[0001] La présente invention concerne une serrure comprenant un rotor central propre à recevoir
une clé, un stator entourant le rotor et verrouillé au rotor par des moyens de verrouillage
en l'absence de la clé, une bague de fixation entourant le stator et solidaire du
stator pendant la rotation du rotor qui est déverrouillé du stator par les moyens
de verrouillage suite à l'introduction de la clé, une came cylindrique à ergot stationnaire
en translation, disposée à l'arrière du rotor et du stator et tournant avec le rotor
lorsqu'il est déverrouillé du stator, et un pêne translatable par l'ergot lorsque
la came tourne.
[0002] Dans des serrures de ce type à bloc de sûreté et bague de fixation, la bague de fixation
est solidement ancrée au palastre du coffre de la serrure contenant le mécanisme à
pêne, et le stator est également solidement ancré à la bague par des petites vis.
Dans d'autres serrures d'un type analogue, la bague est absente et le stator est directement
fixé à l'arrière, côté intérieur, sur la face avant du palastre également par des
petites vis.
[0003] Dans tous les cas, la rotation exercée par la clé sur le rotor entraine la rotation
de la came et la translation du pêne. Les serrures à rotor et stator exigeant une
rotation normale du stator, et non du rotor, pour déplacer le pêne, comme décrite
dans la GB-A-2 005 335, n'appartient pas au domaine de l'invention.
[0004] Un procédé courant d'effraction consiste à détruire les moyens de fixation, tels
que vis, du stator en faisant tourner le bloc de sûreté comprenant le rotor et le
stator verrouillés l'un à l'autre par paillettes ou goupilles. Lorsque la face avant
du stator saille par rapport à la face externe d'une porte, la destruction des moyens
de fixation peut être facilement obtenue à l'aide d'une pince robuste dans laquelle
est enserrée la partie saillante externe du bloc de sûreté qui est alors soumise à
une rotation forcée. Lorsque le stator ne saille pas de la face externe de la porte,
la rotation forcée du stator est obtenue en introduisant une lame dans l'orifice d'entrée
de la clé du rotor. La lame munie d'un levier est soumise à une rotation alternée
entraînant la rotation forcée du rotor et donc du stator verrouillé au rotor.
[0005] Dans tous les cas, la rotation forcée du stator détruit les moyens de fixation relativement
à la bague de fixation ou au palastre de la serrure.
[0006] Un autre procédé d'effraction pour obtenir la rotation forcée du stator consiste
à percer ou à détruire le rotor et/ou le stator avec des moyens appropriés tels que
forets à métaux.
[0007] Dans les serrures à bloc de sûreté, la came est fixée solidement à l'arrière du rotor.
La rotation forcée du stator solidaire du rotor entraîne donc la translation du pêne
et l'ouverture de la porte.
[0008] Le but de l'invention est de fournir une serrure à bloc de sûreté et bague de fixation
qui demeure fermée sous l'action d'une rotation forcée du bloc de sûreté et particulièrement
du stator.
[0009] A cette fin, l'invention a pour objet une serrure telle que définie dans l'entrée
en matière, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens pour libérer la rotation
du stator dans la bague sous l'action d'un effort de rotation exercé au moins sur
le stator sans jamais entraîner la rotation de la came et la translation du pêne,
et des moyens pour embrayer le rotor avec la came pendant la rotation du rotor déverrouillé
du stator et pour débrayer le rotor de la came pendant la rotation du stator verrouillé
au rotor.
[0010] Grâce aux moyens pour libérer la rotation du stator dans la bague, toute effraction
pratiquée comme décrite précédemment en vue d'obtenir l'ouverture conduit à une rotation
à vide du bloc de sûreté. Dans ce cas, les moyens pour embrayer et débrayer désolidarisent
le rotor et la came, et la came demeure immobile et n'entraîne donc pas le pêne en
translation.
