[0002] La présente invention concerne des circuits afférents à des dispositifs d'affichage
dans lesquels des symboles ou des configurations alpha-numériques sont définis au
moyen d'une suite de segments. Plus particulièrement, la présente invention concerne
essentiellement une technique permettant de réduire l'importance de la mémoire requise
pour définir des groupes de segments correspondant aux différents éléments que comporte
un assortiment quelconque de caractères alpha-numériques.
Etat de la technique antérieure
[0003] Un système d'affichage classique qui fait appel à l'emploi de segments est décrit
dans le brevet des E.U.A. No. 3 540 032. Dans ce dernier brevet, une bobine principale
de déviation est utilisée pour diriger le faisceau vers un point de la surface d'un
tube à rayons cathodiques (CRT) où l'on désire former un caractère, point à partir
duquel une bobine de déviation de caractères est employée pour déplacer le faisceau
de manière à tracer des segments successifs, les circuits vidéo étant tour à tour
mis en fonction et hors fonction, de façon appropriée, pour obtenir le caractère,
symbole, chiffre, etc..., désiré. Les données nécessaires aux fins de la génération
de tous les caractères, chiffres, etc... que le système est capable d'afficher sont
emmagasinées dans un registre.
[0004] Avant de tracer chaque caractère sur l'écran, on définit une position de départ,
puis on fournit une suite d'informations définissant des modifications successives
de position, et chacune de ces dernières s'accompagne d'informations supplémentaires
relatives à l'application ou à la suppression du faisceau cathodique. Bien que de
nombreuses variantes soient possibles, on a constaté qu'il y avait intérêt à définir
chaque segment élémentaire au moyen de quatre bits, trois desquels permettent de définir
l'une de huit directions séparées les unes
' des autres par 45°, le quatrième bit servant à déterminer l'application ou la suppression
du faisceau cathodique. Il est évident que si chaque segment élémentaire est suffisamment
court pour que l'on puisse obtenir une représentation suffisamment détaillées de caractères
tel que e, a et s, un grand nombre de segments est indispensable pour former des caractères
tels que L, E, et F. Si l'assortiment de caractères alpha-numériques est important,
une mémoire de grandes dimensions devient nécessaire.
[0005] Etant donné que la capacité d'une mémoire n'augmente généralement que par incréments
discrets, une diminution relativement faible (exprimée en pourcentage) du nombre de
bits de mémoire correspondant à tous les segments qui constituent les différents éléments
d'un assortiment de caractères donné peut permettre de réaliser une économie relativement
importante (exprimée également en pourcentage) en ce qui concerne les dimensions de
la mémoire dès lors qu'il n'y a pas lieu d'augmenter sa capacité d'un incrément pour
pouvoir emmagasiner tous les bits requise pour un assortiment choisi de caractères
alpha-numériques et de symboles.
[0006] Il est donc évident qu'il y aurait intérêt à utiliser une technique de compression
des données pour réduire au minimum les dimensions de la mémoire requise pour emmagasiner
les segments constituant les caractères alpha-numériques ou les symboles que l'on
désire afficher. A cet égard, si l'on étudie les suites de segments constituant ces
caractères ou ces symboles, on constate que, dans de nombreux cas, l'on utilise des
suites ininterrompues de segments identiques. Si l'on utilise la technique de codage
décrite ci-dessus-, qui fait appel à l'emploi de quatre bits par segment, on constate
qu'un nombre considérable de bits est utilisé sans raison pour définir une suite de
segments identiques.
[0007] Le brevet des E.U.A. No. 4 054 951 décrit une technique applicable à de longs ensemble
de données qui sont répétés de façon périodique. Dans cette technique, on économise
la place disponible en mémoire en omettant les répétitions intégrales de tels ensembles
dans la suite de données. Lorsque des données doivent être extraites de la mémoire,
les ensembles ainsi omis sont insérés par l'intermédiaire de dispositifs capables
de reconnaître la présence d'un drapeau particulier parmi les données en mémoire.
