[0001] La présente invention concerne un dispositif de réglage et de maintien de deux abouts
de rails à raccorder par soudure.
[0002] Dans les opérations de raccordement de deux abouts de rails, en particulier de rails
de chemin de fer, il faut procéder à un réglage des rails avant leur raccordement
par soudure.
[0003] Ce réglage consiste à régler la distance intercalaire entre les deux abouts de rails
à raccorder, à aligner les côtés verticaux intérieurs des champignons des rails à
raccorder et à relever légèrement les abouts vers le haut.
[0004] Ces opérations de réglage se font soit à la main au moyen de cales appropriées, soit
au moyen de machines plus ou moins sophistiquées.
[0005] Les dispositifs connus comportent des presses munies de machoires aptes à venir en
appui sur les côtés de l'âme du rail (DE-C-219 944 et FR-A-1 585 696).
[0006] La présente invention vise à réaliser un dispositif de construction beaucoup plus
simple que les machines existant actuellement en vue d'obtenir un réglage semi-manuel
des rails à raccorder par soudure. A cette fin, l'invention concerne un dispositif
qui permet de régler l'alignement des côtés verticaux intérieurs des champignons des
rails, l'opération de réglage de distance intercalaire étant effectuée au préalable,
et l'opération de relevage des abouts étant effectuée ensuite soit manuellement au
moyen d'un jeu de cales appropriées, soit au moyen de vérins à vis ou hydrauliques.
[0007] Plus précisément, le dispositif de l'invention comprend une structure rigide qui
est formée de deux plaques d'appui alignées et reliées entre elles par une partie
incurvée et qui est susceptible d'être disposée horizontalement en sorte que les deux
plaques d'appui soient appliquées l'une sur un côté vertical du champignon de l'un
des rails et l'autre sur le côté vertical du champignon de l'un des rails et l'autre
sur le côté vertical correspondant du champignon de l'autre rail, la partie incurvée
ménageant une zone d'accès autour des abouts, chaque plaque d'appui étant pourvue
d'une presse de maintien munie d'une mâchoire apte à venir en appui sur le côté vertical
opposé du champignon du rail.
[0008] Dans un mode de réalisation préférentiel du dispositif de l'invention, les deux plaques
d'appui sont pourvues chacune de deux appuis espacés de manière à former quatre appuis
espacés constituant une ligne de référence pour l'alignement des rails et chaque presse
de maintien est située sensiblement à égale distance entre les deux appuis de la plaque
d'appui correspondante.
[0009] L'écart entre les deux presses de maintien permet alors de placer sur le dessus des
champignons des rails une règle pour vérifier le bon relevage des abouts. En outre
la zone d'accès ménagée autour des abouts par la partie incurvée du dispositif permet
d'appliquer une règle sur le côté vertical intérieur des champignons des deux rails
pour vérifier le bon alignement vertical de ces côtés.
[0010] Il en résulte qu'après serrage des deux presses de maintien, l'alignement des côtés
verticaux des champignons des deux rails est automatiquement réalisé grâce aux quatre
appuis précités, le réglage de la distance intercalaire ayant été réalise au préalable.
[0011] Pour permettre d'effectuer en plus de l'opération de réglage des côtés verticaux
des champignons des rails, une opération de réglage d'alignement des patins de rails,
chaque plaque d'appui est pourvue d'un bloc d'ancrage apte à recevoir une presse de
réglage de l'alignement des patins de rails. Cette presse est munie d'une mâchoire
susceptible de prendre appui sur l'extrémité du patin du rail dont il convient de
modifier le dévers pour que les deux patins de rails soient alignés.
[0012] La structure du dispositif de l'invention est munie avantageusement d'un porte-creuset
apte à recevoir un creuset aluminothermique pour la soudure des rails.
[0013] Selon une autre particularité du dispositif de réglage de l'invention, celui-ci peut
être utilisé pour des soudures sur place ou pour des soudures en poste fixe.
[0014] Dans le premier cas, le dispositif de réglage sera avantageusement transporté sur
le lieu de soudure au moyen d'un chariot approprié, alors que dans le second cas le
dispositif de réglage sera solidiaire d'une installation fixe.
