(19)
(11) EP 0 035 951 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
16.09.1981  Bulletin  1981/37

(21) Numéro de dépôt: 81420025.9

(22) Date de dépôt:  27.02.1981
(51) Int. Cl.3A63C 9/02
// A63C9/08
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE GB IT LI

(30) Priorité: 29.02.1980 FR 8004865

(71) Demandeur: Emery, Roger Gustave
F-38700 La Tronche (FR)

(72) Inventeur:
  • Emery, Roger Gustave
    F-38700 La Tronche (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Bernard 
Cabinet GERMAIN & MAUREAU Le Britannia - Tour C 20, Boulevard Eugène Déruelle
69003 Lyon
69003 Lyon (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Fixation de ski de randonnée


    (57) Cette fixation est du type de celles comportant une plaque articulée servant de support à une butée avant et à une talonnière. La talonnière (5) fixée sur la plaque (2) se prolonge en-dessous de cette dernière par une embase dont le bord arrière constitue le pène fixe d'une serrure dont la gâche est constituée en combinaison par une glissière (10) fixée sur le ski et par un chariot (14) commandé par des moyens situés en arrière de l'ensemble de la fixation, de telle sorte que, suivant la position donnée à ce chariot, le bord arrière de l'embase de la talonnière est ou n'est pas retenu par ledit chariot.




    Description


    [0001] L'invention a pour objet une fixation de ski de randonnée.

    [0002] Pour la pratique du ski de randonnée, il est nécessaire d'équiper les skis au moyen de fixations permettant à volonté, soit d'immobiliser la chaussure sur le ski, ce qui est nécessaire en position de descente, soit au contraire de permettre au talon de la chaussure d'effectuer un mouvement de lève et baisse par rapport au ski, pour favoriser l'avance du skieur lors de ses déplacements à plat et en montée.

    [0003] Parmi les fixatbns de randonnée utilisées à cette fin, celles présentant actuellement le plus d'avantages sont celles dites "à plaque". Il s'agit de fixations comprenant une plaque allongée qui, par son bord transversal avant, est articulée librement autour d'un axe situé transversalement par rapport au ski, et qui porte à l'avant une butée contre laquelle prend appui la pointe de la chaussure et à l'arrière une talonnière dont le rôle est d'immobiliser la chaussure sur cette plaque, des moyens de sécurité étant bien entendu prévus tant sur la butée avant que sur la talonnière arrière pour permettre le dégagement automatique de la chaussure lorsque des efforts dangereux pour la jambe du skieur s'exercent soit en direction de l'avant, soit en direction latérale, c'est-à-dire en torsion.

    [0004] Pour permettre à la plaque sur laquelle est fixée la chaussure de pouvoir, soit être libre en articulation autour de son axe transversal avant (position de montée), soit au contraire d'être immobilisée sur le ski (position de descente), divers moyens sont habituellement prévus. C'est ainsi que dans certains cas un verrou est placé directement sur le ski, en arrière de la plaque, et coopère avec un organe complémentaire porté par cette plaque et situé à son extrémité arrière. C'est ainsi encore que dans d'autres cas la talonnière est montée coulissante sur la plaque, grâce à au moins une lumière longitudinale, et est susceptible de coopérer directement avec un organe d'accrochage fixé sur le ski en-dessous de la plaque.

    [0005] Les fixations du premier type ont un agencement simple, mais elles présentent souvent l'inconvénient d'un manque de robustesse résultant du fait que le verrouillage de la plaque se fait à son extrémité arrière, alors que par la talonnière elle est soumise à de violents efforts situés assez nettement en avant par rapport à la zone arrière de verrouillage. Il est certes possible d'écarter cet inconvénient en dimensionnant en conséquence la plaque; mais il en résulte alors une augmentation de poids qui est importante et qui est donc à proscrire, car l'une des conditions essentielles d'une fixation de randonnée est d'être relativement légère.

    [0006] Les fixations du deuxième type ne présentant pas cet inconvénient, car l'immobilisation de la chaussure sur le ski ne se fait pas par liaison impérative de la plaque avec le ski, mais par liaison directe de la talonnière avec un organe d'accrochage solidaire du ski. Ce type de fixations présente par contre un autre inconvénient résidant dans le fait que la mobilité de la talonnière sur la plaque rend l'utilisation de l'ensemble moins commode, et que, lorsque le ski n'est pas utilisé, des moyens doivent être prévus pour immobiliser la talonnière sur la plaque.

