[0001] L'invention a pour objet une installation de remplissage de citernes placées sur
des wagons ferroviaires ou des véhicules routiers, utilisable notamment dans les raffineries
d'hydrocarbures.
[0002] Les installations de remplissage automatique de citernes utilisées dans les raffineries
comportent normalement une charpente surplombant une voie de circulation des citernes
l'une derrière l'autre et sur laquelle est montée une conduite, généralement télescopique,
susceptible de pénétrer par déplacement vertical le long de son axe, dans son orifice
de la citerne placé au-dessous d'elle. Comme il n'est pas facile de positionner avec
précision la citerne sous l'installation, la conduite de remplissage est souvent montée
sur un chariot déplaçable sur la charpente selon la direction longitudinale de la
voie de circulation de façon à positionner la conduite au-dessus de l'orifice (FR-A-1
370 868)..
[0003] Cette possibilité de positionnement longitudinal peut être insuffisante car il arrive
que l'orifice ne soit pas exactement dans l'axe de la citerne. En effet, à la longue
celle-ci peut se trouver désaxée par suite de défauts de fixation sur le châssis ou
d'affaissement de la suspension par exemple.
[0004] Pour éviter cet inconvénient, on surveille la tenue des citernes et on élimine celles
dont le désaxement dépasse une certaine limite pour les faire réparer. Bien entendu,
cette opération est coûteuse et il est intéressant d'augmenter le seuil de tolérance
de désaxement pour utiliser les citernes plus longtemps avant réparation.
[0005] On a déjà proposé, pour remédier au désaxement des orifices, de donner au chariot
de support de la conduite une possibilité de déplacement non seulement longitudinal
mais également transversal. Il est ainsi possible d'amener la conduite exactement
au-dessus du centre de l'orifice.
[0006] Cependant, on a constaté que le désaxement de la citerne se traduisait le plus souvent
par une inclinaison de celle-ci de telle sorte que l'axe de l'orifice n'est plus vertical.
C'est pourquoi il peut ne pas être suffisant de déplacer transversalement la conduite
pour l'amener au-dessus de l'orifice. En effet, du fait de l'inclinaison de l'axe
par rapport à sa verticale, la section horizontale de l'orifice est diminuée dans
le sens transversal, d'autant plus que le dôme d'entrée du wagon comporte une paroi
latérale d'une hauteur non négligeable. De ce fait, s'il n'existe pas un jeu important
entre la conduite et les parois latérales de l'orifice, la conduite ne peut pénétrer
dans l'orifice même si elle a été déportée transversalement. On est donc amené à diminuer
encore la tolérance sur le désaxement des orifices et, lorsque c'est en descendant
la conduite dans l'orifice que l'on s'aperçoit qu'elle ne peut y pénétrer, on est
obligé de détacher le wagon pour le retirer de la rame, ce qui impose évidemment une
gêne considérable et une perte de temps onéreuse.
[0007] L'invention a pour objet des perfectionnements permettant de remédier à ces inconvénients.
[0008] Conformément à l'invention, la conduite est montée rotative, par l'intermédiaire
de tourillons, sur le chariot de support autour d'un axe sensiblement parallèle à
la direction longitudinale de déplacement et le chariot de support est muni d'un moyen
de commande d'une rotation de la conduite autour desdits tourillons déterminant une
inclinaison de ladite conduite par rapport à la verticale simultanée et proportionnelle
au déplacement transversal de positionnement du chariot pour l'alignement de l'axe
longitudinal de la conduite avec l'axe de l'orifice.
[0009] Dans un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le moyen de commande de
l'inclinaison de la conduite comprend un levier calé sur l'un des tourillons, parallèle
à l'axe longitudinal de la conduite et dont l'extrémité se trouve au contact d'une
came ménagée sur la charpente parallèlement à la direction transversale de déplacement
du chariot, ladite came se composant, de part et d'autre d'une position centrale pour
laquelle la conduite et le levier sont verticaux, de deux rampes d'appui de l'extrémité
du levier déterminant l'inclinaison du levier et de la conduite lorsque le chariot
s'écarte transversalement de ladite position centrale.
[0010] L'invention va maintenant être décrite, en se référant à un mode de réalisation particulier,
donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés.
La figure 1 est une vue schématique en perspective d'une installation de remplissage
selon l'invention.
