[0001] L'invention a pour objet un chassis à double vitrage destiné à séparer un milieu
extérieur-d'un milieu intérieur comprenant un store intérieur du type tubulaire dont
la conception améliore notablement le coefficient d'isolation thermique et permet,
en outre, d'annuler facilement tout effet désagréable de paroi froide, que produit
habituellement toute surface vitrée même à double vitrage.
[0002] Le store tubulaire est un store qui présente, du fait de sa construction, une succession
de volumes allongés s'étendant parallèlement entre les deux vitres d'un chassis. Ces
volumes peuvent se succéder en sens vertical, quand le store est en état d'utilisation,
sur un seul rang en sens horizontal ; il est possible aussi que le store comprenne
en sens horizontal plusieurs rangs de volumes tubulaires accolés qui se succèdent,
également accolés, en sens vertical. On trouvera dans le document US-A-4 307 768 une
description complète d'un store de ce type réalisé à l'aide de bandes réunies par
un adhésif.
[0003] Il est connu aussi de se servir de bandes en matière plastique recouvertes d'une
couche de métal pulvérisé.
[0004] Selon une caractéristique importante d'un store conforme à l'invention, il existe
sur chacune des faces de chacune des bandes qui constitue le store, une rupture de
la continuité de la couche métallique entre les bords opposés de ces bandes, qui sont
situés d'une part du côté du milieu extérieur, d'autre part du côté du milieu intérieur
séparés parlechassis ; cette rupture de la continuité existe sur toute la longueur
de chaque bande.
[0005] Il est préférable de prévoir cette rupture de la continuité dans la partie médiane
de chaque bande, dans le sens de sa largeur. En général, dans cette partie médiane
se trouve une zone d'adhérence de chacune des bandes qui limitent un volume tubulaire
avec l'une des bandes qui limitent le volume tubulaire immédiatement supérieur ou
inférieur en sens vertical. La rupture de la continuité est confondue alors avec la
zone d'adhérence des faces qui sont collées ensemble.
[0006] Quand le store comprend plusieurs volumes tubulaires successifs en sens horizontal,
selon un mode de réalisation préféré de l'invention, il-est prévu une rupture de la
continuité à chacune des zones d'adhérence qui sont espacées dans le sens transversal
du store ; cette rupture est réalisée non seulement sur les faces des bandes qui adhèrent
entre elles, mais aussi sur les faces opposées en correspondance avec les zones de
collage.
[0007] Selon le procédé de l'invention pour fabriquer un tel store tubulaire, on utilise
une feuille de matière plastique métallisée sur ses deux faces par un dépôt d'une
couche d'un métal réfléchissant, en général de l'aluminium ; on découpe dans cette
feuille des bandes de largeur convenable ayant la longueur désirée, on élimine la
couche métallique sur les deux faces de la feuille en correspondance avec des zones
déterminées d'adhérence, on réunit ensuite les bandes par collage effectué le long
de zones de collage en correspondance avec la configuration désirée du store.
[0008] Ce qui précède se rapporte au cas où la couche métallique préalablement existante
sur la feuille en matière plastique est éliminée desdites zones, par une opération
appropriée.
[0009] L'invention englobe aussi le cas où la couche métallique n'est pas réalisée dans
certaines zones, par exemple au moyen d'un cache ou par l'emploi d'une matière de
protection à élimination facile ultérieurement, au moment où on recouvre la feuille
en matière plastique de la couche métallique réfléchissante. Dans le cadre du procédé
défini plus haut, on emploie ces feuilles pour y découper des bandes de façon à utiliser
comme zones de collage certaines au moins des zones dépourvues de la couche métallique.
[0010] Quelle que soit la façon dont elle est réalisée, la rupture de la continuité du revêtement
métallique en sens transversal au store est une caractéristique qui se traduit par
un résultat inattendu et surprenant : le coefficient d'isolation thermique d'un store
conforme à l'invention est notablement amélioré ; par exemple, il a été constaté sur
un chassis à double vitrage contenant un store classique ayant un coefficient de déperdition
calorifique que 0,70 W/ m
2/°C quece coefficient atteint la valeur de 0,55 W/m
2/°C quand le store est réalisé conformément à l'invention.