[0015] Le chariot mobile utilisé pour le transport du dispositif de réglage peut être par
exemple constitué par un chariot à deux roues du type diable comportant deux supports
aptes à recevoir de façon amovible le dispositif de réglage disposé à l'horizontale.
Un tel chariot convient tout particulièrement au transport du dispositif de réglage
en vue de réaliser des soudures sur des chaussées, par exemple des soudures de rails
de tramway.
[0016] Le chariot peut être également constitué par un chariot automoteur du type lorry
déplaçable sur voie ferrée et comportant au moins un dispositif de réglage porté par
un bras articulé.
[0017] Ce chariot sera muni d'un moteur d'entraînement et d'une source de puissance appropriée
et il pourra en outre avantageusement constituer un moyen de transport pour le matériel
de soudure, c'est-à-dire les matières consommables pour réaliser les soudures, des
outils alimentés ou non par la source de puissance et servant par exemple au tronçonnage
des rails, à l'ébavurage des soudures, au meulage des soudures, etc.
[0018] En outre, ce chariot sera avantageusement déraillable, c'est-à-dire muni de moyens
pour le déplacer latéralement hors de la voie ferrée pour permettre, le cas échéant,
le passage d'un train sur la voie entre deux opérations de soudure.
[0019] Dans un chariot de ce type, il sera préférable de prévoir au moins deux dispositifs
de réglage disposés de façon amovible de manière à permettre d'effectuer deux opérations
de réglage simultanées, une sur chaque file de rail.
[0020] Lorsque le dispositif de réglage de l'invention est utilisé sur une installation
fixe, celui-ci est monté pivotant autour d'un axe horizontal du bâti de l'installation,
parallèlement à la direction d'alignement des plaques d'appui, c'est-à-dire parallèlement
à la direction d'alignement des rails. Dans une telle installation, les rails sont
amenés et évacués au moyen de rouleaux et d'un dispositif de traction approprié.
[0021] Dans une telle installation, les blocs d'ancrage destinés à recevoir la presse de
réglage de dévers et le porte-creuset sont avantageusement prévus sur le bâti de l'installation
au lieu d'être prévus sur la structure du dispositif comme indiqué précédemment dans
le cas des dispositifs portés sur chariot.
[0022] Cette installation fixe comportera avantageusement une ébavureuse apte à éliminer
le bourrelet de soudure formé et actionnée par au moins un vérin à course de déplacement
parallèle à la direction des rails.
[0023] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention résulteront de la description
faite ci-après à propos de plusieurs exemples non limitatifs de dispositifs réalisés
selon l'invention, et en référence aux dessins annexés sur lesquels:
-la figure 1 est une vue de dessus d'un dispositif selon l'invention mis en place
sur deux rails à régler et équipé d'un creuset aluminothermique;
-la figure 2 est une vue de face du dispositif de la figure 1, le creuset aluminothermique
étant vu en coupe suivant la ligne II-II de la figure 1;
-la figure 3 est une vue en coupe prise suivant la ligne III-III de la figure 1 et
montrant une presse de maintien du dispositif;
-la figure 4 est une vue en coupe prise suivant la ligne IV-IV de la figure 2 et montrant
une presse de réglage de l'alignement des patins du dispositif des figures 1 et 2;
-la figure 5 est une vue en perspective montrant un chariot à deux roues du type diable
destiné an transport d'un dispositif selon l'invention pour assurer sa mise en place
sur deux rails à régler;
-la figure 6 est une vue de côté d'un chariot du type lorry équipé de deux dispositifs
de réglage selon l'invention;
Ta figure 7 est une vue de face d'une installation fixe équipée d'un dispositif selon
l'invention;
-la figure 8 est une vue en coupe prise suivant la ligne VIII-VIII de la figure 7;
-la figure 9 est une vue de dessus du dispositif de la figure 7, le dispositif de
réglage étant en position escamotée; et
-la figure 10 est une vue en coupe prise suivant la ligne X-X de la figure 7.
