[0001] L'invention se rapporte à l'analyse de signaux de parole et plus particulièrement
à un procédé de détection de la fréquence de mélodie des sons voisés dans un signal
de parole et à un dispositif destiné à la mise en oeuvre de ce procédé.
[0002] Dans la parole, les sons voisés sont constitués de voyelles ou de consonnes liquides
ou sonores et possèdent des propriétés spectrales bien définies qui ne se retrouvent
pas dans les sons non voisés constitués par des consonnes sourdes. Ces sons voisés
présentent une amplitude généralement plus importante que les sons non voisés et une
périodicité très marquée dans le signal de parole. La valeur de la fréquence correspondant
à cette périodicité (liée à la vibration des cordes vocales) est la fréquence de mélodie
comprise, suivant les personnes entre 60 et 300 Hz.
[0003] Cette fréquence de mélodie est un paramètre fondamental de la parole qui est évalué
dans la plupart des vocodeurs, la qualité de la détection de cette fréquence influant
directement sur la qualité de la parole restituée après décodage.
[0004] L'analyse de l'état de la technique permet de distinguer deux classes de procédés
et dispositifs de détection de la fréquence de mélodie :
Les premiers procèdent par analyse systématique du signal de parole, analyse du spectre
ou autocorrélation, et mettent en oeuvre un volume de calculs généralement trop important
pour conduire à des réalisations en temps réel au moyen de systèmes relativement simples.
[0005] Les seconds, de type temporel, recherchent une périodicité directement sur le signal
temporel. Ils utilisent en général un ensemble de données réduit, par exemple des
intervalles de temps entre passages à zéro (ou entre maximums du signal), ou le comptage
des passages à zéro du signal pendant une durée déterminée ; les critères de décision
tiennent compte des propriétés observées sur les signaux de parole. Les calculs sont
plus réduits avec ce type de détection, mais les dispositifs de détection correspondants
ne sont pas très performants en présence de bruit et pendant les transitions signal
voisé - signal non voisé. Un procédé et un dispositif de détection de la période de
mélodie utilisant, comme ensemble de données, les mesures de l'énergie dans les arches
successives du signal de parole ont également été décrits. Ce dispositif bénéficie,
par rapport aux dispositifs de type temporel plus courants, d'une meilleure immunité
contre le bruit et d'un critère de voisement plus sélectif qui limite les fausses
détections. Cependant, la détection nécessite le découpage du signal en trames de
longueur fixe, les calculs permettant la reconnaissance d'un son voisé ne pouvant
être effectués qu'avec une trame de retard. Par ailleurs, il existe un risque de détection
de la fréquence double de la fréquence de mélodie car le critère permettant d'éviter
une telle détection n'est effectif qu'en milieu de segment voisé. Enfin, le découpage
du signal en trames de longueur fixe qui ne sont pas liées au contenu du signal de
parole nuit à la qualité de la mesure, en particulier pendant les transitions signal
voisé-signal non voisé.
[0006] L'invention a pour objet un procédé de détection en temps réel de la fréquence de
mélodie dans la parole, de type temporel, utilisant des mesures de l'énergie entre
passages à zéro, ainsi que des mesures des intervalles de temps entre ces passages
à zéro. Le procédé évite les fausses détections, en particulier la détection de la
fréquence double, a une bonne immunité contre le bruit, et par ailleurs n'augmente
pas sensiblement la complexité du dispositif destiné à sa mise en oeuvre par rapport
aux dispositifs connus.
[0007] Selon l'invention, un procédé de détection, en temps réel, de la fréquence de mélodie
dans un signal de parole à partir d'un ensemble réduit de données mesurées sur ce
signal, est principalement caractérisé en ce que cet ensemble est composé de mesures
a (i variable) de l'énergie dans des alternances successives de ce signal et de mesures
des durées t
; associées à ces alternances, et en ce que la procédure de test mise en oeuvre sur
ces données mesurées comporte une première phase ou phase d'acquisition pendant laquelle
une première série de tests confère, lorsqu'elle est vérifiée, le caractère acquis
au voisement et aboutit au calcul d'une première valeur de période de mélodie, et
une deuxième phase ou phase de maintien pendant laquelle une seconde série de test
confirme, lorsqu'elle est vérifiée, le caractère acquis du voisement et aboutit à
une actualisation de la valeur de la période de mélodie, cette phase de maintien portant
sur la seconde série de tests qui est répétée tant que le caractère acquis du voisement
est conservé et qui est remplacée par une nouvelle phase d'acquisition mise en oeuvre
lorsque le caractère acquis du voisement est perdu.
[0008] L'invention a également pour objet un dispositif destiné à la mise en oeuvre de ce
procédé de détection de fréquence de mélodie, caractérisé en ce qu'il comporte un
circuit de traitement analogique à amplificateur et filtre passe bas, un convertisseur
analogique-numérique, des circuits de traitement numérique délivrant à partir du signal
filtré et numérisé des mesures des intervalles de temps entre passages à zéro et des
mesures de l'énergie dans les alternances de ce signal ; et un microprocesseur comportant
une mémoire de données pour la mise en mémoire de ces mesures, une unité de traitement
pour le test de ces mesures selon les procédures de test mises en mémoire dans une
mémoire programmable de ce microprocesseur, un circuit d'interface étant prévu entre
le microprocesseur et les circuits de traitement numérique.
[0009] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques apparaîtront à l'aide
de la description qui suit en référence aux figures annexées.
La figure 1 est le schéma du dispositif de détection suivant l'invention ;
La figure 2 représente un exemple de segment de signal voisé, en début de parole ;
Les figures 3 et 4 représentent d'autres exemples de segments de signaux voisés, en
début de parole, risquant de conduire à de fausses détections ;
Les figures 5, 6, 7 et 8 représentent des diagrammes séquentiels des différentes phases
du procédé de détection de la fréquence de mélodie ;
La figure 9 représente un exemple de segment de signal voisé en cours de parole ;
La figure 10 représente quelques configurations particulières de l'énergie dans les
alternances du signal voisé.