[0011] En outre, quelle que soit la configuration des volumes tubulaires du store, il existe
sur une face d'une première bande allongée quelconque une couche métallique qui est
isolée électriquement de la couche déposée sur la face opposée de cette bande et des
couches déposées sur les bandes auxquelles cette première bande est réunie. Il a été
constaté qu'une telle couche isolée électriquement a, sur une largeur de 23 mm et
sur une longueur de 10 cm, une résistance électrique de 10 n.
[0012] Pour un chassis à double vitrage contenant un store conforme à l'invention, ayant
une surface totale de 2,50 m 2 (par exemple une hauteur de 2,50 m avec une largeur
de 1 m), avec une différence de température de 30°C environ d'un côté et de l'autre
de ce chassis, la perte de chaleur est de l'ordre de 40 W. En faisant circuler un
courant électrique dans la couche métallique d'une seule bande, sur une longueur de
10-15 cm et à une tension de 24 V par exemple, on obtient facilement la dissipation
d'une puissance électrique de 40 W à l'intérieur du chassis à double vitrage. On annule
donc ainsi la perte qui se produirait à travers ce dernier et on fait disparaître
l'effet de paroi froide qui en résulterait.
[0013] Dans un chassis conforme à l'invention, il est avantageux de prévoir au moins une
paire de lames élastiques disposées pour venir en contact électrique avec deux surfaces
de contact d'une même bande faisant partie d'un volume tubulaire du store, de préférence
avec la face inférieure d'une bande du volume tubulaire le plus inférieur, le contact
entre ces lames et ladite bande se faisant quand le store est en position abaissée.
[0014] De préférence, les lames élastiques font partie d'un circuit électrique s'étendant
en dehors du chassis pour être relié à une source appropriée de courant électrique
et comprenant aussi un thermostat relié à un détecteur de température fixé, par exemple,
à la vitre intérieure du chassis à double vitrage. Ce thermostat peut provoquer la
circulation du courant quand la température de la vitre intérieure devient inférieure
à une valeur prédéterminée, 19°C par exemple.
[0015] Les lames élastiques peuvent occuper une position fixe afin d'être rencontrées par
le store quand celui-ci parvient en bas de sa course de descente. Il est possible
aussi de monter les lames sur un porte-lames mobile déplaçable à partir de l'extérieur
du chassis pour que l'on puisse créer ou supprimer le contact électrique à volonté
quand le sore a été abaissé. Dans ce cas, le porte-lames mobile peut- être pourvu
de plusieurs paires de lames de contact destinées à venir s'appliquer chacune contre
une bande correspondante de plusieurs volumes tubulaires du store.
[0016] Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le ou les volumes tubulaires
qui sont limités par une bande destinée à venir en contact avec les lames électriques,
contiennent une barre de charge rigide qui assure un contact électrique de meilleure
qualité entre la ou les bandes et la paire ou les paires de lames électriques.
[0017] On donnera maintenant, sans intention limitative et sans exclure aucune variante,
une description d'un exemple de réalisation. On se reportera au dessin annexé dans
lequel :
- la figure 1 est une vue partielle agrandie en coupe par un plan transversal d'une
partie d'un store conforme à l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe par un plan transversal de la partie inférieure
d'un chassis à double vitrage contenant un store selon l'invention avec une paire
de lames électriques,
- la figure 3 est une vue partielle selon F du chassis de la figure 2 montrant les
deux lames électriques et le schéma du circuit électrique,
- la figure 4 est une vue schématique partielle d'un store à plusieurs volumes tubulaires
successifs en sens horizontal.
[0018] La figure 1 montre une partie d'un store 1 composé d'une succession de volumes tubulaires
2 accolés en sens vertical. Chaque volume tubulaire 2 est obtenu au moyen d'une première
bande inférieure 3 et d'une seconde bande supérieure 4 qui sont réunies l'une à l'autre
par collage le long de zones de collage 5,6 qui s'étendent le long de leurs bords
longitudinaux sur une largeur de plusieurs millimètres. La seconde bande supérieure
4 d'un volume tubulaire est collée par sa face extérieure à la première bande inférieure
3' du volume tubulaire immédiatement supérieur. La réunion de ces bandes 4, 3' est
faite dans une zone médiane 7, allongée dans le sens longitudinal de ces bandes, sur
une largeur de plusieurs millimètres. Il en est de même du bas jusqu'en haut du store.
