[0001] La présente invention se rapporte aux machines à piston rotatif, notamment à des
compresseurs à piston rotatif, comportant une chambre cylindrique, dans laquelle sont
disposés une partie excentrique ou manivelle d'un arbre coaxial à ladite chambre,
un piston rotatif annulaire pouvant rouler au contact de la paroi de la chambre et
une couronne d'entraînement du piston montée avec jeu à l'intérieur de celui-ci, le
calage du piston sur son chemin de roulement étant assuré par des moyens élastiques.
On connait de telles machines et les problèmes que pose leur réalisation et notamment
les tolérances d'usinage et le montage des pièces pour assurer l'étanchéité du piston
sur son chemin de roulement, lorsqu'aucun système de rattrapage n'a été prévu. On
observe notamment le décollement du piston dans la zone où le point de contact roulant
entre le piston et l'alésage de la chambre approche du point mort, c'est à dire de
l'orifice de refoulement situé en amont du volet séparant le compartiment haute pression
du compartiment basse pression. Pour de grandes vitesses de rotation et faibles pressions
de travail, les forces centrifuges prenant naissance dans l'ensemble mobile couronne-piston
sont suffisantes pour s'opposer à un tel décollement. Ceci n'est plus le cas, lors
de faibles vitesses et des hautes pressions et plusieurs solutions ont été imaginées
pour y remédier et pour assurer un calage du piston sur l'alésage de la chambre et
retarder son soulèvement.
[0002] Des réalisations, telles que décrites dans les brevets français 2468770 et 2470267,
nécessitent un ajustement mécanique du piston sur le stator très délicat, car il ne
peut pas permettre un rattrapage de jeux et exige une très grande précision de montage.
[0003] Selon une autre proposition, brevet français 2280808, on retarde seulement le décollement
du piston en maintenant l'angle formé entre la droite reliant le centre de la chambre
au centre du piston avec la droite reliant ce dernier centre au centre de l'excentrique
à une valeur optimale située entre 20° et 40°.
[0004] Selon une autre réalisation, brevet français 1256125, le rotor est constitué par
une chemise cylindrique montée librement dans la chambre autour de l'arbre et maintenue
en contact avec la paroi de ladite chambre grâce à un dispositif de roulement à montage
mobile, qui consiste en un levier calé sur l'arbre et portant à une extrémité un galet
et à l'autre extrémité un bras se terminant par un galet, un ressort étant prévu pour
écarter le bras du levier.
[0005] Une telle solution, selon laquelle la chemise cylindrique est libre dans le stator,
n'est pas exempte d'inconvénients, car la chemise peut répercuter un choc au démarrage
dans le volet séparant les compartiments de la chambre. De plus, elle nécessite un
calcul très précis des vitesses de rotation admissibles des galets en fonction de
la vitesse de rotation maximum du piston, afin de garantir la durée de vie du compresseur.
Selon une autre réalisation, brevet français 2275664, le piston roule librement sur
un roulement à billes à l'extérieur d'un anneau solidaire de l'excentrique de l'arbre.
On tente de remédier au problème de décollement en utilisant le principe de levier
à genouillère, en plaçant le centre du piston au centre de l'excentrique ou dans la
zone entre le centre de l'excentrique et le centre du piston rotatif à proximité du
centre de l'excentrique. Une telle solution est délicate à réaliser, car le moindre
déséquilibrage de masses en rotation provoque des vibrations et des oscillations nocives
pour les palliers du compresseur.
[0006] Selon une autre réalisation, brevet français 2223570, préconisant le montage du piston
rotatif sur une couronne excentrique d'entrainement solidaire de l'excentrique de
l'arbre, l'angle que fait la droite reliant l'axe de l'arbre à l'axe de la partie
excentrique avec la droite qui relie ce dernier axe à l'axe central de la couronne
excentrique est compris entre 70° et 1100, de manière telle que le piston roule en
s'appliquant sur la paroi intérieure du carter et que, une fois atteinte une certaine
pression de décollement, le piston s'écarte de la paroi du carter. Un tel compresseur
ne réalise pas de calage mécanique du piston en fonctionnement, mais seulement un
entrainement du piston au moyen de la couronne excentrique.
