[0001] La présente invention concerne une cible de tube intensificateur d'image. Elle se
rapporte également aux tubes intensificateurs d'image à sortie vidéo munis d'une telle
cible.
[0002] La description suivante va essentiellement concerner les tubes intensificateurs d'image
radiologique, couramment désignés par les initiales I.I.R., mais il est bien entendu
que l'invention s'applique aussi aux tubes intensificateurs d'image lumineuse et aux
tubes intensificateurs d'image de scintigraphie (rayonnement à ).
[0003] Dans les I.I.R., on désire disposer de cibles à gain variable, dont le gain, c'est-à-dire
le nombre de photons émis pour chaque électron reçu par la cible, peut être multiplié
par un facteur 100 environ. Ainsi l'I.I.R. peut, au choix, fonctionner en radiographie
ou en radioscopie.
[0004] En radiographie, le signal de sortie vidéo de l'I.I.R. permet la visualisation sur
un écran de télévision de l'information contenue dans le faisceau de rayons X atteignant
l'I.I.R. ; l'image télévision est enregistrée sur film ou sur photo. Pour avoir un
bon rapport signal/bruit, on doit envoyer pendant le temps d'exposition qui est court
une dose de rayons X élevée. Il faut donc disposer d'une cible de faible gain pour
éviter sa saturation.
[0005] En radioscopie, on se limite à observer directement l'écran de télévision. On envoie
pendant le temps d'observation qui est relativement long une faible dose de rayons
X. Il faut alors disposer d'une cible de gain élevé pour obtenir une bonne image.
[0006] On connaît par la demande de brevet français N°77.05031, publiée sous le N° 2.341.939,
une cible d'I.I.R. à sortie vidéo qui présente un gain variable.
[0007] Il s'agit d'une cible en silicium dont l'une des faces est recouverte d'une couche
luminescente 12, elle-même recouverte d'une couche-barrière métallique 13.
[0008] Le faisceau d'électrons 14 en provenance de la cathode de l'I.I.R. arrive sur la
couche-barrière métallique qui le ralentit et ne laisse passer que les électrons de
plus grande énergie. Ces électrons provoquent dans la couche luminescente la création
de photons qui engendrent des porteurs de charges dans le silicium de la cible. Ces
porteurs de charges déchargent des diodes, polarisées en inverse, et se trouvant sur
l'autre face de la cible ; enfin la répartition des charges sur l'autre face de la
cible est explorée par le faisceau d'électrons d'un tube de prise de vue qui fournit
le signal vidéo.
[0009] La variation de gain de la cible est obtenue en faisant varier la tension d'accélération
du faisceau de l'I.I.R. et en utilisant la relation non-linéaire qui existe, pour
les couches-barrières métalliques, entre la pénétration des électrons dans la couche-barrière
et la tension d'accélération du faisceau d'électrons.
[0010] Cette cible à gain variable selon l'art antérieur présente les inconvénients suivants
:
- la résolution de l'l.I.R. est réduite du fait de l'utilisation de deux couches recouvrant
la cible en silicium : la couche-barrière métallique et la couche luminescente ;
- la présence d'une couche-barrière métallique introduit du bruit et entraîne des
défauts de l'image obtenue, comme cela est noté à la page 2, lignes 6 à 21 et à la
page 5, lignes 27 à 31 de la demande de brevet citée.
[0011] La présente invention concerne une cible à gain variable qui supprime ces inconvénients.
[0012] La présente invention concerne une cible de tube intensificateur d'image, ce tube
comportant des moyens permettant de soumettre le faisceau d'électrons en provenance
de sa photocathode à deux tensions d'accélération différentes.
[0013] La cible selon l'invention comporte deux types de matériaux luminescents, de rendements
lumineux différents, qui reçoivent l'impact du faisceau d'électrons. Des moyens assurent
l'excitation du seul matériau luminescent dé plus faible rendement lumineux par le
faisceau d'électrons soumis à la plus faible tension d'accélération et assurent l'excitation
du matériau luminescent de plus fort rendement lumineux par le faisceau d'électrons
soumis à la plus forte tension d'accélération.
[0014] Ainsi en passant d'une tension d'accélération à l'autre, on dispose d'une cible à
gain variable dans de fortes proportions en jouant sur le rendement lumineux différent
des deux matériaux luminescents constituant la cible. On n'utilise plus de couche-barrière
métallique qui provoque du bruit et des défauts de l'image.