L'élément suivant d'information contenu dans la suite de données est alors interprété
comme constituant l'adresse en mémoire du début d'un ensemble de données qui doit
être inséré dans cette suite de données. L'élément suivant d'information est interprété
comme représentant la longueur de l'ensemble de données à insérer, et l'élément suivant
d'information indique le nombre d'insertions de cet ensemble de données. Cette technique
permet donc d'obtenir l'adresse des données à insérer, adresse à. laquelle il faut
ensuite accéder depuis une autre partie de la mémoire. Dans le cas d'un dispositif
d'affichage à grande vitesse, il serait extrêmement coûteux, voire impossible, de
gérer de la sorte les données afférentes aux segments, étant entendu que la détection
d'un drapeau nécessiterait un accès à une autre partie de la mémoire contenant les
bits définissant les segments (dite mémoire de segments) aux fins de la récupération
des informations afférentes à ces derniers. Par ailleurs, cette technique nécessite
l'attribution d'un code "drapeau" particulier, ce qui, dans le cas du procédé d'affichage
par segments décrit ci-dessus, nécessiterait l'attribution de l'une de seulement seize
configurations de bits possibles, en supposant l'emploi de quatre bits par segments.
Enfin, si l'on tient compte de la nécessité d'employer un drapeau et trois multiplets
de données supplémentaires (adresse, longueur et nombre de répétitions), il est évident
que cette technique de l'art antérieur ne se traduirait pas nécessairement par une
réduction importante du nombre de bits- correspondant aux segments qui constituent
un ensemble de caractères alpha-numériques à afficher.
[0008] Une compression des données faisant appel à la technique de codage dite à longueur
de course peut être employée à cette fin. En pareil cas, on ajoute quelques bits (généralement
deux) à chaque segment pour indiquer le nombre de segments qui doivent être traçés
dans la direction spécifiée. Selon les paramètres du système, on peut ainsi obtenir
une certaine diminution des dimensions de la mémoire de segments. Cependant, ce type
de codage peut entraîner une expansion des données lorsque les courses ne sont pas
suffisamment longues et, s'il est mise en oeuvre, des pénalités substantielles en
l'absence de segments identiques consécutifs.
[0009] Il y aurait donc intérêt à utiliser une technique de compression et d'expansion des
données qui puisse êtreap- pliquée aux segments élémentaires, qui ne provoque pas
d'expansion des données lors de l'emmagasinage des segments, et qui permette d'obtenir
une plus grande compression que dans le cas de la technique de codage à longueur de
course.
Exposé de l'invention
[0010] La présente invention fournit donc une technique de compression des données afférentes
aux segments en vue de leur emmagasinage et d'expansion de ces données aux fins de
leur utilisation par le dispositif d'affichage, et qui permet d'obtenir une réduction
des dimensions de la mémoire de segments. Cette technique est basée sur le fait que
lorsqu'un segment élémentaire ou incrément est tracé dans l'une de, par exemple, huit
directions possibles, il n'est jamais nécessaire que le segment suivant ait une orientation
inverse et présente le même état vidéo (application ou suppression du faisceau) que
le segment qui le précède. Au contraire, les segments font ici l'objet d'une transposition
et d'un codage spéciaux de telle sorte que, lorsque le segment consécutif à celui
que l'on est en train de tracer présente par rapport à ce dernier une orientation
inverse et un état vidéo identique, le dispositif d'affichage soit informé qu'il doit
automatiquement prendre certaines mesures prédéterminées au lieu d'afficher ledit
segment consécutif. A titre d'exemple, la réalisation préférée décrite ci-après est
un dispositif dans lequel la reconnaissance du fait que le segment consécutif au segment
actuel présente une orientation inverse et le même état vidéo, provoque automatiquement
le traçage de deux segments supplémentaires identiques au segment actuel. Il n'y a
donc pas lieu, lorsqu'on utilise la présente technique, de prévoir une configuration
codée particulière destinée à faire fonction de drapeau et qui ne peut pas être employée
comme segment. Il suffit que l'on constate qu'un segment présente par rapport à celui
qui le précède immédiatement une orientation inverse et le même état vidéo pour que
le circuit fournisse automatiquement une suite de segments supplémentaires.
[0011] D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront
mieux de l'exposé qui suit, fait en référence aux dessins annexés à ce texte, qui
représentent un mode de réalisation préféré de celle-ci.
[0012] Brève description des figures
La Figure 1 représente schématiquement la réalisation préférée de la logique de décompression
des segments de la présente invention.
