(19)
(11) EP 0 154 777 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
18.09.1985  Bulletin  1985/38

(21) Numéro de dépôt: 85100608.0

(22) Date de dépôt:  22.01.1985
(51) Int. Cl.4E01B 31/12
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 06.02.1984 CH 547/84

(71) Demandeur: SPENO INTERNATIONAL S.A.
CH-1211 Genève 21 (CH)

(72) Inventeur:
  • Panetti, Romolo
    CH-1202 Geneve (CH)

(74) Mandataire: Micheli, Michel-Pierre et al
MICHELI & CIE, Rue de Genève 122, Case Postale 61
1226 Genève-Thonex
1226 Genève-Thonex (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de reprofilage en voie du champignon d'au moins un rail d'une voie ferrée


    (57) il comporte au moins une unité de reprofilage (80, 81) tractée le long de la voie par un véhicule ferroviaire (83); des moyens (85) pour déplacer en hauteur l'unité de reprofilage par rapport audit véhicule ferroviaire (83) et pour appliquer au moins un outil de l'unité de reprofilage contre le rail. L'unité de reprofilage (80, 81) comporte au moins un support (81) déplaçable angulairement par rapport au véhicule ferroviaire (83) portant plusieurs outils (94, 95) de reprofilage formant un groupe d'outils. Un dispositif de positionnement (102, 104) et de blocage (106, 107) fixent les positions du support (81) pour lesquelles l'un (95) desdits outils (95, 96) de reprofilage du groupe d'outils est situé en position de travail.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un dispositif de reprofilage et/ou de rectification en voie de la surface du champignon d'au moins un rail d'une voie ferrée.

    [0002] Sous l'effet des fortes charges et surtout des surcharges dynamiques, une usure ondulatoire se forme progressivement sur la surface du champignon du rail de même qu'une détérioration importante du profil de ce champignon, des bavures plus ou moins importantes peuvent se former.

    [0003] Pour permettre une utilisation de plus longue durée des rails on procède au reprofilage des rails notamment à leur rectification; opération qui a pour but de redonner au rail les profils transversaux et longitudinaux désirés.

    [0004] Le reprofilage et la rectification des rails d'une voie de chemin de fer appelle de fréquents changements des outils de travail quelle que soit la nature de ceux-ci. Les outils en forme de fraises, ou de rabots, couteaux, burins sont soumis à des sollicitations et usures extrêmement élevées. Ils se rompent fréquemment. Les outils en forme de sabots abrasifs sont appliqués sur les rails avec une pression très élevée, ils subissent ainsi également des sollicitations pouvant amener leur rupture. D'autre part ils se déforment s'adaptant rapidement au profil de la surface à reprofiler au détriment du profil désiré.

    [0005] Les meules rotatives enfin sont souvent sollicitées d'une manière intensive du fait des puissances utilisées pour les faire tourner et de leur haute pression d'appui en vue d'un rendement maximum. Elles s'usent d'autre part très rapidement. D'où dans tous les cas la nécessité de changer relativement fréquemment les outils de reprofilage.

    [0006] On notera encore le besoin qu'il y a de remplacer en cours de travail un outil d'une forme ou d'un type particulier par un outil d'une autre forme ou d'un autre type en fonction de la nature du travail à effectuer.

    [0007] C'est le cas en particulier avec les outils en forme de burins, couteaux ou avec les fraises qui ne peuvent traiter en une seule fois tout le profil du champignon du rail et qu'il faut remplacer par des couteaux ou des fraises munis d'un tranchant présentant une forme différente.

    [0008] Ces mêmes outils ne permettent du reste qu'un travail grossier de reprofilage et demandent à être remplacés par des outils d'un autre type, sabots abrasifs ou meules rotatives pour le travail de finition.

    [0009] Pour les meules rotatives, on relèvera l'intérêt qu'il y a à pouvoir utiliser des meules relativement dures dont l'usure est assez lente. Mais elles ne permettent alors, elles aussi, qu'un travail de dégrossissage et il est souhaitable de les remplacer par des meules plus tendres pour le travail de finition. Ces mêmes meules rotatives, plus particulièrement les meules lapidaires sont d'un diamètre tel qu'elles se prêtent mal au travail de reprofilage dans les aiguillages ou les passages à niveaux. Il est alors nécessaire de les remplacer par des meules lapidaires d'un plus petit diamètre ou par des meules périphériques.