[0024] On a représenté sur la figure 1 un dispositif de réglage 10 selon l'invention mis
en place sur deux rails 12 et 14 qu'il convient de régler. Le dispositif 10 est constitué
par une structure rigide formée d'une tôle d'acier de forte épaisseur par exemple
de 15 mm d'épaisseur. Cette structure affecte la forme d'une partie incurvée 16 en
forme de U se terminant par deux plaques d'appui 18 et 20 pourvues de deux tranches
respectives 22 et 24. La plaque d'appui 18 est pourvue de deux appuis 26 et 28 solidaires
de la tranche 22 et destinés à être appliqués sur le côté vertical 30 du champignon
du rail 12. De même, la plaque d'appui 20 est pourvue de deux appuis 3.2 et 34 solidaires
de la tranche 24 et destinés à être appliqués sur le côté vertical 36 du champignon
du rail 14. Les appuis 26, 28, 32 et 34 sont alignés de manière à constituer une ligne
de référence pour l'alignement des côtés 30 et 36 des champignons des rails 12 et
14.
[0025] Les appuis 28 et 32 sont disposés à proximité immédiate de la partie incurvée 16
qui définit une zone d'accès autour des deux abouts 38 et 40 à régler et à souder.
L'écart entre les appuis 28 et 32 est déterminé de manière à pouvoir placer une régle,
par exemple de 0,50 m de longueur, pour vérifier le bon alignement des côtés verticaux
30 et 36 des rails 12 et 14. Le dispositif 10 peut être renforcé à sa partie inférieure
par une tôle pliée 45.
[0026] Le dispositif de réglage 10 est en outre pourvu de deux presses de maintien 42 et
44 situées sensiblement à égale distance entre respectivement les appuis 26 et 28
d'une part et les appuis 32 et 34 d'autre part. L'écart entre les deux presses 42
et 44 permet de placer sur le dessus des champignons des rails 12 et 14 une règle,
par exemple de 1 m de longueur, pour vérifier le bon relevage des abouts. Ces deux
presses 42 et 44 sont identiques et l'on décrira ci-après la presse 44 en référence
aux figures 1 et 3.
[0027] Comme représenté sur la figure 3, la presse 44 est pourvue d'une mâchoire fixe 46
fixée sur la tranche 24 de la plaque d'appui 20 de manière à être alignée avec les
appuis 32 et 34. La presse 44 est par ailleurs pourvue d'un support 48 de section
en forme de U, dont une extrémité 50 est solidaire de la plaque d'appui 20 et dont
l'autre extrémité 52 est solidaire d'un bloc 54 fileté intérieurement. Ce bloc 54
sert au passage d'une tige filetée 56 dont une extrémité est pourvue d'une mâchoire
58 montée à rotation libre et constituant la mâchoire mobile de la presse 44 et dont
l'autre extrémité est pourvue d'une manette de commande 60.
[0028] Le support 48 est par ailleurs pourvu sur sa face inférieure, dans la portion comprise
entre ses extrémités 50 et 52, d'un appui 62 destiné à venir coopérer avec le dessus
du champignon du rail 14.
[0029] Comme représenté sur la figure 3, la presse 44 peut s'adapter aussi bien à un rail
14 des faibles dimensions qu'à un rail 14' de plus grandes dimensions.
[0030] Le dispositif 10 est en outre pourvu de deux poignées 64 et 66 destinées à faciliter
son transport et de deux pieds escamotables et réglables 68 et 70 destinés à maintenir
le dispositif à l'horizontale.
[0031] Les presses de maintien 42 et 44 permettent d'assurer le réglage de l'alignement
des côtés verticaux des champignons des rails 12 et 14. Pour permettre de régler en
plus l'alignement des patins, ou semelles, des rails 12 et 14, le dispositif 10 est
muni de deux blocs d'ancrage 72 et 74 prévus à proximité des appuis 28 et 32. Ces
blocs peuvent recevoir de façon amovible une presse de réglage 76 qui sera expliquée
plus particulièrement en référence à la figure 4. Sur les figures 1, 2 et 4, la presse
76 est représentée ancrée sur le bloc 72, mais celle-ci peut être aussi bien ancrée
sur le bloc 74 en fonction de la disposition relative des patins des rails 12 et 14.
