[0001] La présente invention concerne un dispositif pour détecter et signaler le moment
où une bête, un bovin ou un cheval par exemple, s'apprête à mettre bas.
[0002] On connaît un avertisseur de vêlage qui détecte et signale le début du passage d'un
petit à travers le vagin de sa mère. Cet appareil comprend essentiellement un support
adaptable sur le derrière d'une bête, sur lequel est montée une butée disposée en
regard du vagin de la bête. Cette butée est montée pour être déplacée par le petit
au début de sa sortie du vagin en sorte de venir coopérer avec un contacteur connecté
dans le circuit électrique d'un dispositif d'alarme.Cet appareil,s'il permet de détecter
le début de la mise bas, ne permet cependant pas de savoir à quel moment la bête s'apprête
à mettre bas et quand elle perd les eaux de ses poches allantoïde et amnios. Ce moment
est pourtant très important pour certains bovins, par exemple, qui doivent être délivrés
à temps c'est-à-dire très peu de temps après la rupture des poches sous peine de courir
le risque de perdre la bête et son petit. Détecter le moment de la rupture des poches
est également très important pour certaines espèces animales, par exemple les vaches
cul de poulain qui ne peuvent vêler ou dans le cas où le veau ne se présente pas.
[0003] Pour détecter la rupture des poches des eaux, on connaît un appareil comportant une
sonde type urinaire, destinée à être introduite entre les lèvres de la vulve de la
bête jusque dans son vagin de manière à recueillir les eaux des poches allantoïde
et amnios. Cette sonde contient deux électrodes qui se trouvent mouillées par les
eaux lors de la rupture des poches et il en résulte entre les électrodes une variation
de résistance électrique qui provoque le déclenchement d'une alarme. Il a été constaté
que cet appareil produit des alarmes intempestives dues vraisemblablement à des variations
de l'état l'humidité ou à la présence de mucosités rejetées par la bête. D'autre part,si
cet appareil vise bien à détecter la rupture des poches des eaux, il ne permet pas
de détecter ultérieurement le début effectif de la mise bas.
[0004] Le problème que vise à résoudre l'invention est de procurer un dispositif capable
de détecter et signaler de façon sûre et sans alarmes intempestives le moment où une
bête s'apprête à mettre bas et qui, de surcroît, est capable de surveiller l'évolution
ultérieure de la mise bas.
[0005] L'invention résout le problème par un dispositif de construction simple spécialement
étudié pour détecter et signaler le moment où une bête perd les eaux ainsi que le
moment où débute effectivement la mise bas. Les caractéristiques de ce dispositif
sont décrites dans les revendications.
[0006] L'avantage de l'avertisseur selon l'invention est qu'il détecte la parturition avec
sécurité et précision dès son début, ce qui permet de contrôler la longueur de préparation
de l'ouverture du col de la matrice, et qu'il signale ensuite le début de la seconde
phase du mécanisme, ce qui assure une sécurité totale visant à réduire totalement
les risques de pertes de bêtes de grande valeur. Un autre avantage de l'appareil suivant
l'invention est qu'il permet la mise bas, même avec l'appareil en place sur la bête.
[0007] L'invention est exposée dans ce qui suit avec référence aux dessins ci-joints sur
lesquels :
- la figure 1 montre la disposition d'un dispositif avertisseur de prévêlage selon
l'invention, mis en place sur une vache;
- la figure 2 est une vue en élévation frontale d'un mode d'exécution du dispositif
avertisseur montré à la figure 1;
- la figure 3 est une vue en élévation latérale du dispositif montré à la figure 2;
- la figure 4 est une vue en élévation frontale d'un deuxième mode d'exécution du
dispositif selon l'invention;
- la figure 5 est une vue en élévation latérale du dispositif de la figure 4.
[0008] Sur les différents dessins les mêmes références numériques désignent des organes
identiques ou ayant des fonctions équivalentes.
[0009] Sur la figure 1 on voit un mode d'exécution du dispositif selon l'invention mis en
place sur une vache 1. Le dispositif 10 comprend essentiellement un récipient attaché
à un support 3 maintenu suspendu en face du vagin de la bête 1 et sur lequel est également
montée une butée mobile 4 , un tuyau 5 ayant une extrémité destinée à être introduite
dans le vagin de la bête et un pressostat 6 connecté à un dispositif d'alarme 7 placé
sur le dos de la bête 1.