[0011] Lors de l'ouverture normale au moyen de l'introduction de la clé dans le rotor, les
moyens de verrouillage sont actionnés par la clé et permettent la rotation du rotor
dans le stator. Le stator demeure alors immobile dans la bague de fixation grâce aux
moyens pour libérer, tels qu'une bille encastrable dans un évidement du stator et
poussée radialement par un ressort logé dans la bague. La rotation du rotor provoque
l'embrayage de la came avec un doigt coulissant radialement à l'arrière du rotor,
et donc la rotation de la came et la translation du pêne. Le doigt est par contre
dégagé de la came lorsque la serrure est fermée, et toute rotation forcée du rotor
ne sollicite pas la came en rotation.
[0012] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description suivante de plusieurs réalisations préférées de l'invention
en référence aux dessins annexés correspondants dans lesquels :
- la Fig. 1 est une vue éclatée de l'avant d'une serrure selon l'invention avec pêne
commandé par un tour de clé ;
- la Fig. 2 est une vue en coupe axiale de l'avant de la serrure montrée à la Fig.
1 ;
- la Fig. 3 est une vue arrière schématique de la serrure montrée à la Fig. 2, en
position de fermeture sans clé ;
- la Fig. 4 est une vue arrière schématique de la serrure montrée à la Fig. 2, après
introduction de la clé et rotation du rotor ;
- les Figs. 5A à 5D sont des vues arrière schématiques de la serrure montrée à la
Fig. 2, à différents stades de l'ouverture pour un tour de clé ;
- la Fig. 6 est une vue arrière schématique d'une serrure avec une came à deux fentes
pour offrir une possibilité de condamnation accrue par deux tours de clé ;
- les Figs. 7A à 7D sont des vues arrière schématiques de la serrure montrée à la
Fig. 2, à différents stades d'une rotation forcée du stator ;
- la Fig. 8 est une vue arrière schématique d'une serrure avec une came à deux fentes,
deux doigts coulissants et deux dents de stator diamétralement opposés pour embrayage
double au cours d'un tour de clé ;
- la Fig. 9 est une vue en perspective d'une came à deux ergots coopérant avec un
pêne à deux saignées selon le procédé connu appelé "lanterne" ;
- la Fig. 10 est une vue éclatée de l'avant d'une autre serrure selon l'invention,
ayant une bague de fixation accessible de l'extérieur et un stator complètement enfermé
dans la bague de fixation ;
- la Fig. 11 est une vue en coupe axiale prise le long de la ligne XI-XI de la Fig.
12, de l'avant de la serrure montrée à la Fig. 10 ; et
- la Fig. 12 est une vue arrière de la serrure montrée aux Figs. 10 et 11.
[0013] La première réalisation illustrée aux Figs. 1 et 2 concerne une serrure montée sur
un battant de porte B, comprenant un bloc de sûreté à rotor 1 et stator 2 ayant des
faces avant coplanaires visibles de l'extérieur.
[0014] Le rotor 1 est un barillet central cylindrique enfilé concentriquement par l'avant
dans l'alésage interne 20 du stator. Selon la réalisation illustrée, le verrouillage
de la rotation du rotor 1 dans le stator 2 est réalisé par des paires de goupilles
21 et de pistons ou dits également pointeaux 10 alignés le long d'une génératrice
de l'alésage 20. Pour chaque paire, un ressort 22 est logé dans un trou diamétral
du stator 2 et pousse la goupille respective 21 contre le piston respectif 10 dans
le rotor 1. Comme il est connu, lorsque la clé C à panneton à crantage de la serrure
est introduite dans la fente d'entrée du rotor 1, le plan de jonction de la goupille
21 et du piston 10 de chaque paire s'aligne le long de ladite génératrice de l'alésage
20, ce qui permet la rotation du rotor 1 dans le stator 2 par rotation de la clé C.
[0015] D'autres types connus de moyens de verrouillage du rotor par rapport au stator peuvent
être envisagés, comme par exemple ceux à paillettes pour clé symétrique.
