[0001] L'invention a pour objet un procédé et un dispositif d'hydrolyse d'une matière cellulosique
par passage de celle-ci dans une extrudeuse.
[0002] On connait depuis longtemps des procédés de saccharification par des acides dilués
de la cellulose contenue dans des matières cellulosiques telles que, par exemple,
le bois, les vieux papiers ou des déchets de bio-masse.
[0003] Dans le procédé BERGIUS, le bois fragmenté est traité par l'acide chlorydrique à
40 % et l'hydrate de carbone obtenu est soumis à une hydrolyse à l'acide dilué.
[0004] Dans le procédé SCHOLLER, on réalise une percolation sous pression de la matière
cellulosique qui passe à contre-courant dans plusieurs percolateurs placés en séries.
[0005] Dans les deux cas, les installations comprennent un grand nombre d'appareils onéreux
et encombrants et ne peuvent être rentables que pour des productions importantes.
[0006] On a également proposé récemment de réaliser la réaction d'hydrolyse dans une extrudeuse.
La matière cellulosique, réduite sous une forme divisée, de la sciure de bois, par
exemple, est introduite à l'état humide à l'extrémité amont du fourreau d'une extrudeuse
comprenant deux vis parallèles entrainées en rotation et qui transportent la matière
vers l'extrémité aval du fourreau. Celui-ci est chauffé de telle sorte que, dans la
partie aval, la matière transportée atteigne une température de l'ordre de 240°. L'eau
se sépare par évaporation et peut être évacuée par l'extrémité amont. La matière devient
donc plus dense et se comprime progressivement au cours de son transport vers l'aval,
la pression dans l'orifice de sortie pouvant atteindre 35 bars. La matière subit un
malaxage intense sous l'action des vis, en même temps qu'une élévation de température
et de pression, et est mise au contact d'une solution d'acide sulfurique introduite
dans la partie aval du fourreau. La cellulose se transforme alors très rapidement
en glucose qui est entrainée vers l'orifice de sortie, celui-ci étant fermé par une
soupape ou une vanne destinée à contrôler l'évacuation de la matière hydrolysée en
maintenant la pression à une valeur supérieure à la pression de vapeur saturante de
l'eau à la température de sortie. De la sorte, la quantité d'eau entrainée vers l'aval
avec la matière reste sous forme d'une phase liquide dans laquelle se dissout le glucose
formé par hydrolyse en constituant un sirop.
[0007] La masse de matière évacuée à la sortie est donc constituée par les résidus solides
contenant la lignine, associés à une phase liquide contenant le glucose dissous et
l'acide résiduel. Le bouchon ainsi formé à l'extrémité aval du fourreau est évacué
de façon discontinue par la soupape dans un pot de détente faisant office de cyclone,
dans lequel on récupère une pâte glucosée contenant des sucres, la lignine, de la
cellulose n'ayant pas réagi, du furfural et de l'eau condensée, la plus grande partie
de l'eau s'échappant sous forme de vapeur à la partie supérieure du pot de détente.
[0008] Malgré les avantages apportés par l'utilisation d'une extrudeuse pour effectuer la
réaction d'hydrolyse, ce procédé présente donc l'inconvénient de fournir de façon
discontinue tous les produits solides ou pâteux dans un même jet dont il faut ensuite
extraire les sucres après neutralisation par un procédé connu.
[0009] Il est alors nécessaire d'extraire les sucres par lavage du résidu solide, ce qui
a pour inconvénient d'abaisser la concentration de l'hydrolysat.
[0010] L'invention a pour objet des perfectionnements à ce procédé et une nouvelle installation
à la sortie de laquelle on obtient de façon continue d'une part un sirop glucosé dont
il est facile d'extraire les sucres et d'autre part un résidu solide ne contenant
qu'une faible partie des sucres formés.
[0011] Conformément à l'invention, le dispositif de contrôle de l'évacuation sous pression
de la matière hydrolysée est constitué par une seconde extrudeuse disposée transversalement
à l'extrudeuse d'hydrolyse et comprenant également au moins deux vis entrainées en
rotation à l'intérieur d'un fourreau muni, dans sa partie centrale, d'un orifice d'entrée
de la matière hydrolysée venant de la première extrudeuse, à son extrémité aval, dans
le sens de transport des vis, d'une filière d'extrusion pour l'évacuation de la face
solide de la matière sous forme d'un bouchon continu étanche à la pression atteinte
dans le fourreau et, à son extrémité amont, d'un orifice d'évacuation de la phase
liquide expulsée par la compression et contenant le glucose dissous, ledit orifice
amont étant muni d'un détendeur réglé à une pression supérieure à la pression de vapeur
saturante.