    [0010] Toutes ces raisons entraînent la nécessité de changements fréquents des outils de travail. Mais de tels changements sont pratiquement impossibles en voie, quand bien même ils seraient autorisés au mépris des prescriptions de sécurité. Les différents systèmes de fixation rapide des outils de reprofilage qui ont été proposés ne changent rien à cet état des choses et l'on en arrive fréquemment à renoncer à un travail de finition qui serait pourtant souhaitable ou alors à interrompre le travail, sans profiter entièrement des intervalles déjà trop courts, disponibles entre les circulations de trains pour rentrer changer en gare les outils de reprofilage ou enfin à changer prématurément des outils de reprofilage présentant une certaine usure pour ne pas être obligé d'interrompre le travail en cours d'intervalles.

    [0011] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. Elle permet de remplacer rapidement voire automatiquement un outil de reprofilage par un autre identique ou de forme ou de types différents. Elle permet de faire toujours travailler l'outil le plus adapté au travail à exécuter ceci au profit de la qualité du travail. Elle permet de le faire sans perte de temps et au moment voulu, en exploitant au mieux les intervalles disponibles, ceci au profit du rendement.

    [0012] L'invention consiste en un dispositif de reprofilage en voie d'au moins un rail d'une voie ferrée qui se distingue par les caractéristiques énumérées à la revendication 1.

    [0013] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemples plusieurs formes d'exécution et variantes du dispositif de reprofilage du champignon d'au moins un rail d'une voie ferrée selon l'invention.

    La figure 1 est une élévation de côté d'une première forme d'exécution du dispositif de reprofilage monté sur un chariot relié à un véhicule ferroviaire.

    La figure 2 est une vue de dessus du dispositif de reprofilage et du chariot illustrés à la figure 1.

    La figure 3 est une élévation partielle en bout du dispositif illustré à la figure 1.

    La figure 4 est une section partielle suivant la ligne A-A de la figure 1.

    La figure 5 illustre à plus grande échelle un dispositif de blocage de la position angulaire des unités de reprofilage illustrées aux figures 1 à 4.

    La figure 6 illustre en élévation de côté une seconde forme d'exécution du dispositif de reprofilage monté sur un chariot devant être relié à un véhicule ferroviaire.

    La figure 7 est une coupe partielle suivant la ligne B-B de la figure 6.

    La figure 8 illustre en coupe partielle, perpendiculairement à l'arbre moteur, une variante à quatre outils de reprofilage de même nature.

    La figure 9 est une coupe partielle de la variante illustrée à la figure 8 suivant la ligne C-C de cette figure.

    La figure 10 illustre en coupe partielle une autre variante du dispositif de reprofilage comprenant quatre outils de natures différentes.

    La figure 11 est une vue en élévation de côté d'une troisième forme d'exécution du dispositif de reprofilage relié directement à un véhicule ferroviaire.

    La figure 12 est une vue en coupe partielle d'une quatrième forme d'exécution du dispositif de reprofilage.

    La figure 13 est une vue de D du dispositif de reprofilage illustré à la figure 12.

    La figure 14 est une vue en coupe partielle d'une cinquième forme d'exécution du dispositif de reprofilage comportant une meule périphérique et une meule lapidaire.

    La figure 15 est une coupe suivant la ligne G-G de la figure 14.

    La figure 16 est une élévation de côté d'une sixième forme d'exécution du dispositif de reprofilage monté sur un chariot destiné à être relié à un véhicule ferroviaire, comportant des outils constitués par des burinso

    La figure 17 est une vue partielle de dessus du dispositif illustré à la figure 16.

    La figure 18 est une coupe suivant la ligne E-E de la figure 16.

    La figure 19 est une vue à plus grande échelle d'une section du rail illustrant la position de service de trois rabots ou burins par rapport à ce rail.



    [0014] Pour permettre de pallier les inconvénients cités dans l'introduction et de réaliser les buts que la titulaire s'est fixés, le dispositif de reprofilage selon la présente invention comporte au moins une unité de reprofilage tractée le long de la voie par un véhicule ferroviaire. Des moyens permettent de déplacer cette unité de reprofilage en hauteur par rapport au véhicule ainsi que d'appliquer au moins un outil de l'unité contre le rail avec une pression déterminée ou contre un organe de butée fixe ou réglable.