[0016] Le rotor 1 est stationnaire en direction axiale grâce à une collerette avant 11 du
rotor qui est logée et plaquée dans un lamage circulaire pratiqué dans la face avant
du stator 2, et grâce à un cylindre 3 dont la face avant est appliquée coaxialement
contre les faces arrière coplanaires du rotor et du stator. Les faces avant du rotor
1 et du stator 2 sont également coplanaires et sont seules apparentes sur le côté
extérieur. Des vis 30 traversent le cylindre 3 et sont vissées dans des trous taraudés
12 pratiqués dans la face arrière du rotor 1 pour fixer le cylindre 3 au rotor I.
[0017] La serrure comprend également une bague de fixation 4 encastrée par l'arrière, côté
intérieur, dans le battant de porte B. Le stator 2 comporte à l'arrière une embase
circulaire 23 dont l'épaulement bute contre un épaulement interne correspondant 40
de l'alésage arrière 41 de la bague 4. Des moyens pour libérer la rotation du stator
2 dans la bague 4 sont prévus au niveau de l'embase arrière 23 du stator 2 et sont
destinés à empêcher toute effraction par rotation forcée du bloc de sûreté. Les moyens
pour libérer comprennent un ressort 42 qui est logé dans un trou borgne interne radial
43 ménagé dans l'embase arrière de la bague 4, et une bille 44 poussée par le ressort
42 contre un évidement en calotte sphérique 24 à la périphérie de l'embase arrière
23 du stator 2. La face arrière de la bague 4 est fixée au palastre 50 du coffret
5 renfermant le mécanisme à pêne de la serrure au moyen de vis 45 traversant le palastre
et vissées dans des trous taraudés 46 de l'embase de la bague 4. Le palastre 50 est
fixé à la face intérieur du battant B par des vis (non représentées).
[0018] Selon une autre variante, plusieurs paires de bille, 44 et ressort 42 sont équiréparties
à la périphérie de l'embase 23 du stator.
[0019] A la périphérie de la face arrière de l'embase du stator 2 saille une petite dent
sensiblement parallélépipédique 25 qui surplombe axialement le cylindre 3. Les hauteurs
en direction axiale de la dent 25 et du cylindre 3 sont égales, ce qui permet d'interposer
dans le grand alésage arrière 41 de la bague 4 un disque 6, appelé came, entre les
faces arrière du cylindre 3 et de la dent 25 et la face avant du palastre 50. Un trou
circulaire axial 51 est pratiqué dans le palastre 50 et présente un diamètre sensiblement
inférieur au diamètre externe de la came 6. Un ergot cylindrique 60 saille sur la
face arrière de la came 6, parallèlement à l'axe de la serrure. L'ergot 60 traverse
le trou 51 du palastre 50 ainsi qu'une lumière oblongue verticale 70 pratiquée dans
la queue d'un pêne 7 ou d'un support à multiples pênes translatable perpendiculairement
à l'axe de la serrure dans le coffret 5 de la serrure.