[0010] Le procédé de détection de la fréquence de mélodie utilise, pour rechercher la présence
de signal voisé, et pour mesurer la période de mélodie correspondante, un ensemble
réduit de données constitué de la façon suivante : le signal de parole est d'abord
filtré par un filtre passe bas dont la fréquence de coupure est f = 800 Hz ; ce signal
filtré est ensuite échantillonné. Puis, à partir du signal filtré et échantillonné,
les données utiles à la détection sont obtenues par détection des passages à zéro
de ce signal et « intégration entre passages à zéro consécutifs ; les sommes correspondantes
donnent une estimation de l'énergie dans chaque alternance positive ou négative du
signal. Les intervalles de temps t
; (i variable) entre passages à zéro sont mis en mémoire dans une première table et
les sommes correspondantes a sont mises en mémoire dans une seconde table. Ces deux
tables sont établies en temps réel. Enfin, à partir de cet ensemble de données réduit,
la discrimination entre segments du signal voisés et non voisés est obtenue en suivant
des critères différents selon les phases : durant une phase dite « d'acquisition »,
le dispositif suit une première procédure de test selon un premier ensemble de critères,
tandis que durant une seconde phase dite « de maintien », le dispositif suit une seconde
procédure de test selon un second ensemble de critères. Lorsque, au cours de cette
phase de maintien, le test indique que le caractère voisé du signal est perdu, une
nouvelle phase d'acquisition commence.
[0011] Durant ces procédures, des tests supplémentaires de protection sont introduits pour
éviter les fausses détections.
[0012] Le dispositif de détection de la fréquence de mélodie destiné à la mise en oeuvre
de ce procédé très succinctement décrit ci-dessus est représenté sur la figure 1.
Ce dispositif comporte un circuit de traitement analogique 10 à deux entrées, E, et
E
2 respectivement adaptées à une connexion à un microphone et à l'amplificateur de sortie
d'une ligne. Ce dispositif de traitement analogique comporte : un amplificateur 11
dont l'entrée est reliée à l'entrée E
l, un second amplificateur à gain variable 12 dont l'entrée est reliée à la sortie
de l'amplificateur 11 d'une part, et directement à l'entrée E
2 d'autre part. Cet amplificateur 12 a sa sortie reliée à l'entrée d'un filtre passe
bas 13 dont la fréquence de coupure est, comme indiqué ci-dessus, f = 800 Hz. La sortie
de ce filtre passe bas 13 est reliée à l'entrée de signal d'un convertisseur analogique
numérique 20. Ce convertisseur comporte par ailleurs une entrée d'horloge H fixant
la fréquence des échantillons prélevés sur le signal analogique. Cette entrée d'horloge
est couplée à la sortie d'une horloge 1, délivrant un signal à la fréquence H
o, par l'intermédiaire d'un diviseur de fréquence 2 dont la sortie délivre un signal
d'horloge H.
[0013] A titre d'exemple, le convertisseur peut délivrer les valeurs numériques des échantillons
sous forme de mots de 8 éléments binaires, un élément binaire étant réservé au signe
de l'échantillon.
[0014] Le dispositif comporte également un ensemble de circuits numériques 30 et un microprocesseur
40. Les circuits de traitement numériques sont reliés d'une part à la sortie du convertisseur
analogique numérique et à la sortie d'horloge H, d'autre part au microprocesseur.
Ces circuits sont plus précisément : un accumulateur 31 destiné à faire la somme des
valeurs des échantillons successifs qui sont fournis à son entrée multiple de signal
sous forme de mots de 8 éléments binaires par le convertisseur ; les sommes sont fournies
sous forme de mots de 12 éléments binaires dont seuls les 8 de plus forts poids sont
transférés au microprocesseur 40 pour être mis en mémoire. Un détecteur de zéro 32
dont l'entrée de signal reçoit l'élément binaire caractéristique du signe des échantillons
fournis par le convertisseur. Ce circuit de détection de passages à zéro est un circuit
logique simple qui compare le signe de l'échantillon présent à la sortie du convertisseur
avec le signe de l'échantillon précédent mis en mémoire dans ce circuit. Ce détecteur
a une sortie qui fournit une impulsion d'interruption le au microprocesseur 40. Le
détecteur de zéro comporte également une entrée d'horloge H. Les circuits de traitement
numériques comportent également un compteur 33 ayant une entrée reliée à la sortie
H du diviseur 2 et une entrée de remise à zéro, RAZ ; ce compteur permet de donner
au microprocesseur des mesures du temps écoulé entre deux remises à zéro. Enfin, ces
circuits 30 comportent également un compteur de trames 34 dont l'entrée est également
reliée à la sortie H du diviseur 2 et dont la sortie fournit des impulsions d'interruption
1. au microprocesseur, pour l'affichage et la mise en mémoire des résultats obtenus
lors d'une procédure de test ; ce circuit a aussi une entrée de remise à zéro, non
représentée.
[0015] Le microprocesseur 40 comporte : une unité de traitement MPU, 41 ; une mémoire vive
RAM, 44, dont le contenu peut être modifié et lu à volonté, et qui permet de mettre
en mémoire les valeurs des sommes a et des intervalles de temps t
; ainsi que les valeurs intermédiaires utiles à la détection ; une mémoire morte, PROM,
45, dans laquelle est enregistré le programme de test permettant de déterminer la
fréquence de mélodie ; un dispositif d'affichage 46 affichant lorsqu'il y a lieu les
valeurs détectées. Ces éléments 41 à 46 sont reliés entre eux et à un circuit d'interface
PIA, 42 via un bus de liaison bidirectionnel 47, le circuit d'interface étant relié
également par des bus de données bidirectionnels 35, 36,
37 à l'accumulateur 31 et aux compteurs 33 et 34. Le bus d'adresse et les décodeurs
d'adresse n'ont pas été représentés sur ce schéma pour simplifier.
[0016] L'acquisition des données à partir du signal filtré et échantillonné est obtenue
par les circuits de traitement numériques en liaison avec le microprocesseur de la
manière suivante.
[0017] Comme indiqué ci-dessus, une impulsion d'interruption I
e fournie par le détecteur de passages à zéro 32 au circuit d'interface 42 commande
le transfert du contenu a de l'accumulateur 31 dans une première table de la mémoire
44 (par l'intermédiaire du bus de liaison 35 entre l'accumulateur et le circuit d'interface
42, du circuit d'interface 42 et du bus de liaison 47 entre le circuit d'interface
et la mémoire 44), et le transfert du contenu t
i du compteur 33 dans une seconde stable de la mémoire 44 (via le bus de liaison 36,
l'interface 42, et le bus de liaison 47).