La Figure 2 représente schématiquement la circulation des données afférentes aux segments
à différents instants d'horloge.
La Figure 3 est un diagramme des temps qui montre l'état de plusieurs dispositifs
logiques du circuit de la Figure 1 pendant la circulation des données utilisées dans
l'exemple de la Figure 2.
La Figure 4 représente schématiquement une partie d'un dispositif typique d'affichage
de caractères constitués par des segments avec lequel la présente invention peut être
avantageusement utilisée, ladite partie du dispositif étant consacrée à la déviation
des caractères.
Description d'un mode de réalisation de l'invention
[0013] Le circuit décrit ci-dessous est destiné à être utilisé avec un dispositif d'affichage
sur tube cathodique au moyen d'un faisceau dirigé, lequel dispositif permet de tracer
des segments de caractères ou de symboles, chaque segment étant défini par quatre
bits, à savoir trois bits qui spécifient son orientation et un bit qui régit l'application
ou la suppression du faisceau. Les segments sont emmagasinés à raison de neuf segments
par mot, si bien que chaque mot peut contenir un maximum de trente-six bits répartis
en groupes de quatre. Ces chiffres ne sont indiqués qu'à titre d'exemple et pourraient
éventuellement être modifiés, la présente invention pouvant être utilisée dans une
vaste gamme de dispositifs.
[0014] Dans le présent exemple, on peut utiliser autant de mots qu'il le faut pour former
un caractère, mais un caractère doit obligatoirement commencer par un nouveau mot
et un segment particulier sert à indiquer la fin du caractère. Ce dernier segment
est indispensable, même s'il nécessite l'emploi d'un mot supplémentaire. Les quatre
premiers bits d'un caractère ne sont pas interprétés comme un segment, mais contiennent
des informations initiales de positionnement.
[0015] La présente invention tire parti du fait qu'il n'est jamais nécessaire qu'un segment
donné soit suivi d'un autre segment présentant le même état Vidéo et une orientation
qui diffère de 180° par rapport à celle du premier segment. Etant donné que ces segments
inverses sont inutiles aux fins de la représentation des caractères, ils servent dans
la présente invention a- indiquer la présence de plusieurs segments présentant la
même orientation que le premier segment et précédant un ou plusieurs segments inverses.
Les segments inverses ne sont pas transmis au dispositif de déviation. Dans la réalisation
préférée, un segment inverse équivaut à deux segments supplémentaires du même type
que le segment qui précédait immédiatement le premier segment inverse, mais le nombre
de segments supplémentaires pourrait éventuellement différer de deux et tout autre
type de fonctionnement automatique pourrait éventuellement être déclenché dès la détection
d'un segment inverse présentant le même état vidéo.
[0016] La Figure 1 représente les éléments logiques de la réalisation préférée de l'invention.
Afin de faciliter la compréhension du fonctionnement du circuit représenté sur la
Figure 1, on se reportera également aux Figures 2 et 3. Sur la Figure 1, lors du transfert
de chaque mot de trente-six bits de la mémoire de segments au circuit de décompression,
les quatre premiers bits du mot sont transférés par l'intermédiaire d'un multiplexeur
12 à un registre 13 à quatre bits, ci-après appelé registre A. Les trente-deux bits
restants sont chargés dans un registre à décalage 10. Le registre 10 et le registre
A sont tous deux chargés, ou leur contenu est décalé, au moyen d'une impulsion désignée
SC qui est engendrée par un circuit OU inversé 14. Ce chargement ou ce décalage est
provoqué par des transitions négatives qui se produisent dans le train d'impulsions
SC. Normalement, ce train d'impulsions est une inversion du train d'impulsions d'horloge
qui est appliqué au circuit 14. Cependant, ainsi qu'on le verra plus loin de façon
détaillée, la présence d'un signal SRB de niveau haut émanant d'un flip-flop 21 et
qui est appliqué au circuit 14 par l'intermédiaire d'une ligne 24, a pour effet d'interdire
toute transition dans le train d'impulsions SC, si bien que ces impulsions sont maintenues
à un niveau bas tant que le signal SRB est au niveau haut.