[0020] Des moyens pour embrayer et débrayer le rotor 1 par rapport à la came 6 contribuent
également à empêcher toute effraction par rotation forcée du bloc de sûreté et sont
destinés à transformer le mouvement de rotation du rotor 1 en le mouvement de translation
du pêne 7. Ces derniers moyens sont prévus au niveau du cylindre 3 et .comprennent
principalement un doigt monobloc radial 8 formé par superposition d'une languette
rectangulaire avant 80 et d'une languette rectangulaire arrière 81 ayant des grands
axes superposés diamétralement et des petits côtés plans 82 coplanaires. Les longueur
et largeur de la languette avant 80 sont respectivement plus grandes que celles de
la languette arrière 81. Les deux autres petits côtés des languettes 80 et 81 sont
terminés par des pointes 83 et 84. La languette avant 80 est montée à coulissement
dans une rainure avant borgne diamétrale 31 pratiquée dans le cylindre 3. Un ressort
hélicoïdal 85 est logé dans le fond de la rainure 31 et est appliqué contre le petit
côté plan 82 du doigt 8. L'extrémité pointue 83 de la languette avant est appliquée
par le ressort 85 contre la surface de l'alésage arrière 41 de la bague 4 ou contre
la dent 25 du stator 2 saillant dans l'alésage 41. Parallèlement à la rainure 31,
une rainure arrière borgne diamétrale 32 est pratiquée dans le cylindre 3 à l'arrière
de la rainure 32 et reçoit la languette arrière 81 dont la majeure partie est logée
dans un alésage 61 de la came 6. L'épaisseur de la languette arrière 81 est sensiblement
égale à la somme des hauteurs de la came 6 et de la rainure 32, comme montré à la
Fig. 2. La longueur de la languette arrière 81 est inférieure au diamètre de l'alésage
61, afin que la languette 81 soit à l'intérieur de l'alésage 61 sans contact avec
celui-ci lorsque la pointe 83 est contre la dent 25. Le doigt 8 peut ainsi coulisser
diamétralement dans le cylindre 3 à l'arrière du bloc de sûreté mais est entraîné
en rotation par le rotor 1 et le cylindre 3 solidaires. Par contre, la came 6 ayant
un diamètre externe de l'ordre du diamètre de l'alésage 41 de la bague 4 peut tourner
librement entre le palastre 50 et la face arrière du cylindre 3 lorsque la languette
arrière 81 est contenue dans l'alésage 61. L'entraînement en rotation de la came 6
et donc l'entraînement en translation du pêne 7 sont obtenus lorsque la pointe 84
de la languette arrière 81 est encastrée dans une fente pointue radiale 62 ménagée
à la périphérie de l'alésage 61, suite à l'application de la pointe 83 de l'autre
languette 80 contre l'alésage 41 de la bague 4.
[0021] Le fonctionnement de la serrure est maintenant décrit.
[0022] En l'absence de la clé C dans le rotor 1, les goupilles 21 sont pour partie dans
le rotor et pour partie dans le stator 2 et les plans de jonction des goupilles 21
et des pistons 10 ne sont pas alignés le long de ladite génératrice de l'alésage 20
du stator. Comme montré aux Figs. 3 et 5A, le doigt 8 est aligné diamétralement avec
la dent 25 qui repousse la pointe 83 à 1'encontre de la force exercée par le ressort
85. La pointe 84 de la languette arrière 81 est donc dans l'alésage 61 de la came
6 et est désengagée de la fente d'embrayage 62.
[0023] L'introduction de la clé C dans le rotor 1 provoque l'alignement des plans de jonction
des goupilles 21 et des pistons 10 avec ladite génératrice de l'alésage 20, ce qui
désolidarise en rotation le rotor 1 et le stator 2. La rotation de la clé entraîne
la rotation du rotor 1 tandis que le stator 2 demeure immobilisé grâce au maintien
de la bille 44 dans l'évidement 24 du stator par la poussée exercée par le ressort
42. Le stator est donc maintenu fixé à la bague 4 et donc au coffret 5 de la serrure.
[0024] La rotation de la clé C et du rotor 1 suivant les flèches indiquées dans les Figs.
4 et 5A à 5C, provoque la rotation du cylindre 3 et donc du doigt 8 dont la pointe
83 quitte la dent 25 pour être appliquée contre l'alésage 41 de la bague 4 sous l'action
du ressort 85 (Fig. 5B). Simultanément, la pointe 84 de languette arrière 81 s'encastre
dans la fente 62 de la came 6, ce qui embraye le rotor 1 et la came 6. La rotation
de la came 6 avec le rotor 1 conduit à l'engagement de l'ergot 60 dans la lumière
70 suivant un procédé connu, et ainsi à la translation du pêne 7. A la fin d'un tour
de rotation de la clé (Fig. 5D), la pointe 83 est repoussée par la dent 25, et la
pointe 84 est simultanément dégagée de la fente 62, ce qui débraye la came 6 et le
pêne 7 par rapport au rotor 1 et au cylindre 3.
