[0001] Depuis longtemps, les fabricants de boîtes de conserve s'efforcent de réaliser des
boîtes métalliques qui soient assez solides pour résister sans défaillance à la pression
lors des opérations de stérilisation, aux chocs lors des manutentions et à l'écrasement
lors du stockage, et qui soient, cependant, faciles à ouvrir par le consommateur.
[0002] Comme le montrent, par exemple, les FR. 407 604, 2 000 528 et le US. 2 085 200, il
y a longtemps que l'on a eu l'idée, d'une part, de graver sur la paroi une ligne d'incision
qui facilite, le moment venu, la déchirure de la paroi autour d'un panneau d'ouverture,
d'autre part, de fixer à la paroi une languette d'arrachage et de préhension qui facilite
d'abord la perforation initiale de la paroi, puis l'arrachage du panneau. Comme on
le voit sur le FR. 407 604 (DELPEUT), il est connu de raidir la surface du panneau
par une nervure en relief, ou une nervure en creux, qui borde le panneau le long de
la ligne d'incision afin de procurer au panneau une bonne résistance mécanique dans
toutes les phases de sa vie : production, sertissage, stérilisation, manutentions
diverses avant l'utilisation finale. La nervure (ou rainure) est largement interrompue
à l'emplacement de la languette.
[0003] Pour la clarté de l'exposé, on désignera, ci-après, par partie avant du panneau,
la partie qui se trouve à proximité de la languette, et par partie arrière, celle
qui en est la plus éloignée et qui se détache en dernier du couvercle lors de l'ouverture.
On désignera par axe du panneau son plus grand axe de symétrie. On considérera également
que la ligne d'incision ainsi que la nervure périphérique sont constituées de deux
branches prenant naissance de part et d'autre de la languette et se rejoignant à l'extrémité
arrière du panneau.
[0004] Cependant, on sait que l'ouverture d'une boîte de conserve à l'aide d'une languette
telle que celles représentées dans le FR. 2 000 528 ou le FR. 2 074 598, est une opération
qui se fait en plusieurs étares :
1. Le consommateur passe le doigt entre l'arrière de la languette et la paroi. La
languette, fixée à la paroi par un moyen de fixation tel qu'un rivet, situé en son
milieu, bascule vers l'avant. Elle appuie fortement par son nez avant rigide sur la
paroi au niveau de la ligne d'incision. Le moyen de fixation doit résister et le nez
rigide de la languette perforer la paroi à l'aplomb de l'incision.
Le nez de la languette pénètre légèrement à l'intérieur du récipient.
Sous la pression de la partie avant de la languette, la paroi se plie sous ladite
languette vers l'intérieur de la boîte selon une ligne perpendiculaire à l'axe de
la languette et très voisine du moyen de fixation de la languette à la paroi. Cette
première ligne de pliure est ainsi voisine et sensiblement parallèle à la ligne d'incision
au niveau de la perforation.
2. Le consommateur tire alors fortement sur la languette dans une direction perpendiculaire
à la paroi. La perforation de la paroi doit se poursuivre en une déchirure qui s'écarte
de part et d'autre en suivant la ligne d'incision dans des directions opposées sensiblement
perpendiculaires à l'axe de la languette.
3. Le consommateur poursuivant son action tire en général la languette vers l'extérieur
obliquement en direction de l'arrière du panneau d'ouverture. La déchirure se poursuit
de part et d'autre selon deux branches sensiblement parallèles à l'axe du panneau.
La déchirure doit être progressive. En effet, l'ouverture en bloc du panneau exigerait
un effort excessif du consommateur, et aussi une résistance à l'arrachement non moins
excessive du moyen de fixation de la languette sur le panneau. Il faut une rigidification
du panneau soigneusement étudiée. Les couvercles ont souvent la forme de plateaux
disposés en escaliers concentriques. Ils sont souvent encore rigidifiés par des nervures
ou rainures.
4. Enfin, le consommateur souhaite souvent arracher complètement le panneau d'ouverture.
La déchirure se poursuit alors bien loin de la languette, en particulier pour les
couvercles à ouverture totale de forme longue, c'est-à-dire ceux dont le rapport longueur
sur largeur est de l'ordre de 2 ou supérieur.