[0007] La présente invention a pour objet une machine dans laquelle on réalise à la fois
un bon entrainement du piston et son calage sur l'alésage de la chambre, tout en empêchant
son décollement dans la zone de haute pression, sans que cette réalisation comporte
le montage mécanique avec ajustement de l'excentrique ou montage sur roulement à billes
directement sur l'excentrique, nécessitant forcément une précision coûteuse au niveau
de l'usinage et du montage de la machine.
[0008] Selon l'invention, la machine à piston rotatif, notamment compresseur à piston rotatif,
comportant une chambre cylindrique, dans laquelle sont disposés une partie excentrique
ou manivelle d'un arbre coaxial à ladite chambre, un piston rotatif annulaire pouvant
rouler au contact de la paroi de la chambre et une couronne coaxiale d'entrainement
du piston montée à l'intérieur de celui-ci, de façon à pouvoir glisser par rapport
au piston, le calage du piston sur son chemin de roulement étant assuré par des moyens
élastiques de compensation prenant appui sur la manivelle ou l'arbre et sur l'alésage
de la couronne, comportant en outre un volet divisant l'espace libre autour du piston
en deux compartiments à volume variable est caractérisée en ce que la couronne est
entrainée en rotation au moyen d'un organe d'accouplement de la manivelle et de la
couronne, de manière à pouvoir pivoter autour d'un axe commun.
[0009] On peut imaginer des moyens d'accouplement divers, de préférence l'organe d'accouplement
est un tourillon monté dans une chape.
[0010] Selon un mode de réalisation préféré, le tourillon est monté dans un alésage de la
manivelle et dans une chape solidaire de la couronne. On peut aussi concevoirune solution
inverse, une chape solidaire de la manivelle et un alésage ménagé dans la couronne.
[0011] Le calage du piston sur son chemin de roulement peut être assuré par des moyens élastiques
de compensation à ajustage progressif divers.
[0012] Selon une première variante, un ressort est monté transversalement en amont du point
de contact du piston et de la paroi de la chambre par rapport au sens de rotation,
prenant appui sur la couronne et sur la manivelle, de façon à ce que la droite d'action
du ressort passe par l'axe de l'arbre et soit perpendiculaire à la droite reliant
le centre du piston et le centre du tourillon. De préférence, le ressort est logé
entre un plot de centrage fixé à la couronne et un logement cylindrique avec lamage
ménagé dans la manivelle, le fond du logement étant parallèle à la droite reliant
les centres du piston et de la manivelle.
[0013] En variante, les moyens élastiques de calage sont constitués par au moins une cale
à pente conique sollicitée par un ressort travaillant en compression selon une droite
d'action transversale par rapport à l'axe de l'arbre. Selon un mode de réalisation
préféré, l'une des faces longitudinales de la manivelle présente deux méplats longitudinaux
concaves inclinés par rapport à l'axe de l'arbre et formant avec l'alésage de la couronne
un logement, deux cales étant logées aux extrémités dudit logement, chacune présentant
une face intérieure en pente d'angle correspondant à celui du méplat incliné, un ressort
étant disposé entre les cales. La partie de la couronne sur laquelle prennent appui
les cales présente un méplat, tandis que la face extérieure de chaque cale prenant
appui présente un profil arrondi. Selon une autre disposition, un logement est disposé
entre l'alésage de la couronne et la manivelle présentant une pente du côté de la
manivelle qui est inclinée transversalement par rapport à la droite reliant le centre
du piston et le centre du tourillon, l'action de la cale logée dans ce logement et
sollicitée par un ressort s'exerçant selon une droite transversale par rapport à l'arbre.