    [0015] Chaque unité de reprofilage comporte un support déplaçable angulairement comportant une pluralité d'outils de reprofilage, formant un groupe d'outils, dont les faces ou arêtes de travail sont situées dans des plans différents. Par un déplacement angulaire du support par rapport au véhicule ferroviaire, chaque outil d'un même groupe d'outils peut être amené dans sa position de travail, lui permettant d'entrer en contact avec le rail pour le reprofiler, les autres outils de ce même groupe étant alors en position d'attente, ne pouvant pas coopérer avec le rail. Enfin, le dispositif de reprofilage selon l'invention comporte un dispositif de positionnement permettant de positionner le support de manière à amener en position de travail l'outil désiré, et un dispositif de blocage permettant de fixer le support dans la position désirée.

    [0016] Ainsi, chaque unité de reprofilage comporte plusieurs outils formant un groupe et pouvant être amenés par un déplacement angulaire du support successivement en position de travail, le déplacement du support pouvant être motorisé, et surtout sans devoir procéder à un changement d'outil. Les outils d'un même groupe peuvent être tous semblables s'il s'agit d'effectuer un même travail pendant une longue durée. Ces outils peuvent également être différents, adaptés chacun à un travail spécifique. C'est ainsi que dans un même groupe d'outils on peut avoir des meules lapidaires de diamètres différents, de granulométrie et de dureté différentes, des meules lapidaires et des meules périphériques, des rabots ou des sabots abrasifs; indifféremment.

    [0017] En déplaçant angulairement le support du groupe d'outils d'une unité de reprofilage d'un ou plusieurs pas, on remplace un outil par un autre, ce qui permet d'attein- dre les buts que la titulaire s'étaient fixés.

    [0018] La première forme d'exécution du dispositif de reprofilage illustrée aux figures 1 à 5 comporte un chariot de guidage 1, formé par un longeron 2 et des traverses 3, présentant des roues à boudins 4 roulant sur les rails 5,5' d'une voie ferrée. Ce chariot de guidage 1 est relié à un véhicule ferroviaire 6 d'une part par des vérins 7,8 pour permettre son relevage pour la marche haut le pied, et d'autre part par un timon 9 pour son entraînement le long de la voie.

    [0019] Dans l'exemple illustré, ce chariot 1 présente des cadres 10 portés par chacune des extrémités des traverses 3, soit au total quatre cadres sur chacun desquels est montée une unité de reprofilage par l'intermédiaire de moyens permettant d'appliquer contre le rail les outils de l'unité, avec une force déterminée.

    [0020] Chaque unité de reprofilage comporte un moteur électrique dont les deux extrémités de l'arbre moteur 11 sortent du carter 12 et sont adaptées à recevoir un outil de reprofilage, ici une meuleo Dans l'exemple illustré l'une des meules lapidaires 13 présente un plus petit diamètre que l'autre 14 pour permettre un reprofilage des aiguillages et des passages à niveaux, la meule 14 étant utilisée pour le reprofilage de la surface du champignon du rail 5 en pleine voie. Dans cette exécution, le carter 12 du moteur constitue un support angulairement déplaçable portant un groupe de deux outils 13,14. Ce support formé par le carter 12 du moteur d'entraînement des meules 13,14 en rotation comporte un flasque en forme de disque 15, situé dans un plan parallèle à l'arbre 11 du moteur, tourillonné dans un bloc 16 monté sur le cadre lO.

    [0021] Comme on le voit à la figure 5, ce flasque 15 comporte sur sa périphérie quatre entailles a,b,c,d coopérant successivement avec un doigt de blocage l7 soumis à l'action d'un ressort 18 et pouvant être actionné manuellement à l'aide d'un organe de manoeuvre 19.

    [0022] Le bloc 16 est monté coulissant sur deux colonnes 20 solidaires du cadre 10. Le bloc 16 comporte des chambres 21 entourant les colonnes 20 qui elles comportent une partie de plus grand diamètre formant un piston 22. Des conduits 23,24 pratiqués dans les colonnes 20 permettent d'amener un fluide sous pression dans les chambres 21 soit d'un côté, soit de l'autre côté du piston 22 pour provoquer un déplacement du bloc 16 le long de ces colonnes. Ce système permet d'appliquer un des outils 13,14 de l'unité de reprofilage contre le rail avec une force déterminée.