[0012] Ainsi, grâce à l'utilisation, pour le contrôle de l'évacuation de la matière, d'une
seconde extrudeuse transversale à la première, on réalise dans celle-ci une séparation
de la phase liquide et de la phase solide de la matière hydrolysée avec maintien de
la pression de sortie ; la phase solide, entrainée vers l'aval par la rotation des
vis, est extrudée dans une filière pour former un bouchon continu alors que la phase
liquide contenant le glucose dissous et expulsée par la compression se concentre dans
la partie amont d'où elle est évacuée par un orifice muni d'un détendeur que l'on
règle à une pression supérieure à la pression de vapeur saturante, les. caractéristiques
d'extrusion étant réglées pour l'obtention dans la filière d'un bouchon de matière
solide comprimée et étanche à cette pression.
[0013] L'invention sera mieux comprise par la description d'un mode de réalisation particulier
donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés.
La figure 1 représente le dispositif en élévation, en coupe par un plan passant par
l'axe d'une vis de l'extrudeuse.
La figure 2 est une vue en plan, en coupe selon II-II, figure 1.
[0014] Sur les figures, on a représenté à titre d'exemple une extrudeuse 1 à deux vis pour
la réalisation, de façon connue, de la réaction d'hydrolyse.
[0015] L'extrudeuse comprend donc deux vis parallèles 11 et 12 entrainées en rotation par
un moteur non représenté à l'intérieur du fourreau 1 qui les enveloppe. Celui-ci est
muni, à son extrémité amont dans le sens du transport des vis, d'un orifice d'alimentation
13 par lequel est introduite la matière cellulosique 2, au moyen d'un dispositif doseur
21.
[0016] Dans un mode de réalisation particulier, il peut être avantageux d'utiliser des vis
dont la structure permette le défibrage et/ou le lavage de la matière lignocellulosique,
comme on l'a décrit dans les brevets français n° 2.319.737 et n° 2.451.763 déposés
respectivement le 31 juillet 1975 et le 22 mars 1979 par la même Société.
[0017] La matière cellulosique 2 peut être introduite dans l'extrudeuse sous forme de copeaux
de bois, comme on l'a indiqué dans les brevets précédents déjà cités.
[0018] Le long du fourreau 1 sont disposés des enceintes de chauffage ou de refroidissement
14 qui permettent de régler l'élévation de température de l'amont à l'aval, celle-ci
devant atteindre une valeur de l'ordre de 240°C à l'extrémité aval.
[0019] Dans la partie aval de l'extrudeuse est introduite une solution d'acide diluée, normalement
de l'acide sulfurique, par une conduite 3 munie d'une pompe doseuse 30, à partir d'un
réservoir 31. D'autre part, une conduite 32 permet d'introduire une phase liquide
ou de la vapeur d'eau près de la sortie de l'extrudeuse, pour régler, le cas échéant,
la température de la matière et le taux d'humidité.
[0020] La matière introduite par l'orifice 13 et contenant par exemple 30 % en poids d'eau,
est transportée vers l'aval par la rotation des vis 11 et 12 et est soumise à un malaxage
intense, à une compression progressive et en même temps à une élévation de température.
La plus grande partie de l'eau peut s'évacuer sous forme de vapeur par l'extrémité
amont et par l'orifice d'entrée 13, une autre partie étant entrainée avec la phase
solide.
[0021] A l'extrémité aval, les deux vis 11 et 12 sont munies d'une zone de freinage 15 qui
peut être constituée de filets à pas resserré ou inversé munis de préférence de fenêtres
150 laissant passer vers l'aval un débit contrôlé de matière, de façon à provoquer
une montée en pression de la matière jusqu'à une valeur déterminée. Ainsi, à la sortie
16 de l'extrudeuse 1, la matière peut atteindre par exemple une pression supérieure
à 30 bars. La température étant de l'ordre de 240°C, cette pression est supérieure
à la pression de vapeur saturante de l'eau qui reste ainsi mélangée sous forme liquide
aux résidus solides constitués essentiellement par la lignine. Le glucose formé par
hydrolyse reste dissous à l'intérieur du mélange extrudé.
[0022] Selon la caractéristique essentielle de l'invention, l'extrudeuse d'hydrolyse 1 débouche
à sa sortie 16, dans la partie médiane d'une seconde extrudeuse 4 disposé transversalement
à la première et comprenant un fourreau 40 à l'intérieur duquel sont entrainées en
rotation deux vis parallèles 41 et 42 dont les axes sont de préférence placés dans
un plan perpendiculaire aux axes des deux vis 11 et 12.