La cale possède dans ce cas une face longitudinale en pente correspondante àla pente
de son logement du côté de la manivelle. D'autres particularités de la machine selon
l'invention apparaitront à la lumière de la description de différents modes de réalisation
présentés à titre d'exemples et illustrés par les dessins dont
la figure 1 montre une vue en coupe longitudinale selon B-B de la figure 2 du compresseur,
la figure 2 une vue en coupe transversale selon A-A de la figure 1,
la figure 3 une vue en coupe transversale d'une variante de réalisation,
la figure 4 un graphique montrant la variation de la force de réaction Re au point
glissant de contact E en fonction de l'angle de la manivelle w que forme la droite
01 E et l'axe central 01G (J=2,5 mm et α1=36°)
la figure 5 un graphique montrant la variation de l'angle en fonction du jeu J
la figure 6 un graphique montrant la variation du rendement de compression en fonction
de l'angle de calage
la figure 7 un graphique montrant la variation de la force de réaction Re maximale
au point de contact glissant E en fonction du jeu J (repère 46 de la courbe figure
4),
la figure 8 un graphique montrant la variation de la force de réaction Re minimale
en fonction du jeu J (repère 47 de la courbe figure 4),
la figure 9 le diagramme de forces pour un angle-de manivelle 0<w<w1, lorsque la force de réaction Re est positive,
la figure 10 le diagramme de forces pour un angle de manivelle w1, lorsque Re est nul (repère 45 de la figure 4),
la figure 11 le diagramme de forces pour un angle de manivelle w2, lorsque Re est négatif et à son minimum (repère 47 de la figure 4), avec positionnement
du ressort destiné à compenser Re,
la figure 12 une vue en coupe du ressort et de son logement selon C-C de la figure
11,
la figure 13 une vue en coupe transversale schématique montrant l'utilisation de cales
de compensation à pente transversale d'une autre variante de compresseur,
la figure 14 une vue fragmentaire selon D-D de la figure 13 d'un détail de montage
de cales
la figure 15 une vue en coupe transversale montrant une autre disposition de cale
à pente axiale, et
la figure 16 une vue fragmentaire en coupe axiale selon E-E de la figure 15.
[0014] Leconpresseur d'une machine frigorifique selon l'invention représenté aux figures
1 et 2 comprend un corps central de compresseur 2 muni de deux flasques extérieurs
avant 11 et arrière 12, traversés par un arbre moteur 4 d'axe 0
1. Le corps 2 renferme une chambre cylindrique coaxiale de l'arbre 4, dont la paroi
interne 10 constitue le chemin de roulement du piston.
[0015] A l'intérieur de la chambre cylindrique, l'arbre 4 est rendu solidaire d'un excentrique
ou manivelle 3. En outre, un piston rotatif 5 d'axe 0 2 de diamètre inférieur à celui
de la chambre est placé à l'intérieur de celle-ci, de façon à pouvoir rouler au contact
de la paroi de la chambre, tandis qu'une couronne mobile d'entrainement 6 est montée
à l'intérieur du piston 5, de façon à pouvoir glisser par rapport au piston selon
la surface de glissement 7.
[0016] La couronne 6 est munie d'une chape 8,9 et l'extrémité de la manivelle 3 d'un alésage
24, de façon à pouvoir accoupler la couronne 6 et la manivelle 3 au moyen d'un tourillon
d'axe 0
3 pouvant librement tourner dans l'alésage 24.
[0017] La bielette virtuelle d'entrainement du piston 5 est représentée par la droite reliant
le centre de la couronne et du piston 0
2 au centre du tourillon 0
3.
[0018] Le corps du compresseur 2 renferme sous la culasse 34 munie de joint de culasse 37
des organes habituels, tels que conduits d'aspiration et de refoulement, ce dernier
muni de deux soupapes 17, des sorties HP 41,42, ainsi qu'un volet de séparation 15
basculant autour de son axe 16 et muni de segments d'étanchéité 54. Le volet 16 sépare
l'intérieur du cylindre en chambre de HP 13 et chambre BP 14, le point de contact
de l'extrémité du volet et du piston 5 s'effectuant au moyen de la surface d'appui
29 du volet taillée en biseau, dans l'axe central du cylindre au point G.