[0005] Pour les couvercles longs à ouverture totale, le panneau qui s'est cintré de façon
régulière vers l'arrière, tend à se retourner à l'arrière de la boîte. Il est devenu
très souple, tel un ressort. Le consommateur a des difficultés à exercer un effort
vers l'arrière dans une direction sensiblement tangentielle au couvercle. De plus,
si le consommateur lâche par maladresse la languette, le panneau peut se déployer
brusquement et, par effet de ressort, risque de venir se refermer brutalement en éclaboussant
le consommateur. Pour éviter ces désagréments, on a intérêt à raidir l'arrière du
panneau.
[0006] En fin d'ouverture, le consommateur doit pouvoir également exercer un cisaillement
par un mouvement de va et vient, sans qu'il y ait production d'un effet de ressort
au moment où le panneau se déta- tache totalement de la boîte.
[0007] Ainsi, les couvercles à ouverture facile doivent satisfaire à des impératifs contradictoires
: une bonne résistance avant ouverture et, cependant, une perforation puis une déchirure
facile selon un tracé bien défini lors de l'ouverture. En particulier le panneau d'ouverture
des couvercles de forme longue doit pouvoir être arraché complétement sans difficulté,
ceci même pour les couvercles de dimensions importantes, c'est-à-dire de longueur
de l'ordre dé 120 mm ou davantage, longueur supérieure à la largeur de la main.
[0008] Il s'avère que les couvercles à nervure de raidissement périphérique continue type
DELPEUT, n'ont guère eu de succès. En effet, cette nervure s'étendant autour du panneau
d'ouverture.contribue à guider efficacement la déchirure de la paroi le long de la
tige d'incision qui se trouve enserrée entre la nervure et le bord du couvercle. Cette
nervure donnt une bonne rigidité d'ensemble au panneau, principalement dans le sens
axial, mais, de ce fait, l'effort du consommateur sur la languette se transmet, en
quelque sorte, à l'ensemble du panneau. L'effort demandé au consommateur est très
important, souvent prohibitif. Trop souvent, cet effort fait céder le moyen de fixation
de la languette à la paroi avant ouverture complète.
[0009] Comme on peut 1e voir par les brevets US. 3 698 590 et FR. 2 158 505, on a pensé
à utiliser ce type de couvercle raidi par une nervure périphérique mais en fractionnant
par des interruptions cette nervure. En quelque sorte, le panneau est divisé en éléments
successifs raidis individuellement par des éléments de nervure symétriques par rapport
à l'axe du panneau. Comme le montrent ces deux brevets, les interrùp- tions symétriques
de la nervure périphérique entraînent, lors de l'ouverture du panneau, son pliage
selon des lignes perpendiculaires à son axe. Ces derniers types de couvercle n'ont
eu jusqu'ici guère plus de succès que le couvercle DELPEUT.
[0010] Malgré ces échecs, il est apparu que, moyennant desmodifications relativement simples,
on pouvait réaliser des couvercles à panneau d'ouverture raidi par une nervure périphérique
qui donnent des résultats remarquables : très bonne résistance avant utilisation,
ouverture facile, coût de réalisation faible, ceci grâce à la simplicité du dessin.
[0011] Le couvercle, objet de l'invention, a une forme qui rappelle celle du couvercle DELPEUT.
Il répond cependant de façon particulièrement heureuse aux sujestions diverses et
même contradictoires imposées aux couvercles à ouverture facile.
[0012] Ce couvercle, de préférence de forme longue, à ouverture facile, à languette d'arrachage
et ligie d'incision définissant un panneau d'ouverture qui comporte une nervure (ou
une rainure) de raidissement qui borde la ligne d'incision à l'intérieur du panneau,
ce couvercle a pour particularité que chacune des branches de sa nervure comporte
au moins une légère discontinuité très localisée de la forme de sa section droite,
cette discontinuité consistant en un aplatissement partiel et local, ou plutôt une
amorce de pliure transversale sur sa ligne de crête. De plus, les discontinuités de
l'une et l'autre branche sont dissymétriques par rapport au grand axe du panneau.
Si la languette ne se trouve pas dans l'axe du couvercle, les discontinuités seront
disposées de façon dissymétrique aussi bien par rapport à l'axe du panneau qu'à l'axe
de la languette.