[0018] Après ces transferts, le circuit d'interface 42 commande la remise à zéro de l'accumulateur
31 et du compteur 33. La procédure de test se déroule en temps réel, ce qui permet
de limiter la taille de la R.A.M. nécessaire, les deux tables possédant chacune, par
exemple, 256 cases mémoire, et les nouvelles données étant réinscrites sur les anciennes
déjà testées. Pour cela, des indices de lecturt et d'écriture de ces tables sont prévus
et un test annexe, non détaillé ici, permet de s'assurer en lecture que l'indice de
lecture ne dépasse pas l'indice d'écriture (afin de ne pas réutiliser des valeurs
déjà testées) et en écriture que l'indice d'écriture ne dépasse pas l'indice de lecture
(ce qui ferait perdre des valeurs non testées).
[0019] La procédure de test mise en oeuvre à partir de ces données prend en compte la forme
du signal de parole et se déroule à partir d'un programme de test enregistré dans
la mémoire de programme 45. La procédure de test caractéristique du procédé de détection
de la fréquence de mélodie va être expliquée en détails ci-après en liaison avec les
diagrammes de signaux des figures 2, 3, 4 et 9 et avec les diagrammes séquentiels
du programme de test représentés sur les figures 5 à 8.
[0020] La figure 2 représente un exemple de segment de signal voisé en début de parole.
Ce signal est constitué d'alternances positives et négatives dont l'amplitude maximale,
la durée, et l'énergie sont variables. Le signal voisé est caractérisé par le fait
que deux alternances successives (de signes différents) ayant des énergies supérieures
à celles des alternances de même signe précédentes et suivantes, peuvent être détectées
dans ce signal. Ces alternances particulières se répètent à une période quasi constante,
dite période de mélodie.
[0021] D'une manière générale, le procédé de détection suivant l'invention consiste :
- pour la phase d'acquisition du signal voisé, à détecter trois groupes de deux alternances
successives, dont les énergies (a1p et a1n, a2p et a2n, a3p et a3n) et la configuration dans le temps répondent à un ensemble de critères ; lorsque
ces critères sont vérifiés, le caractère voisé du signal est acquis, trois débuts
de période de mélodie ayant été trouvés, et une première valeur de la période de mélodie
est calculée ;
- pour l'entretien du caractère voisé en cours de test, il est vérifié que des alternances
ayant des énergies dépassant des seuils définis en fonction des valeurs d'énergie
des alternances précédentes retenues sont présentes dans le signal à des intervalles
de temps voisins de la période de mélodie initiale calculée ; la valeur de cette période
est alors actualisée.
[0022] Lorsque le test d'entretien du caractère voisé n'est pas vérifié, une nouvelle procédure
d'acquisition est engagée.
[0023] Un pointeur « atest est prévu pour l'aiguillage dans les différents tests élémentaires,
l'état de ce registre étant caractéristique de l'avancement de la détection :
- atest = 0 : début de la phase d'acquisition ; aucun test n'est vérifié ;
- atest = 1 : la première alternance susceptible de caractériser le début de la première
période voisée est retenue ;
- atest = 2 : l'alternance successive de la première période voisée est retenue ;
- atest = 3 : la première alternance susceptible de caractériser le début de la seconde
période voisée est retenue ;
- atest = 4 : l'alternance successive de la seconde période voisée est retenue ;
- atest = 5 : la première alternance susceptible de constituer le début de la troisième
période voisée est retenue ;
- atest = 6 : l'alternance successive de la troisième période voisée est retenue ;
- atest = 7 : la première alternance susceptible de constituer le début d'une nième période voisée est retenue ;
- atest = 8 : la seconde alternance de la nième période voisée est retenue.
[0024] Avant de pouvoir effectuer une première mesure de la période de mélodie, le premier
test permet de trouver deux alternances successives de signes contraires, dont les
énergies dépassent des seuils donnés, S
1p et S
1n, le début de la première de ces deux alternances pouvant constituer le début de la
période de mélodie lorsque les tests suivants sont également vérifiés.
[0025] L'organigramme du programme de test correspondant est représenté sur la figure 5,
ce test étant désigné par test 1 dans la suite. Après une phase d'initialisation de
toutes les variables, l'indice de lecture des tables de la mémoire 44, i, est incrémenté.
Ensuite une somme a et l'intervalle de temps correspondant t
i sont lus dans la mémoire. Un test sur le signe de la somme a
i permet alors de tester la valeur de la somme a par rapport aux seuils définis ci-dessus,
S
1p et S
1n. Lorsque ce test est négatif le pointeur « atest est mis à zéro. Une nouvelle lecture
des variables est alors entreprise. Lorsque l'un de ces tests est positif, la valeur
correspondante de la somme a est chargée dans un registre et constitue la valeur a
lp ou a
1n, suivant le signe de la somme, valeur susceptible de constituer la première somme
d'un début de période de mélodie. La valeur de l'intervalle de temps correspondant
t
i est chargée dans un registre et constitue une valeur tp ou t
n suivant le signe positif ou négatif de la somme correspondante. Ce signe est par
ailleurs gardé en mémoire dans un registre «signe premier afin de ne rechercher ultérieurement
le début des périodes suivantes que sur des sommes de même signe. De plus, la valeur
de l'index de lecture, i, est également gardée en mémoire dans un registre « initial
pour être utilisée éventuellement ultérieurement. Lorsque cette première somme est
détectée, le pointeur « atest », initialement à zéro, est incrémenté de 1. Un test
sur la valeur de ce pointeur par rapport à 2 est alors mis en oeuvre avant de rechercher
la somme suivante permettant de caractériser complètement le début de la période de
mélodie. Cette seconde somme doit dépasser le seuil de signe correspondant. Si elle
ne dépasse pas le seuil, atest est ramené à zéro et le test reprend avec la somme
suivante. Lorsque cette deuxième somme de signe contraire est également trouvée, le
point « atest » est à nouveau incrémenté et le test de la valeur de ce pointeur par
rapport à 2 est alors vérifié. Les deux premières valeurs a
1p et a
1n supérieures aux seuils S
lp et S
1n, sont alors trouvées.
[0026] La procédure de test se poursuit alors pour la recherche du début de la seconde période
de mélodie, en même temps que les intervalles de temps entre passages à zéro sont
additionnés pour permettre de déterminer, ultérieurement, une valeur de la période
de mélodie.