[0015] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les deux matériaux luminescents
de la cible émettent de la lumière de longueur d'onde différente et la cible comporte
un filtre optique adapté qui transmet davantage la lumière émise par le matériau luminescent
de fort rendement lumineux que celle émise par l'autre matériau luminescent.
[0016] Ainsi, on obtient une cible dont le gain peut être multiplié par un facteur 100 environ.
[0017] Enfin, selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, les deux matériaux
luminescents sont portés par une plaquette de fibres optiques et on obtient une meilleure
résolution que dans le cas de l'art antérieur où la cible est en silicium, recouvert
d'une couche luminescente et d'une couche-barrière métallique.
[0018] D'autres objets, caractéristiques et résultats de l'invention ressortiront de la
description suivante, donnée à titre d'exemple non limitatif et illustrée par les
figures annexées qui représentent :
- la figure 1, le schéma d'un I.I.R. à sortie vidéo selon l'art antérieur ;
- la figure 2, le schéma d'un mode de réalisation d'une cible selon l'invention ;
- les figures 3 et 6 à 8, des schémas montrant, de façon plus détaillée que sur la
figure 2, plusieurs modes de réalisation selon l'invention de la face:de la cible qui reçoit le faisceau d'électrons en provenance de l'I.I.R. ;
- la figure 4, la variation de la luminance en fonction de la tension d'accélération
pour les matériaux luminescents L1 et L2 ;
- la figure 5, les variations du coefficient de transmission du filtre optique 10
en fonction de la longueur d'onde ;
- les figures 9 et 10, deux modes de réalisation d'un I.I.R. à sortie vidéo comportant
une cible selon l'invention.
[0019] Sur les différentes figures, les mêmes repères désignent les mêmes éléments, mais,
pour des raisons de clarté, les cotes et proportions des divers éléments ne sont pas
respectées.
[0020] La figure 1, représente le schéma d'un I.I.R. à sortie vidéo qui est globalement
désigné par la référence 1.
[0021] De gauche à droite sur la figure, on trouve d'abord l'I.I.R. puis le tube de prise
de vue qui sont contenus dans la même enceinte à vide 2.
[0022] Un faisceau de rayons X, après avoir traversé le corps à observer 3, pénètre dans
l'I.I.R. par une fenêtre 4.
[0023] L'I.I.R. comporte :
- un écran d'entrée, constitué d'un scintillateur 5 et d'une photocathode 6 qui assurent
la conversion des rayons X en photons lumineux, puis en photo-électrons ;
- une optique électronique constituée de grilles g1, g2 et g3 qui assurent la focalisation des électrons et les soumettent à une tension d'accélération
;
- une anode cônique A ;
- une cible 7 qui reçoit sur sa face f1 l'impact du faisceau d'électrons.
[0024] L'autre face f
2 de la cible 7 est balayée ligne après ligne par un faisceau d'électrons produit par
la cathode K, chauffée par un filament 8, du tube de prise de vue. Ce faisceau d'électrons
est focalisé et accéléré par des grilles g
4 à g
7.
[0025] Des bobines, non représentées, réalisent la concentration et la .déviation du faisceau.
[0026] Sur la cible 7, on recueille le signal vidéo de sortie S.
[0027] La figure 2 représente le schéma d'un mode de réalisation d'une cible selon l'invention.
[0028] Cette cible est constituée par une plaquette de fibres optiques, de 2 à 5 mm de longueur
par exemple.
[0029] La face f de cette cible, c'est-à-dire celle qui est placée côté I.I.R., est représentée
plus en détail sur la figure 3.
[0030] Sur la figure 3, on constate que chaque fibre optique de la plaquette comporte un
trou borgne qui est obtenu en éliminant, sur une profondeur de 5 µm par exemple, l'âme
des fibres 12, sans toucher à leur enrobage 13. Cela peut, par exemple, être obtenu,
par attaque chimique sélective des deux verres constituant l'âme et l'enrobage. On
obtient ainsi des trous borgnes de 5 µm de profondeurs, sur 5 pm de diamètre, par
exemple, et qui sont séparés par des parois de 2 pm par exemple.
[0031] A l'intérieur de chaque trou, on dépose d'abord une couche de matériau luminescent
L
2, en grains, de fort rendement lumineux r
2, puis une couche-barrière 14 et une autre couche de matériau luminescent L,, en grains
également, mais de faible rendement lumineux r
1.