[0013] Ces discontinuités, même partielles et localisées, créent sur la nervure des points
de faiblesse. Elles facilitent des pliures transversales de la nervure et, par suite,
du panneau. Leur dissymétrie fait que la nervure et, par suite, le panneau, se plie
selon les discontinuités se trouvant alternativement sur l'une puis sur l'autre branche.
L'effort du consommateur se trouve concentré alternativement sur l'une puis l'autre
branche de la ligne d'incision bordant la nervure. Inversement, cela réduit l'effort
minimal exercé sur le moyen de fixation de la languette. Au début de l'ouverture,
cette concentration de l'effort sur l'une des branches est encore accentuée lorsque
la languette est disposée dans un angle du couvercle.
[0014] A l'exception des couvercles en aluminium de faibles dimensions, il est utile de
réaliser plusieurs discontinuités sur chacune des branches de la nervure. Ainsi, dans
les panneaux où l'une des branches est plus longue que l'autre, tels que les panneaux
à languette désaxée, il faut au moins deux discontinuités sur la branche la plus longue.
[0015] Avec des couvercles selon l'invention, l'ouverture s'effectue do la façon suivante
:
Après la perforation initiale par le nez de la languette et la première pliure de
la paroi vers l'intérieur de la boîte, sous la languette, le consommateur peut, sans
effort exagéré, déchirer le couvercle le long de la ligne d'incision jusqu'aux extrémités
avant des deux branches de la nervure, ceci comme avec les couvercles de l'art antérieur.
[0016] La déchirure de la paroi se poursuit alors alternativement selon une branche de la
ligne d'incision puis l'autre. Cela fractionne l'effort demandé au consommateur, qui
se trouve concentré successivement sur l'une puis sur l'autre branche.
[0017] La nervure se plie successivement selon les discontinuités se trouvant sur l'une
puis l'autre branche. Le panneau lui-même se plie selon une succession de lignes en
zig zag qui joignent les discontinuités disposées sur l'une et l'autre branche de
nervure. Il se trouve progressivement fractionné en éléments plans de faible surface
qui se soulèvent progressivement du couvercle et forment en quelque sorte des bras
de levier pour le consommateur. Le panneau se trouve rigidifié en cours d'ouverture
par les plis en zig zag et ne peut se refermer brutalement à la façon d'un ressort
si, par maladresse, le consommateur lâche la languette avant arrachage complet dudit
panneau.
[0018] Le phénomène d'arrachage du panneau est ainsi bien fractionné et contrôlé, à la fois
par la nervure et ses discontinuités.
[0019] Pour une ouverture facile, la distance maximale entre deux discontinuités sur une
même nervure sera, de préférence, de l'ordre de 40 mm.
[0020] On a ainsi :
a) grâce à la nervure périphérique de forte épaisseur, une bonne résistance du couvercle
lors des diverses phases d'utilisation avant ouverture : fabrication, sertissage,
stérilisation du contenu de la boîte ;
b) une ouverture facile grâce aux discontinuités dissymétriques, qui permettent un
arrachage progressif du panneau et, de ce fait, limitent l'effort demandé à l'utilisateur,
effort que doit supporter la languette et surtout son moyen de fixation au panneau
;
c) un bon guidage de la ligne de déchirure le long de la ligne d'incision par une
nervure de forte épaisseur. Le phénomène de déchirure de la paroi et d'arrachage du
panneau est bien contrôlé à la fois par la nervure et ses discontinuités transversales
;
d) une rigidification progressive du panneau en cours d'ouverture par des plis obliques
qui interdisent sa fermeture brutale par effet ressort si le consommateur lâche prématurément
la languette d'arrachage.
[0021] L'invention sera mieux comprise par la description ci-après de deux exemples particuliers
de couvercles correspondant aux figures jointes.
[0022]
La figure 1 représente, vu en plan, par dessus, un couvercle selon l'invention.
La figure 2 représente une coupe transversale du même couvercle.
La figure 3 représente, vue en plan, une deuxième variante de couvercle selon l'invention.
La figure 4 représente une coupe transversale du couvercle selon figure 3.
