[0001] La présente invention concerne un dispositif portatif du type comprenant un bâti-support,
une source d'énergie, un organe moteur rotatif alimenté par cette source et un train
d'engrenages entraîné par ledit organe moteur.
[0002] Parmi les dispositifs connus répondant à cette définition, on connaît, par exemple,
les montres-bracelets et les montres de poche. Le caractère esthétique de ces pièces
est généralement défini par la boîte, le cadran et les aiguilles. Certaines pièces
plus originales, connues sous le nom de montres-squelettes, comportent une platine
et des ponts ajourés qui permettent une vision partielle de leurs parties mobiles.
[0003] La présente invention a pour but de fournir un dispositif du genre ci-dessus qui,
à la différence des dispositifs connus, non seulement offre une vision très large
de ses éléments constitutifs, mais aussi présente des effets esthétiques intéressants.
[0004] Ce but est atteint grâce au fait que le bâti-support est constitué par un empilement
de plaques transparentes dont certaines sont découpées de manière à former des logements
pour les éléments constitutifs du dispositif.
[0005] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, faite
en regard des dessins annexés.
[0006] Sur ces dessins :
- la figure 1 est une vue éclatée d'une montre munie d'un bâti-support selon l'invention;
et
- la figure 2 est une vue en plan de la même montre.
[0007] La montre représentée aux figures 1 et 2 comporte un bâti- support formé d'un empilement
des plaques rectangulaires désignées par les numéros pairs allant de 10 à 28. Ces
plaques sont faites de matière transparente, avantageusement du corindon (saphir,
rubis), du spinelle, du quartz, voire du verre ou de la matière plastique.
[0008] La plaque supérieure 10 constitue la glace, tandis que la plaque inférieure 28 constitue
le fond.
[0009] Les plaques 12 à 26 sont découpées intérieurement de manière à constituer, lorsqu'elles
sont empilées, des logements pour les pièces constitutives du mouvement de la montre.
Celui-ci apparaît de façon détaillée sur la figure 2, mais n'est représenté que très
schématiquement sur la figure 1.
[0010] Il comporte essentiellement :
- un ressort 30 (visible seulement à la figure 2) formant la source d'énergie;
- un barillet 32 contenant le ressort 30 et formant l'organe moteur;
- un train d'engrenages 34 couplé au barillet;
- des aiguilles de minute 36 et d'heure 38 entraînées par le train d'engrenages;
- un échappement 40 et un balancier 42 pour assurer la régulation du mouvement du
train d'engrenages;
- une tige 44 sur laquelle est monté un pignon 45 (visible seulement sur la figure
2);
- un mécanisme de remontoir et de mise à l'heure comportant une tirette 46 actionnable
par la tige 44, un renvoi de mise à l'heure 48 monté pivotant sur la tirette, un ressort
de tirette 50, une bascule 52 actionnable par la tirette, un renvoi de remontoir 54
(visible seulement sur la figure 2) monté pivotant sur la bascule 52, un ressort de
bascule 56, une couronne 58, entraînée en rotation par le pignon 45 et engrenant avec
les renvois 48 et 54, une roue de rochet 60 (visible seulement sur la figure 1) montée
sur l'arbre du barillet 32 et finalement un cliquet 62 et son ressort 64.
[0011] La plaque 12 comporte une ouverture circulaire 66 et la plaque 14 une ouverture circulaire
68, de plus petit diamètre, à l'intérieur desquelles se trouvent respectivement l'aiguille
de minute 36 et l'aiguille d'heure 38.
[0012] Le barillet 32, qui contient le ressort 30, occupe un logement formé par des ouvertures
circulaires 70, 72, 74 et 76 respectivement pratiquées dans les plaques 16, 18, 20
et 22. Les extrémités de l'arbre du barillet pivotent dans des trous 78 et 80 des
plaques 14 et 24 respectivement.
[0013] Le rouage 34 et l'échappement 40 occupent un logement formé par des ouvertures de
formes appropriées 82, 84 et 86, pratiquées dans les plaques 18, 20 et 22 respectivement.
Ils pivotent dans des trous (non référencés) qui sont percés dans les plaques 16,
18 et 24.
[0014] Le balancier 42 se trouve dans un logement, défini par des ouvertures circulaires
88, 90; 92 et 94 que comportent les plaques 16, 18, 20 et 22 respectivement. Il pivote
dans des trous (non référencés), pratiqués dans des plaques 14 et 24.