[0019] Quand le store est relevé, les bandes successives 3,4,3' etc.. sont à plat et serrées
les unes contre les autres. Quand le store est en position d'utilisation, sous l'effet
du poids, les bandes 3,4,3' s'écartent en dehors des zones d'adhérence 5,6,7 etc..
et les volumes tubulaires 2 apparaissent. Dans cet état déployé du store, les bandes
3,4,3' etc... sont en contact les unes avec les autres uniquement par les zones d'adhérence
5,6,7... Les bandes 3,4,3' etc... sont obtenues à partir de feuilles en matière plastique
métallisées sur leurs deux faces opposées. La couche de métallisation-8 a une épaisseur
faible (50 microns par exemple), mais elle est continue, dans un store classique,
de sorte qu'elle établit une continuité de conductibilité thermique entre les bords
longitudinaux des zones d'adhérence 5 (supposés sur la figure l être du côté I du
milieu intérieur) et les bords longitudinaux opposés des zones d'adhérence 6 (supposés
sur la figure 1 être du côté E du milieu extérieur), sur les deux faces des bandes
3,4,3'...
[0020] Selon l'invention, les bandes 3,4,3'... qui composent un store sont dépourvues de
couche métallique 8 dans les zones de collage 5,6,7, du côté de la feuille où se réalise
effectivement l'adhérence, mais aussi sur le côté opposé, autrement dit sur les deux
faces opposées de la feuille ou de la bande, sur une largeur et une longueur égales
au moins à celles de zones de collage qui ont plusieurs millimètres de large, même
sur les bords longitudinaux.
[0021] La figure 4 montre un store conforme à l'invention qui présente plusieurs volumes
tubulaires 2A, 2B, 2C, 2D, en sens horizontal et en sens vertical, quand le store
est utilisé ; ces volumes sont obtenues par collage de bandes dans des zones de collage
5, 5', 6, 7 où il existe à chaque fois, une rupture de la continuité sur les deux
faces de la bande comme expliqué plus haut.
[0022] Sur la figure 1, la couche métallique 8 a été fortement grossie. La figure 2 montre
un store du même genre que celui de la figure 1, à une seule rangée de volumes tubulaires
2 accolés en sens vertical ; la couche métallique n'apparaît pas, mais elle a été
supprimée, comme sur le store de la figure 1, avant collage le long des zones de collage
5,6,7.
[0023] Dans cet exemple, chaque volume tubulaire 2 a, en section droite, une configuration
plus rectangulaire que dans l'exemple de la figure 1. Le volume tubulaire le plus
inférieur contient une barre de charge
g, à profil rectangulaire correspondant, de préférence en matière non conductrice de
la chaleur et de l'électricité ; bien entendu, la bande la plus inférieure du store
présente aussi une zone 10 de rupture de la continuité de la couche métallique, sur
ses deux faces opposées, bien qu'il ne s'y trouve pas de zone de collage. Il existe
donc sur cette bande la plus inférieure, un revêtement métallique 8 qui s'étend sur
toute la longueur de cette bande et seulement entre la zone 10 de rupture de la continuité
et la zone 5 de collage à la bande qui suit.
[0024] Ce store est contenu entre deux vitrages 11,12 supposés se trouver le premier du
côté de l'extérieur E, le second du côté de l'intérieur I. Entre les deux vitrages,
le chassis (qui n'est pas représenté complètement) comprend une traverse inférieure
13 en matière isolante électriquement. Dans la face intérieure de cette traverse 13
est ménagé un logement dans lequel peut pénétrer partiellement la barre la plus inférieure
du store rigidifiée par la bande de charge 9. Dans ce logement, sont en saillie deux
lames élastiques 15,16 de contact électriques qui sont réunies respectivement, à travers
l'épaisseur de la traverse 13, par deux conducteurs 17,18 à un circuit électrique
comprenant un thermostat 19 ayant un détecteur de température 20 fixé à la vitre intérieure
12. Ce circuit est relié à une source de courant continu à 24 V. Les deux lames électriques
15,16 sont espacées d'une distance sensiblement égale à la largeur du store de façon
à faire circuler dans la couche métallique 8, sous la commande du thermostat 19, un
courant électrique capable de produire un réchauffement intérieur du chassis vitré
annulant l'effet de paroi froide, comme expliqué plus haut.