La figure 5 représente, en coupe, à grande échelle, les discontinuités de la nervure
de renforcement.
[0023] Dans ces dessins, les éléments semblables portent les mêmes repères.
[0024] Sur les figures 1, 2, 3 et 4, sont représentés deux types de couvercle à ouverture
facile, selon l'invention. Ces couvercles sont tous deux bordés d'un rebord (1) destiné
à être replié et serti sur le bord d'une boîte non représentée ici. Le long de ce
rebord, a été gravée une ligne d'incision (2) définissant un panneau d'ouverture (3).
Une languette (4) est fixée sur le panneau par un rivet intégré (5) ; cette languette
(4) comporte un anneau de préhension (6) à l'arrière et un bec de perforation (7)
dont l'extrémité avant est disposée sensiblement à l'aplomb de la ligne d'incision
(2).
[0025] Les deux couvercles représentés comportent une nervure (8) de renforcement en relief
disposée au bord du panneau (3) le long de la ligne d'incision (2). Cependant, dans
l'un et l'autre cas, cette nervure (8) n'est pas continue comme celle du FR. 407 604,
mais présente de légères discontinuités (9, 10, 11, 12, 9', 10', 11', 12') réparties
le long de la nervure (8) de part et d'autre du grand axe de symétrie (XX') du couvercle.
Ces discontinuités sont, de préférence, de simples dénivellations transversales (9,
10, 11, 12, 9', 10', 11', 12') interrompant la ligne de crête de la nervure (8), comme
représenté en figures 1, 3 et 5.
[0026] On remarque que le couvercle des figures 1 et 2 est sensiblement symétrique avec
une languette (4) disposée dans l'axe longitudinal du couvercle (XX'). Le couvercle
des figures 3 et 4 est nettement dissymétrique avec sa languette (4) orientée selon
l'axe (ZZ') oblique par rapport à l'axe (XX') du couvercle.
[0027] Dans les deux cas représentés, les discontinuités arrière (9, 9') sont disposées
symétriquement par rapport à l'axe (XX') du couvercle. Mais, de façon plus générale,
leur emplacement est déterminé expérimentalement selon le type de couvercle pour que
la portion continue de nervure (8) qui les relie, rigidifie transversalement et longitudi-'
nalement le panneau dans cette zone. Ainsi, à la fin de l'ouverture, l'utilisateur
pourra facilement terminer l'arrachage du panneau (3) par mouvement de va et vient.
[0028] Les autres discontinuités, au moins partielles, (10, 10', 11, 11', 12, 12') doivent
être dissymétriques par rapport à l'axe (XX'), comme représenté ici. Les lignes joignant
deux discontinuités homologues (9-10', 10'-10, 10-11', 11'-11, 11-12', 12'-12) forment
avec cet axe un angle (a) compris entre 60 et 80
0. On peut remarquer que la nervure (8) est interrompue sous la languette (4) fixée
directement sur le plan du pourtour du panneau (3).
[0029] Avec le type de languette (4) utilisée dans les deux exemples de couvercles représentés,
aussitôt après la perforation initiale par le nez (7), l'extrémité avant du panneau
(3) se plie de façon connue vers l'intérieur de la boîte. La pliure initiale du panneau
s'effectue se-
lon une droite (AB) perpendiculaire à l'axe (ZZ') de la languette et sensiblement tangente
au rivet (5) à l'arrière de ce rivet. Pour d'autres types de languettes reliées au
rivet (5) par une patte souple, la ligne de pliure (AB) est tangente au rivet (5)
à l'avant de ce rivet. La nervure (8) est interrompue sous la languette (4), les extrémités
avant (13, 13') de chacune des branches de la nervure(8) sont disposées, par rapport
au nez (7) de la languette, légèrement en arrière de la droite (AB) de pliure.
[0030] L' ouverture des boîtes selon figures 1 ou 3 s'effectue très facilement : Comme dans
l'art antérieur, après la perforation initiale par le nez rigide (7), la déchirure
de la paroi se poursuit en suivant la ligne d'incision (2) selon deux branches symétriques
de part et d'autre de la languette (4). Comme dans l'art antérieur, le panneau (3)
se trouve rigidifié transversalement par sa pliure initiale selon (AB) ce qui contribue
à ermêcher le bombement du panneau selon un pli longitudinal très nuisible pour la
suite de l'ouverture.