[0025] La rotation de la clé en sens inverse provoque le retour du pêne 7 suivant un processus
analogue.
[0026] La course du pêne peut être limitée au moyen de butées appropriées fixées dans le
coffret de la serrure afin d'éviter une désynchronisation entre la translation du
pêne 7 et la rotation du rotor 1 lorsqu'un second tour de clé est effectué. En effet,
en référence à la Fig. 5D, si un second tour de clé a lieu, la pointe 84 glisse contre
l'alésage 61 de la came 6 après repoussée de la pointe 83 par la dent 25, ce qui débraye
la came 6 du rotor 1. Pour permettre de nouveau une solidarisation en rotation de
la came 6 et du rotor 1 lors d'un second tour de clé, il est prévu conjointement à
de nouvelles butées limitant la course du pêne, une seconde fente 63 dans la came
6 en avance de la première fente 62 suivant le sens de rotation, comme montré à la
Fig. 6. A la fin du premier tour de clé, après la repoussée de la pointe 83 par la
dent 25, la pointe 84 s'encastre dans la seconde fente 63, ce qui embraye de nouveau
le rotor 1 avec la came 6 pour effectuer un second tour. La distance entre les fentes
62 et 63 est de l'ordre de grandeur de la largeur moyenne de la dent 25 ayant une
section transversale trapézoïdale de préférence.
[0027] En cas de tentative de rotation forcée du rotor 1 maintenu solidaire avec le stator
2 par le verrouillage des goupilles 21 en l'absence de clé, l'effort de rotation provoque
le dégagement de la bille 44 de l'évidement 24 et par suite la rotation du stator
2 dans la bague fixe 4. Comme montré aux Figs. 7A à 7D, le rotor 1 n'est soumis à
aucune rotation dans le stator 2, et la pointe 83 de la languette avant 80 reste appliquée
en permanence contre la dent 25 pendant toute la rotation du stator dans la bague
4. Dans ces conditions, la languette arrière 81 tourne dans l'alésage 61 de la came
6 sans que la pointe 84 s'encastre dans la fente 62, ce qui maintient au repos la
came 6 et évite tout engagement de l'ergot 60 dans la lumière 70 du pêne 7 en position
fermée de la porte.
[0028] En outre, le fait que le bloc de sûreté 1-2 tourne dans la bague 4 ne permet pas
la destruction du bloc de sûreté par perçage.
[0029] Selon un autre mode de réalisation montré à la Fig. 8, un double embrayage est réalisé
en remplaçant le doigt 8 par deux doigts identiques 8a et 8b analogues au doigt 8.
Les doigts 8a et 8b coulissent en directions radiales opposées dans les rainures 31
et 32 du cylindre 3 sous l'action d'un ressort central 85 ab. Des pointes avant 83a
et 83b des doigts 8a et 8b coopèrent à frottement respectivement avec des dents 25a
et 25b diamétralement opposées et saillantes sur la face arrière du stator 2. Les
pointes arrière 84a et 84b des doigts 8a et 8b sont propres à s'encastrer dans des
fentes 62a et 62b diamétralement opposées dans l'alésage 61 de la came 6.
[0030] Selon une autre réalisation montrée à la Fig. 9, la came 6 comporte deux ergots 60a
et 60b diamétralement opposés qui coopèrent alternativement avec des saignées verticales
70a et 70b pratiquées dans la queue du pêne 7 suivant le montage connu appelé "lanterne".
Dans ces conditions, un seul tour de clé permet d'avancer le pêne sur une course égale
à celle du pêne obtenue pour deux tours de clé selon la réalisation montrée à la Fig.
6.
[0031] Selon une autre réalisation montrée aux Figs. 10, 11 et 12, la serrure est destinée
notamment à des portes de meuble ou à des portières d'automobile. Dans les Figs. 10
à 12, les éléments analogues à ceux illustrés aux Figs. 1, 2 et 8 sont indiqués respectivement
par des mêmes signes de référence marqués par un accent.
