[0001] La présente invention concerne les moteurs à combustion interne, notamment les moteurs
Diésel, et elle vise un bloc électro-hydraulique de commande des soupapes pour des
moteurs de ce genre pourvus d'un système de contrôle électronique.
[0002] On a déjà proposé, par exemple dans le brevet français 2.339.748 déposé le 26 janvier
1977, de remplacer le contrôle mécanique classique, généralement obtenu au moyen de
cames, de certaines fonctions des moteurs (commande des injecteurs, commande des soupapes,
contrôle de la régulation) par un système de contrôle électronique comportant un ou
plusieurs calculateurs dans lesquels sont introduits divers paramètres de fonctionnement
du moteur et qui fournissent des signaux électriques de commande des organes intéressés
du moteur.
[0003] De tels systèmes de contrôle électronique des moteurs ont surtout été appliqués jusqu'à
présent au contrôle électronique de l'injection de combustible, mais il ne semble
pas que le contrôle électronique de la levée des soupapes ait été couramment utilisé,
par suite des difficultés pratiques de réalisation de telles commandes.
[0004] Avec le système classique de commande des soupapes par cames, la loi d'ouverture
des soupapes est figée mécaniquement par le profil et le calage des cames qui procurent
des conditions optimales de fonctionnement seulement pour un point de fonctionnement
bien déterminé.
[0005] Or, les moteurs modernes, notamment les moteurs suralimentés, doivent avoir une très
large plage d'utilisation (en vitesse et couple) et sont donc soumis à de très grandes
variations des débits d'air et de combustible. Il en résulte qu'il est difficile d'obtenir
un fonctionnement correct du moteur à certains régimes, à cause de la loi d'ouverture
des soupapes fixée une fois pour toutes par les cames. On a proposé des systèmes mécaniques
permettant de faire varier le point d'attaque des cames sur les poussoirs de soupapes,
mais ces systèmes étaient compliqués et ne présentaient pas une fiabilité suffisante.
[0006] La présente invention a pour but d'améliorer le fonctionnement des moteurs à combustion
interne grâce à la commande et à l'asservissement de la loi d'ouverture des soupapes
au moyen d'un bloc électro-hydraulique de commande piloté par un système de contrôle
électronique, ledit bloc de commande ayant un fonctionnement sûr et un faible encombrement
qui permet le logement de deux blocs (un pour l'admission et un pour l'échappement)
dans une culasse du moteur existant.
[0007] On connaît déjà, par exemple d'après la demande allemande 2.151.331, un bloc électro-hydraulique
de commande de soupapes pour moteur à combustion interne pourvu d'un système de contrôle
électronique fournissant un signal électrique d'ouverture de la soupape. Ce bloc comprend:
une électro-valve à trois voies, alimentation/purge, recevant ledit signal électrique;
un distributeur hydraulique à trois voies, alimentation/purge, dont l'organe de commutation
est actionné par un vérin pilote hydraulique raccordé à ladite électro-valve, ledit
distributeur comportant un premier orifice relié à une source haute pression, un deuxième
orifice relié à une enceinte basse pression et un troisième orifice d'utilisation;
un vérin hydraulique de puissance dont la chambre de travail est reliée au troisième
orifice du distributeur; des moyens de rappel du piston dudit vérin en position de
repos; des moyens de liaison en poussée de la tige dudit vérin avec la tige de la
soupape à commander; les trois organes: électro-valve, distributeur hydraulique et
vérin de puissance étant accolés en un seul bloc monté sur un organe du moteur solidaire
de la culasse du moteur.
[0008] Dans un tel bloc de commande connu, le signal électrique d'excitation de l'électro-valve,
constituant l'ordré d'ouverture de la soupape, provoque la mise en pression du vérin
hydraulique pilote du distributeur. Un tel bloc de commande a une réponse insuffisamment
rapide pour les moteurs Diésel modernes et il nécessite d'autre part un montage étanche
de l'électroaimant de l'électro-valve qui est soumis à la haute pression.
[0009] La présente invention permet de remédier à ces inconvénients.