[0019] L'équipement habituel d'un compresseur comprend un réservoir de lubrifiant 38 avec
son bouchon de contrôle de niveau 39. L'arbre moteur 4 repose dans des paliers 43,44,
il est muni de joints tournants d'étanchéité 31 et d'une cuillère de barbotage 32
et d'une masselote d'équilibrage 33. Des pieds de centrage 35 équipent les flasques
arrière et avant du stator. Des pattes d'araignée 40 servent à lubrifier le palier
lisse de la couronne mobile et du piston. L'étanchéité latérale du piston 5 est assurée
par des segments circulaires 36.
[0020] Les moyens de calage servant au rattrapage du jeu initial de montage et du jeu d'usure
consistent, selon les figures 2 et 3, en un ressort 30 de compensation travaillant
en compression, dont l'axe d'action 23 (figure 11) est perpendiculaire à la droite
reliant le centre de la couronne 0
2 et le centre du tourillon 0
3. Une des extrémités du ressort 30 prend appui sur un sabot 52 de centrage, solidaire
de la couronne 6 et l'autre dans un lamage de centrage 53 présent sur l'arbre moteur
4. Le compresseur de la figure 3 représente une variante de réalisation dans laquelle
le piston 5 est monté sur un roulement à aiguilles 22 et le dispositif de compensation
comprend une paire de cales à pentes coniques 55 sollicitées par un ressort de blocage
57 d'axe 61, la surface extérieure 60 de la cale 55 de forme arrondie prenant appui
sur un sabot de contact 59 solidaire de la couronne (voir figure 14).
[0021] Lorsque le calage du piston 5 sur la paroi 10 de la chambre est assuré au point de
contact E par des moyens élastiques de compensation, tels que cales et ressorts (voir
figure 9), on peut tracer une droite 01E reliant le centre 0
1 de l'arbre au point E. C'est par rapport à cette droite que l'on définit l'angle
de calage α
1, compris entre la droite 0
1E et la droite 0
10
3 reliant le centre 0
1 de l'arbre au centre du tourillon. L'angle α
1 est donc l'angle dont est décalé, par rapport à la droite 01E dans le sens de la
rotation de l'arbre, l'axe du tourillon 0
3.
[0022] La valeur de cet angle doit être judicieusement choisie. En effet, l'angle α
1 est lié mathématiquement à la valeur du jeu J entre le piston et la paroi de la chambre.
Ce jeu J est calculé et mesuré lorsque, les effets produits par des moyens élastiques
de compensation étant annulés, l'axe du piston 0
2 se situe dans l'alignement des axes 0, et 0
3 de l'arbre et du tourillon, sur la droite d'alignement de ces axes. Ce jeu peut
[0023] être observé, lorsqu'on fait pivoter la manivelle autour de l'axe 0
3 pour amener le centre du piston 0
2 sur la droite 0
10
3.
[0024] Le graphique de la figure 5 représente une courbe 48 donnant la variation du jeu
J en 10
-1 mm en fonction de l'angle α
1 en radians. On voit, que la variation est presque linéaire pour des valeurs de J
supérieures à 1 mm. Les valeurs de J et de α
1 sont liées mathématiquement et peuvent être calculées pour des dimensions données
de la chambre, du bras de manivelle et autres paramètres de la construction.
[0025] La figure 4 représente, pour un jeu de 2,5 mm correspondant à un angle Ux d'environ
36°, une variation de la force de réaction Re exprimée en décanewton au point de contact
glissant E du piston sur la paroi de la chambre en fonction de l'angle de manivelle
w en radians, c'est à dire la position angulaire instantannée de la droite 0
1E.
