[0001] La présente invention concerne un procédé et un dispositif pour serrer des vis ou
des organes de vissage analogues jusqu'à la limite de déformation élastique.
[0002] On connaît déjà un certain nombre de procédés et de dispositifs devant permettre
le serrage de vis ou analogues jusqu'à la limite de déformation élastique.
[0003] Toutefois, pour la mise en oeuvre d'une de ces techniques connues, il est nécessaire
de connaître, avant de procéder au serrage, la relation existant entre le couple exercé
sur l'organe de fixation à serrer et l'angle de rotation correspondant ; de ce fait,
il est nécessaire de connaître à l'avance les caractéristiques de l'assemblage à effectuer
et il est nécessaire de prédéterminer les caractéristiques moyennes de serrage et
de les utiliser au cours du fonctionnement des outils de serrage à commander.
[0004] Il en résulte que le serrage à limite de déformation élastique obtenue par mise en
oeuvre de cette technique connue ne donne pas satisfaction.
[0005] D'autres techniques ont été mises au point pour tenter de pallier ces inconvénients
et ont consisté à serrer l'organe de fixation jusqu'à la limite élastique ou jusqu'à
un point également significatif correspondant à un changement notable de la pente
d'une courbe caractéristique, telle qu'une courbe couple-angle de rotation tracée
pour diverses conditions de serrage et correspondant donc à l'apparition d'un effort
axial prédéterminé dans l'organe de fixation.
[0006] Toutefois, les moyens de calculs devant être mis en oeuvre à cet effet conduisent
à des temps de réponse trop longs, nécessitant soit une durée d'opération trop importante
pour convenir à une production de masse, soit une multiplication du procédé afin d'augmenter
sa capacité en nombre d'outils de serrage, ce qui entraîne un accroissement des coûts.
[0007] L'invention a donc essentiellement pour buts de remédier, dans toute la mesure du
possible, aux inconvénients des procédés et dispositifs de l'art antérieur et de proposer
un procédé et un dispositif perfectionnés qui donnent mieux satisfaction aux diverses
exigences de la pratique, et qui en particulier procurent une très grande rapidité
de détermination de l'état de l'organe de fixation conduisant à une connaissance pratiquement
instantanée de cet état, qui permettent donc d'effectuer de façon effective le serrage
de l'organe de fixation jusqu'à sa limite de déformation élastique, qui permettent
de déterminer, en début de phase de serrage, les qualités de l'organe de fixation
pour éventuellement rejeter les organes de fixation défectueux, le dispositif étant
parallèlement compact et peu coûteux aussi bien à la fabrication qu'à l'entretien
tout en étant compatible avec les outils de serrage actuellement utilisés.
[0008] A ces fins, selon un premier aspect de l'invention qui est relatif à un procédé,
on prévoit la succession des étapes suivantes :
a) on détermine une valeur de couple de préserrage de l'organe de fixation ;
b) on détermine une valeur de couple d'autorisation de déclenchement ;
c) on en déduit une pente observée correspondant à l'écart entre les valeurs des couples
de préserrage et de déclenchement ;
d) on détermine une pente théorique déduite de la pente observée par modification
de son coefficient directeur d'un rapport 0 < m < 0,50, la pente théorique servant
de limite supérieure de déclenchement ;
e) on fait tourner l'organe de fixation d'un angle correspondant à un incrément de
valeur de couple ;
f) on détermine la pente pratique à partir des valeurs mesurées du couple effectif
et de l'angle de rotation effectif ;
g) on compare la pente pratique à la pente théorique ;
h) si la pente pratique est supérieure à la pente théorique, on fait tourner l'organe
de serrage pour un incrément de couple égal à une fraction de la différence des couples
de consigne ;
i) puis on reprend les étapes f) à h) jusqu'à ce que la pente pratique soit égale
ou inférieure à la pente théorique, instant auquel intervient l'ordre direct du serrage
de l'organe de fixation.
[0009] De préférence, enfin, entre l'émission de l'ordre d'arrêt et l'arrêt effectif de
l'outil, on continue à effectuer les mesures pour déterminer les caractéristiques
finales exactes du serrage.