[0017] On se reportera à présent à la Figure 2, qui montre que, à l'instant d'horloge 0,
une suite de segments représentés par les caractères M, N, P, Q, R, S et T se trouvent
emmagasinés dans les étages SR1 à SR8 du registre à décalage, ainsi que dans les registres
A et B. Il est particulièrement important de noter que chacun des segments M, N, P,
etc... de la Figure 2 représente un groupe de quatre bits de données binaires. Trois
des quatre bits de chaque groupe représentent l'une des huit orientations possibles
du faisceau, cependant que le quatrième bit représente l'état vidéo du faisceau (l'application
ou la suppression de celui-ci). Par exemple, le registre A contient un unique segment
représenté par N sur la Figure 2. Ce même registre ne contient pas la suite de segments
nécessaire pour engendrer le caractère N. La flèche dirigée vers la gauche qui se
trouve au-dessus de certains des caractères de la Figure 2 qui représentent des segments
indique que le segment dont il s'agit est un segment inverse présentant le même état
vidéo que le segment qui le précède et qui n'est pas surmonté d'une flèche. L'orientation
des flèches de la Figure 2 ne correspond nullement à la direction dans laquelle se
déplace le faisceau lors du traçage d'un segment.
[0018] On se reportera de nouveau à la Figure 1, sur laquelle le circuit de comparaison
16, ci-après appelé circuit de comparaison A, est connecté de manière à recevoir sur
l'une de ses deux entrées les quatre bits contenus dans le premier étage du registre
à décalage 10 et définissant un segment, et sur son autre entrée les quatre bits contenus
dans le registre A et définissant un autre segment. Le circuit de comparaison A fait
donc fonction de dispositif de prévision qui permet de détecter l'apparition d'un
segment inverse dans le premier étage du registre à décalage 10, c'est-à-dire un segment
qui présente le même état vidéo que celui du segment contenu dans le registre A et
une orientation inverse. Dans ce cas, le circuit de comparaison A transmet sur sa
ligne de sortie 22 un signal de niveau haut.
[0019] Les codes emmagasinés dans le registre A peuvent faire l'objet d'un décalage et être
transférés au registre B par l'intermédiaire de la porte ET 9. Un circuit de comparaison
17, ci-après appelé circuit de comparaison B, permet de comparer le contenu du registre
A avec celui du registre B et transmet un signal de niveau haut sur sa ligne de sortie
23 s'il détecte la présence dans le registre A d'un segment qui est l'inverse de celui
contenu dans le registre B. L'apparition de ce signal sur la ligne 23 se traduit par
l'obtention d'un signal de niveau bas à la sortie d'un inverseur 18, ce dernier signal
ayant pour effet d'interdire le transfert par la porte ET 9 du segment contenu dans
le registre A au registre B.
[0020] Ainsi qu'on peut le constater en se reportant aux Figures 1 et 2, les registres A
et B ainsi que les huit étages du registre à décalage 10 constituent un circuit d'acheminement
séquentiel (ou "pipe-line") des données afférentes aux segments, lequel circuit est
interposé entre la mémoire de segments et le dispositif de déviation que comporte
le tube cathodique. A chaque instant d'horloge, le segment emmagasiné dans le registre
B se trouve à la disposition du dispositif de déviation. Ainsi, sur la Figure 2, à
l'instant d'horloge 0, un segment M se trouve dans le registre B, un segment N dans
le registre A, un segment P dans l'étage SR1 du registre à décalage, et un segment
P d'orientation inverse dans l'étage SR2 de ce registre. Etant donné que ni l'un ni
l'autre des circuits de comparaison n'engendre un signal de niveau haut au premier
instant d'horloge, le contenu de chacun des éléments du circuit d'acheminement séquentiel
est décalé et transféré à l'élément suivant de ce circuit.
[0021] De ce fait, au premier instant d'horloge, un segment N se trouve dans le registre
B et est à la disposition du dispositif de déviation. Le segment P se trouve dans
le registre A et le segment P inverse dans l'étage SR1 du registre à-décalage. On
notera en se reportant également à la Figure 3 qu'après le premier instant d'horloge
la sortie du circuit de comparaison A passe au niveau haut sur la ligne 22. Ce niveau
haut est appliqué par l'intermédiaire de la porte OU 28 aux entrées CLR (restauration)
et J du flip-flop J-K 21. Au second instant d'horloge, la transition positive du train
d'impulsions d'horloge fait basculer le flip-flop 21 et fournit sur la ligne 14 un
signal SRB de niveau haut.
