[0001] Fourche à dispositif de découpage pour prélèvement de matière ensilée.
[0002] L'invention a pour objet une fourche munie d'un dispositif de découpage périmétrique
permettant de prélever un volume déterminé de matière ensilée en laissant un front
de taille à coupe nette le long d'un contour géométrique favorable aux prélèvements
ultérieurs et à la conservation, entre les prélèvements, de la matière ensilée.
[0003] On connaît déjà de nombreux types de fourches munis de moyens de découpage. Par exemple
la demande de brevet allemand publiée N° 1 582 336 décrit une fourche comprenant un
bras à longueur constante monté pivotant par l'une de ses extrémités et muni à son
extrémité opposée d'un appareil de coupe à lame perpendiculaire à ce bras. Ce dernier
appareil est déplacé le long d'une demi-circonférence de sorte que le front de taille
a un profil demi- cylindrique. Les prélèvements effectués successivement laissent
subsister entre eux des parties saillantes à flancs incurvés se rencontrant le long
d'une arête rectiligne. Cette structure irrégulière de la surface subsistante du silo
est peu favorable à une bonne conservation de la matière ensilée. On peut rendre plus
régulière et plus proche d'un plan la surface subsistante à condition de faire se
chevaucher les prélèvements mais, alors, la fourche n'est pas utilisée au plein de
sa capacité.
[0004] L'invention a pour but principal d'apporter une fourche de conception simple capable
de réaliser une coupe le long d'un contour considéré comme plus favorable, tel que
par exemple un contour rectangulaire.
[0005] En fait, ainsi qu'on le montrera plus loin, la fourche de l'invention est d'une conception
telle qu'elle offre, au moment de sa réalisation, le choix entre un grand nombre de
contours de coupe selon que l'on préfère adopter, pour diverses raisons, un contour
plutôt qu'un autre.
[0006] Dans une fourche conforme à l'invention, un arbre est supporté perpendiculairement
au plan des dents de la fourche proprement dite, un pantographe est monté autour de
cet arbre par une extrémité d'une première branche principale et l'extrémité libre
de la seconde branche principale est pourvue d'un appareil de coupe de la matière
ensilée. Le point de rencontre et d'articulation l'une sur l'autre des deux branches
secondaires du pantographe est situé sur la ligne droite reliant l'arbre et l'appareil
de coupe et il est équipé d'un galet ; ce galet est engagé avec un chemin de guidage
qui constitue un gabarit reproduisant en réduction le contour que doit suivre l'appareil
de coupe. Lorsque ce gabarit est composé de trois côtés d'un rectangle réunis par
deux angles convenablement arrondis, l'appareil de coupe suit, dans la matière ensilée,
un chemin rectangulaire à angles arrondis. On pourrait adopter tout autre contour
si on le désirait.
[0007] Dans la plupart des cas, l'appareil de coupe est du type à lames agissant dans un
plan défini qui doit se confondre avec le contour suivi dans les parties droites de
celui-ci et qui doit lui être tangent dans les parties courbes. Pour cette raison,
il est préférable de monter l'appareil de coupe à l'extrémité libre de la seconde
branche du pantographe en lui ménageant une possibilité d'orientation; un parallélogramme
articulé est combiné avec la seconde branche secondaire du pantographe, ce parallélogramme
commandant l'orientation de l'appareil de coupe par l'intermédiaire d'un support d'orientation
articulé sur l'extrémité de la deuxième branche principale de pantographe et portant
l'appareil de coupe ; le parallélogramme comprend un triangle de renvoi ayant deux
points d'articulation qui font partie du parallélogramme et un troisième point d'articulation;
un levier de renvoi est articulé d'une part sur ce troisième point et d'autre part
sur le support de l'appareil de coupe.