[0026] Cette courbe montre un point d'équilibre 45 pour une valeur d'angle de manivelle
w
1 auquel correspond le diagramme de forces de la figure 10, où la force de réaction
Re au point de contact E est nulle. La courbe présente un maximum en 46 correspondant
à une valeur de l'angle de manivelle w situé entre 0° et w
1 pour lequel la force de réaction Re au point de contact E est maximale.
[0027] En dépassant l'angle w
1, la direction d'application de la force Re s'inverse et le piston a tendance au décollement
du chemin de roulement. Cette force de réaction Re négative présente en 47 un minimum
dont l'effet doit être combattu par l'utilisation des moyens élastiques de compensation,
tels que ressorts ou combinaison de cales et de ressorts (voir le diagramme de forces,
figure 11).
[0028] La figure 6 présente une courbe 49 de variations du rendement de compression en pourcents
en fonction de l'angle de calage α
1 en radians. Il en résulte, que la partie ascendante de la courbe correspond aux faibles
valeurs de α
1 sur lesquelles devrait théoriquement se porter le choix. Toutefois, la force de réaction
Re, dont les variations en fonction de l'angle de manivelle w sont représentées à
la figure 4, peut atteindre des valeurs prohibitives incompatibles avec les efforts
tolérables que l'on peut imposer aux matériaux en raison de leur résistance à la rupture
et à l'usure rapide. Pour des valeurs de légales ou inférieures à 20°, la réaction
sur l'arbre moteur est trop forte et à la suite de l'augmentation des efforts mécaniques
le rendement diminue. Plus α
1 est petit, plus importantes sont les forces s'exerçant sur le piston et le tourillon
et qui engendrent des pertes d'énergie par transformation en chaleur de friction.
[0029] On a représenté aux figures 7 et 8 les courbes 50 et 51 montrant les variations des
forces Re exprimées en décanewton en fonction de la valeur du jeu J en 10
-1 mm, correspondant respectivement à la force de réaction maximale au point de contact
E (point 46 de la courbe selon la figure 4) et à la force de réaction négative maximale
(point 47 de la même courbe). On voit, que la force de réaction Re positive diminue,
quand le jeu J augmente. Cete force tend vers l'infini pour un jeu nul, ce qui orienterait
le constructeur vers un jeu le plus grand possible. La force Re pour un angle w
2 (figure 4) devenant de plus en plus négative selon la figure 8, on aurait tendance
à choisir, au contraire, une valeur de J la plus faible possible.
[0030] On s'aperçoit que l'écart entre Re positif et Re négatif diminue avec le jeu et atteint
un palier pour un jeu d'environ 10 mm. Le choix de J détermine la valeur de l'angle
α
1, puisque l'angle «4 varie presque li- néairement en fonction du jeu J pour des valeurs
de J supérieures à 1 mm (voir figure 5).
[0031] En pratique, pour déterminer le jeu J ou l'angle α
1, on choisit sur la figure 5 une plage des angles α
1 correspondant au rendement souhaité. Pour des raisons de résistance des matériaux
mentionnées précédemment, on choisirai supérieur à 20°, ou mieux, supérieur à 30°.
Pour connaitre les forces réactives positives et négatives auxquelles seront soumis
les matériaux, on tracera des diagrammes des efforts, selon la figure 4 pour chacune
des valeurs choisies de l'angle α
1. On tiendra compte, d'une part, de la valeur maximum de la force réactive Re positive
à laquelle pourront être exposés les matériaux et, d'autre part, de la valeur maximum
de la force Re négative, car plus elle est importante, plus importants devront être
les moyens élastiques de compensation à utiliser avec un seuil limite qui représente
les possibilités extrêmes de compensation par emploi de ressorts en raison de leur
résistance mécanique. Ainsi, on choisira la courbe où la valeur Re positive et la
valeur Re négative sont acceptables pour des raisons mentionnées.
