[0001] L'invention concerne les systèmes d'aide à l'exploitation possédant un poste de gestion
centralisée et a plus particulièrement pour objet un procédé et un système d'élaboration
et de transmission d'informations permettant d'établir la chronométrie relative d'évènements
survenus en différentes stations gérées par le poste de gestion centralisée.
[0002] Un grand nombre de systèmes d'aide à l'exploitation, pour des réseaux de tous types,
sont construits sur le schéma suivant : des stations de contrôle et/ou de commande
sont dispersées pour le contrôle de l'ensemble d'un réseau. Chacune de ces stations
est reliée par un canal de transmission d'informations à un poste central destiné
à la gestion centralisée du réseau ; les stations n'ont pas de liaisons entre elles
mais peuvent couvrir des domaines adjacents et transmettre au centre de gestion des
informations liées à un même évènement ou à des évènements en relation les uns avec
les autres.
[0003] Le problème qui se pose alors au centre de gestion est de dater les évènements survenus
dans les différentes stations les uns par rapport aux autres et par rapport à une
référence de temps commune. Ce problème se pose dans la plupart des installations
industrielles, par exemple dans les installations de transport de fluide, ainsi que
dans les installations de surveillance.
[0004] Une solution évidente consiste à établir la chronométrie des évènements à partir
d'une référence de temps absolue. La mise en oeuvre de cette solution est difficile
car elle impose une même référence de temps précise dans toutes les stations et dans
le poste de gestion, ce qui ne peut être obtenu qu'en transmettant à partir de la
station de référence des messages de resynchronisation qui peuvent éventuellement
être longs.
[0005] Une autre solution consiste à établir la chronométrie en un seul endroit, le poste
central possédant la référence de temps, avec rapatriement de toutes les informations
à cet endroit dès qu'elles sont captées. Ceci ne peut être obtenu qu'en prévoyant
un réseau de lignes de transmission reliant chacune des stations au poste central
de gestion, ce réseau supplémentaire ayant uniquement cette fonction. Cette solution
est chère.
[0006] L'invention a pour objet un procédé d'élaboration et de transmission d'informations
pour l'établissement d'une chronométrie relative qui ne présente pas les inconvénients
mentionnés ci-dessus, et qui en particulier peut être mis en oeuvre dans des systèmes
d'aide à l'exploitation déjà existants sans introduire de lignes de transmission supplémentaires.
[0007] Selon l'invention, un procédé de chronométrie relative d'évènements détectés par
des stations éloignées d'un poste central de gestion auquel elles sont reliées par
des lignes de transmission, est principalement caractérisé en ce qu'il consiste :
- dans le poste central à élaborer et à transmettre simultanément aux stations un
signal de référence de temps quasi-périodique, définissant des unités horaires de
durée très supérieure au temps de cycle d'interrogations-réponses du poste central
à toutes les stations ;
- dans chaque station à réinitialiser, à chaque unité horaire un premier compteur
par le signal de référence reçu, à compter simultanément des impulsions de comptage
de rythme donné dans ce premier compteur et dans un second compteur, à charger par
le contenu du premier compteur, le second compteur lorsque ce dernier a atteint sa
capacité maximum, cette capacité maximum étant supérieure au nombre maximum d'impulsions
de comptage dans une unité horaire, à affecter chaque évènement détecté de données
horaires constituées du contenu du second compteur lors de la détection de l'évènement
et d'une information de levée d'ambiguité ayant des états différents au début et à
la fin d'une unité horaire, et à transmettre lors des interrogations des stations
par le poste central les informations relatives aux évènements avec les données horaires
correspondantes ;
- et dans le poste central à affecter les informations reçues d'une donnée horaire
supplémentaire correspondant à un numéro d'unité horaire.
[0008] L'invention a aussi pour objet un système destiné à la mise en oeuvre de ce procédé.
[0009] L'invention a également pour objet l'application de ce système à la détection et
la localisation rapide de fuites dans un réseau de transport de fluides.