[0022] A ce second instant d'horloge, les segments contenus dans les différents étages du
circuit d'acheminement séquentiel font l'objet d'un nouveau décalage. Le segment P
est maintenant à la disposition du dispositif de déviation dans le registre B et le
segment P inverse se trouve a présent dans le registre A. La sortie du circuit de
comparaison A passe au niveau bas et celle du circuit de comparaison B passe au niveau
haut sur la ligne 23 parce que le segment qui se trouve maintenant dans le registre
A est l'inverse que celui que contient le registre B.
[0023] Au troisième instant d'horloge aucun décalage des codes ne se produit étant donné
que le signal SC est au niveau bas, le signal SRB appliqué par l'intermédiaire de
la ligne 24 à l'entrée du circuit 14 étant au niveau haut. Le flip-flop 21 est alors
restauré en raison du fait qu'il existait sur la ligne 23, au début de ce troisième
instant d'horloge, un signal de niveau haut émanant du circuit de comparaison B. Pendant
ce même instant d'horloge, un autre segment P se trouve dans le registre B, à la disposition
du circuit de déviation. Il s'agit là du premier des deux segments qui doivent être
automatiquement engendrés en raison du fait que le segment P actuel précède immédiatement
un segment d'orientation inverse présentant le même état vidéo. Ainsi que le comprendra
l'homme de l'art, tout autre type de fonctionnement automatique résultant de la détection
d'un segment inverse et présentant le même état vidéo que le segment qui le précède
pourrait éventuellement être envisagé.
[0024] Etant donné que la sortie du flip-flop 21 présente sur la ligne 24 a été ramenée
à un niveau bas au commencement du troisième instant d'horloge, les codes sont décalés
dans le registre 10 et dans le registre A au commencement du quatrième instant d'horloge,
comme le montre la Figure 2. Toutefois, étant donné que la sortie du circuit de comparaison
B se trouvait encore à un niveau haut au commencement de ce quatrième instant d'horloge,
la porte ET 9 n'a pas transmis le contenu du registre A au registre B. De ce fait,
le registre B contient encore le segment P pendant le quatrième instant d'horloge.
Le segment P est donc à la disposition du circuit de déviation pendant trois instants
d'horloge et ce troisième segment P est le second des deux segments P qui sont automatiquement
engendrés. On notera par ailleurs que le segment P inverse a été remplacé par le segment
Q transféré par décalage du premier étage du registre à décalage 10 au registre A.
[0025] On notera que le flip-flop 21 bascule de nouveau pendant un bref intervalle de temps,
puis est restauré au commencement du quatrième instant d'horloge en raison du fait
que le signal présent sur la ligne 23 est au niveau haut et reste à ce niveau jusqu'à
ce que le décalage des segments ait pris fin. Lorsque ce signal de niveau haut disparaît,
à l'instant où le signal de sortie du circuit de comparaison B passe au niveau bas,
l'entrée CLR du flip-flop 21 ne reçoit plus d'entrée positive et ce flip-flop est
restauré.
[0026] Au commencement du cinquième instant d'horloge, les différents codes contenus dans
les étages du registre à décalage 10 et dans les registres A et B font l'objet d'un
décalage. Le flip-flop 21 demeure restauré et aucun des circuits de comparaison A
et B ne fournit un signal de sortie de niveau haut.
[0027] Au sixième instant d'horloge, le circuit de comparaison A détecte la présence dans
le premier étage du registre à décalage 10 d'un segment dont l'orientation est l'inverse
de celle du segment contenu dans le registre A. De même que dans l'exemple relatif
au segment P et au segment P inverse, au commencement du septième instant d'horloge,
les codes font l'objet d'un décalage dans le registre 10 et dans les registres- A
et B. Le flip-flop 21 bascule et fournit un signal de niveau haut sur la ligne 24
de manière à interdire tout décalage au commencement du huitième instant d'horloge.