[0032] La presse 76 comporte un bras 78 susceptible d'être ancré sur le bloc 72 ou sur le
bloc 74 avec possibilité de pivotement et pourvu à son extrémité libre d'un prolongement
coudé 80. Le prolongement 80 se termine par un fourreau 82 fileté intérieurement pour
recevoir une tige filetée 84 dont une extrémité est pourvue d'une mâchoire 86 montée
librement et dont l'autre extrémité est pourvue d'un levier 88 destiné à assurer l'entraînement
de la tige filetée 84 et par suite le déplacement de la mâchoire 86. Comme représenté
sur la figure 4, la mâchoire 86 vient en appui sur l'extrémité extérieure du patin
d'un rail 14 de petites dimensions. Cette mâchoire peut occuper une position 86' pour
venir en appui sur l'extrémité extérieure du patin d'un rail 14' de plus grandes dimensions,
le prolongement coudé 80 occupant alors une position angulaire 80' différente (cf.
figure 2).
[0033] Le dispositif de réglage 10 est par ailleurs pourvu à ses deux extrémités de deux
blocs de fixation 90 et 92 destinés le cas échéant à la solidarisation du dispositif
de réglage avec un chariot de transport du type lorry, comme cela sera expliqué plus
loin en référence à la figure 6.
[0034] Le dispositif 10 est par ailleurs muni d'un creuset aluminothermique 94 porté par
une colonne 96 pivotante et réglable en hauteur, dont la base est fixée sur le dispositif
de réglage lui-même. Des poignées de manutention 98, 100 et 102 sont prévues pour
déplacer le creuset et l'amener au-dessus de l'intervalle entre les deux abouts 38
et 40, comme représenté sur les figures 1 et 2.
[0035] Le dispositif représenté sur les figures 1 à 4 s'utilise de la manière suivante.
[0036] Après avoir procédé au préalable au réglage de la distance intercalaire entre les
deux abouts 38 et 40 à souder par un procédé approprié connu en soi, on amène le dispositif
en position comme représenté sur les figures 1 et 2. On effectue alors un serrage
provisoire des presses 42 et 44 de manière à maintenir le dispositif en position et
à aligner les côtés verticaux intérieurs des champignons des deux rails. On relève
alors légèrement les deux abouts à souder en utilisant les cales appropriées ou des
vérins à vis ou hydrauliques de manière à conférer un "pointu" aux rails. On vérifie
alors à l'aide d'une régie que l'alignement des côtés intérieurs des champignons des
rails est correct et on vérifie à l'aide d'une autre règle placée sur le dessus des
champignons des rails entre les presses 42 et 44 que le "pointu" des rails est correct.
[0037] Si l'alignement des patins des deux rails n'est pas correct, on utilise la presse
76 que l'on fixe sur le bloc d'ancrage approprié, c'est-à-dire celui correspondant
au rail dont le patin est le plus écarté par rapport au dispositif. A l'aide de la
manette 88 on déplace la mâchoire 86 pour amener progressivement le patin du rail
correspondant en alignement avec le patin de l'autre rail. On bloque alors les deux
rails en serrant complètement les deux presses 42 et 44. On peut alors procéder au
soudage des rails en utilisant le creuset aluminothermique 94 puis à l'élimination
de l'excédent de soudure au moyen d'une ébaveureuse appropriée.
[0038] Comme indiqué précédemment, le dispositif des figures 1 à 4 peut être transporté
sur le lieu de soudure au moyen d'un chariot approprié.
[0039] On a représenté sur la figure 5 un chariot 104 à deux roues du type diable muni de
deux supports 106 et 108 aptes à recevoir, de façon amovible, le dispositif de réglage
10 disposé à l'horizontale. Les supports 106 et 108 sont identiques et découpés de
manière à constituer respectivement des appuis inférieurs rectilignes 110 et 112 et
des évidements 114 et 116 ayant une ouverture légèrement supérieure à l'épaisseur
de la tôle constituant le dispositif 10, de manière à tenir le dispositif 10 par simple
effet de porte-à-faux.
[0040] Un tel chariot 104 convient plus particulièrement au transport du dispositif de réglage
pour l'amener sur le lieu de soudure dans le cas où les rails sont disposés sur des
chaussées, comme dans le cas des rails de tramway.