[0027] La figure 6 représente la procédure de test permettant de déterminer le début de
cette deuxième période et les premières valeurs d'intervalles de temps entre les sommes
retenues de même signe des deux premiers groupes. Comme précédemment l'indice de lecture
est d'abord incrémenté, puis une somme et l'intervalle de temps correspondant, a et
t
i, sont lus dans la mémoire. Le signe de la somme a
i est testé et deux branches parallèles sont possibles suivant le signe de la somme.
Au début de chaque branche, une vérification de l'alternance du signe des sommes est
effectuée. Lorsque cette condition d'alternance n'est pas vérifiée, un aiguillage
permet de changer de branche après correction du débordement. Ces changements de branches
sont représentés en pointillés sur la figure. Lorsque la condition d'alternance est
bien vérifiée, l'intervalle de temps, dit « courant », t
12p ou t
12n entre la somme du premier groupe, a
1n ou a
1p de même signe que la somme a
i en cours de test et le début de l'alternance correspondant à cette somme en cours
de test est calculé de la façon suivante : t
12p nouvelle valeur est égale à t
12p ancienne valeur plus tp plus t
n. Puis la valeur de l'intervalle de temps entre passages à zéro, t
i, correspondant à cette somme en cours de test est mise en mémoire dans un registre
(tp ou t
n suivant son signe) qui permet de calculer l'intervalle de temps courant.
[0028] La valeur de cet intervalle de temps courant, soit t
12p ou t
12n, est alors comparée à la valeur maximum T
m de la période de mélodie ; cette valeur T
m étant une donnée préenregistrée :
- Lorsque cet intervalle de temps courant est supérieur à TM, les premières alternances retenues, correspondant aux sommes alp et a1n, ne pouvaient pas correspondre à un début de période de mélodie et le programme est
réaiguillé vers le premier test, après réinitialisation des valeurs de temps courant
et de la variable « atest », et incrémentation de la valeur du registre « initial
mise en mémoire.
- Par contre, lorsque la valeur de temps courant ne dépasse pas la période maximale
TM, la valeur de la somme correspondante ai, est comparée à un seuil fonction de la valeur de la première somme de même signe
retenue.
- En effet, les sommes du deuxième groupe permettant de caractériser le début de la
deuxième période ont des valeurs situées dans un voisinage des valeurs des premières
sommes retenues. Dans l'exemple mis en oeuvre, le test est effectué par rapport à
des valeurs de seuil :

c'est-à-dire que ces valeurs de seuil sont égales aux plus grandes, en valeur absolue,
des deux valeurs 3/4a1p et Slp pour la première et 3/4a1n et S1n pour la seconde :
- Lorsque le résultat de ce test est négatif, un test sur la valeur du pointeur «
atest est réalisé, de façon à incrémenter l'indice de lecture i et à calculer directement
la valeur du temps courant sans effectuer de test sur la valeur suivante de la somme
; en effet cette somme suivante ne peut pas constituer le début de la seconde période
compte tenu de son signe (atest est alors égal à 2).
- Par contre, lorsque le résultat du test sur la valeur de la somme est positif, la
valeur de la somme correspondante peut constituer la première somme a2p ou a2n du deuxième groupe, correspondant au début de la seconde période, et la variable
« atest est incrémentée. Seule la première des deux sommes a été trouvée et un test
du pointeur atest par rapport à « 4 permet d'engager une nouvelle procédure de test
puisque, à ce moment atest = 3. Les mêmes tests sur la valeur suivante permettent
soit de vérifier les mêmes critères, au signe près, sur la somme suivante, soit de
retourner au début du test 1 après réinitialisation lorsque le critère de durée par
rapport à la période maximale n'est pas vérifié ou au début du test Il lorsque le
critère de durée est vérifié mais pas le critère sur la valeur de la somme. Alors
atest est ramené à la valeur 2 car la somme précédente retenue ne peut constituer
le début de la deuxième période puisque la somme suivante ne peut être retenue.
- Lorsque les deux valeurs successives ont été trouvées le pointeur « atest », qui
est à nouveau incrémenté, a alors la valeur quatre ; ce qui indique que le second
test est terminé. Une dernière comparaison de la différence entre la valeur du temps
courant t12p et la valeur du temps courant t12n (chacune de ces deux valeurs pouvant donner une valeur de la période de mélodie)
permet de vérifier que cette différence est inférieure à un écart de temps déterminé,
tpn; ce test permet de s'assurer que le signal est suffisamment régulier pour qu'on puisse
caractériser une période de mélodie et permet d'éliminer les erreurs évidentes. tpn peut être choisi égal à 256 µS (soit 20 échantillons à 7,8 kHz). Cet écart entre
t12p et t12n est aussi l'écart entre les premières alternances des deux groupes retenues.
[0029] Le test Il est alors terminé et le test III, permettant de rechercher le début de
la troisième période voisée, peut alors commencer.
[0030] La figure 7 et la figure 8 représentent le test III qui permet, à partir du premier
et du second groupe de sommes retenues, de rechercher le troisième groupe de sommes
qui pourra caractériser ce début de troisième période ; l'acquisition de l'ensemble
des valeurs de sommes retenues et les valeurs d'intervalles de temps correspondantes
indique que le caractère voisé du signal est acquis et permet de calculer alors une
valeur de la période de mélodie qui tient compte des intervalles de temps entre débuts
de période.
[0031] Avant de décrire le déroulement du test III, les différents tests qui y sont réalisés
sont présentés ci-dessous.
[0032] Comme pour les deux premiers tests, les valeurs de sommes a
i sont comparées à des valeurs de seuils ; ces valeurs de seuils S
3p et S
3n dépendent des sommes précédentes de même signe retenues de la façon suivante :


[0033] De plus, comme dans les deux premiers tests, les intervalles de temps courant (entre
la somme retenue de même signe caractérisant le début de la seconde période et la
somme en cours de test), t
23P et t
23n, sont comparés à des valeurs de durée définies de la façon suivante :

T
m caractérisant une période de mélodie minimum et e un écart de temps maximum toléré,
sont des données préenregistrées. Les deux premiers tests, (1) et (2) sur la valeur
du temps courant permettent de vérifier que le temps courant est assez long pour pouvoir
constituer une période de mélodie. Le troisième est au contraire destiné à s'assurer
que cette valeur de temps courant n'est pas trop grande.