[0010] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques apparaîtront à l'aide
de la description qui suit en référence aux figures annexées :
- la figure 1 représente schématiquement un système d'aide à l'exploitation à gestion
centralisée selon l'invention ;
- la figure 2 représente, en détails, une partie d'une station éloignée de ce système
;
- la figure 3 représente un chronogramme de l'évolution du contenu des compteurs.
[0011] Pour l'élaboration d'une chronométrie relative, des références de temps sont transmises
du centre de gestion aux stations, et ces dernières datent les informations captées
en transmettant avec ces informations des données horaires dérivées de ces références
de temps.
[0012] Dans les systèmes d'aide à l'exploitation du type décrit ci-dessus, certaines procédures
sont communes à toutes les stations et commandées à partir du centre de gestion par
un ordre général, c'est-à-dire destiné simultanément à toutes les stations. A cette
fin, chaque station est capable de décoder, en plus de son adresse propre utilisée
pour la transmission des ordres qui lui sont uniquement destinés, une adresse générale
utilisée pour une transmission simultanée d'un ordre général unique à toutes les stations.
[0013] Dans une première étape du procédé selon l'invention, cette fonction ordre général
est utilisée pour transmettre à toutes les stations éloignées un ordre de synchronisation
de bases de temps locales, cet ordre constituant la référence de temps commune à toutes
les stations pour un intervalle de temps déterminé par l'intervalle entre deux ordres
de synchronisation successifs. Lorsque les différences de temps de propagation de
cet ordre général, entre le centre de gestion et les différentes stations, sont supérieures
à la précision souhaitée, un décalage supplémentaire destiné à la compensation de
ces différences peut être réalisé à chaque station ; cette compensation liée à la
localisation géographique des différentes stations par rapport au centre de gestion
est préétablie et mise en mémoire à chaque station.
[0014] Les informations concernant les évènements détectés dans un domaine couvert par une
station sont transmises par la liaison normale station-centre de gestion, mais elles
sont transmises avec des données horaires fournies par la base de temps locale ; ainsi
elles peuvent être stockées un certain temps avant leur transmission pour ne pas interrompre
une procédure prioritaire en cours. Ces bases de temps locales sont synchronisées,
comme indiqué ci-dessus. Cette synchronisation est réalisée par un ordre général périodique
qui dépend de la précision souhaitée, mais cette périodicité n'est pas une caractéristique
du système et l'ordre général peut être retardé par rapport à son échéance normale
lorsque le centre de gestion est en cours de traitement d'une autre procédure.
[0015] Pour éviter qu'une information soit perdue lorsque l'ordre général de synchronisation
arrive à la station à l'instant où celle-ci doit dater un évènement qui survient,
il est prévu dans chaque station une base de temps locale de structure particulière
qui comporte une horloge associée à un double compteur, le premier remis à zéro par
l'ordre général de synchronisation, le second, de capacité supérieure à la période
maximum entre deux remises à zéro par deux ordres généraux consécutifs, est automatiquement
chargé par le contenu du premier lorsqu'il arrive à sa capacité maximale. Le contenu
de ce second compteur est une première information horaire qui est mise en mémoire
avec l'information à transmettre concernant un évènement.
[0016] Compte tenu du procédé de chronométrie décrit ci-dessus, entre deux remises à zéro
du premier compteur, le contenu du second peut passer deux fois par une même série
de valeurs. Pour lever cette ambiguité, le procédé suivant l'invention consiste à
transmettre en plus de la première donnée horaire, une seconde donnée destinée à lever
l'ambiguité. Enfin, dans le centre de gestion, les informations reçues sont mises
en mémoire avec les données horaires reçues correspondantes et avec une information
supplémentaire élaborée dans le centre de gestion lui-même fixant l'unité horaire
(entre deux ordres de synchronisation) correspondante.
[0017] Dans un mode préféré, le procédé d'élaboration et de transmission des informations
de chronométrie comporte une étape supplémentaire après chaque synchronisation qui
consiste à élaborer et à transmettre au centre de gestion une information supplémentaire
de compte rendu pour l'aviser que la synchronisation a bien été réalisée. Cette information
peut être transmise par changement d'état d'une signalisation.
