[0001] La présente invention se rapporte à un procédé pour la fabrication de fil machine
en acier dur, c'est-à-dire en acier présentant une teneur en carbone supérieure à
0,4 %; ce procédé suivant l'invention comporte une phase de traitement thermique originale,
appliquée au fil dès sa sortie du laminoir à chaud.
[0002] Ce procédé permet de conférer au fil machine des propriétés mécaniques et une homogénéité
de propriétés équivalentes à celles que l'on obtient lorsque l'on pratique l'opération
de patentage au plomb.
[0003] Le procédé suivant l'invention a comme autre avantage d'éliminer les inconvénients
provenant de la ségrégation centrale résultant de l'opération de coulée continue des
aciers; cette ségrégation centrale est notamment gênante lorsque les fils sont destinés
à être utilisés après tréfilage sous forme d'armatures actives pour béton précontraint.
En effet, la teneur moyenne en carbone pouvant atteindre dans ce cas 0,B %, la teneur
en cet élément des zones ségrégées peut dépasser 1,1 %; lors du refroidissement normal
sur les trains modernes, on assiste alors à une précipitation de cémentite qui a un
effet néfaste sur la tréfilabilité.
[0004] On sait que les propriétés finales d'un fil dépendent essentiellement de l'état dans
lequel se trouve ce fil avant d'aborder les dernières opérations de déformation à
froid telles que le tréfilage. En fait, il est bien connu que pour obtenir la structure
convenant idéalement au tréfilage, il faut abaisser la température du début de transformation
allotropique et d'autre part limiter le réchauffement dû à la transformation allotropique
elle-même qui se produit et qui porte le nom de recalescence. Le moyen classique pour
réaliser cette opération consiste à faire subir au fil un patentage au plomb.
[0005] Grâce à cette opération et à un écrouissage approprié, on peut obtenir des fils,
même de très petit diamètre, présentant les caractéristiques mécaniques finales désirées.
[0006] Le principal inconvénient de ces procédés consiste dans le fait que le patentage
et le prépatentage éventuel au plomb sont des opérations particulièrement coûteuses,
d'une part en elles-mêmes et d'autre part eu égard aux manipulations et à la perte
de productivité qu'elles occasionnent dans une tréfilerie.
[0007] Afin de remédier à ces inconvénients, on a déjà imaginé différents procédés; d'une
façon très générale, ces procédés soit ne conduisent pas à un produit dont les propriétés
soient comparables à celles des fils ayant subi un patentage au plomba soit présentent
encore des inconvénients de mise en oeuvre qui n'en permettent pas une application
industrielle.
[0008] Les méthodes proposées pour atteindre le but visé (élimination du patentage par traitement
thermique dans la chaude de laminage) peuvent être classées en deux catégories suivant
que le refroidissement contrôlé est appliqué en ligne, avant la formation de spires,
ou bien sur le convoyeur à spires étalées.
[0009] En ce qui concerne le traitement au niveau de la rampe de refroidissement à l'eau
avant la tête de formation de spires, on se heurte généralement à un problème qui
réside dans le fait que le temps dont on dispose pour appliquer le moyen imaginé est
extrêmement faible, par exemple de l'ordre de la demi seconde dans les trains de laminoir
à grande vitesse de sortie; il en résulte que l'on est obligé d'appliquer des refroidissements
très intenses pour abaisser la température dans les lignes visées, et cela entraîne
la création de gradients thermiques importants dans la section du fil et un risque
de trempe martensitique à la surface.
[0010] Parmi les solutions techniques diverses qui ont déjà été proposées pour résoudre
ce problème, on peut en citer deux qui méritent particulièrement l'attention. La première
consiste à refroidir le fil jusqu'à une température inférieure à 600°C, par passage
dans des boites de refroidissement à eau entre lesquelles on intercale des sections
à l'air permettant une élévation de la température à la surface du fil; l'ensemble
de l'installation est calculé de manière à obtenir la diminution désirée de la température