[0010] Le support 3 est ici constitué par une grille suspendue à la bête et qui prend appui
contre le derrière de celle-ci par l'intermédiaire de deux bras 39. La butée 4 est
montée sur des tiges 43 fixées sur le support 3 et qui lui permettent de se déplacer
par translation par rapport au support 3. Des ressorts hélicoïdaux 44 entourent les
tiges 43 et portent la butée 4 en position normale, la butée 4 étant retenue à l'extrémité
des tiges 43 par des boulons d'arrêt 45 vissés sur les extrémités filetées des tiges-guides.
Toute pression contre la butée 4 se traduit donc par une translation de cette butée
4 parallèlement à elle-même et au support 3, à l'encontre de l'action des ressorts
hélicoïdaux 44.
[0011] Sur le support 3 est attaché un récipient 2 destiné à recueillir les eaux des poches
allantoïde et amnios. Ce récipient peut avoir une forme quelconque et être constitué
d'un matériau quélconque. A la partie supérieure du récipient 2 est raccordé un tuyau
5, en caoutchouc par exemple, s'étendant en sorte que son extrémité libre puisse être
introduite dans le vagin de la bête jusqu'au delà de l'urètre. Le récipient 2 recueille
ainsi les eaux de vêlage sans recueillir les urines. La longueur du tuyau 5 peut par
exemple être de 15 à 28 cm et son diamètre peut par exemple être de 1 à 3 cm selon
les bêtes auxquelles il doit être adapté. Le récipient 2 doit avoir un volume suffisant
pour assurer un fonctionnement sûr et stable, par exemple de l'ordre de 300 à 500
cm
3. Il a été constaté en effet qu'une bête peut rejeter jusqu'à 250 cm
3 environ de mucosités en une nuit, ce qui empêcherait un récipient de volume insuffisant,
de recueillir les eaux des poches et donc de signaler la rupture de celles-ci. A la
partie inférieure du récipient 2 débouche un tuyau de faible diamètre 8, en caoutchouc
par exemple. L'autre extrémité du tuyau 8 est connectée au pressostat 6 monté dans
le circuit électrique du dispositif d'alarme 7 placé sur le dos de la bête. Le fonctionnement
du dispositif composé des éléments 2, 5 et 6 est le suivant. Lorsque commencent les
premières contractions de la bête,l'air rejeté à travers le tuyau 5 produit dans le
récipient 2 une augmentation de pression qui se trouve transmise au pressostat 6 par
l'intermédiaire du tuyau 8. Les premières eaux recueillies dans le récipient 2, de
même, produisent une pression qui actionne le pressostat 6. Celui-ci détecte donc
dans ce dispositif toute augmentation de pression dans le récipient 2 et peut donc
alors déclencher le dispositif d'alarme 7. Celui - ci peut être un dispositif de signalisation
ou d'alarme quelconque, un dispositif acoustique par exemple ou même un petit -émetteur
à fréquence radioélectrique qui permet de surveiller le cheptel à plus grande distance.
[0012] Le tuyau 5 est formé avec un orifice 51 dans sa paroi afin de laisser s'introduire
les eaux de vêlage lorsque l'embouchure 52 du tuyau 5 est obstruée.
[0013] Le dispositif selon l'invention peut être fixé sur la bête par un système d'attelles
quelconque. Dans le mode de réalisation illustré aux figures 1 à 3, le support 3 est
suspendu à un anneau 31 fixé à un tablier 32 ayant la forme du dos de la bête de manière
à pouvoir y être mis en place. Le tablier 32 est fixé sur une couverture 30. L'ouverture
de l'anneau 31 laisse un passage pour la queue de la bête. Le support 3 est relié
à l'anneau 31 par l'intermédiaire d'un bras double 33 dont les extrémités sont serrées
dans les colliers 34 solidaires du support par les vis 35. De la sorte, l'écartement
de l'anneau 31 par rapport au plan du support 3 peut être réglé pour chaque bête.
Le support 3 est maintenu fermement en place par des sangles 36 enserrant les fesses
11 de la bête et attachées à la couverture 30. Grâce à ce mode de suspension, la bête
peut se coucher sur le côté et l'appareil se place toujours dans le prolongement du
dos, en position face au vagin. De cette façon, en cas d'imprévu, la bête peut mettre
bas, même avec l'appareil en place.