[0032] Aux figures 9,10 et 11 sont représentés les diagrammes de forces pour différents
angles de manivelle w s'exerçant dans un compresseur, où l'angle de calage α
1 est de 32°64' et le jeu de 5 mm. Ces diagrammes correspondent, respectivement, en
ce qui concerne la figure 9, à un angle de manivelle w quelconque situé entre 0° et
w
1 (figure 4), c'est à dire où la force Re est positive, en ce qui concerne la figure
10, à un angle d'équilibre w
1(point 45, figure 4) juste avant le décollement du piston de son chemin de roulement
et, en ce qui concerne la figure 11, à un angle situé entre w
1 et w
2 (point 47, figure 4) dans la zone de décollement où la force Re négative est maximum.
Selon ces figures,
[0033] Rc représente le cercle décrit par le rayon du cylindre Rc ayant pour centre 0
1,
[0034] Rp le cercle décrit par le rayon du piston Rp ayant pour centre 0
2, Rf le cercle décrit par le centre du tourillon 0
3,
[0035] Rcp le cercle décrit par le centre du piston 0
2, et R la portion du cercle décrit par le centre du piston 0
2 pivotant autour du centre du tourillon 0
3.
[0036] Dans le cas de la figure 9, le piston est en équilibre pour un angle de manivelle
w compris entre 0° et w
1 (figure 4). Il est soumis à un couple résultant de la force PPc positive qui représente
la force de pression régnant dans la chambre HP et passant par le centre du piston
02. La lettre a désigne le bras du levier qui permet de calculer le couple agissant
sur l'axe 0
3 du tourillon et qui maintient le piston appliqué sur son chemin de roulement pour
une rotation du vilebrequin correspondant à un angle de 0° à w
1 en radians.
[0037] La figure 10 représente le piston en équilibre pour un angle w égal à w
1 c'est à dire juste avant le décollement du piston.
[0038] La figure 11 représente un diagramme de forces pour un angle w compris entre w
1 et w
23 c'est à dire dans la zone de décollement. Après avoir franchi l'angle w
1, la force Re devient négative et atteint son maximum pour un angle w
2. Cette force s'exerce par l'intermédiaire du bras de levier b et forme un couple
tendant à décoller le piston de son point de contact E avec le cylindre. Pour éviter
le décollement du piston, l'effet de la force négative Re est compensé par l'action
d'un ou de plusieurs ressorts 30 (figures 11 et 12), dont le couple FR x 0
10
3cos α
3 est égal au couple Re x b.
[0039] La face d'appui 62 du ressort 30 sur la couronne est parallèle à la droite 25 reliant
les centres du piston 0
2 et du tourillon 0
3 et sa droite d'action 23 passant par le centre 0
1 de l'arbre est perpendiculaire à la droite 25.
[0040] Le calcul de la force du ressort doit tenir compte de plusieurs facteurs, tels que
la pression de travail dans la chambre HP et des dimensions de la chambre et du piston.
[0041] Le ressort 30 est disposé en amont du point de contact E par rapport au sens du roulement
du piston (figure 2), son axe 67 passe par l'axe 0
1 de l'arbre et est perpendiculaire à la droite 25. Il est logé entre un plot de centrage
65 fixé à la couronne et un logement cylindrique avec lamage 64 ménagé dans la manivelle
et dont le fond 66 est parallèle à la droite 25 (figure 12).
[0042] Le dispositif utilisant un ou plusieurs ressorts pour maintenir le piston appliqué
sur son chemin de roulement et compenser la force Re négative représente une première
solution de calage du piston. D'autres moyens de compensation et de calage consistent
à utiliser des cales à pentes coniques sollicitées par un ou plusieurs ressorts et
permettent un ajustage progressif de calage.
[0043] Selon la forme de réalisation représentée aux figures 13 et 14, entre la manivelle
3 et la couronne 6 est ménagé un logement concave formé par deux méplats longitudinaux
inclinés 58 pour loger une paire de cales 55 à pentes coniques 58 de sens opposé.