[0018] La description qui suit concerne les moyens de mise en oeuvre du procédé décrit ci-dessus
dans un système d'aide à l'exploitation tel que celui représenté sur la figure 1.
[0019] Le système d'aide à l'exploitation représenté sur cette figure comporte un centre
de gestion, PC, relié par des lignes de transmission bilatérales T
1, T
2, T
3... à des stations S
1 , S
2, S3 ... dispersées, pour le contrôle et la commande d'un réseau, par exemple un pipe-line.
Sur le schéma de la figure 1, le centre de gestion PC et l'une des stations SI ont
été détaillés dans un exemple de réalisation.
[0020] Chaque station éloignée comporte des capteurs d'information, c
1, c
2, c3 donnant des caractéristiques d'état du réseau. Les informations sont transmises
à un processeur p
1 (pour les stations actives) qui met en mémoire (et traite éventuellement) l'information,
et la transmet lors d'une interrogation par le centre de gestion à un modulateur-démodulateur,
m
1. La sortie de ce modulateur-démodulateur fournit l'information à transmettre sur
le canal de transmission T
1 relié au centre de gestion.
[0021] Le centre de gestion PC comporte un modulateur-démodulateur M qui reçoit les informations
transmises par les stations éloignées et les transmet après démodulation à un processeur
P
1. Dans le système représenté, le processeur P
l gère la transmission des données reçues des stations qu'il transmet à une mémoire
vive, MV, ou aux moyens d'exploitation, ME, associés, tandis qu'un second processeur
P
2 gère les moyens d'exploitation à partir des données mises en mémoire dans la mémoire
MV et des ordres, entrés par un opérateur ; une imprimante I, qui est un exemple d'unité
d'aide à l'exploitation, a été représentée sur cette figure comme périphérique du
processeur P
2. D'autres processeurs peuvent également être prévus pour des traitements complémentaires,
ainsi que d'autres mémoires. Par ailleurs, la station S
1 , active, comporte le processeur p
1, mais d'autres stations peuvent être seulement passives et ne pas comporter de processeur.
[0022] Dans un tel système, pour l'élaboration et la transmission d'informations de chronométrie,
chaque station comporte un circuit de chronométrie, CH
1 pour la station S
1. Ce circuit de chronométrie a pour fonction de dater les informations transmises
par les capteurs c
1, c
2, c3... lorsqu'elles apparaissent, les informations datées étant ensuite transmises
via le processeur p
1, le modem m, et la ligne de transmission normale T
1 au poste central de gestion PC.
[0023] La figure 2 représente le schéma détaillé d'un mode de réalisation de ce circuit
de chronométrie CH
1. Il comporte une horloge 10 dont la sortie est reliée à l'entrée de comptage des
deux compteurs 11 et 12. En pratique, l'horloge peut être constituée d'un quartz associé
à une série de diviseurs pour obtenir le rythme de comptage souhaité. L'un des compteurs,
11, est synchronisé par des tops de resynchronisation transmis par le poste central
de gestion PC à toutes les stations simultanément, par un ordre général. En pratique,
cette synchronisation consiste à mettre à zéro le compteur 11. Pour cela, l'ordre
de synchronisation appliqué à l'entrée E
RAZ du circuit de chronométrie est transmis via un circuit de mise en forme 13 à l'entrée
de remise à zéro, RAZ, du compteur 11. Ce signal est également appliqué à l'entrée
de commande d'une boucle de compte rendu, 22, qui réalise un changement d'état de
la sortie S
CR pour transmission vers le poste central afin d'indiquer que la remise à zéro a bien
été réalisée. Le second compteur 12 compte en même temps que le premier mais évolue
jusqu'à sa capacité maximale de comptage qui est supérieure au nombre maximal d'impulsions
à la fréquence de l'horloge 10 entre deux remises à zéro successives du compteur 11.
Lorsque ce compteur 12 est arrivé à sa capacité maximum, une impulsion est fournie
sur la sortie D de ce compteur et appliquée à l'entrée de lecture L du compteur 11.