[0034] Une condition supplémentaire de monotonie dans la progression des sommes est également
requise afin d'éviter de détecter la demi-période. La figure 3 représente un segment
de signal voisé qui, si cette condition supplémentaire n'était pas imposée, conduirait
à une détection de fréquence double en retenant les sommes indiquées a
lp et a
1n, a
2p et a
2n, et a
sp et a
3n, alors que a
2p eta
2p et a
2n correspondent à des alternances en milieu de période de mélodie. Cette condition
de monotonie est :

q
max étant une donnée préenregistrée, les sommes a
1, a
2 et a
3 étant affectées des indices p ou n selon la branche du test en cours.
[0035] Par ailleurs, pour se protéger contre des erreurs d'acquisition susceptibles de se
produire dans une configuration de signal voisé telle que celle représentée sur la
figure 4, où les milieux de période sont retenus au lieu des débuts de période (ce
qui peut conduire à une perte de synchronisation en milieu de segment voisé ou à la
détection ultérieure de demi-période, fréquence de mélodie double), une autre condition
supplémentaire est imposée : cette condition est que des valeurs de sommes a
i rejetées ne soient pas supérieures aux sommes précédentes de même signe retenues.
Pour le segment voisé représenté sur la figure 4, ap, a
2p et a
1n, a
2n seraient normalement retenues, mais la condition décrite ci-dessus mise en oeuvre
dans le test III ne sera pas vérifiée car a'
3p, rejetée par les critères de durée, est supérieure à a
2p retenue. Dans ce cas, ce sont, les valeurs a' qui correspondent aux débuts de période,
et auraient dû être retenues, et l'ensemble de la recherche est reprise depuis le
début du test I.
[0036] Le déroulement du programme de test III est représenté sur les figures 7 et 8. Ces
figures représentent également le déroulement du test IV utilisé lorsque le caractère
voisé du signal est acquis pour vérifier que le caractère voisé se maintient. En effet,
les séquences correspondant au troisième test, test III, et au quatrième test, test
IV, ne diffèrent que par des branchements internes qui dépendent de la valeur du pointeur
« atest », et par les valeurs de seuils auxquelles sont comparées les sommes a
i en cours de test. Ces valeurs de seuils et le test correspondant sont définis de
la façon suivante :

[0037] Ces conditions sont proches de celles du test III mais la tolérance sur les seuils
est plus large (3/4 et non plus 13/16). De plus ces seuils, qui pourraient devenir
trop faibles ou même changer de signe en fin de segment voisé sont bornés par les
seuils prédéterminés S
1p et S
1n. Enfin, et surtout, lorsqu'une seule de ces conditions est vérifiée, le caractère
voisé du signal continue à être considéré comme acquis pourvu que les conditions sur
les intervalles de temps soient vérifiées. En effet, si cette disposition n'était
pas adoptée, une diminution de l'énergie dans une seule des alternances du signal
voisé pourrait conduire à décider que le caractère voisé est perdu, ou à détecter
une période de mélodie double alors que la présence de la somme de signe contraire
suffit à maintenir une décision correcte. Les tests sur les intervalles de temps sont
exactement les mêmes que ceux mis en oeuvre dans le test III.
[0038] Certaines branches de la séquence sont communes aux tests III et IV. De plus, celles
qui, après test du pointeur « atest correspondent à atest = 4 ou 5 sont des branches
de test III et celles qui correspondent à atest = 6 ou 7 sont des branches de test
IV. Pour simplifier les figures, seules les branches relatives aux sommes positives
ont été représentées. Des branches négatives symétriques non détaillées correspondent
aux branches positives détaillées sur ces figures. Elles ne diffèrent que par l'indice
des variables et des seuils (n au lieu de p et le sens de la comparaison pour le test
par rapport au seuil).
[0039] Le diagramme représenté comporte une première entrée, début test III, I, lorsque
le caractère voisé n'est pas acquis ; une autre entrée, 2, début test IV, permet lorsque
le caractère voisé est acquis, de réinitialiser les variables de test et d'actualiser
les valeurs précédentes retenues a
2, a
3 et t
23 en a
1, a
2 et t
l2 (pour les valeurs positives et négatives) lorsque la recherche avance d'une période.
Ce décalage apparaît sur la figure 9 qui représente un segment de signal voisé testé
lors d'une phase de maintien (les anciennes valeurs sont mises entre parenthèses au-dessus
des nouvelles valeurs). Puis dans une branche commune à test III et test IV, l'indice
de lecture est incrémenté ; la somme a
i et l'intervalle de temps t
i sont lus dans la mémoire. Un test sur le signe de la somme permet de choisir la branche
de la procédure de test convenable. Dans la suite on suppose que la première somme
retenue dans test I est positive, c'est-à-dire que la première somme testée dans test
III est également positive. L'intervalle de temps courant t
23p est calculé et cet intervalle de temps est testé.
[0040] Si cet intervalle est trop court pour pouvoir correspondre à une période de mélodie
(t
23P < t
12P - e ou t
s3p< t
min) et que la somme en cours de test est cependant supérieure à a
2p, les premières sommes retenues étaient mauvaises (figure 4) et toute la recherche
est réinitialisée à partir du test I, car le caractère voisé n'était pas acquis (atest
= 4). Par contre, si cette somme n'est pas supérieure à a
2p, ce qui est le cas normal, le temps courant est actualisé et l'indice de lecture
est incrémenté pour la lecture d'une valeur de temps t
i, mise en mémoire dans le registre permettant de calculer le temps courant, et le
temps courant est calculé. Puis le test est repris au niveau de la première incrémentation
de l'indice de lecture (point 3), ce qui permet de tester l'alternance suivante de
même signe.
[0041] Si l'intervalle de temps t
23p n'est pas trop court mais au-contraire qu'il dépasse la valeur t
12p + e, toutes les variables sont réinitialisées et la recherche est reprise à partir
du test I car le début d'une troisième période n'a pas été trouvé.
[0042] Si l'intervalle de temps t
23p n'est pas trop court et qu'en même temps il ne dépasse pas la valeur t
12p + e, cet intervalle peut correspondre à la période de mélodie. En conséquence, le
test sur la valeur de la somme par rapport au seuil Sp (S
3P dans ce test III) est effectué. Si ce test n'est pas vérifié, la valeur du temps courant
est actualisée, l'indice de lecture est incrémenté et l'intervalle de temps t
i qui lui correspond est mis en mémoire. Le test de l'alternance suivante de même signe
est entrepris par retour au point 3 du test.