[0031] Dans le cas des deux couvercles représentés, la rigidité transversale du nanneau
en début d'ouverture est renforcée par les deux branches de la nervure (8) qui s'étendent
sensiblement dans le prolongement de la droite (AB). Les deux branches de la nervure
(8) contribuent également à guider la déchirure initiale de la paroi selon les deux
branches de la ligne d'incision (2), de part et d'autre de la languette (4).
[0032] En ce qui concerne le couvercle globalement symétrique des figures 1 et 2, la dissymétrie
des discontinuités (12) et (12') par rapport à l'axe (XX') du couvercle, entraîne
une dissymétrie de la rigidité des deux branches de la nervure (8) et, par suite,
du panneau (3) lui-même, par rapport au dit axe (XX').
[0033] Après la perforation initiale, l'effort d'arrachage transmis par la languette (4)
se concentre sur l'un puis l'autre côté du couvercle jusqu'aux discontinuités (12)
et (12'). La paroi cède d'un côté puis de l'autre. Le panneau (3), déchiré selon une
portion de la ligne d'incision (2) limitée par une corde correspondant sensiblement
aux discontinuités avant (12, 12'), se plie le long de cette ligne (12, 12'). L'effort
transmis par le rivet (5) se concentre alors sur la partie non déchirée la plus voisine
(11, 12) qui se déchire à son tour en créant un nouveau pli transversal (11,12').
La déchirure se poursuit alternativement le long d'une branche puis l'autre de la
ligne d'incision (2), sans que le consommateur ait à exercer d'effort important. La
ligne de déchirure est bien guidée à la fois par la ligne d'incision (2) et la nervure
(8) qui la borde. En fin d'ouverture, le panneau (3) est rigidifié par les plis joignant
en zig zag les discontinuités situées alternativement sur les deux branches de la
ner- cure (8) ainsi que par la partie arrière transversale de la nervure (8) qui s'étend
sans interruption entre les discontinuités (9, 9'). Les plis en zig zag sont représentés
en pointillé sur la figure 1.
[0034] Pour le couvercle dissymétrique des figures 3 et 4, l'excentration de la languette
(4) par rapport à l'axe (XX') suffirait à elle seule à initier une déchirure dissymétrique.
Cette déchirure dissymétrique se poursuit grâce à la position dissymétrique des discontinuités.
Après la pliure initiale du panneau (3) vers l'intérieur de la boîte (12) selon la
ligne (AB), le consommateur tire le panneau vers l'extérieur de la boîte dans un plan
vertical passant sensiblement par (XX'). La, partie antérieure de la ligne d'incision
(2) la plus sollicitée, cède en premier jusqu'au niveau de la discontinuité (12).
La déchirure du couvercle se poursuit alors de l'autre côté vers la discontinuité
(12') et, ainsi, alternativement vers les discontinuités arrière (9, 9'). Cette déchirure
alternative de l'un puis de l'autre côté du couvercle n'exige qu'un effort réduit
du consommateur et, par voie de conséquence, une résistance relativement faible du
rivet (5). Comme dans l'exemple des figures 1 et 2, l'angle a entre l'axe (XX') et
les lignes figurées ici en pointillé, qui relient deux discontinuités homologues (10'-10,
10-11', 11'-11, 11-12', 12'-12, 12-13), est le plus souvent compris entre 60 et 80°.
Il n'est d'ailleurs pas indispensable d'avoir un nombre pair de discontinuités sur
la nervure. La forme de couvercle selon figures 3 et 4 avec une languette (4) dans
un angle du couvercle, est particulièrement recommandée.
[0035] La distance maximale L entre deux discontinuités successives telles que (10), (11)
est de l'ordre de 40 mm. Pour un couvercle en feuille d'aluminium d'épaisseur 0,25
mm, de largeur 55 mm et de longueur 150 mm selon (XX'), de bons résultats ont été
obtenus avec une nervure de largeur e = 7 mm et hauteur h = 0,7 mm.