[0010] Grâce à ce procédé, la détermination des grandeurs de commande de rotation ou d'arrêt
de l'appareil de serrage est effectuée de façon instantanée et il n'est pas besoin
de prédéterminer les caractéristiques de l'assemblage à effectuer ; le serrage est
donc adapté aux caractéristiques particulières de chaque organe de serrage, ce qui
autorise un serrage effectif jusqu'à la limite de déformation élastique de l'organe
de serrage, et de plus, du fait que l'on poursuit les mesures au cours de la phase
finale de rotation de l'outil (due à l'inertie de l'appareillage) à partir de l'émission
de I'ardre d'arrêt, on est assuré de connaître avec la plus grande précision possible
les caractéristiques du serrage finalement effectué.
[0011] En outre, il est possible de prédéterminer, au tout début de l'opération de serrage,
les caractéristiques essentielles de l'organe de serrage et de contrôler à ce moment-là
si l'organe de serrage présente la résistance mécanique suffisante pour effectuer
l'assemblage désiré dans les tolérances imposées ; il est ainsi possible de rejeter
des organes de serrage défectueux dès le début du processus de serrage, d'où un gain
de temps appréciable ; ce gain de temps est d'autant plus appréciable qu'il n'y a
plus rupture mécanique de l'organe de serrage et que l'on évite ainsi un démontage
complet et un reconditionnement des divers éléments, ainsi que, dans certains cas,
une opération coûteuse d'extraction de l'organe de serrage rompu. Dans ce but, on
prévoit que le procédé conforme à l'invention tel qu'exposé ci-dessus est précédé
des étapes qui suivent :
- on met en consigne deux valeurs de couple de vissage choisies de manière telle que
la précision maximum puisse être obtenue dans la détermination de la pente de la caractéristique
couple-angle de rotation, ces deux valeurs de couple représentant un écart de couple
relativement important correspondant à une pente théorique de la caractéristique couple-angle,
- on procède au vissage de la vis,
- on mesure deux valeurs correspondant à un écart de couple relativement important
et on en déduit une pente réelle de la caractéristique couple-angle,
- on compare la pente réelle avec la pente théorique,
- si la pente observée est hors des tolérances de la pente spécifiée, l'assemblage
est rejeté et le cycle est interrompu,
- si la pente observée est à l'intérieur des tolérances de la pente spécifiée, on
poursuit le serrage comme indiqué dans la revendication 1.
[0012] Selon un second aspect de l'invention qui est relatif à un dispositif, on prévoit
la combinaison des moyens suivants :
- des moyens d'affichage et de consignage d'une valeur de couple de préserrage de
l'organe de fixation ;
- des moyens d'affichage et de consignage d'une valeur de couple de déclenchement
;
- des moyens de calcul dont les entrées sont raccordées aux sorties respectives des
moyens d'affichage susmentionnés, et aptes à calculer une pente observée correspondant
à l'écart entre les valeurs des couples de préserrage et de déclenchement ;
- des moyens d'affichage d'un rapport m tel que 0 < m 5 0,50;
- des moyens de calcul dont les entrées sont raccordées aux sorties respectives des
susdits moyens de calcul et des susdits moyens d'affichage et aptes à calculer une
pente théorique déduite de la pente observée par modification de son coefficient directeur
dudit rapport m ;
- des moyens d'affichage et de mesure d'un incrément de valeur de couple ;
- des moyens de mesure du couple effectivement exercé par l'appareil de serrage ;
- des moyens de mesure de l'angle de rotation effectivement parcouru par l'appareil
de serrage ;
- des moyens de calcul dont les entrées sont connectées aux sorties respectives des
moyens de mesure précités et qui sont aptes à calculer la pente pratique ;
- des moyens comparateurs dont les entrées sont connectées aux sorties respectives
des moyens de calcul précités et qui sont aptes a comparer des signaux représentatifs
des pentes pratique et théorique ;
- des moyens d'affichage d'un incrément d'angle de rotation;
- des moyens de commande de rotation positive des moyens moteurs de l'organe de serrage,
dont une première entrée est raccordée à la sortie des moyens comparateurs, dont une
deuxième entrée est raccordée à la sortie des susdits moyens d'affichage d'un incrément
de valeur de couple, et dont une troisième entrée est raccordée à la sortie des susdits
moyens d'affichage d'un incrément d'angle de rotation.