    [0023] Ainsi, avec un tel dispositif de reprofilage lorsque les conditions exigent le remplacement de l'outil 14 par l'outil 13, on procède aux opérations suivantes :

    a. on relève l'unité de reprofilage à l'aide des vérins constitués par les chambres 21 du bloc 16 et le piston 22 et les colonnes 20 du cadre 10 pour que l'outil 14 ne soit plus en contact avec le rail.

    b. On débloque à l'aide de l'organe de manoeuvre 19 le flasque 15.

    c. On fait pivoter le support, ici constitué du flasque 15 et du carter 12 du moteur, de 180°. La figure 3 illustre le moteur et les meules pendant leur pivotement.

    d. On vérouille le support dans cette nouvelle position à l'aide du doigt de blocage 17 entrant dans l'entaille b du flasque 15.

    e. On applique la meule 13 contre le rail avec la force désirée à l'aide des vérins constitués par les chambres 21 et les colonnes 20,22.



    [0024] Il est évident que dans des variantes, le pivotement du support 12,15, et donc du moteur et des meules autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail 5, peut être motorisé et commandé depuis l'intérieur du véhicule ferroviaire, de même que le blocage et le déblocage des positions angulaires du support. Ainsi, l'échange de l'outil de travail s'effectue rapidement et entièrement depuis l'intérieur du véhicule tracteur.

    [0025] Lorsque le véhicule ferroviaire est en gare au repos, il est possible de fixer le support 12,15 dans des positions angulaires intermédiaires grâce aux entailles c,d du flasque 15.

    [0026] Dans ces positions intermédiaires, l'axe des meules 13 respectivement 14 se trouvent à l'horizontale dans une position bien accessible facilitant leur remplacement.

    [0027] Dans une variante de cette forme d'exécution, les moteurs 12 associés à un même rail 5, respectivement 5' pourraient être reliés rigidement les uns aux autres, les deux moteurs ne formant alors qu'un support et une seule unité de reprofilage comportant deux groupes de deux outils. Cette solution présente l'avantage de ne pas avoir des groupes d'outils supportés en porte-à-faux.

    [0028] Une seconde forme d'exécution du dispositif de reprofilage est illustrée aux figures 6 et 7. Ici également l'unité de reprofilage est montée sur un chariot 30, formé d'un longeron 31 et de traverses 32, roulant sur les rails 33 de la voie par des roues à boudins 34. Comme dans la première forme d'exécution décrite, sans que cela soit à nouveau représenté sur cette figure, ce chariot 30 est relié à un véhicule ferroviaire pour être tracté le long de la voie ainsi que par des moyens permettant un déplacement en hauteur de ce chariot par rapport au véhicule pour mettre hors service le dispositif de reprofilage lors des déplacements haut le pied du véhicule ferroviaire.

    [0029] Ici l'unité de reprofilage comporte également un moteur 35 dont le carter présente deux oreilles 36,37 chacune reliée au longeron 31 par une bielle 38,39 articulée formant ainsi un parallélogramme déformable. Un vérin 40 est disposé entre une patte 41 solidaire du longeron 31 et un point intermédiaire de la bielle 38 et permet ainsi de provoquer des déplacements en hauteur, parallèlement à lui-même du moteur 35 ce qui comme on le verra permet d'appliquer un outil contre le rail avec une force déterminée ou de le rétracter.

    [0030] Le carter de ce moteur 35 présente un flasque 42 du côté où l'arbre moteur 43 émerge. Cet arbre moteur 43 est tourillonné dans la paroi d'un boîtier 44, dont une face plane est appliquée contre la face libre du flasque 42, et se termine par un pignon conique 45.

    [0031] La position angulaire du boîtier 44 par rapport au moteur est fixée à l'aide d'un doigt de blocage 52, soumis à l'action d'un ressort 53, coopérant avec des perçages borgnes 54 du boîtier 44. Un organe de manoeuvre 55 permet de libérer le doigt de blocage pour modifier la position angulaire du boîtier 44 par rapport au moteur. Dans cette forme d'exécution le boîtier 44 constitue le support déplaçable angulairement sur lequel est monté le groupe d'outils de reprofilage.

