[0001] L'invention concerne un dispositif pour la fabrication de produits enrobés bitumineux
à partir d'agrégats de bitume et de matières solides pouvant subir une dégradation
si elles sont exposées à un milieu à température élevée.
[0002] Dans les procédés de préparation d'enrobés bitumineux à chaud où l'on introduit dans
un tambour rotatif autour de son axe longitudinal d'une part des agrégats ne renfermant
pas de matière bitumineuse et d'autre part des produits bitumineux, on a reconnu la
nécessité d'introduire les produits renfermant du bitume à l'intérieur du tambour
dans une zone protégée d'un contact direct avec la flamme du brûleur, qui généralement
pénètre par l'extrémité d'entrée du tambour, pour éviter de provoquer une dégradation
de ces matières bitumineuses sous l'effet d'une atmosphère à trop haute température.
[0003] C'est ainsi que dans le brevet français n° 2.327.048 déposé le 8 octobre 1975 par
la Société Creusot-Loire, on préconisait l'introduction du bitume liquide pour son
incorporation aux agrégats ayant subi un séchage dans le tdmbour, dans une zone du
tambour protégée de la flamme du brûleur par un rideau continu et opaque constitué
par les agrégats en cours de séchage retombant dans toute la section du .tambour.
[0004] Pour constituer ce rideau de matériaux tout en permettant un développement dela flamme
du brûleur au niveau de la zone de séchage, on prévoyait sur h surface du tambour
dans cette zone, un ensemble de dispositifs releveurs de forme particulière permettant
de constituer le rideau de matériaux progressivement dans la zone de séchage, tout
en laissant un espace central libre pour le développement de la flamme.
[0005] Un tel dispositif a également l'avantage d'éviter la retombée des agrégats introduits
dans le tambour dans la flamme, ce qui évite la formation de poussière par éclatement
de ces agrégats sous l'effet de la chaleur de la flamme.
[0006] Cependant, un tel dispositif ne convient pas dans le cas où l'on désire introduire
dans le tambour des matières solides renfermant du bitume, telles que des enrobés
bitumineux de récupération ou encore toute autre matière solide qui peut être dégradée
si elle est exposée à un milieu à température élevée.
[0007] De telles matières solides peuvent être, par exemple, des composés caoutchoutés,
des matières plastiques, du soufre, des produits de coloration tels qu'un oxyde métallique,
ou encore du bitume en paillettes.
[0008] De telles matières, même si elles ne retombent pas dans la flamme du brûleur, peuvent
être détruites par la chaleur de la flamme si elles ne sont pas protégées du rayonnement
de celle-ci dans la zone d'introduction et dans la zone de séchage du tambour.
[0009] On connaît d
tautre part des dispositifs pour la fabrication d'enrobés bitumineux à partir d'agrégats
neuf, de bitume ainsi que d'une certaine proportion d'enrobés recyclés où les enrobés
recyclés sont introduits dans le tambour dans une zone intermédiaire entre l'extrémité
d'entrée par où pénètrent les agrégats neufs et l'extrémité de sortie du tambour par
où sont évacués les enrobés. Dans de tels dispositifs, on utilise le principe de la
constitution d'un rideau avec les agrégats neufs introduits dans le tambour, les agrégats
recyclés étant introduits dans une zone du tambour protégée de la flamme par ce rideau
de matériaux.
[0010] Les matériaux recyclés sont introduits dans le tambour par des ouvertures pratiquées
dans la paroi de ce tambour.et des dispositifs mécaniques, tels que des trappes qui
se ferment par gravité, permettent d'éviter que le matériau ne ressorte du tambour
au niveau de cette zone intermédiaire d'introduction des matériaux recyclés.
[0011] De tels dispositifs présentent certains inconvénients puisque les agrégats neufs
introduits par l'extrémité d'entrée du tambour retombent dans la zone d'espace où
se développe la flamme et en conséquence provoquent la formation de poussières qui
sont transportées par les gaz venant du brûleur et traversant le tambour. En effet,
dans ces dispositifs, la zone de séchage des agrégats neufs comporte des dispositifs
reveleurs qui laissent retomber les agrégats neufs dans toute la section du tambour
et en particulier dans la flamme du brûleur.
