un interrupteur bidirectionnel commandé, formé
par un transistor de commutation 38 et une diode de récupération parallèle 37, connectés
en parallèle et orientés de façon à conduire en des directions opposées. Cet étage
de sortie 30 comporte, en outre, connectés en parallèle avec l'interrupteur 37, 38,
un montage en série composé des bobines de déviation 34 et d'un condensateur 35, dit
"d'aller" ou "d'effet S", qui alimente les bobines de déviation 34 pendant les périodes
de l'aller du balayage et un condensateur de retour 36 formant avec les bobines 34
un circuit résonnant parallèle pendant les périodes de retour du balayage où l'interrupteur
est ouvert et l'on y observe des impulsions de tension demi-sinusoî- dales d'amplitude
élevée, qui peuvent être utilisées pour engendrer la très haute tension devant alimenter
le tube à rayons cathodiques (non représenté) et éventuellement d'autres tensions,
après leur redressement. A cette fin, le point commun du collecteur du transistor
38 et de la cathode de la diode 37 est reliée à l'une des bornes de l'enroulement
primaire 320 d'un transformateur 32, dit de ligne, qui comprend un enroulement secondaire
322 de très-haute tension alimentant un redresseur très-haute tension 28 (non représenté)
et également d'autres enroulements secondaires dont l'un 321 est utilisé ici de manière
indiquée plus loin.
[0030] L'autre borne de l'enroulement primaire 320 est relié, par l'intermédiaire d'un condensateur
33, dit "réservoir" ou "d'alimentation", à la première borne de sortie 3 du circuit
régulation 10 qui est, d'autre part, reliée à une dérivation ou prise intermédiaire
de cet enroulement primaire 320 à travers une diode élévatrice (ou récupération série)
31 qui permet d'augmenter la tension d'alimentation de l'étage de sortie 30 en chargeant
le condensateur réservoir 33 pendant le retour du balayage.
[0031] L'enroulement secondaire 321, dont l'une des bornes est reliée à la seconde borne
de sortie 4 du régulateur 10, alimente par son autre borne un montage redresseur comportant
une diode 25 de redressement qui redresse les impulsions de retour transformées et
un condensateur de filtrage 26 branché entre la cathode de la diode 25 et la seconde
borne de sortie 4 et chargé par cette diode 25. Le nombre de spires de cet enroulement
secondaire 321 et leur sens d'enroulement par rapport à celui de l'enroulement primaire
320 est choisie de façon à faire apparaître aux bornes du condensateur 26 une tension
continue d'alimentation V
26 auxiliaire, supérieure à la tension d'entrée V
12 du régulateur 10. L'enroulement secondaire 321, la diode 25 et le condensateur 26
forment donc ensemble une source de tension d'alimentation auxiliaire. Dans le cas
présent, on a choisie une tension auxiliaire V
26 de 26 volts, lorsque le régulateur fournit sa tension nominale V
34 de 10,8 volts et lorsque l'oscillateur du circuit de balayage-ligne (non-représenté)
est asservi à la fréquence F
R des impulsions de synchronisation- ligne transmises dans le signal vidéo-complexe.
D'où il ressort que la tension auxiliaire V
26 est égale à 2,4 fois la tension nominale régulée V
34. L'oscillateur de ligne et le circuit d'attaque (non représentés) de l'étage de sortie
30 sont également alimentés par le circuit de régulation 10.