[0010] Suivant l'invention, l'organe de commutation du distributeur hydraulique est constitué
par un tiroir coulissant dans un corps de distributeur, ledit tiroir étant équilibré
hydrauliquement. L'une des extrémités dudit tiroir est soumise en permanence à la
haute pression, tandis que l'autre extrémité, qui constitue le piston du vérin pilote,
est soumise sélectivement, par l'intermédiaire de l'électro-valve, à la haute pression
en position de repos, ou bien, en position d'alimentation du vérin de puissance, à
la basse pression établie par l'intermédiaire de l'électro-valve lorsque celle-ci
est excitée par le signal électrique produit par le système de contrôle électrique
du moteur.
[0011] Gràce à cette disposition, d'une part, l'électroaimant de l'électro-valve est toujours
seulement soumis à la basse pression et, d'autre part, le signal électrique d'excitation
de l'électro-valve produit un signal électrique de baisse de pression sur le vérin
pilote du distributeur, ce qui procure une réponse plus rapide qu'un signal de mise
en pression.
[0012] De préférence les moyens de rappel du vérin de puissance en position de repos (correspondant
à la fermeture de la soupape) sont des moyens hydrauliques, le vérin de puissance
étant un vérin différentiel dont la deuxième chambre, opposée à la chambre de travail,
est soumise en permanence à la haute pression.
[0013] On prévoit avantageusement, dans le circuit hydraulique haute pression d'alimentation
du bloc un accumulateur hydraulique de pression et, sur chaque bloc, un clapet de
retenue taré maintenant dans le bloc, une pression résiduelle de purge (basse pression)
supérieure à la pression atmosphérique.
[0014] On prévoit également, sur le vérin de puissance, un système d'amortissement, par
laminage d'huile, pour les fins de course d'ouverture et de fermeture de la soupape.
Enfin il est avantageux, dans un bloc de commande électro-hydraulique suivant l'invention
d'utiliser, comme fluide hydraulique, l'huile du moteur, convenablement filtrée, ce
qui évite tout circuit hydraulique supplémentaire spécial.
[0015] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre
et à l'examen des dessins annexés qui représentent, à titre d'exemples non limitatifs,
plusieurs modes de réalisation de l'invention.
La figure 1 est une vue en coupe du bloc de commande suivant l'invention.
La figure 2 est une vue partielle agrandie de la partie centrale du bloc de la figure
1.
La figure 3 est une vue schématique d'un bloc de commande unique commandant deux soupapes.
[0016] Le bloc de commande comprend trois parties accolées et assemblées les unes aux autres:
une électrovalve 2, un distributeur hydraulique 4 et un vérin hydraulique de puissance
6, ce bloc étant monté sur le capot de culasse 8 du moteur. Le poussoir 10 du vérin
hydraulique agit en poussée sur la tige 12 d'une soupape 14 qu'on a représentée schématiquement
montée dans la culasse 16 du moteur et rappelée en position fermée par un ressort
de soupape 18.
[0017] Le solénoïde 20 de l'électro-valve 2 reçoit ses signaux électriques d'excitation
à partir d'un système de contrôle électronique, qui ne fait pas partie de l'invention,
et qu'on a représenté schématiquement par un capteur 22 de la vitesse et de la position
de l'arbre 24 du moteur et par une unité de traitement 26 qui reçoit les informations
fournies par le capteur 22 ainsi que d'autres informations 28 relatives à d'autres
paramètres de fonctionnement du moteur. L'unité de traitement 26 élabore et conditionne
les signaux de commande d'ouverture des différentes soupapes, avec leur instant, leur
durée et leur forme optimaux, chaque signal étant transmis à l'électro-valve concernée
par l'intermédiaire d'une interface de puissance 30, transformant le signal reçu de
l'unité de traitement 26 en un courant de puissance compatible avec le solénoïde 20
de l'électro-valve 2.
[0018] Le bloc de commande comporte un orifice 32 d'alimentation en huile haute pression,
de préférence ménagé dans le corps 34 du distributeur 4. Cet orifice est raccordé
à une source haute pression (par exemple de l'ordre de 150 à 250 bars) comportant
une pompe 36, un accumulateur hydraulique 38 et un réservoir 40. Dans le cas préféré
où on utilise, comme fluide hydraulique pour le bloc de commande, l'huile du moteur,
on interpose un filtre 42 donnant par exemple une filtration à 3 microns.