La figure 2 est une vue schématique, en élévation de l'invention, en coupe transversale
par rapport à l'axe de la voie.
La figure 3 est une vue partielle en coupe longitudinale, selon III-III, figure 2.
La figure 4 est une vue d'une conduite en position inclinée dans un mode de réalisation
plus perfectionné.
La figure 5 est une vue de détail du levier d'inclinaison dans le mode de réalisation
perfectionné de la figure 4.
[0011] Sur la figure 1, on a représenté schématiquement et en perspective une installation
de chargement de citerne 1 susceptibles de circuler l'une derrière l'autre sur une
voie de circulation 11. L'installation est montée sur une charpente 2 composée par
exemple de portiques 20 surplombant la voie de circulation 11 et reliée par des poutres
longitudinales 21 le long desquelles peut se déplacer la conduite de remplissage 3.
[0012] Comme on l'a indiqué plus haut, celle-ci peut se déplacer par rapport à la charpente
dans la direction longitudinale de la voie 11 et dans la direction transversale de
façon à pouvoir être positionnée avec précision, par un opérateur, au-dessus de l'orifice
de chargement 12 de la citerne 1. A cet effet, la conduite 3 est portée par un chariot
4 qui peut se déplacer le long d'une poutre transversale 5 supportée elle-même à ses
extrémités par des sommiers 50 déplaçables longitudinalement le long de chemins de
roulement ménagés sur les poutres 21.
[0013] Le déplacement du chariot 4 sur la poutre 5 et de cette dernière sur les poutres
21 s'effectue au moyen d'organes de support à galets 40 tout à fait classiques qui
n'ont pas été représentés en détail.
[0014] Selon la caractéristique essentielle de l'invention, la conduite 3 est montée pivotante
sur le chariot 4 autour de tourillons 6 qui déterminent un axe de pivotement 60 parallèle
à l'axe longitudinal de la voie 11. Les tourillons 6 s'appuient eux-mêmes, par l'intermédiaire
de paliers, sur des chaises de support 41 ménagées sur le chariot 4.
[0015] La conduite 3 peut être de tout type connu permettant de la faire descendre à l'intérieur
de la citerne 1 par coulissement le long de son axe 30. D'autre part, elle doit évidemment
être reliée à une canalisation 31 d'alimentation en fluide de remplissage de la citerne.
Cependant, dans l'invention, il est avantageux d'utiliser un type de conduite connu
se composant d'un ou plusieurs tubes montés coulissants de façon télescopique à l'intérieur
d'un tube fixe par l'intermédiaire duquel l'ensemble est supporté par le chariot.
C'est pourquoi, sur la figure 1, on a représenté le tube fixe 3 sur lequel sont fixés
les tourillons de support 6 et le tube mobile 32 susceptible d'être descendu verticalement
par tout moyen tel qu'un treuil ou un vérin et qui peut d'ailleurs être constitué
de plusieurs éléments télescopiques.
[0016] Comme l'installation est déplaçable, la canalisation 31 d'alimentation en fluide
doit pouvoir suivre les déplacements de la conduite. Ceci peut être obtenu par des
moyens classiques. Cependant, selon l'invention, il est particulièrement avantageux
que l'un des tourillons soit creux et constitue une tubulure d'entrée du fluide à
l'intérieur de la conduite 3, cette tubulure étant reliée à la canalisation 31 d'alimentation
en fluide de la conduite par un joint tournant 33 qui constitue le palier de rotation
du tourillon.
[0017] L'ensemble est représenté plus en détail sur les figures 2 et 3.
[0018] Sur la figure 2, on a représenté schématiquement la citerne 1 montée sur un châssis
10 roulant sur la voie 11.
[0019] Comme on l'a indiqué, il est possible que, à la longue, l'orifice supérieur 12 de
la citerne soit désaxé. Ceci provient généralement d'un affaissement de la suspension
du châssis 10 ou d'un déplacement de la citerne sur son châssis et, en pratique, on
peut assimiler ce déplacement à une rotation d'un angle A autour d'un centre que l'on
peut situer approximativement à la hauteur de l'axe de l'essieu 13 du wagon-citerne.