[0008] Le déplacement de l'appareil de coupe le long du contour de découpe se fait par pivotement
du pantographe autour de l'axe géométrique de l'arbre sur lequel il est monté ; ce
mouvement peut être exécuté par entraînement en rotation de l'arbre lui-même. Il est
préférable cependant de laisser le pantographe libre en rotation autour de cet arbre
et de prévoir un moyen d'entraînement tel qu'une chaîne entraînée en déplacement parallèlement
au chemin de guidage, cette chaîne étant fixée à une plaquette sur laquelle est monté
le galet d'articulation des deux branches secondaires du pantographe.
[0009] Dans certaines circonstances, la matière ensilée est extrêmement compacte et elle
oppose une forte résistance à l'avance de l'appareil de coupe. Afin de ne pas ' être
conduit à donner des dimensions très importantes aux pièces composant le pantographe,
et à celles du parallélogramme quand celui-ci est utilisé, il est avantageux de reporter
une fraction des efforts de déplacement sur un bras de soutien à longueur variable
calé par une extrémité sur l'arbre de pivotement du pantographe et réuni par son extrémité
opposée à l'appareil de.coupe au même point que la seconde branche principale du pantographe.
Dans ce cas, au lieu de déplacer le pantographe en agissant directement sur lui, il
est préférable d'exercer directement sur le bras de soutien le couple nécessaire à
son pivotement et de déplacer le pantographe par l'intermédiaire de ce bras.
[0010] Dans un mode de réalisation de l'invention comprenant un bras de soutien, les deux
branches secondaires du pantographe sont articulées autour d'un axe qui s'étend dans
une rainure ménagée en sens radial dans la face supérieure de ce bras et deux galets
de guidage engagés tous deux dans le chemin de guidage du gabarit sont mcntés de part
et d'autre de cet axe, de sorte que le déplacement du pantographe se fait par l'intermédiaire
du bras de soutien.
[0011] Pour bien faire comprendre l'invention, on donnera maintenant une description de
deux exemples de réalisation. On se reportera aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de dessus simplifiée d'une fourche montrant un mécanisme
d'entraînement d'un appareil de coupe comprenant un pantographe combiné à un parallélogramme
d'orientation de l'appareil de coupe ,
- la figure 2 est une vue de dessus simplifiée analogue à la précédente montrant un
mécanisme d'entraînement comprenant, en plus d'un pantographe et d'un parallélogramme,
un bras de soutien par lequel l'ensemble est déplacé le long du contour de coupe,
certaines parties étant supposées arrachées pour laisser voir les pièces inférieures
,
- la figure 3 est une vue de dessus montrant les engrenages pour le mouvement de pivotement
du bras de soutien ,
- la figure 4 est une vue de côté en coupe brisée selon IV-IV de la figure 2,
- la figure 5 est une vue de détail en coupe selon V-V de la figure 2.
[0012] Une fourche pour prélèvement de matière ensilée comprend un bâti vertical 1 à la
partie inférieure duquel s'étendent des dents parallèles 2 destinées à être enfoncées
totalement, dans un plan horizontal, dans la matière ensilée. Un appareil de coupe
3 est supporté par la partie supérieure du bâti 1; cet appareil 3 comprend un organe
de coupe 4 qui s'étend verticalement jusqu'au voisinage des pointes des dents 2. Le
rôle de cet organe de coupe 4 est de trancher dans la matière ensilée le long d'un
contour 5 indiqué en trait mixte sur la figure 1 de façon à découper un bloc de matière
supporté par les dents 2.
[0013] Le contour 5 suit un tracé qui contient les dents 2. De préférence, pour que la fourche
travaille toujours au maximum de sa capacité, et pour que la surface subsistante qui
devient apparente du silo reste nette et favorable à une bonne conservation apparente,
le bloc prélevé doit être parallélépipédique et le contour 5 doit, en vue de dessus,
être celui de trois côtés adjacents d'un rectangle.