moyenne du fil tout en évitant la formation de martensite en surface.
[0011] Ce procédé n'a jusqu'à présent pas connu un grand succès industriel parce qu'il présente
quelques difficultés de mise en oeuvre; ainsi il est nécessaire d'utiliser plusieurs
boites à eau dont la longueur va en décroissant rapidement dans le sens de l'avancement
du fil; d'autre part puisqu'il est impérieux d'arrêter l'eau à la sortie de chaque
boite afin de permettre le réchauffement de la surface, il faut utiliser des dispositifs
brise-jet dont l'emploi n'est ni aisé ni efficace. D'autre part la configuration optimum
d'une telle installation de refroidissement dépend du diamètre du fil, de sa teneur
en carbone et des propriétés visées; il en résulte que si même on pouvait réaliser
pratiquement la rampe optimum, ce ne serait que pour une seule qualité et un seul
diamètre de fil. Comme les trains à fil modernes laminent une gamme très étendue de
produits, pour la plupart d'entre eux, l'installation ne présenterait donc pas les
caractéristiques optimum souhaitées. Enfin, pour contourner les inconvénients qui
viennent d'être cités, on pourrait construire la rampe de manière telle que la température
de surface du fil soit largement supérieure au point Ms et ce pour tous les diamètres
et toutes les qualités de la gamme des produits, mais le résultat de cette obligation
serait que la longueur de la rampe de refroidissement serait très nettement supérieure
à sa valeur pratique maximum. Ceci entraînerait des frais d'investissement très élevés
et une exploitation difficile du train.
[0012] Le second système préconisé consiste à refroidir également le fil avant la dépose,
mais en admettant ici une formation d'une couche superficielle de martensite d'épaisseur
très limitée; cette manière de procéder, si elle permet de raccourcir la ligne de
refroidissement et d'éliminer l'inconvénient de réaliser une installation comportant
différentes boites de refroidissement et séparées par des zones de refroidissement
à l'air, n'apporte quand même pas de solution aux autres inconvénients qui viennent
ù'etre cités, soit la difficulté d'approprier la rampe à toute la gamme des produits
à fabriquer; d'autre part, ce procédé entraîne un inconvénient supplémentaire dans
la suite du traitement thermique parce que la recalescence qu'il faut combattre lorsque
le fil est étalé sur le convoyeur est d'autant plus importante que l'on a abaissé
plus fortement la température du début de transformation.
[0013] Si l'on considère maintenant la seconde famille des solutions proposées qui consistent
à appliquer le traitement alors que le fil machine est étendu en spires non concentriques
sur un convoyeur, on observe que parmi les procédés qui ont déjà été préconisés, les.
uns augmentent l'efficacité du refroidissement par un choix approprié du fluide utilisé,
les autres s'attaquent.. à la recalescence à l'endroit où elle a lieu.
[0014] Parmi ces différents procédés, on peut citer ceux dans lesquels on effectue un refroidissement
à l'air soufflé ou aspiré au travers des spires. Suivant ces procédés, on a certes
constaté une nette amélioration de la valeur moyenne des propriétés du fil et de la
dispersion des mesures autour de cette moyenne, ainsi qu'une amélioration de la structure
suffisante pour éviter un prépatentage. Dans le cas du fil machine, il n'a toutefois
pas été possible d'éviter le patentage final au plomb.
[0015] Dans cette optique, on a également imaginé d'effectuer le traitement du fil disposé
sous forme de spires étalées dans un lit fluidisé. Ce processus amène une certaine
amélioration supplémentaire par rapport à celui précé- denrient cité, mais il présente
cependant d'autres difficultés d'ordre essen- tielement technologique.
[0016] Le traitement de refroidissement du fil par immersion dans un bain de sel fondu ou
dans une solution aqueuse concentrée présente également des inconvénients propres,
notamment le lavage ultérieur indispensable du fil et 1 nécessité d'utiliser des installations
assez particulières.