[0012] Ceci permet de protéger la zone intermédiaire où l'on introduit les matériaux recyclés
contre la flamme du brûleur mais perturbe le développement de cette flamme et provoque
la formation de poussières qu'on retrouve dans les gaz rejetés dans l'atmosphère.
[0013] D'autre part, ces dispositifs nécessitent des organes mécaniques tels que des trappes
mobiles par rapport à l'enveloppe du tambour au niveau de la zone intermédiaire d'introduction
des matériaux recyclés. Dans les conditions de fonctionnement du tambour, il n'est
pas souhaitable d'utiliser de tel dispositifs de fermeture mobiles.
[0014] Le but de l'invention est donc de proposer un.dispositif pour la fabrication de produits
enrobés bitumineux à partir d'agrégats, de bitume et de matières solides, telles que
des enrobés recyclés qui peuvent être dégradées si elles sont exposées à un milieu
à température élevée, comportant un tambour rotatif autour de son axe, légèrement
incliné sur l'horizontale, à l'intérieur duquel circulent, dans le même sens, les
produits solides et les gaz chauds venant d'un brûleur pénétrant par l'extrémité d'entrée
du tambour par où pénètrent également des agrégats neufs amenés par un moyen d'alimentation
dans la première zone du tambour suivant cette extrémité d'entrée, ou zone d'introduction,
le tambour étant alimenté en matières solides telles que des enrobés recyclés, au
niveau d'une zone intermédiaire disposée entre l'extrémité d'entrée et l'extrémité
de sortie par où sont évacués les produits circulant dans le tambour et précédant
dans le sens de circulation des produits une zonede malaxage à chaud dans laquelle
est introduit le bitume et où les produits sont soulevés dans toute la section du
tambour par des dispositifs releveurs et mis en contact avec les gaz chauds traversant
le tambour, ce dispositif devant permettre d'éviter un contact des matières solides
telles que les enrobés recyclés avec une atmosphère à trop haute température,-d'éviter
le contact direct avec la flamme du brûleur des agrégats neufs et de permettre une
introduction des matières solides dans le tambour avec un dispositif simple ne comportant
pas de pièce mobile par rapport au tambour.
[0015] Dans ce but, le tambour comporte, entre la zone d'introduction et la zone intermédiaire,
une zone de transfert des agrégats neufs où des aubes-écrans ayant une surface concave,
dirigée vers la paroi interne du tambour, sont fixées sur cette paroi interne, et
la zone intermédiaire comporte successivement, dans le sens de circulation des produits
:
- une première partie où la paroi interne du tambour porte des aubes releveuses pour
la constitution d'un rideau continu de produits solides retombant dans toute la section
du tambour,
- et une seconde partie au niveau de laquelle le tambour, entouré par un dispositif
d'introduction de matières solides fixe et présentant des ouvertures traversant sa
paroi ou première enveloppe, comporte une deuxième enveloppe cylindrique coaxiale
à la première enveloppe, de diamètre plus faible et garnie sur sa surface interne
de dispositifs releveurs pour la constitution d'un rideau continu de produits solides
retombant dans toute la section de la seconde enveloppe, cependant que des ailettes
hélicoïdales disposées sont/entre la paroi interne du tambour et la surface externe
de la deuxième enveloppe pour chasser les matières solides introduites à ce niveau
dans le tambour vers la zone de malaxage à chaud.
[0016] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire à titre d'exemple
non limitatif un mode de réalisation d'un dispositif suivant l'invention ainsi que
son utilisation pour la production de matériaux enrobés à chaud à partir d'agrégats
neufs, de bitume et de matériaux recyclés.
[0017] La figure 1 représente une vue en coupe par un plan de symétrie vertical du tambour
et des dispositifs annexes qui lui sont associés.