[0020] Selon l'invention, on commande une rotation de la conduite autour de l'axe des tourillons
60 pour lui donner une inclinaison proportionnelle à son déplacement transversal de
telle sorte que l'axe 30 de la conduite s'incline suivant la direction 300 passant
par le centre 0 de désaxement de la citerne et coïncide ainsi avec l'axe de l'orifice
12, ce qui garantit la bonne pénétration de la conduite dans la citerne.
[0021] De préférence, les tourillons 6 seront placés de telle sorte que la conduite soit
équilibrée par rapport à l'axe 60 des tourillons si bien qu'il suffit d'un effort
assez peu important pour commander l'inclinaison de la conduite et la maintenir dans
cette position. Cet équilibrage n'est pas très difficile à obtenir étant donné que
la partie supérieure du tube 3 supporte souvent une installation de commande de la
descente de la conduite, telle qu'un vérin, qui est assez lourde et qui peut équilibrer
le poids des conduites télescopiques 32 si la position de l'appui 60 est bien choisie.
[0022] Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, l'inclinaison de la conduite
est commandée par un levier 7 qui est calé sur l'un des tourillons 61 de la conduite
et qui s'étend vers le bas parallèlement à l'axe 30. L'extrémité du levier 7 est au
contact d'une came 70 fixée sur la poutre transversale 5 et qui se compose de deux
rampes 75, 76 s'étendant parallèlement à la direction transversale de déplacement
de part et d'autre de la position centrale pour laquelle la conduite est verticale.
De préférence, un galet 71 est placé à l'extrémité du levier 7 pour rouler sur les
rampes 75, 76. L'inclinaison de celles-ci peut être calculée assez facilement de façon
que, comme on l'a représenté sur la figure, l'axe 30 parallèle au levier 7 passe par
le point 0 lorsque l'axe 60 des tourillons est déplacé de part et d'autre de la position
centràle.
[0023] Sur la figure 3, on a représenté la poutre transversale 5 et le chariot 4 muni des
deux chaises 41 de support des tourillons. L'un des tourillons, 61, s'appuie sur la
chaise 41 correspondante par l'intermédiaire d'un palier 62. En revanche, l'autre
tourillon 63 est un cylindre creux qui constitue une tubulure d'arrivée du fluide
à l'intérieur de la conduite 3 raccordée à la canalisation 31 par un joint tournant
33 qui constitue le palier d'appui sur la chaise correspondante 41.
[0024] Bien entendu, c'est par une étude statistique des désaxements transversaux des citernes
que l'on pourra déterminer la position du point 0. S'il s'avérait que, selon le désaxement,
l'axe de l'orifice 12 ne passe pas par un point unique, il serait possible, par une
étude 'statistique, de déterminer l'inclinaison A de l'axe de l'orifice en fonction
de l'importance du décalage transversal et de donner empiriquement à la came 70 la
forme voulue pour que le déplacement transversal du chariot détermine, au moyen du
levier, l'inclinaison recherchée de la conduite.
[0025] Bien entendu, d'autres moyens équivalents pourraient être utilisés pour incliner
la conduite en fonction de son déplacement transversal. C'est ainsi que l'inclinaison
de la conduite pourrait être commandée par un vérin rotatif, en pratique un simple
moteur hydraulique, asservi au déplacement transversal de l'axe des tourillons suivant
une loi choisie de façon que le déplacement transversal mesuré détermine l'inclinaison
voulue.
[0026] Cependant, malgré les précautions prises, il est possible que l'on ne donne pas immédiatement
à la conduite l'inclinaison voulue pour qu'elle pénètre sans difficulté dans l'orifice.
Ce peut être d'ailleurs le cas si l'opérateur qui commande le positionnement de la
conduite n'apprécie pas suffisamment bien le déplacement transversal qu'il doit donner
au chariot. C'est pourquoi, dans un mode de réalisation plus perfectionné, l'installation
comprend un dispositif de compensation automatique des erreurs d'inclinaison qui permet,
après un premier essai où on a constaté que l'extrémité de la conduite ne pénétrait
pas directement dans l'orifice, de détecter l'effort latéral provoqué par l'appui
de l'extrémité de la conduite sur le bord de l'orifice et par un système d'asservissement,
de transformer cet effort d'appui en un déplacement transversal supplémentaire du
chariot modifiant l'inclinaison de la conduite jusqu'à suppression de l'effort d'appui
de celle-ci sur le bord de l'orifice.