Les sorties parallèles de ce compteur 11 étant reliées aux entrées parallèles du compteur
12, ce dernier est chargé par le contenu du compteur 11 à cet instant puis continue
à compter à partir de cette nouvelle valeur initiale, toujours différente de zéro.
Les sorties parallèles du compteur 12 donnent à tout moment une référence de temps
à une première entrée de données horaires d'une mémoire 14.
[0024] Pour lever l'ambiguité lorsqu'un évènement est affecté de données horaires appartenant
à une série reproduite deux fois dans un intervalle entre deux remises à zéro du premier
compteur, le circuit de chronométrie comporte en outre une bascule, 21, dont l'entrée
est reliée à la sortie du circuit de mise en forme 13, une impulsion fournie à cette
entrée faisant passer la sortie de cette bascule à l'état 1. Cette bascule comporte
une entrée de remise à zéro reliée à la sortie D du compteur 11. La sortie, SA , de
cette bascule est reliée à une seconde entrée de donnée horaire de la mémoire 14.
[0025] Par ailleurs, les capteurs c
l , c 2 c3 associés à cette station fournissent les signaux qu'ils détectent à des circuits
de mise en forme, respectivement 15, 16 et 17. Les sorties de ces circuits sont reliées
à l'entrée d'un circuit de filtrage 18 dont la sortie est reliée à une entrée d'ordre
de prise en compte de la mémoire 14, qui lorsqu'elle reçoit une impulsion met en mémoire
le contenu du compteur 12 présent à la première entrée de données horaires et un bit
d'information correspondant à l'état de la seconde entrée de données horaires. Ces
données sont transmises à la sortie du circuit de chronométrie pour mise en mémoire,
avec l'information correspondante dans le processeur de la station puis transmission,
au centre de gestion.
[0026] A titre d'exemple, si une précision courante de l'ordre de 10 ms sur les bases de
temps des stations est suffisante, le circuit de chronométrie ne doit pas introduire
une erreur supérieure à 10 ms sur les données horaires transmises. Pour cela, une
durée maximum de 10
6 ms soit seize minutes et quarante secondes doit être prévue entre deux synchronisations.
En choisissant la fréquence de comptage égale à 100 Hz (période 10 ms), une capacité
de comptage des compteurs égale à 2
16 soit 65536 ou encore 655360 ms, et une resynchronisation générale toutes les 600
000 ms, soit toutes les dix minutes, la précision souhaitée est obtenue.
[0027] Les données horaires à la sortie du compteur 14 sont donc codées sur 16 bits. Dans
un système où les bus de transfert d'informations comportent 8 bits, le circuit de
chronométrie comporte en outre un multiplexeur 20 qui transfère le contenu de la mémoire
en deux octets, le premier transmis sur l'ordre 0 et le second immédiatement après
sur ordre 01. L'état du signal SA de levée d'ambiguité peut être mis en mémoire dans
un bit de l'octet réservé à la saisie de l'évènement, cette saisie n'occupant généralement
pas 8 bits.
[0028] La transmission des informations de changement d'état des capteurs d'une station
est commandée par le centre de gestion. Dans un exemple de réalisation, le processeur
d'une station p
l peut mettre en mémoire dans sa pile de traitement 21 octets. Si l'on suppose que
l'information issue d'un capteur occupe trois octets comme indiqué ci-dessus, il est
possible d'acquérir les données correspondant à 7 informations en provenance des capteurs
entre deux interrogations de la station par le poste central de gestion.
[0029] En ce qui concerne la station elle-même, les informations des capteurs sont lues
toutes les 20ms par exemple et détectées par variation d'état lors de deux périodes
consécutives. L'intervalle minimum de détection des informations en provenance d'un
même capteur est donc de 40ms. En conséquence, si des évènements surviennent et sont
détectés par plusieurs capteurs d'une même station dans un créneau inférieur à 40ms,
ils sont associés à une même information horaire. Par contre, elles sont associées
aux informations horaires correspondant à leur arrivée si elles sont décalées de plus
de 40ms.