Pendant le septième instant d'horloge, Le circuit de comparaison B détecte la présence
dans le registre A d'un segment dont l'orientation est l'inverse de celle du segment
contenu dans le registre B et engendre sur La ligne 23 un signal de niveau haut qui
a pour effet de restaurer le flip-flop 21 au commencement du huitième instant d'horloge.
Pendant le septième instant d'horloge, Le segment S est à la disposition du circuit
de déviation, le même que pendant le huitième instant d'horloge. Le segment S qui
est ainsi disponible pendant le huitième instant d'horloge est le premier des deux
segments S qui sont automatiquement engendrés en réponse à la détection du segment
S inverse qui fait immédiatement suite au segment S dans la suite de segments initialement
emmagasinés.
[0028] Etant donné que le flip-flop 21 est à présent restauré, au commencement du neuvième
instant d'horloge les segments sont décalés dans le registre 10 et dans le registre
A. Cependant, étant donné que le circuit de comparaison B a continué à engendrer un
signal de niveau haut pendant le huitième instant d'horloge, le segment S inverse
n'est pas transféré par décalage du registre A au registre B. Pendant ce neuvième
instant d'horloge, le second des deux segments 3 automatiquement engendrés est à la
disposition du circuit le déviation. Toutefois, le circuit de comparaison B continue
à engendrer une sortie de niveau haut pendant cet intervalle de temps en raison du
fait que le second segment inverse a maintenant été transféré par décalage au registre
A. Au neuvième instant d'horloge, le flip-flop 21 est enclenché en raison du fait
que le signal de niveau haut continue d'être engendré sur la ligne 23 par le circuit
de comparaison B. Ainsi, au dixième instant d'horloge, les codes ne font l'objet d'aucun
décalage dans le registre 10 et dans le registre A. Du fait de la présence sur la
ligne 23 du signal de niveau haut engendré par le circuit de comparaison B, le segment
S inverse n'est pas transféré par décalage du registre A au registre B.
[0029] Pendant le neuvième instant d'horloge, le second des deux segments S automatiquement
engendrés est mis- à la disposition du circuit de déviation du fait de la présence
du premier segment S inverse immédiatement consécutif au segment S dans la suite de
segments initialement emmagasinée. Pendant le dixième instant d'horloge, le premier
de deux segments S qui sont de nouveau automatiquement engendrés est mis à la disposition
du circuit de déviation. Cette seconde paire de segments S est automatiquement engendrée
du fait du second segment S inverse qui était présent dans la suite de segments qui
avait été emmagasinée.
[0030] Pendant le dixième instant d'horloge, un segment S est mis à la disposition du circuit
de déviation. Au commencement de cet instant d'horloge, le flip-flop 21 est de nouveau
restauré. Ainsi, au onzième instant d'horloge, le contenu du registre à décalage 10
et celui du registre A font l'objet d'un décalage, si bien que le registre A contient
à présent un nouveau segment. Le segment S inverse qui se trouvait précédemment dans
le registre A n'est pas transféré au registre B du fait du signal de niveau haut engendré
par le circuit de comparaison B qui était présent sur la ligne 23 au commencement
de cet instant d'horloge. Pendant ce dernier, le second segment de la seconde paire
de segments S automatiquement engendrés est à la disposition du circuit de déviation.
Au commencement du onzième instant d'horloge le flip-flop 21 est enclenché pendant
un court intervalle de temps puis restauré de la même façon qu'il-l'avait été au commencement
du quatrième instant d'horloge. Au douzième instant d'horloge, un autre décalage du
contenu de tous les registres se produit et le dernier segment faisant partie de la
suite emmagasinée se trouve à la disposition du circuit de déviation.
[0031] Ainsi qu'on l'a précédemment mentionné, neuf segments à la fois sont chargés dans
le registre à décalage 10 et dans le registre A de la Figure 1. Comme le montre la
Figure 2, pour ces neuf segments, douze segments ont été mis à la disposition du circuit
de déviation dans le présent exemple. Il est donc évident que, dans cet exemple, la
compression et la décompression des données emmagasinées: de la façon qui vient d'être
décrite permettent de réaliser une économie de 25% en ce qui concerne les dimensions
de la mémoire.
[0032] Il ressort de ce qui précède que le circuit de comparaison A déclenche un fonctionnement
automatique en réponse à la détection d'une suite de segments inverses, cependant
que le circuit de comparaison B assure le maintien de ce fonctionnement automatique.