[0032] Comme cela apparaît dans la Fig. 11, les faces avant du rotor l' et de la bague fixe
4' sont coplanaires et sont seules apparentes sur le côté extérieur. En effet, l'épaulement
40 de l'alésage 41 de la bague 4 dans la Fig. 2 est remplacé par un épaulement avant
40' de l'alésage 41' de la bague 4' contre lequel bute la face avant du stator 2'.
Le stator 2' est contenu complètement dans la bague 4' entre une embase avant de la
bague 4' entourant la collerette 11' du rotor 1' et la came 6' prolongeant la face
arrière de la bague 4'.
[0033] La bague 4' a ici une épaisseur plus faible. Le trou borgne 43 pour loger le ressort
42 selon la Fig. 2 est remplacé par un trou borgne analogue 43' pratiqué radialement
dans le corps du stator 2' dans lequel un ressort 42' pousse une bille 44' à l'opposé
de l'axe de la serrure. La bille 44' est encastrable dans un logement en calotte sphérique
24' ménagée dans l'alésage interne 41' de la bague 4'.
[0034] Pour ce type de serrure, un tambour cylindrique creux 9 est fixé autour de l'arrière
de la bague de fixation 4' au moyen d'une vis diamétrale 90. Dans le fond du tambour
9 est ménagée une lumière en demi-cercle 91 recevant l'ergot 60' de la came 6' qui
coopère avec un pêne correspondant (non représenté). La came 6' est logée dans l'alésage
borgne 92 du tambour 9 entre la face arrière de la bague 4' et le fond de l'alésage
92. L'ensemble du bloc de sûreté enfermé dans la bague 4' et le tambour 9 est maintenu
à la porte par enserrage entre une collerette avant 47' de la bague 4' et une bague
taraudée 48' vissée à la périphérie de la bague 4'.
[0035] Dans les Figs. 10 à 12, la came 6' comporte deux fentes 62a' et 62b', le stator 2'
comporte deux dents 25a' et 25b', et le cylindre 3' supporte deux doigts ayant chacun
une languette avant 80a', 80b' et une languette arrière 81a', 81b', d'une manière
analogue à la réalisation montrée à la Fig. 8.
1 - Serrure comprenant un rotor central (1) propre à recevoir une clé (C), un stator
(2) entourant le rotor et verrouillé au rotor par des moyens de verrouillage (10,
21, 22) en l'absence de la clé, une bague de fixation (4) entourant le stator (2)
et solidaire du stator pendant la rotation du rotor (1) qui est déverrouillé du stator
par les moyens de verrouillage suite à l'introduction de la clé (C), une came cylindrique
(6) à ergot (60) stationnaire en translation, disposée à l'arrière du rotor et du
stator et tournant avec le rotor (1) lorsqu'il est déverrouillé du stator (2), et
un pêne (7) translatable par l'ergot (60) lorsque la came (6) tourne, caractérisée
en ce qu'elle comprend des moyens (24, 42, 44) pour libérer la rotation du stator
(2) dans la bague (4) suite à un effort de rotation exercé au moins sur le stator
sans jamais entrainer la rotation de la came (6) et la translation du pêne (7), et
des moyens (3, 8, 25, 62) pour embrayer le rotor (1) avec la came (6) pendant la rotation
du rotor (1) déverrouillé du stator (2) et pour débrayer le rotor (1) de la came (6)
pendant la rotation du stator (2) verrouillé au rotor (1).
2 - Serrure conforme à la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens pour
libérer la rotation du stator comprennent une bille (44, 44') glissant contre la périphérie
externe du stator (2), respectivement contre la périphérie interne de la bague (4'),
lors de la rotation du stator (2, 2') et encastré dans un évidement (24, 24') à la
périphérie externe du stator (2), respectivement à la périphérie interne de la bague
(4'), lors de la solidarisation du stator (2, 2') et de la bague (4, 4'), sous l'action
d'un ressort (42, 42') logé dans un trou radial borgne (43, 43') de la bague (4),
respectivement du stator (2').