[0017] résumé, la technique actuelle n'a pas permis de recource, ce vala- b, le problème
posé, à savoir obtenir une bonne valeur moyenne des pro- p étés d'un fil dur dans
chaque bobine de ce fil, ainsi qu'une dispersion r uite des propriétés du fil autour
de la valeur moyenne. La cause en est - :auf en ce qui concerne le soufflage d'air
- que les procédés considérés s/t souvent économiquement et/ou techniquement inexploitables.
[0018] L autres procédés, appliqués au fil étalé en spires non concentriques si un convoyeur,
ont pour objectif l'élimination de la recalescence en acélérant le refroidissement
à l'endroit du convoyeur où cette recalescence aait lieu; on a ainsi préconisé différents
types de refroidissement, par exemple par brouillard à l'eau, par pulvérisation, par
immersion dans un tin, etc; ici non plus les procédés proposés n'ont pas été l'objet
d'une application industrielle, car il n'a pas été possible en pratique d'appliquer
à l'endroit déterminé où avait lieu la recalescence, un refroidissement sélectif qui
soit en même temps intense et homogène.
[0019] La présente invention a précisément pour objet un procédé pour la fabrication du
fil machine en acier dur, grâce auquel on obtient un fil dont les propriétés mécaniques
sont analogues à celles obtenues lorsque l'on pratique l'opération supplémentaire
de patentage au plomb, et dont la dispersion des propriétés autour de la valeur moyenne,
dans une bobine, est tellement faible que l'on peut considérer que ces propriétés
sont homogènes.
[0020] Le procédé, objet de la présente invention, est essentiellement caractérisé en ce
qu'au sortir du laminoir à chaud, le fil est soumis à un refroidissement comportant
deux phases, la première étant appliquée au fil pendant que celui-ci traverse à la
vitesse de fin de laminage une ligne de refroidissement située entre le bloc finisseur
et l'entraîneur à galets se trouvant à l'entrée de la tête de dépose, la dite ligne
de refroidissement étant continue, c'est-à-dire ne comportant pas d'intervalles de
refroidissement à l'air entre sections successives de refroidissement intense, la
longueur de la dite ligne de refroidissement et sa puissance étant réglées de telle
manière que la température superficielle du fil à la fin de cette première phase soit
comprise entre la température de début de la transformation martensitique pour l'acier
considéré et cette température + 200°C, en ce que la seconde phase de refroidissement
est appliquée au fil dès sa mise en spires étalées de façon non concentrique sur un
convoyeur, le délai de temps entre la fin de la première phase et le début de la deuxième
phase étant inférieur à celui pour lequel le pourcentage d'austénite transformée dépasse
5 %, et en ce que la transformation de l'austénite est d'au moins 95 % à la sortie
de la deuxième phase.
[0021] 'Dans une mise en oeuvre préférentielle du procédé de l'invention, le premier refroidissement
est effectué au moyen d'un fluide appliqué à l'aide de dispositifs permettant d'atteindre
une intensité de refroidissement caracteeri- sée par une densité moyenne de flux calorifique
comprise entre 3 et 7 MW/m
2.
[0022] Dans une madalité particulière de mise en oeuvre du procédé de l'invention, l'intensité
du refroidissement au cours de la deuxième phase est comprise entre 0,1 MW/m
2 et 0,4 MW/m2.
[0023] Suivant l'invention, le refroidissement du fil étalé sur le convoyeur, au cours de
la deuxième phase du traitement thermique, peut être obtenu soit par soufflage d'air,
par immersion dans l'eau bouillante ou par tout autre moyen connu.
[0024] La valeur visée par la température superficielle (Ts) à la sortie de la première
phase est obtenue, suivant l'invention, en choisissant une combinaison adéquate entre
les valeurs de la longueur (L) de la ligne de refroidissement (ou la durée) et de
la densité moyenne de flux calorifique (ϕ).
[0025] Le couple (ϕ- L) choisi, suivant le procédé, sera tel que les propriétés mécaniques
désirées soient obtenues après le traitement de la deuxième phase. La charge de rupture
(TS) visée sera voisine de la valeur donnée par la formule :