Il peut en résulter une restriction dans la réalisation préférée de l'invention. En
effet, étant donné que le dernier segment d'un mot composé de neuf segments est introduit
dans le registre B lors du chargment d'un nouveau mot, il n'est pas possible de détecter
la présence de segments inverses lors du passage d'un mot à un autre, et la suite
de segments emmagasinés dans la mémoire de segments pour chaque caractère ou symbole
que l'on désire afficher doit se conformer à cette restriction. Toutefois, cette dernière
peut aisément être évitée en utilisant un troisième circuit de comparaison connecté
de manière à pouvoir déterminer si le premier segment du mot suivant contenu dans
la mémoire de segments et qui doit être transféré à la logique de décompression est
un segment inverse du segment contenu dans le registre A.
[0033] On a schématiquement représenté sur la Figure 4 la partie d'un dispositif typique
d'affichage de segments de caractères avec lequel la présente invention peut être
avantageusement utilisée, ladite partie concernant la déviation des caractères. Pendant
chaque cycle de régénération de l'affichage obtenu sur l'écran du tube cathodique,
chacun des codes représentant les symboles alpha-numériques que l'on désire afficher
est transféré d'une mémoire de régénération à une mémoire de consultation 30 par l'intermédiaire
d'une ligne 29. La mémoire 30 peut être réalisée, par exemple, sous la forme d'une
mémoire inaltérable comportant des tables de manière à pouvoir fournir une adresse
de départ au compteur d'adresses 31 qui adresse la mémoire de segments 32 de telle
sorte que celle-ci fournisse autant de mots de neuf segments qu'il le faut pour tracer
un caractère ou un symbole alpha-numérique correspondant à chacun des codes auxquels
on accède dans la mémoire de régénération. Les mots à neuf segments provenant de la
mémoire de segments 32 sont appliqués à la logique de décompression 33 qui constitue
l'essentiel de la présente invention repré- snetée sur les Figures 1 à 3. La sortie
de cette dernière logique se compose d'un signal qui est transmis sur la ligne 25
et qui commande l'application ou la suppression du faisceau vidéo, et d'un signal
de trois bits qui est transmis sur la ligne 26 et qui commande l'orientation d'un
segment. Ces deux derniers signaux sont appliqués à la fois au décodeur d'origine
34 et au décodeur de segment 40.
[0034] Le décodeur 34 décode le premier segment de chaque caractère ou symbole alpha-numérique
de manière à commander les ' accumulateurs x et y 41 et 43 afin de diriger le faisceau
vers la position de départ correcte pour le traçage du caractère ou du symbole alpha-némérique
particulier dont il s'agit. Tous les segments suivants sont appliqués au décodeur
40 afin d'incrémenter et de décrémenter les accumulateurs 41 et 43 et fonction des
données afférentes aux segments, de telle sorte que le faisceau se déplace correctement
pour former le caractère ou le symbole alpha-numérique. A chaque segment, le signal
transmis sur la ligne 25 commande l'application ou la suppression du faisceau de façon
appropriée. Les valeurs d'incrémentation ou de décrémentation x et y des accumulateurs
41 et 43 sont respectivement appliquées aux convertisseurs numérique/ analogique 42
et 44, dont les signaux de sortie respectif- vement transmis sur les lignes 50 et
51 sont appliqués aux bobines de déviation de manière à assurer un positionnement
correct et précis du faisceau cathodique.