[0023] Pour éviter les zones mortes, il peut être intéressant, comme on l'a représenté sur
la figure 2, de placer un convergent 16 dans l'axe de chaque vis 11 et 12, de façon
que chacune débouche dans une vis 41, 42 correspondante.
[0024] Le fourreau 40 est muni à son extrémité aval, dans le sens de transport des vis,
d'une filière d'extrusion 43 et constitue une enceinte étanche à la pression régnant
dans l'orifice de sortie 16, les passages des arbres des deux vis 41 et 42 étant notamment
muni de joints d'étanchéité 49.
[0025] A son autre extrémité, en amont de l'orifice 16, le fourreau 40 est muni d'autre
part d'un orifice 44 sur lequel est branché une conduite d'évacuation 45 qui est reliée
à un pot de détente 5 par l'intermédiaire d'un détendeur 50.
[0026] Par ailleurs, les deux vis 41 et 42 sont munies, à leurs extrémités aval, de filets
à pas inversés 46 munis de fenêtres 460 permettant de laisser passer vers l'aval un
débit contrôlé de matière. De la sorte la pression s'élève jusqu'à une valeur qui
peut être comprise entre 80 et 150 bars.
[0027] Il en résulte que la pâte glucosée sortant par l'orifice 16 et prise en charge par
les vis 41, 42 de l'extrudeuse de sortie 4 est soumise dans celle-ci à une séparation
de phases, la phase solide étant entrainée vers l'aval alors que la phase liquide
est expulsée et vient se concentrer dans la partie amont 47 de l'extrudeuse 4. Cet
effet est dû notamment à l'utilisation d'une extrudeuse à deux vis de préférence identiques
et entrainées en rotation dans le même sens.
[0028] En effet, lorsque les vis sont entrainées dans le même sens, il se produit à l'intérieur
de chaque filet une accumulation de matière solide en amont de la zone d'engrènement
48 alors que la partie restante du filet est détendue. En effet, la matière entrainée
autour de l'arbre par la rotation de la vis a tendance à passer sur le filet correspondant
de l'autre vis mais doit, pour cela, franchir la zone d'engrènement qui a une section
plus étroite, ce qui provoque une compression en amont. Au fur et à mesure de l'avancement
vers l'aval, la matière se tasse de plus en plus dans les filets qui sont complètement
remplis de matière comprimée dans la zone 46 à pas inversés. Cependant, dans la partie
où les filets ne sont pas complètement remplis, la phase liquide expulsée par la compression
de la phase solide se rassemble dans les zones détendues et peut ainsi remonter de
filet en filet dans la partie amont 47 de l'extrudeuse. Les matières solides qui auraient
pu remonter également vers l'amont sont renvoyées vers l'aval du fait de la rotation
des vis qui se raclent mutuellement si bien que l'on ne trouve, à la hauteur de l'orifice
de sortie 44, qu'un sirop concentré constitué de la phase liquide contenant le glucose
dissous. Le détendeur 50 est réglé pour maintenir la pression dans le fourreau 40
à une valeur supérieure à la pression de vapeur saturante de telle sorte que le sirop
soit en phase liquide. Un manomètre 51 permet de vérifier la pression et de régler
le détendeur 50 en conséquence.
[0029] A l'extrémité aval, du fait de l'utilisation de vis co-rotatives, on peut obtenir
une étanchéité suffisante dans la zone de freinage 46 à pas inversés. Cependant, par
prudence, on peut faire déboucher l'extrudeuse 4 dans un convergent muni soit d'une
filière unique 43 soit de deux filières placées respectivement chacune dans l'axe
d'une vis de façon à former par extrusion un bouchon étanche à la pression régnant
dans le fourreau 40.
[0030] En effet, grâce à l'effet de pompage résultant de l'utilisation de deux vis co-rotatives,
on peut extruder une matière pratiquement sèche.
[0031] Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, il peut être avantageux
d'introduire une solution liquide au sein de la matière, au moyen d'un dispositif
d'injection non représenté débouchant en 56 dans le fourreau 40, pour ajuster la température
ou la composition des matières produites.