    [0007] L'invention remédie à ces inconvénients. Elle a pour objet une fixation de ski de randonnée qui est du type de celles comportant une butée avant et une talonnière fixées sur une plaque articulée sur le ski et dans lesquelles des moyens sont prévus sur le ski, en arrière de la talonnière, pour coopérer avec cette plaque articulée et l'immobiliser sur le ski en position de descente. Dans la fixation de ski conforme à l'invention, les moyens précités fixés sur le ski agissent, non pas directement sur la plaque, mais sur un élément qui est solidaire de la talonnière et est placé en-dessous de la plaque.

    [0008] Suivant une forme d'exécution de l'invention, la talonnière fixée sur la plaque se prolonge en-dessous de cette plaque par une embase dont le bord arrière constitue le pène fixe d'une serrure dont la gâche est constituée en combinaison par une glissière fixée sur le ski et par un chariot commandé par des moyens situés en arrière de l'ensemble de-la fixation, de telle sorte que, suivant la position donnée à ce chariot, le bord arrière de l'embase de la talonnière est ou n'est pas retenu par ledit chariot.

    [0009] La glissière solidaire du ski est avantageusement constituée par une plaque dont les deux bords longitudinaux repliés forment deux rainures dans lesquelles coulissent les deux bords d'un chariot constitué par une plaque en forme générale de U renversé, dont l'âme est reliée à un mécanisme de commande fixé sur la partie arrière de la glissière.

    [0010] L'invention sera bien comprise d'ailleurs à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de cette fixation de ski de randonnée :

    Figure 1 en est une vue d'ensemble;

    Figure 2 en est, à plus grande échelle, une vue en plan sans la plaque;

    Figures 3 et 4 en sont des vues en coupe longitudinale, respectivement en position de descente et en position de montée, la plaque étant représentée partiellement;

    Figure 5 en est une vue en coupe transversale suivant 5-5 de figure 2.



    [0011] A la figure 1, 1 désigne le ski sur lequel une plaque 2 est articulée autour d'un axe transversal 3. Cette plaque 2 sert de base à la fixation, car elle porte la butée 4 et la talonnière 5.

    [0012] Quel que soit son agencement, la talonnière 5 est solidaire d'une platine 6 reliée par deux vis 7 à une embase 8. Ces deux vis Z traversent une lumière 9 aménagée dans la plaque 2, et par serrage elles permettent d'immobiliser la talonnière à l'emplacement voulu sur la plaque 2, en fonction de la pointure de la chaussure.

    [0013] Sur le ski 1, mais en-dessous de la zone arrière de la plaque 2, est fixée une platine 10 dont les deux bords longitudinaux sont repliés pour servir de glissière. La fixation de cette platine sur le ski est faite par des vis 12 qui, au nombre par exemple de quatre, traversent des lumières allongées 13 découpées dans cette platine, et grâce auxquelles la position de la platine sur le ski est réglée en fonction de la pointure de la chaussure.

    [0014] Cette platine 10 sert à la fois de glissière à un chariot 14 et de support à un mécanisme 15, permettant à volonté de faire coulisser ce chariot vers l'avant ou vers l'arrière.

    [0015] Ce chariot 14 constitue, en combinaison avec l'embase 8 de la talonnière 5, l'une des particularités essentielles de cette fixation de randonnée. Ce chariot 14 présente en effet, comme le montre la figure 5, une forme générale de U renversé dont les ailes sont très basses et délimitent ainsi avec la platine 10 un logement qui, en fonction de la position du chariot 14 dans la glissière 10, coopère ou non avec l'extrémité en forme de doigt aplati 16 de l'embase 8 de la talonnière.

    [0016] On conçoit dès lors que, pour permettre à la fixation d'être en position de descente, il suffit que, comme le montre la figure 3, le chariot 14 soit suffisamment avancé sur le ski pour recouvrir le doigt 16 de l'embase 8 de la talonnière 5. Par contre, si le chariot 14 est suffisamment en arrière, il ne recouvre pas le doigt précité 16; et l'ensemble : embase 8, platine 6, talonnière 5 et plaque 2 n'est plus retenu sur le ski; c'est ainsi la position de montée.

    [0017] Divers moyens peuvent bien entendu être envisagés pour permettre le déplacement du chariot 14 d'avant en arrière et réciproquement, l'essentiel étant que ce déplacement du chariot puisse être commandé facilement par le skieur, éventuellement même sans que le skieur ait à déchausser, c'est-à-dire à enlever la chaussure hors de la fixation.