    [0032] Ici également le groupe d'outils de reprofilage comporte deux meules lapidaires de diamètres différents 46,47 portées par des arbres 48,49 pivotés dans le boîtier 44. Les arbres 48,49 et l'arbre moteur 43 sont coplanaires. Chacun des arbres 48 et 49 comporte un pignon conique 50,51 en prise avec le pignon conique 45 de l'arbre moteur 43 pour l'entraînement en rotation des meules 46,470

    [0033] Dans cette exécution également seul un des outils d'un groupe d'outils de reprofilage est en position de travail à un moment donné et le passage d'un outil à partir de la position d'attente jusqu'en position de travail s'effectue par la rotation du boîtier 44 autour de l'arbre moteur 43. Des positions intermédiaires du support 44 peuvent également être prévues pour le remplacement d'une meule. Dans cette position intermédiaire l'axe d'un outil est alors situé approximativement horizontalement dans une position accessible et pratique pour son remplacement.

    [0034] Cette forme d'exécution présente l'avantage que le moteur 35 entraînant en rotation un groupe de meules 46,47 n'effectue par rapport au chariot 30 que des déplacements de translation de faibles amplitudes ce qui facilite son branchement électrique. Un autre avantage réside dans le fait que les engrenages 45,50,51 peuvent constituer si désiré un réducteur, la vitesse de rotation des meules 46,47 étant alors différente de celle de l'arbre moteur 43, voire différentes entre elles.

    [0035] Dans cette exécution également on peut motoriser le blocage et le déblocage de la position angulaire du boîtier 44 ainsi que son entraînement en rotation autour de l'arbre moteur 43. Un autre avantage de cette exécution réside dans le fait que le support est plus léger ce qui en facilite l'entraînement en rotation.

    [0036] Les figures 8 et 9 illustrent une variante de cette forme d'exécution dans laquelle le groupe d'outils de reprofilage comporte quatre meules 56,57,58,59, chacune portée par un arbre tourillonné dans une paroi d'un boîtier 60 et engrenant par des pignons 61,62,63,64 avec le pignon 45 de l'arbre moteur 43. Le même système de blocage 52,53,54,55 est utilisé pour fixer les positions respectives du boîtier 60.

    [0037] Dans une telle exécution, on peut prévoir deux meules lapidaires de grands diamètres 57,59, pour le reprofilage du champignon du rail, présentant des grains ou dureté différents la plus dure étant utilisée pour le travail de dégrossissage et la moins dure pour la finition. Il en va de même des meules lapidaires 56,58 de plus faible diamètre utilisées pour la rectification des aiguillages.

    [0038] Dans la variante illustrée à la figure 10 le boîtier 65 constituant le support déplaçable angulairement autour de l'arbre moteur 43 porte deux outils rotatifs, une meule 66 entraînée en rotation par un axe 67 et un pignon 68 en prise avec le pignon moteur 45; et une fraise 69 entraînée en rotation par un axe 70 et un pignon 71 en prise également avec le pignon moteur 45. Ce boîtier porte encore deux outils fixes tels que des rabots 72, 73 ou sabots abrasifs. Dans cette variante, l'un des outils statiques 72 est prévu pour être en contact avec le rail 33 lors d'un déplacement du boîtier 65 par rapport à ce rail dans le sens de la flèche F tandis que l'autre outil statique 73 est prévu pour un déplacement relatif en sens inverse

    [0039] On voit ainsi que les outils de reprofilage d'un même groupe peuvent être très différents les uns des autres et adaptés chacun à un travail particulier devant être effectué sur le rail.

    [0040] Il est évident que le nombre d'outils de reprofilage porté par un même support n'est pas limité à quatre mais pourrait être supérieur. Grâce aux engrenages ou pignons entraînant les outils rotatifs, le rapport de réduction entre l'arbre de chaque outil et l'arbre moteur peut être adapté au type d'outils utilisés pour avoir une vitesse de rotation optimale de celui-ci.

    [0041] En outre, chacun des arbres d'entraînement des outils rotatifs peut comporter un embrayage ou un accouplement à crabotspermettant d'entraîner relativement un ou plusieurs outils seulement.

    [0042] Dans la troisième forme d'exécution du dispositif de reprofilage illustrée à la figure 11, l'unité de reprofilage comporte un moteur 80 et deux supports déplaçables 81,82 portant chacun un groupe d'outils de reprofilage. Cette unité de reprofilage est directement reliée au véhicule ferroviaire 83 qui en assure le guidage le long du rail 84.