[0027] Un tel dispositif est représenté schématiquement sur les figures 4 et 5.
[0028] On suppose que l'opérateur, ayant tout d'abord voulu descendre la conduite verticalement,
a constaté qu'elle ne pénétrait pas dans l'orifice et a commandé un déplacement transversal
du chariot déterminant une inclinaison de la conduite de façon à l'amener dans l'axe
de l'orifice. La conduite se trouve alors dans la position inclinée représentée sur
la figure-4, son axe étant dirigé suivant la direction 300 et on constate que son
extrémité heurte le bord de l'orifice 12. Généralement la conduite est munie à son
extrémité d'une crépine de diffusion du fluide 34 qui peut avoir la forme d'une pointe
de telle sorte que l'appui de la crépine sur le bord de l'orifice 12 se traduit par
un effort latéral F sur l'extrémité de la conduite.
[0029] Cet effort a tendance à faire tourner la conduite autour des tourillons d'un angle
B, son axe prenant la direction 301.
[0030] Etant donné que le levier 7 est bloqué, cette rotation de l'axe ne peut se produire
que s'il existe une possibilité de glissement angulaire entre la conduite et le levier.
Cette possibilité est donnée par un mode de montage plus perfectionné du levier 7
sur le tourillon 61 (représenté sur la figure 5). En effet, le levier 7 est relié
au tourillon 61 par une liaison élastique constituée par exemple d'un anneau de caoutchouc
71 dont la face interne est fixée sur le tourillon 61 et dont la face externe est
fixée sur la paroi d'un alésage ménagé sur le levier pour le passage du tourillon
61. D'autre part, le levier est centré sur le tourillon de telle sorte que l'anneau
71 peut autoriser un léger glissement angulaire du levier par rapport à la conduite
sans désaxement du levier. Toutefois, les caractéristiques de l'anneau 71 sont prévues
de façon que ce glissement angulaire ne se produise qu'à partir d'un certain seuil
du couple appliqué par le levier sur le tourillon qui est supérieur au couple nécessaire
pour incliner la conduite. On a vu que la conduite pouvait être bien équilibrée autour
de son axe de tourillon de façon que l'effort d'inclinaison soit assez faible. Il
est donc possible d'utiliser un joint élastique qui permette au levier de commander
la rotation de la conduite sans glissement angulaire lorsque la conduite est libre.
En revanche, si l'extrémité de la conduite prend appui sur l'orifice 12, l'effort
latéral qui intervient permet, compte tenu du bras de levier égal à la distance entre
l'orifice et l'axe des tourillons, de déformer la liaison élastique 71.
[0031] Ce glissement angulaire peut être mesuré par un capteur comportant un corps 72 placé
dans un alésage axial du tourillon 61 et calé par rapport à celui-ci et dont le dispositif
de mesure est entraîné par un axe 73 rendu solidaire en rotation du levier 7 par une
pièce de liaison 74.
[0032] Ainsi, lorsque l'appui de la crépine 33 sur le bord de l'orifice 12 produit un effort
latéral qui commande le glissement angulaire de la conduite, l'angle de rotation B
de l'axe de la conduite par rapport à l'axe du levier 7 est mesuré par le capteur
72 qui peut émettre un signal correspondant en grandeur et en signe à la valeur et
au sens de l'angle B. Ce signal est interprété par un système de régulation 43 d'un
type classique qui, par des moyens électroniques ou hydrauliques peut déclencher automatiquement
le moteur 44 de commande du déplacement du chariot 4 pour commander le déplacement
du chariot et par conséquent de l'axe des tourillons dans le sens de l'effort appliqué
sur la conduite de façon à annuler cet effort. Ainsi, tant qu'un effort F s'exerce
sur l'extrémité 33 de la conduite, le mouvement du chariot 4 déplace l'axe des tourillons
dans le sens de cet effort jusqu'à ce que la crépine ne s'appuie plus sur l'orifice
12. Ce déplacement de l'axe des tourillons de la position 600 à la position 602 provoque
une inclinaison supplémentaire de la conduite de la direction 300 à la direction 302
pour laquelle la pénétration peut se faire sans appui sur l'orifice 12.