3 - Serrure conforme à la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les moyens
pour embrayer et débrayer comprennent un doigt (8) coulissable diamétralement dans
une partie arrière (3) du rotor (1), engagé sous l'action d'un second ressort (85)
avec la came (6) lors de la rotation du rotor seul (1) et de la solidarisation de
la bague (4) et du stator (2), et désengagé de la came (6) par une dent (25) à l'arrière
du stator (2) à l'encontre du second ressort (85) lors de la rotation du stator (2)
verrouillé au rotor (1) dans la bague (4).
4 - Serrure conforme à la revendication 3, caractérisée en ce que le doigt (8) comprend
une languette avant (80) et une languette arrière (81), la languette avant (80) ayant
une extrémité (83) appliquée par le second ressort (85) contre un alésage (41) de
la bague (4) contenant le stator (1) lors de la rotation du rotor seul (1), et contre
la dent (25) du stator (2) lors de la rotation du stator (2) verrouillé au rotor (1)
dans la bague (4), et la languette arrière (81) étant encastrable sous l'action du
second ressort (85) dans une première fente (62) d'un alésage (61) de la came (6)
lors de la rotation du rotor seul (1), et tournant dans l'alésage (61) de la came
(6) lors de la rotation du stator (2) verrouillé au rotor (1) dans la bague (4).
5 - Serrure conforme à la revendication 4, caractérisée en ce que l'alésage (61) de
la came (6) comprend une seconde fente (63) propre à l'encastrement de la languette
arrière (81), à une distance de la première fente (62) sensiblement égale à la largeur
de la dent (25) du stator (2).
6 - Serrure conforme à la revendication 4, caractérisée en ce que le doigt (6) est
remplacé par deux doigts diamétralement opposés (8a, 8b) de part et d'autre du second
ressort (85 ab) ayant chacun une languette avant (80a, 80b) et une languette arrière
(81a, Blb), en ce que la dent (25) du stator (2) est remplacée par deux dents diamétralement
opposées (25a, 25b) coopérant simultanément avec les deux languettes avant (80a, 80b)
respectivement, et en ce que la fente (62) de la came (6) est remplacée par deux fentes
diamétralement opposées (62a, 62b) propres aux encastrements simultanés des deux languettes
arrière (81a, 81b) respectivement.
7 - Serrure conforme à l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisée en
ce que la partie arrière du rotor (1) est une pièce cylindrique (3) fixée (vis 30
et trous 12) à la face arrière du rotor (1), plaquée contre la face arrière du stator
(2), surplombée par la dent (25) ou les dents (25a ; 25b) du stator, et dotée d'une
rainure diamétrale (31-32) propre au coulissement du doigt (8, 80-81) ou des doigts
(8a, 80a-80b ; 8b, 80b-81b).
8 - Serrure conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en
ce que la came cylindrique (6) est montée tournante dans l'alésage (41) de la bague
(4) contenant le stator (2), et est disposée entre une partie arrière (3) du rotor
(2) et la face avant du palastre (50) de la serrure percé d'un trou (51) pour la rotation
libre de l'ergot (60) avec la came (6).
9 - Serrure conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en
ce que la came cylindrique (6') est montée tournante dans un alésage borgne (92) d'un
tambour cylindrique creux (9) fixé sur l'arrière de la bague (4'), et est disposée
entre le fond de l'alésage (92) du tambour (9) et la face arrière de la bague (4'),
l'ergot (60') de la came (6') traversant une lumière circulaire (91) dans le fond
du tambour (9).
10 - Serrure conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en
ce que les faces avant (Fig. 2) du rotor (1) et du stator (2) sont coplanaires et
en avant de la face avant de la bague (4).
11 - Serrure conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en
ce que les faces avant (Fig. 11) du rotor (2') et de la bague (4') sont coplanaires
et en avant de la face avant du stator (2').