[0032] L'utilisation de deux extrudeuses transversales, l'une pour l'hydrolyse et l'autre
pour le maintien de la pression et l'évacuation de la matière hydrolysée présente
l'avantage important de permettre le réglage séparé des deux extrudeuses. Ainsi, l'extrudeuse
d'hydrolyse 1 peut être réglée en tenant compte uniquement des conditions de réalisation
de la réaction d'hydrolyse, la pression étant maintenue par l'extrudeuse de sortie
4 et déterminée par le réglage du détendeur 50 ; la vitesse des vis de l'extrudeuse
4 est réglée en permanence pour s'ajuster à la viscosité et au débit de la matière
sortant de l'orifice 16 pour obtenir dans la filière 43 un bouchon de matière comprimée
étanche à la pression régnant dans l'extrudeuse 4. La matière essorée sortant de celle-ci
ne contient qu'une quantité très réduite de sucre qui peut être récupérée ultèrieurement,
la plus grande partie du glucose restant dissoute dans le sirop qui est évacué par
la conduite 45 dans le pot de détente 5. Dans celui-ci, la phase liquide s'évapore
et est évacuée par la cheminée 52 alors que la solution se condense sur les parois
du pot de détente 5. Il peut s'établir ainsi un régime d'équilibre, les conditions
d'extrusion étant réglées séparément dans chaque vis en surveillant les différents
paramètres, température pression, concentration du sirop à la sortie, viscosité et
teneur en eau des résidus solides etc ...
[0033] La séparation de phases effectuée, selon l'invention, dans l'extrudeuse de sortie
4 présente également l'avantage d'éloigner presque dès sa formation, le sucre contenu
dans la phase liquide de la lignine contenue dans la phase solide et ainsi de diminuer
le risque d'inversion de lIa réaction qui peut se produire, dans une certaine mesure,
dans les autres procédés, lorsque le sucre formé reste trop longtemps dans les conditions
de la réaction d'hydrolyse.
[0034] En outre l'utilisation d'une extrudeuse séparée pour le contrôle de la sortie des
matières permet d'isoler thermiquement celle-ci de la zone d'hydrolyse et de contrôler
la température des matières à la sortie. A cet effet on peut, comme on l'a indiqué,
injecter à l'intérieur de la matière en traitement un fluide de température et de
composition choisie mais, si l'on préfère éviter la dilution de la matière, on peut
aussi disposer le long du fourreau 40 plusieurs enceintes de refroidissement 53 parcourues
par un fluide caloporteur, par exemple une autour de la partie amont et une autre
autour de la partie aval.
[0035] Dans la partie aval, on peut ainsi régler la température de la phase solide évacuée
pour diminuer encore le risque d'inversion de la réaction si l'on craint que le temps
de séjour ne dépasse une limite fixée, par exemple 20 secondes.
[0036] De même, on peut refroidir la phase liquide contenue dans la partie amont pour faciliter
la détente tout en maintenant la pression à la valeur voulue.
[0037] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails du mode de réalisation qui
a été décrit, d'autres variantes pouvant être imaginées en restant dans le cadre des
revendications.
1. Procédé d'hydrolyse d'une matière cellulosique par passage de celle-ci dans une
extrudeuse (1) comportant au moins deux vis parallèles (11,12) entrainées en rotation
à l'intérieur d'un fourreau (1) dans lequel la matière introduite à l'état humide
et transportée par les vis (11, 12) entre un orifice d'entrée (13) et un orifice de
sortie (16) placés aux deux extrémités, respectivement amont et aval du fourreau (1),
est malaxée et chauffée jusqu'à atteindre une température supérieure à 200°C dans
la partie aval de l'extrudeuse où elle est mise au contact d'une solution acide, et
progressivement comprimée, l'orifice de sortie (16) étant muni d'un dispositif (4)
de contrôle de l'évacuation de la matière hydrolysée susceptible de maintenir à la
sortie de l'extrudeuse une pression supérieure à la pression de vapeur saturante de
la phase liquide de la matière hydrolysée à la température atteinte dans la partie
aval, caractérisé par le fait que l'on réalise dans le dispositif de contrôle de l'évacuation
de la matière, une séparation de la phase liquide et de la phase solide de la matière
hydrolysée avec maintien de la pression de sortie, par l'utilisation à cet effet d'une
seconde extrudeuse (4) comprenant deux vis (41, 42) d'axes perpendiculaires à celui
del'extrudeuse d'hydrolyse (1) et entrainées en rotation à l'intérieur d'un fourreau
(40) dans la partie centrale duquel débouche la matière hydrolysée venant de la première
extrudeuse (1) et dans laquelle on maintient une pression supérieure à la pression
de vapeur saturante de la phase liquide en réglant les caractéristiques d'extrusion
pour former, à l'extrémité aval (43) de l'extrudeuse de sortie (4), un bouchon de
matière comprimée étanche à ladite pression, celle-ci étant réglée au moyen d'un détendeur
(50) contrôlant l'évacuation de la phase liquide concentrée dans la partie amont (47)
de l'extrudeuse et dans laquelle est dissous le glucose formé par hydrolyse.