    [0043] Dans cette exécution, le carter du moteur 80 est relié au véhicule ferroviaire 83 d'une part par un vérin 85 permettant de relever l'unité de reprofilage et simultanément d'en appliquer un outil de chaque groupe contre le rail 84 avec une force déterminée pour le travail. Le carter de ce moteur 80 est d'autre part relié au véhicule ferroviaire 83 par un timon 86 pour une traction le long de la voie.

    [0044] Le moteur 80 comporte des flasques 87,88 situés à ses extrémités, traversés par l'arbre moteur 89. Les extrémités de cet arbre moteur 89 sont pivotées dans la paroi de boîtiers 81,82 et se terminent par des pignons 90 respectivement 91.

    [0045] Des arbres 92,93 perpendiculaires à l'arbre moteur 89 sont pivotés dans les boîtiers 81 respectivement 82 et portent à leur extrémité émergeant desdits boîtiers deux meules lapidaires 94,95 et 96,97 de diamètres différents. Chaque arbre 92,93 porte une roue conique 98,99 en prise avec les pignons moteurs 90,91 respectivement.

    [0046] Comme dans la forme d'exécution précédente, chaque support 81, 82 est déplaçable angulairement par rapport au moteur 80 et donc par rapport au véhicule ferroviaire 83 autour de l'arbre moteur 89, une face plane de chaque boîtier 81,82 étant en appui contre le flasque 87 respectivement 88 dudit moteur 80.

    [0047] Dans cette exécution, chaque boîtier 81,82 comporte une denture circulaire 100,101 située dans un plan parallèle aux flasques 87,88. Un moteur 102,103 fixé sur le flasque 87 respectivement 88 entraîne un pignon 104, 105 en prise avec la denture 100, respectivement 101 pour l'entraînement en rotation et le positionnement des boîtiers 81, 82.

    [0048] Un doigt de blocage 106, 109 actionné par un électro-aimant 107,110 coopérant avec des trous borgnes 108,111 permet le blocage de la position angulaire des boîtiers 81,82 par rapport au moteur 80.

    [0049] Dans la quatrième forme d'exécution du dispositif de reprofilage (figures 12, 13) l'unité de reprofilage est montée sur un chariot 120 analogue au chariot 30 de la seconde forme d'exécution, roulant le long de la voie à l'aide de roues à boudins et tracté par un véhicule ferroviaire. Des moyens sont également prévus pour permettre des déplacements en hauteur de ce chariot par rapport au véhicule. Ces moyens sont de types bien connus et ne sont pas illustrés dans cette forme d'exécution.

    [0050] Le chassis de ce chariot 120 comporte deux glissières 121 transversales formées par des poutres en U dont les parties dorsales se font face. Un portique 122 est fixé à l'aide de goujons 123 sur ces glissières 121 dans une position telle qu'un outil de l'unité de reprofilage soit situé, lorsqu'il est en position de travail, au dessus du rail 124.

    [0051] L'unité de reprofilage comporte un moteur électrique 125 dont l'arbre d'entraînement 126 est tourillonné dans la paroi d'un boîtier 127 servant de support à un groupe d'outils de reprofilage.

    [0052] Cette unité de reprofilage est reliée au portique 122 par un vérin dont le piston 128 est solidaire d'une tige 129 articulée en 130 sur le portique et dont le cylindre 131 est solidaire du carter du moteur 125. Le cylindre 131 coulisse dans une douille fendue 132 présentant une patte de fixation 133 fixée à l'aide d'un boulon 134 à la partie supérieure du portique 122. Une fente 135 de forme circulaire permet de modifier l'inclinaison du moteur 125 et par conséquent de la meule par rapport au rail 124.

    [0053] La partie frontale du moteur 125 d'où émerge l'arbre moteur 126 présente un flasque 136 portant un cliquet d'indexage 137 soumis à l'action d'un ressort

    [0054] 138 dont le doigt 139 coopère avec des encoches 140 pratiquées à la périphérie d'un disque 141, parallèle au flasque 136, du support ou boîtier 127.

    [0055] L'extrémité de l'arbre moteur 126 porte un pignon d'entraînement 142 en prise avec deux autres pignons 143, 144 portés par des arbres d'entraînement 145,146 tourillonnés dans le boîtier 127, formant entre eux et avec l'arbre d'entraînement des angles de 120°o Chaque arbre d'entraînement 145,146 porte à son extrémité libre émergeant hors du boîtier un outil rotatif, ici des meules lapidaires 147,148.