[0043] Lorsque la somme a
i est supérieure au seuil la première somme a
3 de la troisième période (a
3p dans l'exemple retenu, « signe premier étant positif) est trouvée à condition que
le critère de monotonie entre les valeurs a
1, a
2 et a
3 indiqué ci-dessus soit également vérifié. Alors que a
3p = a;. Sinon le test est repris au début de test I.
[0044] La valeur de atest est alors incrémentée (atest = 5) (figure 8), puis cette valeur
de atest est comparée à 6 et 8. Comme le test III n'est pas terminé, ce test est négatif.
En reprenant le test III au point 3 il reste à vérifier par l'autre branche (branche
négative dans l'exemple retenu) que l'énergie dans l'alternance suivante dépasse également
le seuil qui lui est associé pour que cette somme puisse être retenue comme la seconde
de la troisième période. Pour cela les mêmes tests sur l'intervalle de temps sont
réalisés. Lorsque cet intervalle (t
23n) dans l'exemple retenu est trop court et que la somme a
i en cours de test est supérieure à a
2n, toute la recherche est réinitialisée à partir de test I, car le caractère voisé
n'était pas acquis (atest = 5). Par contre si cette somme n'est pas supérieure à a
2n, le temps courant est actualisé, la valeur de atest est ramenée à 4 et le test III
reprend au point 3 sur la somme suivante pour recommencer la recherche du début de
troisième période.
[0045] Si l'intervalle de temps (t
23n) dépasse la valeur maximale, la recherche est réinitialisée à partir de test I. De
même, si la valeur en cours de test ne dépasse pas le seuil correspondant S
3n (comme lors d'un échec sur les deux premiers tests de durée) le temps courant est
calculé, l'intervalle de temps t
i est mis en mémoire et atest est ramené à 4 afin d'annuler la somme précédente retenue
et de recommencer la recherche du début de troisième période. Après le test du critère
de monotonie (retour au début de test 1 si ce critère n'est pas vérifié) atest étant
égal à 5, un test sur « signe premier est effectué. Ce test permet de s'assurer que
la valeur sur le point d'être retenue (a
3n dans l'exemple retenu) est bien de signe contraire par rapport à la première somme
retenue.
[0046] Puis comme précédemment, le pointeur atest est incrémenté et atest est alors égal
à 6. La deuxième alternance de la 3
e période est trouvée. Le même critère que dans test Il sur la différence des périodes
débutant à des alternances de signes contraires est alors vérifié pour éliminer les
erreurs évidentes : |t
23n - t
23p| < tp
n - (4). Si cette condition est vérifiée, la valeur de la période de mélodie est calculée
:

[0047] Un nouveau test, qui est alors le quatrième test, est effectué (par aiguillage au
point d'entrée 2, début test IV) pour rechercher si le caractère voisé du signal se
maintient.
[0048] Si la condition (4) sur les intervalles de temps n'est pas vérifiée, la valeur de
atest est diminuée de 2 et le test reprend au point 3.
[0049] Pour le quatrième test, la procédure de base est semblable à celle du troisième test
mais des branches supplémentaires sont prévues afin que des configurations particulières
de signaux qui ne satisfont pas toutes les conditions indiquées ci-dessus (ce qui
conduirait pour le test III à un rejet définitif de l'alternance considérée) soient
interprétées comme des signaux voisés lorsque le caractère voisé était précédemment
acquis. Ces configurations particulières sont représentées sur la figure 10. Elles
sont telles que l'une des alternances du début de la n
ième période, la première ou la seconde, qui peut être positive ou négative, a une énergie
inférieure au seuil S
4p ou S
4n fixé, l'autre dépassant le seuil correspondant. Pour chacune de ces configurations,
les valeurs des différentes variables utilisées pour le déroulement de la procédure
sont indiquées sur la figure 10 à côté de la configuration correspondante.
[0050] Lorsque, atest étant égal à 6, la somme retenue a est telle que

ou

alors que le signe, respectivement négatif et positif, ne correspond pas à celui attendu,
« signe premier étant respectivement positif et négatif, la procédure de test est
telle que les branches de correction « cas 1 •, « cas 2 », permettent de sortir du
test IV - en retenant la somme précédente rejetée a
i-1 et en calculant la période de façon normale.
[0051] Lorsque, atest étant égal à 7, le signe de la somme en cours de test est celui attendu,
a
i < 0 et signe premier positif ou a > 0 et signe premier négatif, mais que cette somme
est inférieure en valeur absolue au seuil ou lorsque atest étant égal à 7, l'intervalle
de temps courant est devenu trop grand, t
23p > t
12p + e ou t
23n > t
12n + e, seule la première somme de la n
ième période (respectivement a
3p et a
3n pour les cas 3 et 4) est retenue et la période de mélodie est alors égale à l'intervalle
de temps correspondant, t
23p ou t
23n. Ces corrections sont très importantes car ces configurations particulières se produisent
fréquem- ment et conduiraient si elles n'étaient pas prises en compte à une détection
période double.
[0052] La décision voisé-non voisé est effectuée directement à partir du résultat du test,
par la valeur de la période. Lorsque la décision est demandée à un rythme différent
de celui du test, au rythme trame (donné le compteur trame 34) par les impulsions
d'interruption de sortie I
S appliquées au microprocesseur 40, la valeur de la période, résultat de la procédure
de test, peut être corrigée en calculant une valeur moyenne. En effet la mesure de
la valeur de la période de mélodie peut être donnée en temps réel ou avec une trame
de retard, un registre de sortie étant prévu pour la mise en mémoire de la valeur
courante de la période de mélodie à des instants convenablement choisis. Lorsqu'en
cours de procédure de test, le test III ou le test IV échoue, ou lorsque aucun passage
à zéro n'est détecté pendant une trame, ce registre de sortie est remis à zéro.
[0053] Cependant la logique de décision voisé-non voisé peut être un peu plus élaborée :
Par exemple, un critère de durée supplémentaire est introduit de façon qu'un segment
voisé soit toujours supérieur à 25 ms par exemple. De même un segment dont le procédé
de détection indiquerait le caractère non voisé mais dont la durée serait inférieure
à 25 ms est masqué par l'insertion de valeurs de mélodie interpolées à partir de celles
évaluées sur des segments voisés adjacents.