[0035] La Figure 4 n'est donnée qu'à titre de référence, étant entendu que c'est la logique
de décompression décrite plus haut et représentée de façon détaillée sur les Figures
1 à 3 qui constitue l'essentiel de la présente invention. L'invention permet donc
de réduire l'importance de la mémoire requise pour spécifier des groupes de suites
de segments correspondant à n'importe lequel des caractères ou symboles d'un assortiment
alpha-numérique choisi. Les circuits logiques permettent de déterminer la présence
d'un segment dont l'état vidéo (application ou suppression du faisceau) est le même
que celui du segment qui le précède immédiatement et dont l'orientation est l'inverse
de celle de ce dernier, de manière a provoquer en pareil cas la génération d'un nombre
prédéterminé de segments supplémentaires identiques au segment précédent, au lieu
d'utiliser le segment inverse pour ramener le faisceau à la position qu'il occupait
immédiatement avant le traçage du segment précédent. Grâce à cette technique, il est
inutile d'attribuer un code particulier faisant fonction de drapeau pour provoquer
ce fonctionnement automatique, lequel drapeau ne pourrait pas être utilisé également
comme segment. On notera d'autre part que l'utilisation de deux segments supplémentaires
engendrés en réponse à la détection d'un segment inverse ne constitue qu'un exemple
employé aux fins de la description de la présente invention et ne constitue pas une
limitation, ladite détection pouvant éventuellement servir à déclencher tout autre
type de fonctionnement automatique.
[0036] Bien que l'on ait décrit dans ce qui précède et représenté sur les dessins les caractéristiques
essentielles de l'invention appliquées à un mode de réalisation préféré de celle-ci,
il est évident que l'homme de l'art peut y apporter toutes modifications de forme
ou de détail qu'il juge utiles, sans pour autant sortir du cadre de ladite invention.
1.- Dispositif d'affichage du type dans lequel une suite de segments permet de définir
différents symboles, caractérisé en ce qu'il comprend:
des moyens de détection permettant d'engendrer un premier signal lors de la détection
d'un premier segment précédant immédiatement un second segment dirigé en sens inverse
du premier et présentant le même état vidéo que ce dernier, et
des moyens permettant, en réponse audit premier signal, de déclencher automatiquement
un autre mode de fonctionnement du dispositif d'affichage.
2.- Dispositif d'affichage selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits
moyens de détection comprennent en outre un circuit de prévision permettant d'engendrer
ledit premier signal avant que ledit second segment n'ait été tracé par ledit dispositif
d'affichage.
3.- Dispositif d'affichage selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre des moyens permettant, en réponse audit premier signal, d'interdire le traçage
dudit second segment.
4.- Dispositif d'affichage selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits
moyens permettant de déclencher automatiquement un autre mode de fonctionnement du
dispositif d'affichage comprennent en outre des moyens permettant d'engendrer un nombre
prédéterminé de segments identiques audit permier segment et faisant immédiatement
suite à ce dernier.
5 - Dispositif d'affichage selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit nombre
prédéterminé est de deux.
6.- Dispositif d'affichage du type dans lequel une suite de segments définissent différents
symboles, caractérisé en ce qu'il comprend:
une première mémoire permettant d'emmagasiner des segments,
une seconde mémoire permettant d'emmagasiner au moins un segment,
des moyens permettant de charger un premier segment faisant partie de ladite suite
de segments dans ladite seconde mémoire et les segments restants faisant partie de
ladite suite dans ladite première mémoire,
des moyens permettant de comparer l'orientation et l'état vidéo dudit premier segment
emmagasiné dans ladite seconde mémoire avec ceux d'un second segment emmagasiné dans
ladite première mémoire,
des moyens permettant d'engendrer un premier signal lors de la détection par lesdits
moyens de comparaison du fait que lesdits premier et second segments présentent des
orientations opposées et le même état vidéo, et
des moyens permettant, en réponse audit signal, de déclencher automatiquement un autre
mode de fonctionnement du dispositif et d'interdire le traçage dudit second segment.
7.- Dispositif d'affichage selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre une troisième mémoire à laquelle ledit premier segment est transféré et dans
laquelle lesdits moyens permettant, en réponse audit signal, d'interdire le traçage
dudit second segment, comprennent des moyens permettant d'interdire le transfert dudit
second segment à ladite troisième mémoire.
8.- Dispositif d'affichage selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits
moyens permettant, en réponse audit signal, d'interdire le traçage dudit second segment,
comprennent des seconds moyens de comparaison permettant de comparer l'orientation
et l'état vidéo desdits premier et second segments, respectivement emmagasinés dans
lesdites troisième et seconde mémoires.
9.- Dispositif d'affichage selon la revendication 8, caractérisé en ce que ladite
première mémoire se compose d'un registre à décalage à plusieurs étages.
10.- Dispositif d'affichage selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite
seconde mémoire se compose d'un registre à décalage à un seul étage.