[0019] Le bloc de commande comporte également un orifice 44 d'évacuation d'huile basse pression
qui est de préférence, lui aussi, ménagé dans le corps 34 du distributeur.
[0020] L'électro-valve 2 est une valve à trois voies, alimentation/purge, dont le corps
46 est accolé au corps du distributeur 34. Le corps 46 comporte: une entrée haute
pression 48 qui est raccordée en permanence à l'orifice haute pression 32 par des
perçages 50-52 percés dans le corps 34 du distributeur; une sortie basse pression
54 qui est raccordée en permanance à l'orifice basse pression 44 par un perçage 56
percé dans le corps 34; et un orifice d'utilisation 58 qui est en communication avec
une chambre 60 du distributeur. L'organe obturateur de l'électro-valve 2 est constitué
par un clapet, tel qu'une bille 62, 1sur laquelle agit en poussée la tige 64 du solénoïde
20 lorsque celui-ci est excité. Dans la position de repos (non excitée) représentée
sur la figure, la chambre 60 est sous pression. Dans la position de travail (excitée),
la bille 62 découvre la canalisation de purge 54 et obture la canalisation haute pression
48, ce qui met la chambre 60 à la basse pression.
[0021] Grâce à cette disposition de l'électro-valve (au repos dans la configuration "alimentation"
et au travail dans la configuration "purge"), le solénoïde 20 et sa tige 64 sont toujours
soumis à la basse pression, ce qui évite tout système d'étanchéité et de joints susceptible
d'augmenter les frictions dans l'électro-valve.
[0022] L'électro-valve 2 joue le rôle d'une servovalve à faible débit commandant le distributeur
4 qui, lui, est une valve de puissance à grand débit commandant le vérin de puissance
6.
[0023] Le distributeur 4 est également une valve à trois voies qui comporte, en plus des
deux orifices haute pression et basse pression 32, 44 déjà mentionnés, un troisième
orifice 66, orifice d'utilisation, qui est raccordé à la chambre de travail 68 du
vérin de puissance.
[0024] L'organe de commutation du distributeur 4 est constitué par un tiroir 70 qui coulisse
dans un alésage 72 percé dans le corps 34 du distributeur. Le tiroir 70 présente quatre
épanouissements 74
1, 74
2, 74
3, 74
4 coulissant de façon étanche dans l'alésage 72 et délimitant les voies de commutation
du distributeur.
[0025] L'actionnement du tiroir 70 est commandé hydrauliquement par un vérin pilote dont
le piston 76 est constitué par l'une des extrémités (l'extrémité gauche sur la figure
1) du tiroir qui pénètre dans la chambre 60. L'autre extrémité 78 du tiroir 70 constitue
également un piston, de plus faible section que le piston 76, qui débouche dans une
chambre 80 qui est ménagée dans le corps de distributeur 34 et qui est soumise en
permanence à la haute pression par communication avec une canalisation 82 communiquant
elle-même avec les perçages 50-32. En position de repos du distributeur, représentée
sur la figure 1 (solénoide 20 non excité), les deux extrémités 76-80 du tiroir sont
soumises à la haute pression, mais, par suite des différences de section des pistons
76, 78, le tiroir est maintenu vers la droite, position dans laquelle les épanouissements
74
2, 74
3 mettent en communication l'orifice d'utilisation 66 avec la sortie à basse pression
44 (position de purge). Un léger ressort 84 fixe cette position du tiroir, même en
l'absence de pression dans le circuit de fluide haute pression 36, 38.
[0026] Le vérin de puissance 6 comprend un corps de vérin 86 dans lequel est creusé un cylindre
de vérin 88 recevant le piston 90 du vérin, qui est relié au poussoir 10 par une tige
de vérin 92.
[0027] Des moyens de rappel sont prévus pour ramener le piston 90 dans la position de repos
représentée sur la figure 1. Ces moyens de rappel peuvent être constitués par un ressort,
mais on utilise de préférence un moyen de rappel hydraulique.
[0028] La chambre 93, située à l'opposé de la chambre de travail 60 par rapport au piston
est soumise en permanence à la haute pression par une canalisation 94-96 qui est percée
dans le corps du vérin 86 et qui communique avec la canalisation haute pression 50-32
du corps du distributeur.