[0054] Le procédé de détection de la fréquence de mélodie décrit ci-dessus peut être exécuté
avec un microprocesseur de performances modestes. Il a été mis en oeuvre lors de son
étude sur un micro- ordinateur ROCKWELL, AIM 65, bâti autour d'un microprocesseur
MPU 6502.
[0055] La procédure de test décrite ci-dessus à titre d'exemple et le dispositif de détection
qui lui est associé peuvent être modifiés sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
[0056] Par exemple, le dispositif représenté sur la figure 1 comporte un circuit d'interface
42. Il est également possible d'utiliser deux circuits PIA d'interface, ceux-ci permettant
éventuellement d'effectuer des interruptions supplémentaires et d'introduire plusieurs
modes d'exécution, mode d'exécution en temps réel continu pour un système en cours
d'exploitation, ou exécution lancée pour un certain nombre de trames lorsque le traitement
est effectué sur les données enregistrées.
[0057] Par ailleurs, les organigrammes des procédures de tests décrits ci-dessus peuvent
être modifiés, par exemple en modifiant l'ordre des tests élémentaires lorsque cela
est possible, sans sortir du cadre de l'invention. De plus les valeurs de seuil indiquées
ci-dessus à titre d'exemple peuvent également être choisies par exemple en fonction
du type de voix (voix d'hommes et voix de femmes).
1. Procédé de détection, en temps réel, de la fréquence de mélodie dans un signal
de parole à partir d'un ensemble réduit de données mesurées sur ce signal, caractérisé
en ce que cet ensemble est composé de mesures a (i variable) de l'énergie dans des
alternances successives de ce signal et de mesures ti des durées associées à ces alternances, et en ce que la procédure de test mise en
oeuvre sur ces données mesurées comporte une première phase ou phase d'acquisition
pendant laquelle une première série de tests confère, lorsqu'elle est vérifiée, le
caractère acquis au voisement et aboutit au calcul d'une première valeur de période
de mélodie, et une deuxième phase ou phase de maintien pendant laquelle une seconde
série de tests confirme, lorsqu'elle est vérifiée, le caractère acquis du voisement
et aboutit à une actualisation de la valeur de la période de mélodie, cette phase
de maintien portant sur la seconde série de tests qui est répétée tant que le caractère
acquis du voisement est conservé et qui est remplacée par une nouvelle phase d'acquisition
mise en oeuvre lorsque le caractère acquis du voisement est perdu.
2. Procédé de détection selon la revendication 1, caractérisé en ce que la première
série de tests consiste à sélectionner, dans la suite des mesures de l'énergie a dans
les alternances successives du signal de parole, trois groupes de deux mesures successives
a1p - a1n, a2p - a2n, a3p - a3n qui d'une part dépassent des seuils prédéterminés S1p et Sln pour le premier groupe et des seuils S2p et S2n, S3P et S3n pour les deuxième et respectivement troisième groupes, seuils définis en fonction
des énergies dans les alternances précédentes sélectionnées pour des groupes suivants,
et qui d'autre part conduisent à des intervalles de temps entre alternances de même
signe sélectionnées, calculés à partir des durées ti des alternances, qui remplissent des critères définis, ces trois groupes d'alternances
caractérisant les débuts de trois périodes de mélodie successives.
3. Procédé de détection, selon la revendication 2, caractérisé en ce que les seuils
S2p et S2n sont définis comme étant la valeur la plus grande de 3/4a1p et de S1p pour la première et de 3/4a1n et S1n pour la seconde.
4. Procédé de détection selon la revendication 3, caractérisé en ce que les seuils
S
3p et S
3n sont définis par les relations :

et
5. Procédé de détection selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé
en ce que la seconde série de tests consiste à sélectionner, dans la suite a des mesures
d'énergie dans les alternances successives, deux mesures successives dont l'une au
moins dépasse l'un des seuils S4p ou S4n suivant le signe de l'alternance correspondante, ces seuils S4p et S4n étant définis en fonction des énergies dans les alternances précédentes sélectionnées
limitant des voisinages plus larges par rapport aux valeurs précédentes retenues que
ceux définis par les seuils S3p et S3n utilisés dans la première série de test, les intervalles de temps entre alternances
de même signe sélectionnées, calculées à partir des durées ti des alternances, remplissant des critères définis, ces alternances retenues caractérisant
le début d'une nième période de mélodie.
6. Procédé de détection selon la revendication 5, caractérisé en ce que les seuils
S
4p et S
4n sont définis comme étant la valeur la plus grande de

et de S
lp pour la première et de

et de S
1n pour la seconde.
7. Procédé de détection selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que, en plus des critères de seuils sur les mesures d'énergie, un critère de
monotonie dans la variation de ces mesures d'énergie dans les alternances retenues
est également vérifié dans les séries de test pour éviter la détection de la fréquence
double de la fréquence de mélodie réelle.
8. Procédé de détection selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que des tests de protection sont prévus dans la première et dans la seconde
série de tests pour écarter des alternances qui ne peuvent pas caractériser le début
d'une nouvelle période de mélodie du fait de leur position dans le temps par rapport
aux alternances précédentes retenues.
9. Procédé de détection selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'à la fin de la première série de test, un test sur les mesures d'énergie
rejetées par rapport à l'énergie dans l'alternance précédente de même signe retenue
est effectué, pour éviter une initialisation lors de la phase d'acquisition, en cours
de période de mélodie et non au début de la période.
10. Dispositif destiné à la mise en oeuvre du procédé de détection selon l'une quelconque
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un circuit de traitement
analogique à amplificateur (12) et filtre passe bas (13), un convertisseur analogique-numérique
(20), des circuits de traitement numérique (30) délivrant à partir du signal filtré
et numérisé des mesures (t;) des intervalles de temps entre passages à zéro et des mesures de l'énergie (a;)
dans les alternances de ce signal ; et un microprocesseur (40) comportant une mémoire
de données (44) pour la mise en mémoire de ces mesures, une unité de traitement (41)
pour le test de ces mesures selon les procédures de test mises en mémoire dans une
mémoire programmable (45) de ce microprocesseur, un circuit d'interface (42) étant
prévu entre le microprocesseur et les circuits de traitement numérique.