[0032] Avant de remplir les trous de la façon qui vient d'être exposée, on recouvre les
parois latérales de chaque trou d'une mince couche métallique 15. Il s'agit généralement
d'aluminium, évaporé sous vide, avec une incidence adaptée. Lorsque les trous sont
remplis, on recouvre également d'une mince couche métallique 15 la couche L
1.
[0033] L'I.I.R. comporte des moyens, il s'agit d'un dispositif de commutation manuel ou
automatique, qui permettent de soumettre le faisceau d'électrons en provenance de
sa photocathode à deux tensions d'accélération distinctes, V
1 et V
2, égales par exemple à 10 KV et 30 KV.
[0034] On sait choisir la nature, l'épaisseur des matériaux luminescents L
1, L
2 et de la couche-barrière 14 de la figure 3 pour que seul le matériau luminescent
L de plus faible rendement lumineux soit excité par le faisceau d'électrons soumis
à la plus faible tension d'accélération V
1, et pour que le matériau luminescent L
2 de plus fort rendement lumineux soit principalement excité par le faisceau d'électrons
soumis à la plus forte tension d'accélération V
2.
[0035] D'autres moyens permettant d'obtenir ce résultat seront présentés par la suite ;
ils diffèrent de ceux présentés, par exemple, par l'absence de couche-barrière ou
par le fait que les matériaux luminescents ne sont pas en grains mais en couche mince
transparente, obtenue par évaporation sous vide de leur matériau constitutif.
[0036] La figure 4, représente les variations de la luminescence L en fonction de la tension
d'accélération pour les matériaux L
1 et L
2.
[0037] La densité de courant du faisceau incident étant constante, la luminance croît avec
la tension d'accélération à partir d'une valeur de seuil V
01 pour L
1, V
02 pour L
2 et la croissance est plus rapide pour L
2 que pour L
1.
[0038] Lorsqu'un faisceau d'électrons en provenance de la photocathode du tube I.I.R. arrive
sur la face f de la cible 7, il traverse la couche métallique 15, puis pénètre dans
la première couche de matériau luminescent L
1.
[0039] Si ce faisceau est soumis à la plus faible tension d'accélération V
1, une partie, 50 % par exemple, des électrons du faisceau ne dépasse pas la couche
L et les autres 50 % ne dépassent pas la couche-barrière.
[0040] L'excitation de la couche L
1 produit de la lumière, en asez faible quantité à cause du faible rendement lumineux
de cette couche. La surface externe de la couche L
1 et les parois de chaque trou borgne étant recouverts de la mince couche métallique
15, la lumière émise par la couche L
1 de chaque fibre se propage le long de la fibre vers la face f
2 de la cible 7. Il n'y a pas de diffusion de la lumière et on conserve la même résolution
que celle de la plaquette de fibres.
[0041] Si le faisceau est soumis à la plus forte tension d'accélération V
21 une partie 15 % par exemple, des électrons du faisceau ne dépasse pas la couche L
1, une autre partie, 35 % par exemple, ne dépasse pas la couche-barrière et le restant
vient exciter la couche L
2 de fort rendement lumineux.
[0042] On comprend aisément que pour la tension d'accélération V
2, la quantité de lumière émise est bien supérieure à celle qui est émise pour la tension
d'accélération V
1.
[0043] Pour V
1 = 10 KV et V
2 = 30 KV, et avec un rapport des rendements lumineux r
2 / ride l'ordre de 5, on obtient un gain qui peut être multiplié par un rapport 20
environ.
[0044] Il est possible d'obtenir un gain variable qui peut être multiplié par un rapport
100 environ en utilisant des matériaux luminescents L
1 et L
2 qui émettent de la lumière de longueur d'onde différenteλ
1 et λ
2, du rouge et du vert par exemple, et en utilisant un filtre optique adapté qui transmet
d'avantage la lumière émise par le matériau luminescent L
2 de fort rendement lumineux que celle émise par l'autre matériau luminescent L
1.
[0045] Le matériau luminescent en grains L
1 qui émet de la lumière rouge peut être constitué par exemple d'oxysulfure d'yttrium
dopé à l'europium ou d'oxyde d'yttrium dopé à l'europium, de granulométrie inférieure
à 1 µm. Le matériau luminescent en grains L
2 qui émet, de la lumière verte peut être constitué par exemple de sulfure de zinc
cadmium dopé à l'argent, de granulométrie inférieure à 2 µm. La couche L
1 est une monocouche d'épaisseur inférieure à 1 µm et la couche L
2 a une épaisseur de 4 µm par exemple.