[0029] Le vérin 6 fonctionne donc comme un vérin différentiel à double effet et c'est la
différence de section entre le piston 90 et la tige 92 qui produit le déplacement
du piston vers sa position de travail.
[0030] Il est également prévu des organes d'amortissement de fin de course, pour le piston
du vérin, qui seront décrits plus loin à propos de la figure 2.
[0031] Le fonctionnement du bloc de commande est le suivant: partant de la position de repos
représentée sur la figure 1, avec l'alimentation haute pression en service, lorsque
le système électronique de contrôle 22, 24, 26, 30 émet un ordre d'ouverture de la
soupape, le doigt 64 du solénoïde 20 pousse la bille 62 qui vient obturer l'arrivée
haute pression 48 et met en communication la canalisation 58 avec les canalisations
basse pression 54, 44.
[0032] La chambre 60 du vérin pilote 76 du distributeur est ainsi mise à la basse pression
et le tiroir 70 est déséquilibré, c'est-à-dire qu'il est repoussé vers la gauche par
la haute pression s'exerçant en permanence sur son extrémité 78. Comme on le voit
ci-dessus, l'ordre d'ouverture est un ordre de mise à basse pression du vérin pilote
76, ordre dont la réponse est plus rapide, aux pressions élevées utilisées, qu'un
ordre de montée en pression. Dans cette position "travail" du tiroir, les épanouissements
74
2, 74
3 du tiroir 70 mettent en communication l'orifice d'utilisation 66 du distributeur
avec l'entrée haute pression 32 et isolent cet orifice 66 de la sortie basse pression
44. L'huile haute pression est ainsi introduite dans la chambre de travail 68 du vérin
de puissance. L'huile haute pression étant de part et d'autre du piston 90, dans les
chambres 68 et 93, c'est la différence de section qui crée le déplacement de l'ensemble
90, 92, 10 et la force à communiquer à la soupape 14 pour l'ouvrir, à l'encontre de
la force du ressort de soupape 18.
[0033] Lorsque l'ordre de fermeture de la soupape est donné, le signal électrique cesse
et le solénoïde 20 n'est plus excité. Sous l'action de la pression haute pression,
la bille 62 vient obturer le retour 54, 44 à la basse pression et admet à nouveau
cette haute pression dans la chambre 60 du distributeur. Le tiroir 70 est à nouveau
déséquilibré et se déplace vers la droite jusqu'à la position de la figure 1 pour
laquelle la chambre de travail 68 du vérin de puissance est mise en communication
avec la basse pression. La chambre 93 étant toujours sous pression, le piston 90 remonte
et retrouve sa position de repos dans laquelle la soupape est fermée.
[0034] La fréquence d'ouverture des soupapes étant relativement élevée (par exemple 20 à
30 Hz), l'une des difficultés, pour le bon fonctionnement d'un bloc de commande suivant
l'invention, consiste dans le maintien de l'intégrité des lignes hydrauliques et de
leur bon remplissage, sans émulsion d'huile ni cavitation. La présence de l'accumulateur
38 dans le circuit d'alimentation haute pression favorise la maitrise des lignes hydrauliques,
mais il est également avantageux de prévoir le maintien d'une pression résiduelle
dans le circuit basse pression. Pour cela, on monte un clapet de retenu taré 98 (par
exemple taré pour 3 à 10 bars) sur l'orifice de sortie basse pression 44, ce clapet
étant de préférence incorporé au corps de distributeur 34.
[0035] Au-delà du clapet de retenue 98, l'huile de purge du vérin pilote 76, 60 et du vérin
de puissance retourne à une bâche 100 à la pression atmosphérique qui peut être avantageusement
constituée, lorsqu'on utilise l'huile du moteur elle-même dans le circuit hydraulique
du bloc de commande, par la culasse, de façon à graisser les ensembles mécaniques
de liaison (rotules, culbuteurs, etc.) entre le poussoir 10 et les soupapes. Dans
ce cas, il est préférable de prévoir la sortie d'huile basse pression 44 à la partie
inférieure du bloc de commande et débouchant directement à l'intérieur du capot de
culasse 8, ce qui évite de faire traverser le capot de culasse par des canalisations
d'huile.