[0030] La figure 3 représente, pour les capacités des compteurs indiquées, ci-dessus l'évolution
du contenu Cp
C du compteur du centre de gestion; ceux C
11 et C
12 des deux compteurs 11 et 12 à partir d'un instant où leurs contenus sont égaux à
une même valeur 4000 et le signal SA . La première remise à zéro du compteur 11 est
effectuée à son échéance normale c'est-à-dire dix minutes après la précédente, lorsque
le compteur 11 a atteint le contenu 60000. Le second compteur 12 continue à compter
jusqu'à 65536. Lors de l'impulsion d'horloge suivante, il est chargé par le contenu
du premier compteur, alors à 5537, puis il continue de compter à partir de cette nouvelle
valeur initiale. La seconde remise à zéro du premier est supposée effectuée plus tardivement,
soit lorsque le contenu du compteur C
11 arrive à 65000. Le second n'est de toute façon pas encore arrivé à sa capacité maximale
et continue de compter comme à la période précédente jusqu'à 65536. A l'impulsion
suivante il est chargé par le contenu du compteur 11, C
11 soit 537 et compte à partir de cette nouvelle valeur initiale. Les informations horaires
qui seront transmises avec les informations d'état correspondantes appartiendront
donc aux intervalles suivants :
(0, 65536), (5537, 65536), (537, 65536) etc...
[0031] Entre les deux remises à zéro, définissant dans un compteur du centre de gestion,
l'unité horaire de numéro n, les références comprises entre les valeurs avant initialisation
60000 et 65000 apparaissent deux fois. Le signal SA à deux niveaux donne l'information
qui lève l'ambiguité.
[0032] Dans le processeur P
1 du poste central de gestion PC, le contenu C
PC du compteur modulo lOmn (valeur normale de la durée du comptage dans les stations)
commande, à la fin de chaque cycle de 10mm, l'émission de l'ordre général de synchronisation
et l'augmentation de une unité du contenu de ce compteur de capacité 144. Comme indiqué
ci-dessus, lorsqu'une procédure prioritaire est en cours, l'émission de cet ordre
général peut être retardée au maximum jusqu'à ce que le compteur 11 atteigne sa capacité
maximum. En effet, il est remis automatiquement à zéro s'il atteint cette valeur.
En retour, les informations arrivant au centre de gestion y sont mises en mémoire
avec d'une part les données horaires transmises avec elles, qui fixent l'heure dans
une unité horaire d'environ 10mn, et d'autre part la valeur du compteur du centre
de gestion fixant l'unité horaire correspondante parmi les 144 unités formant 24 heures.
[0033] Il n'y a pas d'ambiguité sur l'affectation des unités horaires aux informations reçues
des stations car le cycle d'interrogation réponse de toutes les stations par le centre
de gestion a une durée très inférieure à l'unité horaire et que ces interrogations
sont prioritaires par rapport à l'émission de l'ordre général de synchronisation.
[0034] Le processeur P
2 de ce même centre de gestion peut commander l'impression des résultats, c'est-à-dire
les apparitions des évènements avec les heures correspondantes, classés dans l'ordre
d'apparition dans les différentes stations, par exemple pour faciliter la reconnaissance
d'évènements liés les uns aux autres.
[0035] L'invention s'applique à toutes les installations de téléconduite ou de télésurveillance
disposant d'un poste de gestion technique centralisée dans lesquels il est nécessaire
d'obtenir des informations de chronométrie avec une précision meilleure que le temps
de cycle de l'installation.
[0036] Elle s'applique notamment à un système d'aide à l'exploitation des pipe-lines pour
la détection et la localisation rapide de fuites. Un tel système comporte en effet
des stations de contrôle associées à poste central d'exploitation auquel elles sont
reliées par un support de transmission constitué d'une voie téléphonique. Lorsqu'une
fuite apparaît à un endroit du réseau, il se produit une chute de pression qui se
propage de chaque côté dans la canalisation, sous la forme d'une onde de pression
négative. Ces ondes arrivent dans les stations avec des décalages par rapport à l'instant
d'apparition de la fuite fonction de la distance entre le point de fuite et les stations,
et de la vitesse de cette onde, (de l'ordre de 900 m/s).