[0014] L'appareil de coupe 3 et son organe de coupe 4 sont supportés et déplacés à partir
de la partie supérieure du bâti 1. Il existe nécessairement une relation entre le
type utilisé de l'organe de coupe 4 et le guidage en déplacement de l'appareil 3 le
long du contour 5. Si l'on suppose que l'organe de coupe 4 est d'un type apte à découper
la matière ensilée sans avoir à être orienté d'une manière particulière, l'invention
se présente alors sous son aspect le plus général.
[0015] Sous cet aspect général; l'invention comprend un arbre 6 qui est disposé parpendiculairement
au plan des dents 2 et qui est supporté et guidé en rotation grâce à un palier 7 qui
est lui-même soutenu par des éléments appropriés 8 qui font partie de la partie supérieure
du bâti 1. Un pantographe désigné par la référence générale P est monté sur l'arbre
6 à partir duquel il s'étend jusqu'à l'appareil de coupe 3. Plus précisément le pantographe
P a une première branche principale 9 montée libre en rotation par une extrémité autour
de l'arbre 6 et articulée en 10 par son extrémité opposée avec une seconde branche
principale 11; l'extrémité opposée de celle- ci sert à porter l'appareil de coupe
3. Le pantographe P comprend encore une première branche secondaire 12 articulée en
13 par une extrémité sur la première branche principale 9 et une seconde branche secondaire
14 articulée en 16 sur la seconde branche principale 11. Les deux branches secondaires
12, 14 sont articulées l'une avec l'autre en 17 par une de leurs extrémités. L'arbre
6, le point d'articulation 17 des deux branches secondaires 12, 14 sont situés sur
une même ligne droite qui passe aussi par le point 18 où sont réunis la seconde branche
principale 11 et l'appareil de coupe 3. Selon l'invention, l'axe de l'articulation
17 est pourvu d'un galet au moins qui est engagé avec un chemin de guidage 19. En
pratique, pour un meilleur guidage du pantographe, il est préférable d'associer à
l'axe 17 une plaquette 20 qui porte deux axes espacés 21 munis chacun d'un galet 22.
Les deux galets 22 sont donc écartés et sont disposés par rapport.à l'axe 17 de l'autre
côté du chemin de guidage 19 avec lequel ils sont engagés tous les trois. Le chemin
de guidage 19 est un gabarit qui reproduit en réduction le tracé du contour 5 que
doit suivre l'appareil de coupe 3. Une tôle 23 est fixée au bâti 1 pour être tenue
parallèlement au-dessus du pantographe P; sur sa face inférieure elle présente un
fer 24 qui constitue le chemin de guidage 19. Les angles des côtés perpendiculaires
de ce dernier sont arrondis pour permettre une circulation facile des galets 22 et
de l'axe 17.
[0016] Le déplacement du pantographe P autour de l'arbre 6 se fait grâce à un moteur 25
supporté par des éléments du bâti 1 avec son axe perpendiculaire au plan des dents
2 et avec son arbre saillant vers le bas où il est pourvu d'un pignon denté 25A.
[0017] La tôle-23 qui sert à porter le chemin de guidage 19 porte aussi quatre pignons 25B
disposés à l'intérieur du chemin de guidage 19 aux quatre angles d'un rectangle. Ces
pignons servent à guider une chaîne 25C à laquelle est fixée la plaquette 20 par un
côté 25D intérieurement au chemin de guidage 19. Cette chaîne 25C est entraînée en
déplacement alternativement dans un sens et dans l'autre par le pignon 25A du moteur
25. Pendant son déplacement, la chaîne 25C passe autour des pignons 253, sa fixation
au côté 25D est faite latéralement de façon que ses mouvements ne soient pas entravés
autour des pignons 25B.