[0036] Il faut noter également que les trois organes principaux du bloc étant accolés les
uns aux autres, comme représenté sur la figure 1, ou ayant des corps communs, il n'existe
aucune canalisation de liaison longue susceptible d'apporter des retards de réponse
à l'ouverture ou à la fermeture des soupapes.
[0037] Le bloc de commande suivant l'invention permet d'obtenir des vitesses d'ouverture
et de fermeture des soupapes qui seraient irréalisables mécaniquement, le système
mécanique étant limité par les accélérations liées aux profils des cames.
[0038] Les vitesses de déplacement du piston 90 du vérin de puissance étant très élevées,
on prévoit des systèmes d'amortissement hydraulique des fins de course du vérin, par
laminage d'huile, dont un mode de réalisation est représenté sur la figure 2.
[0039] Cette figure est une vue partielle en coupe de la partie centrale de la figure 1.
Le piston 90 du vérin de puissance 6 comporte, à sa partie supérieure, une collerette
en saillie 102 qui pénètre, avec un jeu réduit, dans un alésage 104 délimitant la
chambre de travail 68 du vérin de puissance, à la fin de course supérieure du piston
90. Une ou plusieurs fentes 106 sont ménagées dans la collerette 102 pour produire
un laminage de l'huile refoulée par le piston 90 lorsque celui-ci remonte jusqu'à
sa position de fin de course de repos.
[0040] En-dessous du piston 90, sur la tige 92, on prévoit une portion conique 108 qui,
en fin de course basse du piston 90, pénètre dans une bague d'amortissement 110. L'alésage
intérieur 112 de cette bague détermine, avec la portion conique 108, une fente annulaire
à section variable pour le laminage de l'huile en fin de course basse du piston. Il
est à noter que, dans cette bague 110 sont percés les passages 96 (voir figure 1)
d'alimentation en huile haute pression de la chambre inférieure 93 du vérin de puissance
6.
[0041] Grâce à ces systèmes amortisseurs, il est possible d'appliquer une grande vitesse
d'ouverture et de fermeture aux soupapes, sans choc des organes en fin de course.
Ceci permet, en plus, d'effectuer des réouvertures intermédiaires brèves des soupapes
d'échappement à certains régimes pour diminuer la charge thermique des soupapes ou
réchauffer l'air admis.
[0042] On a représenté sur la figure 1 la commande d'une seule soupape au moyen du bloc
de commande suivant l'invention. Mais il est également possible, comme il est représenté
schématiquement sur la figure 3, de commander deux soupapes d'admission 14, 14' (ou
d'échappement) au moyen d'un seul bloc dont le poussoir 10 du vérin de puissance 6
agit en poussée sur un palonnier 112 dont les extrémités prennent appui sur les tiges
12, 12' des soupapes 14,14'. Bien entendu, on prévoit des liaisons mécaniques par
rotules, analogues à celles des culbuteurs ou tiges de culbuteurs, pour éviter les
effets parasites dus aux défauts d'alignement.
[0043] Il est à noter que le bloc de commande suivant l'invention procure une grande sécurité
car, en cas d'anomalie de fonctionnement (manque de pression hydraulique, manque de
signal électrique sur l'électro-valve), le bloc revient toujours dans la position
de repos représentée sur la figure 1, avec la ou les soupapes correspondantes en position
de fermeture, ce qui évite tout risque de choc soupape/piston vers la point mort haut.
[0044] Comme il a été indiqué, le bloc de commande est très compact ce qui autorise le logement
de deux ensembles (admission et échappement) dans une culasse de moteur existant.
Au surplus, l'ensemble constitué par l'électro-valve 2 et le distributeur 4 peut être
standard quel que soit le type du moteur, ce qui réduit les prix de revient. Le vérin
de puissance 6 peut comporter aussi une majorité de constituants standard, le vérin
étant simplement adapté aux efforts exigés par tel ou tel type de moteur par modification
de sa section différentielle, ce qui permet l'adaptation sur tout moteur existant.
[0045] L'invention permet d'obtenir des durées et des instants d'ouverture des soupapes
variables suivant la loi de levée des soupapes la plus favorable en fonction des divers
paramètres de fonctionnement du moteur (vitesse, puissance, etc.), ce qui était impossible
avec les soupapes commandées par came. On peut même obtenir, avec un programme convenable,
la marche sur un nombre réduit de cylindres à faible charge (sans pertes par transvasement)
et, également, une réversibilité du moteur simple et immédiate.