[0032] Si il n'y a pas de surcharge ni de court-circuit entre les bornes de sortie 3 et
4 du circuit régulateur de tension 10, le circuit de balayage-ligne du récepteur se
met en route et l'oscillateur de ligne commande l'étage d'attaque qui à son tour commande
l'étage de sortie 30 dès que la tension de sortie V
34 du circuit 10 atteint la valeur de 6 volts environ avec un courant émetteur I
Ell du premier transistor 11 de l'ordre de 300 milliampères. Les impulsions de retour
transformées et redressées fournissent alors une tension d'alimentation auxiliaire
V
26 de 14,4 volts qui est appliquée à une entrée d'alimentation auxiliaire 27 du circuit
de régulation 10. Cette entrée auxiliaire 27 est réunie à l'émetteur du second transistor
PNP 12 par l'intermédiaire d'une autre résistance émetteur l03 (de quelques centaines
d'ohms). La tension d'alimentation auxiliaire V
26 fournira alors, à travers l'autre résistance émetteur
103, un courant émetteur supplémentaire I
103 = I
E12S du second transistor 12, qui permettra au circuit de régulation 10 de travailler
pleinement, car le courant émetteur I
E12 = I
103 + 1
102 du second transistor 12 n'est alors limité et commandé que par son courant de base
I
B12 qui est constitué par le courant collecteur I
C13 du troisième transistor 13 comparateur. La tension d'alimentation auxiliaire V
26 alimentant, à travers l'autre résistance émetteur 103, l'émetteur du second transistor
13 permet, à partir de la mise en route du circuit de balayage-ligne pour une tension
de sortie V
34 de l'ordre de 6 volts, une montée rapide de la tension de sortie V
34, tout en conservant, en deçà de ce seuil, c'est-à-dire en cas de surcharge (2 V)
ou de court-circuit (0 V), la protection précédemment décrite du premier transistor
11.
[0033] On peut voir aisément que pour un fonctionnement à la tension de sortie nominale
V
34 = 10,8 V avec une tension d'entrée V
12 = 16 V et une tension auxiliaire
V26 = 26 V, le courant I
101 alimentant la base du premier transistor 11 à partir de la première borne d'entrée
1 est négligeable par rapport à celui fourni par le collecteur du second transistor
12. Par conséquent, la composante alternative du courant de base, qui est provoquée
par la tension de ronflement du redresseur filtrée sera également négligeable.
[0034] La tension d'alimentation auxiliaire V
26 permet, d'autre part, d'amener le premier transistor 11 à la saturation de façon
à réduire au minimum la tension de déchet entre son collecteur et son émetteur, car
c'est elle qui fournit alors le courant émetteur I
E12 du second transistor 12 dont le courant collecteur I
C12 alimente la base du premier 11. L'autre résistance émetteur 103 sera donc calculée
de manière à obtenir, avec I
B11 max = I
C12 = 50 mA une tension
V E12 mi
n minimale à l'émetteur du second transistor 12 de 15 volts, d'où R
103 = (V
26 - V
E12)/I
E12 donnera 220 ohms. On obtient alors une tension émetteur- collecteur minimale du second
transistor.12 V
EC12 min = V
E12 min - (V
34 + V
BE11) de 1' ordre de 4 volts indiquant que celui-ci ne saturera pas, de sorte que le gain
du circuit de régulation à boucle ouverte n'est pas réduit pour des tensions d'entrée
V
12 faibles.
[0035] On pourra alors réguler la tension de sortie V
34 de 10,8 volts jusqu'à une tension d'entrée de 11,3 volts, car la tension de déchet
collecteur-émetteur du premier transistor 11 V
CE11 min sera alors de 0,3 volts environ au lieu de 2 volts avec le circuit classique (figures
1 ou 2).
[0036] Le mode de réalisation préféré du circuit de régulation 10 combiné avec le circuit
de balayage-ligne d'un récepteur de télévision qui lui fournit une tension d'alimentation
auxiliaire V
26 supérieure à sa tension d'entrée V
12 de la manière décrite ci-dessus et illustrée sur la figure 3, permet d'assurer simultanément
:
a) une protection contre les court-circuits,
b) une protection contre les surcharges,
c) le maintien du fonctionnement du transistor régulateur dans les limites de son
aire de sécurité (SOAR),
d) une augmentation et le maintien constant du gain à boucle de régulation ouverte,
et
e) l'extension de la limite inférieure de la gamme de régulation du fait de la réduction
de la tension de déchet V CE11 min en saturation, permettant de maintenir constante la largeur de l'image (l'amplitude
du courant de balayage horizontal) jusqu'à une tension d'accumulateur de 11,3 volts
(la tension nominale étant de 16 volts).
[0037] L'invention est par ailleurs appliquable à tout circuit de charge 22 comportant une
alimentation à découpage (appelé "switch mode power supply") ou un convertisseur continu-alternatif
permettant de disposer d'une tension d'alimentation auxiliaire supérieure à la tension
d'entrée du dispositif régulateur de tension.