[0014] Le récipient 2 comporte un moyen de vidange pour évacuer le liquide recueilli après
la rupture des poches des eaux. Ce moyen consiste par exemple en un trou obturé par
un couvercle 21. En ôtant ce couvercle 21 après l'apparition d'une alarme,le signal
d'alarme se trouve coupé et l'appareil est alors prêt à signaler le début de la seconde
phase du mécanisme de la parturition: la mise bas effective. Ce moment se trouve détecté
par la butée mobile 4 comme on va le voir.
[0015] La butée mobile 4 est solidaire d'un bras 41 dont l'extrémité libre actionne le bras
d'un contacteur 9 fixé sur la paroi du récipient 2. Le contacteur 9 est connecté par
un cordon électrique 91 dans le circuit électrique du dispositif d'alarme 7.
[0016] Au moment où commence la mise bas,les pieds ou éventuellement la tête du petit traversent
le vagin de la bête 1 et viennent aussitôt en contact avec la butée 4. Sous l'effet
de la poussée du petit en train de naître, la butée 4 est repoussée vers le support
3 et le bras 41, entraîné avec la butée 4, vient alors actionner le contacteur 9 qui
déclenche le dispositif d'alarme.
[0017] L'avertisseur tel que décrit fonctionne donc dès la phase préparatoire à la mise
bas , c'est-à-dire dès la rupture des poches allantoide et amnios et il surveille
l'évolution de la mise bas. Cet appareil permet ainsi de détecter de façon sûre le
début de la mise bas, même s'il s'agit d'une situation imprévue ou anormale, ce qui
permet d'éviter des pertes de cheptel coûteux.
[0018] Les figures 4 et 5 illustrent un deuxième exemple de mode d'exécution du dispositif
avertisseur selon l'invention. Dans cet exemple on peut distinguer les mêmes organes
essentiels que dans le premier exemple: un récipient 2, une butée mobile 4, un tuyau
5, un pressostat 6, un contacteur 9. Le pressostat 6 est ici porté par le récipient
2 tout comme le contacteur 9. Le câble électrique 61 raccorde la sortie du pressostat
au dispositif d'alarme non montré).
[0019] La butée mobile 4 est montée à pivotement sur le bras du contacteur 9. La butée 4
est fixée à ce bras du contacteur par l'intermédiaire d'un bras flexible 42 dans le
plan de pivotement de manière à permettre à la bête de vêler le cas échéant avec l'appareil
mis en place. Les moyens de fixation pour suspendre l'appareil sur la croupe de la
bête sont ici constitués par des attaches 37 et 38 destinées à stre fixées à des attelles
entourant la queue et les fesaes de la bête et maintenues en place par une ceintura
de poitrail par exemple.
1. Avertisseur de prévêlage destiné à être attaché sur le derrière d'une bête,
caractérisé en ce qu'il comprend un récipient (2) avec des moyens d'attache,
un tuyau (5) raccordé à la partie supérieure du récipient (2) en sorte de pouvoir
être introduit avec son extrémité libre dans le vagin de la bête; et
un pressostat (6) ayant son entrée en communication avec le volume intérieur du récipient
(2),à la partie inférieure de celui-ci, en sorte de répondre à une augmentation de
pression dans le volume du récipient et de produire un signal électrique pour la commande
d'un dispositif d'alarme.
2. Avertisseur de prévêlage selon la revendication 1, dans lequel le tuyau (5) présente
un orifice (51) dans sa paroi.
3. Avertisseur de prévêlage selon la revendication 1, dans lequel le récipient (2)
comporte un moyen de vidange (21).
4. Avertisseur de prévêlage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre un contacteur (9) monté sur le récipient (2), l'organe mobile du contacteur
étant solidaire d'une butée mobile (4) montée en sorte de se trouver disposée en regard
du vagin de la bête.
5. Avertisseur de prévêlàge selon la revendication 1, dans lequel l'organe mobile
du contacteur (9) est relié à la butée mobile (4) au moyen d'un bras (42) pivotant
dans un plan vertical, ledit bras étant flexible dans le plan de pivotement.