[0026] Sur la figure 1 sont représentées les courbes de refroidissement en surface (I) et
au centre (II) d'un fil de 12 mm de diamètre en acier à 0,63 % C 0,65 % Mn, auquel
on a appliqué le procédé de l'invention dans les conditions suivantes :
- vitesse de fin de laminage (V) : 22,88 m/s
- longueur de rampe installée dans le bloc (L1) : 4 m
- longueur de la rampe principale de refroidissement à l'eau (L2) : 39,13 m
- densité moyenne de flux calorifique au cours de la première phase (ϕ) : 3,58 MW/m2
- coefficient d'échange calorifique dans le dispositif de refroidissement au cours
de la deuxième phase (a) : 0,27 kW/m2 °C
- MTT surface : 601°C
- MTT contre : 626°C
-MTT : 606°C
[0027] n (a) et (a') la quantité d'austénite transformée est de 2 % tandis qu'elle est de
98 % en (b) et (b'), c'est-à-dire à la fin de la deuxième phaae.
[0028] Cette figure montre également que le second objectif visé, l'élimination de la cémentite
pro-eutectoïde à coeur des fils ségrégés, est atteint automatiquement par l'application
du procédé. En effet, la température de début de transformation du coeur est abaissée
en dessous de 600°C, ce qui empêche la précipitaion de la cémentite pro-eutectoide.
[0029] A titre d'exemple pratique du procédé de l'invention, on examinera ci-après le cas
d'une application dans un nouveau laminoir pour lequel il s'agit de déterminer la
distance à prévoir entre la sortie du bloc et l'entraineur à galets; le tableau I
ci-dessous mentionne les principales données de l'installation et du produit, tandis
que la figure 2 représente schématiquement l'implantation des équipements.
[0030] On distingue sur cette figure en (1) le bloc finisseur comprenant, à la suite des
cages (2), une ligne de refroidissement (3) de longueur (L
1) située à la place de cages non utilisées, le "break out box" (4), la ligne de refroidissement
continue (5) de longueur (L
2), la tête (6) de mise en spires et de dépose sur le convoyeur (7), lequel est pourvu
d'un dispositif de refroidissement (8) de longueur (L
3) pour assurer la deuxième phase du traitement.
[0031] On peut, à partir de cette application dans des conditions particulières, faire les
remarques suivantes.
[0032] Afin de minimiser l'encombrement de l'installation, on a installé une section de
refroidissement de longueur L
1 à la place des cages non utilisées; de ce fait, L
1 est fonction du diamètre.
[0033] On suppose que le fil n'est pas refroidi dans le "break-out box". Cependant, étant
donné la faible longueur de ce dispositif, l'interruption du refroidissement n'a aucun
effet métallurgique et la rampe de refroidissement se comporte comme une rampe continue
de longueur L
1 + L
2.
[0034] Si la durée de séjour du fil à l'air entre les deux phases de refroidissement accéléré
doit être minime, elle ne peut cependant pas être annulée pour des raisons technologiques
(entraîneur à galets, tête de dépose, chute des spires, ...); on a considéré que le
séjour minimum du fil à l'air correspondait à un parcours rectiligne de 20 m.
[0035] On suppose que le dispositif de refroidissement de la phase I est caractérisé par
une valeur constante de la densité de flux calorifique (ϕ). 11 en résulte que le coefficient
d'échange pris en considération pour les calculs sera de la forme :
[0036] 
où T
s est la température superficielle et T
m la température du fluide de refroidissement.
[0037] Il a été constaté que cette hypothèse est en accord raisonnable avec l'expérience,
du moins pour des valeurs de T
s supérieures à 350-400
DC.
[0038] Pour le refroidissement au cours de la phase II, on suppose un refroidissement du
type Newtonien (a = const.) et on néglige dès lors les différences d'intensité de
refroidissement entre les centres et les noeuds de la nappe des spires. Cette hypothèse
est très proche de la réalité dans le cas Le refroidissement se fait par immersion
de spires dans l'eau bouillante. Cependant, ces conclusions restent valables à première
approximation dans Le cas où le refroidissement au cours de la deuxième phase se fait
par soufflage d'air.
[0039] Le problème consiste à déterminer :
- la valeur minimale de LZ permettant d'appliquer le procédé à l'ensemble du product mix (tableau I);
- la valeur de (ϕ) pour chaque diamètre et chaque teneur en carbone du product mix;
- la longueur minimale de traitement dans la phase II (L3).
a. Longueur L2
[0040] La procédure de calcul utilisée est la suivante :
[0041]
Pour un diamètre donné, on considère le cas le plus difficile qui correspond :
- à la température de dépose maximum (105D°C dans l'exemple),
- à la teneur en C minimum (0,6 % dans l'exemple), car en effet c'est pour la valeur
minimale de % C que le point Ms est plus élevé et, par conséquent, que la température minimale de surface pouvant
être atteinte pendant la première phase est la plus élevée.
[0042] On connaît la relation qui existe entre T
S et la température moyenne de transformation (MTT), celle-ci étant définie en un point
considéré comme étant la moyenne de la courbe T = f(z) donnant en ce point la variation
de la température (T) et le pourcentage d'austénite transformée (z) :
[0043] Or il est clair que MTT est une fonction du point considéré dans la section et, en
supposant la symétrie cylindrique, on peut considérer que MTT est constant le long
d'un cercle de rayon (r) situé dans la section droite du fil, c'est-à-dire que MTT
= MTT (r); d'autre part, l'expérience montre que la charge de rupture est une fonction
linéaire de MTT (soit y = a MTT + b).
[0044] Enfin, l'expérience a également montré que dans un fil de rayon R dans lequel MTT
varie avec r [et, par conséquent, y = y (r)] , on peut appliquer la règle d'additivité
pour trouver la charge de rupture macroscopique du fil :