1. Bloc électro-hydraulique de commande des soupapes pour moteur à combustion interne
pourvu d'un système de contrôle électronique fournissant un signal électrique d'ouverture
de la soupape, qui comprend: une électro-valve (2) à trois voies, alimentation/purge,
recevant ledit signal électrique; un distributeur hydraulique (4) à trois voies, alimentation/purge,
dont le tiroir de commutation (70) est actionné par un vérin pilote hydraulique (60,
76) raccordé à ladite électrovalve, ledit tiroir (70) ayant une extrémité (76) constituant
le piston du vérin hydraulique pilote précité; ledit distributeur comportant un premier
orifice (32) relié à une source haute pression (36, 38), un deuxième orifice (44)
relié à une enceinte basse pression (100) et un troisième orifice d'utilisation (66);
un vérin hydraulique de puissance (6) dont la chambre de travail (68) est reliée au
troisième orifice (66) du distributeur; des moyens de rappel (93) du piston (90) dudit
vérin en position de repos; des moyens de liaison en poussée (10) de la tige (92)
dudit vérin avec la tige (12) de la soupape (14) à commander; les trois organes: électro-valve
(2), distributeur hydraulique (4) et vérin de puissan ce (6) étant accolés en un seul
bloc monte sur un organe (8) du moteur solidaire de la culasse (16) du moteur; ledit
bloc étant caractérisé: en ce que, en l'absence du signal électrique d'ouverture de
la soupape, l'électro-valve 2 est en position d'alimentation et soumet le piston 76
du vérin hydraulique pilote à la haute pression, tandis que, lorsqu'elle est excitée
par ledit signal électrique, ladite électro-valve vient en position de purge et établit
la basse pression sur ledit piston 76; et en ce que l'autre extrémité 78 du tiroir
70 est toujours soumise à la haute pression, grâce à quoi le tiroir 70 vient en position
d'alimentation du vérin de puissance 6, en réponse audit signal électrique, sous l'effet
d'une baisse de pression sur le piston 76.
2. Bloc suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le vérin de puissance (6)
est un vérin différentiel dont la chambre (93), opposée à la chambre de travail (68),
est raccordée en permanence par des canalisations (96, 94, 32) au même circuit d'alimentation
haute pression (38, 36) qui alimente la chambre de travail (68) pour l'ouverture de
la soupape.
3. Bloc suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le circuit d'alimentation
haute pression (36, 38) utilise l'huile de graissage du carter (40) du moteur; en
ce qu'un filtre à huile (42) est interposé dans le circuit (40, 36, 38) d'alimentation
haute pression, et en ce que l'orifice 44 de retour d'huile de purge est raccordé
pour ramener l'huile de purge sur la culasse.
1. Elektro-Hydraulikblock zum Steuern der Ventile einer Brennkraftmaschine, mit einem
ein elektrisches Signal für das Öffnen des Ventils liefernden elektronischen Steuersystem,
welches umfasst: ein Drei-Wege-Magnetventil (2), Einspeisung/Ablauf, welches das elektrische
Signal empfängt; einen Drei-Wege-Hydraulikverteiler (4), Einspeisung/Ablauf, dessen
Umschaltschieber (70) von einer mit dem Magnetventil verbundenen Hydraulik-Steuervorrichtung
(60, 76) betätigt wird, wobei der Schieber (70) ein Ende (76) aufweist, das den Kolben
der vorgenannten Hydraulik-Steuervorrichtung bildet; wobei der Verteiler (4) eine
erste, mit einer Hochdruckquelle (36, 38) verbundene Öffnung (32), eine zweite, mit
einem Niederdruckraum (100) verbundene Öffnung (44) sowie eine dritte Arbeitsöffnung
(66) aufweist; eine Hydraulik-Arbeitsvorrichtung (6), deren Arbeitskammer (68) mit
der dritten Öffnung (66) des Verteilers (4) verbunden ist; Mittel (93) zum Rückstellen
des Kolbens (90) der Vorrichtung (6) in die Ruhestellung; Mittel (10) zum Beaufschlagen
des Stössels (92) der Vorrichtung (6) mit dem Stössel (12) des zu steuernden Ventils
(14); wobei die drei Organe: Magnetventil (2), Hydraulik-Verteiler (4) und Arbeitsvorrichtung
(6) in einem einzigen Block zusammengefasst sind, der an einem fest mit dem Zylinderkopf
(16) des Motors verbundenen Motorteil (8) montiert ist, dadurch gekennzeichnet, daß
bei fehlendem elektrischen Offenstellungssignal das Magnetventil (2) sich in der Einspeisestellung
befindet und den Kolben (76) der Hydraulik-Steuervorrichtung mit Hochdruck beaufschlagt,
während das Magnetventil, wenn es aufgrund des elektrischen Signals anzieht, in die
Ablaufstellung geht und Niederdruck auf den Kolben (76) wirkt; und daß das andere
Ende (78) des Schiebers (70) immer unter Hochdruck steht, wodurch der Schieber (70)
in Reaktion auf das elektrische Signal in die Einspeisestellung für die Arbeitsvorrichtung
(6) geht und eine Absenkung des Drucks auf den Kolben (76) erfolgt.