[0041] On a représenté sur la figure 6 un chariot automoteur 118, du type lorry, déplaçable
sur voie ferrée. Ce chariot 118 est constitué par un caisson 120 équipé de quatre
roues telles 122 et 124 et d'une source de puissance (non représentée) destinée à
alimenter un moteur d'entraînement des roues telles 124.
[0042] Le chariot 118 est pourvu de deux dispositifs de réglage 126 et 128 analogues au
dispositif 10 décrit précédemment, portés respectivement par des bras articulés 130
et 132 prévus à chacune des extrémités du chariot. Sur la figure 6, le dispositif
126 est représenté à l'horizontale en position de transport en appui sur des supports
134 et 136 solidaires du caisson 120 alors que le dispositif 128 est représenté en
position d'utilisation, c'est-à-dire à l'horizontale au niveau des rails à régler.
Les positions intermédiaires 128' et 128" représentent le dispositif en position de
déplacement entre deux opérations de soudure, le creuset aluminothermique restant
sur le dispositif. Le bras 130 est articulé autour d'un axe horizontal 138 solidaire
du caisson 120 et est muni à son extrémité libre d'une chappe 140 destinée à recevoir
de façon amovible le dispositif 126 au moyen d'une goupille détachable 142 passant
au travers de l'un des blocs de fixation 144 prévus aux deux extrémités du dispositif
126. Le bras 132 est réalisé de façon analogue au bras 130.
[0043] Les dispositifs de réglage 126 et 128 sont amenés sur le lieu de soudure au moyen
du chariot 118 et peuvent être ensuite détachés du chariot 118 si les deux soudures
à réaliser ne sont pas en parfait vis-à-vis pour permettre d'effectuer deux opérations
de réglage simul-. tanées.
[0044] Le caisson 120 du chariot constitue également un moyen de transport pour le matériel
destiné au soudage des rails, comme par exemple un creuset aluminothermique, les matériaux
nécessaires à la soudure aluminothermique, des cales de réglage, des outils, alimentés
ou non par la source de puissance du chariot. Ainsi, cette source de puissance pourra
servir à alimenter, par exemple hydraulique- ment, des outils de tronçonnage de rails,
des outils d'ébavurage de soudure, des outils de meulage, etc.
[0045] Le chariot 118 est en outre pourvu de quatre roues escamotables, telles 146 et 148,
portées par des bras, tels 150 et 152, solidaires d'un pivot, tel 154, dirigé dans
le sens longitudinal, du chariot, c'est-à-dire parallèlement à sa direction d'avancement.
Ces roues 146 et 148 peuvent être amenées par des moyens appropriés (non représentés)
dans une position pour faire dérailler le chariot, c'est-à-dire le déplacer transversalement
et lui faire quitter les rails sur lesquelles il se déplace pour permettre par exemple
le passage d'un train entre deux opérations de réglage. Pour réaliser cette opération
de déraillage, il faut également placer des tronçons de rails d'une part entre les
deux rails de la voie, perpendiculairement à la direction de la voie et d'autra part
du côté extérieur de la voie vers lequel on désire déplacer le chariot.
[0046] On a représenté sur les figures 7 à 10 une installation fixe équipée d'un dispositif
de réglage selon l'invention. Cette installation fixe comprend un bâti 156 fixé au
sol et pourvu d'une pluralité de rouleaux 158 destinés à faire glisser deux rails
160 et 162 au moyen d'un dispositif de traction (non représenté) pour les amener dans
une position telle que leurs abouts respectifs 164 et 166 se trouvent en position
de réglage et de soudage, c'est-à-dire sensiblement au milieu du bâti 156 en ménageant
entre eux la distance intercalaire nécessaire pour le coulée ultérieure de la soudure
aluminothermique. Le bâti 156 est pourvu d'un dispositif de réglage 168 selon l'invention.
Ce dispositif 168 est solidaire de deux bras 170 et 172 montés pivotants autour d'un
axe 174 du bâti 156, disposé parallèlement à la direction des rails à régler. Le dispositif
168 peut être déplacé entre une position de service, c'est-à-dire une position horizontale
dans laquelle les appuis 176, 178, 180 et 182 du dispositif viennent s'appliquer sur
les côtés des champignons des rails (cf. figures 7, 8 et 10) et une position verticale
d'escamotage 168' (cf. figures 9 et 10). Pour faciliter le déplacement du dispositif
de l'une à l'autre de ces deux positions, un ressort de compensation 184 est prévu
autour de l'axe 174 (cf. figure 9).