[0033] La commande du déplacement du chariot peut se faire de toute manière connue, par
des moyens électroniques ou hydrauliques. Elle peut s'effectuer soit en mode pas à
pas, les déplacements étant alors réalisés par unités successives, soit, en mode proportionnel
correspondant à la valeur de l'angle d'écart B. Il est en effet possible d'établir
une loi empirique de corrélation entre l'angle B dont est écarté l'axe 300 de la conduite
inclinée par l'appui sur l'orifice 12 et l'angle C entre l'axe 300 et sa direction
théorique 302 en fonction des caractéristiques de la conduite et notamment de la liaison
élastique entre le levier et le tourillon.
[0034] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails du mode de réalisation qui
vient d'être décrit. Elle en englobe au contraire toutes les variantes et notamment
celles qui n'en différeraient que par l'emploi de moyens équivalents.
1. Installation de remplissage de citernes comportant une charpente (2) surplombant
une voie de circulation (11) des citernes (1) l'une après l'autre, et un chariot (4)
de support d'une conduite (3) susceptible de pénétrer dans un orifice (12) de la citerne
(1) par déplacement vertical le long de son axe (30), ledit chariot de support (4)
étant déplaçable sur la charpente (2) par rapport à la voie de circulation (11) selon
une direction longitudinale et une direction transversale pour le positionnement de
la conduite (3) au-dessus de l'orifice (12) de la citerne (1) à remplir, la conduite
(3) étant montée rotative autour d'au moins un tourillon (6) d'axe (60) sensiblement
parallèle à la direction longitudinale de déplacement, caractérisé par le fait que
le chariot (4) est muni d'un moyen (7) de commande d'une rotation de la conduite (3)
autour dudit axe (60) des tourillons (6) déterminant une inclinaison de ladite conduite
(3) par rapport à la verticale, simultanée et proportionnelle au déplacement transversal
de positionnement du chariot (4), pour l'alignement de l'axe longitudinal de la conduite
(3) avec l'axe de l'orifice (12).
2. Installation de remplissage selon la revendication 1, caractérisée par le fait
que le moyen de commande de l'inclinaison de la conduite comprend un levier (7) calé
sur l'un des tourillons 61, parallèle à l'axe longitudinal de la conduite et dont
l'extrémité se trouve au contact d'une came (70) ménagée sur la charpente (5) parallèlement
à la direction transversale de déplacement du chariot (4), ladite came (70) se composant,
de part et d'autre d'une position centrale pour laquelle la conduite (3) et le levier
(7) sont verticaux, de deux rampes (75, 76) d'appui de l'extrémité du levier (7) déterminant
l'inclinaison du levier (7) et de la conduite (3) lorsque le chariot (4) s'écarte
transversalement de ladite position centrale.
3. Installation de remplissage selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée
par le fait que l'un des tourillons (63) est creux et constitue une tubulure latérale
d'entrée de fluide à l'intérieur de la conduite, ladite tubulure étant reliée à un
circuit d'alimentation en fluide de la conduite par un joint tournant (33) constitué
de façon à former le palier dudit tourillon creux (63).
4. Installation de remplissage selon l'une des revendications précédentes, caractérisée
par le fait qu'elle comprend un dispositif de compensation automatique des erreurs
d'inclinaison constitué d'un moyen de détection (72, 73) d'un effort latéral d'appui
de l'extrémité de la conduite (3) sur le bord de l'orifice (12) et d'un moyen (44)
de commande d'un déplacement transversal du chariot dans le sens de l'effort appliqué
sur la conduite jusqu'à suppression dudit effort latéral, ledit moyen de commande
(44) étant asservi audit moyen de détection (72, 73).
5. Installation de remplissage selon les revendications 2 et 4, caractérisée par le
fait que le moyen de détection de l'effort latéral comprend un moyen de liaison élastique
(71) entre le levier et le tourillon (61) de la conduite (3) susceptible de permettre
une rotation du levier (7) par rapport au tourillon (61) à partir d'un seuil du couple
de rotation appliqué sur le tourillon (61) et un moyen de mesure (72, 73) du décalage
angulaire entre la conduite (3) et le levier (7) sous l'action dudit effort latéral.
6. Installation de remplissage selon la revendication 1, caractérisée par le fait
que le moyen de liaison élastique est un anneau de caoutchouc (71) enfilé sur le tourillon
(61), dont la face interne est solidaire du tourillon (61) et dont la face externe
est solidaire du levier (7).