[0037] A partir des données horaires associées à la détection dans deux stations, d'ondes
de pression consécutives à l'apparition d'une fuite et de la distance entre ces stations,
il est facile de localiser la fuite rapidement et avec une très bonne précision.
[0038] Ce système est très avantageux car il ne nécessite pas d'horloge très précise dans
chaque station et donne néanmoins une bonne précision.
1. Procédé de chronométrie relative d'évènements détectés par des stations éloignées
d'un poste central de gestion auquel elles sont reliées par des lignes de transmission,
caractérisé en ce qu'il consiste :
- dans le poste central à élaborer et à transmettre simultanément aux stations un
signal de référence de temps quasi-périodique, définissant des unités horaires de
durée très supérieure au temps de cycle d'interrogations-réponses du poste central
à toutes les stations ;
- dans chaque station à réinitialiser, à chaque unité horaire un premier compteur
par le signal de référence reçu, à compter simultanément des impulsions de comptage
de rythme donné dans ce premier compteur et dans un second compteur, à charger par
le contenu du premier compteur, le second compteur lorsque ce dernier a atteint sa
capacité maximum, cette capacité maximum étant supérieure au nombre maximum d'impulsions
de comptage dans une unité horaire, à affecter chaque évènement détecté de données
horaires constituées du contenu du second compteur lors de la détection de l'évènement
et d'une information de levée d'ambiguité ayant des états différents au début et à
la fin d'une unité horaire, et à transmettre lors des interrogations des stations
par le poste central les informations relatives aux évènements avec les données horaires
correspondantes ;
- et dans le poste central à affecter les informations reçues d'une donnée horaire
supplémentaire correspondant à un numéro d'unité horaire.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, dans chaque station une
information de compte 'rendu d'initialisation est élaborée lors de l'initialisation
du premier compteur et transmise au centre de gestion.
3. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'initialisation
consiste à remettre à zéro le premier compteur.
4. Système de gestion technique centralisée comportant un poste central de gestion
et des stations éloignées qui y sont reliées par un canal de transmission, le poste
central communiquant avec les stations soit par des ordres généraux pris en compte
par toutes les stations, soit par des ordres particuliers pris en compte seulement
par une partie de ces stations, les stations comportant des capteurs d'évènements
à chronométrer, caractérisé en ce qu'il comporte, pour la mise en oeuvre du procédé
de chronométrie selon l'une quelconque des revendications précédentes,
- dans le poste central des moyens d'élaboration et de transmission, par ordre général,
du signal de référence de temps fixant les unités horaires et un compteur de ces unités
horaires,
- et dans chaque station un circuit de chonométrie (CHI) comportant une horloge (10) reliée aux entrées de comptage d'un premier et d'un
second compteur (11,12) une entrée de signal de référence reliée à l'entrée d'une
bascule (21), et à une entrée d'initialisation (RAZ) du premier compteur, le second
compteur comportant une entrée multiple de chargement reliée à la sortie multiple
du premier compteur et une sortie (D) reliée d'une part à une entrée de lecture (L)
du premier compteur commandant le chargement du second compteur et à une entrée de
commande de changement d'état de la bascule (21), le circuit de chronométrie comportant
en outre un circuit de transfert (14,20) ayant une entrée de commande couplée aux
capteurs et des entrées de données couplées aux sorties du second compteur et de la
bascule, pour transmettre à la sortie du circuit de chronométrie les données horaires
correspondantes lorsqu'un évènement est détecté, la station comportant en outre des
moyens de mise en mémoire des évènements détectés et des données horaires correspondantes.
5. Application du système selon la revendication 4, à la détection et à la localisation
rapide de fuites dans un réseau de transport de fluides, les stations étant réparties
le long du réseau, et les évènements détectés étant des ondes de pression négative,
consécutives à une fuite, détectées par les capteurs de stations respectivement en
amont et en aval de la fuite, la localisation et l'instant d'apparition d'une fuite
étant déterminés à partir des données horaires associées aux évènements détectés.