[0013] Le dispositif conforme à l'invention peut être réalisé sous forme d'un dispositif
électronique particulièrement compact et/ou encombrant. Il est possible, dans ce contexte,
de faire appel à des techniques évoluées, telles qu'un microprocesseur ou un micro-ordinateur
qui assure la gestion de tous les moyens décrits et qui détermine, à partir de données
préalablement mises en mémoire, un déroulement optimum des opérations. Un tel dispositif
miniaturisé autorise une prédétermination des opérations à effectuer de telle manière
que, au cours du processus de serrage, les calculs soient effectués avec une très
grande rapidité et que les variations des efforts auxquels sont soumis l'organe de
serrage puissent être suivies en temps réel ; ainsi, il est possible de parvenir de
façon précise à un serrage de l'organe de fixation jusqu'à sa propre limite de déformation
élastique, avec une erreur résiduelle extrêmement minime due essentiellement à l'inertie
de rotation de l'organe de serrage.
[0014] En outre, on notera que cette précision accrue par rapport aux dispositifs antérieurs
est obtenue sans augmentation de la durée des opérations de serrage.
[0015] Enfin, lorsqu'on a recours à un traitement des données par microprocesseur ou microordinateur,
la rapidité des calculs effectués suivant un algorythme particulier autorise qu'un
même dispositif puisse assurer, grâce à un multiplexage approprié, la commande simultanée
d'un grand nombre (par exemple 20 ou plus) d'organes de serrage avec prise en compte
des caractéristiques propres de chaque organe de fixation et serrage de chaque organe
de fixation jusqu'à sa propre limite de déformation élastique.
[0016] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui suit
de certains modes de réalisation donnés uniquement à titre d'exemples purement illustratifs
; dans cette description, on se réfère aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est un schéma-bloc simplifié d'un mode de réalisation d'un dispositif
de serrage conforme à l'invention ; et
- la figure 2 est un schéma-bloc illustrant un exemple de réalisation pratique d'un
dispositif de gestion du mode de réalisation de la figure 1.
[0017] En se référant tout d'abord à la figure 1, le dispositif de l'invention est agencé
de la manière suivante.
[0018] Pour serrer un organe d'assemblage 1 tel qu'une vis, un appareil de serrage adapté
2, tel qu'un tourne-vis, est entraîné en rotation par des moyens moteurs 3 qui sont
placés sous la dépendance de moyens de commande agencés conformément à l'invention.
L'appareil de serrage et les moyens moteurs peuvent être respectivement de types en
soi connus et il n'y a,pas lieu d'en faire ici une description détaillée.
[0019] Associés aux moyens moteurs, on trouve un dispositif 4 de mesure du couple effectivement
exercé par l'appareil de serrage sur l'organe d'assemblage et un dispositif 5 de mesure
de l'angle de rotation effectivement parcouru par l'appareil de serrage 2. Les sorties
respectives des deux dispositifs de mesure 4 et 5 sont raccordées respectivement à
deux entrées d'un circuit de calcul 6 agencé pour déterminer, à partir de ces deux
informations, la pente pratique de la caractéristique de serrage de l'assemblage considéré.
[0020] D'autres informations sont fournies aux moyens de commande.
[0021] Un circuit 7 d'affichage et de consignage d'une valeur de couple de préserrage de
l'organe de fixation et un circuit 8 d'affichage et de consignage d'une valeur de
couple de déclenchement sur leurs sorties raccordées respectivement aux deux entrées
d'un circuit 9 de calcul de la pente observée correspondant à l'écart entre les valeurs
des couples de préserrage et de déclenchement.