[0047] Le bâti 156 est par ailleurs pourvu d'un creuset aluminothermique 186 porté par l'intermédiaire
d'une colonne 188 pivotante et réglable en hauteur dont le pied est solidaire du bâti
156. Ce creuset 186 peut être déplacé entre une position de service 186 dans laquelle
il se trouve juste au-dessus de l'intercalaire entre les deux abouts 164 et 166 et
une position 186' où il se trouve escamoté (cf. figure 8).
[0048] Sur le bâti 156 est par ailleurs prévu un support 190 équipé d'un outil d'ébarvurage
192 destiné à éliminer l'excédent de soudure formé autour des abouts après réalisation
de la soudure aluminothermique au moyen du creuset 186. L'outil d'ébravurage 192 est
porté, suspendu à l'horizontale, par un bras 194 pivotant autour d'un axe horizontal
196 sous l'action d'un vérin 198 (cf. figure 7). Cet outil peut être déplacé entre
une position haute d'escamotage (cf. figure 7) et une position basse de service en
suivant une trajectoire circulaire T.
[0049] L'outil 192 comporte deux couteaux pivotants 200 et 202 susceptibles d'être déplacés
dans le sens longitudinal des rails sous l'action de deux vérins parallèles 204 et
206 prenant appui par une base 208 sur le support 190 lorsque l'outil 192 est en position
de service.
[0050] Le déplacement des couteaux provoque l'élimination de l'excédent de soudure formé
à la jonction des deux abouts. Pendant lés opérations de soudage et d'ébavurage, le
rail 162 est maintenu par un ensemble de blocage 210 solidaire du bâti 156. Cet ensemble
comporte deux coins mobiles 212 et 214 déplaçables selon des directions angulaires
symétriques de part et d'autre de l'axe longitudinal des rails.
[0051] Les deux coins 212 et 214 sont actionnés respectivement sous l'action de têtes rotatives
d'entraînement 216 et 218 à l'encontre de deux ressorts 220 et 222.
[0052] L'installation des figures 7 à 10 s'utilise de la manière suivante. On amène les
deux rails à souder en les faissant glisser sur les rouleaux de manière que les abouts
à souder se trouvent dans la zone centrale du bâti en ménageant une distance intercalaire
convenable entre lesa bouts. On amène le dispositif de réglage en position de service
et on effectue le réglage comme indiqué précédemment. On actionne l'ensemble de blocage
pour bloquer le rail correspondant. On amène le creuset aluminothermique en position
de soudure et on effectue la soudure.
[0053] On écarte ensuite le creuset en on ramène le dispositif de réglage en position d'escamotage.
[0054] On réalise l'ébavurage de la soudure et on débloque l'ensemble de blocage. On peut
alors déplacer le rail sur les rouleaux pour l'évacuer ou pour y adjoindre un nouveau
troçon par soudage.
[0055] Le dispositif de l'invention peut être ainsi utilisé à la soudure de rails, en particulier
de rails de chemin de fer, en voie ou en installation fixe.
1. Dispositif de réglage et de maintien de deux abouts de rails (12, 14) à raccorder
par soudure, du type comportant deux presses (42, 44) de maintien de rail, caractérisé
par le fait qu'il comprend une structure rigide qui est formée de deux plaques d'appui
(18, 20) alignées et reliées entre elles par une partie incurvée (16) et qui est susceptible
d'être disposée horizontalement en sorte que les deux plaques d'appui soient appliqués
l'une sur un côté vertical (30) du champignon de l'une des rails et l'autre sur le
côté vertical (36) correspondant du champignon de l'autre rail, la partie incurvée
ménageant une zone d'accès autour des abouts (38, 40), chaque plaque d'appui étant
pourvue d'une presse de maintien (42, 44) munie d'une mâchoire (46, 58) apte à venir
en appui sur le côté vertical opposé du champignon du rail et les deux plaques d'appui
étant pourvues chacune de deux appuis (26, 28; 32, 34) espacés de manière à former
quatre appuis espacés constituant une ligne de référence pour l'alignement des rails.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque presse
de maintien (42, 44) est située sensiblement à égale distance entre les deux appuis
(26, 28; 32, 34) de la plaque d'appui correspondante.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que chaque
plaque d'appui (18, 20) est pourvue d'un bloc d'ancrage (72, 74) apte à recevoir une
presse de réglage (76) de l'alignement des patins de rails, munie d'une mâchoire (86)
susceptible de prendre appui sur l'extrémité du patin du rail dont il convient de
modifier le dévers pour que les deux patins de rails soient alignés.