A cette fin, le bloc de la manivelle présente à l'endroit du logement deux pentes,
l'angle d'orientation de chacune correspondant à la pente de la cale qui s'y trouve
logée. Les pen- tes coniques du logement et des cales sont inclinées à angle α4 par
rapport à l'axe 0
1 de l'arbre 4. Aux deux extrémités transversales du logement sont logées les cales
55. Les faces de cales opposées aux faces à pente d'angle α
4 et prenant appui sur un méplat 62 ou sabot que présente la couronne 6 à cet endroit
sont convexes et arrondies, de façon à ce que les cales prennent appui sur leurs sabots
selon une génératrice désignée par K. Le plan de symétrie 63 longitudinal de cales
passe par le centre 0
1. Les deux cales 55 sont sollicitées en sens inverse par un ressort 57 travaillant
à la compression dont l'axe de centrage 61 est logé aux deux extrémités dans les cales.
La poussée des cales 55 exercée contre le sabot 62 de la couronne est perpendiculaire
à la droite reliant l'axe du piston 0
2 et l'axe du tourillon 0
3.
[0044] Une autre forme de réalisation de cales est représentée aux figures 15 et 16. Au
lieu d'être orientée à angle α
4 par rapport à l'axe O
1 de l'arbre 4, la pente 71 de la cale 70 est inclinée transversalement par rapport
à l'axe 0
1 et notamment d'un angle α
5 par rapport à la droite reliant le centre 0
3 du tourillon et le centre 0
2 du piston. A cette fin, le logement ménagé pour la cale est compris entre le méplat
longitudinal 71 de la manivelle 3 et le méplat 72 que présente l'alésage de la couronne
6. La cale 70, dont une face longitudinale est en pente d'angle α
5, est percée sur une face latérale des deux logements borgnes 73 pour loger les extrémités
des deux ressorts 74 travaillant à la compression, dont les extrémités opposées sont
retenues par des plots de centrage 75 placés sur un méplat de la couronne 6.
[0045] L'action de cales s'exerce selon une droite transversale par rapport à l'axe de l'arbre
4 et a pour effet de repousser la couronne 6 de la manivelle en direction perpendiculaire
à ladite droite.
[0046] L'application présentée de la machine selon l'invention dans le domaine de compresseurs
n'exclut nullement d'autres applications selon le principe exposé, telles que dans
les domaines de moteurs à explosion, de pompes à vide, de récupérateurs d'énergie
ou de freins pneumatiques ou hydrauliques.
1. Machine à piston rotatif, notamment compresseur à piston rotatif, comprenant une
chambre cylindrique (13,14), dans laquelle sont disposés une partie excentrique ou
manivelle (3) d'un arbre (4) d'axe 01 coaxial à ladite chambre, un piston annulaire rotatif (5) pouvant rouler au contact
de la paroi (10) de la chambre et une couronne d'entrainement (6) du piston (5) montée
à.l'intérieur de celui-ci, de façon à pouvoir glisser par rapport au piston, le calage
du piston sur son chemin de roulement étant assuré par des moyens élastiques de compensation
(11,12,30,31) prenant appui sur la manivelle ou sur l'arbre et sur l'alésage de la
couronne (6), la machine comportant en outre un volet (15) divisant l'espace libre
autour du piston en deux compartiments (13,14) à volume variable, caractérisée en
ce que la couronne (6) est entrainée en rotation au moyen d'un organe d'accouplement
(1) de la manivelle (3) et de la couronne (6), de manière à pouvoir pivoter autour
d'un axe commun.
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'organe d'accouplement
est un tourillon monté dans une chape.
3. Machine selon la revendication 2, caractérisée en ce que le tourillon (1) est monté
dans un alésage (24) d'axe '03 de la manivelle (3) et dans une chape (8,9) solidaire de la couronne (6).