    [0056] Dans la position illustrée, l'axe de la meule 147 en position de travail est situé dans le plan longitudinal, vertical du rail 124 mais grâce à la fente 135 la meule 147 peut être inclinée autour de l'axe longitudinal du rail pour meuler des génératrices différentes de la surface du champignon du rail.

    [0057] Dans cette exécution, lorsqu'une meule 147 est en position de travail, l'autre meule 148 est dans une position d'attente inactive qui est simultanément une position dans laquelle son remplacement s'effectue aisé- mento

    [0058] Dans cet exemple, l'axe du moteur 125 est compris dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail mais dans une variante il pourrait être situé dans le plan vertical contenant l'axe longitudinal du rail 124. Dans cette variante, les glissières 121 seraient longitudinales et la position du rail illustrée en 124'.

    [0059] Il est évident que l'entraînement en rotation du support 127 pour placer la meule 148 en position de travail et escamoter la meule 147 ainsi que l'actionnement du dispositif d'indexage 137, 138, 139 pour bloquer les positions de travail successives du boîtier peuvent être motorisés et commandés depuis l'intérieur du véhicule ferroviaire tractant le chariot 120.

    [0060] Dans la cinquième forme d'exécution du dispositif de reprofilage illustrée aux figures 14 et 15 l'unité de reprofilage comportant un moteur 150 et un support déplaçable 151 portant un groupe d'outils de reprofilage est montée par l'intermédiaire d'un cadre 152 sur deux plaques 153 solidaires d'un chariot 154 guidé et tracté le long de la voie par un véhicule ferroviaire.

    [0061] Le cadre 152 est fixé par des boulons 155 traversant une fente 156 des plaques 153 et peut ainsi être incliné de manière à modifier l'orientation de l'outil en position de travail par rapport au rail 157.

    [0062] Ce cadre 152 comporte deux colonnes 158 présentant chacune un piston 159 situé dans une chambre 160 faisant partie du carter du moteur 150. Grâce aux vérins pneumatiques ou hydrauliques ainsi constitués, on a réalisé des moyens permettant d'appliquer un outil contre le rail avec une force déterminée; ces moyens permettent également de relever l'unité de reprofilage pour permettre le positionnement angulaire du support 151.

    [0063] Ici également le support 151 peut se déplacer angulairement autour de l'arbre 161 du moteur 150. Un électro-aimant 162, ou un vérin, actionnant un verrou 163 coopérant avec des trous borgnes 164 du support 151 permet un blocage des positions successives de travail du boîtier 151.

    [0064] Dans cette forme d'exécution le groupe d'outils comporte une meule lapidaire 165 et une meule périphérique 166 montées sur des arbres 167,168 tourillonnés dans le boîtier 151 et entraînés par l'arbre moteur 161 par l'intermédiaire d'engrenages 169,170,171 et 172.

    [0065] Dans toutes les formes d'exécution décrites jusqu'ici tous les outils rotatifs portés par un support sont de préférence tous simultanément en rotation. Les outils rotatifs entraînés qui sont en position d'attente constituent alors un volant important permettant d'absorber les variations brusques de charge de l'outil en travail.

    [0066] La sixième forme d'exécution du dispositif de reprofilage illustrée aux figures 16 à 19 comprend un chariot 180 formé d'un longeron 181 et de traverses 182 et roulant sur les rails 183 de la voie par des roues à boudins 184. Ce chariot 180 est relié de façon connue, comme dans la première forme d'exécution décrite par exemple, à un véhicule ferroviaire par des moyens en assurant la traction le long de la voie et des moyens permettant de le déplacer en hauteur et éventuellement transversalement par rapport au véhicule ferroviaire.

    [0067] Ce chariot 180 comporte pour chaque file de rails un coulisseau 185, monté coulissant dans des glissières 186 solidaires du chariot, pouvant se déplacer sensiblement perpendiculairement à l'axe longitudinal du rail. Des butées réglables 187 motorisées par des moteurs électriques 188 règlent la hauteur du coulisseau 185.

    [0068] Ce coulisseau 185 porte un support déplaçable angulairement constitué par un plateau 189 situé dans un plan vertical parallèle à l'axe longitudinal du rail 183, comportant un moyeu 190 pivoté suivant un axe horizontal dans le coulisseau 185.