[0018] Le mouvement de la chaine 25C est accompagné du déplacement de.la plaquette 20 et
il en résulte un mouvement de pivotement de l'axe 17 autour de l'arbre 6 guidé par
le chemin de guidage 19. De ce fait, le pantographe P peut être déplacé autour de
l'arbre 6 d'un angle de 180° dans un sens ou dans l'autre. Pendant ce déplacement,
l'appareil de coupe 3 reproduit, à plus grande échelle en suivant le contour 5, le
profil du chemin de guidage 19. On voit que la conception de la fourche conforme à
l'invention permet de choisir aisément le contour que l'on veut faire suivre à l'appareil
de coupe 3.
[0019] En pratique, l'appareil de coupe 3 utilisé dans le présent exemple de réalisation
comprend un organe de coupe 4 composé de deux lames 4A, 4B accolées et mues en même
temps longitudinalement dans des sens opposés grâce à deux excentriques opposés 29,
30 entraînés en rotation par un moteur 31. Les lames 4A, 4B ne coupent que dans le
sens de leur propre plan qui doit être confondu avec le contour 5 dans les parties
droites de celui-ci ou lui être tangent dans les parties incurvées. Il est donc nécessaire
d'orienter comme il convient l'appareil de coupe 3 pendant le mouvement du pantographe
P.
[0020] A cet effet, selon un aspect plus particulier de l'invention, un parallélogramme
d'orientation est combiné au pantographe P. Ce parallélogramme comprend une première
barre principale qui est la seconde branche secondaire 14 du pantographe, une seconde
barre principale 31 qui est parallèle et égale à la première barre principale, une
première barre secondaire 32 articulée par une première extrémité en 17 avec les deux
branches secondaires 12, 14 du pantographe P et articulée en 33 avec la seconde barre
principale 31, un côté compris entre deux points d'articulation 16 et 34 d'un triangle
de renvoi 35 ayant un troisième point d'articulation 36. Dans ce triangle de renvoi
35 le point d'articulation 16 fait partie du pantographe P et du parallélogramme,
le point d'articulation 34 réunit le triangle 35 à la seconde barre principale 31,
le troisième point d'articulation 36 relie le triangle 35 à une extrémité d'un levier
de renvoi 37 dont l'extrémité opposée est articulée en 38 avec un support 39 qui porte
l'appareil de coupe 3 et qui est articulé en 18 à l'extrémité de la seconde branche
principale 11 du pantographe P. En effet, dans l'hypothèse envisagée ici d'un appareil
de coupe nécessitant d'être orienté pendant la coupe, on ne peut pas monter cet appareil
à l'extrémité du pantographe en l'immobilisant à une position fixe.
[0021] Grâce à l'action combinée du pantographe P et du parallélogramme qui lui est combiné,
pendant le déplacement qui se fait sous l'effet du pignon 28 monté sur la première
branche principale 9, l'appareil de coupe 3 suit le contour 5 en prenant constamment
l'orientation convenable comme il est illustré par la-figure 1 qui montre l'appareil
3 dans un angle arrondi du contour 5.
[0022] Quand on peut craindre que la matière ensilée oppose une forte résistance à l'avance
de l'appareil de coupe 3, il est judicieux, selon l'invention, de renforcer le pantographe
P à l'aide d'un bras de soutien désigné par la référence générale 40 sur les figures
2, 3 et 4. Ce bras de soutien 40 s'étend radialement entre l'arbre 6 sur lequel il
est calé en rotation par une goupille 41 et l'extrémité de la seconde branche principale
11 du pantographe P. Comme on le voit mieux sur la figure 4, le bras de soutien 40
est du type télescopique ou à longueur variable. Il comprend une première partie 42A
qui est fixée à l'arbre 6 en dessous du pantographe P et qui sert de moyen de guidage
à une seconde partie 42B montée libre en coulissement, en sens longitudinal, dans
la première partie 42A. Cette seconde partie 42B est pourvue à une extrémité d'une
douille 44 qui est conçue pour contenir et guider en rotation l'axe 18 d'articulation
autour duquel sont montés libres le support 39 portant l'appareil de coupe 3 et la
seconde branche principale 11 du pantographe P.