[0018] Les figures 2, 3, 4 et 5 sont des coupes transversales du tambour au niveau des sections
2-2, 3-3, 4-4 et 5-5 de la figure 1..
[0019] Sur la figure 1, on voit un tambour dont l'enveloppe externe 1 de forme cylindrique
comporte une extréminé d'entrée 2 et une extrémité de sortie 3, l'axe 4 du cylindre
constituant le tambour étant légèrement incliné sur l'horizontale de façon que l'extrémité
d'entrée du tambour soit à nouveau supérieur à l'extrémité de sortie.
[0020] Par la face d'entrée 2 du tambour pénètre un brûleur 6 dont la flamme 9 se développe
dans une partie du volume interne du tambour.
[0021] Par l'extrémité d'entrée 2 du tambour pénètrent également les agrégats neufs 7 amenés
au tambour par un transporteur à bande 8 de type classique.
[0022] L'extrémité de sortie 3 du tambour débouche dans une trémie 10 qui permet d'une part
d'évacuation des gaz du brûleur ayant traversé le tambour et éventuellement de particules
entrainées et d'autre part la sortie des enrobés (flèche 12).
[0023] Par la face de sortie 3 du tambour pénètre également dans ce tambour un dispositif
14 d'alimentation en bitume chaud et fondu qui se termine par une rampe d'aspersion
15 permettant de répartir le bitume sur les matières solides dans la dernière zone
du tambour.
[0024] Le tambour comporte successivement depuis son entrée jusqu'à sa sortie, c'est-à-dire
de la droite vers la gauche sur la figure 1, une zone d'introduction 16, une zone
de transfert 17, une zone intermédiaire 18 et une zone de malaxage 19 dans laquelle
s'effectue l'addition de liant bitumineux par la rampe d'aspersion 15.
[0025] La flamme 9 du brûleur s'étend dans les zones 16 et 17 c'est-à-dire dans la zone
d'introduction et dans la zone de transfert.
[0026] Pour décrire ces différentes zones successivement, on se reportera à la fois à la
figure 1 et aux figures 2,3,4 et 5.
[0027] Dans la zone 16, la surface intérieure du tambour porte des ailettes 20 disposées
hélicoTdalement sur la paroi du tambour et en saillie, de façon que les agrégats neufs
7 arrivant par la face d'entrée du tambour soient rapidement introduits dans la zone
de transfert 17 après un temps de parcours extrêmement bref dans la zone 16 où ces
matières 7 restent en contact avec la paroi du tambour. Au cours de ce transfert rapide
dans une zone éloignée de la flamme, les matières ne subissent pratiquement aucun
séchage et ne produisent aucune poussière.
[0028] Ainsi qu'il est visible sur la figure 2,1e tambour est garni dans la zone de transfert
17 d'aubes 22 maintenues écartées de la paroi du tambour 1 par l'intermédiaire d'entretoises
23, les aubes 22 constituant des aubes-écrans étant constituées par des tôles pliées
en U dont la surface creuse de réception du matériau 7 est dirigée vers la paroi 1
du tambour.
[0029] Ainsi qu'il est visible à la figure 2, le matériau 7 lors de la rotation du tambour
dans le sens de la flèche 25 est retenu par cette surface creuse dirigée-vers la paroi
du tambour et entraîné vers le haut, puis vers le bas à l'intérieur des aubes 22 dont
la sectbn a la forme d'un U dissymétrique.
[0030] Les aubes 22 constituent par leur surface plane dirigée vers la flamme du brûleur
9 des écrans protégeant le matériau 7 constitué par les agrégats neufs.
[0031] De cette manière les agrégats neufs ne retombent pas dans la flamme du brûleur 9
et ne subissent pas d'éclatement sous l'effet de la chaleur qui produirait des particules
de poussière.
[0032] Les gaz chauds traversant le tambour depuis le brûleur jusqu'à l'extrémité de sortie
n'entraînent pas ainsi de grandes quantités de poussière.