2. Block nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Arbeitsvorrichtung (6) eine
Differential-Kolbenvorrichtung ist, deren, der Arbeitskammer (68) entgegengesetzte
Kammer (93) permanent über Leitungen (96, 94, 32) mit dem gleichen Hochdruck-Einspeisekreis
(38, 36) verbunden ist, der die Arbeitskammer (68) für die Öffnung des Ventils versorgt.
3. Block nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Hochdruck-Einspeisekreis
(36, 38) Schmieröl des Motorgehäuses (40) verwendet und daß ein Ölfilter (42) in dem
Hochdruck-Einspeisekreis (40, 36, 38) zwischengeschaltet ist, und daß die Rücklauföffnung
(44) für das Ablauföl so angeschlossen ist, daß das Ablauföl zum Zylinderkopf zurückgeführt
wird.
1. An electrohydraulic valve-control unit for an internal combustion engine provided
with an electronic control system supplying an electric signal for opening the valve,
which unit comprises : a three-way feed/drain solenoid valve (2) receiving the said
electric signal ; a three-way feed/drain hydraulic distributor (4) whose switching
slide valve (70) is operated by a hydraulic pilot actuator (60, 76) connected to the
said solenoid valve, the said slide valve (70) having an end (76) constituting the
piston of the said hydraulic pilot actuator ; the said distributor having a first
aperture (32) connected to a high pressure source (36, 38), a second aperture (44)
connected to a lowpressure vessel (100), and a third utilization aperture (66); a
hydraulic power actuator (6) whose working chamber (68) is connected to the third
aperture (66) of the distributor; means (93) for returning the piston (90) of the
said actuator to the rest position; means (10) for connecting, in respect of thrust,
the rod (92) of the said actuator to the stem (12) of the valve (14) which is to be
controlled; the three components - solenoid valve (2), hydraulic distributor (4) and
power actuator (6)-being disposed side by side in a single unit mounted on an engine
component (8) fastened to the cylinder head (16) of the engine; said control unit
being characterized: in that, in the absence of the electric signal for the opening
of the valve, the solenoid valve (2) is in the feed position and subjects the piston
(76) of the hydraulic pilot actuator to the high pressure, while when it is energized
by the said electric signal, the said solenoid valve assumes the drain position and
establishes the low pressure on the said piston (76) ; and in that the other end (78)
of the slide valve (70) is always subjected to the high pressure, whereby the slide
valve (70) moves to the position in which it feeds the power actuator (6), in response
to the said electric signal, through the action of a fall in pressure on the piston
(76).
2. A unit as claimed in claim 1, characterized in that the power actuator (6) is a
differential actuator whose chamber (93), opposite the working chamber (68), is permanently
connected by ducts (96, 94, 32) to the same high pressure supply circuit (38, 36)
which feeds the working chamber (68) for the opening of the valve.
3. A unit as claimed in claim 2, characterized in that the high pressure supply circuit
(36, 38) utilizes the lubricating oil of the crankcase (40) of the engine ; an oil
filter (42) is interposed in the high pressure supply circuit (40, 36, 38); and the
drain oil return aperture 44 is connected to return the drain oil to the cylinder
head.