[0015] Les pièces 46 à 64 constitutives du mécanisme de remontoir et de mise à l'heure prennent
place dans un logement que définissent des ouvertures 96 et 98 pratiquées dans les
plaques 24 et 26. La ti.rette 46 et la bascule 52 pivotent dans des trous (non référencés)
percés dans la plaque 22, tandis que la couronne 58 et le cliquet 62 pivotent dans
des trous (non référencés) de 1a plaque 24.
[0016] Enfin, la tige 44 pivote dans un tube 100, collé dans un logement 102 que comporte
1a plapue 22.
[0017] Les plaques 10 à 28 sont assemblées au moyen de quatre vis 104 et de quatre pied-vis
106, respectivement engagés dans des trous 108, pratiqués dans chacune des plaques,
à l'exception de la plaque 22.
[0018] Cette dernière, moins longue que les autres, comporte quatre trous 110 qui permettent
de 1a positionner sur 1a plaque 24 au moyen de quatre pieds 112 solidaires de celle-ci
et s'engageant dans les trous 110. Grâce à' cette disposition, il est possible d'insérer
entre les plaques 20 et 24, aux extrémités de la plaque 22, deux attaches.de bracelet
114 et 116 qui comportent des trous 118 pour le passage des pied-vis 106.
[0019] La plaque 22 est ici plus épaisse que les autres afin de permettre l'usage d'une
tige de mise à l'heure et d'attaches de bracelet suffisamment rigides pour supporter
les contraintes normales auxquelles une montre peut être soumise.
[0020] Les ouvertures peuvent être découpées dans les plaques par tout moyen approprié.
Dans le cas du corindon et du spinelle, le découpage est avantageusement réalisé par
faisceau laser ou par ultrasons. Quant au quartz, il se prête plus facilement à un
découpage par un procédé photo-chimique.
[0021] Il va de soi que l'invention n'est pas limitée au seul mode de réalisation qui vient
d'être décrit. Notamment, le nombre de plaques utilisées peut être augmenté ou réduit.
Quant à la forme des ouvertures pratiquées dans les plaques, elle peut soit correspondre
assez exactement, comme représenté sur la figure 1, à la forme des pièces constitutives
du mouvement, soit au contraire s'en éloigner de manière à produire, par elle-même,
des effets esthétiques particuliers.
[0022] Ainsi, l'invention offre la possibilité, non seulement, grâce à l'utilisation de
plaques transparentes, de réaliser une montre dont toutes les pièces sont visibles,
mais aussi, en jouant sur la couleur des plaques et la forme de leurs ouvertures,
de créer des effets esthétiques très particuliers qui confèrent a l'ensemble un aspect
proche de celui d'un vitrail.
[0023] Il est aussi possible de déposer sur les plaques, ou au moins certaines d'entre elles,
un revêtement coloré très mince, de l'ordre de quelques microns, qui contribue à l'esthétique
de la montre.
[0024] L'utilisation de plaques en corindon permet de réaliser une montre particulièrement
remarquable. Ce matériau a une dureté qui lui confère une très grande résistance à
l'abrasion. De plus, il est possible de réaliser des plaques dont l'épaisseur peut
atteindre 0,2 à 0,3 mm, ce qui permet de multiplier le nombre de plaques et augmente
donc les possibilités de créer des effets esthétiques.
[0025] Il faut enfin noter que, d'une part, l'utilisation de matériaux durs, surtout tels
que le corindon et le spinelle, mais aussi le quartz et, d'autre part, la possibilité
offerte de limiter au strict minimum les ajourages qui affaiblissent la structure
des montres squelettes, permettent de réaliser une montre mince, d'aspect particulièrement
original, possédant une excellente rigidité et laissant visible ses parties mobiles.
[0026] Le résultat obtenu sur le plan esthétique est tel qu'il se suffit à lui-même et qu'en
conséquence, la fonction d'affichage de l'heure peut être supprimée pour ne laisser
qu'un ensemble de mobiles intégrés dans une sorte de vitrail.
1. Dispositif portatif comportant, comme éléments constitutifs, un bâti-support, une
source d'énergie, un organe moteur rotatif alimenté par cette source et un train d'engrenages
entraîné par ledit organe, caractérisé en ce que ledit bâti comprend un empilement
de plaques transparentes dont certaines sont découpées de manière à former des logements
pour lesdits éléments.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit organe moteur
et les mobiles dudit train d'engrenages sont montés pivotants dans lesdites plaques.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que lesdites
plaques sont en un matériau choisi parmi le corindon, le spinelle, le quartz et le
verre.
4. Montre mécanique caractérisée en ce que ses éléments constitutifs sont montés à
l'intérieur d'un bâti constitué d'un empilement de plaques transparentes dont certaines
présentent des découpes qui permettent de loger lesdits éléments.