[0046] Sur la figure 5, on a représenté les variations du coefficient de transmission T
d'un tel filtre optique adapté en fonction de la longueur d'onde λ.
[0047] On adapte le coefficient de transmission T
1 du filtre pour λ
1 et le coefficient de transmission T
2 du filtre pour λ
2, pour obtenir un gain multiplié par un rapport 100, ou même plus si nécessaire.
[0048] La lumière émise par les matériaux luminescents L
I et L
2 se propage le long des fibres optiques jusqu'à la face opposée f
2 de la cible 7, dont on va examiner la structure sur la figure 2.
[0049] La face f
2 de la cible 7 est recouverte d'une couche mince transparente conductrice 9, qui est
obtenue par évaporation sous vide. Cette couche peut être constituée d'oxyde - d'étain
SnO
2, d'oxyde d'indium In
2 0
3, d'oxyde de cadmium Cd O
3, d'oxyde de manganèse Mn 0, ou de mélanges de ces oxydes.
[0050] Pour obtenir un gain qui peut être multiplié par 100, on recouvre la couche 9 par
le filtre optique adapté 10.
[0051] Ce filtre peut être obtenu par évaporation d'un matériau en couche très mince, inférieure
au micron et en agissant sur l'épaisseur de la couche pour modifier la transmission,
comme cela est connu. On peut évaporer du diphtalocyanure de lutécium par exemple.
[0052] Sur le filtre 10, est déposée une cible photosensible classique 11 de tube de prise
de vue. Il peut s'agir d'une couche photoconductrice continue ou de diodes polarisées
en inverse.
[0053] Cette couche photoconductrice peut être constituée de tri- sulfure d'antimoine, de
sélénium amorphe, d'un composé amorphe de tellure de sélénium, de soufre et d'arsenic,
ou encore d'une couche d'oxyde de plomb.
[0054] Cette cible est lue ligne après ligne par le faisceau d'électrons du tube de prise
de vue.
[0055] Il est bien entendu que s'il est suffisant d'obtenir un gain qui peut être multiplié
par un rapport 20 environ, on peut utiliser des matériaux luminescents émettant de
la lumière de même longueur d'onde et on peut supprimer le filtre optique adapté.
[0056] Selon un autre mode de réalisation de l'invention,la face f
2 de la plaquette peut, comme la face f
1, comporter des trous borgnes remplis par les trois couches 9, 10, 11.
[0057] Les figure 6, 7 et 8, représentent d'autres modes de réalisation de la face f
1 de la cible. Dans tous ces modes de réalisation, la cible est constituée par une
plaquette de fibres optiques..
[0058] Sur la figure 6, comme sur la figure 3, chaque fibre comporte un trou borgne.
[0059] A l'intérieur de chaque trou, on dépose d'abord une couche de matériau luminescent
L2, en grains, de fort rendement lumineux r
2, puis, on dépose une couche évaporée L de matériau luminescent, de faible rendement
lumineux r
1.
[0060] La couche évaporée L
I peut être choisie pour qu'il n'y ait pas besoin de couche-barrière intercalée entre
les couches L
1 et L2, et que la plus faible tension d'accélération V
1 ne provoque l'excitation que de la couche L
1 et la plus forte tension d'accélération V
2 provoque l'excitation de la couche L
2.
[0061] La couche évaporée L
1 peut aussi être choisie de rendement lumineux suffisamment faible pour obtenir un
gain qui soit multiplié par 100 environ lorsqu'on passe de V
1 à V
2 et sans qu'il soit besoin de filtre optique adapté.
[0062] Comme dans le cas de la figure 3, pour conserver la résolution de la plaquette de
fibres optiques, les parois latérales des trous borgnes et la surface externe de la
couche L
1 sont recouvérts d'une mince couche métallique 15.
[0063] La figure 7 représente un mode de réalisation de la face f
i de la cible dans lequel la surface de la plaquette, est recouverte de deux couches
évaporées L
1 et L
2 de matériau luminescent, de rendements lumineux différents. Une couche-barrière 14,
également obtenue par évaporation sous vide, peut être si nécessaire interposée entre
les couches L
1 et L
2. Une mince couche métallique 15 recouvre la surface externe de la couche L
1 de faible rendement lumineux.