[0033] Dans cette zone les agrégats contenus dans les aubes-écrans 22 protègent d'autre
part la paroi 1 du tambour contre la chaleur de la flamme du brûleur en absorbant
une partie de la chaleur de cette flamme.
[0034] Les agrégats subissent donc dans cette zone un chauffage et un début de séchage par
conduction de chaleur à travers les aubes-écrans.
[0035] D'autre part cette disposition améliore è rendement de l'installation car la chaleur
évacuée par la paroi 1 du tambour au niveau de cette zone est considérablement réduite.
[0036] A cause de-l'inclinaison du tambour, les agrégats neufs progressent dans cette zone
jusqu'au moment où ils atteignent la zone intermédiaire 18.
[0037] Pour favoriser cette progression on peut disposer des petites cornières sur la paroi
interne du tambour.
[0038] Ainsi qu'il est visible sur les figures 3 et 4, la zone intermé- comporte diaire
deux parties distinctes, la première partie dont la section est représentée à la figure
3 étant une zone de constitution d'un rideau continu de matières et la seconde partie,
représentée à la figure 4, une zone d'introduction des matières solides craignant
les trop hautes températures.
[0039] Dans la première partie de la zone intermédiaire, le tambour comporte sur sa surface
interne plusieurs jeux d'aubes releveuses 28 décalés angulairement suivant la longueur
du tambour pour la constitution d'un rideau dense continu et opaque d'agrégats 7 dans
toute la section transversale du tambour. Ces aubes releveuses ont une forme présentant
une concavité vers la surface interne du tambour et sont constituées par des t8les
pliées. Ainsi qu'il est visible à la figure 4, le tambour est entouré au niveau de
la seconde partie de la zone intermédiaire, par un dispositif fixe d'introduction
des matériaux recyclés 29 comportant une trémie d'introduction 27 et un corps cylindrique
fermé 30 entourant le tambour avec un léger jeu permettant la rotation de celui-ci.
[0040] Le tambour comporte d'autre part au niveau de cette zone intermédiaire, en plus de
son enveloppe externe 1, une enveloppe interne ou seconde enveloppe 31 coaxiale à
la première qui s'étend sur toute la seconde partie de la zone intermédiaire jusqu'à
l'entrée de la zone de malaxage 19.
[0041] Cette virole interne 31 porte sur sa paroi intérieure des jeux d'aubes 32 comparables.aux
aubes 28 de la première partie de la zone intermédiaire.
[0042] Sur la paroi 1 du tambour et à l'extérieur de ce tambour sont fixées, au niveau de
l'enveloppe fixe 30 du dispositif d'introduction d'enrobés recyclés, des goulottes
36 en saillie vers l'extérieur permettant d'introduire les matériaux entrant par la
trémie 27, dans l'espace compris entre les tambours 1 et 31, garni d'ailettes 35.
Les goulottes 36 comportent des surfaces de guidages 33 inclinées pour l'introduction
des matériaux par des ouvertures 34 du tambour 1.
[0043] Entre l'enveloppe externe 1 du tambour ou première enveloppe et la virole 31 constituant
la seconde enveloppe les ailettes hélicoïdales 35 sont disposées de façon que lors
de la rotation du tambour et de la virole 31 qui est solidaire de l'enveloppe de ce
tambour, les ailettes hélicoïdales 35 chassent les produits recyclés 29 vers la zone
de malaxage à chaud 19 où ces matériaux recyclés 29 se mélangent avec les agrégats
neufs 7 arrivant par la partie interne de la virole 31.
[0044] Au niveau de la zone intermédiaire 18, les agrégats neufs subissent un séchage intensif
et complet puisqu'ils sont exposés dans toute la section du tambour aux gaz chauds
venant du brûleur aussi bien au niveau de la première partie que de la deuxième partie
de cette zone intermédiaire.
[0045] Les agrégats 7 qui pénètrent dans la zone de malaxage à chaud sont donc parfaitement
secs.