[0036] Les discontinuités représentées sur les figures 1, 3 et 5 sont de simples aplatissements,
partiels et localisés, de la nervure (8), lui laissant une hauteur résiduelle de l'ordre
de la 1/2 à 2/3 de sa hauteur (h). Ce sont plus de simples affaiblissements transversaux
que de réelles discontinuités. Elles suffisent à réduire localement le moment d'inertie
de la nervure et, par suite, celui du panneau dans un plan vertical.
[0037] La largeur (e) et la hauteur (h) des nervures (8), l'importance et l'espacement (L)
des discontinuités varient évidemment avec les dimensions des couvercles, l'épaisseur
de la paroi et les caractéristiques du métal employé. Des essais sont nécessaires
pour déterminer la solution la meilleure dans chaque cas particulier en fonction de
l'épaisseur et des dimensions du couvercle, ainsi que de la qualité du matériau.
[0038] 'Bien que les deux couvercles représentés ici soient des couvercles pour boîtes allongées,
le dispositif de raidissement ménagé du couvercle par nervure avec discontinuités
peut également être utilisé avec succès sur des couvercles pour boîtes circulaires
de grandes dimensions. L'axe de symétrie du couvercle est alors celui passant par
le centre du panneau et l'axe du rivet de fixation de la languette.
[0039] Lors de l'ouverture, la surface du panneau se trouve fractionnée en triangles ou
quadrilatères assymétriques curvilignes irréguliers par les plis joignant les discontinuités
de la nervure, de part et d'autre de l'axe.
[0040] Une nervure périphérique (8) comportant des discontinuités peut tout aussi bien être
utilisée sur des panneaux (3) dont l'incision (2) n'est pas complétement fermée mais
est interrompue sur une certaine longueur, par exemple à l'arrière du panneau. Cette
disposition incite le consommateur à ne pas déchirer complétement le panneau du couvercle
et à le laisser attaché à la boîte par la patte de liaison qui subsiste à l'emplacement
de l'interruption de l'incision.
1°/ - Couvercle, de préférence de forme longue, à ouverture facile 'à languette d'arrachage et ligne d'incision définissant un panneau d'ouverture, ce
panneau comportant une nervure de raidissement qui borde, à l'intérieur du panneau,
la ligne d'incision, caractérisé en ce que chacune des branches de la nervure comporte
au moins une légère discontinuité très localisée de la forme de sa section droite,
et que ces discontinuités sont dissymétriques par rapport à l'axe XX' du couvercle.
2°/ - Couvercle selon revendication 1, caractérisé en ce que les discontinuités sont
dissymétriques par rapport à l'axe de la languette.
3°/ - Couvercle selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que, lorsque
les deux branches de la nervure ont des longueurs différentes, la branche la plus
longue comporte au moins deux discontinuités.
4"/ - Couvercle selon l'une quelconque des revendications 1, 2 ou 3, caractérisé en
ce que les discontinuités de la nervure sont de simples aplatissements locaux laissant
à la nervure une hauteur résiduelle comprise entre 2/3 et la moitié de cette hauteur
h.
5°/ - Couvercle selon l'une quelconque des revendications 1, 2, 3 ou 4, caractérisé
en ce que la nervure comporte au moins quatre discontinuités soit au moins deux vers
l'avant et deux vers l'arrière, les deux discontinuités avant au moins étant dissymétriques
par rapport à l'axe du couvercle.
6°/ - Couvercle selon revendication 5, caractérisé en ce que les deux discontinuités
les plus à l'arrière du panneau sont disposées symétriquement par rapport à l'axe
XX' du couvercle, toutes les autres étant disposées de façon dissymétrique par rapport
à cet axe.
7°/ - Couvercle selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que la distance
maximale L entre deux discontinuités successives le long de la nervure est de l'ordre
de 40 mm.
8°/ - Couvercle selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce
que la nervure est interrompue sous la languette, les extrémités avant des deux branches
de la nervure s'arrêtent avant la droite (AB) de pliure initiale du panneau, droite
perpendiculaire à l'axe de la languette et sensiblement tangente au rivet de fixation.
9°/ - Couvercle selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce
que la languette est orientée obliquement par rapport au grand axe (XX') du couvercle.
10°/ - Couvercle selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce
qu'il est de forme circulaire.