en posant x = r
2 et en remplaçant y par sa valeur en fonction de MTT, on obtient :

d'ou

avec

[0045] Cette dernière relation définit MTT pour l'ensemble de la section du fil.
[0046] Les deux dernières relations montrent que MTT est la valeur de MTT constante dans
la section et qui donnerait la valeur macroscopique de TS de la charge de rupture
du fil.
[0047] Ce qui précède montre que l'on peut par conséquent calculer la valeur visée pour

(désignée par

).
[0048] Dans l'exemple choisi :

[0049] Si on choisit arbitrairement une valeur de L
2, à cette valeur correspond une et une seule valeur de (ϕ) donnant à la fin de la
transformation, c'est-à-dire après la deuxième phase,

[0050] La figure 3 représente l'ensemble des couples (L
2, ϕ) permettant de réaliser MTT dans le cas de la fabrication d'un fil de 7 mm de
diamètre, en acier à 0,63 % C et 0,65 % Mn, laminé avec une température (T
0) de fin de laminage de 1050°C et une vitesse de sortie (V) de 82,8 m/s, où la longueur
de rampe (L
1) installée dans le bloc est de 1 m. Cette figure 3 donne également, pour chaque couple
(L
2, ϕ) la valeur de la température minimale de surface (T) atteinte pendant la première
phase. Il est clair que plus la température superficielle minimale admise est élevé,
plus la longueur L
2 nécessaire 5est grande.
[0051] Cette valeur minimale admise dépend de la qualité du contrôle installé sur le train.
[0052] Pour un contrôle précis par ordinateur et grâce à la rampe unique, d'une trés grande
gouvernabilité ne peut


+30°. Dans ces conditions, la figure 3 permet de trouver (L
2 min) et le (ϕ) correspondant pour le diamètre de 7 mm, soit en l'occurrence L
2 min = 45,2 m et ϕ = 6,77 MW/m
2. En répétant la même procédure pour tous les diamètres laminés, on établit la variation
de L
2 min avec le diamètre (figure 4). On constate que la plus grande valeur de L
2 min correspond, pour l'exemple choisi, au diamètre de 12 mm et c'est cette valeur
qui sera choisie pour L
2 (49,1 m). La figure 4 donne également la variation de en fonction du diamètre à laminer.
b. Calcul de ϕ.
[0053] Connaissant L
2, on peut calculer, pour les autres diamètres, les valeurs de (ϕ) et de la température
minimale de surface :

[0054] On constate que la sécurité vis-à-vis de M
s va en croissant au fur et à mesure que le diamètre décroît; elle devient considérable
pour le diamètre 5,5 mm, car pour ce dernier, le flux massique instantané du train
est réduit.
[0055] On constate également que pour appliquer le procédé de l'invention dans les conditions
de l'exemple, il faut être à même de réaliser sur la même installation des flux compris
entre 3,5 et 6,5 MW/m
2.
[0056] Les calculs ci-dessus peuvent être effectués pour les fils à carbone plus élevé avec
des résultats tout à fait comparables sauf en ce qui concerne la sécurité vis-à-vis
du M
s qui sera plus grande.
c. Détermination de (L3).
[0057] Le tableau ci-dessous donne pour une densité de spires de 25 m, la vitesse du convoyeur,
la durée du traitement nécessaire pour que la transformation sont terminée à 98 %
et la longueur (L
3) correspondante :

[0058] On retiendra la plus grande des valeurs calculées pour L
3 (7 m). Si le refroidissement durant la deuxième phase se fait par soufflage d'air,
il faudra tenir compte du fait que, dans ce cas, le refroidissement des noeuds est
nettement plus lent.
[0059] La technologie mise en oeuvre pour appliquer le procédé de l'invention est, dans
son ensemble, connue.
[0060] Dans la première phase, on utilise par exemple des "canons à eau" d'un type classique
et on règle (ϕ) en agissant sur la pression d'alimentation de ces canons. On peut
également utiliser des canons à eau-air et dans ce cas le réglage se fait par action
sur le débit d'air.