[0023] Il est clair que l'on peut donner facilement au bras de soutien 40 les dimensions
qui sont nécessaires pour supporter les efforts rencontrés pendant la coupe. Pour
cette raison, il est préférable de fournir à ce bras 40 le couple de déplacement de
l'appareil de coupe 3.
[0024] A cet effet, comme on peut le voir sur les figures 2 à 4, la tôle 23 qui sert à porter
le chemin de guidage 19 s'étend au-delà de ce dernier et elle est terminée par un
bord circulaire denté 26, dont le centre se trouve sur l'axe géométrique de l'arbre
6. Dans l'exemple de réalisation décrit ici, le bord circulaire de la tôle 23 est
muni d'une courte jupe contre la face extérieure de laquelle est plaquée une chaîne
27 qui est tenue tendue par ses extrémités opposées. En fait, pour un meilleur fonctionnement,
la chaîne 27 passe autour du pignon denté 28 qui lui est associé. Le moteur 25 est
monté sur un support de transmission 43 sur lequel se trouve le pignon denté 28 qui
engrène avec la chaîne 27 (non représentée sur la figure 4). Le couple fourni par
le pignon 25A du moteur 25 est transmis à une roue dentée 44 puis à un pignon 45 solidaire
de cette dernière, en rotation, montés autour d'un axe 46 fixé au support de transmission
43. Une chaîne 47 (représentée seulement sur la figure 3) transmet la rotation à une
roue dentée 48 calée en rotation avec le pignon denté 28 et montée avec lui sur un
axe 49 porté par le support de transmission 43. Dans le-cas envisagé, le support 43
est rendu solidaire en rotation de l'arbre 6 par sa fixation, par soudure, sur une
partie supérieure 6A de cet arbre comme on peut le voir sur la figure 4. De cette
façon, le moteur 25 fait tourner le support de transmission 43, l'arbre 6 et le bras
40. Dans ces conditions, les pièces du pantographe P et du parallélogramme peuvent
être réduites en section puisqu'elles n'ont plus qu'à assurer les déplacements de
la partie 42B du bras 40 et l'orientation de l'appareil de coupe 3.
[0025] L'entraînement en pivotement du pantographe P autour de.l'arbre 6 se fait par l'intermédiaire
du bras de soutien 40. La première branche principale 9 est montée libre autour de
l'arbre 6 et il est prévu dans la partie 42A du bras 40 une rainure radiale 50 dans
laquelle est engagé par sa partie extrême inférieure l'axe 17 d'articulation de la
première branche secondaire 12 et de la seconde branche secondaire 14 du pantographe
P.
[0026] Dans cet exemple, les pièces qui servaient à l'entraînement direct du pantographe
P, c'est-à-dire les pignons dentés 25B, la chaîne -25C fixée en 25D à la plaquette
20, ne sont plus utilisées, bien entendu. De plus, ainsi qu'on peut le voir sur les
fig. 2 à 4, la tôle 23 est pourvue sur sa face inférieure de deux fers 24 parallèles
et espacés comme il convient pour limiter entre eux le chemin de guidage 19. Sur la
plaquette 20, les deux galets 22 sont disposés de part et d'autre de l'axe 17 et sont
engagés tous les deux dans le chemin de guidage 19 entre les fers 24.
[0027] De cette façon, pendant la rotation de l'arbre 6, l'appareil de coupe 3 est déplacé
directement par le bras de soutien 40; la longueur de celui-ci est modifiée par le
pantographe P et l'orientation de l'appareil de coupe 3 est modifiée par le parallélogramme
31 à 35 de sorte que la matière ensilée est découpée le long du contour 5 qui est
un agrandissement homothétique du chemin de guidage 19.