7. Installation de remplissage selon la revendication 3, caractérisée par le fait
que le moyen de commande du déplacement transversal est asservi au moyen de détection
de l'effort latéral par l'intermédiaire d'un système de régulation (43) qui reçoit
une information représentative du décalage angulaire mesuré et transmet au moyen de
commande (44) un ordre de déplacement dans le sens de l'annulation du décalage angulaire.
1. A tank-filling equipment including a framework (2) overhanging a track for circulation
(11) of the tanks (1) one after another, and a carriage (4) for support of a pipe
(3) capable of entering an orifice (12) in the tank (1) by vertical displacement along
its axis (30), the said supporting carriage (4) being movable along the framework
(2) with respect to the track for circulation (11) along a longitudinal direction
and a transverse direction for positioning of the pipe (3) above the orifice (12)
in the tank (1) which is to be filled, the pipe (3) being mounted to be able to rotate
about at least one journal (6) having its axis (60) substantially parallel with the
longitudinal direction of movement, characterized by the fact that the carriage (4)
is equipped with a means (7) of control of rotation of the pipe (3) about the said
axis (60) of the journals (6) to determine an inclination of the said pipe (3) with
respect to the vertical, simultaneously with and proportional to the transverse positioning
motion of the carriage (4), for the alignment of the longitudinal axis of the pipe
(3) with the axis of the orifice (12).
2. A filling equipment as in Claim 1, characterized by the fact that the means of
control of the inclination of the pipe comprises a lever (7) which is keyed onto one
of the journals 61 in parallel with the longitudinal axis of the pipe and the end
of which is in contact with a cam (70) arranged on the framework (5) in parallel with
the transverse direction of movement of the carriage (4), the said cam (70) being
composed on opposite sides of a central position in which the pipe (3) and the lever
(7) are vertical, of two ramps (75,76) for supporting the end of the lever (7) to
determine the inclination of the lever (7) and of the pipe (3) when the carriage (4)
moves away transversely from the said central position.
3. A filling equipment as in either of the Claims 1 and 2, characterized by the fact
that one of the journals (63) is hollow and forms a lateral pipe stub for the inlet
of fluid to the interior of the pipe, the said pipe stub being connected to a circuit
for feeding fluid to the pipe through a swivel seal (33) built so as to form the bearing
of the said hollow journal (63).
4. A filling equipment as in one of the preceding Claims, characterized by the fact
that it comprises a device for automatic compensation of errors of inclination, consisting
of a means of detection (72, 73) of a sideways force from the end of the pipe (3)
bearing against the edge of the orifice (12), and of a means (44) of control of a
transverse movement of the carriage in the direction of the force being applied against
the pipe until the said sideways force is eliminated, the said control means (44)
being brought under the control of the said means of detection (72, 73).
5. A filling equipment as in Claims 2 and 4, characterized by the fact that the means
of detection of the sideways force comprises a means of resilient connection (71)
between the lever and the journal 61 of the pipe (3), capable of allowing a rotation
of the lever (7) with respect to the journal (61), starting from a threshold of the
torque applied against the journal (61) and a means of measurement (72, 73) of the
angular shift between the pipe (3) and the lever (7) under the action of the said
sideways force.
6. A filling equipment as in Claim 1, characterized by the fact that the means of
resilient connection is a rubber ring (71) threaded onto the journal (61), the inner
face of which is locked to the journal (61) and the outer face of which is locked
to the lever (7).
7. A filling equipment as in Claim 3, characterized by the fact that the means of
control of the transverse movement is brought under the control of the means of detection
of the sideways force by way of a regulation system (43) which receives information
representative of the measured angular shift and transmits to the means of control
(44) an order for movement in the direction to cancel out the angular shift.