2. Procédé d'hydrolyse selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on
maintient à la sortie de l'extrudeuse d'hydrolyse (1) et dans l'extrudeuse de sortie
(4) une pression supérieure à 30 bars, de préférence 35 bars.
3. Procédé d'hydrolyse selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on
règle séparément les vitesses de rotation des vis des deux extrudeuses, respectivement
d'hydrolyse (1) et de sortie (4).
4. Procédé d'hydrolyse selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on
refroidit la partie aval de l'extrudeuse de sortie (4) de telle sorte que la phase
solide évacuée soit à une température interdisant la dégradation des sucres et/ou
l'inversion de la réaction d'hydrolyse.
5. Procédé d'hydrolyse selon l'une des revendications 1 et 4, caractérisé par le fait
que l'on ajuste la température de la matière produite par injection d'un fluide de
refroidissement à l'intérieur du fourreau (40) de l'extrudeuse de sortie (4).
6. Procédé d'hydrolyse selon l'une des revendications 1, 4 et 5, caractérisé par le
fait que l'on ajuste la composition de la matière produite par injection d'une solution
liquide à l'intérieur du fourreau (40) de l'extrudeuse de sortie (4).
7. Dispositif d'hydrolyse d'une matière cellulosique,, constitué d'une extrudeuse
(1) comportant au moins deux vis parallèles (11, 12) entrainées en rotation à l'intérieur
d'un fourreau (1) qui les enveloppe, la matière introduite à l'état humide par un
orifice d'alimentation placé à l'extrémité amont du fourreau et transportée par les
vis jusqu'à l'extrémité aval, étant soumise au cours de son transport à un chauffage
jusqu'à une température supérieure à 200°C et à un malaxage avec compression progessive
jusqu'à une pression supérieure à la pression de vapeur saturante de la phase liquide
à la température atteinte à l'extrémité aval et maintenue par un dispositif (4) de
contrôle de l'évacuation de la matière fermant l'extrémité aval de l'extrudeuse (1),
caractérisé par le fait que le dispositif (4) de contrôle de l'évacuation sous pression
de la matière hydrolysée est constitué par une seconde extrudeuse disposée transversalement
à la première et comprenant également au moins deux vis (41, 42) entrainées en rotation
à l'intérieur d'un fourreau (40) constituant une enceinte étanche munie, dans sa partie
centrale, d'au moins un orifice (16) d'entrée de la matière hydrolysée venant de la
première extrudeuse, à son extrémité aval dans le sens de transport des vis, d'une
zone de freinage (46) pour l'évacuation de la phase solide de la matière sous forme
d'un bouchon continu étanche à la pression atteinte dans le fourreau (40) et à son
extrémité amont (47), d'un orifice (44) d'évacuation de la phase liquide expulsée
par la compression et contenant le glucose dissous, ledit orifice amont (44) étant
fermé par un détendeur (50) réglé à une pression supérieure à la pression de vapeur
saturante.
8. Dispositif d'hydrolyse selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'extrudeuse
de sortie (4) est munie à son extrémité aval d'au moins une filière d'extrusion (43).
9. Dispositif d'hydrolyse selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'extrudeuse
d'hydrolyse'(1) est munie à son extrémité aval de deux convergents (16) placés chacun dans l'axe
d'une vis (11, 12) et débouchant dans la partie centrale de l'extrudeuse de sortie
(4).
10. Dispositif d'hydrolyse selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le
détendeur (50) est placé sur une conduite (45) reliant l'orifice d'évacuation (44)
à un pot de détente (5) dans lequel s'évapore la phase liquide, le glucose se condensant
sur les parois.
11. Dispositif d'hydrolyse selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'extrudeuse
de sortie (4) est munie d'une enceinte de refroidissement (53) entourant la partie
aval du fourreau (40).
12. Dispositif d'hydrolyse selon l'une des revendications 5 et 9, caractérisé par
le fait que l'extrudeuse de sortie (4) est munie d'une enceinte de refroidissement
(53) entourant la partie amont (47) du fourreau (40) dans laquelle se concentre la
phase liquide contenant le glucose dissous.