[0046] D'autre part le rideau de matièresqui est formé sur toute la longueur de la zone
intermédiaire d'abord au niveau de la première partie de cette zone dans toute la
section du tambour, puis à l'intérieur de la virole 31 de diamètre inférieur au diamètre
du tambour, isole parfaitement la zone de malaxage à chaud de la flamme du brûleur
et protège donc parfaitement d'une part les matériaux recyclés arrivant au niveau
de l'extrémité =de- la virole 31 et d'autre part le bitume liquide distribué par la
rampe d'aspersion 15 sur les matériaux recyclés et les agrégats neufs en mélange.
[0047] Ainsi qu'il est visible sur la figure 5, la paroi interne du tambour comporte au
niveau de h zone de malaxage à chaud des aubes releveuses ayant une certaine concavité
permettant de réaliser un relevage des matériaux et une retombée de ces matériaux
dans toute la section du tambour où ces matériaux sont exposés aux gaz circulant dans
le tambour au niveau de la zone 19.
[0048] Ces gaz sont encore chauds mais sont déjà considérablement refroidis par rapport
aux zones précédentes puisqu'ils ont déjà effectué le séchage des agrégats neufs dans
la zone intermédiaire. Ces gaz sont donc capables de favoriser l'enrobage des agrégats
tout en évitant de détruire le bitume des matériaux recyclés et le bitume introduit
liquide par la tubulure 14 et la rampe d'aspersion 15.
[0049] Le malaxage à chaud se produit dans la zone 19 de façon que le mélange des agrégats
neufs, du bitume liquide et des agrégats recyclés joint à l'action des gaz chauds
circulant dans le tambour à ce niveau produise des matériaux enrobés de qualité équivalente
à des matériaux produits uniquement par mélange d'agrégats neufs séchés et de bitume,
le bitume des agrégats recyclés étant refondu sous l'effet de la chaleur.
[0050] Les matériaux sortant par la face 3 du tambour dans la trémie 10 sont donc constitués
par des enrobés tout-à-fait comparables à des enrobés obtenus par un procédé sans
introduction de matériaux recyclés.
[0051] On voit que les principaux avantages du dispositif suivant l'invention sont d'une
part d'éviter la retombée des agrégats neufs dans la flamme du brûleur grâce aux aubes-écrans.
qui réalisent également avec ces d'autre part agrégats une isolation de la paroi du
tambour; d'autre part que la zone où l'on intro- duit les matériaux recyclés et le
bitume liquide est parfaitement isolée de la zone où se trouve la flamme qui est confinée
derrière un rideau très . dense de matériaux et que le dispositif d'introduction des
matériaux recyclés dans le tambour ne comporte pas de pièce mobile par rapport au
tambour.
[0052] D'autre part, comme dans les dispositifs antérieurs où la flamme et les gaz chauds
sont confinés derrière un rideau de matériaux extrêmement denses, les gaz opèrent
un séchage de l'agrégat extrêmement intense et extrêmement efficace avant l'introduction
du bitume liquide et le mélange avec les matériaux recyclés.
[0053] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui vient d'être décrit ; elle
en comporte au contraire toutes les variantes et l'on peut imaginer des modifïcations
de points de détail sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
[0054] C'est ainsi en particulier que la forme des àubages décrit n'est nullement la seule
possible et qu'on peut utiliser indifféremment des aubes releveuses ayant une forme
à angles vifs ou une forme courbe avec un rayon de courbure plus ou moins grand.
[0055] Les aubes-écrans de la zone de transfert du tambour peuvent avoir une forme à angles
vifs et être réalisées en tôles pliées avec une section comparable à ce qui est représenté
à la figure 2 ou au contraire être constituées par une tôle pliée suivant une surface
courbe. Dans tous les cas, la surface creuse ou la concavité de la surface courbe
est dirigée vers la paroi interne du tambour.