    [0069] Ce support rotatif 189,190 porte un groupe d'outils de reprofilage constitué par des burins de forme 191,192 et 193 fixés rigidement à la périphérie du plateau 189. La face de travail ou arête de coupe de ces rabots présente une forme correspondant à une partie du profil désiré pour le champignon du rail. Les burins 191 et 192 sont orientés de manière à coopérer avec le rail pour le reprofiler par rabotage lorsque le chariot se déplace dans le sens de la flèche H tandis que le burin 193 est orienté pour travailler sur le rail lorsque le chariot se déplace en sens inverse.

    [0070] La mise en place des outils en position de travail s'effectue à l'aide d'un dispositif de positionnement du support 189 comportant une chaîne 194 en prise avec une couronne dentée 195 solidaire de l'arbre 190 et entraînée par un pignon 196 solidaire de l'arbre d'un moteur 197 flasqué sur le support 1850

    [0071] Un verrou 198 actionné par un vérin 199 coopère avec des entailles 200 de la périphérie du plateau 189 pour en fixer les positions de travail successives.

    [0072] Dans une telle exécution la profondeur de coupe des burins 191, 192,193 est déterminée par les butées motorisées 188 définissant la position du coulisseau 185 et la force d'appui des burins sur le rail est donnée par le poids de ce coulisseau et des organes qu'il porte.

    [0073] Toutes les formes d'exécution décrites, qu'elles utilisent des outils de reprofilage rotatifs ou non, permettent de substituer rapidement et facilement un outil en travail par un outil en attente pour tenir compte de son usure ou pour utiliser un outil particulièrement adapté à un genre de travail souhaité. Ainsi, les intervalles entre deux convois peuvent être utilisés au maximum pour le reprofilage des rails de la voie.

    [0074] Grâce au dispositif de reprofilage selon l'invention, il n'est pas nécessaire de sauter lors du travail de la voie les aiguillages ou les passages à niveaux, le meulage peut continuer, et toute la voie peut être reprofilée.


    Revendications

    1. Dispositif de reprofilage de la surface du champignon d'au moins un rail d'une voie ferrée comportant au moins une unité de reprofilage tractée le long de la voie par un véhicule ferroviaire; des moyens pour déplacer en hauteur l'unité de reprofilage par rapport audit véhicule ferroviaire et des moyens pour appliquer au moins un outil de l'unité de reprofilage contre le rail, caractérisé par le fait que l'unité de reprofilage comporte au moins un support déplaçable angulairement; par le fait que plusieurs outils de reprofilage formant un groupe d'outils sont montés sur ce support de telle sorte que leurs faces ou arêtes de travail soient situées dans des plans différents; et par le fait qu'il comporte des moyens pour positionner le support et de blocage des positions pour lesquelles au moins l'un desdits outils de reprofilage du groupe d'outils est situé en position de travail, coopérant avec le rail, les autres outils du même groupe d'outils étant de ce fait en position d'attente, hors de contact d'avec le rail.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque groupe d'outils comporte au moins deux types d'outils différents.
     
    3. Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé par le fait que les outils d'un même groupe d'outils sont tous des outils rotatifs.
     
    4o Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les outils d'un même groupe d'outils sont tous des meules.
     
    5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que chaque groupe d'outils comporte des meules de diamètres différents et de duretés différentes.
     
    6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que chaque groupe d'outils comporte au moins une meule lapidaire et au moins une meule périphérique.
     
    7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que chaque groupe d'outils comporte au moins un outil rotatif et au moins un outil fixe.
     
    8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que chaque groupe d'outils comporte des outils fixes dont l'arête de coupe présente des formes différentes.
     
    9. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le support est constitué par le moteur d'entraînement du groupe d'outils dont l'arbre traversant porte à chacune de ses extrémités un outil rotatif.
     
    10. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le support est constitué par un boîtier monté pivotant.
     
    llo Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le fait que le boîtier pivote autour de l'arbre moteur du moteur d'entraînement en rotation d'au moins un outil rotatif du groupe d'outils.
     
    12. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que tous les outils d'une unité de meulage sont entraînés simultanément en rotation.
     
    13. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que la liaison d'entraînement en rotation d'au moins un outil comporte un embrayage ou un accouplement à crabots.
     
    14. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les rapports de réduction des liaisons d'entraînement des outils rotatifs d'un même groupe sont différents.
     




    Dessins

























    Rapport de recherche