1. Tankfüllvorrichtung mit einem eine Fahrbahn (11) für hintereinanderstehende Tanks
(1) überragenden Gestell (2) und einem Tragwagen (4) für eine Leitung (3), die durch
senkrechte Bewegung in Achsenrichtung (30) in eine Öffnung (12) des Tanks (1) eindringen
kann, wobei dieser Tragwagen (4) auf dem Gestell (2) im Verhältnis zur Fahrbahn (11)
in einer Längsrichtung und in einer Querrichtung zum Einstellen der Leitung (3) oberhalb
der Öffnung (12) des zu füllenden Tanks (1) bewegt werden kann, die Leitung (3) mindestens
um einen zur Längsbewegungsrichtung ziemlich parallelen Zapfen (6) der Achse (60)
drehbar montiert ist, dadurch gekennzeichnet, dass der Wagen (4) mit einer Drehsteuervorrichtung
(7) der Leitung (3) um die genannte Achse (60) der Zapfen (6) versehen ist, die eine
Neigung der genannten Leitung (3) im Verhältnis zur Senkrechten bestimmt, die gleichzeitig
und proportional zur Querbewegung für die Einstellung des Wagens (4) ist zur Ausrichtung
der Längsachse der Leitung (3) auf die Achse der Öffnung (12).
2. Tankfüllvorrichtung nach Anspruch 1 dadurch gekennzeichnet, dass die Steuervorrichtung (7)
für die Neigung der Leitung (3) einen an einem der Zapfen (61) verkeilten, zur Leitungsachse
parallelen Hebel (7) aufweist, dessen Ende eine zur Querrichtung der Wagenbewegung
(4) parallele Nocke (70) an dem Gestell (5) berührt, wobei diese Nocke (70) zu beiden
Seiten eine mittige Stellung, bei der die Leitung (3) und der Hebel (7) senkrecht
sind, zwei Stützrampen (75, 76) für das Hebelende (7) aufweist, die die Neigung des
Hebels (7) und der Leitung (3) bestimmen, wenn der Wagen (4) quer von der genannten
mittigen Stellung abweicht.
3. Tankfüllvorrichtung nach einem der Ansprüche 1 und 2 dadurch gekennzeichnet, dass
einer der Zapfen (63) hohl ist und einen Stutzen für das seitliche Eintreten des Mediums
in die Leitung darstellt, wobei der genannte Stutzen mit einem Medium-Versorgungskreis
durch eine Drehdichtung (33) verbunden ist, die das Lager des genannten hohlen Zapfens
(63) bildet.
4. Tankfüllvorrichtung nach einem der vorgenannten Ansprüche dadurch gekennzeichnet,
dass sie eine automatische Vorrichung für den Ausgleich der Neigungsfehler aufweist,
die sich aus einem Mittel zur Bestimmung (72, 73) einer seitlichen Druckkraft des
Leitungsendes (3) auf den Öffnungsrand (12) zusammensetzt und aus einem Steuermittel
(44) für die Querbewegung des Wagens in der Richtung der auf der Leitung wirkenden
Kraft, bis diese seitliche Kraft aufgehoben ist, wobei das genannte Steuermittel (44)
durch das Bestimmungsmittel (73, 73) gesteuert wird.
5. Tankfüllvorrichtung nach den Ansprüchen 2 und 4 dadurch gekennzeichnet, dass das
Bestimmungsmittel für die seitliche Kraft ein elastisches Verbindungsmittel (71) zwischen
dem Hebel und dem Zapfen (61) der Leitung (3) aufweist, durch das eine Drehung des
Hebels (7) zum Zapfen (61) ausgehend von einem Grenzwert des auf den Zapfen (61) wirkenden
Drehmoments erzielt werden kann und ein Messmittel (72, 73) für die Winkelverschiebung
zwischen der Leitung (3) und dem Hebel (7) unter Einwirkung der genannten seitlichen
Kraft.
6. Tankfüllvorrichtung nach Anspruch 1 dadurch gekennzeichnet, dass das elastische
Verbindungsmittel ein über den Zapfen (61) gezogener Gummiring (71) ist, dessen Innenseite
mit dem Zapfen (61) und dessen Aussenseite mit dem Hebel (7) formschlüssig verbunden
ist.
7. Tankfüllvorrichtung nach Anspruch 3 dadurch gekennzeichnet, dass das Steuermittel
für die Querbewegung durch das Mittel zur Bestimmung der seitlichen Kraft über ein
Regelsystem (43) gesteuert wird, das eine für die gemessene Winkelverschiebung kennzeichnende
Information erhält und dem Steuermittel (44) einen Befehl zur Bewegung in der Richtung
der Aufhebung der Winkelverschiebung weitergibt.