[0022] Un circuit 10 d'affichage d'un nombre m tel que 0 m ≤ 0,5, a sa sortie raccordée
à une entrée d'un circuit de calcul 11 dont une seconde entrée est reliée à la sortie
du susdit circuit de calcul 9 ; le circuit de calcul 11 est apte à déterminer une
pente théorique déduite de la pente observée par modification de son coefficient directeur
du rapport m précité.
[0023] Les sorties des circuits de calcul 6 et 11 sont raccordés respectivement aux deux
entrées d'un circuit comparateur 12 dont la sortie est connectée à une entrée d'un
circuit 13 de commande de rotation positive (c'est-à-dire dans le sens du vissage)
des moyens moteurs 3.
[0024] Un circuit 15 d'affichage d'un incrément de valeur de couple a sa sortie connectée
à une seconde entrée du circuit 13 de commande de rotation des moyens moteurs 3.
[0025] Enfin, un circuit 16 d'affichage d'un incrément d'angle de rotation à sa sortie connectée
à une seconde entrée du circuit 13 de commande de rotation des moyens moteurs 3.
[0026] Le mode de fonctionnement du dispositif de la figure 1 est le suivant.
[0027] On affiche dans le circuit d'entrée de données 7, 8, 10, 15 et 16 les paramètres
nécessaires, savoir :
- une valeur de couple de préserrage de l'organe de fixation pour le circuit 7,
- une valeur de couple de déclenchement pour le circuit 8,
- une valeur du rapport m comprise entre 0 et 0,5 pour le circuit 10,
- un incrément de valeur de couple pour le circuit 15,
- un incrément d'angle de rotation pour le circuit 16.
[0028] Par ailleurs, on met également en consigne deux valeurs de couple de vissage choisies
de manière telle que la précision maximum puisse être obtenue dans la détermination
de la pente de la caractéristique couple-angle de rotation, ces deux valeurs de couple
correspondant à un gradient de couple relativement important correspondant à une pente
théorique de la caractéristique couple-angle.
[0029] On procède alors au vissage de l'organe d'assemblage 1, tout en mesurant deux valeurs
correspondant à un gradient de couple relativement important et on en déduit une pente
réelle de la caractéristique couple-angle.
[0030] Finalement, on compare la pente réelle avec la pente théorique :
- si la pente réelle est inférieure à la pente mesurée, l'organe d'assemblage est
défectueux, l'assemblage est démonté et l'organe d'assemblage est rejeté ;
- si par contre la pente réelle est égale ou supérieure à la pente théorique, on poursuit
le serrage conformément à l'invention.
[0031] Le circuit de calcul 9 détermine alors une pente observée correspondant à l'écart
entre les valeurs des couples de préserrage et de déclenchement ; le signal correspondant
à cette pente observée est fourni au circuit de calcul 11 qui, en fonction de la valeur
m affichée, détermine une pente théorique qui est déduite de la pente observée, par
modification du coefficient directeur de celle-ci du rapport m susmentionné (0 m ≤
0,5) et qui sert de limite supérieure de déclenchement pour l'arrêt du serrage.
[0032] L'organe de fixation ayant tourné, sous l'action des moyens moteurs 3, d'un angle
correspondant à un incrément de valeur de couple, le circuit comparateur 12 compare
les signaux de sortie des circuits de calcul 6 et 11, autrement dit compare la pente
pratique à la pente théorique, la pente pratique étant elle-même déterminée par le
circuit 6 à partir du couple effectif et de l'angle de rotation effectif dont les
grandeurs sont détectées en 4 et 5.
[0033] Pour un signe donné du circuit comparateur 12 traduisant le fait que la pente pratique
est supérieure à la pente théorique, le circuit de commande 13 est excité pour provoquer
la mise en fonction des moyens moteurs 3 de manière que l'organe de serrage tourne
pour un incrément de couple égal à une fraction de la différence des couples de consigne.