[0064] L'utilisation de couches minces L
1, L
2 et 15, obtenues par évaporation sous vide de leurs matériaux constitutifs, permet
d'obtenir une cible présentant une bonne résolution sans qu'il soit nécessaire de
creuser les fibres.
[0065] Dans le mode de réalisation de la face f de la cible qui est représenté sur la figure
8, l'âme 12 des fibres fait saillie à la surface de la plaquette. Cela peut, par exemple,
être obtenu par attaque chimique sélective des deux verres constituant l'âme et l'enrobage,
comme c'était le cas pour l'obtention des trous borgnes des figures 3 et 6, mais là,
c'est l'enrobage des fibres qui est éliminé.
[0066] Comme dans le cas de la figure 7, on dépose à la surface de chaque âme, deux couches
évaporées L
1 et L
2 de matériau luminescent de rendements lumineux différents. Une mince couche métallique
15 recouvre la couche L
I et une couche-barrière évaporée peut si nécessaire être utilisée.
[0067] La couche L
1 peut être constituée d'oxyde ou d'oxysulfure d'yttrium dopé à l'europium et la couche
L
2 peut être constituée d'oxysulfure d'yttrium dopé au terbium. Ces deux couches sont
déposées de façon classique par canon électronique.
[0068] Selon un autre mode de réalisation de l'invention qui n'est pas représenté sur les
figures, la cible peut être constituée, non plus par une plaquette de fibres optiques,
mais par un substrat semi-conducteur, en silicium, par exemple. La surface du silicium
est' alors recouverte des deux couches L
1 et L
2 qui sont de préférence des couches évaporées de matériau luminescent et non du matériau
luminescent en grains, de façon à améliorer la résolution.
[0069] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, on n'utilise plus deux couches
de matériaux luminescents superposées et éventuellement séparées par une couche-barrière.
On utilise deux types de matériaux luminescents en grains, de rendement lumineux différents,
mais les grains des deux matériaux sont mélangés et les grains de l'un des matériaux
sont recouverts d'une couche-barrière.
[0070] Les figures 9 et 10, représentent deux modes de réalisation d'un I.I.R. à sortie
vidéo comportant une cible selon l'invention.
[0071] Contrairement au mode de réalisation de la figure 1, le tube I.I.R. 20 et le tube
de prise de vues 21 sont situés dans deux enceintes à vide distinctes.
[0072] Sur la figure 9, le tube I.I.R. comporte une cible 7 telle que celle qui est représentée
sur la figure 2, qui est constituée d'une plaquette de fibres optiques dont les faces
flet f
2 sont recouvertes de plusieurs couches L
1, L
2' 15 et 9, 10, 11.
[0073] On fixe à l'aide d'une collerette 12, en scellement pyrocéram par exemple, l'enceinte
du tube de prise de vue sur celle de l'I.I.R..
[0074] Ce mode de réalisation de l'I.I.R. permet d'éviter de faire subir au tube de prise
de vue les températures élevées nécessitées pour la réalisation de l'I.I.R.. De plus,
on peut tester le fonctionnement de l'I.I.R. avant d'adapter le tube de prise de vue.
[0075] Sur la figure 10, l'I.I.R. 20 et le tube de prise de vue 21 sont couplés par deux
plaquettes de fibres optiques distinctes 22 et 23.
[0076] Selon un mode préféré de réalisation de l'invention la plaquette 22 de l'I.I.R. porte
sur sa face de gauche f
1 les couches L
1, L
2 et 15 comme cela est représenté, par exemple, sur les figures 3 et 6 à 8 et la plaquette
23 du tube de prise de vue porte sur sa face de droite f
2 les couches 9, 10, 11.
1. Cible de tube intensificateur d'image, ce tube comportant des moyens permettant
de soumettre le faisceau d'électrons en provenance de sa photocathode à deux tensions
d'accélération différentes, caractérisée en ce qu'elle comporte deux types de matériaux
luminescents (L et L2), de rendement lumineux différents (r1 et r2), qui reçoivent l'impact du faisceau d'électrons, et des moyens (14) assurant l'excitation
du seul matériau luminescent (L 1) de plus faible rendement lumineux (r1) par le faisceau d'électrons soumis à la plus faible tension d'accélération (V1) et assurant l'excitation du matériau luminescent (L2) de plus fort rendement lumineux (r2) par le faisceau d'électrons soumis à la plus forte tension d'accélération (V2).