[0056] Dans l'exemple qui a été décrit, le dispositif servait à fabriquer des enrobés à
partir de matériaux neufs et d'une certaine proportion de matériaux recyclés. Mais
il est également possible d'utiliser le dispositif suivant l'invention pour produire
des matériaux enrobés à partir de matériaux neufs et d'une certaine quantité d'éléments
d'addition craignant une exposition à une chaleur trop dense, tels que des composés
caoutchoutés, des matières plastiques, du soufre, des produits de coloration tels
que de l'oxyde de fer ou du bitume en paillettes.
[0057] L'invention s'applique en particulier mais non exclusivement à la production d'enrobés
bitumineux pour les revêtements routiers.
1.- Dispositif pour la fabrication de produits enrobés bitumineux à partir d'agrégats,
de bitume et de matières solides susceptibles de se dégrader si elles sont exposées
à un milieu à température élevée, comportant un tambour rotatif autour de son axe,
légèrement incliné sur l'horizontale, à l'intérieur duquel circule, dans le même sens,
les produits solides et les gaz chauds venant d'un brûleur pénètrant par l'extrémité
d'entrée du tambour par où pénètrent également des agrégats neufs amenés par un moyen
d'alimentation dans la première zone du tambour sui- vantcette extrémité d'entrée,
ou zone d'introduction, le tambour étant alimenté en matières solides telles que des
enrobés recyclés au niveau d'une zone intermédiaire disposée entre l'extrémité d'entrée
et l'extrémité de sortie par où sont évacués les produits circulant dans le tambour
et précédant, dans le sens de circulation des produits, une zone de malaxage à chaud
dans laquelle est introduit le bitume et où les produits sont soulevés dans toute
la section du tambour par des dispositifs releveurs et mis en contact avec les gaz
chauds traversant le tambour, caractérisé par le fait que le tambour, comporte, entre
la zone d'introduction et la zone intermédiaire, une zone de transfert des agrégats
neufs où des aubes-écrans ayant une surface creuse dirigée vers la paroi interne du
tambour, sont fixées sur cette paroi, et que la zone intermédiaire comporte successivement,
dans le sens de circulation des produits :
•s une première partie où la paroi interne du tambour porte des aubes releveuses pour
la constitution d'un rideau continu de produits solides retombant dans toute la section
du tambour,
- et une seconde partie au niveau de laquelle le tambour, entouré par un dispositif
d'introduction de matières solides fixe et pésentant des ouvertures traversant sa
paroi ou première enveloppe comporte une deuxième enveloppe coaxiale à la première
enveloppe, de diamètre plus faible et garnie sur sa surface interne de dispositifs
releveurs pour la constitution d'un rideau continu de produits solides retombant dans
toute la section de la seconde enveloppe, cependant que des ailettes hélicoïdales
sont disposées entre la paroi interne du tambour et la surface externe de la.deuxième
enveloppe pour chasser les matières solides introduites à ce niveau dans le tambour
vers la zone de malaxage à chaud.
2.- Dispositif pour la fabrication de produits enrobés suivant la revendication. 1,
caractérisé par le fait que les aubes-écrans disposées-dans la zone de transfert du
tambour sont constituées par des tôles ayant une longueur approximativement égale
à la longueur de la zone de transfert pliées de façon à présenter une surface creuse
vers la paroi interne du tambour et une surface de protection servant d'écran vers
la partie interne du tambour où se développe la flamme.
3.- Dispositif pour la fabrication de produits enrobés suivant l'une quelconque des
revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que des goulottes sont fixées à l'extérieur
du tambour, ces goulottes disposées entre les ouvertures pratiquées dans la surface
latérale du tambour constituant des surfaces inclinées pour le guidage des matières
solides vers les ouvertures.
4.- Dispositif pour la fabrication de produits enrobés suivant l'une quelconque des
revendications 1, 2 et 3, caractérisé par le fait qu'une tubulure d'introduction du
bitume se terminant par une rampe dispersion est introduite par l'extrémité de sortie
du tambour, la rampe d'aspersion étant disposée dans une zone voisine de l'entrée
de la zone de malaxage à chaud.