1. Verfahren zur Erfassung der Klangfrequenz eines Sprachsignals in Realzeit ausgehend
von einer kleinen Gruppe von Daten, die durch Messung dieses Signals gewonnen wurden,
dadurch gekennzeichnet, daß diese Gruppe aus Meßwerten a (i variabel) für die Energie
in aufeinanderfolgenden Halbperioden dieses Signals und aus Meßwerten ti für die zugehörigen Dauern dieser Halbwellen zusammengesetzt ist und daß die auf
diese gemessenen Daten angewendete Testprozedur eine erste Phase bzw. Erfassungsphase
umfaßt, während welcher eine erste Reihe von Prüfungen, wenn sie bestanden wird, einen
stimmhaften Charakter feststellt und zu einer Berechnung eines ersten Klangperiodenwertes
führt, und eine zweite Phase bzw. Haltephase umfaßt, während welcher eine zweite Reihe
von Prüfungen, wenn sie bestanden wird, den festgestellten stimmhaften Charakter bestätigt
und zu einer Aktualisierung des Wertes der Klangperiode führt, wobei diese Haltephase
die zweite Reihe von Prüfungen betrifft, die so lange wiederholt wird, wie der festgestellte
stimmhafte Charakter erhalten bleibt, und durch eine neue Erfassungsphase ersetzt
wird, die durchgeführt wird, wenn der festgestellte stimmhafte Charakter verlorengegangen
ist.
2. Erfassungsverfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die erste Reihe
von Prüfungen darin besteht, in der Folge der Energiemeßwerte a in aufeinanderfolgenden
halbperioden des Sprachsignals drei Gruppen von zwei aufeinanderfolgenden Meßwerten
alp - aln, a2p - a2n' a3p - a3n auszuwählen, die einerseits vorbestimmte Schwellwerte S1P und S1n überschreiten, was die erste Gruppe anbetrifft, und Schwellwerte S2p und S2n, S3P und S3n überschreiten, was die zweite bzw. dritte Gruppe anbetrifft, wobei diese Schwellwerte
in Abhängigkeit von den Energien in den vorausgehenden Halbwellen definiert werden,
welche für die darauffolgenden Gruppen ausgewählt wurden, und die andererseits zu
Zeitintervallen zwischen ausgewählten Halbwellen gleichen Vorzeichen führen, die aus
den Dauern ti der Halbwellen berechnet werden, welche definierte Kriterien erfüllen, wobei diese
drei Gruppen von Halbwellen die Anfänge von drei aufeinanderfolgenden Klangperioden
kennzeichnen.
3. Erfassungsverfahren nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß die Schwellwerte
S2p und S2n als größter Wert von 3/4a1P und von S1p für den ersten und 3/4a1n und S1n für den zweiten definiert werden.
4. Erfassungsverfahren nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß die Schwellwerte
S
3p und S
3n durch folgende Beziehungen definiert werden :

und
5. Erfassungsverfahren nach einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß
die zweite Reihe von Prüfungen darin besteht, in der Folge der Energiemeßwerte a in
aufeinanderfolgenden Halbperioden zwei aufeinanderfolgende Meßwerte auszuwählen, wovon
wenigstens einer einen der Schwellwerte S4p oder S4n überschreitet, je nach dem Vorzeichen der entsprechenden Halbperiode, wobei diese
Schwellwerte S4p und S4n in Abhängigkeit von den Energien in den vorausgehenden ausgewählten Halbperioden
definiert werden, wodurch engere Nachbarschaften bezüglich der zuvor berücksichtigten
Werte eingegrenzt werden als diejenigen, welche durch die Schwellwerte S3P und S3n definiert werden, die in der ersten Reihe von Prüfungen angewendet wurden, wobei
die Zeitintervalle zwischen ausgewählten Halbperioden desselben Vorzeichens, die aus
den Dauern ti der Halbwellen berechnet wurden, definierte Kriterien erfüllen und wobei diese berücksichtigten
Halbwellen den Beginn einer nten Klangperiode kennzeichnen.
6. Erfassungsverfahren nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Schwellwerte
S
4p und S
4n definiert werden als größter Wert von

und von S
lp für den ersten sowie

und von S
1n für den zweiten.
7. Erfassungsverfahren nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet,
daß zusätzlich zu den Schwellwertkriterien für die Energiemeßwerte ein Eintönigkeitskriterium
bei der Änderung dieser Energiemeßwerte in den berücksichtigten Halbschwingungen in
den Prüfungsreihen geprüft wird, um zu vermeiden, daß die zweifache Frequenz der tatsächlichen
Klangfrequenz festgestellt wird.
8. Erfassungsverfahren nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet,
daß Schutztests in der ersten und in der zweiten Reihe von Prüfungen vorgesehen sind,
um solche Halbwellen auszuschließen, die den Beginn einer neuen Klangperiode aufgrund
ihrer zeitlichen Lage in bezug auf die vorhergehend berücksichtigten Halbwellen nicht
kennzeichnen können.
9. Erfassungsverfahren nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet,
daß am Ende der ersten Reihe von Prüfungen ein Test an den Energiemeßwerten vorgenommen
wird, die in bezug auf die Energie in der vorausgehend berücksichtigten Halbwelle
desselben Zeichens ausgesondert wurden, um eine Initialisierung während der Erfassungsphase
im Verlauf einer Klangperiode und nicht zu Beginn der Periode zu verhindern.
10. Vorrichtung zur Durchführung des Verfahrens nach einem der vorstehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, daß sie versehen ist mit einer analogen Verarbeitungsschaltung
mit Verstärker (12) und Tiefpaßfilter (13), mit einem Analog/Digital-Umsetzer (20),
digitalen Verarbeitungsschaltungen (30), welche aus dem gefilterten und digitalisierten
Signal Meßwerte (ti) für die Zeitintervalle zwischen den Nulldurchgängen und Meßwerte für die Energie
(ai) in den Halbwellen dieses Signals gewinnen ; und mit einem Mikroprozessor (40), der
einen Datenspeicher (44) zur Speicherung dieser Meßwerte, eine Verarbeitungseinheit
(41) für die Prüfung dieser Meßwerte nach Testprozeduren, die in einem programmierbaren
Speicher (45) des Mikroprozessors abgespeichert sind, und eine Schnittstellenschaltung
(42) enthält, die zwischen dem Mikroprozessor und den digitalen Verarbeitungsschaltungen
angeordnet ist.