[0034] On effectue alors une nouvelle détermination de la pente pratique à partir des nouvelles
valeurs du couple effectif et de l'angle de rotation effectif, et cette pente pratique
est à nouveau comparée à la pente théorique. Le cycle se poursuit jusqu'à ce que la
pente pratique soit égale ou inférieure à la pente théorique, instant auquel le signe
du signal de sortie du circuit comparateur 12 change, ce qui provoque la désexcitation
des moyens de commande 13 et l'arrêt du serrage.
[0035] Toutefois, en raison de l'inertie des masses tournantes, l'organe de serrage 2 effectue
une rotation résiduelle entre l'intervention du signal de commande d'arrêt de serrage
et l'arrêt effectif de l'outil. Compte tenu du fait que cette rotation résiduelle
peut ne pas être négligeable, on prévoit que les mesures se poursuivent jusqu'à l'arrêt
effectif de l'outil, de manière que l'on connaisse les caractéristiques exactes finales
de l'ensemble obtenu.
[0036] Une mise en oeuvre particulièrement intéressante du dispositif de l'invention qui
vient d'être décrit de façon générale consiste à prévoir un algorithme de calcul permettant
d'établir une règle pouvant s'appliquer à des variables programmées ou calculées,
en faisant appel essentiellement à des instructions simples telles que rotation, addition,
ou complément.
[0037] Une telle solution permet de recourir aux solutions technologiques les plus évoluées
pour ce qui est de la rapidité du traitement des informations et de la simplicité
des termes intervenant dans l'opération effectuée.
[0038] Un exemple général d'un algorithme approprié pour une résolution de 2 X est le suivant
:
Pente observée kobs :

Pente théorique kth :

[0039] Variation de la loupe de transport de la pente théorique :

[0040] Avance de la loupe de transport de la pente théorique :

[0041] Pente pratique
kp
rat :

Avec α
1 =

et εα étant le reliquat de α.
[0042] Inéquation de déclenchement :

avec les conventions suivantes :
Bi = valeur binaire de...
Cpl dec = couple de déclenchement
Cpl press = couple de préserrage
......... = complément de...
a = variation angulaire
[0043] Toutes les expressions qui viennent d'être indiquées peuvent être réalisées par un
algorithme simple (1, 1/4, 1/16), ce qui présente un intérêt essentiel du point de
vue de la rapidité du traitement des informations.
[0044] On notera également, pour ce qui concerne la mise en oeuvre technologique, que la
mesure du couple peut être effectuée à l'aide de jauges de contrainte. Pour écarter
certaines perturbations du signal ainsi obtenu, le signal est raboté et non pas intégré
pour éviter un temps de réponse trop important.
[0045] Le choix de la "loupe" d'observation à partir des consignes des valeurs de couple
de déclenchement et de couple de préserrage permet une recherche appropriée de la
zone d'intervention.
[0046] La variation angulaire a déterminée à partir d'un incrémenteur pendant la durée d'observation
peut être quelconque et de ce fait être choisie de manière que l'on obtienne une valeur
binaire de la pente théorique correspondant à la valeur offrant le plus de précision.
[0047] D'une façon pratique, une résolution de 2
8 est celle qui semble devoir conduire aux avantages les plus intéressants du point
de vue simplicité de mise en oeuvre et rapidité de calcul.
[0048] Un exemple de réalisation technologique d'un dispositif de calcul utilisant l'algorithme
qui vient d'être présenté et apte à gérer le dispositif représenté à la figure 1 est
présenté de façon schématique à la figure 2.
[0049] Un microprocesseur 17, par exemple du type 8048 fabriqué par IB-TEL (USA) , est relié,
par l'intermédiaire de bus d'adresses 18, à un ensemble 19 de traitement des informations
relatives aux couples et à un ensemble 20 de traitement des informations relatives
aux angles.
[0050] Compte tenu de la vitesse de travail du microprocesseur 17, on peut envisager qu'il
contrôle le fonctionnement de plusieurs outils de serrage par l'intermédiaire de moyens
de multiplexage connus en eux-mêmes.