[0028] Il est à remarquer que l'invention permet de choisir et de modifier facilement le
contour réel de découpage 5 en adoptant ou en changeant le chemin de guidage 19 dont
la transformation est facile à réaliser. Cependant, il est préférable dans l'esprit
de l'invention de prendre un contour 5 rectangulaire dans l'ensemble, c'est-à-dire
comprenant trois côtés d'un rectangle avec des angles fortement arrondis; il est plus
avantageux encore d'adopter un contour en U ouvert, c'est-à-dire des branches latérales
s'écartant l'une de l'autre vers l'extérieur à partir du côté avant qui suit la limite
des dents 2. Cet évasement en dépouille facilite le retrait de la partie découpée
hors de la matière ensilée; l'évasement peut avoir une importance s'exprimant par
une inclinaison de 3 à 15 %, de préférence 10 %, vers l'extérieur par rapport à une
perpendiculaire au côté avant de la coupe. L'expression utilisée ici "rectangulaire
dans l'ensemble" désigne ce contour évasé aussi bien qu'un contour strictement rectangulaire.
[0029] Il est entendu que l'invention couvre toutes les variantes et équivalences que l'on
peut apporter aux exemples décrits ci-dessus.
1. Fourche pour prélèvement de matière ensilée comprenant un bâti (1) muni de dents
parallèles (2) se terminant le long d'un contour (5) rectangulaire dans l'ensemble,
un arbre (6) supporté perpendiculairement au plan des dents (2), un appareil de coupe
(3) supporté à partir de l'arbre (6) et ayant un organe de coupe (4) déplaçable le
long du contour (5), des moyens de déplacement de l'appareil de coupe (3) le long
du contour (5) autour de l'axe géométrique de l'arbre (6), caractérisée en ce que
l'appareil de coupe (3) est supporté par un pantographe P ayant d'une part une première
branche principale (9) montée par une extrémité autour de l'arbre (6) et une seconde
branche principale (11) à l'extrémité libre de laquelle est monté l'appareil de coupe
(3), d'autre part une première branche secondaire (12) et une seconde branche secondaire
(14) articulées ensemble autour d'un axe d'articulation (17) qui est pourvu d'un galet
au moins qui est engagé avec un chemin de guidage (19) reproduisant en réduction le
contour (5).
2. Fourche selon la revendication 1, dans laquelle l'organe de coupe (4) est du type
à lame agissant dans son plan, caractérisée en ce qu'un parallélogramme d'orientation
est combiné avec le pantographe P et complété par un levier de renvoi (37), l'appareil
de coupe (3) étant monté à l'extrémité de la seconde branche principale (11) à l'aide
d'un support d'orientation (39) auquel il est fixé et qui est articulé en (18) à l'extrémité
de cette seconde branche (11), le levier de renvoi (37) étant aussi articulé par une
extrémité sur ce support d'orientation (39) pour en commander l'orientation.
3. Fourche selon la revendication 2 caractérisée en ce que le parallélogramme comprend
comme première barre principale la seconde branche secondaire (14) du pantographe
P, une seconde barre principale (31) parallèle à cette branche secondaire (14), une
première barre secondaire (32) articulée en 17 avec les deux branches secondaires
(12, 14) du pantographe P et avec la seconde barre principale (31), un côté compris
entre deux points d'articulation (16, 34) d'un triangle de renvoi (35) ayant un troisième
point d'articulation (36) où est articulée l'autre extrémité du levier de renvoi (37),
les points d'articulation (16, 34) étant respectivement celui de la seconde branche
principale (11) et de la seconde branche secondaire (14) du pantographe P et celui
du triangle (35) avec la seconde barre principale (31) du parallélogramme.
4. Fourche selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 comprenant un moteur de
déplacement (25) supporté par le bâti (1) et associé à un pignon denté caractériséeen
ce que ce moteur (25) est pourvu directement sur son arbre du pignon denté (25A),
une plaque supportée par le bâti (1) est munie de pignons dentés (25B) libres en rotation
pour guider une chaîne (25C) qui engrène avec ces pignons (25B) et avec le pignon
(25A) du moteur (25) et qui est fixée à une plaquette (20) portant l'axe d'articulation
(17) engagé avec le chemin de guidage (19).