    [0018] Le dessin annexé représente à seul titre d'exemple un mécanisme permettant de commander ce déplacement du chariot 14 dans d'excellentes conditions. Il comporte un doigt 17 solidaire du chariot 14 et logé.dans une ouverture 5 découpée dans un anneau 18 monté libre en rotation dans une cage annulaire 19, aménagée dans une pièce 20 de forme générale circulaire présentant un orifice 21 qui se trouve excentré et qui permet le passage d'un axe 22 traversant un trou 23 qui est percé dans la zone arrière de la platine 10 et lui sert de palier de rotation.

    [0019] La pièce 20 est recouverte d'un capot 24 qui lui est lié en rotation.

    [0020] Pour obtenir le déplacement du chariot 14 vers l'avant ou vers l'arrière, il suffit de prendre en main le capot 24 et de le faire tourner pour que la pièce 20, en tournant excentriquement autour de l'axe 22, provoque un déplacement de translation du doigt 17 et donc du chariot 14, ce qui, en fonction du sens du déplacement, provoque soit le verrouillage, soit la libération de l'embase 8 de la talonnière.

    [0021] Il est cependant évident que tout autre moyen peut être adopté pour commander ce mouvement de déplacement du chariot 14; et c'est ainsi notamment que peuvent être envisagées une commande par biellettes articulées, une commande par câble ou tout autre lien sans fin se déplaçant sur un système de galets .....

    [0022] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas d'ailleurs à la seule forme d'exécution de cette fixation de ski de randonnée qui a été ci-dessus indiquée à titre d'exemple; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation, quels que soient notamment les types de butée et de talonnière associées à la plaque et les moyens de commande du chariot assurant le verrouillage et le déverrouillage de l'ensemble plaque et talonnière.


    Revendications

    1.- Fixation de ski de randonnée du type de celles .comportant une plaque articulée servant de support à une butée avant et à une talonnière et dans lesquelles des moyens fixés sur le ski, en arrière de la talonnière, sont prévus pour coopérer avec cette plaque afin de l'immobiliser sur le ski en position de descente, caractérisée en ce que ces moyens agissent, non pas directement sur la plaque, mais sur un élément qui est solidaire de la talonnière et est placé en-dessous de la plaque.
     
    2.- Fixation de ski de randonnée selon la revendication 1, caractérisée en ce que la talonnière (5) fixée sur la plaque (2) se prolonge en dessous de cette dernière par une embase (8) dont le bord arrière constitue le pène fixe (16) d'une serrure dont la gâche est constituée en combinaison par une glissière (10) fixée sur le ski et par un chariot (14) commandé par des moyens situés en arrière de l'ensemble de la fixation, de telle sorte que, suivant la position donnée à ce chariot, le bord arrière de l'embase de la talonnière est ou n'est pas retenu par ledit chariot.
     
    3.- Fixation de ski de randonnée selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la glissière (10) solidaire du ski consiste en.une plaque dont les deux bords longitudinaux repliés forment deux rainures dans lesquelles coulissent les deux bords d'un chariot (14). constitué par une plaque en forme générale de U renversé, dont l'âme est reliée à un mécanisme de commande fixé sur la partie arrière de la glissière.
     
    4.- Fixation de ski de randonnée selon les revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la talonnière (5) est portée par une platine (6) reliée à l'embase (8) par deux vis traversant des trous allongés percés dans la plaque (2) et en ce que la platine (10) servant de glissière est fixée au ski par des vis traversant des trous allongés percés dans ladite platine.
     
    5.- Fixation de ski de randonnée selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'à son extrémité arrière la platine servant de glissière (10) porte un axe (22) tourillonnant dans un palier (23) qui est excentré dans une pièce cylindrique (20), dans la face inférieure de laquelle est ménagée une rainure annulaire (19) excentrée par rapport à l'axe (22) et servant de logement à un anneau (18) présentant une ouverture dans laquelle est logé un doigt (17) prévu sur la face supérieure de la zone arrière du chariot (14).
     
    6.- Fixation de ski de randonnée selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le déplacement du chariot (14) est commandé par un câble ou autre lien sans fin passant sur des galets, dont au moins l'un comporte un moyen d'entraînement.
     
    7.- Fixation de ski de randonnée selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le déplacement du chariot (14) est commandé par un système de biellettes articulées reliant ledit chariot à un organe de commande.
     




    Dessins







    Rapport de recherche