[0051] Ainsi, l'ensemble 19 comporte n paires de lignes d'entréés raccordées respectivement
aux entrées correspondantes de n amplificateurs 21-1 à 21-n à gain élevé, par exemple
de l'ordre de 1000 à 2000. Les sorties des n amplificateurs 21 sont raccordées respectivement
à n entrées d'un circuit de multiplexage 22, qui peut par exemple être un circuit
référence ADC 816 fabriqué par NATIONAL SEMI-CONDUCTOR ; le circuit 22 possède un
groupe d'entrée de commande de multiplexage relié au microprocesseur par le bus d'adresse
18a.
[0052] La sortie du circuit de multiplexage 22 est reliée à une entrée d'un amplificateur
23, pouvant avoir un gain de l'ordre de 2 à 500, dont l'autre entrée est connectée,
d'une part, à la sortie d'un circuit convertisseur numérique-analogique 24 servant
au réglage de zéro et, d'autre part, à la sortie d'un circuit convertisseur numérique-analogique
25 de réglage de gain dont l'entrée est connectée à la sortie de l'amplificateur 23.
[0053] Enfin, la sortie de l'amplificateur 23 est connectée à l'entrée d'un circuit convertisseur
analogique- numérique 26.
[0054] Le bus de données 18 assure les liaisons de gestion entre le microprocesseur 17 et
les circuits convertisseurs 24, 25 et 26.
[0055] De même, l'ensemble 20 comporte n paire de lignes d'entrées raccordées respectivement
aux entrées correspondantes de n discriminateurs de sens de rotation 27-1 à 27-n raccordés
en sortie respectivement à n unités de comptage binaire 28-1 à 28-n ; celles-ci sont
connectées au microprocesseur 17 par l'intermédiaire de bus d'adresses et de données.
[0056] Le microprocesseur 17 est programmé pour effectuer, pour chaque organe de serrage
2, les fonctions représentées sous forme schématique à la figure 2, la programmation
et l'agencement du microprocesseur pouvant être mise en oeuvre sans difficultés par
l'homme de l'art.
[0057] Le recours à un algorithme tel que celui ci-dessus mentionné conduit à une très grande
rapidité de calcul et il en résulte la possibilité d'une commande de plusieurs outils
de serrage, par multiplexage, à partir d'un même circuit microprocesseur, un tel multiplexage
étant rendu possible par la rapidité du traitement des informations et du calcul et
par les temps de réponse relativement élevés des parties mécaniques et pneumatiques.
[0058] En outre, le recours à une technologie électronique évoluée confère, en rapport à
une solution analogique classique, un gain de place très important pour la commande
d'une pluralité n d'outils de serrage.
[0059] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention
ne se limite nullement à ceux de ses modes de réalisation et d'application qui ont
été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
[0060] En particulier, il est possible de retenir d'autres conditions du déclenchement de
l'arrêt du serrage, par exemple en utilisant les formules suivantes :
Pente pratique kprat :

avec

et εΔmes = manque de variation de mesure. Inéquation de déclenchement :

1. Procédé pour serrer un organe de fixation (1), tel que vis ou analogue, jusqu'à
la limite de déformation élastique, caractérisé en ce qu'il comprend les étape.s suivantes
:
a) on détermine une valeur de couple de préserrage de l'organe de fixation (en 7)
;
b) on détermine une valeur de couple de déclenchement (en 8);
c) on en déduit (en 9) une pente observée correspondant à l'écart entre les valeurs
des couples de préserrage et de déclenchement ;
d) on détermine (en 11) une pente théorique déduite de la pente observée par modification
de son coefficient directeur d'un rapport 0 5 m < 0,50 (affiché en 10), la pente théorique servant de limite supérieure de déclenchement
;
e) on fait tourner (commande en 13) l'organe de fixation d'un angle correspondant
à un incrément de valeur de couple (affiché en 15) ;
f) on détermine la pente pratique (en 6) à partir des valeurs mesurées du couple effectif
(en 4) et de l'angle de rotation effectif (en 5) ;
g) on compare (en 12) la pente pratique à la pente théorique ;
h) si la pente pratique est supérieure à la pente théorique, on fait tourner l'organe
de serrage pour un incrément de couple (affiché en 16) égal à une fraction de la différence