[0025] On remarquera qu'il serait facile de monter les lames électriques 15,16 sur une tringle
isolante mobile déplaçable par un moyen de manoeuvre passant à travers l'épaisseur
de la traverse 13. Ainsi, on pourrait mettre ces lames 15, 16 en contact ou non, à
volonté,-avec le store,
1. Chassis à double vitrage se montant entre un milieu extérieur (E) et un milieu
intérieur (I) contenant un store intérieur du type à succession de volumes tubulaires
allongés (12) s'étendant parallèlement entre les deux vitres (11,12) sur une rangée
au moins en sens vertical, chaque volume étant limité par des bandes de largeur convenable,
en matière plastique recouverte sur ses deux faces d'une couche métallique (8), caractérisé
en ce qu'il existe sur chacune des faces de chacune des bandes (3,4) qui limitent
le store, une rupture de la continuité de la couche métallique (8) entre les bords
opposés de ces bandes situés du côté du volume extérieur (E) et du côté du volume
intérieur (I).
2. Chassis selon la revendication 1, caractérisé en ce que sur chaque face de chaque
bande, la rupture de la continuité se trouve dans la zone médiane (10) de chaque bande
(3,4) dans le sens de sa largeur.
3. Chassis selon la revendication 1, caractérisé en ce que le store est composé de
bandes individuelles (3,4,3') découpées dans des feuilles de matière plastique métallisée
et réunies les unes aux autres le long de zones d'adhérence longitudinales (5,6,7),
une rupture de la continuité étant prévue à chaque zone d'adhérence sur les deux faces
de chaque bande (3,4,3').
4. Chassis selon la revendication 3, caractérisé en ce que les bandes sont réunies
le long de leurs bords longitudinaux (5) par des zones d'adhérence de plusieurs millimètres
de large et la couche métallique est supprimée sur les deux faces des bandes au moins
sur la largeur de ces zones d'adhérence.
5. Chassis selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il
comprend au moins une paire de lames élastiques (15,16) de contact électrique espacées
dans le sens-longitudinal du store, disposées pour être mises en contact avec une
face métallisée d'une bande du store, de préférence la face inférieure d'une bande
limitant le volume tubulaire (2) le plus inférieur, quand le store est en position
d'utilisation, ces lames (15,16) faisant partie d'un circuit électrique à basse tension.
6. Chassis selon la revendication 5, caractérisé en ce que les lames (15,16) de contact
électrique sont disposées du côté du milieu intérieur (I) pour venir en contact avec
une face métallisée située aussi de ce même côté.
7. Chassis selon la revendication 5, caractérisé en ce que le circuit électrique comprend
un thermostat (19) avec un détecteur de température, fixé à la vitre (12) située du
côté du milieu intérieur (I).
8. Chassis métallique selon la revendication 5, caractérisé en ce que les lames (15,16)
de contact électrique sont mobiles et déplaçables de l'extérieur du chassis pour être
mises ou non en contact avec le store quand celui-ci est abaissé.
9. Chassis métallique selon la revendication 5, caractérisé en ce que le volume tubulaire
(2) le plus inférieur contient une barre de charge (9) en matière isolante électriquement
et le chassis comprend une traverse inférieure (13) dans laquelle est ménagé un logement
(10) dans lequel s'étendent partiellement les lames élastiques (15, 16) de contact
électrique et dans lequel descend partiellement le volume tubulaire (2) le plus inférieur
quand le store est abaissé.
10. Procédé de fabrication d'un store intérieur faisant partie d'un chassis à double
vitrage selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'on utilise
une feuille de matière plastique métallisée par une couche métallique mince sur ses
deux faces opposées, on découpe dans ces feuilles des bandes'de largeur convenable
ayant la longueur désirée, on élimine la couche métallique sur les deux faces de la
feuille, en correspondance avec des zones prédéterminées d'adhérence, on réunit ensuite
les bandes par collage effectué le long de zones de collage en correspondance avec
la configuration désirée du store.