5. Fourche selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 comprenant un bras à longueur
variable s'étendant entre l'arbre (6) et l'appareil de coupe (3) caractérisée en ce
que ce bras est un bras de soutien (40) du pantographe P, ce bras étant monté par
une extrémité autour de l'arbre (6) et réuni par son extrémité opposée à l'extrémité
de la seconde branche principale (11) du pantographe P sur laquelle est monté l'appareil
de coupe (3), les moyens de déplacement agissant sur ce bras de soutien (40) pour
déplacer l'appareil de coupe (3) le long du contour (5).
6. Fourche selon la revendication 3 comprenant un bras à longueur variable s'étendant
entre l'arbre (6) et l'appareil de coupe (3) caractérisée en ce que ce bras (40) présente
à son extrémité libre une douille (44) dans laquelle est guidé l'axe (18) d'articulation
du support d'orien-. tation (39) portant l'appareil de coupe (3) et l'extrémité de
la seconde branche principale (11) du pantographe P.
7. Fourche selon la revendication 6 caractérisée en ce qu'un support de transmission
(43), calé en rotation sur l'arbre (6), s'étend au-dessus du pantographe P et porte
un moteur (25) et des engrenages de transmission de mouvement se terminant par un
pignon (28), une plaque étant supportée par le bâti (1) avec un bord circulaire denté
(26) centré sur l'axe de l'arbre (6), le pignon (28) engrenant avec ce bord denté
(26).
8. Fourche selon la revendication 7 caractérisée en ce qu'une tôle (23) supportée
par le bâti (1) constitue la plaque à bord circulaire denté (26) et présente sur sa
face inférieure le chemin de guidage (19) défini par deux fers parallèles espacés
(24).
9. Fourche selon la revendication 8 dans laquelle le bras (40) comprend une première
partie (42A) calée en rotation sur l'arbre (6) et une seconde partie (42B) montée
coulissante dans la première partie (42A) caractérisée en ce qu'une rainure longitudinale
(50) est prévue dans la première partie (42A) pour recevoir la partie extrême de l'axe
d'articulation (17) de la première branche secondaire (12) et de la seconde branche
secondaire.(14) du pantographe P.
10. Fourche pour prélèvement de matière ensilée comprenant des dents parallèles (2)
se terminant le long d'un contour (5) rectangulaire dans l'ensemble, un arbre (6)
supporté perpendiculairement au plan des dents (2), un appareil de coupe (3) ayant
un organe de coupe (4) déplaçable le long du contour (5) supporté par un bras de soutien
(40) à longueur variable s'étendant entre l'arbre (6) et un support d'orientation
(39) auquel est attaché l'appareil de coupe (3), des moyens de déplacement de ce dernier
autour de l'arbre (6) caractérisée en ce qu'un pantographe P est monté par une extrémité
sur l'arbre (6) et articulé par son extrémité opposée sur le support d'orientation
(39), ce pantographe P étant entraîné en rotation par le bras (40) et commandé dans
ses mouvements pendant sa rotation par au moins un galet engagé dans un chemin de
guidage (19) reproduisant en réduction le contour (5), un parallélogramme articulé
étant combiné avec le pantographe P et se terminant par un levier de renvoi (37) articulé
en (38) sur le support d'orientation (39) pour orienter l'appareil de coupe (3) pendant
son déplacement.
11. Fourche selon l'une quelconque des revendications 1 à 10 caractérisée en ce que
l'organe de coupe (4) est composé de deux lames (4A, 4B) accolées et mûes longitudinalement
en sens opposés pendant le fonctionnement.
12. Fourche selon la revendication 11 caractérisée en ce que les deux lames (4A, 4B)
sont associées chacune respectivement à deux excentriques opposés (29, 30) entraînés
en rotation par un moteur (31).