4. Machine selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que, lorsque le
calage du piston (5) sur la paroi (10) de la chambre est assuré au point de contact
E par des moyens élastiques de compensation, l'axe 03 du tourillon (1) est décalé dans le sens de la rotation de l'arbre (4) d'un angle
α1 par rapport à ce point de contact E, l'angle α1 étant l'angle que fait la droite reliant l'axe 01 de l'arbre (4) au point E et la droite reliant l'axe 01 de l'arbre à l'axe 03 du tourillon (1).
5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que la valeur de l'angle α1 est choisie en fonction du jeu J, qui est défini comme étant le jeu entre le piston
et la paroi de la chambre mesuré lorsque, en absence des effets produits par les moyens
élastiques de compensation, l'axe du piston 02 se situe dans l'alignement des axes 01 de l'arbre et 03 du tourillon, sur la droite d'alignement de ces axes.
6. Machine selon la revendication 4 ou 5, caractérisée en ce que, les valeurs de α1 et de J étant mathématiquement liées et pour éviter de soumettre les matériaux aux
efforts mécaniques trop importants, on choisit en fonction de la pression de travail,
de la vitesse de rotation et des côtes du piston et de la chambre, un angle u4 supérieur
à l'angle de 20°, auquel correspond un jeu J d'environ 1 mm.
7. Machine selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les moyens
élastiques de calage sont constitués par au moins un ressort (30) monté transversalement
en amont du point de contact E par rapport au sens de rotation du piston, prenant
appui, d'une part, sur la manivelle (3) et, d'autre part, sur la couronne (6), de
façon à ce que la droite d'action du ressort passe par l'axe 01 de l'arbre et soit perpendiculaire à la droite (25) reliant le centre 02 du piston et le centre 03 du tourillon.
8. Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que la face d'appui (62) du
ressort sur la couronne est parallèle à la droite (25) reliant le centre 02 du piston et le centre 03 du tourillon.
9. Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que le ressort (30) est logé
entre un plot de centrage (65) fixé à la couronne et un logement cylindrique avec
lamage (64) ménagé dans la manivelle, dont le fond (66) est parallèle à la droite
(25) reliant 02 et 03.
10. Machine selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les moyens
élastiques de calage sont constitués par au moins une cale à pente conique sollicitée
par un ressort travaillant à la compression selon une droite d'action transversale
par rapport à l'axe 0 de l'arbre (4), la cale étant logée dans un logement entre la
manivelle et la couronne, dont une paroi présente une pente conique.
11. Machine selon la revendication 10, caractérisée en ce que l'une des faces longitudinales
de la manivelle présente deux méplats longitudinaux (58) concaves inclinés à angle
α4 par rapport à l'axe 01 de l'arbre et formant avec l'alésage de la couronne (6) un logement, deux cales (55)
étant logées aux deux extrémités transversales dudit logement, chacune présentant
une face intérieure en pente d'angle α4 correspondant à celui du méplat incliné (58), un ressort (57) travaillant en compression
étant disposé entre les cales (55).
12. Machine selon la revendication 10 ou 11, caractérisée en ce que la partie de la
couronne sur laquelle prennent appui les cales présente un méplat (62) constituant
sabot, tandis que la face extérieure de chaque cale prenant appui sur ledit sabot
présente un arrondi.
13. Machine selon la revendication 10, caractérisée en ce que entre l'alésage de la
couronne et la manivelle est disposé un logement pour une cale (70) à face longitudinale
en pente, la pente (71) du logement du côté de la manivelle étant inclinée transversalement
d'un angle α5 par rapport à la droite reliant le centre 02 du piston et le centre 03 du tourillon, l'action de la cale (70) sollicitée par au moins un ressort (74) s'exerçant
selon une droite transversale par rapport a l'arbre (4).
14. Machine selon la revendication 13, caractérisée en ce qu'une face latérale de
la cale (70) est percée d'au moins un logement borgne (73) dans lequel est logée une
extrémité du ressort'(74), l'autre extrémité du ressort prenant appui sur un plot
de centrage (75) solidaire d'un méplat (72) de la couronne (6).