des couples de consigne ;
i) puis on reprend les étapes f) à h) jusqu'à ce que la pente pratique soit égale
ou inférieure à la pente théorique, instant auquel intervient l'ordre d'arrêt du serrage
de l'organe de fixation.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé . en ce que, entre l'émission de
l'ordre d'arrêt et l'arrêt effectif de l'outil, on continue à effectuer les mesures
pour déterminer les caractéristiques finales exactes du serrage.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'étape a) est précédée
des étapes préliminaires suivantes :
- on met en consigne deux valeurs de couple de vissage choisies de manière telle que
la précision maximum puisse être obtenue dans la détermination de la pente de la caractéristique
couple-angle de rotation, ces deux valeurs de couple représentant un écart de couple
relativement important correspondant à une pente théorique de la caractéristique couple-angle,
- on procède au vissage de la vis,
- on mesure deux valeurs correspondant à un écart de couple relativement important
et on en déduit une pente réelle de la caractéristique couple-angle,
- on compare la pente réelle avec la pente théorique,
- si la pente observée est hors tolérances de la pente spécifiée, l'assemblage est
rejeté et le cycle est interrompu,
- si la pente observée à l'intérieur des tolérances de la pente spécifiée, on poursuit
le serrage comme indiqué dans la revendication 1.
4. Dispositif pour serrer un organe de fixation (1), tel que vis ou analogue, jusqu'à
la limite de déformation élastique, ce dispositif comprenant un organe de serrage
rotatif (2) entraîné en rotation par des moyens moteurs (3) placés sous la dépendance
des moyens de commande, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande comprennent
:
- des moyens (7) d'affichage et de consignage d'une valeur de couple de préserrage
de l'organe de fixation (1) ;
- des moyens (8) d'affichage et de consignage d'une valeur de couple de déclenchement
;
- des moyens de calcul (9) dont les entrées sont raccordées aux sorties respectives
des moyens d'affichage (7 et 8) susmentionnés, et aptes à calculer une pente observée
correspondant à l'écart entre les valeurs des couples de préserrage et de déclenchement
;
- des moyens d'affichage (10) d'un rapport m tel que 0 ≤ m < 0,50 ;
- des moyens de calcul (11) dont les entrées sont raccordées aux sorties respectives
des susdits moyens de calcul (9) et des susdits moyens d'affichage (10) et aptes à
calculer une pente théorique déduite de la pente observée par modification de son
coefficient directeur dudit rapport m ;
- des moyens d'affichage (15) et de mesure d'un incrément de valeur de couple ;
- des moyens (4) de mesure du couple effectivement exercé par l'appareil de serrage
(2) ;
- des moyens (5) de mesure de l'angle de rotation effectivement parcouru par l'appareil
de serrage (2) ;
- des moyens de calcul (6) dont les entrées sont connectées aux sorties respectives
des moyens de mesure (4 et 5) précités et qui sont aptes à calculer la pente pratique
;
- des moyens comparateurs (12) dont les entrées sont connectées aux sorties respectives
des moyens de calcul (11 et 6) précités et qui sont aptes à comparer des signaux représentatifs
des pentes pratique et théorique ;
- des moyens (16) d'affichage d'un incrément d'angle de rotation ; et
- des moyens (13) de commande de rotation des moyens moteurs (3) de l'organe de serrage
(2), dont une première entrée est raccordée à la sortie des moyens comparateurs (12),
dont une deuxième entrée est raccordée à la sortie des susdits moyens d'affichage
(15) d'un incrément de valeur de couple, et dont une troisième entrée est raccordée
à la sortie des susdits moyens (16) d'affichage d'un incrément d'angle de rotation.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comporte un circuit
logique de gestion programmable (17).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractê- risé en ce qu'il est agencé pour
commander une pluralité n d'organes de serrage (2) et en ce qu'un circuit de multiplexage
(22) est associé au circuit de gestion logique programmable (17).