4. Chariot (104) mobile équipé d'au moins un dispositif de réglage (10) selon l'une
des revendications 1 à 3.
5. Chariot selon la revendication 4, caractérisé par le fait qu'il est constitué par
un chariot à deux roues du type diable comportant deux supports (106, 108) aptes à
recevoir de façon amovible le dispositif de réglage (10) disposé à l'horizontale.
6. Chariot selon la revendication 4, caractérisé par le fait qu'il est constitué par
un chariot automoteur (118) du type lorry déplaçable sur voie ferrée comportant au
moins un dispositif de réglage (126, 128) porté par un bras articule (130,132).
7. Chariot selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il constitue un moyen
de transport (120) pour le matériel destiné au soudage des rails.
8. Installation fixe d'assemblage de rails par soudure, caractérisé par le fait qu'elle
comporte un bâti (156) muni d'un dispositif de réglage (168) selon la revendication
1.
9. Installation selon la revendication 8, caractérisé par le fait que le dispositif
de réglage (168) est monté pivotant autour d'un axe (174) horizontal du bâti (156),
parallèlement à la direction d'alignement des plaques d'appui.
10. Installation selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisé par le fait que
le bâti (156) est pourvu de deux blocs d'ancrage aptes à recevoir une presse de réglage
de l'alignement des patins de rails, pourvu d'une mâchoire susceptible de prendre
appui sur l'extrémité du patin du rail dont il convient de modifier le dévers pour
que les deux patins de rails soient alignés.
1. Vorrichtung zum Ausrichten und Halten von zwei an ihren Enden zu verschweißenden
Schienen (12, 14) mit zwei Haltepressen (42, 44) für die Schienen, dadurch gekennzeichnet,
daß sie einen starren Rahmen aufweist, der von zwei fluchtende durch einen gebogenen
Teil (16) verbundenen Anschlagplatten (18, 20) gebildet wird und horizontal so angeordnet
werden kann, daß eine Anschlagplatte an einer Vertikalseite (30) des Kopfes der einen
Schiene und die andere an der entsprechenden Vertikalseite (36) des Kopfes der anderen
Schiene anliegt, wobei der gebogene Teil einen Arbeitsbereich un die Enden (38, 40)
bildet und jede Anschlagplatte eine Haltepresse (42, 44) mit einer Klemme (46, 58)
aufweist, die an der gegenüberliegenden Vertikalseite des Schienenkopfes anliegen
kann, und wobei die beiden Anschlagplatten jeweils mit zwei Anschlägen (26, 28, 32,
34) versehen sind, die so im Abstand voneinander angeordnet sind, daß sie vier voneinander
beabstandete Anschläge und so eine Bezugslinie für die Ausrichtung der Schiene ergeben.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß jede Haltepresse (42,
44) mit im wesentlichen gleichem Abstand zwischen den zwei Anschlägen (26,28,32, 34)
der entsprechenden Anschlagplatte angeordnet ist.
3. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 und 2, dadurch gekennzeichnet, daß jede
Anschlagplatte (18, 20) mit einem Verankerungsblock (72, 74) zur Aufnahme einer Einstellpresse
(76) für das Ausrichten der Schienenfüße versehen ist, die eine Klemme (86) aufweist,
die am Ende des Schienenfußes anliegen kann, so daß die Schräglage zur Ausrichtung
der beiden Schienenfüße verändert werden kann.
4. Fahrbarer Wagen (104) mit mindestens einer Ausrichtvorrichtung (10) nach einem
der Ansprüche 1 bis 3.