2. Cible selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux matériaux luminescents
(L1 et L2) émettent de la lumière de longueur d'onde différente ( λ1 et λ2), et en ce qu'elle comporte un filtre optique adapté (10) qui transmet davantage
la lumière émise par le matériau luminescent (L2) de fort rendement lumineux que celle émise par l'autre matériau luminescent (L1).
3. Cible selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les deux matériaux
luminescents (L et L2) sont portés par une plaquette de fibres optiques.
4. Cible selon la revendication 3, caractérisée en ce que les deux matériaux luminescents
(L1 et L2) sont contenus dans des trous borgnes obtenus en creusant l'âme (12) des fibres,
les parois laté- raies de ces trous étant recouvertes d'une mince couche métallique
(15).
5. Cible selon la revendication .4, caractérisée en ce que les trous borgnes contiennent
deux couches de matériau luminescent en grains (L1 et L2) séparées par une couche-barrière (14), la couche de matériau luminescent (L2) de plus fort rendement lumineux étant située au fond des trous et la couche de matériau
luminescent (L1) de plus faible rendement lumineux étant recouverte d'une mince couche métallique
(15).
6. Cible selon la revendication 4, caractérisée en ce que les trous borgnes contiennent
une couche de matériau luminescent en grains (L1) de fort rendement lumineux recouverte d'une couche évaporée (L2) de matériau luminescent de faible rendement lumineux, cette couche évaporée étant
recouverte d'une mince couche métallique (15).
7. Cible selon la revendication 3, caractérisée en ce que la surface de la plaquette
de fibres optiques est recouverte de deux couches évaporées de matériau luminescent
(L1 et L2), la première (L2) de fort rendement lumineux et la deuxième (L1) de faible rendement lumineux, cette deuxième couche (L1), étant recouverte d'une mince couche métallique (15).
8. Cible selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'à la surface de la plaquette,
l'âme des fibres (12) fait saillie, l'âme des fibres, étant recouverte de deux couches
évaporées de matériau luminescent (L1 et L2), la première (L2) de fort rendement lumineux et la deuxième (L1) de faible rendement lumineux, cette
deuxième couche (L1) étant recouverte d'une mince couche métallique (15).
9. Cible selon l'une des revendications 6, 7 ou 8, caractérisée en ce qu'une couche-barrière
(14) est intercalée entre les deux couches de matériaux luminescents (L1 et L2).
10. Cible selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les deux matériaux
luminescents (L1 et L2) sont portés par un substrat semi-conducteur.
11. Cible selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisée en ce qu'elle comporte,
sur sa face opposée à celle recouverte de matériaux luminescents (L1, L2), une cible photosensible (11) de tube de prise de vue.
12. Cible selon la revendication 11, caractérisée en ce que le filtre optique (10)
est placé avant la cible photosensible (11).
13. Cible selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisée en ce que les matériaux
luminescents sont portés par une plaquette de fibres optiques qui comporte sur sa
face opposée à celle recouverte de matériaux luminescents, des trous borgnes, chacun
de ces trous borgnes comportant une partie de la cible photosensible (11) et éventuellement
du filtre optique (10).
14. Tube intensificateur d'image à sortie vidéo, muni d'une cible selon l'une des
revendications 11 à 13, caractérisé en ce qu'il comporte un tube de prise de vue (21)
qui émet un faisceau d'électrons balayant la cible photosensible (11).
15. Tube selon la revendication 14, caractérisé en ce que le tube intensificateur
d'image (20) et le tube de prise de vue (21) sont situés dans la même enceinte à vide.
16. Tube selon la revendication 14, caractérisé en ce que le tube intensificateur
d'image (20) et le tube de prise de vue (21) sont situés dans deux enceintes à vide
distinctes.
17. Tube intensificateur d'image à sortie vidéo muni d'une cible selon l'une des revendications
3 à 9, caractérisé en ce que la cible (7) à plaquette de fibres optiques de l'intensificateur
d'image (20) est couplée à l'aide d'une autre plaquette de fibres optiques (23) à
un tube de prise de vue (21).
18. Tube selon l'une des revendications 14 à 17, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un
tube intensificateur d'image radiologique.