5. Wagen nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß dieser ein zweirädriger Wagen
in der Art einer Stechkarre ist und zwei Halterungen (106, 108) aufweist, die die
horizontal angeordnete Ausrichtvorrichtung (10) abnehmbar aufnehmen können.
6. Wagen nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß dieser ein selbstfahrender Spurwagen
(118) ist, der auf dem Geleise bewegbar ist und mindestens eine von einem Gelenkarm
(130, 132) getragene Ausrichtvorrichtung (126, 128) aufweist.
7. Wagen nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, daß er eine Transporteinrichtung
(120) für das Schweißmaterial für die Schienen bildet.
8. Feststehende Vorrichtung zur Herstellung einer Schweißverbindung von Schienen,
dadurch gekennzeichnet, daß diese einen Rahmen (156) mit einer Ausrichtvorrichtung
(168) nach Anspruch 1 umfaßt.
9. Vorrichtung nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, daß die Ausrichtvorrichtung
(168) parallel zur Ausrichtrichtung der Anschlagplatten um eine Horizontalasche (174)
des Rahmens (156) drehbar gelagert ist.
10. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 8 und 9, dadurch gekennzeichnet, daß der
Rahmen (156) mit zwei Verankerungsblöcken zur Aufnahme einer Einstellpresse zur Ausrichtung
der Schienenfüße versehen ist, wobei diese Presse eine Klemme aufweist, die am Ende
des Schienenfußes anliegen kann, dessen Schräglage zur Ausrichtung der beiden Schienenfüße
verändert werden kann.
1. A device for adjusting and retaining two ends of rails (12, 14) to be connected
by welding, of the type incorporating two rail retaining clamps (42, 44), characterised
in that it has a rigid structure which is formed by two support plates (18, 20) which
are aligned and connected to each other by a curved part (16) and which is capable
of being arranged horizontally in such a way that of the two support plates one is
applied to one vertical side (30) of the head of one of the rails and the other to
the corresponding vertical side (36) of the head of the other rail, the curved part
creating an access zone around the ends (38, 40), each support plate being provided
with a retaining clamp (42, 44) equipped with a jaw (46, 58) capable of coming to
rest on the opposite vertical side of the head of the rail, each of the two plates
being provided with two spaced supports (26, 28: 32, 34) in such a way as to form
four spaced supports which constitute a reference line for the alignment of the rails.
2. A device as claimed in Claim 1, characterised in that each retaining clamp (42,
44) is located at a substantially equal distance between the two supports (26, 28:
32, 34) of the corresponding support plate.
3. A device as claimed in one of Claims 1 and 2, characterised in that each support
plate (18, 20) is provided with an anchoring block (72, 74) adapted to receive a clamp
(76) for adjusting the alignment of the rail flanges, provided with a jaw (86) capable
of being supported on the end of the rail flange, the vertical slant which is conveniently
modified in order for the two rail flanges to be aligned.
4. A mobile trolley (104) equipped with at least one adjusting device (10) as claimed
in one of Claims 1 to 3.
5. A trolley as claimed in Claim 4, characterised in that it consists of a trolley
with two wheels having two supports (106, 108) adapted to receive the horizontally
disposed adjusting device (10) so that it is removable.
6. A trolley as claimed in Claim 4, characterised in that it consists of a self-propelling
trolley (118) of the lorry type which can move on the track and has at least one adjusting
device (126, 128) carried by an articulated arm (130,132).
7. A trolley as claimed in Claim 6, characterised in that it constitutes a means (120)
for transporting the material intended for welding the rails.
8. A fixed installation for the assembly of rails by welding, characterised in that
it incorporates a frame (156) equipped with an adjusting device (168) as claimed in
Claim 1.
9. An installation as claimed in Claim 8, characterised in that the adjusting device
(168) is mounted so as to pivot about a horizontal axis (174) of the frame (156) parallel
to the direction of alignment of the support plates.
10. An installation as claimed in one of Claims 8 and 9, characterised in that the
frame (156) is provided with two anchoring blocks adapted to receive a clamp for adjusting
the alignment of the rail flanges, provided with a jaw capable of being supported
on the end of the rail flange, the vertical slant of which is conveniently modified
in order for the two rail flanges to be aligned.